• Aucun résultat trouvé

Agriculture multifonctionnelle : enjeux et pistes de développement

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Agriculture multifonctionnelle : enjeux et pistes de développement"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

RESEARCH PAPER 2020

Agriculture multifonctionnelle : enjeux et pistes de

développement

Archimède Mbogning Genang1

Laboratoire de Recherche en Économie Fondamentale et Appliquée (LAREFA),

Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, Université de Dschang, B.P.110, Dschang, Cameroun

Résumé :

L’objectif de ce papier est d’identifier les enjeux et les pistes d’actions au développement d’une agriculture multifonctionnelle locale. A l’issue d’une revue documentaire appropriée, il ressort que la compétitivité et la durabilité des systèmes agricoles, sont les deux enjeux majeurs à l’adoption d’un modèle agricole multifonctionnel. Par ailleurs, une assistance financière sous forme de contrat flexible accordée aux agriculteurs par l’autorité publique locale et le développement des marchés spécifiques, semble être les deux instruments économiques crédibles du financement d’une telle agriculture. Le déploiement de tels instruments est contraint par les caractéristiques d’externalités ou de biens d’intérêt public reconnues aux autres fonctions de l’agriculture.

Mots clés : Agriculture, multifonctionnalité, compétitivité, durabilité.

Multifunctional agriculture : Issues and development paths

Abstract :

The aim of this paper is to identify the issues and the avenues for action to develop local multifunctional agriculture. Following an appropriate literature review, it emerges that the competiti-veness and sustainability of agricultural systems are the two major issues at stake in the adoption of a multifunctional agricultural model. Moreover, financial assistance in the form of flexible contracts granted to farmers by the local public authority and the development of specific markets seem to be the two credible economic instruments for financing such agriculture. The deployment of such instruments is constrained by the characteristics of externalities or goods of public interest recognised to the other functions of agriculture.

Keywords : Agriculture, multifunctionality, competitiveness, sustainability. JEL code : Q01, Q18, R14

(2)

1

Introduction

La multifonctionnalité de l’agriculture (MFA) est un concept relativement récent qui résulte d’une notion qui existait depuis longtemps : « les aménités ».

En effet, cette expression de multifonctionna-lité traduit le fait que l’agriculture génère des re-tombées qui vont bien au-delà de la production des denrées alimentaires et de matières premières, et qui sont souvent qualifiées « d’aménités rurales » (Jean, 2000).

Ce concept est apparu formellement en 1992, et constitue l’un des thèmes contenus dans l’Agenda 21. Il est évoqué en même temps que le concept de développement durable auquel il est assimilé souvent à tort.

Quoi qu’il en soit, la multifonctionnalité comme la durabilité s’évalue sur trois dimen-sions : économique, sociale et environnementale. Cependant, les auteurs comme Lang (2001) ajoute à ces trois dimensions, une dimension agronomique et une dimension culturelle. Toute-fois, ces dernières peuvent être intégrées dans les dimensions économique et sociale.

Deux acceptions sont souvent reconnues à la multifonctionnalité de l’agriculture (OCDE, 2001). La première, dite positive, est celle souvent retenues par les économistes. Dans celle-ci, tout processus de production génère conjointement au produit principal, des produits secondaires non-marchands qui ont des effets externes posi-tives (aménités) ou négaposi-tives (pollution), sur le bien-être de la population. La multifonctionnalité étant assimilée aux effets externes positifs. Ici, la multifonctionnalité, n’est pas spécifique à l’agriculture, mais est une caractéristique de toute activité économique. La seconde acception, dite normative, est celle que retient le politique. En effet, cette approche assigne à l’agriculture

de nouveaux objectifs qui correspondent aux fonctions qu’elle doit remplir.

Par ailleurs, à côté de ces deux approches, s’est développée une troisième que l’on qualifie d’approche intégrée. Celle-ci cherche à concilier les deux précédentes (Van Huylenbroeck et al., 2007) en réponse à l’opposition traditionnelle qui est souvent faite. Plusieurs auteurs (Wilson, 2001; Renting et al., 2003; Van der Ploeg et Roep, 2003) ont étudié cette approche qui relie dans un sens, l’offre (approche positive) et la demande (approche normative).

