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Les représentations sociolinguistiques du français chez les étudiants de 1ère année langue française

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Academic year: 2021

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(1)

Ministère de l’enseignement supérieur et De la recherche scientifique

Université ABDELHAMID IBN BADIS - Mostaganem

Faculté de langues étrangères

Département de langue française

MASTER

Didactique de plurilinguisme et politiques linguistiques éducatives

Présenté par :

Menad Imane

Membre du jury :

Président :

STAMBOULI Meriem

Promoteur :

CHACHOU Ibtissem

Examinateur :

BENAHMED Ilhem

Année universitaire : 2015-2016

Les représentations sociolinguistiques du français chez

les étudiants de 1

ère

année langue française

(2)

Chapitre 01: la situation sociolinguistique en Algérie

I. Introduction générale : ... 1

II. Introduction : ... 5

III. La réalité sociolinguistique en Algérie : ... 5

IV. La politique linguistique et culturelle de l’Algérie : ... 6

I. L’arabisation : ... 7

II. Le statut du français en Algérie : ... 8

V. Définition des concepts de base : ... 10

I. Plurilinguisme : ... 10

II. Bilinguisme : ... 12

III. Alternance codique : ... 14

IV. La diversité linguistique : ... 15

VI. Conclusion : ... 17

Chapitre 02: l’émergence des représentations sociales VII. Introduction : ... 19

VIII. Définition de la notion représentation : ... 19

IX. Le concept représentation en sociolinguistique: ... 22

X. Les représentations en classe de langue : ... 23

XI. Conclusion : ... 24

Chapitre 03: les représentations de la langue française chez les étudiants de 1 année licence de français XII. Introduction : ... 25

(3)

XIV. Enquête/ Méthodologie : ... 26

XV. Le questionnaire : ... 26

XVI. Analyse descriptive de questionnaire : ... 26

XVII. Les constats : ... 35

XVIII. Conclusion générale : ... 36

XIX. Bibliographie : ... 38

XX. Les sites internet : ... 39

(4)

Remerciements

Je tiens à remercier tout d’abord madame Stambouli Meriem Responsable

du Master : didactique de plurilinguisme et politique linguistique pour

l’enseignement et pour son accompagnement pédagogique.

Je remercier Madame CHACHOU Ibtissem, qui

, en sa qualité d’encadreur,

était toujours à l’écoute tout au long de la réalisation de ce travail, merci pour

son aide et le temps qu’elle a bien voulu me consacrer.

Je tiens à remercier également mes professeurs et enseignants du

département de français

d’avoir été présents, de m’avoir énormément appris

par la qualité du

savoir qu’ils m’ont prodigué.

Mes chaleureux remerciements vont également aux membres du jury qui ont

accepté d

e lire et d’évaluer mon travail.

Un grand merci aux enquêtés qui ont participé aux entretiens, je les

remercie pour leur importante collaboration.

(5)

Dédicace

Je dédier ce travail à mes chères parents qui m’ont tant soutenue toute

Ma vie et qui ont le droit de recevoir mes chaleureux remerciements

Pour

le courage et le sacrifice qu’ils ont consentis pendant

La durée de mes études en leurs souhaitant

Une longue vie pleine de joie et de santé.

A mes frères Yacine et Boualem et aussi mon mari Youcef

Pour toute leur compréhension et leurs encouragements.

(6)

1

I. Introduction générale :

L’Algérie, comme plusieurs pays dans le monde offre une richesse en matière des langues ; elle connait une situation très complexe et diversifiée ; c’est vrai que l’Algérie est le seul pays du Maghreb à n’avoir pas rejoint la francophonie pour des raisons que nous connaissons ; malgré que c’est le deuxième pays francophone au monde.

A partir de l’indépendance, ce pays a été officiellement monolingue ; avec l’arabe classique comme langue officielle et nationale ; mais cela n’a pas empêché la présence d’autre langues comme l’arabe algérien (que certains nomment le dialecte) du berbère (qui devenue langue nationale à partir de 2002) avec toutes ces variantes et aussi du français (que certains disent que c’est la langue de colonisateur).

L’arabisation du moyen âge et la colonisation française sont deux étapes historique qui ont complétement modifie le profil linguistique algérien ; donc la présence de la langue française en Algérie due à son passé coloniale, le fait que les derniers statistiques comptent un nombre imaginable de locuteurs francophones, montre que cette langue de l’ex-colonisateur joue encore aujourd’hui un rôle très important en Algérie.

Le français est une langue qui reste utilisée par des locuteurs qui sont habituaient a parler avec des expressions en français sans avoir aucune difficultés a les prononcer ou à les placer dans leurs place et leurs contexte, peut-être même qu’il ne connaissent pas l’équivalent en arabe donc ils utilisent le mot qu’ils sont toujours entendus dans leurs entourage.

Notre objectif sera de montrer que le français fait également une partie intégrante du paysage linguistique algérien et n’est plus une trace de colonisateur.

Nous proposons de mener une recherche auprès des étudiants de première année de licence de français à la faculté des lettres et des arts (département de français ; université Abdelhamid Ibn BADIS, Mostaganem) nous avons centré notre recherche dans le but de dégagé les représentations de ces étudiant de la langue française.

(7)

2

Problématique :

L’intérêt de cette étude est démontrer l’importance du français dans la société algérienne.

Cela nous mène a formulé la problématique suivante :

Quelle représentation(s) linguistique ont les étudiants de première année licence face à la langue française ?

Ce travail essayera d’analyser l’espace sociolinguistique algérien dans la situation universitaire à partir des représentations qu’ont les étudiants de français et à partir de la ; nous poserons deux hypothèses principales :

1. Ces représentations révéleront peut être le statut implicite de la langue française ; elle sera classé au statut haute avant la l’arabe standard qui est la langue officielle et nationale et un deuxième statut qui est bas par apport à l’arabe algérien qui la langue maternelle de bon nombre de locuteurs algérien.

2. Le français est largement étendu après l’Independence ; il est enseigné dès la 3éme années du primaire ; son statut réel est ambigu ; même s’il est considéré comme une langue étrangère, il continue d’être une langue de communication et de travail dans différents secteurs (vie économique, monde du commerce et de l’industrie ,laboratoires de médecine et de pharmacie ;média ,l’hôpital…) et au niveau universitaire cette langue est étudier soit comme une matière d’enseignement c’est-à-dire une licence de langue ;soit comme un moyen d’enseignement dans certains disciplines telle que la médecine ; les mathématique ; biologie et agronomie ;l’informatique…

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3 trois chapitres :

Dans le cadre théorique de notre travail et précisément dans le premier chapitre, nous allons essayer de donner un aperçu sur la situation sociolinguistique en Algérie et puis nous allons parler de politique linguistique et culturelle de l’Algérie avec ses deux points l’arabisation et le statut du français en Algérie ; ensuite les définitions de quelques concepts de base.

Le deuxième chapitre sera consacrés aux représentations sociales et à la définition des représentations en domaine de sociolinguistique ; les travaux qui ont été faits dans ce domaine ; ceci nous servira de supports théorique pour entamer l’enquête sur le terrain.

