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La coopération interuniversitaire européenne dans les sciences agronomiques : un bilan de l'expérience ERÀSMUS

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Academic year: 2021

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sciences agronomiques : un bilan de l’expérience

ERÀSMUS

Philippe Ruffio, . Interfaculty Committee Agraria

To cite this version:

Philippe Ruffio, . Interfaculty Committee Agraria. La coopération interuniversitaire eu-ropéenne dans les sciences agronomiques : un bilan de l’expérience ERÀSMUS. 2ème conférence de I’INTERFACULTY COMMITTEE AGRARIA, INTERFACULTY COMMITTEE AGRARIA., Nov 1990, Louvain-la-Neuve, Belgique. 9 p. �hal-02311411�

(2)

2èlre conféreace de I'INTERFACULTY COMMITTEE AGRARIA ûCA)

Faculté des Sclences Agronomlques de

LOWAIN

LA

NELM

du 14 au 17 novembre l99O

\ $

SA

LA

COOPERATION INTERUNTYERSITAIRE

DANS I F'q SCIET.ICES AGRONOMIQUES :

UN

BIIÂN

DE LIEXPERIENCE ERASMUS

Philippe RLJFFIO

Bureau ERASMUS

Ce document ne reflète pas nécessairement les opinions

de la Commiæion des Communautés Européennes dans

ce domaine. ll n'anticipe nullement sur l'attitude future de

la Commission en la mati*e.

Alors

que

le

secteur agricole

vit à

I'heure européenne depuis

30

ans et

quril

a

êté,

Itun

des

piliers

de la

construction européenne,

la

coopération

interuniversitaire en Sciences Agronomiques (1) semble manquer de dynamisme si Iton se

réfère

à

lfexpérience du programme ERASMUS depuis sa mise en oeuvre

en 1987/88.

Lrobjectif

de

ce

document

est

de présenter les principales caractéristiques

de

cette

coopération

à partir

d'une analyse statistique

et

qualitative des dossiers financés

par

la

Commission

et

des rapports dfactivité de lrannée 1988/89.

Compte tenu

du

petit

nombre de projets financés (moins

de

5 par

an) en ttprogrammes intensifsrr, ttmobilités dtenseignantstt

et

tfélaborations

de

nouveaux programmes dtenseignementrr

(2l,,

cette

synthèse

portera

essentiellement sur

lrétude des programmes de mobilité des étudianæ.

I

-

Les Sciences Agronomiques sont définies

à partir

de

la

nomenclature utilisée

par

le

Bureau Erasmus

qui

distingue 18 champs disciplinaires. Elles incluent en

particulier

les

Sciences

et

Technologies

de

lfAlimentation, lrHorticulture,

Ia Pêche

et

la

Sylviculture. Les Sciences Vétérinaires sont exclues du champ (elles

appartiennent arD( Sciences Médicales).

,\

Les

Sciences Agronomiques

sont

divisées

en Agronomiques

(sensu

largo),

Agriculture,

Economie

Tec,hnologies

de

lfAlimentation, Horticulture,

Pêche,

animales, Agricultures tropicale

et

subtropicale, Autres.

l0

classes

:

Sciences

Agricole,

Sciences et

Sylviculture,

Productions

2 - Il

stagit

des différents types dfaction

financés

par

ERASMUS.

Pour

une

définition,

voir le

guide du Candidat ERASMUS

(3)

I -

A

L'ECHELLE ERASMUS. UN PETIT DOMAINE EN STAGNATION

Avec

en

moyenne

65

dossiers

de

candidatures

et

une

quarantaine de contrats établis

par

an,

les Sciences Agronomiques tiennent une place marginale

au

sein

du

progranrme.

Elles

représentent

depuis

trois

ans environ

3%

des

candidatures

et

des contrats érablis, 2Vo de

la

mobilité

des étudiants

et

2,5% du budget (tableaux

n' I

et

2).

Cette situation

correspond

à la

part

relative

des

étudianæ

de

cette discipline dans lrensemble

de

lfenseignement supérieur européen (environ 2,2%).

De ce

point

de

vue,

elle ne

peut

donc pas

être

consldérée corrune alarman[e

quand

les

Sciences

de

lrEducation

ou de la

Médecine,

qui

représentent

respectivement Tr'cyo

et

l5%

des étudiants corununautaires,

ne

demandent que 1,3

et

2,4Vo de

la

mobilité

totale

d'étudianæ (1989/90

et

1990/91).