Différent de la pluriactivité ou de la diver-sification, la MFA traduit le fait que chaque agriculteur doit remplir simultanément des fonc-tions économiques, sociales et environnementales, ayant pour seul support son exploitation agricole. Pour ce faire, il devra adopter des pratiques agro-écologiques responsables, qui dépendent malheureusement de ses motivations.

Cette motivation de l’agriculteur à adop-ter une pratique culturale plutôt qu’une autre, intègre deux volets essentiels (Bonnemaire, 1988).

• Un volet psychosocial, qui privilégie le point de vue de l’individu influencé par les normes produites par la société ;

• Un volet technico-économique, qui privilégie les processus de production dans un contexte agro-écologique avec des contraintes aux-quelles l’agriculteur pourra plus ou moins s’adapter.

Si, comme nous l’avons vu dans une précé-dente communication (Mbogning Genang, 2017), la notion de MFA est fortement critiquée et contestée par certains pays (les adversaires de la multifonctionnalité notamment), Quelles sont les raisons qui pourraient, malgré tous, amener

(3)

d’autres pays à développer une agriculture multi-fonctionnelle ? Comment pourront-ils y parvenir sans entraver la politique de libre échange de l’OMC ?

Répondre à ces interrogations revient donc à analyser dans la suite de l’article, les enjeux d’une agriculture multifonctionnelle (section2), à iden-tifier des pistes de développement (section 3) et à conclure (section 4).

2

Enjeux d’une agriculture

mul-tifonctionnelle

L’une des raisons qui fait que l’approche multifonctionnelle peine à prendre corps vérita-blement, tant dans certains pays développés que dans ceux en développement, est liée directement à la politique commerciale mondiale négociée au sein de l’OMC.

Au sein de cette organisation, les pays dits adversaires de la multifonctionnalité, qui incluent de nombreux pays en développement, fondent leur scepticisme sur le fait que la notion de MFA est détournée à des fins purement protectionniste pour certains, et sert de prétexte au soutien direct de la production et des prix agricole pour d’autres. En effet, ils s’opposent à tout versement direct de subsides aux producteurs au nom du soutien à la multifonctionnalité, qui aura au final, des effets de distorsions sur les échanges commerciaux. Pour eux, les aides versés dans ce cadre spolient la politique de libre échange défendue par l’OMC (UQCN, 2002).

Comment les en vouloir quand on sait que, les négociations internationales sur les échanges commerciaux s’apparentent à un jeu politique où des intérêts doivent être préservés et des stratégies développés pour servir cette fin. Cette catégorie de pays voit alors en cette

multifonc-tionnalité qu’une autre stratégie mobilisée par les défenseurs de cette approche, pour continuer à soutenir leur agriculture à fin de gagner des parts de marchés à l’international et de restreindre l’accès à leurs marchés domestiques. Notons cependant que la plupart des pays opposés à la multifonctionnalité, ont des avantages com-paratifs en termes de coût unitaire de production.

Pour contenter les parties, l’OMC décide alors de classer les aides accordées pour le soutien de la MFA dans la catégorie des aides qui ne doivent avoir aucun effet de distorsion sur les prix (aides de la boîte verte). Ces subventions doivent donc être découplées de la production des denrées. Ceci veut dire qu’elles ne doivent servir ni à booster directement la production agricole pour des fins purement commerciale (gain de compétitivité), ni à soutenir le revenu des agriculteurs, mais à financer uniquement la production des aménités sociales et environne-mentales nécessaires.

Sur ce point, Barrio et Vounouki (2002) affirment : « il faut introduire définitivement

un changement de conception et de mentalité : l’appui offert dans le cadre de la boîte verte, n’est pas une compensation à une quelconque diminution de revenus, mais une rétribution de la société au secteur agricole, pour la production d’un certain nombre de biens pour lesquels, il y’a un problème de marché (rétribution faible ou nulle, inexistence de marché, caractère de bien public) ». Seulement, il est très difficile de

découpler entièrement ces aides de la production agricole proprement dite comme le recommande l’OMC. En effet, ces aménités que l’on souhaite soutenir sont produites conjointement avec les denrées agricoles et sont donc liées (indisso-ciable). Autrement dit, soutenir ces aménités produites par les agriculteurs c’est soutenir aussi d’une certaine façon la production agricole.

