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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Journées pédagogiques. La formation du technicien.

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Academic year: 2021

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^édaûoûUjtA£S-Les 22 e t 23 m a i derniers, les directeurs, ingénieurs e t chefs de tra v a u x des Ecoles N ationales d’E nseign em ent Technique é ta ie n t convoqués à l’Ecole N ationale d’in gén ieu rs A rts e t M étiers de P aris.

C ette réunion a v a it pour b u t de préciser les conditions de tra v a il dan s les ateliers des différen ts établissem ents.

P ro fita n t de ce séjo ur du personnel à P aris, e t en accord avec M. P. Le Rolland, directeur de l’E nseign em en t Technique ; MM. A. Buisson e t Ch. Vercier, inspecteurs généraux' ; MM. Baillenl, Chevalier, Mijon, professeurs à l’Ecole N orm ale N ationale d’A pprentissage, développèrent quelques questions relativ es au x tra v a u x m anuels a u cours de conférences riches d’enseignem ents.

Nous pensons que nos lecteurs seron t heureux de trouver ci-ap rès la substance des deux prem ières.

LA FORMATION DU TECHNICIEN

Qu’est-ce qu’un technicien ? Il est souvent

question de lui ; en réalité, fo rt peu de personnes savent ex actem ent en quoi consistent ses fonctions.

Il est indispensable de les bien préciser. L a Convention collective du tra v a il de 1939, du groupe ides in d u stries m étallurgiques, m écaniques et connexes de la région parisienne, donne des défi­ nition s que nous pouvons considérer com me ofS- cielles. Elle r é p a rtit les techniciens de m écanique g én érale en sept groupes ; leurs cam arades, ag e n ts techniques électriciens, en cinq.

Les voici p a r ordre ascen d an t ;

a) E M P L O Y E DU SE R V IC E T E C H N IQ U E . — Employé au x éc ritu res a y a n t acquis une form ation professionnelle, p a r assim ilation, au cours de son tra v a il dans les services ; devis, méthodes, lance­ m en t du trav ail, b ureau d ’ordonnance ou de planning ; sa n s responsabilité de service.

b) A GEN T D E PRO D U C TIO N OU D E P L A N ­ NING. — A gent con naissan t suffisam m ent les a p p a ­ reils à construire, les ateliers d e l ’usine et les m oyens g én é rau x dont celle-ci dispose. Siuit et surveille le cours de la fab rica tio n afin d ’assu rer la réalisatio n des com m andes d an s les délais prévus. P o ur ce faire, il s ’appuie sur les docum ents ém a­ n a n t des méthodes.

c) A G EN T T E C H N IQ U E D E LA N C EM EN T. — E ta b lit les no m enclatures de dessins d’ensemble ou de détail pour la fab ricatio n d ’un app areil ou d ’une m achine d’après les indications qu’il reçoit sur la n a tu re des m a té ria u x susceptibles d ’être utilisés.

E st capable de se servir des norm es de spécifica­ tion de ces m atériaux .

d) CH R O N O M E T R E U R SIM PL E . — M esureur de temps, de fo rm ation professionnelle pratiq ue, dans la b ran ch e considérée. Son tra v a il consiste en contrôle p ra tiq u e des tem ps sur les ouvriers.

e) C H R O N O M ETREU R A N A LY SEU R. — Tech­ nicien qui connaît la fab rica tio n dan s sa spécialité, s a it an aly ser et en re g istrer le tem ps nécessaire aux m ouvem ents de l’ouvrier e t de la m achine. C apable de proposer des m odifications en ce qui concerne le rendem ent de l’ouvrier et de la m achine, la sécu­ rité de l’ouvrier, la qu alité de la pièce, la réduction des chutes e t des rebuts. E s t capable d ’assu rer le dém arra g e du tra v a il qui lui est confié à la cadence e t avec la qualité demandée.

f) P R E P A R A T E U R D E F A B R IC A T IO N (p re ­ m ier échelon). — A gent technique possédant des connaissances professionnelles : il é ta b lit des g am m es simples d’opérations en p a r ta n t des dessins. Il p eu t aussi étab lir des gam m es p a r analogie, étab lir un prix de revient estim a tif e t proposer les outillages.

g ) P R E P A R A T E U R D E F A B R IC A T IO N (2» échelon). — Technicien spécialisé d an s certaines oipérations de fabrication. Doit se ten ir a u co urant des p rog rès d ans les procédés d ’usinage. E s t capable d ’étudier, critiquer, am éliorer un dessin de pièce d ans l’opération qui le concerne. S au f exception, ne s’intéresse qu’au x o pérations de fab rica tio n dont il est spécialiste. D éterm ine la g am m e de f a b ri­ cation et propose les outillages, sa n s les étudier. 8

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AGENTS TECHNIQUES ELECTRICIENS

a ) Laboratoires.