Le troisième chapitre va concerner la partie pratique de notre travail, au cours de ce chapitre ;nous allons étudier les représentations de la langue française chez les étudiants de première année licence français à l’université de Abdelhamid Ibn Badis ,de Mostaganem ;nous allons aussi parler du population d’enquête ,qui est-elle ?et bien sûr nous parlerons de outil d’investigation « questionnaire » qui sera consacré au sujet de la recherche, et qui est pour la collecte des informations.

Pour expliques les résultats obtenus du questionnaire nous avons opté pour l’utilisation des graphiques pour mieux analyser et interpréter bien précisément les résultats de chaque cas.

Enfin, cette étude sera accompli par une conclusion générale ; c’est une sorte de synthèse permettra de reprendre les grands axes traités ainsi que l’impact sur la

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5

II. Introduction :

Parmi les objectifs de la présente recherche, la confrontation des réalités linguistiques en Algérie aux instructions législatives, de ce fait ce chapitre consiste à délimiter le champ théorique et conceptuel de notre étude, pour cerner l’ensemble des notions qui servent à situer notre enquête par apport aux différents domaines de la sociolinguistique et à préciser son cadre théorique

III. La réalité sociolinguistique en Algérie :

La situation linguistique en Algérie est toujours considéré comme une problématique, elle se caractérise par la coexistence de plusieurs langues qui font la société algérienne une société plurilingue ; cette situation est très complexe à cause de présence de ces langues comme a constaté S.ABDELHAMID : « le problème qui se en Algérie ne se réduit pas à une

situation de bilinguisme, mais peut être envisagé comme un phénomène de plurilinguisme »1. En effet, cette complexité du paysage linguistique en Algérie est due à son

histoire.

Les différentes conquêtes que l’Algérie a vécu ont engendré la présence de plusieurs codes linguistique à côté du berbère qui est, langue de la communauté autochtone ; cela justifier l’existence de deux groupes importants « les berbérophones » et « les arabophones » que se sont mêlés à travers l’histoire ; sans pour autant négliger le français qui est pratiquée et parlée par ces deux groupes sociales.

Dans son article sur la culture et plurilinguisme en Algérie, R. SEBAA trouve que :

«L’Algérie se caractérise, comme on le sait, par une situation de quadrilinguité sociale : arabe conventionnel/français/arabe algérien/tamazight. Les frontières entre ces différentes langues ne sont ni géographiquement ni linguistiquement établies. Le continuum dans lequel la langue française prend et reprend constamment place, au même titre que l’arabe algérien, les différentes variantes de tamazight et l’arabe conventionnel redéfinit les fonctions sociales de chaque idiome .Les rôles et les fonctions de chaque langue, dominante ou minoritaire, dans ce continuum s’inscrivent dans un procès dialectique qui échappe à toute tentative de réduction»(2)

(1)-S.ABDELHAMID, « pour une approche sociolinguistique de l’apprentissage du français langue étrangère chez les étudiants du département de français ; Batna, thèse de doctorat, 2002.p35

(10)

6 IV.

La politique linguistique et culturelle de l’Algérie :

Selon J.L.CALVET une politique linguistique « est l’ensemble des choix conscients effectués dans le domaine des rapports entre langue et vie »(3) ; En ce sens n’importe quel

groupe peut élaborer une politique linguistique.

Chez BOYER « l’expression politique linguistique est souvent employée en relation

avec celle de planification linguistique : tantôt elles sont considérées comme des variantes d’une même désignation, tantôt elles permettent de distinguer deux niveaux de l’action du politique sur la/les langues(s) en usage dans une société donné. La planification linguistique est alors un passage à l’acte juridique, la concrétisation sue le plan des institutions (étatiques, régionales, voire internationales) de considération de choix de perspective qui sont ceux d’une politique linguistique »(4). Il s’agit donc d’un ensemble de

lois, de règlement, d’institutions et de pratique ; adopté à travers le temps, qui guide et appuie l’action gouvernementale.

En Algérie, la politique linguistique mise en place par l’Etat, c’est bien la politique de l’arabisation qui tend à promouvoir et à généraliser l’utilisation de la langue arabe, dans toutes les institutions étatiques, dans le but d’une unification nationale et d’un rattachement culturelle au monde arabo-musulman.

(1)-J.L.CALVET. Sociolinguistique, PUF. Collection que sais-je ?paris 1993, P111-112. (2)-BOYER, H, Sociolinguistique : territoires et objet, Delachaux, Lausanne 1996.p23.

(11)

7

I. L’arabisation :

Après des années de l’indépendance la langue arabe a été considérée comme étant la langue nationale et officielle après: la loi N°91-5 du 16 janvier 1991 et l’ordonnance N° 96-30 du 21 décembre 1996, qui généralise la langue arabe en Algérie et interdit l’utilisation de la langue française dans les institutions, les établissements ; les associations…

[L’ordonnance 96-30 généralise davantage :

 Son article 2 modifier l’article 11 de la loi 05-91 comme suit :

« Les échanges et les correspondances de toutes les administrations ; entreprise et association, quelle que soient leur nature, doivent être en langue arabe ».

 Son article 4 modifié l’art 18 de la loi précédente ainsi :

« Toutes les déclarations, interventions, conférences et toutes émissions télévisées doivent être en langue arabe ».](1)

A cause de cette loi, le français a changé de statut d’une langue d’enseignement à une simple matière à enseigner, ce qui a influencé le processus d’enseignement/apprentissage du français langue étrangère.

« l’arabisation devient un moyen d’affirmer l’identité arabe (la langue était perçue

comme l’attribut fondamental de la personnalité arabe), cette politique linguistique a permis d’affirmer le statut officiel de la langue arabe et sa place dans la société algérienne, en œuvrant à la généralisation de son utilisation, dans tous les domaines de la vie quotidienne et sociale des citoyens. L’unification de l’usage d’une même langue de travail, d’enseignement de culture, objectif qui s’identifier, parmi d’autres, au recouvrement de tous les attributs historiques de la nation algérienne »(2)

Selon BENRABEH.M « la langue arabe et l’islam sont inséparables (…) l’arabe a sa

place à part par le fait qu’elle est la langue du Coran et du prophète »(3).

(1)-le journal officiel www.joradp.dz/Jo6283/1969/052/Fp484.pdf. (2)-TALEB IBRAHIMI. K: OP.cit, p.186.

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8

II. Le statut du français en Algérie :

L’histoire de la présence de la langue française en Algérie commence avec la colonisation ; cette langue est devenue la langue dominante et officielle du pays, et parallèlement les locuteurs algériens se sont trouvés devant les portes de l’école française, ils n’étaient autorisés d’étudier ni en arabe ni en français, par contre ils étaient obliges d’apprendre la langue française.

Après l’indépendance, deux catégories d’intellectuelles composent le champ culturel algérien « les arabophones et les francophones » ; cette situation a placé la langue française signifiant de la colonisation dans un rapport conflictuelle avec la langue arabe signifiant de l’identité arabo-musulmane.