(4)

Quoi qu’il en soit, malgré leur opposition, les défenseurs et les détracteurs de la MFA reconnaissent tout de même en l’agriculture des considérations autres que d’ordre commerciale qui sont nécessaires de préserver. Ce faisant, ils reconnaissent (même implicitement) que l’agriculture n’a pas qu’une vocation purement économique, mais bien plus. Ce que le modèle productiviste ne peut malheureusement pas garantir.

Parlant des raisons justifiant le développement d’une agriculture multifonctionnelle, notons que contrairement à ce qui est généralement admis, plusieurs études empiriques ont démontré que la multifonctionnalité n’est pas contraire à l’efficacité économique, mais le renforce même dans certains cas (Van Huylenbroeck et al., 2007; Van Huylenbroeck et Durand, 2003). En effet, la multifonctionnalité permet aux agriculteurs de rechercher d’autres segments de marché sur lesquels ils ont un avantage comparatif, du fait de leurs résultats socio-environnementaux encourageants (c’est le cas par exemple des marchés de produits à plus forte valeur ajoutée (produits bio), des produits du terroir et des produits alimentaires pour les agrotouristes).

La deuxième raison, qui s’inscrit dans la dimension productive et socio-économique, est celle de la sécurisation des approvisionnements alimentaires tant quantitatifs que qualitatifs, dans un contexte d’autosuffisance régionale, na-tionale et locale. Il s’agit de préserver l’existence d’un potentiel de production, même si celui-ci ne peut être utilisé à des fins concurrentielles (UQCN, 2002). En effet, la spécialisation héritée du modèle productiviste, qui est axée sur les avantages absolus et comparatif de production, est un facteur de risque pour ceux qui l’adopte sans prendre des mesures de précaution.

Le risque d’une rupture d’approvisionnement en produits alimentaires sur les marchés encouru par la plupart des pays grands producteurs de pétrole et peu diversifiés comme le Tchad, les rend particulièrement vulnérables à un éventuel chantage commerciale car trop dépendants. Il est donc nécessaire de développer une agriculture domestique et de soutenir celle-ci au nom de la sécurité alimentaire. Cependant, même si pour certains, la solution serait de diversifier les sources d’approvisionnement (Aumand et al., 1999), cela ne résout pas pour autant le problème de la forte dépendance. Toutefois, il ne s’agit pas de développer une agriculture productiviste en totale déconnexion avec les réelles attentes de la société.

La troisième raison, liée à la dimension sociale et culturelle, est qu’une agriculture multifonctionnelle permet de rétablir le lien de l’agriculture avec la société (Parent, 2001), et de renouer avec les savoirs faire locaux.

Le modèle agricole productiviste qui s’est amorcé au milieu du 20esiècle et caractérisé par

une recherche de compétitivité économique à tout prix, s’accompagnait parfois d’un sous-développement dans certains milieux ruraux éloignés des grands centres (Vachon et Coallier, 1993), témoignant ainsi la déconnexion d’une telle agriculture de son milieu sociale (Delgado et al., 2003). Le modèle agricole multifonctionnel par contre, rétablit ce lien qui existait autrefois avec la société, et va même au-delà (Van Huy-lenbroeck et al., 2007).

En effet, la multifonctionnalité construit un nouveau contrat social entre l’agriculture et son territoire à travers la reconnaissance des « nouvelles » fonctions à l’agriculture (Parent, 2001). Parmi ces fonctions, on peut citer le

(5)

maintien et la création d’emplois, le maintien d’un tissu social dans les zones défavorisées, l’occupation et la dynamisation des territoires, la cohésion sociale entre agriculteurs (solidarité) et entre agriculteurs et d’autres acteurs, la conservation et la valorisation d’un patrimoine culturel (savoir-faire locaux, produit du terroir) et génétique (espèces locaux), la préservation d’un paysage, le renouvellement et la protection des ressources naturelles (sols, eau, air, biodiver-sité, etc.) et des écosystèmes.

Vue sous l’angle purement social et paysager, la MFA peut être considérée comme le symbole de l’existence d’une recherche d’harmonie entre le travail agricole, la vie sociale et l’organisation de l’espace rural (Cayre et al., 2004).

La quatrième raison, liée à la dimension environnementale, est qu’une agriculture multi-fonctionnelle préserve les ressources naturelles et génétiques, et produit des aménités positives (UQCN, 2002).