Toutefois,

les

perspectives

de

la

coopération interuniversiatire européenne dans

les

Sciences Agronomiques pourraient

devenir

préoccupantes puisque le

nombre de demandes stagne

et

que

le

poids

relatif

du

secteur

tend

à

diminuer dans ltensemble du prograrune.

En

effet,

alors que

le

nombre

de

demandes

totales

a

augrnenté

de

35%

depuis

1988,

il est

stable pour

les

PIC

(programmes interuniversitaires de coopération)

en

Sciences Agronomiques.

Entre

1989/90

et

90/91,

le

taux

de croissance

a

atteint

24%

pour

I'ensemble

du

programme. LfAgriculture

et

les Sciences

de la

Gestion

sont

les

deux seuls

secteurs

où la

croissance est

inférieure

à

5%,

comparée

aux

30

à

40o/o

des

formations dflngénierie

ou

de Langue (deux grands domaines),

ou

des formations

en

Mathématiques, Education

et Arts

(trois petiæ domaines

:

moins de 57o des demandes déposées). Toutefois,

la

situation

de ces

deux disciplines

nfest pas

comparable

; la

gestion

est

le

principal domaine en

tenne

de mobilité des étudianæ (20o/o d,e

la

mobilité prévue

et

9% des programmes

en

1990/91).

Par

rapport

aux

autres

disciplines,

le

dynamisme

des

Sciences

Agronomiques apparalt plus important au Danemark,

en

lrlande

et

au

Portugal,

le

nombre

de

dossiers dans

ce

secteur

est

plus important en valeur relative. Ctest ltinverse en Allemagne

et

dans une moindre mesure en ltalie.

2

-

I'N

RESEAU ET'ROPEEN EN E)(PANSION

La

participation

relative des pays

au

programme ERASMUS

dans

le

domaine des Sciences Agronomiques est très variable.

La

France

et le

Royaume-Uni

participent

respectivement

à

58

et

460/o

des

programmes (moyenne de 1988/89

à

1990/91).

A

I'inverse, lflrlande,

le

Portugal,

le

Danemark

et

la

Grèce

ne sont présents que dans

l0

à

20% dtentre eux.

En

mobilité

drétudianæ,

il

en est de

même

puisque

la

France

et

le

Royaume

Uni

représentent respectivement

20

et

15%

de

la

mobilité

prévue

(moyenne sur

3

ans).

La

majorité des pays se situe

entre 5

et

10%,

le

Danemark

et

la

Grèce

à

moins de 5%.

Toutefois,

si

on

analyse

cette

situation

en

tenant compce

de

la

structure

des

établissemenæ (nombre dtétablissements

participant au

programme)

et

du nombre drétudianæ

en

Sciences Agronomiques

dans

chacun

des

pays

(source

(4)

Répartltlon par dlsclpllne der Programmes lnterunlversltalres de Coopératlon acceptés (1990/91)

Tableau no 2 :

Evolutlon rlu nombre de programmes ERASMUS en Sclences Agronomlques

Dlsclpllnes Nombre % Âgrlculture Archltecture Art et Deslgn Gestlon Educatlon Ingénlerle Ceographle llumanltés

Langues (dont LINGUA)

Drolt Maths Informatlque Sclences Médlcales Sclences Naturelles Sclences Soclales Communlcatlon Autres dlsclpllnes TOTAL 48 6l 63 t5l 53 240 47 92 339 r05 69 109 149 167 l7 38 t748 2.7 3.5 3.6 8.6 3.0 13.7 2.7 5.3 r 9.4 6.0 3.9 6.2 8.5 9,6 1.0 2.2 t 00.0 1987/88 1988/89 1889/90 1990/91 NOMBRE DE CANDIDATURES : Pro(rammes lnterunlversitalres de coooératlon (PlC) Sclences Agronomlques Tota| ERASMUS

Moblllté des êtudlants

Sclences agronomlques Total ERASMUS tt 868 65 2041 65 222t 65 2756 55 I 579 59 1870 6l 2387

NOMBRE DE DOSSIERS ACCEPîES

Proqrammes lnterunlverslta lres

de coooéraLlon

Sclences Agronomlques

Total ERASMUS

Moblllté des étudlanæ Sclences Agronomlques Total ERASMUS l0 398 40 l09l 40 1507 48 1748 37 942 40 1348 44 I 592

(5)

LrAllemagne

et

ltltalie

apparaissenc largement sous représentées tandis que

la

position

hégémonique

de

certains

palsr

s'explique

par le

nombre dtétablissements.

