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Étude des informations disponibles sur internet sur la gingivite et la parodontite

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Academic year: 2021

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HAL Id: dumas-01775435

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Submitted on 24 Apr 2018

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Étude des informations disponibles sur internet sur la

gingivite et la parodontite

Lamia Zeroual

To cite this version:

Lamia Zeroual. Étude des informations disponibles sur internet sur la gingivite et la parodontite. Sciences du Vivant [q-bio]. 2017. �dumas-01775435�

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AVERTISSEMENT

Cette thèse d’exercice est le fruit d’un travail approuvé par le jury de soutenance

et réalisé dans le but d’obtenir le diplôme d’État de docteur en chirurgie

dentaire. Ce document est mis à disposition de l’ensemble de la communauté

universitaire élargie.

Il est soumis à la propriété intellectuelle de l’auteur. Ceci implique une obligation

de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document.

D’autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt toute

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(3)

UNIVERSITÉ PARIS DESCARTES

FACULTÉ DE CHIRURGIE DENTAIRE

Année 2017

N° 073

THÈSE

POUR LE DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE

Présentée et soutenue publiquement le : 15 décembre 2017 Par

Lamia ZEROUAL

Étude des informations disponibles sur internet sur la gingivite et la

parodontite

Dirigée par Mme le Professeur Marjolaine Gosset

JURY

Mme le Professeur Tiphaine Davit-Béal Président

Mme le Professeur Marjolaine Gosset Assesseur

M. le Docteur Jean-Claude Tavernier Assesseur

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Remerciements

À Mme le Professeur Tiphaine Davit-Béal

Docteur en Chirurgie dentaire

Spécialiste qualifiée en Médecine bucco-dentaire Ancien Interne des Hôpitaux

Docteur de l'Université Pierre et Marie Curie Habilitée à Diriger des Recherches

Professeur des Universités, Faculté de Chirurgie dentaire Paris Descartes Praticien Hospitalier Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

Pour m’avoir fait l’honneur d’accepter la présidence de ce jury de thèse, pour votre enseignement de qualité au sein de la faculté et de l’hôpital Charles-Foix, pour m’avoir fait aimer la pédodontie je vous suis infiniment reconnaissante.

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À Mme le Professeur Marjolaine Gosset

Docteur en Chirurgie dentaire

Docteur de l'Université Pierre et Marie Curie Habilitée à Diriger des Recherches

Professeur des Universités, Faculté de Chirurgie dentaire Paris Descartes Praticien Hospitalier Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

Pour m’avoir fait l’honneur de diriger cette thèse, pour votre enseignement de qualité durant mes années de clinique à l’hôpital Charles-Foix, pour le plaisir que j’ai eu à travailler avec vous, veuillez trouver ici l’expression de mon admiration la plus sincère et de mes remerciements les plus chaleureux.

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À M. le Docteur Jean-Claude Tavernier

Docteur en Chirurgie dentaire

Docteur de l'Université Paris Descartes Docteur en Sciences odontologiques

Maître de Conférences des Universités, Faculté de Chirurgie dentaire Paris Descartes Chevalier de l'ordre national du mérite

Praticien Hospitalier Assistance Publique-Hôpitaux de Paris Officier de l'ordre des palmes académiques

Pour m’avoir fait l’honneur de siéger dans ce jury de thèse, pour vos conseils avisés depuis ma D2, pour votre dévouement durant le stage de santé publique, je vous remercie infiniment pour tout ce que vous avez fait pour moi.

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À M. le Docteur Valentin Marchi

Docteur en Chirurgie dentaire

Docteur de l'Université Paris Descartes

Assistant Hospitalo Universitaire, Faculté de Chirurgie dentaire Pierre et Marie Curie

Je vous remercie pour votre présence, votre soutien, et d’avoir fait l’honneur de participer à mon jury de thèse.

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Famille :

A ma mère qui a tout sacrifié pour moi et qui m’a toujours donné les moyens de réussir, un soutien sans faille. Je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi

A Chacha et Imène : dont l’affection, l’amour, le soutien et l’encouragement constants m’ont été d’un grand réconfort tout au long de ma vie. Merci de toujours prendre le temps de m’aider, et désolé imene pour toutes les fringues que je t’ai bousillée haha.

Lycée :

A mon Bastien : merci d’avoir toujours été là, d’avoir participer à ma réussite au bac grâce nos révisions acharnées haha, hâte d’avoir notre maison de vacances à Lacanaux pour pouvoir partager encore d’autres fou rire.

A ma Clémi : merci de m’avoir soutenue tout au long de ses années et de toujours prendre de mes nouvelles même quand moi j’en prenais moins. Merci de m’avoir donné 10€ pour une danse également lol, je suis contente que malgré nos années souvent séparées par tes nombreux voyages notre amitié n’ait pas bougé.

A ma Loulou : merci pour le soutien, les fou rire (mais bébéééé hahaha), dès que je te vois je sais que je vais passer une bonne soirée, merci d’être toujours restée à mes côtés et de pouvoir discuter de tous les sujets possibles avec toi.

A Caro : merci pour toutes ces soirées que ça soit chez toi, dans la cabane au fond du jardin (notamment celle où tu as dormi sur un tapis de sol haha ;) ) à voltaire, à bastille ou encore bien évidemment à Chanzé. Tu as toujours su recevoir et nous faire kiffer. Merci pour toutes ces années passées à tes côtés, et je te remercie d’avance pour les prochaines !!

A Fabichou : je ne sais même pas depuis combien de temps exactement on se connaît ma fabio, en tout cas je sais que notre amitié n’a jamais connu de failles, que nous ne nous sommes jamais accrochée, je te remercie d’être aussi facile à vivre et d’être toujours là.

A JB, merci pour ces années de P1 où on aura quand même bien ri malgré la pression (le primant à lunettes qui balance des boulettes), je suis contente que notre amitié ait tenu le coup toutes ces années.

A Patou, Cécile, Hélo même si on s’est éloignées depuis le lycée, sachez que vous aurez toujours une place privilégiée dans ma vie.

A Rominou : merci pour tous ces petits repas préparés, et ta bonne humeur permanente (sauf quand on est allé chercher mushu au veto lol)

Merci également à Clem agrums et Kaf pour ces bons moments partagés ensemble. Team P1 :

A Soso (mon petit nekfeu !!), à Nico et à Kéké merci d’avoir toujours été de mon cotés quoiqu’il arrive, toujours présents dans l’adversité, vous êtes complétement validés les frérots (les oreilles de kéké commencent à saigner lol ). Merci à nico pour toutes ces soirées passé chez toi et merci à amba hahaha. Je vous aime les frerots et même si vous partez aux quatre coins de la France notre amitié ne changera pas. <3

A Emilie, Jacques et David même si on ne se voit plus aussi souvent qu’avant dès qu’on se retrouve rien n’a changé c’est ce qui est magique avec vous.

A Baptiste et Charles pour me faire toujours autant rire Dentaire :

A Roubichou : merci Besta pour toutes ces années passées ensemble, malgré notre période de flottement tout est pardonné. A l’heure où j’écris ces mots j’espère avoir gagner le jeu de la thèse sinon je dois être en train de me morfondre là haha.