La langue française était considérée depuis 1962 comme une langue étrangère en Algérie ; l’époque colonial a engendré un changement progressive sur le parlée algérien, ce qui a créé un métissage langagier, et ce dernier est du probablement au contact de deux langues (arabo-français), ce contact est un facteur primordial dans la coexistence de deux langues provoquant le plus souvent le bilinguisme ou le plurilinguisme, voir un métissage langagier au sein d’une communauté.

Selon le linguiste Jean DUBOIS « le contact des langues est la situation humaine dans

laquelle un individu ou un groupe sont conduits à utiliser deux ou plusieurs langues, le contacte de langues est donc l’évènement concret qui provoque le bilinguisme... »(1).

KH. Taleb Ibrahimi affirme que : « Actuellement le français n’est pratiquement plus

enseigné que comme une langue étrangère, au même titre que l’anglais, l’allemand ou l’espagnol. Dans l’enseignement supérieur, le français reste prépondérant dans les filières scientifiques et technologiques (…) la langue française reste prépondérante à l’usage dans la vie économique du pays, les secteurs économique et financier fonctionnant presque exclusivement en français. Elle occupe encore une place importante dans les mass médias écrits ; ce sont les quotidiens et périodiques algériens en langue française qui ont la plus large diffusion »

(1)- Jean DUBOIS [1973 ; 119].consulté le 11-05-2016 à 14h : 27mm. (2)- IBRAHIMI Khaoula Taleb, les algériens et leur (s) langue (s).

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9 De 1962 à nos jours, et malgré les lois portant sur la généralisation de la langue arabe et le statut attribué à la langue française, cette dernière ne semble pas être étrangère. Jusqu’à aujourd’hui, la façade interne de nos administrations fonctionne encore en français, nos écrivains publient encore en français, nos universités assurent encore des cours en français, nos médecins rédigent en français, nos laboratoires diffusent leurs rapports en français ; En bref, l’Algérie fonctionne encore en français même au sein de la maison.

Bon nombre de locuteurs algériens utilisent le français dans différents domaines, et plus précisément dans leur vie quotidienne, la langue française donc occupe encore une place importante dans la société Algérienne ; pour SEBAA elle vit une situation unique au monde car « sans être la langue officielle, la langue française véhicule l’officialité. Sans être la

langue d’enseignement, elle reste la langue de transmission du savoir. Sans être la langue identitaire, elle continue à façonner l’imaginaire culturel collectif de différentes formes et par différents canaux. Et sans être la langue d’université, elle est la langue de l’université. Dans la quasi-totalité des structures officielles de gestion, d’administration et de recherche, le travail s’effectue encore essentiellement en langue française » (1).

Pour SEBAA, la langue française fait, désormais, partie intégrante de la sensibilité linguistique de l’Algérien, qui opte pour une attitude qui oscille entre amour et haine, désir d’intégration et/ou d’exclusion.

Selon lui, le développement de la pratique langagière de la langue française en Algérie, était fonctionnel des exigences de maturation du tissu plurilinguistique, elle cohabitera avec d’autre avec d’autres langues telles que l’arabe dialectale, les différentes variables de la langue berbère et l’arabe littéraire, cette dernière devait faire face à la concurrence linguistique du français. Dans ce qui va suivre, nous allons nous intéresser à la situation socioculturelle que vit l’Algérie, à travers « la guerre » que se tiennent les langues ou plus exactement les défenseurs de ces langues.

(1)-SEBAA.R.2002. L’Algérie et la langue française ; l’altérité partagée, Oran, Edition Dar el Gharb, p 85.

(14)

10

V. Définition des concepts de base :

I. Plurilinguisme :

[

La notion de plurilinguisme semble désormais bien établie en sociolinguistique et en didactique des langues, avec la distinction elle aussi devenue courante entre plurilinguisme des individus et multilinguisme des territoires, l’un n’impliquant pas l’autre et inversement. A condition toutefois de s’en tenir au français, car la distinction ainsi posée n’est pas toujours reproduite dans le lexique d’autres langues. Et, surtout, dans le cas de l’anglais, multilinguisme tend à occuper tout l’espace et à plus ou moins recouvrir les deux dimensions (individuelle et territoriale).

Le Conseil de l’Europe adopte certes pour les textes en français et en anglais le partage multilinguisme-multilingualism / plurilinguisme-plurilingualism et Promeut le plurilinguisme comme "manière d’être en Europe" (Beacco, 2005), mais la Commission européenne et son Commissariat au multilinguisme s’en tiennent, y compris pour le français, au seul multilinguisme / multilingualism.

Faut-il noter en outre que, dans nombre de pays européens, pour ce qui est de l’insertion des migrants, les orientations dominantes ne font état que de l’apprentissage de la langue du pays d’accueil4 ? On en arriverait ainsi bientôt à estimer que le terme et la notion de "plurilinguisme" sont en effet quasi superflus et que, du coup et a fortiori, s’interroger sur la pluralité des plurilinguismes relève, loin des réalités à venir, de l’exercice gratuit pour journées d’études entre francophones.

En bref, pour en rester aux constats plutôt qu’aux commentaires, mettre en question(s) aujourd’hui la notion de "plurilinguismes" (au pluriel) ne saurait faire oublier que le plurilinguisme des individus n’est ni partout reconnu, ni généralement présenté comme un objectif, ni pleinement considéré comme véritable objet d’étude.

Le plurilinguisme peut être :  quant à son origine… : ‐ choisi / hérité / contraint

(15)

11  … et à son développement

‐ Précoce / plus tardif / très progressif

‐ Relativement équilibré / fortement déséquilibré (selon les langues, les Capacités…) ‐ En évolution / relativement figé / fossilisé

 quant à son extension :

‐ Propre à une communauté de pratiques / limité à un ou quelques individus ‐ Territorialisé / non territorialisé

 quant aux statuts des langues ou variétés qui le composent :

‐ De langues centrales et super ou hyper centrales / de langues périphériques / mixte entre centrales et périphériques

‐ De langues localement dominantes / de langues localement dominées / mixte

‐ De langues à formes et tradition écrites / de langues à formes et tradition seulement orales / mixte

 quant aux caractéristiques linguistiques des langues / variétés qu’il réunit :

‐ De langues ou variétés typologiquement ou génétiquement voisines / de langues ou variétés distantes / mixte

‐ De langues à même système graphique / de langues à systèmes graphiques différents ‐ De langues fortement normées / de langues ou variétés moins normées / mixte • quant aux représentations sociales ou au vécu individuel dont il est l’objet : ‐ Plurilinguisme reconnu / ignoré

‐ Plurilinguisme revendiqué / caché / honteux

‐ Plurilinguisme assuré / insécure (du point de vue formel / statutaire / identitaire). ](1)

(1)- Daniel COSTE, Les Cahiers de l'Acedle, volume 7, numéro 1, 2010, Notions en questions en

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12 II.

Bilinguisme :

[

Le bilinguisme est l'une des principales conséquences du contact des langues. Il y a de nombreuses définitions, nous retenons les suivantes :

Georges MOUNIN : « Le fait pour un individu de parler indifféremment deux langues », « également coexistence de deux langues dans la même communauté, pourvu que la majorité des locuteurs soit effectivement bilingue. ».