P re m iè re catégorie. — E st capable d’in terp ré ter un schém a établi p ar un ingénieur et de réaliser les m o ntages et rég la g es correspondants.

Deuxième catégorie. - E st capable d’effectuer,

seul, une étude de détail en laboratoire suiv an t les

directives d’un ingénieur et d’effectuer les calculs simples correspondants.

b ) Platel’orme ou essais.

P rem ière catégorie. — P eu t conduire, seul, un essai, suiv an t schém a établi p ar le b u reau d’études ou su iv an t règlem ent technique bien défini et chiffrer les r é s u lta ts p a r application des form ules qui lui o n t été données.

c) Téléphone. — E s t capable, seul ou aidé

d’agents, d’essayer tous les circu its de téléphonie

auto m atiq ue ou m anuelle des co m m u tateurs privés ou du rése au public co n stru its p a r l’en treprise à laquelle il ap p a rtie n t. A des notions élém entaires des divers systèm es concurrents. F a it des essais de concentration, de blocage ou de réception pour le client. P e u t d iriger l’en tretien d’une installatio n en service.

d) Radioélectricité et électro-mécanique. — Effectue, seul, les essais et les p résen tation s en recette de m atériel c o n stitu a n t des ensembles complets, sa n s le secours d’un ingénieur, en in te r­ p ré ta n t et ap p liq u an t un cahier des charges. Il effectue les calculs correspondants.

V iennent ensuite les dessinateurs, classés à p a r t d es techniciens, m ais d o n t la fo rm atio n nous in ­ combe au m êm e titre que celle des précédents. Voici les catégories principales :

D essinateur détaillant, — d ’exécution, — petites études,

petites études, d’ou tillage m écanique d’études (1®'' e t 2® échelon), — de grosse étude d ’outillage m éca­

nique,

— p ro jeteu r ou d essin ateu r principal, chef de groupe,

— chef del section de fabrication, pro­ g ram m e de g ra n d e s séries. Signalons q u ’à p a r tir du d essinateur d ’études

'l“ échelon, il est prévu d a n s la convention que

l’ag e n t doit être capable d’effectuer les calculs de résistan c e des m a té ria u x com pris d ans le pro­ g ram m e des Ecoles N ationales d’A rts et Métiers. (Vous voyez, chez les dessinateurs, où se f a it la liaison en tre les E.N.P. et les Ecoles d’A rts et M étiers.)

Il ne f a u t pas confondre les a g e n ts précédents avec les a g e n ts d e m aîtrise qui ex ercent un com­ m an dem en t d irect sur les ouvriers e t dont la for­ m ation est aussi de notre resso rt ; négligeons cette catégorie, nous verrons pourquoi to u t à l’heure.

Ce sont les : Chefs d ’équipe,

de m agasin,

— m onteurs et m on teu rs principaux. C ontrem aîtres,

Chefs d ’ateliers.

Un certain nom bre d ’a u tre s catégories sont assi­ milées, selon les établissem ents, au x divers emplois ci-dessus ;

Les chefs de sections d ’études e t de bu reau de dessin,

de sections d’achat, de groupe de comptabilité, de section de chronom étrage, de section de lancem ent,

- de section de p rép a ra tio n et m éthodes — de section d’outillage et fabrication,

de contrôle, etc...

C ette longue nom enclature nous donne une idée de la diversité des postes resso rtissan ts au x tech n i­ ciens e t de la responsabilité qui nous incombe, à nous éducateurs, qui avons la lourde et difficile tâche de form er ces homm es et de les bien former.

Vous im aginez aisém en t la discipline que nous devons nous imposer, quelle impulsion nous devons donner à n otre enseignem ent, quelle org anisatio n m éticuleuse nous devons app o rter dans nos ateliers, quel effort en un m ot nous devons fo urn ir pour nous m o ntrer dignes de nos fonctions.

T rop souvent, jusque là, d a n s nos écoles dites de techniciens, il n ’é ta it pas beaucoup question de technique, m ais bien plu tô t de fo rm ation manuelle.