Le reproche le plus significatif qui est adressé au modèle productiviste, est qu’il entraine de graves conséquences sur l’environnement. En effet, dans ce modèle, l’intensification agricole qui le caractérise implique une utilisation excessive d’intrants agrochimiques (engrais, pesticides) qui impactent négativement la biodiversité et les ressources naturelles telles que les eaux de surfaces et souterraines, l’air et les sols. La dégra-dation de ces ressources entrave leur durabilité et par ricochet la durabilité de l’activité agricole elle-même.

L’approche d’une agriculture multifonction-nelle par contre, implique des pratiques culturales agro-écologiques qui réduisent la pression de l’activité sur les ressources naturelles (Waszkiel, 2002). Dans ce type d’agriculture, les fertilisants

organiques (moins polluants) sont privilégiés au fertilisants chimique (très polluants), les techniques de lutte biologique antiparasitaire remplacent les produits phytosanitaires, la ressource en eau est utilisée rationnellement, les sols sont entretenues et soumis à un système de rotation de culture, les cultures sont diversifiées, les bandes riveraines sont aménagées, les ex-ploitations sont entretenues et aménagées (bâti agricole, points d’eau, pistes, points d’ombrage).

De ces pratiques, découle des aménités environ-nementales tels que l’amélioration de la qualité des sols, de l’eau et de l’air, la diminution de l’érosion des sols, la préservation de la diversité biologique et génétique, la construction et/ou la conservation des paysages, la préservation de certains habitats naturels, l’amélioration du phénomène de pollinisation, etc. Tous ces services environnementaux rendus concourent à la protection de l’environnement et au renouvel-lement des ressources naturelles, indispensables à la durabilité de l’activité et à la pérennité de l’espèce humaine.

Pour toutes ces raisons évoquées précédem-ment, il importe de promouvoir ce type de mo-dèle agricole à toutes les échelles, tant dans les pays développées que dans les pays en développe-ment. Reste alors à savoir comment développer en pratique une telle approche.

3

Pistes

de

développement

d’une agriculture

multifonc-tionnelle

Tout comme la durabilité, le développement d’une agriculture multifonctionnelle veut que certaines conditions soient réunies (l’attache-ment de la population à son agriculture locale, la responsabilité et la motivation des agriculteurs). En effet, de façon générale, l’existence d’une

(6)

agriculture (ou des exploitations agricoles) mul-tifonctionnelle dans une localité est conditionnée par des exigences (demande sociétales) des popu-lations locales vis-à-vis de leur agriculture. Elles accordent beaucoup d’importance aux différents rôles que l’agriculture est sensée jouer et sont fortement attachées à leur valeurs locales. Les agriculteurs se trouvent ainsi contraint d’adopter ce type de modèle s’ils veulent avant tout gagner la confiance de la population locale (en répon-dant à la demande sociétale qui leur est adressée).

Par ailleurs, la formulation d’une demande sociétale par rapport aux activités agricoles ne suffit pas à garantir le développement d’une agriculture multifonctionnelle. Il faut en plus que les agriculteurs soient responsables et aient une réelle motivation pour une telle agriculture. Ce dernier point est essentiel vu que de nombreux agriculteurs tant dans les pays développés que dans les pays en développement, rejettent ce type d’agriculture pour la simple raison qu’ils n’y voient aucune motivation (pour l’essentiel économique) et sont même inquiets des consé-quences qu’un tel modèle pourrait avoir sur leur revenus.

Face à cela, deux moyens peuvent être mobilisés à fin de garantir le maintien et le déve-loppement d’une agriculture multifonctionnelle :

- Le premier moyen, qui relève d’une inter-vention de l’État, est le plus utilisé et privilégié des gouvernements. Il s’agit d’un ensemble de textes réglementaires et de lois qui fixent les modalités et conditions d’octroi d’une aide ou d’un soutien à la multifonctionnalité, accordé aux agriculteurs éligibles. Il s’agit en fait d’un contrat sociale (par exemple le CTE et CAD en France) passé entre les agriculteurs et les autorités, et qui consiste pour les agriculteurs à remplir un cahier de charge préalablement définit

par les autorités (de concert avec la société civile et les agriculteurs) en contrepartie d’une aide financière ou matériel pour les services rendus. Toutes ces mesures font partir de la politique agricole définit par un gouvernement, qui prend souvent la forme d’une loi d’orientation agricole (LOA), et qui prévoit aussi des sanctions pour tout contrevenants. Ce moyen fonctionne suivant le principe du bonus-malus.