BLOOMFIELD : « la possession d'une compétence de locuteur natif dans deux langues ».

MACKEY : « Nous définirons le bilinguisme comme l'usage alterné de deux ou plusieurs langues par le même individu ».

Le bilinguisme à travers ces définitions peut être considéré soit comme le fait d’un individu soit comme le fait d’une communauté. Certains chercheurs le réservent pour désigner l’utilisation de deux langues, et distinguent les situations de bilinguismes, de trilinguisme, de quadrilinguisme et de plurilinguisme (surtout dans les années 70). D’autres auteurs, les plus nombreux, considèrent que toutes les questions touchant la présence de deux langues dans la société et dans l’individu sont applicables à trois, quatre, cinq langues ou plus, font du bilinguisme un emploi générique (MAKEY, 1982).

TYPOLOGIE DE PLURILINGUISME

Bilinguisme individuel et bilinguisme social :

Le bilinguisme social met l'accent sur les forces linguistiques qui existent dans une communauté ou dans un groupe ethnique. Dans le bilinguisme social, beaucoup de différences sociales dans les sociétés complexes sont liées à la langue. Le bilinguisme individuel est le produit d'un processus social et historique.

Suivant MACKEY, le bilinguisme individuel peut être décrit selon les quatre caractéristiques suivantes :

 Le degré : La connaissance que l'individu possède des deux langues qu'il emploie.

 La fonction : Le rôle que ces langues jouent dans la structure globale de son comportement ou les buts visés par l'usage de ces langues.

 L'alternance : Les conditions et la manière permettant le passage d'une langue à l'autre.  L'interférence : La condition dans laquelle l'individu bilingue arrive à maintenir les deux langues séparées.

(17)

13

Bilinguisme composé et bilinguisme coordonné

Selon HAMERS : « Le bilingue composé est celui qui possède deux étiquettes linguistiques pour une seule représentation cognitive, alors que chez le bilingue coordonné des équivalents de traduction correspondent à des unités cognitives légèrement différentes. ». Un enfant serait un bilingue composé s'il a appris les deux langues très jeune et dans le même contexte ; alors qu'il serait de type coordonné s'il a appris la deuxième langue dans un contexte différent de celui de l'apprentissage de la première langue.

 Bilinguisme précoce

Il s'agit d'une expérience bilingue où l'enfant n'a pas atteint l'âge de maturité. Cette expérience bilingue se manifeste au même moment que le développement général de l'enfant. Ce bilinguisme peut se subdiviser en deux catégories :

Le bilinguisme précoce simultané :

Se caractérise par le développement chez l'enfant de deux langues maternelles LA et LB (le cas d'un enfant de mariage mixte où les parents utilisent chacun sa langue avec l'enfant). Ce bilinguisme est le produit d'un apprentissage informel, comme dans le cas d'un enfant issu d'une famille immigrée, mais il peut être aussi le résultat d'un programme d'éducation bilingue.

Le bilinguisme précoce consécutif :

La langue seconde est acquise chez l'enfant en bas âge, mais après la langue maternelle (on notera L1 pour la langue maternelle, et L2 pour la langue seconde).

Bilinguisme additif et bilinguisme soustractif :

On peut parler de bilinguisme additif si les deux langues sont suffisamment valorisées. Dans ce cas, l'enfant est capable de développer une plus grande flexibilité cognitive par rapport à l'enfant monolingue qui n'a pas cette expérience. Au contraire, lorsque la langue maternelle est dévalorisée dans le milieu socioculturel de l'enfant, le développement cognitif de ce dernier risque d'être ralenti. Le bilinguisme dans ce sens est de type soustractif.

 Bilingue biculturel, bilingue monoculturel :

Selon HAMERS, on peut distinguer le bilingue biculturel, qui s'identifie simultanément à deux cultures, du bilingue monoculturel qui est bilingue tout en gardant sa culture seulement

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14 (L1). Un individu bilingue qui renonce à l'identité culturelle de son groupe pour adopter celle du groupe L2 est considéré comme un bilingue acculturé à L2.](1).

III. alternance codique :

[Le plurilinguisme de la société algérienne a donné lieu à des comportements langagiers très particuliers mais tout à faits naturels. Les locuteurs algériens se singularisent en effet par des fonctionnements poly glossiques générés par l’environnement multilingue et dynamique qui caractérise leur société. Dans leurs interactions quotidiennes, ces locuteurs ne s’embarrassent nullement d’alterner les codes et de passer d’une langue à une autre. Ce changement ou cette alternance codique propre aux communautés plurilingues s’opère ici d’une manière naturelle.

Mais d’abord qu’est-ce que l’alternance codique ? Ceci dit « l’alternance codique est,

selon le dictionnaire didactique du français langue étrangère et seconde, le changement, par un locuteur bilingue, de langue ou de variété linguistique à l’intérieur d’un énoncé-phrase ou d’un échange, ou entre deux situations de communication. »(2).

Dans le contexte algérien, le phénomène de l’alternance codique n’est pas spécifique aux locuteurs bilingues ; il existe même chez les monolingue ou ceux ayant des connaissances approximatives en français ; mais ce genre d’alternance codiques arabe dialectal/français ou berbère/français produit par ces locuteurs monolingues s’apparente beaucoup plus au phénomène de l’emprunt, puisque les termes français utilisés sont fort intégrés à l’arabe.](3)

(1)-BENAZOUZ.N ; 2014 « bilinguisme et plurilinguisme ; définitions de bilinguisme »P.2-3 ; consulté le 11-04-16 à 17 :45.

(2)-ASDIFLE. « Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde » Paris ; éd Jean Pencreac’h 2003.P18.

(3)-Salim GUETTOUCHI ; « les incidences de l’usage de l’alternance codique sur l’enseignement du Fos » mémoire en ligne P, 30-31.

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15 IV.

La diversité linguistique

:

Est en général définie de deux manières. La définition la plus commune consiste à se baser sur le nombre des langues : plus elles sont nombreuses, plus la DL est grande. La diversité linguistique du Nigeria, avec plus de 400 langues, est supérieure à celle de toute l’Europe, indépendamment de la définition que nous donnons de l’Europe (même au sens large, l’Europe compte moins de 300 langues).

Si, selon les prévisions, le nombre de langues (parlées) diminuait considérablement (les pronostics les plus "optimistes" n’envisagent la survie que de 50% des langues actuelles encore vivantes et non menacées), la diversité linguistique de la planète en serait considérablement appauvrie d’ici 2100. 9 En disant que le Nigeria compte plus de 400 langues et l’Europe un nombre inférieur, nous ne parlons que des langues autochtones du Nigeria ou de l’Europe, à savoir des langues natives des Nigérians ou des Européens, natives dans la plupart des cas depuis des siècles. Les langues introduites récemment au Nigeria ou en Europe par les immigrés et les réfugiés ne sont pas comptabilisées.