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A Ma Thev : merci pour ces folles années d’étude passées ensemble, pour nos fous rires dans le lit au réveil, pour nos super repas que ça soit au resto ou chez toi devant top chef. Merci d’être toujours à l’écoute et de toujours être là pour moi. Merci de me faire rire quand tu commences à râler comme une hystérique haha. Je nous souhaite encore de nombreuses soirées en amoureuse !! <3

A ma Dadou : merci pour nos nombreuses soirées apéro houmous où on refait le monde à deux ! merci de toujours être la et de gérer mes crises hahaha merci de ne pas avoir de tabou entre nous, merci d’être ma pote tout simplement. <3

A Zeyad (alias daddy) : merci d’être mon daddy déjà haha merci d’être toujours présents, de toujours t’occuper de moi, de m’engueuler quand j’en ai besoin (pas trop non plus haha). Merci à B. de nous avoir réuni à ce wei. Je te remercie pour cette amitié qui m’est chère. Je serai toujours la pour mon daddy et j’espère que la lune de miel va durer éternellement <3

A Thomas (alias bossi) : ah non maintenant ça va être associi mouahaha !!! merci pour toutes ces années d’amitié, et merci de m’avoir proposé une place dans ce cabinet, t’es le meilleur bossi qui soit !! A Thierry : merci de me faire autant rire, merci pour nos soirées coraya avec l’autre Tal, merci pour cette fete de l’aïd mémorable haha

A Pierre : Merci pour toutes ces années d’études, d’avoir toujours été là, d’avoir toujours été de mon côtés, de ces petites surprises pré séminaires, d’avoir égayé mon crit (ta chute en ski haha) et ma vie <3

A Alex merci pour toutes ces soirées, de l’élu jusqu’à maintenant

Merci à Floriane, Lia (ma maman) et Louise pour nos diners mensuels où l’on peut tout se raconter Merci aux filles de Bruxelles : Kinz, Lola, Agathe, Selma et Dorbiche

Aux Zouamages : Merci à Max pour toutes ces after à l’abg, à Erwan d’avoir voulu me faire sortir du cachot, à Soso pour tes danses du crit, à Alexis monsieur le taureau, à Mounier pour ces vendredis au Marat, à Zied, à Josue pour nos dates au café oz, à Tom pour ta danse tournijambe, à Gui pour toutes ces soirées ensemble, à JC, à Joannice, à Arnaud.

Merci aux filles : à Mamau, Oriane, Fitouss, Myloche (pour tes danses) Lydie, Audrey

A la team Ivry :

Merci à Marie (ma binôme de choc, merci d’avoir toujours été là, notre amitié compte énormément pour moi), à ma petit Gwe (merci pour tous ces fous rires une de mes plus belles rencontres dans cet hôpital), à Anne Laure pour ces révisions productives, à Adèle, à Juju, à monsieur et madame Leguellec pour m’avoir fait rire toutes ces années je vous souhaite pleins de bonheur et on un mariage de folie, à Cécilia pour nos révisions de partiels avec la perle d’or, à Michael, à Arthur, à Gorguinou pour me faire toujours autant rire, à Emeline, à ma Brams pour avoir toujours été là pour m’aider en implanto, à Naila, à Mounia, à Alexandra nos internes de choc, à Clément, à Dikris, à Jenjen et Leatitia. A mes anciens D2 : Yann, David, Carole, Lise, Mathieu et Mathieu les Dupont ;)

A ma promo :

A Maxou Quentin et Kéké pour ces belles soirées et ces beaux moments au crit je vous remercie du fond du cœur (sauf pour vianney quentin lol)

Merci à ma Lisa et ma Clotilde H. pour ces folles soirées

Merci à Gaëlle, Alice, Florent, Solène, Clotilde, Océ, Laure, Paul arthur, Hugo, et Marion d’avoir égayé ces années d’études.

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Table des matières

INTRODUCTION ... 3

1INTERNET ET LA SANTÉ ... 4

1.1. INTERNET ET SES MOTEURS DE RECHERCHES ... 4

1.1.1. Définitions ... 4

1.1.2. Fonctionnement des moteurs de recherche ... 4

1.2. LA PRATIQUE DE LA SANTÉ SUR INTERNET ... 5

1.2.1. De l’information médicale à l’information de santé ... 5

1.2.2. Les limites de l’exercice médical sur internet ... 7

1.3. INTERNET : UNE SOURCE D’INFORMATION MAJEURE POUR LA SANTÉ ... 8

1.4. LA CONSULTATION D’UN SITE INTERNET OU D’UN MÉDECIN ? ... 11

2OBJECTIFS ... 12

3MÉTHODES ... 13

3.1. PROTOCOLE D’ÉTUDE ... 13

3.2. RECHERCHES ... 14

3.2.1. Typologie des sites ... 14

3.2.2. Définitions ... 14

3.2.3. Les facteurs de risques ... 16

3.2.4. Les références et auteurs ... 18

3.2.5. Test Health on the net ... 18

4RÉSULTATS ... 20

4.1. LA GINGIVITE ... 20

4.1.1. Typologie des sites ... 20

4.1.2. Définition... 21

4.1.3. Les facteurs de risques ... 23

4.1.4. Références et auteurs ... 24

4.1.5. Test Health on the net ... 26

4.2. LA PARODONTITE ... 26

4.2.1. Typologie des sites ... 26

4.2.2. Définitions ... 28

4.2.3. Les facteurs de risques ... 30

(20)

4.2.5. Test Health on the net ... 32

5 DISCUSSION ... 33

5.1. DISCUSSION DE L’ÉTUDE ... 33

5.1.1. Notions de sémantiques ... 33

5.1.2. Les limites du HONcode ... 34

5.1.3. Critiques envers les chirurgiens-dentistes ... 34

5.1.4. L’association maladies parodontales/autres maladies ... 36

5.2. RECOMMANDATIONS DE LA HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ ... 37

5.3. SONDAGE ... 37

5.3.1. Le questionnaire réalisé ... 37

5.3.2. Résultats du sondage ... 39

CONCLUSION ... 46

BIBLIOGRAPHIE ... 47

TABLE DES FIGURES ... 50

TABLE DES TABLEAUX ... 51

(21)

Introduction

Internet constitue aujourd’hui une source d’information illimitée. Cependant quel que soit le sujet toutes sortes de données peuvent s’y retrouver, justes comme erronées. D’après une étude réalisée par l’INSEE1 en 2012, 78 % des français ont accès à internet depuis leur domicile. On peut facilement imaginer ce nombre s’accroitre au fil des années avec l’essor que constitue désormais internet.

Les premiers sites portant sur la santé sont apparus durant les années 1990, et leur nombre n’a cessé d’augmenter depuis2. Par conséquent, dans le cadre de notre profession, internet devient rapidement un véritable moyen d’éducation pour les patients, il est donc fondamental de vérifier la qualité de l'information disponible.

En santé, dont la parodontologie, il est essentiel que le patient acquière des connaissances afin de se soigner convenablement. Tout d’abord il doit comprendre l’étiologie ainsi que les facteurs de risques de sa maladie parodontale. Sans cela il ne pourra pas maintenir un contrôle de plaque adéquat dans le temps ou supprimer ses facteurs de risques modifiables afin de traiter sa maladie. De plus, il doit savoir quels en sont les signes cliniques pour pouvoir repérer ceux qui représentent un « signal d’alarme » pour aller consulter un dentiste comme le saignement des gencives, ou encore connaître les conséquences de la maladie en l’absence de traitement. Par conséquent, transmettre des informations et éduquer à la santé constituent des éléments fondamentaux de la pratique parodontale pour la gestion et la prévention de la maladie.

L’objectif principal de ce travail est d’analyser si la qualité des informations sur les gingivites et les parodontites disponibles pour les patients consultant le web. Nous avons complété secondairement ce travail en réalisant une enquête pour mettre en évidence la proportion de patients effectuant des recherches internet sur ces deux thèmes et ce qu’ils en ont retenu.