Reconnaissons loyalem ent que nos efforts fu re n t désordonnés, ce rta in s tir a n t à « hue », d’a u tre s à « idia » e t s ’é g a ra n t su r le parcours. Il fa u t éviter cette dispersion des efforts.

A la v érité ; il ne s’a g it pour les uns ou les au tre s ni de m au v ais vouloir, ni d’incapacité, m ais sim plem ent de la m éconnaissance d ’un problèm e qui n ’a ja m a is été posé correctem ent.

Il f a u t reprendre les équipes, les assem bler, leur im p rim er un m ouvem ent dan s un sens défini, à une allure qui ir a s ’accroissant ju sq u ’au ry th m e final.

C’est pour étudier et pour résoudre ce problème, d ’ailleurs fo rt compliqué, que nous somm es ici au ­ jo u rd ’hui.

E xam inons les tra v a u x d’ateliers : ils conduisent à l’a p p re n tissa g e du m étier manuel, élém ent p ri­ mordial, essentiel, m ais insuflasant pour attein d re la form ation que nous poursuivons.

Ce sont toutefois ces trav a u x , bien choisis et soigneusem ent préparés, qui serv iron t de thèm e aux expériences trè s v arié es dont l’ensemble composera l’éducation du technicien.

U ne pièce à exécuter rep résen te les données de cinq, de dix, de v in g t problèm es que nous devons résoudre avec facilité, au besoin avec élégance.

D ans l’ordre logique, il f a u t donc établir : 1“ Le p ro g ram m e ex périm ental de la fonction technique ;

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2" R echercher les tra v a u x qui p erm e ttro n t de l’appliquer correctem ent ;

L a réu ssite réside dans l’harm onie de ces données fondam entales.

P our chaque section d’atelier, il est nécessaire de classer les tra v a u x par opérations simples, de faire un bilan détaillé des exercices progressifs qui, réu n is en tableaux, résu m ent la g am m e des difficultés que to u t élève doit résoudre, a v a n t sa sortie de l’école, s’il veut connaître les bases solides de son m étier.

Ces progressions que nous m etto ns au point actuellem ent (g râ ce à l’activ ité de l’équipe de Thiers, à laquelle je tiens à ren dre h om m age) ne rep rése n te n t qu’une nom enclature des stad es de fo rm ation m anuelle présentés dan s un ord re logique e t complet ; elles n ’indiquent p a s et ne peuvent pas indiquer quels tr a v a u x v iendront s ’ad a p te r à ces figures idéales ; ils re ste n t à déterm iner.

Voilà pour la fo rm atio n de l’ouvrier.

Quels sont m a in te n a n t les tra v a u x qui concer­ n e n t le technicien ?

D essin m is à p a rt, groupons-les en les résu m ant; P ré p a ra tio n du travail.

A nalyse des g am m es de fab ricatio ns. E tu des des m a téria u x .

Calculs et estim ation des tem ps élém entaires d’usinage.

E tude des outillages e t m achines. E tude des ap p areillag es e t porte-pièces. E tud e des aju ste m en ts et in terch an geab ilité. E tu d e des tra ite m e n ts therm iques des produits. E tud e des devis.

E tud e des délais. Exécution.

L ancem ent e t planning. Cadence de fabrication.

Analyse des tem ps de chronom étrage.

Contrôle p ratiq u e des tem ps d’ouvriers p a r chro­ nom étrage.

A m élioration du rendem ent m a in -d ’œuvre. Contrôle de qualité des produits.

Montage.

V érifications géom étriques des machines. E ssais de réception pratique.

E ssais de rend em ent des m achines e t des ou­ tillages.

M étrologie industrielle. Recherclie e t perfectionnem ent.

Docum entation.

Evolution des procédés et du machinism e. A m élioration des p rix de revient. A m élioration des délais.

Quels tra v a u x m anuels entrep ren dre pour appli­ quer convenablem ent cet im m ense p ro g ra m m e ?

U ne fab rica tio n s ’impose, une seule : celle de m achines complètes, dont il se ra possible d ’effectuer

le m o n tag e et la réception avec la précision requise

et selon les N orm es bien connues du C om m andant

Salmon, ca r la précision doit être notre b u t et notre préoccupation constante ; il f a u t abandonner définitivem ent un régim e de facilité qui n ’est plus de mise au jo u rd ’hui ; en venir à la science des fab ricatio n s m écaniques, au x techniques nouvelles.