La plupart des définitions de la diversité linguistique ne prennent en compte que les langues autochtones. Les langues du Nigeria sont pour la plupart endémiques, c’est-à-dire qu’elles ne sont des langues natives qu’au Nigeria et nulle part ailleurs. Certaines, parlées aussi dans les pays voisins, ne sont pas endémiques. Par exemple, en Europe, l’allemand n’est pas une langue endémique de l’Allemagne parce que c’est aussi la langue native de personnes qui ne sont pas (des descendants) des immigrés récents, en Autriche, en Suisse et en Belgique.

Certaines définitions de la diversité linguistique ne prennent en compte que les langues autochtones endémiques. Il est cependant d’autres méthodes pour définir la DL. Dans un article analysant les pays qui n’ont pas de majorité linguistique nette (à savoir un grand groupe linguistique dépassant par exemple 50% de la population), Robinson (1993 : 54) avance que : le degré de diversité linguistique ne doit pas être calculé à partir du nombre absolu des langues parlées dans un pays mais plutôt à partir du pourcentage de la population parlant une seule langue. Ainsi, le pays à considérer comme le plus diversifié sur le plan linguistique est celui où le groupe linguistique le plus important représente le plus faible pourcentage de la population, les autres groupes linguistiques représentant des pourcentages encore plus faibles.

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16 Les deux méthodes d’évaluation de la diversité linguistique – le nombre absolu de langues et le pourcentage de la population parlant la langue la plus importante – sont des mesures utiles à certaines fins. Nous devons évidemment faire la différence entre

1. les pays combinant une majorité linguistique nette et une ou plusieurs minorités. 2. les pays ne comprenant que des "minorités", sans "majorité".

Le premier modèle est dominant en Europe et dans les «néoEuropes », alors que le deuxième est plus fréquent dans le reste du monde, malgré de nombreuses exceptions. Ces deux définitions sont aussi d’une grande importance lorsqu’on parle de diversité linguistique dans l’enseignement (DLE). Le décompte des langues peut s’appuyer sur le nombre de langues étudiées dans les écoles et les établissements éducatifs des différents pays ("unité linguistique" selon les termes de Candelier et autres, 1999) : plus les langues étudiées sont nombreuses, plus la DLE est élevée. La proportion de ceux qui parlent (ou expriment par des signes) la langue la plus importante peut être mise en rapport avec le pourcentage de ceux qui étudient la langue la plus étudiée (parmi ceux qui étudient des langues) ("dispersion" selon les termes de Candelier et autres).

Moins le pourcentage de ceux qui étudient la langue la plus étudiée (parmi ceux qui étudient des langues) est élevé, plus la DLE est grande. 10 Entre autres objectifs, le Conseil de l’Europe doit encourager ces deux types de diversité linguistique dans l’enseignement.](1)

(1)-Tove SKUTNABB-KANGAS, article : « POURQUOI PRÉSERVER ET FAVORISER LA DIVERSITÉ LINGUISTIQUE EN EUROPE ? ».p.8-10.

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17

VI. Conclusion :

En guise de conclusion, nous pouvons dire que dans l’Algérie d’aujourd’hui ; la question des langues se pose d’une façon différente de ce qu’elle fut en 1962, l’évolution de l’opinion publique, traduite par des intellectuels Algériens, les rapports des langues sur le terrain, sont des facteurs qui œuvrent de nouvelles perspectives.

En ce moment la population continue d’utiliser le français, la langue de l’ex-colonisateur et dans l’état actuel des choses, la politique d’arabisation implique nécessairement le refus de la réalité et du plurilinguisme algérien

Dans le chapitre suivant nous allons aborder le contexte de s représentation sociale, il nous semble intéressant de définir les représentations sociales et puis la

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19

VII.

Introduction :

L’apport des représentations sociales ne se limite pas aux sciences humaines, plus que ça, ayant des liens avec les symboles, l’univers idéologique, l’imaginaire social et la langue; elles ont fait une extension dans les sciences cognitivistes en particulier en sociolinguistique où elles ont suscité plusieurs chercheurs.

Dans ce deuxième chapitre, nous allons essayer de donner un aperçu sur les représentations, et en particulier les représentations sociales ; et même les représentations en classe de langue.

VIII. Définition de la notion représentation :

La notion de représentation se situe au carrefour de plusieurs disciplines; notamment la sociologie, la psychologie social, la psychologie cognitive, l’anthropologie et l’histoire. Le terme « représentation » a été utilisé par Serge Moscovici (1961) qui parle des représentations sociales produites collectivement. D’après lui, la spécificité de la représentation sociale sur le fait ‘’qu’elle soit ‘’ collectivement produite et engendrée.

De multiples occurrences du terme représentation se manifestent dans le dictionnaire de la langue française. Ce mot est chargé de signification, on le voit impliqué dans différents champs sémantiques. D’après Emil Durkheim, la représentation désigne, en priorité, une vaste classe de formes mentales (sciences, religions, mythes, espace, temps), d’opinions et de savoirs sans distinction. Elle est équivalente à celle d’idée ou de système. Elle a une certaine fixité, elle est partagée et reproduite de manière collective.

En accord avec la théorie de E. Dukheim, tous les auteurs estiment que la connaissance du réel est partagée par une communauté d’individus. Chaque individu construit son point de vue et participe en même temps à la dimension sociale.

« La représentation n’est pas le fruit d’une minorité d’individus proposant leur propre vision de certains aspects du réel. Il s’agit bien d’une élaboration collective qui d’une certaine manière va définir un consensus au sein d’un groupe social »(1).

(23)

20 La représentation sociale a eu depuis les années soixante, une forme de connaissance courante dite « de sens commun », et a été caractérisée par le fait qu’elle est :

a) - Socialement élaborée et partagée.

b) - Une visée pratique d’organisation, de maitrise de l’environnement et d’orientation des conduites et des rapports sociaux.

c) -Utile à l’établissement d’une vision de la réalité commune à un ensemble social et culturelle donné.

La représentation est une sorte d’interface entre l’extérieur et l’intérieur, elle n’est pas une simple image de la réalité mais une organisation ayant une signification précise. Elle a une caractéristique social et quand le langage utilisé (1) pour l’exprimer est symbolique et social et quand elle utilise des concepts qui émanent du champ social.

Représenter est un acte de pensée par lequel le sujet se rapporte à l’objet. Selon le dictionnaire le Robert(1980), le mot trouve trois explications :

a) « rendre présent à l’esprit (un objet absent ou un concept) en provoquant l’apparition de son image au moyen d’un autre objet qui lui ressemble ou Qui lui correspond ». C’est la reproduction mentale, le représentant mental d’autre chose,

personne, objet, événement matériel, psychique, idée…

b) « tenir la place de (…) agir en(…) ». c) « présenter de nouveau ».

La représentation est capable de « fusionner percept et concept » et « d’assurer un caractère imageant » tout en véhiculant un caractère signifiant (Moscovici, 1990). Elle n’est

pas une simple production mais une construction qui a sa part d’autonomie et de création individuelle ou collective dans la communication.

Les représentations sociales sont des outils de compréhension et d’interprétation du monde qui permettent d’identifier, d’expliquer et de comprendre l’environnement. Elles servent de guide d’action, elles orientent le rapport au monde et autres.