1 Institut national de la statistique et des études économiques, « L’internet de plus en plus prisé, l’internaute de plus en plus mobile. »

(22)

1 Internet et la santé

1.1. Internet et ses moteurs de recherches

1.1.1. Définitions

Internet est l’abréviation d’« INTERnational NETwork » soit réseau international en français. Il se définit comme un ensemble de réseaux mondiaux connectés entre eux permettant à des serveurs et des ordinateurs d’être relié via un protocole de communication commun d’échange de données3. Internet est souvent désigné sous les appellations4 :

 « Web » qui signifie toile d’araignée en anglais

 WWW qui est l’abrégé de « Worldwild Web » se traduisant par « réseau mondial »  Ou encore W3 en référence au WWW qui vient d’être énoncé.

Il est nécessaire d’ouvrir un compte chez un fournisseur d’accès. L’ordinateur est alors connecté aux autres ordinateurs via internet. L’utilisateur a alors accès à de nombreux sites internet.

Un site internet « un ensemble de documents ou pages qui sont rattachés entre eux par le biais de liens hypertextes. L’ensemble de ces documents est stocké sur un ordinateur qu’on appelle serveur web ».5 Une page web est donc une unité du site web avec une adresse URL unique.6

1.1.2. Fonctionnement des moteurs de recherche

Les moteurs de recherche utilisent7 un programme « robot » qui parcourt le Web en permanence et collectent automatiquement les données mises à disposition (soit le texte du site et le lien vers ce site). Ce contenu est alors stocké dans les bases de données de ces moteurs de recherche.

Lorsqu’un mot ou un groupe de mots est tapé sur le moteur, celui-ci recherche alors cette chaine de caractère dans sa base de données et propose les sites qui contiennent cette même chaine. Le classement de ces sites8 est effectué selon un algorithme qui se repose sur deux facteurs : l’emplacement et la fréquence. Pour ce qui est de l’emplacement, cela fait référence à l’endroit où se trouve le terme recherché sur la page web. Si le terme recherché est situé dans le titre de la page internet, ce site aura plus de chance de se retrouver en tête de la liste. Au contraire, s’il est présent

3 Institut national de la statistique et des études économiques, « Définition - Internet. » 4 Larousse, « Internet. »

5 Graciet, « Définition d’un site internet. » 6 Bathelot, « Page web. »

7 Haute autorité de la santé, « La recherche d’informations médicales sur internet. » 8 Microsoft, « Description du fonctionnement des moteurs de recherche. »

(23)

uniquement dans le corps du texte, il sera difficilement identifié par les moteurs de recherche. Pour la fréquence, il s’agit du nombre de fois où le mot est présent sur la page. Plus le terme est présent plus le site aura un score de pertinence élevé.

Une étude a été menée afin vérifier s’il existe une différence de qualité de l’information entre les dix premiers sites apparaissant en tapant « gum disease » sur le moteur de recherche Google avec les sites restants9. L'objectif de cette étude était d’analyser les sites Web affichés par un moteur de recherche sur une question précise : les maladies parodontales. Afin d’évaluer la qualité des premiers sites par rapport aux autres, l’étude a utilisé les critères JAMA (« Journal of the American Medical Association »). Ces derniers donnent un score reposant sur quatre principes :

 L’identité de l’auteur et des contributeurs  Liste des sources d’information ou de références

 L’exposition de l’intérêt commercial et du propriétaire du site  La date à laquelle l’article a été publié ou mis à jour

Chaque site reçoit alors un score JAMA allant de 0 à 4 et les sites recevant un score supérieur ou égal à trois sont considérés comme étant de haute qualité. Le score JAMA obtenu dans les dix premiers sites à apparaître sur le moteur de recherche Google est significativement meilleur que celui du restant des sites. Ceci est certainement lié au fait que Google utilise la qualification de l’auteur ou encore la date de publication dans son algorithme pour classer les sites10. Le classement établi par Google est important car la plupart des utilisateurs des moteurs ne vont pas au-delà des premiers sites.

1.2. La pratique de la santé sur internet

1.2.1. De l’information médicale à l’information de santé

Pendant très longtemps en France, l’information en matière de santé n’a été prodiguée que par les professionnels de santé. C’est ce qu’on appelle l’information médicale11 qui est une information spécialisée, et contrôlée uniquement par le secteur médical. Or, avec l’ampleur qu’a pris internet et l’effet d’une médiatisation plus importante un deuxième type d’information est apparu : l’information

de santé

L’information médicale, c’est l’information traditionnelle scientifique et spécialisée fournie par un professionnel de santé. Elle est encadrée par des autorités professionnelles comme la Haute

9 Bizzy, Ghezzy, et Paudyal, « Health information quality of websites on periodontology. » 10 Bizzy, Ghezzy, et Paudyal.

(24)

autorité de santé (HAS) ou encore le conseil de l’ordre des médecins. Elle est restée l’unique information légitime en matière de santé pendant très longtemps. Cependant durant les années 1990, un processus de médiatisation de la santé s’est installé avec la mise en place de rubriques « santé » dans la presse et des émissions médicales à la télévision ou à la radio par exemple. De plus, plusieurs affaires politico-médiatiques ont vu le jour avec des scandales ou des problèmes sanitaires (vache folle, canicule, grippe H1N1…). Ces différents évènements ont doucement fait glisser l’information médicale vers celle de la santé.

L’information de santé, est une information non spécialisée, d’auteurs très variés et peu soumise aux contraintes de la loi. Elle a connu une ascension fulgurante ces dernières années grâce aux rôles de trois acteurs12 :

 Les opérateurs privés  Les patients

 Les praticiens

Les opérateurs privés sont des entreprises qui ont créé les plateformes d’informations grand public comme par exemple Airmedis13. Airmedis, qui est initialement un fournisseur de services et d’équipements des hôpitaux est à l’origine d’une des plus grandes plateformes médicales : Doctissimo. Ainsi ce mouvement de privatisation de l’information médicale est devenu un enjeu commercial majeur pour ces entreprises. D’après Hélène ROMEYER, maître de conférences à l’université Rennes 1 spécialisée dans la médiatisation des thématiques de santé, l’Etat français a négligé le contrôle de la communication de cette information grand public14. De la sorte, les secteurs privés ont vu le potentiel économique de ce cybermarché et ont facilement pu contourner la loi par le biais de deux méthodes. Tout d’abord ces sites ne donnent pas d’informations spécifiques sur la santé de patients et ne sont donc pas dans l’obligation de respecter le cadre légal français de l’information médicale. De plus, puisque le contenu de ces sites n’est pas généré par des médecins, ils ne sont pas soumis à la législation du conseil de l’ordre. Par le bais de cette faille dans le système juridique, ils ont trouvé le moyen de diffuser des informations médicales non contrôlées et non réglementées.

Les patients quant à eux, sont acteurs de ce changement en s’informant sur leur santé via internet et non par un face à face avec leur médecin. Enfin les praticiens qui jouent un rôle « d’expert médical » sur ces sites sont également responsables de l’importance qu’ont aujourd’hui ces plateformes. Cependant ces derniers sont soumis à une législation régie par l’ordre national des médecins.

12 Romeyer, « TIC et santé : entre information médicale et information de santé ». 13 Romeyer.

(25)

1.2.2. Les limites de l’exercice médical sur internet

Il est important de rappeler qu’une consultation médicale comprend15 : une anamnèse, un examen clinique et des examens complémentaires permettant de rédiger une prescription et/ou de réaliser un acte. Partant de ce fait, un médecin ne peut réaliser un acte médical complet sur internet car il ne peut pas effectuer d’examen clinique. Cette interdiction s’applique à toute la médecine sur internet excepté la télémédecine.

C’est une médecine qui se pratique à distance du patient grâce aux nouvelles technologies (téléphones, internet, applications…)16. Cinq types d’actes peuvent être réalisés dans ce cadre17 :

- La téléconsultation : c’est une consultation à distance entre un professionnel de santé et un patient qui peut être ou non accompagné d’un autre professionnel de santé. La prescription y est autorisée dans ce cadre ainsi que l’acte médical s’il y a un professionnel médical avec le patient.