- Le deuxième moyen, moins utilisé est plutôt une solution de marché. Il s’agit en fait de créer un marché spécifique local sur lequel se vendront des produits certifiés issus de l’agriculture mul-tifonctionnelle à l’instar du marché des produits Bio.

Le principale avantage (entre autres) de ce type d’instrument est que la société civile finance directement la multifonctionnalité ce qui réduit le risque dans l’allocation des subventions. Une telle mesure est d’ailleurs soutenue par Wunder et al. (2008) qui voient en elle, une solution alternative aux paiements pour services environ-nementaux (PSE) financés par les programmes gouvernementaux. Madelin (1994) était déjà de cette avis quand elle affirmait que « les ser-vices environnementaux de l’agriculture doivent être rémunérés directement par les utilisateurs lorsque c’est possible... ».

De plus, le fonctionnement d’un tel marché per-mettra le développement des entreprises de certi-fication (Figure 1). Il permettra aussi aux auto-rités locales de faire des économies tout en réali-sant leurs objectifs liés à la durabilité sectorielle et même territoriale. Elles devront cependant se focaliser à une mission de contrôle de conformité des produits et des certificats qui, malheureuse-ment est source de coûts de transactions.

(7)

Figure 1 – mécanisme du marché spécifique local

Exploitants Entreprise ou organisme de certification

(délivre des certificats)

Saloon de la communauté locale Marché spécifique : échange de produits issus d’une agriculture multifonctionnelle

Ménages

Etat (mission de contrôle :

conformité du certificat ;

conformité des produits) Offre

Demande Sociétale

Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse du premier ou du deuxième moyen de développement d’une agri-culture multifonctionnelle, tous sont générateurs de coûts de transactions. Dès lors, il s’agit de sa-voir lequel des deux minimise ces coûts de tran-sactions et/ou est le plus efficace dans l’atteinte des objectifs.

4

Conclusion

Dans cet article, il s’agissait de présenter le paradigme d’un développement agricole mul-tifonctionnel, d’analyser les enjeux d’une telle agriculture et d’identifier les instruments sur les-quels pourront influer les autorités locales afin de développer ce modèle agricole. Il est apparu alors qu’une agriculture multifonctionnelle pour-rait concilier compétitivité économique et dura-bilité souvent considérée comme étant en conflit.

Références

Aumand, A., Jadot, Y., Rolland, J.P. et T., Voituriez (1999). La multifonctionnalité de

l’agriculture dans les futures négociations de l’OMC (eds), Rapport SOLAGRAL,

Sep-tembre, 124p.

Barrio, J. et E., Vounouki (2002). « Autres re-pères, autres paysages. Les enjeux de la mul-tifonctionnalité dans l’espace rural méditer-ranéen : comparaison des cas grec et espagnol », Courrier de l’environnement de l’INRA, (47) : 1-8.

Bonnemaire, J. (1988). « Diversité et fonction-nement des exploitations » In : Cayre et al. (2004) « Multifonctionnalité de l’agricul-ture : quelle motivation de l’agriculteur ? »,

Les Cahiers de la multifonctionnalité, (5) :

31-41.

Cayre, P., Dépigny, S. et Y., Michelin (2004). « Multifonctionnalité de l’agriculture : quelle

(8)

motivation de l’agriculteur ? », Les Cahiers

de la multifonctionnalité, (5) : 31-41.

Delgado, M., Ramos, E., Gallardo, R., and F., Ramos (2003). « Multifunctionality and ru-ral development : a necessary convergence », In : Van Huylenbroeck, G., Durand, G. (Eds.). Multifunctional Agriculture : A New

Paradigm for European Agriculture and Ru-ral Development, pp. 19–36, Aldershot ;

Bur-lington, VT (Ashgate).

Jean, B. (2000). A propos de la multifonctionna-lité. Note à l’UQCN (inédit). Forum itinérant sur l’agriculture durable.