(24)

21 En tant que phénomène :

« Les représentation sociales se présentent sous des formes variées plus ou moins

complexes. Images qui condensent un ensemble de significations, systèmes de références qui nous arrive voire de donner un sens à l’inattendue ; catégories qui servent à classer les circonstances, les phénomènes, les individus auxquels nous avons affaire, théories qui permettent de statuer sur eux souvent quand on les choisit dans la réalité concrète de notre vie sociale, tout cela ensemble ». (Moscovici, 1990, p.360).

Elle génère des prises de position liées aux intentions propres aux individus, elle reconstruit le réel et lui attribue une signification spécifique et cela lui permet d’avoir une double fonction : rendre l’étranger familier et l’invisible perceptible (Farr, 1984) tout en orientant les individus dans leur univers matériel et social.

Ainsi Jodelet tente de définir la représentation de façon générale :

«Le concept de représentations sociales désigne une forme de connaissance spécifique,

le savoir de sens commun dont les contenus manifestent l’opération du processus génératifs et fonctionnels socialement marqués. Plus largement, il désigne une forme de pensée social. Les représentations sont des modalités de pensée pratique orientée vers la communication, la compréhension et la maitrise de l’environnement social, matériel et idéel. En tant que telles, elles présentent des caractères spécifiques ou plan de l’organisation des contenues, des opérations mentales et de la logique. Le marquage social des contenus ou des processus de représentations, aux communications par lesquelles elle circulent, aux fonctions qu’elles servent dans l’interaction avec le monde et les autres »(1).

Ce que nous pouvons réduire, c’est que les représentations sociales sont liées à :

a) – Un contenu : il concerne toutes les informations, images, opinions, attitudes qui se rapportent à la langue.

b) – L’étudiant : qui se trouve en relation avec la langue.

(25)

22 IX.

Le concept représentation en sociolinguistique:

Utilisées initialement dans les sciences humaines, les représentations constituent des phénomènes complexes toujours activés dans la vie sociale. Leur richesse phénoménale caractérisée par une totalité signifiante (1) (éléments cognitifs, informatifs, normatifs, croyances, opinions, images,…) leur a permis de gagner du terrain et de s’étaler à plusieurs champs de recherches entre autre la sociolinguistique qui envisage le langage dans sa dimension sociale car :

«La sociolinguistique est inséparablement une linguistique des usages sociaux de la/les langues et des représentations de cette/ces langues et de ses/leurs usages sociaux, qui repère à la fois consensus et conflit et tente donc d’analyser les dynamiques linguistiques sociales »(2).

Les représentations sociolinguistiques peuvent être envisagées comme une composante de représentations sociales. En me basant sur les définitions précédemment évoquées ; je définis les représentations sociolinguistique comme ce que les personnes conçoivent des langues, ou plutôt des ressources linguistiques. Il peut s’agir de ce qu’ils identifient comme étant leurs propres potentiels linguistiques, mais aussi ceux des autres personnes. C’est aussi l’ensemble des associations faites avec ces ressources : les connotations, valeurs sociales et affectives attribuées, fonctions identitaires, utilités… ; et en même temps, les déterminations des façons, des moyens par lesquels sont mobilisées ces ressources : prononciations, intonations, rythmes, accentuations employés par exemple.

Les représentations sociales se situent au cœur des interactions sociales et telles suscitent le positionnement d’un groupe par rapport à un objet précis. De ce fait, les représentations vont jouer un rôle dans les rapports sociaux des différents groupes, comme l’explique Pascal Moliner : « la représentation doit être comprise comme un système organisateur et

régulateur de l’interaction sociale qui se noue autour d’un objet présentant une valeur d’enjeu pour les différents groupe sociaux »(3) .

(1)- Grapin. F(2002), la démonstration des langues et ses enjeux à Mostar, TER des sciences du langage, université de Stendhal Grenoble3.

(2)-BOYER. H ,1990 ; P.104.

(26)

23

X. Les représentations en classe de langue :

D’un point de vue pédagogique, les représentations trouvent une acception qui recouvre connaissance et savoirs, elles sont perçues comme « les modèles implicite ou explicites

utilisés pour décrire, comprendre et expliquer un événement perceptif ou une situation ».

Elles peuvent servir également de support pour entamer des connaissances nouvelles et la construction du savoir, comme elles peuvent jouer un rôle dans les modes d’approches ou les règles d’actions spontanées ou apprises.

En étudiant les représentations des apprenants, Richards & Lockharts(1994) ont remarqué qu’elles sont constituées de l’image de la langue, des natifs de la langue, des compétences de l’apprentissage et de l’apprenant lui-même, et que chacune faisait son apparition pendant l’acte d’enseignement. Holec(1979) a expliqué qu’il serait souhaitable de mettre en claire les représentations des apprenants parce qu’elles font partie intégrante de leur processus d’apprentissage car c’est à travers le langage, le non-dit ainsi que les dimensions de la ritualisation sociale que se construit l’identité du sujet.

C’est à la croisée du psychologique et de la sociolinguistique que se situe le problème des représentations que se font les apprenants d’une langue et de ses pratiques linguistiques. Il est d’une importance cruciale parce que les représentations soient liées à l’appartenance culturelle et à l’histoire sociale des individus. De ce fait, elles peuvent jouer un rôle déterminant dans l’échec, contribué aux processus de discours et de dévalorisation, comme elles peuvent susciter des dynamiques de réussite. C’est à ce niveau que l’enseignant doit être vigilant au role des représentations et des usages de la langue ; à la vérifier des normes ou sous-normes et leurs fonction, à la diversité des pratiques culturelles tout en écartant toute discrimination. Chaque langue décrit de façon spécifique le monde extérieur « suivant la culture à

laquelle elle se rattache et qui est le lieu non-linguistique où elle s’inscrit »(1). Dans ce cas il

faut prendre en considération la spécifié de la langue enseignée-notamment lorsqu’elle ne fait pas partie de la même famille que celle de l’apprenant et qu’elle relève d’une aire civilisationelle très différente comme il est le cas des langues indo-européennes en Algérie.

(1)-Aoudi.S.2002 « interculturalité dans l’enseignement-apprentissage des langues étrangères »le quotidien d’Oran, les 03et 04/12/2002, pp, 07-10.

(27)

24

XI. Conclusion :

Nous pouvons dire que les représentations forment un mode de connaissance propre à une société donnée où nous pouvons remarquer plusieurs façons de saisir le monde concret qui y existent. Elles tentent de construire une réalité intelligible et commune à un groupe social. Elles s’appuient sur la subjectivité de l’individu qui la formule, de la réalité de l’objet et du système social qui encadre la relation sujet/objet.

Etant socialement et collectivement élaborées, partagées et engendrées, les représentations servent à interpréter l’environnement social, à analyser « les régulations effectuées par le méta système social dans le système cognitif » (Doise & Alli 1992, p13). Elles se développent autour d’un objet dont la complexité ne permet pas d’en avoir une vision globale. Afin d’y accéder, il est nécessaire de mieux connaître l’objet pour mieux le contrôler.