- La télé expertise : le médecin demande l’avis à l’un ou plusieurs de ses confrères à partir des données du dossier médical du patient

- La télésurveillance médicale : c’est un suivi et une interprétation à distance des paramètres médicaux du patient.

- La téléassistance médicale : c’est lorsqu’un médecin assiste à distance un autre médecin lorsqu’il réalise un acte médical.

- La réponse médicale : c’est la régulation effectuée par le SAMU lorsque l’on appelle le 15. En dehors de la télémédecine, le médecin du Web peut donner une information sur une pathologie ou un traitement par exemple. Il peut aussi donner un conseil (qui est un peu plus précis que l’information), qui peut être général ou bien spécifique à un internaute pouvant s’appuyer sur un questionnaire rempli par le patient ou encore les résultats d’examens complémentaires. Enfin, il peut livrer un avis médical. C’est à partir de ce stade que le conseil de l’ordre juge que la responsabilité du médecin est engagée.

15 Conseil national de l’ordre des médecins, « exercice de la médecine et internet ». 16 Ministère des solidarités et de la santé, « La télémédecine ».

(26)

Tableau 1 : exercer la médecine sur internet ? Une frontière difficile à trouver MÉDECINE « CLASSIQUE » MÉDECINE SUR LE NET INTERROGATOIRE EXAMEN CLINIQUE EXAMENS COMPLÉMENTAIRES TRAITEMENT + ++ + + ++ 0 �  + si pas vu patient  ++ si patient connu  0 si pas vu patient  + si patient connu

Source : l’ordre national des médecins, « exercice de la médecine et internet », 2000

Pour ce qui est des prescriptions, d’après l’article R. 51-94 du code de la santé publique18 : « toute ordonnance comportant une prescription de médicaments ou de produits mentionnés à la présente section doit être rédigée après examen du malade ». Or, compte tenu du fait que le praticien ne peut pas examiner son patient par le biais d’internet il ne peut donc pas lui réaliser une ordonnance.

1.3. Internet : une source d’information majeure pour la santé

Le conseil de l’ordre des médecins a mis en place une enquête en 201019 dans laquelle on constate que la première source d’information utilisée en matière de santé reste la consultation chez le médecin pour 89% des 1014 personnes interrogées par téléphone20. Internet arrive en deuxième position avec 64% des réponses (plusieurs choix étaient possibles).

Sur les 71% qui affirment consulter internet pour des domaines de santé, on constate qu’il existe une grande confiance dans les informations récoltées. En effet, 74% des personnes de cet échantillon affirment que ce qu’ils ont lus sont des informations fiables et 61% les trouvent rassurantes.

18 Conseil national de l’ordre des médecins et Chassort, « Exercice de la médecine et internet. »

19 Conseil national de l’ordre des médecins, « les conséquences des usages d’internet sur les relations praticien-patient ». 20 Conseil national de l’ordre des médecins.

(27)

Figure 1 : Perception des informations disponibles en matière de santé

Source : l’ordre national des médecins, « les conséquences des usages d’internet sur les relation praticien-patient », 2010

Une autre étude a été lancée par l’institut national de prévention et d’éducation à la santé (INPES)21 afin d’analyser la proportion d’internautes qui recherchent des informations de santé sur internet, leur profil et l’impact que cela a eu sur eux. Cette recherche est basée sur un sondage aléatoire par téléphone d’un échantillon représentatif de la population effectué en 2010 et en 2014. On voit alors que de manière générale une forte partie de la population utilise internet (figure2).

21 Richard, « Quelle utilisation d’Internet dans la recherche d’informations santé ? »

74 61 24 36 2 3 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Informations fiables Informations rassurantes

(28)

Figure 2 : Un usage d’Internet répandu et en hausse

Source : Richard, « Un usage d’Internet répandu et en hausse », 2015

Cette utilisation d’internet est en hausse entre 2010 et 2014 et varie en fonction de l’âge. Mais cette différence tend à diminuer avec le temps. Cette étude arrive également à la conclusion que 69% des Français recherchent des informations conseils sur la santé (l’étude22 précédente annonçait 71%). Les sujets consultés majoritairement sont les problèmes de santé ponctuels, les maladies, et les traitements. Les résultats semblent plutôt similaires entre les deux études. De la même façon, nous avons cherché à savoir si les patients atteints d’une maladie parodontale sont partis prospecter des informations sur internet via un questionnaire qui sera présenté par la suite (voir p. 37)

En outre, il a été montré que 25% des internautes consultent ces plateformes pour avoir « un contact avec d’autres malades »23. Ce lien se fait par l’intermédiaire des forums de discussion présents sur quasiment tous les sites d’informations grand public. Le but pour les patients est de rechercher un soutien émotionnel et un support d'informations. Seuls les internautes discutent sur ces forums et cela de façon anonyme. Toutefois, ces forums sont généralement régulés par des médecins modérateurs qui s’assurent de leur bonne tenue.

22 Conseil national de l’ordre des médecins, « Les conséquences des usages d’internet sur les relations praticien-patient. » 23 Romeyer, « TIC et santé: entre information médicale et information de santé. »

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1.4. La consultation d’un site internet ou d’un médecin ?

Dans l’enquête mise en place par le conseil de l’ordre des médecins en 201024, on peut voir que les patients ne sont pas à l’aise avec leurs recherches de santé sur internet face à leur médecin. En effet, 64% des personnes sondées ayant déjà recherché des informations de santé sur internet ne le disent pas à leur médecin. Parmi ceux qui en ont parlé, 31%25 ont ressenti un sentiment négatif de la part de leur praticien.

Le couple Internet/santé ne semble donc pas bien intégré dans l’univers des médecins. En effet, les praticiens craignent qu’en lisant toutes ces informations médicales les patients s’effrayent pour rien en se trompant de diagnostic ou alors qu’ils décident de s’automédiquer et de ne pas consulter risquant ainsi de passer à côtés d’un diagnostic plus grave26. D’après une étude27 menée dans sept pays européens (Norvège, Danemark, Allemagne, Pologne, Portugal, Grèce, Lettonie), 29% des internautes consultent les sites en matière de santé afin de déterminer s’ils vont aller voir leur médecin ou non. Seuls 6% déclarent avoir annulé ou changé un rendez-vous médical après cette recherche et 2% ont décidé de changer leur médication28.

Néanmoins en France, le résultat semble supérieur. D’après une étude29 réalisée par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), 15,6% des internautes santé regardent un site internet pour remplacer une consultation médicale soit deux à trois fois plus que dans l’étude précédente.

Ainsi, il apparaît que seul un faible échantillon de la population remplace une consultation médicale par la consultation d’un site web santé. Cependant en cas de pathologie sérieuse, ceci pourrait avoir des conséquences dramatiques. De manière générale, ce comportement n’indique pas un refus de l’information prodiguée par les spécialistes mais un élargissement de cette information. De ce fait, l’information de santé ne vient pas se substituer à l’information médicale mais bien s’y ajouter.

24 Conseil national de l’ordre des médecins, « les conséquences des usages d’internet sur les relations praticien-patient ». 25 Conseil national de l’ordre des médecins.

26 Bizzy, Ghezzy, et Paudyal, « Health information quality of websites on periodontology. » 27 Andreassen et al., « European citizens’ use of E-health services: a study of seven countries. » 28 Andreassen et al.

(30)

2 Objectifs

Cette thèse d’exercice a deux objectifs principaux :

1.

Comprendre si les informations disponibles sur internet sur la gingivite et la parodontite sont fiables, et constituent une bonne source d’information pour les patients

Pour cela, nous avons choisi de faire une analyse des ressources internet disponibles

2.