Ainsl,

en dépit du

nombre

de

programmes,

le

degré drinternationalisation moyen

(3)

des établissemenæ français

et

anglais

est

très

inférieur

à

ceux des Pays Bas, de lrlrlande

et

du Danemark.

En trois âNr la

configuration

géographique

(4) du

réseau

a

considérablement évolué.

Il

srest étendu

à

la

majorité des pays alors

quril

était

initialement

centré

sur

la

France.

Le

Royaume

Uni

(1989/90)

puis

I'Espagne, ItAllemagne

et

les Pays-Bas (1990/91) sont devenus des pôles importants (carte no

t).

La

diversification des relations

a

touché ltensemble des pays, relativisant

le

monopole

des

cinq

grands.

En

1988/89,

les

contacts

entre

I'Allemagne,

I'Espagne,

la

France,

les

Pays-Bas

et le

Royaume-Uni représentaient 44% de Itensemble des relations bilatérales.

En

1990/91,

ils

n'en représentent plus que 33%.

La

mobilité des

étudiants

traduit

les

mêmes tendances.

Ltaxe

anglo-français apparaît corune

le

plus important, mais son poids

relatif

décrolt (8olo de

la

mobilité

totale ces

deux dernières années).

(carte no

2).

La

France

et

le

Royaume-Uni

qui

recevaient

ou

envoyaient

en

Europe 82o/o

des

étudiants en 89/90, ne sont impliqués plus que dans 637o de ces

flux

en 90/91.

Ltétablissement

de

relations

entre les

pays marginaux dtun

point

de

vue géographique

(Portugal, Grèce,

Danemark,

Irlande)

et

linguistique

(Portugal,

Grèce, Pays-Bas, Danemark) semble rencontrer plus de difficultés, même

si

elles

sfeffacent avec

le

temps.

Les

flux

dtétudiants

entre

les

quatre pays

du

Sud

de

ltEurope ne

représentent que 7% de

la

mobilité totale prévue (1989/90

et

1990/91)

La

géographie des relations interuniversitaires

traduit

donc

un

géotropisme

nord-sud

la

France

a

une position originale

et

apparaîL comme une plaque tournante

des

échanges

:

elle

accueille

les

étudiants

du

sud

et

envoie ses

étudiants au nord de lrEurope. Ce schéma

est

classique

et

confirme

la

réalité du développement

des

agricultures

européennes

et la

recherche

de

références

techniques

et

scientifiques auprès de certains ttmodèles'r dtagriculture.

Ctest

pour ces

raisons

que

le

Royaume-Uni,

lf

lrlande

et la

Belgique

apparaissent

conune

des

dtétudiants.

lrAllemagne,

la

France,

pays

importateurs

nets

3

-

DES PROIETS PEU STRUCTTJRES DONT LTAMBITION EST LIMITEE

Drune façon générale, les programmes acceptés en Sciences Agronomiques

apparaissent moins ambitieux

et

moins structurés

que

dans dfautres domaines. Ctqst un autre aspect du manque de dynamisme apparent des universités dans ce

secteur.

3

-

Evalué

à partir

du

nombre moyen

de

relations bilatérales

par

établissement

participant.

Les relations bilatérales sont mesurées pour chaque couple de pays

:

nombre de prograûrmes

dans

lequel

au

moins

un

établissement

de

chacun

des pays

est

présent.

(6)

(LES pntrclp^rEs nrulloxs !tttTEr^rEs) I 989- 90 I 9 88-89 I f I 990-9 I t I o

a.

6 à IO RET^TIOXS 8TLÀÎERÂIES L à 5 REIJÎIONS EILAIERÂLES PROGR.ATû{ES ACCEPTES I 990-9 t o f o t I o

#

û

û

I a 6ac o ac

FLUX DIACCT'EIL + rLUI D'EIVOI

I ) 50 ErttDl^rns -t ) 29 ETIIDIÀ'IÎS > 20 ETTDI^ltlS I 989-90 o o I 0 a I

Ç

a a

fl

+

o 0 I

C^ÂTE ll'2 : l,.A HOBILITE DES ETUDI^IÎTS Et SCIENCES

^CRONOHIQUES :pRtNCIpÂUX FLUI (!{SH8RE D,gTtDt^FÎS) o I

#

a t cI a

4e

o

fl

t

o a t I ao

4'

a 0 a I a

oc

(7)

Les

experts

qui

évaluent

les

dossiers

de

candidature

estiment

que

la

'rqualitétf (5) est en moyenne inférieure

à

celles des autres disciplines.