Nous somm es tellem ent éloignés des réalités ! II ne s’a g it p a s de vouloir in d u strialiser vos ateliers : notre idéal n ’est pas de « so rtir » des m achines, m ais de « sortir » des techniciens ; vous disposerez d’un exemple, et d’un seul, su r lequel vous pourrez appliquer les m éthodes prévues : ce sera, dans chaque école, la construction d ’une m achine-outil simple et d’usage courant, m ais av a n t tou t moderne, à élém ents interchangeables.

Vous vous spécialiserez dans cette construction pour un tem ps indéterm iné, m ais vous en pousserez m éticuleusem ent, et loin, les études de fabricatio n qui vous p e rm e ttro n t d’acq uérir la vitesse e t le ren dem en t ; vous en étab lirez les outillages et les appareillages, les plus complets, en les am éliorant p rogressivem ent comme si vous deviez exécuter une série illimitée.

Vous tend rez à vous rapp ro cher de la plus h aute qualité, réalisée au plus bas prix, à rég le r la m arche de votre construction, à en créer le cycle régulier.

Vous serez m a ître de conduire à votre g ré votre expérience, m ais vous n ’oublierez ja m a is que, ré ­ duire les tem ps m orts, c’est toute la science du travail.

Vous éliminerez ainsi les aléas d’une fab rication réduite à quelques pièces : aucune entreprise ne p eu t se flatter de m ultiplier san s g rav e s inconvé­ n ie n ts la diversité de ses p ro du its ; voyez l’exemple des g ran d e s firmes.

E videm m ent, il vous f a u d ra du temps.

S ortis de cet exemple, vous au rez to u te latitude, comme à l’heure actuelle, pour combler les lacunes à l’aide de tra v a u x qui conviendront à votre équi­ pem ent et que vous choisirez vous-mêmes, exercices compris.

Je connais les difficultés de tous gen res au x ­ quelles vous vous heurtez pour alim enter vos élèves : il fa u t vous réserv er un la rg e secteur libre.

Quelques écoles, trè s peu, ont tjm idem en t essayé de se lancer d an s les fab rica tio n s bien étudiées ; les au tres, c’est-à-dire presque toutes, trav a illen t à la petite semaine, sa n s p rép a ra tio n aucune et sans contrôle sérieux de tem ps, de vitesse, de qualité ; excusez-moi du term e, en « a m a te u rs ».

Quelques-unes n ’ont p as mêm e de bu reau des tr a v a u x et l’on co nstate des énorm ités an ti-in du s­ trielles p arfois ahu rissan tes. J ’insiste su r la néces­ sité d’une o rg an isa tio n scientifique du trav ail, dan s un ordre respectueux de la m arche d’une usine.

Il ne « so rt » plus rien, dit-on, de nos écoles. C’e st exact.

Les Ecoles d ’A rts et M étiers, qui, jadis, construi­ saient, avec leurs seuls élèves, des m achines nom­ breuses et im portantes, sont réd u ites à l’im puis­ sance : l’en seignem ent polyvalent au x ateliers et la dim inution des heures de tra v a il en sont la

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cause ; dans nos Ecoles N ationales Professionnelles, c’est ex actem ent la m êm e chose.

D ’a u tre p a rt, des chan gem ents trop fréquenta de fab rica tio n font que la p ré p a ra tio n du travail, J’exécution des dessins et des modèles, les approvi­ sionnem ents en m a tiè re s p ren nen t un tem ps si long qu'il n ’en reste plus pou r usiner les pièces : très r a re s sont les élèves qui o n t la chance d ’assister à la naissance d’une m achine, ou m êm e d’en voir une à divers sta d es de son avancem ent.

C ’est un g rav e d é fa u t et une seconde raison qui vient appuyer notre thèse : il fa u t créer dans chaque école une l'abrication vivante qui a u r a l’av a n ta g e d ’am éliorer l’in té rê t des tra v a u x et (nous l'espérons secrètem ent) de nous perm ettre, un peu plus ta rd , de réaliser (troisièm e raiso n) une pro­ duction im p o rta n te e t de qualité.

E videm m ent, a u d ém arrage, nous éprouverons des difficultés, m a is il en f a u t et d’ailleurs nous les connaissons.