Comprendre si internet est utilisé comme complément d’information suite à l’annonce d’un diagnostic parodontal

Pour ce, nous avons réalisé une enquête pour voir si les patients adressés en consultation de parodontologie ont consulté ces ressources et évalué ce qu’ils en ont retenu.

(31)

3 Méthodes

3.1. Protocole d’étude

Afin d’effectuer cette étude, un protocole de recherche a été mis en œuvre. Les mots « gingivite » et « parodontite » ont été recherchés séparément dans les trois moteurs de recherches (Google*, Bing*, Yahoo*). Selon Statcounter30, sur l'année 2015, Google a représenté 93,3% de la part des marchés des moteurs de recherche en France. Bing et Yahoo arrivent loin derrière avec respectivement 4,1 et 2,7%. Les 20 premiers sites apparus dans chacun des moteurs de recherche ont été retenus.

Certaines précautions et limites ont été déterminées lors de la recherche :

 Cette recherche a été faite à une date précise (le 15/11/2016 pour la recherche « gingivite » et le 22/11/2016 pour la recherche « parodontite »). La liste ainsi obtenue n’a plus été modifié par la suite. En effet, cette même recherche effectuée un autre jour pourrait alors donner de nouveaux résultats.

 Les informations étaient recherchées uniquement sur la page à laquelle renvoie le moteur de recherche. L’examen des références de l’article a été ensuite fait sur l’ensemble du site. On notera que certaines pages internet différentes du même site se trouvent dans la liste finale.  Les recherches ont été effectuées en navigation privée afin qu’aucune recherche effectuée au

préalable n’entre en compte dans les sites sélectionnés par les navigateurs de recherche. Une liste de trente-quatre sites a été obtenue pour la « gingivite ». Seuls vingt-sept sites ont été retenus. Les sept sites restants ont été exclus car il s’agissait d’annonces commerciales ou de liens renvoyant vers une autre page, ce qui ne correspond pas à notre protocole de sélection de sites. Par ailleurs, les pages web disparues durant la période de l’étude ont été également exclues.

Vingt-deux sites différents ont été obtenus pour la recherche portant sur la parodontite et vingt-sept sites pour la gingivite pour les mêmes raisons que celles énoncées précédemment.

Ces deux listes sont mises à disposition dans l’annexe.

(32)

3.2. Recherches

Nous avons cherché à évaluer pour les deux listes de sites : - La typologie des sites ;

- La qualité des définitions de la gingivite et de la parodontite énoncées sur ces pages web ; - La présence ou non des facteurs de risque des maladies parodontales ;

- L’existence de références et/ou d’auteur des articles ;

- Et si les sites sont répertoriés dans le moteur de recherche de l’organisation Health on the net.

3.2.1. Typologie des sites

Nous avons classé les sites selon leur nature :

- Sites d’information de santé grand public qui sont des plateformes regroupant différentes informations médicales à travers des articles. Ces derniers sont souvent suivis par un forum où les internautes peuvent s’exprimer sur leurs expériences médicales.

- Sites créés par des chirurgiens-dentistes, afin de sensibiliser les patients aux problèmes parodontaux ou autres.

- Sites commerciaux ou marchand qui ont pour but la promotion et vente d’un produit. Ils comprennent les groupes d’assureurs, les sites de vente de matériel médical, de compléments alimentaires.

- Sites institutionnels gérés par des institutions publiques. Il peut s’agir de la HAS (haute autorité de santé), de la sécurité sociale ou encore de L’OMS (l’organisation mondiale de la santé) par exemple.

3.2.2. Définitions

Par la suite, nous avons vérifié que les définitions de la gingivite et de la parodontite énoncées dans ces articles étaient bien conformes à celles des données acquises de la science.

3.2.2.1.

La gingivite

Dans le livre intitulé, Parodontologie dentisterie implantaire, volume 1 médecine parodontale coordonné par le Pr Philipe Bouchard, il est décrit quelques points clés des maladies parodontales

(33)

induites par la plaque31. A partir de ces renseignements, nous avons établi une définition simplifiée et résumée de la gingivite :

La gingivite bactérienne est une inflammation induite par la plaque et limitée à la gencive. Il peut y avoir des saignements provoqués ou spontanés même s’il existe des différences significatives des signes cliniques entre les individus atteints de cette maladie. Si cette maladie est traitée elle se révèle réversible autrement elle peut conduire à une parodontite (le terme sera défini par la suite).

Pour les signes cliniques de la gingivite, compte tenu du fait que les patients ont un œil non expérimenté et des connaissances limités en termes de maladies parodontales, nous n’avons retenu que les saignements provoqués ou spontanés. En effet c’est le seul signe visuel qu’ils peuvent mettre en évidence facilement et qui puisse alors servir de signal d’alarme pour aller consulter un dentiste.

Nous allons donc rechercher la présence des cinq points suivants dans les sites retenus : 1. La gingivite précède la parodontite ;

2. Elle est réversible ;

3. L’existence d’une inflammation ; 4. Elle est induite par la plaque ;

5. Et la présence de saignements provoqués ou spontanés.

3.2.2.2.

La parodontite

A partir du même ouvrage32, nous avons mis en évidence six points considérés comme essentiels à la compréhension de la parodontite par les patients :

 Une inflammation ;  Une perte osseuse ;

 Une perte d’attache de la gencive ;

 La présence d’au moins une poche parodontale ;

 La présence de plaque bactérienne comme facteur étiologique de la maladie ;  Le fait qu’elle soit précédée d’une gingivite.

31 Bouchard, « Maladies gingivales induites par la plaque. » 32 Karapetsa et Bouchard, « Parodontites chroniques. »

(34)

3.2.3. Les facteurs de risques

Un facteur de risque se définit33 comme étant une caractéristique qui augmente la probabilité que survienne un évènement. Celui-ci se différencie34 de l’indicateur de risque par la puissance de preuves du lien existant entre le facteur et la maladie. En effet, un facteur de risque se définit comme un paramètre dont l’association avec la maladie a été prouvée par des études longitudinales (soit prospectives) qui ont une puissance de preuve plus élevée que les études rétrospectives. De plus, le mécanisme d’action du facteur de risque sur la maladie est connu, et enfin la diminution ou la suppression de ce facteur diminue la probabilité d’apparition de la maladie. A l’inverse35, les paramètres qui augmentent la fréquence d’apparition de la maladie et dont la preuve a été établi par des études rétrospectives sont qualifiés d’indicateurs de risque (IDR).

Figure 3: Epidemiological model for periodontal risk factors

Source: Bouchard, Carra , Boillot , Morra , « Rangé, Risk factors in periodontology: a conceptual framework » , 2017

En se basant sur l’importance de l’impact que ces facteurs ont sur la maladie parodontale, une classification en trois groupes a été réalisée : facteurs prédisposant, indicateurs de risque et vrais

33 Bouchard et al., « Risk factors in periodontology: a conceptual framework. »

34 Genco et Genco, « Common risk factors in the management of periodontal and associated systemic diseases: the dental setting and interprofessional collaboration. »

(35)

facteurs de risque. Cependant de manière générale dans la littérature, il existe un abus de langage où le terme « facteur de risque » regroupe les deux familles : indicateurs de risques et facteurs de risque. Nous nous intéresserons donc à cette grande catégorie commune en différenciant deux groupes distincts : les facteurs de risques dits modifiables et les non modifiables. Ce choix a été effectué car il semble plus accessible à la compréhension du patient.

3.2.3.1.

Les facteurs de risques modifiables

Les différents facteurs de risques modifiables des maladies parodontales recensés dans la littérature sont

:

le diabète, le tabac, le stress 363738

,

la Mauvaise hygiène orale 39 et les Modifications

hormonales 40

Les modifications hormonales peuvent apparaître à différents moments de la vie. Ainsi, si la puberté, les cycles menstruels, la grossesse ou la ménopause sont cités, tout l’item « changement hormonal » sera validé dans le cadre de notre étude.

