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Etude de la composition chimique et de l'efficacité des huiles essentielles de quelques espèces du genre Thymus dans la préservation du bois contre les champignons lignivores

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Academic year: 2021

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(1)UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES Rabat. N° d’ordre : 2647. THÈSE DE DOCTORAT Présentée par EL AJJOURI Mustapha Discipline : Sciences de l’Ingénieur Spécialité : Sciences du Bois Titre : Etude de la composition chimique et de l'efficacité des huiles essentielles de quelques espèces du genre Thymus dans la préservation du bois contre les champignons lignivores. Soutenue le 22 juin 2013 Devant le jury : Président : Abdelilah. Hakam : Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat Examinateurs : Mohamed. Rahouti : Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat El Houcine. Zaid. : Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat. : Professeur à l’Institut National des Plantes Aromatiques et Médicinales de Taounate : Docteur et chercheur au Centre de Recherche Forestière Bard. Satrani de Rabat Mohamed. Ghanmi : Docteur et chercheur au Centre de Recherche Forestière de Rabat. Abdellah. Farah.

(2) Dédicaces A - Mes parents : En témoignage d’affection et de reconnaissance pour le soutien, la compréhension et la patience dont ils ont toujours fait preuve tout au long de ma vie. - Mes frères et sœurs : En témoignage d’affection, de soutien et d’encouragent. - Aux aimables niéces et neuveux, youssra, houda, imane, moatassim, safae, hassna et najla : témoignages d’amour. A vous tous, puisse Dieu vous garder et vous procurer bonne santé et prospérité..

(3) AVANT PROPOS Les travaux présentés dans le mémoire ont été effectués au Laboratoire de Botanique, Mycologie et Environnement de la Faculté des Sciences de Rabat en collaboration avec le Laboratoire de Microbiologie et celui des Analyses phytochimiques relevant du Centre de Recherche Forestière, Rabat. J’exprime mes sincères remerciements à Monsieur M. RAHOUTI, Professeur à la Faculté des Sciences, Université Mohammed V-Agdal, pour avoir accepté de diriger cette thèse, ainsi que pour l’aide scientifique qu’il m’a apporté pour mener à bien ce travail. Je tiens à le remercier également pour ses conseils et ses remarques directives et pour ses qualités humaines. J’adresse ma gratitude à Monsieur B. SATRANI, Docteur d’Etat et Chercheur au Centre de Recherche Forestière de Rabat et M. GHANMI, Docteur d’Etat et Chercheur au Centre de Recherche Forestière de Rabat pour avoir accepté de codiriger cette thèse, et suivre de près ce travail et qui n’ont épargné aucun effort pour son amélioration. Qu’ils trouvent à travers ces mots ma profonde reconnaissance, pour m’avoir bénéficié de leurs connaissances, de leur savoir-faire et de leurs qualités professionnelles qui m’ont été très utiles, ainsi que pour leurs qualités humaines. J’exprime mes sincères remerciements à Monsieur A. HAKAM, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat et Responsable de l’UFR Sciences du bois, pour l’honneur qu’il m’a fait en acceptant de présider le jury de cette thèse et pour ses qualités humaines et professionnelles. J’adresse mes remerciements et ma gratitude à Messieurs, H. Zaid, Professeur à la Faulté des Sciences de Rabat et A. FARAH Professeur à l’Institut National des Plantes Aromatiques de Fès, pour l’honneur qu’il m’ont fait en acceptant de faire partir du jury de ma thése et pour l’aide qu’ils m’ont. -3-.

(4) apporté. Je les remercie vivement des nombreuses et judicieuses remarques qui ont contribué à faire de ce manuscrit ce qu’il est à ce jour. Mes profonds remerciements, à Messieux A. FAMIRI et A. AAFI Chercheurs au Centre de Recherche Forestière de Rabat, pour leurs qualités humaines, leur aide et leur soutien. J’adresse mes remerciements à Madame F. AMARTI, pour sa collaboration, pour l’aide qu’il ma apporté, pour sa générosité et pour ses qualités humaines. Mes remerciements vont aussi à mes chefs et collègues au travail pour leur soutien. Je souhaite exprimer ici mes remerciements et ma gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont accompagné et soutenu tout au long de ce travail.. -4-.

(5) Sommaire Liste abréviations …………………………………………………………………………………. Liste des tableaux…………………………………………………………………………………. Liste les figures……………………………………………………………………………………. Liste des publications………………………………………………………………………………. 09 10 11 12. INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………………. 14. Partie I : REVUE BIBLIGRAPHIQUE CHAPITRE I. LE BOIS : STRUCTURE, DURABILITÉ ET BIODEGRADATION I.1. INTRODUCTION……………………………………………………………………………… I.2- STRUCTURE ANATOMIQUE DU BOIS…………………………………………………… I.2.1- STRUCTURE MACROSCOPIQUE DU BOIS………………………………………. I.2.2- STRUCTURE MICROSCOPIQUE DU BOIS ………………………………………. I.2.2.1- Anatomie du bois…………………………………………………………………. I.2.2.2- Structure de la paroi cellulaire…………………………………………………… I.3- COMPOSITION CHIMIQUE DU BOIS………………………………………..................... I.3.1- LA CELLULOSE…………………………………………………………..................... I.3.2- LES HEMICELLULOSES……………………………………………………………… I.3.3- LA LIGNINE…………………………………………………………………………….. I.3.4- LES COMPOSES EXTRACTIBLES…………………………………………............. I.4- LES ORGANISMES D’ALTÉRATION DU BOIS ET CLASSES DE RISQUE BIOLOGIQUE.……………………………………………………………………………... I.4.1- LES CHAMPIGNONS …………………………………………………………………. I.4.1.1- Conditions de développement des champignons d’altération du bois……….. I.4.2. LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHAMPIGNONS D’ALTÉRATION DU BOIS…… I.4.2.1- Discoloration superficielle : les moisissures……………………………………. I.4.2.2- Discoloration profonde : le bleuissement ………………………………………. I.4.2.3- Les champignons altérant la structure du bois…………………………………. I.4.2.3.1- La pourriture cubique (pourriture brune)…………………………………… I.4.2.3.2- La pourriture fibreuse (pourriture blanche)………………………………… I.4.2.3.3- La pourriture molle……………………………………………………………. I.4.2.3.4- Echauffures……………………………………………………………………. I.4.3- CONSÉQUENCES SUR LES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET MÉCANIQUES DU BOIS DÉGRADÉ…………………………………………………………………. I.4.4- LES INSECTES………………………………………………………………………… I.4.4.1- Les coléoptères…………………………………………………………………….. I.4.4.2- Les termites………………………………………………………………………… I.4.5- LES TÉRÉBRANTS MARINS………………………………………………………… I.4.6- CLASSES DE RISQUE BIOLOGIQUE……………………………………………… I.5- DURABILITÉ NATURELLE DU BOIS………………………………………………………. I.5.1- VARIABILITÉ DE LA DURABILITÉ NATURELLE DU BOIS………………………. I.5.2- LA DURAMINISATION………………………………………………………………… I.6- PRÉSERVATION DU BOIS…………............................................................................. I.6.1- TRAITEMENT CHIMIQUE DU BOIS…………………….......………………………. -5-. 19 19 20 20 20 21 23 23 23 24 25 25 25 26 27 27 28 28 29 29 30 31 31 32 32 32 33 33 34 34 35 37 37.