La

dimension moyenne des projets

et

la

durée prévue

de

la

mobilité sont

inférieures même

si

elies

ont

augmenté

sur

la

période:

pour

1990/91, chaque programme

prévoit une mobilité

moyenne d'une vingtaine d'étu4ianæ

(28

pour

i'eùemble

à'ERaSUUS)

d'une durée

de

5,7

mois

(6rl

pour

ltensemble). 4,4

institutions

participent

en

moyenne

à

un

programme (4,1 pour ltensemble). Les formations courtes non universitaires ne sont pratiquement pas représentées.

Les établissements paraissent peu intéressés

par

la

création de partenariats

structurés.

La moitié

des dossiers acceptés concernent

en

oriorité

des échanges d'étudianæ dans

le

cadre

de

travaux personnels,

de

fin

d'études

le

plus souvent

(mémoires

de

fin

dtétudes,

master thesis,

Diplomarbeit,

practical

training

et stages divers).

Ces

formules

sont les plus faciles

à

organiser.

et

demandent

relàtivement

moins dtefforts

spécifiques df harmonisation

et

df adaptation des

cursus. Environ 15% des prograrrmes stadressent

en

oriorité

au niveau doctoral.

20% seulement, envisagent essentiellement des échanges

en

cours

de

formation avant lrannée terminale.

En

trois

ans,

aucun dossier

de

candidature

en

mobilité

drétudiants ne concernait un ttprograrnme intégrétt de coopération,

à

savoir, un cursus harmonisé

prévoyant

un

sè5our obligatoire

de plus

dtun

an

d'études

à

l'étranger (ou deux séjours

de

moins

d'un an) au

cours

de

la

formation. Les projets

de

ce

type

représentent

en

1990/91, 10o/o des dossiers acceptés

en

gestion (13 programmes), 60À en

Droit

(6 programmes)

et

4,5o/o en Ingénierie (10 programmes).

Enfin notons que lrhorticulture,

la

pêche,

la

sylviculture

et

les productions

animales apparaissent sous représentées.

4

_ UNE REUSSTTE INFERIETJRE

A LA

MOYENNE

La

pérennité des prograûrmes

en

agriculture semble plus

faible

que dans

dtautres

domaines. Seulement 72r5To

des

programmes finances

en

89/90

ont

déposé une nouvelle candidature

en

90/91

(contre

100%

en

Ingénierie, 94o/o en Gestion

et

95% pour lrensemble du programme). Après sélection,

cela

se traduit

en

90/91

par

un

renouvellement

de

62,5Vo des programmes

de

89/90 (73,5% en Gestion,

8t,t% en

Ingénierie, 79,2%

sur

I'ensemble

du

programme).

En

1990/91,

57% des

programmes acceptés

en

Agronomie

ont

donc

au

moins

un

an d'existence (580,6

en

Gestion, 70%

en

Ingénierie

et

67%

pour

lrensemble du programme).

Par

ailleurs,

les

données disponibles

à partir

des

rapports

df activité

1988/89 monrrent que

la

mobilité réelle (6) des étudianæ est

très

inférieure aux prévisions. La

mobilité

réelle en Sciences Agronomiques

en

1988/89 ne représente

èn

fait

que

la

moitié

environ de

la

mobilité prévue (53% en nombre dfétudianæ ; 45alo en mois étudiants).

Elle est

en moyenne plus courte que dans les prévisions:

4r4

mois

contre 5r2

mois. Ces

médiocres résultaæ

confirment

lfexistence de

difficultés

en

Agriculture quand

on les

compare

avec

les

estimations

actuellement disponibles au niveau de lfensemble du prograûrme (succès estimé à

70-75% en 1988/89).