3.2.3.2.

Les facteurs de risques non modifiables

Les facteurs de risques non modifiables des maladies parodontales répertoriés pas la littérature sont les suivants : la génétique414243, l’âge4445, l’ethnie, le niveau socio-économique, et le sexe46.

Pour résumer, nous avons donc recherché dix facteurs de risques :

36 Genco et Borgnakke, « Risk factors for periodontal disease. » 37 Boillot et Bouchard, « Facteurs et indicateurs de risques généraux. »

38 Genco et Genco, « Common risk factors in the management of periodontal and associated systemic diseases: the dental setting and interprofessional collaboration. »

39 Nazir, « Prevalence of periodontal disease, its association with systemic diseases and prevention. » 40 Bouchard, « Maladies gingivales induites par la plaque. »

41 Nazir, « Prevalence of periodontal disease, its association with systemic diseases and prevention. » 42 Boillot et Bouchard, « Facteurs et indicateurs de risques généraux. »

43 Genco et Borgnakke, « Risk factors for periodontal disease. »

44 Nazir, « Prevalence of periodontal disease, its association with systemic diseases and prevention. » 45 Boillot et Bouchard, « Facteurs et indicateurs de risques généraux. »

(36)

3.2.4. Les références et auteurs

Pour chacun des sites internet, nous avons d’abord cherché si l’auteur de l’article était indiqué. Si oui, nous avons vérifié s’il était écrit par un chirurgien-dentiste, un journaliste, ou encore par un journaliste en collaboration avec un dentiste. Par la suite, nous avons regardé si des références bibliographiques étaient citées. Les sites ont alors été répartis en deux catégories : une catégorie où les sites présentaient au moins une référence et une autre où aucune référence n’était dévoilée.

3.2.5. Test Health on the net

Health on the net (HON) est une organisation non gouvernementale ayant pour objectif d’aider les

individus et les professions médicales à utiliser au mieux internet dans le cadre de la santé47. Elle a été créée en 1995 lors d’une conférence internationale intitulée "The Use of The Internet and World-Wide Web for Telematics in Healthcare" à Genève. Elle est en relation avec l’OMS48.

Ce site est un code de déontologie qui aide les sites Web à mettre en place une information médicale fiable. Ce sont les sites internet désirant bénéficier de la certification HON qui en font la demande. Cette démarche démontre donc dès le départ une volonté du site à publier des informations médicales de qualité. HON analyse alors les sites et vérifie que les huit principes du HON code sont bien respectés.

Ces principes49 sont les suivants : 1. « Autorité

Indiquer la qualification des rédacteurs 2. Complémentarité

Compléter et non remplacer la relation patient-médecin 3. Confidentialité

47 Health on the net, « Vers une transparence du contenu éditorial. » 48 Health on the net, « dépliant-patient. »

49 Health on the net, « Vers une transparence du contenu éditorial. »

 Le diabète  Le tabac  Le stress

 Une mauvaise hygiène orale  Les modifications hormonales

 La génétique  L’âge

 L’ethnie

 Le niveau socio-économique  Le sexe

(37)

Préserver la confidentialité des informations personnelles soumises par les visiteurs du site 4. Attribution

Citer la/les source(s) des informations publiées et dater les pages de santé 5. Justification

Justifier toute affirmation sur les bienfaits ou les inconvénients de produits ou traitements 6. Professionnalisme

Rendre l’information la plus accessible possible, identifier le webmestre, et fournir une adresse de contact

7. Transparence du financement

Présenter les sources de financements

8. Honnêteté dans la publicité et la politique éditoriale Séparer la politique publicitaire de la politique éditoriale »

Si certains principes sont absents dans le site Web, HON et le responsable du site travaillent ensemble afin de rendre le site conforme au code. Une fois cette mise au point effectuée les sites bénéficie alors du sigle HON :

Figure 4 : Logo HON

Source : Health on the net, Vers une transparence du contenu éditorial sur internet, 2017

Ainsi Health on the net détient une base de données comprenant tous les sites internet conformes à leurs critères et qui en aient fait la demande. J’ai donc effectué les recherches « gingivite » et « parodontite » à travers leur moteur de recherche : 100 sites sont ressortis de cette recherche (dix pages internet comportant chacune dix sites). J’ai alors recensé les sites présents dans ma liste initiale et dans le moteur de recherche HON.

(38)

4 Résultats

4.1. La gingivite

4.1.1. Typologie des sites

Pour la recherche « gingivite », j’ai recensé :

• 15 sites d’information santé grand public

1 www.dentaly.org/la-gingivite-traitement-et-symptomes/ 2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Gingivite 3 sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/7807-gingivite-symptomes-et-traitement 4 http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/dents/articles/15604-gingivite.htm 5 http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=gingivite_pmhttps:// 6 https://implant-prothese-dentaire.ooreka.fr/astuce/voir/289700/symptomes-causes-et-complications-de-la-parodontite 7 https://blanchiment-des-dents.ooreka.fr/fiche/voir/353503/soigner-une-gingivite 8 http://www.e-sante.fr/maladies-gencives-gingivite-parodontite-recession-gingivale/guide/909 9 http://www.maxisciences.com/gingivite/gingivite-traitement-que-faire-et-comment-la-soigner_art36380.html 10 www.topsante.com/medecine/dents-bouche/gingivite 11 sante.canoe.ca/condition/getcondition/gingivite 12 www.gingivite.fr 13 www.gingivitetraitement.com 14 https://www.guidedessoins.com/traitement-des-gencives/ 15 http://eurekasante.vidal.fr/maladies/bouche-dents/gingivite-saignement-gencives-parodontite.html

• 4 sites professionnels créés par des chirurgies dentistes 1 www.studiodentaire.com/conditions/fr/gingivite.php

2 www.dents-blanches.ch/soins_des_gencives_gingivite_et_parodontite.html 3 https://cda-adc.ca/fr/oral_health/talk/complications/diseases/gingivitis.asp 4 http://dr-barda-laurent-chirurgiens-dentistes.fr/les-traitements-de-la-gingivite

(39)

• 7 sites commerciaux 1 https://www.gamme-listerine.fr/maladie-des-gencives/gingivite 2 https://lasante.net/fiches-conseil/automedication/maux-de-bouche-et-de-gorge/gingivite.htm 3 www.hyalugel.com/maux/gingivites.html 4 https://www.axaprevention.fr/sante-bien-etre/sante-question/gingivite-parodontite 5 www.laboratoire-medident.fr/blog/38-traitement-de-la-gingivite 6 www.onmeda.fr/maladies/gingivite.html 7 http://www.dentalshop.fr/gingivite.html • 1 site institutionnel http://www.ameli-sante.fr/maladie-des-gencives/la-maladie-des-gencives-definition-causes-et-symptomes.html

Figure 5 : Typologie des sites portant sur la gingivite

Source : Auteur, 2017

4.1.2. Définition

Nous avons vérifié la présence des points essentiels de la définition de la gingivite sur les sites internet trouvés afin de s’assurer de la qualité des informations disponibles pour le patient.