(6) I.6.1.1- Procédés d’applications en surface……………………………………………… I.6.1.1.1- Le badigeonnage………………………………………………………………… I.6.1.1.2- La pulvérisation………………………………………………………………….. I.6.1.1.3- Le trempage ………………………………………………………………….…. I.6.2. PROCEDES D’IMPREGNATION DANS LA MASSE………………………………. I.6.2.1 L’injection……………………………………………………………………………. I.6.2.2- L’autoclavage ou l’imprégnation………………………………………………….. I.6.3- LES PRODUITS DE PRÉSERVATION DU BOIS…………………………………... I.6.3.1- Les produits à base de sels solubles dans l’eau……………………………….. I.6.3.2- Les solutions organiques…………………………………………………………. I.6.3.3- Les créosotes………………………………………………………………………. I.6.3.4- Les produits hydrodispersibles …………………………………………………... I.6.4.-LES NOUVEAUX BIOCIDES DE PRÉSERVATION DU BOIS…………………… I.6.5- LES NOUVELLES ALTERNATIVES ……………………………………………….. I.6.5.1- Les traitements thermiques du bois……………………………………………… I.6.5.2- L’oléothermie……………………………………………………………………….. I.6.5.3- Autres alternatives…………………………………………………………………. I.7- CONCLUSION…………………………………………………………………………………. 39 39 39 40 40 40 40 42 42 43 44 44 45 45 45 46 46 47. CHAPITRE II. LES PLANTES AROMATIQUES ET MÉDICINALES ET LEURS HUILES ESSENTIELLES II.1- INTRODUCTION……………………………………………………………….……………... 50. II.2.- BIODIVERSITÉ ……………………………………………………………………………… II.2.1- LE THYM : CARACTÈRES BOTANIQUES ET BIODIVERSITÉ…………………. II.3- LES HUILES ESSENTIELLES (HE)……………………………………………………….. II.3.1- HISTORIQUE…… ……………………………………………………………………… II.3.2- DEFINITION…………………………………………………………………………….. II.3.3- REPARTITION DANS LA PLANTE…………………………………………………… II.3.4- COMPOSITION CHIMIQUE DES HUILES ESSENTIELLES……………………… II.3.4.1- Structure de base et sites fonctionnels………………………………………….. II.3.4.2-. Contrôle de la qualité…………………………………………………………….. II.3.4.3- Toxicité des huiles essentielles………………………………………………….. II.3.5- ACTIVITES BIOLOGIQUES DES HUILES ESSENTIELLES……………………… II.3.6- DOMAINES D’APPLICATIONS DES HE…………………………………………….. II.3.7- PROCEDES D’EXTRACTION DES HUILES ESSENTIELLES……………………. II.3.7.1- Procédé classique d’extraction : hydrodistillation………………………………. II.3.7.2- Principe de l’entraînement à la vapeur d’eau …………………………………... II.3.8- TECHNIQUES D’ANALYSE DES HUILES ESSENTIELLES …………… ……….. II.3.8.1-La chromatographie en phase gazeuse (CPG). ………………………………… II.3.8.2-Le couplage CPG/Spectrométrie de Masse …………………………………….. II.3.8.3- Analyse par Spectroscopie de Résonances Magnétique Nucléaire du carbone-13……………………………………………………………………… II.4- CONCLUSION………………………………………………………………………………... 51 51 55 55 55 56 56 56 57 58 59 60 62 63 63 64 64 65. Partie II : PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre I. Extraction et analyse de la composition chimique des HE de cinq thyms I.1-INTRODUCTION………………………………………………………………………………. I.2- LA MATIÈRE VÉGÉTALE …………………………………………………………………… I.3- EXTRACTION DES HUILES ESSENTIELLES PAR HYDRODISTILLATION…..…………... -6-. 65 66. 68 68 69.

(7) I-4- CALCUL DE L’HUMIDITE…………………………………………………………………… I.5- RENDEMENTS EN HUILES ESSENTIELLES ……………………………………………. I.6- ANALYSE DES HUILES ESSENTIELLES…………………………………………………. I.6.1-ANALYSE DES HUILES ESSENTIELLES PAR CPG……………………..………….. I.6.2- IDENTIFICATION DES CONSTITUANTS DES HUILES ESSENTIELLES………... I.6.2.1- Indices de Kováts…………………………………………………………………….. I.6.2.2- Chromatographie en Phase Gazeuse couplée à la Spectrométrie de Masse… I.7- RÉSULTATS ET DISCUSSION…………………………………………………………….. I.7.1- RENDEMENTS DES HE………………………………………………………………... I.7.2- COMPOSITION CHIMIQUE DES HE…………………………………………………. I.7.2.1- Thymus capitatus…………………………………………………………………….. I.7.2.2- Thymus ciliatus……………………………………………………………………….. I.7.2.3- Thymus bleicherianus ………………………………………………………………. I.7.2.4- Thymus algeriensis …………………………………………………………………. I.7.2.5- Thymus. zygis………………………………………………………………………… I.7.2.6- ETUDE COMPARATIVE DE LA COMPOSITION CHIMIQUE DES HE……… I.8- CONCLUSION…………………………………………………………………………………. 70 70 71 71 72 72 73 74 74 75 75 76 77 79 82 84 86. Chapitre II. Étude de l’activité antifongique de cinq thyms vis-à-vis des champignons lignivores II.1-INTRODUCTION……………………………………………………………………………… II.2- LA MATIÈRE FONGIQUE…………………………………………………………………… II.3- TESTS BIOLOGIQUES……………………………………………………………………… II.3.1- MÉTHODE DU CONTACT DIRECT ………………………………………………….. II.3.1.1- Principe de la méthode…………………………………………………………….. II.3.1.2- Préparation des dilutions…………………………………………………………... II.3.1.3.-Préparation de la solution mère« SM »………………………………………….. II.3.1.4- Préparation des dilutions successives de la « SM »…………..……………….. II.3.1.5- Préparation des milieux de cultures contenant différentes concentrations d’huiles essentielles………………………………………………… II.3.1.6- Ensemencement et incubation des boites de Pétri…………………………….. II.3.1.7- Lecture des résultats et détermination des CMI………………………………… II.3.2- TECHNIQUE DE MICRO-ATMOSPHÈRE…………………………………………… II.4- RÉSULTATS ET DISCUSSION…………………………………………………………….. II.4.1- RESULTATS…………………………………………………………………………….. II.4.1.1 Technique de contact direct……………………………………………………….. II.4.1.2 Technique de Micro-atmosphère………………………………………………….. II.4.2- DISCUSSION…………………………………………………………………………….. II.5- CONCLUSION……………………………………………………………………………….... 93 94 94 95 97 97 97 99 102 105. Chapitre III. Étude de l’efficacité de trois HE de thym dans la préservation du bois de pin d’Alep III.1- INTRODUCTION…………………………………………………………………………….. III.2- MATERIEL ET METHODES……………………………………………………………….. III.2.1- CHOIX ET PREPARATION DES ECHANTILLONS DU BOIS……………............ III.2.2- CONDITIONNEMENT ET PESEE DES EPROUVETTES DE BOIS…………….. III.2.3- LE MATÉRIEL FONGIQUE…………………………………………………………… III.2.4- PREPARATION DU MILIEU DE CULTURE ………………………………………... III.2.4.1- Repiquage des souches fongiques dans les boites de Petri………………….. III.2.4.2- Préparation des milieux et des flacons de culture …………………………….. III.2.4.3- Ensemencement des flacons de culture…………………………………………. 107 108 108 111 112 113 113 113 114. -7-. 88 89 92 92 92 92 92 93.