L’apport des représentations sociales ne se limite pas aux sciences humaines, plus que ça, ayant des liens avec les symboles, l’univers idéologique, l’imaginaire social et la langue, elles ont fait une extension dans les sciences cognitivistes en particulier en sociolinguistique où elles ont suscité plusieurs recherches.

Dans le chapitre qui suit, nous allons analyser les représentations de la langue française chez les étudiants de la première année de licence de français.

(28)

25

XII.

Introduction :

Dans cette partie nous nous proposons d’étudier les représentations de la langue française à travers les pratiques langagières des étudiants de première année de licence français à l’université de Mostaganem. Pour ces derniers comme pour tout apprenant, il y a un impact des représentations sur la langue cible et cela nous a menées à nous interroger sur la manière dont les productions de ces étudiants reflètent ces représentations.

En d’autres termes, notre champ d’interrogation sera vaste : nous allons voir quelle interaction existe entre les représentations des enquêtés et l’apprentissage de la langue française, quelles en sont les conséquences, quelles sont celles dues aux stéréotypes, à la région géographique, au milieu familial, quel est le rôle joué par ces représentations pour appréhender la langue française.

Donc l’objectif de cette étude est de rendre – compte des faits, des représentations et leurs positionnement par rapport à l’apprentissage de la langue française, quelle sont les incidences, quel engouement / rejet sont véhiculés par les représentations des étudiants pour le français et son acquisition.

XIII. L’Echantillon :

Pour effectuer ce travail, j’ai choisi d’analyser les réponses et les opinions de 20 étudiants

(13 filles et 7 garçons), leurs motivations pour s’inscrire au département de français est différente d’un étudiant à un autre et d’un milieu à un autre.

L’échantillon est constitué d’apprenants de langues maternelles différentes (arabe dialectal, berbère), l’âge de 18 à 24 ans et de régions diverses (Mostaganem, Relizane, Tizi-Ouzou. Oran, Sidi Ali).

Pour ce faire nous avons utilisé un questionnaire afin d’appréhender les représentations en fonction des différentes manifestations d’étudiants et aussi de les adopter.

Notre analyse est à la fois qualitative et quantitative sachant que « l’échantillon nécessaire à la réalisation d’une enquête par questionnaire est de taille plus réduite que celui de l’enquête par entretien ».

(29)

1 année licence de français

26

XIV. Enquête/ Méthodologie :

Toute recherche, toute analyse de situation se fait à l’aide d’une ou plusieurs méthodes,

la nôtre appelle une « l’enquête » afin d’approcher l’analyse de ces représentations, notre travail sur le terrain nécessite d’adopter d’différents moyens d’investigation, de ce fait la problématique que nous avons posée ne pourrait être saisie-nous semble-t-il- qu’à travers un questionnaire.

XV. Le questionnaire :

Nous avons nous mêmes mené l’enquête, présenté et lu le questionnaire après avoir expliqué à nos informateurs son utilisation heuristique. Aucune gêne n’a été manifestée par les étudiants qui n’ont pas résisté à l’envie d’exprimer leurs opinions. Le questionnaire se trouve annexé à la fin du présent travail (voir annexe). Un certain nombre de questions réservé aux variables de base, a trait à la situation sociale et au milieu sociolinguistique dans lequel les informations évoluent tandis que d’autres questions visent les symboles et les représentations de la langue française.

Après avoir établi les différentes modalités du travail de notre étude, nous allons maintenant observer les représentations de l’échantillon choisi.

XVI. Analyse descriptive de questionnaire :

Au cours de cette partie qui est réservé pour l’analyse et l’interprétation des résultats fournis par le corpus. L’analyse et l’interprétation du corpus est considérée comme l’étape la plus difficile et la plus compliquée dans un projet de recherche, car l’analyse et l’interprétation peut être mal exploité ce qui peut engendrer le travail total de l’objet de recherche, ou bien une fausse analyse qui pourrait être une fausse piste pour d’autres travaux, qui vont prendre cette analyse comme référence ou bien comme matière première pour l’élaboration de leur recherche. L’objectif de notre étude consiste à identifier et à analyser les informations véhiculées par le corpus questionnaire.

(30)

27 1)

Question 01 : Quelle (s) est (sont) votre langue (s) maternelle (s).

A la première question visant à identifier leur langue maternelle, 85% ont affirmé que c’est l’arabe algérien contre 15% qui se disent berbérophones. Rappelons que cette enquête a été réalisée dans l’université de Mostaganem où les habitants sont majoritairement arabophones. Comme l’indiquent les chiffres, l’espace estudiantin est un amalgame de langues maternelles et l’échantillon est loin d’être linguistiquement homogène, cette diversité révèle la richesse linguistique et ces résultats reflètent une situation plurilingue en Algérie.

85% 15%

0%

la langue maternelle

Arabe Algérien berbère autres

(31)

1 année licence de français

28

2) Question 02 : Aimez-vous la langue française :

Nous remarquons que 95% des étudiants de licence de français aiment la langue française. Ces étudiants pensent pratiquer le français souvent par amour pour cette langue parce qu’ils la trouvent plus expressive que l’arabe contrairement aux 5% des étudiants, qui ne semblent pas beaucoup aimer la langue française et probablement ces étudiants voulaient faire d’autre filières.

5%

95% 0%

l'amour de la langue francaise

un peu beaucoup autres

(32)

29

3) Question 03 : en quelle langue lisez-vous le plus en dehors de classe :

La lecture permet non seulement d’accéder au sens mais aussi à la compétence d’écriture notamment pour le français dont l’orthographe est réputée pour sa complexité. 60% des étudiants lisent en français pour le motif d’enrichir le vocabulaire et la maitrise de la langue, pour éviter les fautes d’orthographe, 30% lisent dans les deux langues parce qu’il y’a une différence de thème et de religion « nous sommes arabes musulmans, on a notre tradition en langue mais ça n’empêche de lire en français » écrit un étudiant. Lire en langue arabe c’est garder le lien avec la société. Les 10% restant lisent en arabe parce qu’ils n’ont pas l’habitude d’acheter des ouvrages pour lire en français.

10%

60% 30%

la lecture

(33)

1 année licence de français

30

4) Question 04 : Regardez-vous des chaines télévisées françaises :

Les médias sont une fenêtre ouverte sur l’autre et sa culture. Dans cette question nous avons essayé de voir dans quelle voie les étudiants rassasient leurs besoins médiatiques et le degré d’intérêt accorder à la langue française. Nous remarquons qu’il y’a presque la même proportion partagée respectivement pour la réponse « de temps en temps » et « des fois », pour les premier de 57%, l’intérêt est dû aux programmes qui sont d’un côté directe, plus intéressants et riches en formations, et l’autre de 35% pour l’amélioration du niveau culturelle et intellectuel, il y’a donc le volet loisirs et culture et le volet compétences linguistiques. Pour la dernière 8%, probablement ils regardent donc les programmes arabes parce qu’elles véhiculent des valeurs arabo-musulmanes dans lesquelles nos enquêtés se reconnaissent.