5

-

Appréciée selon les critères définis dans

le

Guide du candidat ERASMUS

6

-

Rappelons

en effet

que

ltanalyse

porte sur

les

dossiers

de

candidatures,

(8)

La

répartition par pâys, en dépit des faibles

effectifs,

semble montrer que

ce

sont les

pays

du

sud (Grèce,

Italie,

Portugal)

qui

sont

parvenus

le

mieux à placer leurs étudianæ

à

lfétranger contrairement

à

lfAllemagne

et

au(

Pays-Bas en particulier.

Par

contre,

le

Royaume-Uni

et

lrlrlande (les deux pays

de

langue

anglaise) apparaissent spécifiquement corrune de bons pays dtaccueil puisqutils ont reçu plus

de trois

quarts

de

la

mobilité prévue.

A

lrinverse,

lfltalie

et

la

Grèce

comptent

parmi

les

taux

de succès les plus faibles

en

ce

qui

concerne lfaccueil

des étudiants étrangers.

5

-

I.JNE DTVERSITE DES OBSTACLES ET SANS DOUTE. UNE SPECTFTCITE DES

Les

obstacles

au

développement

de la

coopération

interuniversitaire fréquemment mentionnés dans d'autres études

ou

dans

les

rapports dfactivité

concernent également

lrAgriculture

:

incompatibilité

des

cursus

et

des

programmes, manque de moyens dans les universités, autonomie insuffisante dans certains

pals,

absence

de

structures administratives compétentes, lourdeur des charges de gestion pour les coordinateurs, absence de reconnaissance académique

de

ce

type d'activité (priorité

à la

recherche au détriment de lrenseignement et

de

la

pédagogie),

réticence

des

enseignants

devant

des

projets

pouvant les remettre en cause

à

terme, manque de confiance dans

les

formations dispensées

ailleurs

et

enfin,

le

niveau

insuf

fisant des

financements

et

des

bourses ERASMUS,

ainsi que

Ia

complexité

du

programme

et

les

délais

de

mise

en oeuvre.

Ces raisons sont toutefois insuffisantes pour expliquer

la

situation présente

puisque dtautres secteurs sont

très actifs tout

en ayant les mêmes problèmes. Ce

sont pourtant celles

avancées généralement

dans

les

rapports

df

activité

en

Sciences Agronomiques.

Les

élémenæ de

réflexion

spécifiques

à

ce

domaine, dont nous disposons, ne nous perrnettent de formuler que des hypothèses qui restent

à

confirmer.

Lthypothèse dtune

faible

demande

de

la

part

des

étudiants ntest

pas

à

exclure totalement.

Elle

pourrait

être

liée

à

leur

origine

socio-professionnelle

moins favorable que dans d'autres domaines

(milieu

agricole

ou rural...),

à

une

maÎtrise des

langues étrangères insuffisantes (renforcées

par

des

carences de lrenseignement agronomique

en

la

matière),

à

des marchés

de

ltemploi plus ou moins favorables

ou

protégés selon

les

pays

(ta

profession des agronomes est

parfois organisée

en

ordre

ou

corporation notamment dans les pays du Sud) qui

nrinciteraient pas

à la

mobilité

et

à la

recherche dtun avantage concurrentiel sur

ce marché.

D'un

point de vue

institutionnel, considérons

corune

autant dtobstacles la

taille

modeste

des

établissements dans plusieurs paTS,

leur

statut

et

leur

rattachement institutionnel

à

des organismes

de

tutelles

variables (Minsitère de

I'Agriculture

mais

aussi organisations diverses)

posant

dans certains

cas

des problèmes

de

reconnaissance

officielle.

Le

secteur

non

universitaire, parfois

important en

terne

dteffectifs

drétudianæ,

est

largement sous représenté dans le

prograsrme. De plus,

les

échanges avec ltétranger

y

sont souvent organisés après

et

en dehors de

la

formation initiale.

(9)

La

conception

de

la

formation dans

les

différents pays, pour des raisons

historiques, économiques

eE

sociales

(en

particulier

la

fonction

sociale

des

agronomes),

*t

également différente

:

la

rigidiËé

et

un certain

académisme des piogrammes (dans certains

états,

les programmes sont définis au niveau national)

sont

fréquents

I

ctest

à

juste

titre,

que lton peut

aussi

sfinterroger sur

Itexistence dtun modèle

de

formation dans les pays du sud ("un agronome latinff)

différents

de

celui

du

nord,

en

fonction

par

exemple

de

lrimportance accordée

aux notions de pluridisciplinarité, de spécialisation...