(8) III.2.5- PREPARATION DES PRODUITS DE TRAITEMENT DU BOIS ET DES EPROUVETTES AVANT TRAITEMENT……………………………………………….. 115. III.2.6- CONDITIONNEMENT DES EPROUVETTES APRES TRAITEMENT…………… III.2.7- EXPOSITION DES EPROUVETTES AUX CHAMPIGNONS……………………… III.2.8- EXAMEN DES EPROUVETTES ET EVALUATION DE L’ESSAI………………… III.2.9- CALCUL DE LA PERTE DE MASSE PROVOQUEE PAR L'ATTAQUE DES CHAMPIGNONS………………………………………………………………………. III.3- RESULTATS ET DISCUSSION …………………………………………………………… III.3.1- DETERMINATION DU POURCENTAGE MOYEN D’HUMIDITE ET COEFFICIENT DE CORRECTION D’HUMIDITE…………………………………. III.3.2- DETERMINATION DE LA DURABILITE NATURELLE DES EPROUVETTES…. III.3.3- RESULTATS DU TRAITEMENT PAR LES HE…………………………………….. III.3.3.1- RESULTATS DU TRAITEMENT PAR LES HE DE Thymus capitatus………. III.3.3.2- RESULTATS DU TRAITEMENT PAR LES HE DE Thymus ciliatus…………. III.3.3.3- RESULTATS DU TRAITEMENT PAR LES HE DE Thymus zygis…………… III.3.4- RESULTATS DU TRAITEMENT PAR LES HE DE Thymus bleicherianus……. III.4- CONCLUSION……………………………………………………………………………….. CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………………… PERSPECTIVES…………………………………………………………………………………... Références bibliographique………………………………………………………………………. Annexe 1………………………………………………………………………………………… Annexe 2…………………………………………………………………………………………. 116 117 117 118. -8-. 118 118 120 123 124 125 127 129 132 134 136 137 148 150.

(9) Liste des abréviations ACC : Arséniate de cuivre chromaté ACQ : cuivre ammonium quaternaires CCA : produit à base de cuivre, chrome et arsenic CMI : Concentration minimale inhibitrice CP : Coniophora puteana CPG : Chromatographie en Phase Gazeuse CPG-SM : Chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse CV : Coriolus versicolor DDAC : chlorure de didécyle diméthyle ammonium EN : Normes Européennes eV : Electro-volt FID : Détecteur à Ionisation de Flamme GT : Gloeophyllum trabeum H% : Taux d’humidité HE : Huile(s) essentielle(s) HR : Humidité relative IK : Indice de Kováts IRTF : (spectrométrie) Infra-Rouge par Transformée de Fourier K : Coefficient de correction d’humidité Mf : Masse sèche Mi : Masse humide Mto : Masse sèche théorique P : Perte de masse PAM : Plantes Aromatiques et Médicinales Pc : Perte de masse des échantillons de pin sylvestre PCP : Pentachlorophénol PP : Poria placenta Ppm : Partie par million Pt : Perte de masse des éprouvettes témoins PVT : Température de Vaporisation Programmée RMN : Résonance magnétique nucléaire SA : Solution d’eau gélosée à 0,2% SM : Solution mère. -9-.

(10) Liste des tableaux Tableau 1. Tableau 2. Tableau 3. Tableau 4. Tableau 5. Tableau 6. Tableau 7. Tableau 8. Tableau 9. Tableau 10. Tableau 11. Tableau 12. Tableau 13. Tableau 14. Tableau 15. Tableau 16. Tableau 17. Tableau 18.. Définition des classes de risques d’attaques biologiques (EN 335-2). Définition des classes de durabilité naturelle pour les champignons, les coléoptères et les termites (EN 350-2). Relation entre les classes d’emploi et la durabilité naturelle dans le cas des champignons lignivores (extrait de la norme EN 460). Les différentes classes d’imprégnabilité selon la norme EN 350-2. Classe d’imprégnabilité de quelques essences. Composition chimique des huiles essentielles de Thymus capitatus, Thymus ciliatus et Thymus bleicherianus Composition chimique des huiles essentielles de Thymus algeriensis Composition chimique des huiles essentielles de Thymus zygis Pourcentage des différentes classes de constituants des HE des cinq thyms Description des quatre souches fongiques étudiées. Résultats de l’activité antifongique des HE des cinq espèces de thym étudiées (Méthode de contact direct). CMI des HE des cinq espèces de thym par contact direct. Résultats de l’activité antifongique des HE des cinq thyms (technique de micro-atmosphère). Répartition des éprouvettes de test d’efficacité (L5) des huiles essentielles. Souches fongiques utilisées pour les essais de dégradation du bois de pin d’Alep. Pourcentage moyen d’humidité et coefficient de correction d’humidité K pour les éprouvettes de pin d’Alep (témoin). Pourcentage moyen d’humidité et coefficient de correction. d’humidité K pour les éprouvettes de pin sylvestre (contrôle de virulence). Classes de durabilité naturelle du bois vis-à-vis des champignons. basidiomycètes selon EN 350-1 Tableau 19. Tableau 20. Tableau 21.. Perte de masse (Pc) des échantillons de pin sylvestre (L3) (Contrôle de virulence). Classes de durabilité naturelle du bois massif vis-à-vis des champignons lignivores selon les essais de laboratoire (EN 113). Moyennes de perte de masse des éprouvettes de pin d’Alep traitées par les HE de trois thyms et soumis à l’attaque de GT, CP et PP. - 10 -. 33 35 35 38 38 78 81 83 84 90 98 99 101 110 112 119 119 120 122 123 131.