Lang, C. (2001). « Ouvrir l’exploitation sur les services », Travaux et Innovations, (75) : 27-28.

Madelin, V. (1994). « La rémunération des ex-ternalités positives », Économie Rurale,(220-221) : 209-214.

Mbogning Genang, A. (2017). Revue des débats sur la Multifonctionnalité de l’Agriculture.

Journées Scientifiques de la Dschang School of Economics and Management, Juillet,

Dschang, Cameroun, 25p.

OCDE (2001). Multifonctionnalité : élaboration

d’un cadre analytique. Editions de l’OCDE,

Paris, 129p.

Parent, D. (2001). « D’une agriculture producti-viste en rupture avec le territoire à une agri-culture durable complice du milieu rural. »,

Téoros, 20 (2) : 22-25.

Renting, H., Marsden, T.K., and J., Banks (2003). « Understanding alternative food networks : exploring the role of short food supply chains in rural development »,

Envi-ronment and Planning A, 35 (3) : 393-411.

UQCN (2002). La contribution du concept de

mul-tifonctionnalité à la poursuite d’objectifs de protection de l’environnement. Rapport final

présenté au MAPAQ et MENV, Mars, Qué-bec, 57p.

Vachon, B. et F., Coallier (1993). Le

développe-ment local : théorie et pratique. Réintroduire l’humain dans la logique de développement.

Editions Gaëtan Morin, Boucherville, 331 p. Van der Ploeg, J.D. and D., Roep (2003). « Mul-tifunctionality and rural development : the actual situation in Europe », In : Van Huy-lenbroeck, G., Durand, G. (Eds).

Multifunc-tional Agriculture : A New Paradigm for Eu-ropean Agriculture and Rural Development,

pp. 37–54, Aldershot ; Burlington, VT (Ash-gate).

Van Huylenbroeck, G., and G., Durand, (Eds.) (2003). Multifunctional Agriculture : A New

Paradigm for European Agriculture and Ru-ral Development, Aldershot ; Burlington, VT

(Ashgate).

Van Huylenbroeck, G., Vandermeulen, V., Met-tepenningen, E., and A., Verspecht (2007). « Multifunctionality of Agriculture : A Re-view of Definitions, Evidence and Instru-ments », Living Reviews in Landscape

Re-search, 1 (3) : 1-43.

Waszkiel, G. (2002). « PAC La multifonction-nalité de l’agriculture : quelques orienta-tions française », La filière Oléagineux, Corps

Gras, Lipides, 9 (4) : 191-198.

Wilson, G.A. (2001). « From productivism to post-productivism ... and back again ? Ex-ploring the (un) changed natural and mental landscapes of European agriculture »,

Tran-sactions of the Institute of British Geogra-phers, 26 (1) : 77-102.

Wunder, S., Engel, S. and S., Pagiola (2008). « Taking stock : A comparative analysis of payments for environmental services pro-grams in developed and developing countries », Ecological Economics, 65 : 834-852.

Figure

Figure 1 – mécanisme du marché spécifique local                                                     Exploitants                          Entreprise ou organisme

Références

Documents relatifs

1- « Le Japon vieillit et sa population diminue mais ce sont des encouragements pour nous », a dit Shinzo Abe..

Dans le sillage du sommet mondial sur l’environnement et le développement organisé en 1992 à Rio de Janeiro au Brésil, des conventions internationales ont été adoptées pour fixer

Le tableau ci-après montre le temps qu’un ouvrier doit travailler pour se payer un paquet de Marlboro ou de cigarettes d’une marque locale et le temps qu’il doit travailler pour

L'influence de la mise en réserve intégrale de peuplements sur la biodiversité forestière est mal connue, en particulier en 

Dans le deuxième paragraphe du développement vous devez « montrer les effets positifs des migrations internationales pour les pays développés ».. J’attends quelque chose

« Bien souvent, les migrants des pays du Sud triplent leur salaire en s’exilant dans les pays du Nord [...] », si une large part des migrations internationales se font depuis les

Toute politique de santé dans le tiers- monde doit d’abord se fondre dans une politique plus globale répondant aux impératifs de développement humain définis par le Programme

L’acquisition de références précises sur la capacité de certaines pratiques à réduire les émissions de gaz à effet de serre en élevage laitier et allaitant est l’un