26%

56%

15% 4%

Typologie des sites

sites commerciaux sites information de santé grand public sites professionnels crées par des dentistes sites institutionnels

(40)

Tableau 2 : Les notions de la définition de la gingivite présentes dans les sites étudiés

Notions recherchées Résultats Remarques

Inflammation 27/27 100% Saignements 24/27 89% Précède la parodontite 22/27 81%

1 des sites cite « la maladie parodontale » mais pas la parodontite

Réversible 12/27

44% Induite par la plaque 23/27

85%

2 sites évoquent la « mauvaise hygiène » mais pas la plaque Tous les facteurs présents 9/27

33%

Source : Auteur, 2017

Figure 6 : Les notions de la définition de la gingivite présentes dans les sites étudiés

Source : Auteur, 2017 100% 89% 81% 44% 83% 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

inflammation saignements précède la parodontite

réversible induite par la plaque

Les notions de la définition de la gingivite

présentes dans les sites étudiés

(41)

L’intégralité des sites décrit bien la gingivite comme une inflammation et la majorité parle bien de saignements. Vingt-trois sites précisent bien que la gingivite précède la parodontite mais un site évoque la « maladie parodontale » à la place de la parodontite et n’a donc pas été pris en compte (www.onmeda.fr/maladies/gingivite.html).

Pour les mêmes raisons, les deux sites évoquant une « mauvaise hygiène » plutôt que la plaque bactérienne n’ont pas été retenus comme appartenant aux sites qui expliquaient bien que la plaque dentaire est la cause étiologique de la gingivite (www.gingivitetraitement.com et

www.dents-blanches.ch/soins_des_gencives_gingivite_et_parodontite.html)

Seul un tiers des sites ont cité toutes les caractéristiques présentes dans notre définition énoncée dans la partie précédente.

4.1.3. Les facteurs de risques

Tableau 3 : Facteurs de risque cités dans les sites de la recherche « gingivite »

Facteurs de risques

Résultats

Diabète

18/27

Tabac

15/27

Stress

7/27

Mauvaise hygiène orale

13/27

Modifications hormonales

16/27

Génétique

6/27

Age

3/27

Origine ethnique

0

Statut socio-économique

0

Sexe

0

Aucun facteur énoncé

5/27

(42)

Figure 7 : Les facteurs de risque des maladies parodontales cités dans les sites de la recherche « gingivite »

Source : Auteur, 2017

Cinq sites n’en énoncent aucun et aucun site ne cite tous les facteurs de risque. En revanche, quatre facteurs de risque semblent apparaître plus souvent : le diabète, le tabac, la mauvaise hygiène orale et les modifications hormonales. Le reste des facteurs ne sont présents que de façon ponctuelle.

4.1.4. Références et auteurs

En ce qui concerne l’auteur des différents articles présents sur les sites, 3 catégories ont été établies.

Tableau 4 : les auteurs cités dans les articles portant sur la gingivite Catégorie 1 : auteur de l’article non précisé 20/27 => 74% Catégorie 2 : article rédigé par un journaliste 2/27 => 7% Catégorie 3 : article rédigé par un chirurgien-dentiste 5/27 => 19%

Source : Auteur, 2017 67% 56% 26% 48% 59% 22% 11% 0 0 0 19% 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

pourcentage des sites présentant les facteurs de

risque des maladies parodontales

(43)

On notera que pour la catégorie 1, quatre sites affirment avoir été rédigés par des professionnels de santé mais ne précisent pas leur nom. Par exemple pour la plateforme ooreka50, ils affirment que tous les articles sont écrits par « des experts ooreka » comprenant des médecins et des chirurgiens-dentistes, des pharmaciens… (leur nom est précisé sur le site), cependant aucun auteur relatif à l’article n’est spécifié. Ce sont probablement des dentistes qui ont rédigé cet article mais rien n’est confirmé par le site.

Pour ce qui est de la catégorie 2, un article est une interview d’un chirurgien-dentiste rédigé par un journaliste (http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/dents/articles/15604-gingivite.htm) et l’un des articles a été révisé par un dentiste

(http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=gingivite_pm). Ils n’ont donc pas été écrits sans l’aide d’un professionnel de santé.

Les résultats concernant la présence ou non de références des articles sont les suivants :

Tableau 5 : les références des sites de la recherche « gingivite » Absence de références 19/27 => 70% Avec au moins une référence 8/27 => 30%

Source : Auteur, 2017

Cependant parmi les sites où il n’y a pas de référence :

- Deux sites sont rédigés par les « experts ooreka » comme expliqué précédemment :

https://implant-prothese-dentaire.ooreka.fr/astuce/voir/289700/symptomes-causes-et-complications-de-la-parodontite

https://blanchiment-des-dents.ooreka.fr/fiche/voir/353503/soigner-une-gingivite

- Quatre sont écrits par des chirurgiens-dentistes :

www.laboratoire-medident.fr/blog/38-traitement-de-la-gingivite sante.canoe.ca/condition/getcondition/gingivite

www.dents-blanches.ch/soins_des_gencives_gingivite_et_parodontite.html http://dr-barda-laurent-chirurgiens-dentistes.fr/les-traitements-de-la-gingivite

- Un est une page de l’association dentaire canadienne :

https://cda-adc.ca/fr/oral_health/talk/complications/diseases/gingivitis.asp

(44)

4.1.5. Test Health on the net

Seuls 4/27 soit près de 15% des sites retenus lors de notre étude sont présents dans les 100 premiers sites trouvés en tapant « gingivite » sur le moteur de recherche crée par l’organisation Health on the net. Ainsi, soit ils ne sont pas conformes aux principes de la charte de la HON, soit ils n’en ont pas fait la demande.

4.2. La parodontite

4.2.1. Typologie des sites

Sur l’ensemble des sites retenus lors de la recherche portant sur la parodontite on compte : • 12 sites informations de santé grand public

1 www.dentaly.org/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-la-parodontite/ 2 https://implant-prothese-dentaire.ooreka.fr/astuce/voir/289700/symptomes-causes-et-complications-de-la-parodontite 3 https://fr.wikipedia.org/wiki/Parodontite 4 http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=parodontite 5 http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=parodontite-les-traitements-medicaux-de-la-parodontite 6 www.alternativesante.fr/dents/mefiez-vous-des-traitements-dentaires 7 http://www.topsante.com/medecine/dents-bouche/parodontite 8 www.planetesante.ch/Maladies/Parodontite 9 http://www.doctissimo.fr/sante/sante-dentaire/maladie-parodontale/parodontite 10 http://www.maxisciences.com/parodontite/parodontite-traitement-symptomes-agressive-chronique-de-quoi-s-039-agit-il_art37019.html 11 http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/59985-parodontite-comment-l-eviter 12 https://blanchiment-des-dents.ooreka.fr/fiche/ voir/355477/soigner-une-parodontite

• 6 sites professionnels créés par des chirurgiens-dentistes :

1 www.dr-stephane-petit.chirurgiens-dentistes.fr/parodontologie-plaque-dentaire/ 2 www.dents-blanches.ch/soins_des_gencives_gingivite_et_parodontite.html

3 http://selarl-de-chirurgiens-dentistes-jean-et-estelle-schittly.chirurgiens-dentistes.fr/Le-traitement-des-maladies-parodontales-Article-5822.aspx

(45)

5 www.studiodentaire.com/conditions/fr/parodontite.php 6 www.maboucheensante.com/fr/bouche101/maladies/maladies-des-gencives • 3 sites commerciaux : 1 https://www.axaprevention.fr/sante-bien-etre/sante-question/gingivite-parodontite 2 www.specialys.fr/content/49-parodontite-chronique-de-l-adulte 3 gumgencives.fr/les-maladies-parodontales/ • 1 site institutionnel : https://www.sfparo.org/espace-grand-public/informations-patients/55-parodontite.html

Figure 8 : Typologie des sites portant sur la parodontite

Source : Auteur, 2017

On notera que la moitié des sites sont des plateformes de santé.