(11) Liste des figures Figure 1. Figure 2. Figure 3. Figure 4. Figure 5. Figure 6. Figure 7. Figure 8. Figure 9. Figure 10. Figure 11. Figure 12. Figure 13. Figure 14. Figure 15. Figure 16.. Figure 17.. Figure 18.. Figure 19.. Représentation schématique des couches de la paroi cellulaire de trachéide de résineux ou de fibre de feuillus. Pourriture brune sur le bois. Station industrielle d’imprégnation du bois. Photos des thyms Schéma de l’appareil d’hydrodistillation "Clevenger". Chromatographe en phase gazeuse (HP série 6890). Cultures dans boites de Petri des champignons étudiés Méthode de contact direct. Préparation des biotests des huiles essentielles selon la méthode de micro-atmosphère. Eprouvette de pin d’Alep montrant les dimensions et l’orientation des cernes. Préparation des milieux de culture dans les flacons. Flacon de culture ensemencé par Poria placenta Développement de Gloeophylum trabeum dans un flacon de culture. Perte de masse des éprouvettes témoins (Pt) (durabilité naturelle). Durabilité naturelle du bois de pin d’Alep selon les essais de laboratoire (EN 113). Variation de la perte de masse des éprouvettes de bois de pin d’Alep traitées par les HE de T. capitatus vis-à-vis de G. trabeum, de C. puteana et de P. placenta. Variation de la perte de masse des éprouvettes de bois de pin d’Alep traitées par les HE de T. ciliatus vis-à-vis de G. trabeum, de C. puteana et de P. placenta. Variation de la perte de masse des éprouvettes de bois de pin d’Alep traitées par l’HE les HE de T. zygis vis-à-vis de G. trabeum, de C. puteana et de P. placenta. Variation de la perte de masse des éprouvettes de bois de pin d’Alep traitées par l’HE les HE de T. bleicherianus vis-à-vis de G. trabeum, de C. puteana et de P. placenta.. - 11 -. 2 29 41 54 70 72 91 95 96 109 114 114 115 121 123 125. 127. 128. 130.

(12) Liste des publications Publications : 1. Mustapha El Ajjouri, Badr Satrani, Mohamed Ghanmi, Abderrahman Aafi, Abdellah Farah, Mohamed Rahouti, Fatiha Amarti et Mohamed Aberchane, 2008. Activité antifongique des huiles essentielles de Thymus bleicherianus Pomel et Thymus capitatus (L.) Hoffm. et Link contre les champignons de pourriture du bois d’œuvre. Biotechnol. Agron. Soc. Environ (BASE), 12 (4), 345-351.. 2. Mustapha El Ajjouri, Mohamed Ghanmi, Badr Satrani, Fatiha Amarti, Mohamed Rahouti, Abderrahman Aafi, My Rachid Ismaili et Abdellah Farah, 2010. Composition chimique et activité antifongique des huiles essentielles de Thymus algeriensis Boiss. & Reut.et Thymus ciliatus (Desf.) Benth. contre les champignons de pourriture du bois. Acta Bot. Gallica, 157 (2), 285-294.. 3. Fatiha Amarti, Badr Satrani, Abderrahman Aafi, Mohamed Ghanmi, Abdellah Farah, Mohamed Aberchane, Mustapha El Ajjouri, Salwa El Antry et Abdelaziz Chaouch, 2008. Composition chimique et activité antimicrobienne des huiles essentielles de Thymus capitatus et de Thymus bleicherianus du Maroc. Phytothérapie, 6, 342-347.. 4. Fatiha Amarti, Badr Satrani, Mohamed Ghanmi, Abdellah Farah, Abderrahman Aafi, Lotfi Aarab, Mustapha El Ajjouri et Abdelaziz Chaouch, 2010. Composition chimique et activité antimicrobienne des huiles essentielles de Thymus algeriensis et Thymus ciliatus du Maroc., Biotechnol. Agron. Soc. Environ (BASE), 14(1), 141-148.. - 12 -.

(13) 5. Fatiha Amarti, Mustapha El Ajjouri, Mohamed Ghanmi, Badr Satrani, Abderrahman Aafi, Abdellah Farah et A. Khia, Abdelhamid Guedira, Mohamed Rahouti, Abdelaziz Chaouch, 2011. Composition chimique, activité antimicrobienne et antioxydante de l’huile essentielle de Thymus zygis du Maroc. Phytothérapie, 9:149–157.. Communication affichée 1- Mustapha El Ajjouri, Mohamed Rahouti et Badr Satrani, 15-17 Novembre (2007). Activité antifongique des huiles essentielles de Thymus bleicherianus Pomel et Thymus capitatus (L.) Hoffm. et Link contre les champignons de pourriture du bois. 5e Ecole des Sciences et Technologies du Bois, Faculté des Sciences, Rabat, Maroc. p. 61.. Communication orale 2- Mustapha El Ajjouri, Mohamed Rahouti, Badr Satrani, Mohamed Ghanmi, Fatiha Amarti et Abderrahman Aafi. 22-25 Mars (2010). Activité antifongique des huiles essentielles de quatre espèces du genre Thymus contre les champignons de pourriture du bois. Séminaire International Commun : Comité excutif /VIIe Ecole des Sciences et Technologies du Bois (ESTB), Faculté des Sciences, Rabat, Université Al Akhawayn, Ifrane, Maroc. p. 73.. - 13 -.