Si des écoles sont gênées, fau te d’outillage convenable, pour un usinag e spécial, elles feront appel à un collègue p lu s h eureu x et le p ren d ro n t pour so u s-tra ita n t ; ne somm es-nous p as en tre p a r e n ts ? Il est entendu, p a r exemple, que les Ecoles d’A rts et M étiers, bien équipées, p o u rro n t tailler et rectifier les en gren ages de tous modèles et de m o­ dules courants, couler les fontes im portantes, etc... C hacun d’ailleurs a u r a le choix de la m achine qu’il voudra bien construire ; nous ten teron s sim ­ plem ent un essai d’économie dirigée en f a is a n t une rép a rtitio n qui puisse s ’accorder, au mieux, avec is b u t u tilita ire dont nous avons parlé, c’est-à-dire nos besoins actuels.

A quoi, logiquement, répo n dra donc le choix que vous ferez de votre construction :

1“ A un b u t pédagogique. Il f a u d ra que l’on puisse trouver dan s les org an es de la m achine la plus g ran d e diversité possible de tra v a u x : de ceux qui doivent s’ad a p te r au ta b lea u des opérations élém entaires, et qui seron t rép a rtis, su iv an t diffi­ cultés, dans les diverses divisions.

2° A un b u t p ratiq ue, qui d ’ailleurs conditionne le prem ier ; c’est que vous disposiez d an s vos ateliers des m achines o pératrices appropriées pour m ener à bien, au moins dan s l’ensemble, votre construction.

Il est probable, il est même ce rta in que la v ariété et la q u an tité des tra v a u x se ro n t insuffi­ san tes pour alim en ter tous les élèves de to u tes les sections ; comme prévu, vous en ajo u tere z de votre choix à condition d’en exiger toujours la qualité et la vitesse d’exécution.

Bien sûr, a u début, vous n ’irez p as vite, m ais q uand l’équipe se ra lancée, à la suite d’am éliorations successives e t p atien tes rendues possibles p a r la continuité d’une m êm e fabrication, vous au g m en ­ terez la cadence et le rendem ent.

On é m e ttra des objections, on d ira sans doute que les écoles se lassero nt d ’exécuter des tra v a u x qui se rép é tero n t san s cesse ; ils d u rero n t aussi

longtem ps que nous le ju g e ro n s utile, c’est-à-dire ju sq u ’au jour où nous estim erons qu’ils n ’ap po rtent plus dan s l’école le p erfectionnem ent désirable à la form ation du personnel enseignant.

A ce moment, nous procéderons à des échanges, d’un établissem en t à l’a u tre ; à des échanges com­ plets d’études, de dessins, de modèles, d ’ap pareil­ lages et a u besoin de m atériau x.

Les tem ps m o rts et im productifs considérables, actuellem ent consacrés à la p réparation , devien­ dront p ratiq u em e n t nuls et sero n t employés à l’a m é ­ lioration et à la recherche : l’atelier y g ag nera.

C ertain es écoles ne reproduisent-elles p as indéfi­ nim ent des exercices insipides.

Les élèves, eux, se renouvellent, il f a u t donc a tta c h e r à cette objection l’im portance qu’elle m érite, san s plus.

II fa u t se convaincre de la nécessité où nous somm es de su b stitu e r à des m éthodes faciles et périm ées des m éthodes modernes, efficaces, g én é­ ra tric e s d’ém ulation e t de p ro grès ; nous sommes à l’âge de la précision.

C ette application est aussi une occasion d’orien­ ter les écoles vers la docum entation et la recherche techniques.

Vous pourrez ap p o rter d ’in cessan ts perfection­ nem ents à votre construction, g râ c e à l’observation continuelle de tra v a u x de m êm e n a tu re e t favo­ riser l’éclosion de m éthodes nouvelles.

Spécialisé d a n s l’exécution d’un type de m a­ chine, il semble n orm al que chaque atelier s’in té­ resse p articu lièrem e n t à celui-ci e t suive avec a tte n ­ tion l’évolution de son produit.

Il a u ra ainsi le devoir de te n ir à jour la p artie technologique se r a p p o rta n t à son su je t p a r tous les m oyens dont p eut disposer le chef des tra v a u x : revues fra n ça ise s et étran g ères, visites d’usines, expositions, tra v a u x personnels, etc...

L a mise en com mun de tous ces tra v a u x nous p erm e ttra, espérons-le, d’établir un centre de docu­ m en tation technologique d’un g r a n d in térêt, car nous avons le devoir im périeux de nous docum enter.