14%

55%

27%

5%

Typologie des sites

sites commerciaux sites information santé grand public sites professionnels créés par des dentistes sites institutionnels

(46)

4.2.2. Définitions

D’après la définition énoncée précédemment, il nous fallait vérifier la présence de six points :

Tableau 6 : les notions de la définition de la parodontite présentes dans les sites internet

Notions recherchées Résultats Remarques

Inflammation 19/22

86%

Plaque 17/22

77%

4 sites parlent de mauvaise hygiène à la place de « plaque bactérienne » Précédée par la gingivite 18/22

82%

2 cite la gingivite comme symptôme et non comme une maladie induisant la parodontite

Poche parodontale 17/22

77%

1 l’explique mais ne le cite pas : « un espace vide se crée entre la dent et la gencive » Lésion osseuse 22/22 100% Perte d’attache 8/22 36% sites citent le « déchaussement » 4 parlent de « récession » ou « retrait des gencives »

(47)

Figure 9 : les notions de la définition de la parodontite présentes dans les sites internet

Source : Auteur, 2017

Au total, seuls 3 sur 22 des sites trouvés (soit 14%) comportent tous les concepts définis comme indispensables à une définition correcte de la parodontite. La notion de perte d’attache est nettement la moins représentée dans les sites. En effet, si l’on recherche uniquement les cinq autres points, on arrive alors à 10 sites sur 22 (45%) soit trois fois le résultat précédent. Cela s’explique par une confusion au sein des sites entre la « perte d’attache », le « déchaussement », la « récession » ou alors le « retrait des gencives ».

86% 77% 82% 77% 100% 36% 14% 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Inflammation plaque bactérienne précédée par la gingivite poche parodontale

lésion osseuse perte d'attache

avec tous les facteurs présents

Les notions de la définition de la parodontite

présentes dans les sites internet

(48)

4.2.3. Les facteurs de risques

Tableau 7 : Les facteurs de risque cités par les sites de la recherche « parodontite »

Facteurs de risques Résultats

Diabète 17/22 Tabac 18/22 Stress 10/22 Mauvaise hygiène 19/22 Modifications hormonales 10/22 Génétique 10/22 Age 6/22 Origine ethnique 1/22 Statut socio-économique 1/22 Sexe 3/22

Aucun facteurs énoncés 4/22

Source : Auteur, 2017

Figure 10 : Les facteurs de risque des maladies parodontales cités dans les sites de l’étude

Source : Auteur, 2017

On remarquera que le tabac, le diabète et la mauvaise hygiène orale sont présents dans plus de la moitié des sites. Le facteur génétique, les modifications hormonales et le stress apparaissent

77% 82% 45% 86% 45% 45% 27% 5% 5% 14% 18% 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Les facteurs de risque des maladies parodontales

cités dans les sites de l’étude

(49)

moins fréquemment mais de manière conséquente tout de même. Les autres éléments sont rarement cités.

On notera que tous les facteurs de risque sont plus souvent cités dans les sites concernant la parodontite excepté les modifications hormonales. En effet, celles-ci sont présentes dans 59% des sites de la gingivite contre 45% pour la parodontite. Cela peut s’expliquer par le fait que les répercutions parodontales sont le plus souvent limitées à la gencive. Une augmentation du taux d’hormones sexuelles ne provoque pas de perte d’attache caractéristique de la parodontite mais peut en aggraver les signes cliniques si la maladie est déjà présente51.

4.2.4. Références et auteurs

Tableau 8 : Les auteurs des articles portant sur la parodontite

Auteurs de l’article non précisé Rédigé par un journaliste Rédigé par un chirurgien-dentiste

17/29 => 59% 3/22 => 14% 5/22 => 23%

Source : Auteur, 2017

Pour les articles où aucun auteur n’est signalé on remarquera tout de même que :

- Trois pages web ont été rédigées par des professionnels de santé ou des organismes de chirurgiens-dentistes

https://implant-prothese-dentaire.ooreka.fr/astuce/voir/289700/symptomes-causes-et-complications-de-la-parodontite

https://www.sfparo.org/espace-grand-public/informations-patients/55-parodontite.html www.maboucheensante.com/fr/bouche101/maladies/maladies-des-gencives

- Un site a le logo « recommandé par l’USFBD »

www.specialys.fr/content/49-parodontite-chronique-de-l-adulte

De plus, on notera qu’un des articles rédigés par un journaliste est un entretien avec un dentiste :

http://www.doctissimo.fr/sante/sante-dentaire/maladie-parodontale/parodontite

Tableau 9 : les références des sites de la recherche « parodontite »

Pas de références Au moins une référence

19/22 => 86% 3/22 => 14%

Source : Auteur, 2017

(50)

Remarques sur les sites n’ayant pas de référence :

- Quatre articles ont été rédigés par un chirurgien-dentiste

- Cinq ont été rédigés ou relus par des dentistes ou des organismes de chirurgiens-dentistes

4.2.5. Test Health on the net

Seul 3 sur 22 des sites retenus lors de notre étude soit 14%, sont présents dans les 100 premiers sites trouvés en tapant « parodontite » dans la barre de recherche du moteur de recherche crée par l’organisation Health on the net.

(51)

5 Discussion

5.1. Discussion de l’étude

La relation praticien-patient est en train d’évoluer de façon notable avec l’essor d’internet. En effet, en recherchant « gingivite » et « parodontite » sur Google 337 000 et 393 000 résultats sont obtenus respectivement ce qui constitue une pléthore d’informations pour les internautes. Il y a donc certes une quantité colossale de résultats mais le plus important reste d’en évaluer la qualité.

5.1.1. Notions de sémantiques

Sur l’étude effectuée précédemment, la majorité des données des sites étaient en accord avec celles acquises par la science. Cependant les données retrouvées étaient la plupart du temps incomplètes ou mal formulées. En effet, six fois sur l’ensemble des deux recherches ; le terme « mauvaise hygiène » est retrouvé sans expliquer ce qu’est la plaque dentaire. Or, cette terminologie peut avoir un sens accusateur et culpabilisateur auprès des patients. Un patient qui se brosse les dents deux fois par jour peut ne pas comprendre pourquoi il se retrouve avec une maladie parodontale. En comparaison, lors de sa visite chez le dentiste, ce dernier peut lui corriger sa gestuelle lors du brossage durant l’enseignement à l’hygiène oral, lui expliquer les facteurs de risques liés à sa maladie, refaire les restaurations débordantes… Le patient comprend alors qu’il existe différents facteurs influençant sa maladie et qu’il n’est pas coupable.

De plus, le terme de « déchaussement » était largement cité dans les sites portant sur la parodontite. Cependant cette dénomination reste vague, ne permettant pas de distinguer s’il s’agit de récessions, pertes d’attache, poches parodontales… Il peut s’instaurer alors une confusion dans l’esprit du patient. Or ce qui caractérise la parodontite, c’est la perte d’attache qui se définit52 comme une mesure dynamique à deux temps différents entre la jonction amélo-dentinaire et le fond de la poche parodontale. Il est important d’insister sur la notion de dynamisme afin de différencier les séquelles de la maladie parodontale d’une maladie en cours. Il est essentiel de comprendre la différence avec le concept de « récession gingivale » qui est justement souvent exprimé par les patients sous le terme de « déchaussement ». Une récession n’est pas synonyme de parodontite. Elle est décrite53 comme la distance entre la jonction amélo-dentinaire et le bord marginal de la gencive ayant migré apicalement.

52 Bouchard, « Définitions. » 53 Bouchard.

Figure

Tableau des enseignants de la Faculté
Tableau 1 : exercer la médecine sur internet ? Une frontière difficile à trouver  MÉDECINE   « CLASSIQUE »   MÉDECINE   SUR LE NET   INTERROGATOIRE   EXAMEN CLINIQUE   EXAMENS   COMPLÉMENTAIRES   TRAITEMENT   +   ++  +  +                    ++
Figure 1 : Perception des informations disponibles en matière de santé
Figure 2 : Un usage d’Internet répandu et en hausse
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