(14) INTRODUCTION GENERALE L’intérêt pour les ouvrages et les réalisations en bois est croissant, en partie lié au fait que le respect de l’environnement tient à l’heure actuelle une place de plus en plus prépondérante. En effet, le bois possède un grand nombre de qualités, tant sur le plan technique (résistance mécanique, faible densité,. faible. conductivité. thermique,. matériaux. chaleureux,…). qu’économique, tout en bénéficiant d’une image de matériau «écologique» d’origine naturelle, provenant d’une ressource renouvelable, réutilisable et dont la mise en œuvre est peu consommatrice d’énergie au cours de son cycle de vie. Il est donc adapté à de multiples utilisations (bâtiment, ameublement,…), mais, du fait de sa nature, reste sensible aux facteurs environnementaux et aux agents biologiques de dégradation. L’augmentation de la population mondiale exerce une pression croissante sur les forêts riches en bois de qualité destiné à la construction et aux menuiseries d’extérieur. Une telle exploitation irréfléchie des ressources peut conduire à un déclin des stocks en bois de haute qualité et au développement «non durable». Pour soulager la pression sur les forêts naturelles, l’utilisation des bois de plantation en substitution c’est-à-dire d’essences à croissance plus ou moins rapide, peuvent être une solution pour répondre aux besoins des populations en matière de bois. Cependant, les bois de ces plantations sont moins durables, ce qui pose des problèmes technologiques. A cet effet, les technologies d’amélioration de la durabilité de ces bois vont dans le sens du développement durable. Parmi les menaces qui pèsent sur les industries transformatrices ou utilisatrices du bois, il faut accorder une place tout à fait particulière aux conséquences des mesures environnementales. L’intégration des contraintes d’un développement durable imposant de maîtriser l’ensemble des cycles de. - 14 -.

(15) vie, de la conception à la fin de vie du matériau. La filière bois se trouve face à des réglementations de plus en plus restrictives (directive biocide 98/8EC, loi sur les déchets, etc.) (Rousset, 2004). La méthode la plus classique de protection du bois contre les dégradations biologiques est le traitement par les produits chimiques dont le mélange de trois sels à base de cuivre, de chrome et d’arsenic. Ceux-ci s’avèrent efficaces, mais bien trop souvent nocifs pour les écosystèmes. Le secteur de la préservation du bois souffre de cette image (Haluk et Roussel, 2000). La gestion des déchets et plus généralement la protection de l’environnement limite progressivement leur utilisation dans la préservation des bois. Pour faire face, les industriels se tourneront vers des matériaux non renouvelables ce qui va à l’encontre du développement durable notamment en matière d’émissions de gaz à effet de serre (Rousset, 2004). Certains produits de préservation du bois utilisés actuellement, tels que les formulations multi-sels ou la créosote utilisées en classe 4, devront être remplacées dans un futur plus ou moins proche par des composés plus respectueux de l'environnement. En effet, pour lutter contre les champignons, chaque année des quantités très importantes de fongicides sont employées. Certains de ces produits ont des effets secondaires néfastes sur l’environnement et créent de sérieux problèmes lors de leur utilisation. Les problèmes environnementaux sont aussi rencontrés en fin de vie des matériaux traités. En effet, la combustion des bois imprégnés ou badigeonnés avec des produits de préservation, exige des précautions spéciales en raison de la toxicité des fumées émises lors de cette opération. D’ores et déjà, le pentachlorophénol (PCP) et différents composés organochlorés tels que le lindane sont interdits pour le traitement du bois. Des produits comme les CCA (produit à base de cuivre, chrome et arsenic) et la créosote sont fortement réglementés et voient leur emploi limité à des imprégnateurs industriels pour. - 15 -.

(16) des applications destinées à des usages extérieurs uniquement (Haluk et Roussel, 1998; Rousset, 2004). Aujourd’hui, de nombreux chercheurs dans le domaine de la préservation essaient de trouver des solutions afin d’éviter l’utilisation de produits de préservation pour protéger les bois contre les agents de biodégradation, par exemple, extraire les biocides naturels du bois à partir d’essences durables et d’en imprégner des essences peu durables ou des aubiers. Des études récentes ont montré que des produits extraits de bois tels que les stilbènes et les tropolones, peuvent se révéler d’une grande efficacité dans la lutte contre les champignons de pourriture du bois et jouer un rôle important dans la préservation des bois œuvrés. Il en est de même de certaines huiles essentielles d’origine végétale (Haluk et Roussel, 1998 ; Karmen et al., 2003). Les huiles essentielles, sont utilisées à la manière des antibiotiques ou d’autres préparations chimiques pour leurs fortes actions antibactériennes, fongicides et virucides. En effet, nombre de ces produits naturels bénéficient d’une composition chimique efficace et ont l’avantage d’être nettement moins toxiques que d’autres désinfectants de synthèse pour un résultat comparable (Belaiche, 1979). Les Lamiacées est l’une des familles les plus utilisées pour leurs huiles essentielles à forte activité biologique; dans cette famille, le genre Thymus regroupe plusieurs espèces largement distribuées dans l’air méditerranéen et qui sont souvent utilisées comme anti-infectieux et anti-inflammatoires dans la pharmacopée traditionnelle de la région. Plusieurs études menées sur l’activité des huiles essentielles des thyms ont montré qu’elles sont riches en thymol et en carvacrol ; ces deux composés sont caractérisés par leur grande activité biologique (Arras et al., 2001 ; Chebli et al., 2003). L’étude présentée dans cette thèse porte sur l’évaluation de l’activité antifongique des huiles essentielles de cinq thyms du Maroc, et de leur - 16 -.

(17) efficacité dans la préservation du bois massif de pin d’Alep contre les champignons lignivores. Cette thèse est constituée de cinq chapitres, dans le premier sera rappelé la structure, la durabilité et la biodégradation du bois. Dans le deuxième chapitre, nous aborderons l’étude des plantes aromatiques et médicinales et leurs huiles essentielles. Les chapitres 3 et 4 seront consacrés à l’extraction et l’analyse de la composition chimique des HE de cinq thyms et à l’évaluation de leur activité antifongique vis-à-vis de quatre champignons de pourriture du bois moyennant deux méthodes d’évaluation. Le dernier chapitre sera centré sur le traitement des éprouvettes du bois de pin d’Alep par trempage dans des préparations à base d’huiles essentielles de quatre thyms, pour tester l’efficacité de ces préparations dans la préservation du bois contre les champignons de pourriture blanche. Au terme de ce mémoire, nous présenterons une conclusion générale dans laquelle nous rappellerons les principaux résultats obtenus et nous proposerons quelques perspectives d’études complémentaires. Les travaux de cette thèse ont donné lieu à cinq publications et deux communications.. - 17 -.

(18) PARTIE I : REVUE BIBLIGRAPHIQUE CHAPITRE I. LE BOIS : STRUCTURE, DURABILITÉ ET BIODEGRADATION.