35%

57% 8%

la télévision francaise

des fois de temps en temps rarement

(34)

31

5) Question 05 : En quelle langue vous communiquez-vous le plus avec

votre entourage :

Nous avons essayé de voir la fréquence du français dans les pratiques langagières des étudiants a côté de la langue arabe et du berbère. 64% des étudiants estiment qu’ils pratiquent le français avec la langue arabe de temps en temps dans des circonstances diverses : avec les parents et les amis parce que l’entourage favorise l’utilisation du français. Ces « Arabo-francophones », leur pratique du français se fait dans le milieu informel où ils sont à l’aise et dans le milieu formel où la formation le nécessite. 25% estiment pratiquer le français avec le berbère à cause de ces origines « berbéro-francophone », les 10% qui restent utilisent autres langues à part le français.

64% 25%

11%

l'utilisation de francais

(35)

1 année licence de français

32

6) Question 06 : Trouvez-vous la langue française :

60% ont des représentations valorisent la langue française, c’est une langue facile et c’est la langue de savoir et de culture, de littérature et de prestige. Pour 30% pensent qu’elle est difficile à cause de son orthographe et ses règles, 10% voit qu’elle est très difficile et très compliquée, ces étudiants pensent qu’à cause de ça le taux de réussite est diminué dans les classes de langue française.

60% 30%

10%

Représentation de la langue

francaise

(36)

33

7)

Question 07 : Etes-

vous satisfait d’effectuer une licence de français :

Parmi les facteurs qui influencent la réussite ou l’échec c’est le sentiment de satisfaction. Dans notre échantillon 80% se disent satisfaits d’effectuer une licence de français parce que c’est la langue d’ouverture de monde et de culture, 17% ne sont pas satisfaits parce qu’ils voulaient faire d’autres filières : ce point révèle le rôle de l’orientation qui a baissé le taux de réussite. Les étudiants disent dans ce contexte que le français n’a pas d’importance en Algérie. Pour 3% le français n’est qu’un choix temporaire.

80% 17%

3%

Satisfaction

Oui Non Sans réponse

(37)

1 année licence de français

34

8) A votre avis, Aurez-vous besoin de cette langue après vos études :

Nous remarquons que 84% pensent qu’ils ont besoin de la langue française dans l’avenir dans le domaine d’enseignement, une licence de français évoque l’avenir et l’accès à la profession .les 16% soit ils veulent travailler dans un autre domaine ; soit ils ne voient pas l’intérêt d’une licence de français et se penche vers le busines.

84% 16%

Avenir après les études

peut etre autres

(38)

35

XVII. Les constats :

D’après l’analyse du « questionnaire » et de l’enquête que nous avons effectués, il ressort que le français est une langue aimée et jugée utile dans le quotidien des Algériens en général et dans le contexte de nos étudiants en particulier. Elle est nécessaire et doit être apprise puisque c’est une langue du savoir et de la communication. C’est une langue qui a un statut symbolique important en Algérie. Elle représente la réussite sociale puisque c’est la langue de l’instruction et des études supérieures. Les représentations des enquêtés affirment avec force l’attachement des locuteurs à la langue française et d’après eux c’est une langue prestigieuse, puisque beaucoup d’Algériens l’utilisent et la comprennent.

Le français est toujours présent dans notre société parce que ce fut la langue du colonisateur, un héritage qui fait désormais partie intégrante du quotidien des Algériens. C’est pour cette raison qu’elle est jugée facile, plus facile que l’anglais, l’espagnol et l’allemand qui représentent des langues complètement étrangères et donc beaucoup moins fréquentes en Algérie.

En outre, la langue française est une langue de communication et d’ouverture sur le monde. C’est une langue très fréquente en Europe mais aussi dans plusieurs pays du monde. Elle est donc aussi utile à l’étranger. C’est l’importance du français en termes utilitaires qui est donc la plus évoquée ; les étudiants interrogés ont justifié leurs représentations favorables et leur attachement vis-à-vis de la langue française par l’utilité de cette dernière dans la société algérienne en général et dans la ville de Mostaganem en particulier.

Pour conclure ce chapitre nous pouvons dire que la langue française constitue un objet de représentations chez les étudiants de première année licence de français, l’hétérogénéité et la dynamique du groupe nous a permis d’avoir une représentation riche de la langue.

(39)

1 année licence de français

36

XVIII.

Conclusion générale :

Au terme de cette recherche qui porte sur les représentations de la langue française chez les étudiants de français de l’université de Mostaganem, nous avons dégagé un certain nombre remarques :

Les langues génèrent chez les différents groupes sociaux, différentes représentations qui façonnent, d’une manière ou d’une autre, leurs attitudes. Ces représentations linguistiques présentent un moyen assez particulier pour observer, expliquer et comprendre une multitude de phénomènes sociolinguistiques. Aussi nous pouvons affirmer le rôle important qu’elles jouent pour l’évolution structurelle et statutaire de la langue et son impact sur les phénomènes sociolinguistiques ou le domaine d’application : politique linguistique,, apprentissage des langues, relations internationales…

Ce que nous pouvons conclure d’après notre enquête, est que l’image du français chez ces étudiants est liée à l’usage et l’utilité de ces dernières au sein de leur département en particulier et dans la société algérienne en général, car une langue jugée utile a toutes ses chances pour jouir de l’intérêt de ses locuteurs. Le français est donc une langue très présente et énormément utilisée par plusieurs étudiants, dans plusieurs domaines, aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan personnel. L’analyse que nous avons effectuée, démontre que le français semble être ressenti comme un héritage utile, il ne met pas en évidence l’existence d’un conflit linguistique vis-à-vis de cette langue de colonisateur. Selon nos informateurs, la puissance d’une langue à l’échelle mondiale se mesure aujourd’hui en fonction de la puissance économique, politique et militaire de ses secteurs, donc de sa valeur dans les différents marchés mondiaux (le marché économique, technologique …). Il semblait dans notre corpus, ce sont des raisons qui motivent le plus l’intérêt que portent ces étudiants à l’égard de cette langue.

(40)

37

En somme, nous pouvons dire que notre étude est partie du social, s’est appuyée sur l’appareillage conceptuel de la sociolinguistique et de la didactique, tout cela pour dire que le champ de représentation est un champ de recherche fécond et très large qui s’étend des dimensions affectives et des comportements socio-langagiers aux processus cognitifs. Il couvre les phénomènes liés à la motivation vis-à-vis des langues et leurs cultures à travers les attitudes.

Ce que nous suggérons aux chercheurs et aux spécialistes de faire, c’est l’élargissement de la recherche sur d’autres universités du pays, permettrait d’interroger un nombre plus important d’étudiants berbérophones pour pouvoir comparer les résultats avec ceux obtenus auprès des étudiants arabophones. Il est vrai que dans notre recherche, nous avons pris quelque pris quelque étudiants berbérophones mais vu que le nombre de ces dernier est restreint, nous ne pouvons généraliser les résultats auxquels nous avons abouti.

(41)

1 année licence de français

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XIX. Bibliographie :

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