La finalité

professionnelle

de ces

formations

étant

relativement

importante, lfexistence

de

terrains d'application

attx

caractéristiques différentes

est

sans aucun doute également

un

obstacle potentiel.

Entre

le

sud

et

le

nord,

Itest

et

ltouest,

les

systèmes

de

production agricoles

et

leur

insertion dans le

développement économique

0)

sont

variables.

Un

nombre

non

négligeable de programmes

se réfèrent

dfailleurs

à

certaines

de

ces

spécificités

:

agronomie

méditerranéenne, des régions sèches...

Traditionnellement,

les

universités agronomiques

ont

toujours

étê

très

engagées

dans

les

coopérations

avec

les

pays

en

voie

de

développement

(anciennes colonies

le

plus souvent). L'ouverture européenne relève d'une logique

différente

et

nécessite vraisemblablement

des

adaptations.

Par

ailleurs,

la

coopération peut passer aussi,

et

sans doute en

priorité

et

dans de nombreux cas,

par

le

canal de

la

recherche

qui

a ses propres sources de financement.

Plus généralement,

il

faut

aussi évoquer

la

crise

de

lfagriculture dans la

plupart

des pays (économique,

les

excédents

-

politique, secteur démographique

en

déclin

-

technique, remise

en

cause des modèles

de

production

de

I'après-guerre,

développement

des

biotechnologies...). Dans

les

établissements,

elle

se

traduit par

une crise dfidentité

et la

nécessité

de revoir les

principes

et

les

objectifs

de la

formation

:

apparition

de

nouvelles problématiques

(ltagro-alimentaire,

Itaménagement

rural,

Itenvironnement...),

de

nouvelles démarches

(développement des sciences fondamentales au détriment des sciences appliquées, remise en cause de

la

pluridiscipliarité)...

Les

relations

entre

les

universités

sont

nécessairement marquées

par

les écarts du développement de lragriculture européenne qui sont autant drobstacles à

un

développement réciproque

de

la

coopération. Traditionnellement, les pays du nord sont des modèles de références. Les

flux

dtétudiants traduisent souvent cet

état

de

fait

(voir plus haut).

Enfin,

rappelons

que

le

monde professionnel agricole,

en

particulier

dans les pays du nord

de

I'Europe,

est très

structuré

et

très

organisé. Son

rôle

dans

le

fonctionnement

et

le

financement de lrenseignement supérieur agricole reste à

étudier mais pourrait

aussi

expliquer certaines

spécificités

de

lf enseignement

agronomique européen.

7

-

Quel rapport

entre

lfagriculture familiale, intensive, capitaliste

et

fortement

organisée des pays du nord

et

celle des pays du sud

qufil

faut

plutôt

analyser en terrne de développement

rural

?

(10)

CONCLUSION

Lranalyse

du

développement

de la

coopération

entre

les

universités agronomiques européennes dans

le

cadre ERASMUS,

met

en évidence un manque apparent

de

dynamisme

et

dtintérêt

qui se

traduisent

par

une

stagnation du nombre des demandes

et

une ambitlon

limitée

des proJets.

La

situation de cette dlscipline dans ERASMUS nrest pas alarmante dans

la

mesure

le

pourcentage

dtétudianæ susceptibles

de

bénéficier dtune bourse

correspond

à

celui

des

étudiants en Agronomie

de

lrenseignement supérieur européen dans son ersemble.

Toutefois, elle pourrait

le

devenir

si la

tendance se poursuivait.

Des

évolutions

positives

gnt

quand

même

êtê

décelées puisque les principaux pays (France

et

Royaume-Uni)

ont

perdu une

partie

de

leur

monopole.

Le

réseau européen

se

diversifie

et

inclus

de

plus

en

plus ltensemble des états

membres. De même,

la

durée

de

la

mobilité des étudiants staccroît ainsi que le

nombre de partenaires par prograrnme.

Un

certain

nombre dthypothèses générales

et

spécifiques peuvent être avancées pour expliquer

cette

situation

mais elles

resteraient

à

confirmer. En

particulier,

une analyse

plus

approfondie

de

la

structure

et

des spécificités de

lrenseignement supérieur agricole (universitaire

et

non universitaire)

devrait

être réalisée avant dfenvisager

la

mise en place dtune politique

et

de moyens adaptés.

* *

Figure

Tableau  no  2  :

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