(19) I-1- INTRODUCTION Le bois est un matériau composé de tissus cellulaires d’origine végétale, c'est un matériau qui présente des tissus hétérogènes et organisés. Les deux grands groupes d’arbres (résineux et feuillus) se distinguent très nettement à l’échelle microscopique. Du point de vue chimique, le bois est essentiellement constitué de matériaux moléculaires et macromoléculaires : cellulose, hémicelluloses et lignine. Bien que pourvu de nombreuses qualités, le bois est un matériau sensible aux agents biologiques de dégradation, ces organismes, qu’ils soient des insectes xylophages, à l’état de larves ou adultes, ou des champignons, dégradent la cellulose, les hémicelluloses et la lignine afin d’assurer leur croissance. Les dommages qui en résultent se traduisent par une perte des propriétés esthétiques et/ou mécaniques. La durabilité naturelle du bois est extrêmement variable et dépend de plusieurs paramètres, il existe une relation évidente entre les classes d’emploi et la durabilité naturelle du bois. En effet, l’emploi d’une essence dans une situation donnée est étroitement lié à sa durabilité naturelle et un traitement peut parfois être superflu. La préservation du bois se fait par plusieurs procédés de traitement et types de produits chimiques, selon les applications et le niveau de protection requis. Toutefois, les agents de préservation, soit l’arséniate de cuivre chromaté (ACC), le pantachlorophénol (PCP) et la créosote sont susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement. I.2- STRUCTURE ANATOMIQUE DU BOIS L’arbre est un organisme végétal qui appartient à l’embranchement des Spermaphytes. Les Spermaphytes ligneuses comportent les angiospermes ligneuses et les gymnospermes, plus communément appelées feuillus et résineux. Le bois proprement dit constitue le volume principal de l’arbre. La. - 19 -.

(20) norme NF B 50-003 le définit comme un «ensemble de tissus résistants secondaires (de soutien, de conduction et de mise en réserve) qui forment les troncs, branches et racines des plantes ligneuses». I.2.1- SRUCTURE MACROSCOPIQUE DU BOIS Le bois de la tige se développe par un cerne annuel, ce dernier se compose de bois initial à croissance rapide et à parois minces et de bois final à croissance lente et à parois épaisses. L’anatomie du bois est habituellement étudiée selon trois plans perpendiculaires : transversal, radial et tangentiel, qui correspondent aux trois directions d’anisotropie du matériau pour la majorité de ses propriétés physiques, mécaniques et technologiques. La coupe transversale est perpendiculaire à l’axe de la tige, la radiale se fait dans un plan passant par la moelle et la tangentielle, dans un plan excentré et parallèle à l’axe de la tige. Les zones fonctionnelles du bois (conduction de la sève brute des racines aux feuilles et diverses activités cellulaires) se situent dans les cernes formés en dernier : cela correspond à l’aubier. Au cœur du tronc se trouve le bois parfait ou duramen inerte qui résulte de la transformation progressive de l’aubier. Le duramen est responsable de la mécanique structurale de l’arbre (Omrani, 2009). I.2.2- STRUCTURE MICROSCOPIQUE DU BOIS I.2.2.1- Anatomie du bois Le bois est un ensemble de tissus cellulaires, c'est un matériau qui présente des tissus hétérogènes et organisés. Les deux grands groupes d’arbres (résineux et feuillus) se distinguent très nettement à l’échelle microscopique. Le bois des résineux est principalement formé d’éléments verticaux d’un type cellulaire unique, les trachéides, réparties de manière homogène. Cette structure est caractéristique des gymnospermes; le bois est ainsi dit - 20 -.

(21) homoxylé. Les trachéides sont obliques à leurs extrémités et communiquent entre elles latéralement par les ponctuations aréolées. Elles forment un réseau compact dans lequel sont imbriqués les rayons du parenchyme axial et les canaux résinifères axiaux (Normand, 1972). Les rayons ligneux, ou parenchyme radial, sont des éléments horizontaux qui traversent le réseau vertical.. Ils. sont. associés. aux. canaux. résinifères. horizontaux. et. communiquent avec les trachéides par des ponctuations simples au niveau des champs de croisement (Cloutier, 2002 ; Pignolet, 2008). L’anatomie des feuillus est plus complexe que celle des résineux. Les bois de ces angiospermes, dont les éléments verticaux sont de nature plus variée, sont qualifiés d’hétéroxylés. Les cellules longitudinales des bois des feuillus sont plus différenciées et se spécialisent en vaisseaux et fibres à la paroi cellulaire très épaisse et au lumen quasiment inexistant (Cloutier, 2002). Les vaisseaux de gros diamètre communiquent entre eux par de nombreuses ponctuations et forment avec les fibres un réseau vertical complexe. De même que pour les résineux, le parenchyme axial est inclus dans ce réseau. Il est toutefois beaucoup plus important. Les rayons ligneux des feuillus peuvent être constitués d’une simple rangée de cellules ou de plusieurs selon l’essence (Pignolet, 2008). I.2.2.2- Structure de la paroi cellulaire La cellule ligneuse est une multicouche construit depuis l'extérieur vers l'intérieur. A l'intersection entre deux cellules on trouve la lamelle mitoyenne, puis une couche primaire et une couche secondaire (figure 1). La lamelle mitoyenne est initialement constituée de substances pectiques, elle se charge ensuite en lignine au cours de la différentiation. La lamelle mitoyenne joue un rôle prépondérant dans la contribution aux propriétés mécaniques puisque c'est elle qui fait le lien entre les différentes cellules (Keller, 1994).. - 21 -.

(22) La paroi primaire, très fine, apparaît dès la fin de la division cellulaire. Elle est constituée de plusieurs couches de microfibrilles de cellulose enchevêtrées dans lesquelles se déposent la lignine, des hémicelluloses et des substances pectiques. A l'état vert, cette couche contient énormément d'eau et son épaisseur est très faible (~ 0,1 µm). La paroi secondaire présente une structure en couches déposées successivement, dans lesquelles les microfibrilles de cellulose s'orientent en structures parallèles. Entre les microfibrilles de cellulose, des hémicelluloses et la lignine se déposent à la manière de substances incrustantes. Généralement, la paroi secondaire se compose de trois couches : S1, S2 et S3. Dans les fibres de bois de tension de certains feuillus, une couche gélatineuse ou couche G vient s'additionner ou remplacer la couche S3 et partiellement ou totalement la couche S2 (Keller, 1994).. Figure 1. Représentation schématique des différentes couches de la paroi cellulaire (Chaouch, 2011).. - 22 -.

(23) I.3- COMPOSITION CHIMIQUE DU BOIS La composition chimique du bois est complexe et présente une grande hétérogénéité. Le bois est essentiellement constitué de matériaux moléculaires et macromoléculaires : cellulose, hémicelluloses et lignine. En général, la proportion des macromolécules contenues dans la paroi cellulaire représente en moyenne 95% du matériau bois ; 40% à 50% pour la cellulose, 15% à 30% pour la lignine et 10% à 30% pour les hémicelluloses (Rousset, 2004). I.3.1- LA CELLULOSE La cellulose étant le principal composé de la plupart des matériaux ligno-cellulosiques. Dans son état naturel, la cellulose est fibrillaire et partiellement cristalline. Elle est constamment associée aux hémicelluloses, le complexe cellulose-hémicellulose prend alors le nom d'holocellulose. Ce polyholoside à la formule brute (C6H10O5)n est caractérisé par son degré de polymérisation moyen qui correspond au nombre de motifs glucopyranoses constituant une chaîne de cellulose (Fengel et Wegener, 1983 ; Rousset, 2004). La cellulose est constituée à 98% d'unités -O- glucopyranose reliées par des liaisons (1-4) glucosidiques. Chaque motif glucose est tourné de 180° par rapport au voisin et des liaisons hydrogènes intramoléculaires sont ainsi favorisées lui conférant une linéarité et une rigidité exceptionnelle (Barnoud, 1980 ; Fengel et Wegener, 1983). I.3.2- LES HEMICELLULOSES Comme la cellulose, les hémicelluloses sont des polysaccharides mais elles sont composées de différentes unités de sucres. Le degré de polymérisation des hémicelluloses est beaucoup plus bas que celui de la cellulose et celles-ci sont moins ordonnées et plus courtes. Certaines peuvent tout de même former des unités cristallines. Elles diffèrent aussi de la - 23 -.

(24) cellulose par le fait que certains de leurs groupements hydroxyles sont naturellement acétylés et que des groupements carboxyles sont aussi associés à cette structure. La chaîne principale d’une hémicellulose présente de courtes ramifications d’unités glucosidiques. Les unités oses sont représentées par des pentoses, des hexoses, des acides hexauroniques et des désoxyoses. La chaîne principale d’un polyose peut être soit un homopolymère (cas des xylanes) ou un hétéropolymère (cas des glucomannanes). Il existe aussi d’autres types de structures d’oses ramifiés (glucanes, galactanes et pectines) en plus faibles quantités (Omrani, 2009). Les hémicelluloses jouent le rôle d’agent de couplage entre la cellulose polaire et la lignine beaucoup moins polaire (Koshijima et Watanabe, 2003 ; Hill, 2006). I.3.3- LA LIGNINE La lignine est un polymère phénolique amorphe d’un poids moléculaire indéterminé. Les feuillus contiennent 18% à 25% de lignine alors que les résineux en contiennent 25% à 35%. La lignification de la paroi cellulaire provoque la diffusion d’unités de phénylpropane, les précurseurs de la lignine.. Leur. polymérisation. commence. par. une. déshydrogénation. enzymatique conduisant à la formation de radicaux phénoxyles. Il se produit ensuite des couplages des formes I à IV formant ainsi un réseau tridimensionnel. A cause de la nature aléatoire de la réaction de polymérisation, il n’existe pas de structure définie de la lignine. Pourtant la fréquence d’apparition de certaines liaisons est bien établie. Les liaisons aryléther telle que la liaison β-O-4 sont les plus favorisées (Fengel et Wegener, 1983).. - 24 -.

(25) I.3.4- LES COMPOSES EXTRACTIBLES Le terme "extraits" recouvre un grand nombre de constituants qui peuvent être extraits avec des solvants organiques comme l’éthanol, l'acétone ou le dichlorométhane. Le taux d’extractibles est très variable d’une essence à l’autre, de 1,2% de la masse sèche pour un feuillu tempéré à 3,5% voir 10% pour un résineux. Certaines propriétés intrinsèques au bois sont dues à la présence de ces composés. De nombreuses espèces contiennent des substances extractibles toxiques pour les bactéries, champignons et termites. D’autres extraits confèrent la couleur ou l’odeur au bois et transforment son comportement physico-chimique en modifiant sa densité et sa porosité (Rousset, 2004). I.4- LES ORGANISMES D’ALTERATION DU BOIS Bien que pourvu de nombreuses qualités, le bois est un matériau sensible aux agents biologiques de dégradation, dont la nature varie selon son emploi et la zone géographique d’utilisation. Ces organismes, qu’ils soient des insectes xylophages, à l’état de larves ou adultes, ou des champignons, dégradent la cellulose, les hémicelluloses et la lignine afin d’assurer leur croissance. Les dommages qui en résultent se traduisent par une perte des propriétés esthétiques et/ou mécaniques, allant parfois jusqu’à la destruction quasitotale de la pièce de bois infestée. I.4.1- LES CHAMPIGNONS Les champignons dits lignicoles tirent du bois les substances carbonées dont ils ont besoin. Ce sont des substances nutritives ou de réserve, comme l’amidon, contenues dans le tissu parenchymateux. Ils attaquent les arbres sur pied ou les bois fraîchement abattus, ils sont alors qualifiés de parasites. Les champignons dits lignivores sont capables de fabriquer des enzymes spécifiques (exoenzymes hydrolysantes) qui catalysent des réactions. - 25 -.

(26) dont le résultat est de transformer en composés assimilables par le champignon, les principaux constituants insolubles du bois. I.4.1.1- Conditions de développement des champignons d’altération du bois Outre les aliments nécessaires à sa nutrition, le champignon ne peut se développer que s’il rencontre des conditions physiques, chimiques et biologiques qui lui conviennent. L’humidité C’est le facteur primordial. L’humidité du bois est liée à celle de l’air car le bois se met en équilibre hygroscopique avec l’atmosphère qui l’entoure. Cependant, si l’humidité de l’air favorise l’apparition des champignons, le bois n’atteint jamais le taux d’humidité optimal correspondant au point de saturation des fibres (30% environ) nécessaire pour que le développement fongique puisse avoir lieu ; il faut donc en fait un apport d’eau liquide : fuite d’eau, infiltration, et même condensation. Chaque espèce de champignon a ses exigences hydriques, mais en moyenne l’optimum se situe entre 35 et 50% (Faraji, 2005). La température D’une manière générale, la température optimale pour les champignons lignivores se situe entre 25 et 35°C. Certains champignons résistent aux températures élevées ; comme le lenzite des clôtures (Faraji, 2005). La lumière Les champignons n’utilisent pas l’énergie lumineuse pour le développement de leurs tissus ; les rayons UV auraient un effet létal sur les formations végétatives, cependant très peu d’espèces fongiques forment des carpophores normaux à l’obscurité. L’oxygène. - 26 -.

(27) Les champignons sont des organismes aérobies, qui ne peuvent vivre sans oxygène gazeux. Leur énergie est obtenue à partir des phénomènes respiratoires (Fengel et Wegener, 1983 ; Zabel et Morell, 1992). L’acidité du milieu Ils s’accommodent bien des milieux légèrement acides (pH 4,5 à 5,5) (Faraji, 2005). I.4.2- LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHAMPIGNONS D’ALTÉRATION DU BOIS I.4.2.1- Discoloration superficielle : les moisissures Les moisissures sont des champignons filamenteux microscopiques, susceptibles de coloniser des substrats très différents tels que les produits alimentaires, les textiles, les papiers, le bois, etc. Elles peuvent être néfastes en altérant les propriétés physiques et chimiques du substrat qu’elles colonisent. Lorsque les conditions d’humidité et de température favorables sont réunies, ces moisissures peuvent produire des métabolites secondaires (Mateo et al. 2002 ; Alborch et al. 2011). Leurs principaux représentants appartiennent aux Aspergillus sp, Penicillium sp et Trichoderma sp. Le préjudice qu’ils causent au bois attaqué est en général peu important. Les moisissures colonisent le bois dans les tous premiers stades d’une attaque par des Basidiomycètes. Ce sont des Ascomycètes ou des Deutéromycètes se nourrissant principalement des polysaccharides contenus dans le parenchyme. Il a été montré que l’inhalation des spores fongiques est associée à des symptômes allergiques se manifestant cliniquement par de l’asthme, des rhinites, voire des pneumopathies d’hypersensibilité (Barnes et al. 2001; Andersson et al. 2003).. - 27 -.

(28) I.4.2.2- Discoloration profonde : le bleuissement Ce sont des champignons qui s’attaquent aux arbres fraîchement abattus et au bois vert non séché; le bois est coloré en gris, avec rayons médullaires noirs, ou bien il varie du gris ardoisé au noir ardoisé, selon l’agent causal. Dans les deux cas le bois présente une couleur grise acier. Ils sont aussi capables de se développer sur le bois d’œuvre réhumidifié ou insuffisamment sec (menuiseries extérieures par exemple). Leurs représentants principaux sont Ceratocystis sp. sur grumes et sciages, et Pullularia pullulans sur bois en œuvre. Ce n’est pas le bois lui-même qui est coloré, mais ce sont les filaments mycéliens imbriqués dans les cellules du bois. En raison d’un phénomène de diffraction de lumière, les filaments du champignon dans les cellules de bois passent d’une couleur brune foncée à une coloration bleutée (Van, 1996). Le bois altéré par des agents de bleuissement garde l’intégralité de ses propriétés mécaniques, à l’exception de la résistance au choc (flexion dynamique) des bois fortement touchés (Faraji, 2005). I.4.2.3- Les champignons altérant la structure du bois Les aspects morphologiques des pourritures induites par les champignons lignivores sont variables. Les altérations provoquées par ces champignons se poursuivent sur les bois abattus. La désintégration des parois cellulaires et la destruction des tissus par ces champignons, se traduisent par des pourritures du bois, qui devient mou ou cassant ou se sépare en bloc plus au moins épais. Ces champignons engendrent un changement considérable au niveau des propriétés physiques et mécaniques du bois. Ils secrètent des enzymes qui décomposent les composants du bois en matériaux plus simples, c'est à dire de simples sucres (glucose) que les champignons arrivent à consommer pour se. - 28 -.

(29) développer et survivre. Ils affectent l’intégrité du bois en agissant au niveau structurel. I.4.2.3.1- La pourriture cubique (pourriture brune) Les champignons de pourriture brune appartiennent à la classe des Basidiomycètes. Ils attaquent particulièrement les bois résineux, mais également les bois feuillus. Ces champignons décomposent les celluloses en laissant subsister la lignine, le bois devient friable, prend une teinte plus foncée que la normale, souvent brunâtre ou brun-rougeâtre, et se clive selon trois directions perpendiculaires (figure 2). On rencontre ce type de pourriture lors des attaques du Polyporus sulphureus sur les feuillus et les résineux, du Phaeolus schweinitzii ou de Ungulina marginata var. pinicola sur résineux, de Ungulina officinalis sur mélèze, de Fistulina hepatica sur chênes et châtaigniers et du mérule sur boiseries d’habitations (Bellamere et al., 1976).. Figure 2. Pourriture brune du bois (http://mv.protection.free.fr/poria.htm) I.4.2.3.2- La pourriture fibreuse (pourriture blanche) Ils appartiennent à la classe des Basidiomycètes. Les agents de pourriture fibreuse attaquent plus particulièrement les bois feuillus; la lignine et la cellulose sont dégradées simultanément. Le bois attaqué est ramolli,. - 29 -.

(30) blanchâtre et se décompose en fibrilles qui se détachent facilement à l’ongle ; il perd ainsi toute sa structure. Les agents de pourriture fibreuse sont bien plus exigeants en eau que les champignons de pourriture cubique. Habituellement non discernable macroscopiquement pendant les premiers stades de l’attaque, une pourriture de type fibreuse occasionne une décoloration progressive du bois qui devient marbré puis blanchi. Quelques espèces de champignon ne dégradent pas d’une manière homogène tout le substrat, formant, par endroit, des poches blanches. Les cellules gardent leur forme et leur taille au moins à l’état humide. Après une dégradation forte, le bois devient mou sans être vraiment friable, excepté quand il devient très sec (Blanchette et Barnes, 1988). On peut distinguer deux groupes de pourriture fibreuse, les premières qui sont capables de dégrader simultanément les polymères structuraux c'està-dire, lignine, hémicelluloses et cellulose dans une proportion similaire (simultaneous white-rot) tandis que les secondes ont une préférence pour dégrader la lignine et les hémicelluloses avant d’attaquer la cellulose (preferential white-rot) (Eaton et Hale, 1993). Le test normalisé pour déterminer la résistance des bois à l’encontre des champignons responsables de la pourriture fibreuse et de la pourriture cubique est décrit dans la norme européenne EN 113. I.4.2.3.3- La pourriture molle Les champignons de pourriture molle appartiennent à la classe des Ascomycètes et des Deutéromycètes ; ils sont capables de dégrader la cellulose, les hémicelluloses et parfois partiellement la lignine. Ils attaquent les résineux et les feuillus, surtout en contact avec le sol ou en présence d’une humidité importante, mais les résineux sont moins susceptibles à la dégradation grâce à une plus grande quantité du monomère. - 30 -.

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