D ans nos Ecoles Techniques, le problèm e p éda­ gogique est totale m en t différent, en effet, de celui qui se pose dan s d ’a u tre s ordres d ’enseignem ent.

Ces d erniers sont m arqu és p a r la sta b ilité : ils s’ap pu ien t su r un long passé e t reposent su r des principes éprouvés.

Ce sont des enseignem ents a b stra its, à évolution lente, dont les diverses disciplines jouissent en tre elles d’une indépendance relativ e et bien souvent totale.

Chez nous, rien de sem blable : no tre enseigne­ m en t est vivant, je dirai m êm e effervescent.

Il a p our mission de côtoyer au plus près l’in­ dustrie, dom aine où les connaissances humainfes s ’accroissent à un ry th m e vertigineux.

Les modifications incessantes que su bit la vie industrielle, la rénovation co nstan te des conditions de production, nous obligent à suivre avec a tte n tio n et té n acité l’évolution m ondiale du progrès.

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L a p lu p a rt des notions in scrites dan s nos cours sont d éjà dépassées à la m in ute où nous les ensei­ gnons ; nous nous voyons forcés de composer nos livres p a r feuillets détachables de façon à en reje te r l’article périm é et à le rem placer p a r un au tre plus neuf.

Nos progressions de tra v a u x ne sont ja m a is à jour, e t ne peuvent p as l’être.

N ous somm es beaucoup moins a ttiré s p a r le lointain passé que nos frè re s au x études spécula­ tives : n otre m étier exige que nous reg a rd io n s vers un Avenir d on t la m obilité parfois nous effraie.

Il n ’en fa u t p as conclure que nous négligeons la culture, m ais la n ô tre est une com binaison d’h ab i­ leté e t de savoir ; nous l’ad apton s à la profession et, p a r là encore, nous nous différencions des ensei­ g n em en ts à co m p artim en ts isolés.

N otre enseignem ent g én é ral est concret : il est essentiel que nous inculquions à nos élèves des connaissances positives, directem en t utilisables ou o rientées vers le m étier.

S an s aucune inten tio n de froisser les puristes, nous y parlons, ca r nous devons le faire, le la n g ag e de l’homm e d’affaires, et nous faison s résoudre à nos élèves des problèm es qui ne ressem blent pas à des rébus.

Il n ’est p as indispensable qu’ils sachen t lire d an s le tex te les œ uvres de S hak esp eare ou de Gœthe, pourvu qu’il leur soit possible de se docu­ m en ter fo rte m e n t d an s les revues anglo-saxonnes ou au tre s et de tr a ite r avec leurs correspondants étran g ers.

Il est plus im p o rta n t pour eux d’étab lir un ra p p o rt sobre, précis et clair, que de disserter

longuem ent su r les erreu rs du Jansénism e.

Il est plus conforme aussi à leur profession de connaître les besoins de la M artinique en moulins à cann es que la fau ne de l’U ruguay.

M ais voilà où g it la plus grosse diflBculté : Il existe entre toutes les m a tiè re s d’enseigne­ m en t g én é ral et technique une in terp én é tra tio n sur laquelle repose la solidité de n o tre édifice et qui le caractérise.

Il ne s’a g it pas d ’ap p rend re un peu de « ceci » et un peu de « cela », il fa u t se m e ttre d ans l’esprit que « ceci » conditionne « cela » : tou t est lié.

Les édu cateu rs qui se sont penchés sur ce diffi­ cile problèm e de coordination nous com prennent facilem ent.

Il fau t, chez nous, se m e ttre d’accord, et bien d’accord, su r la conform ation des disciplines qui

o n t des répercussions (elles en ont to utes) su r

d’a u tre s disciplines, y p arle r un m êm e langage, sa n s répétition s abusives et su rto u t san s co n tra­ dictions.

F ab ricatio n , m écanique appliquée, physique, électricité, m étallurgie, trigo n om étrie s ’entrem êlent dans leurs application s à l’am ph ith éâtre, au labo­ rato ire, en dessin de construction, au b u rea u des trav au x , en technologie, à l’atelier... parto ut.

A u ta n t de m a ître s qui ont à tra ite r, sous des angles divers, des su je ts sim ilaires et qui cherchent non p as à frôler les choses, m ais à les pénétrer.

Nous som m es trè s loin de l’indépendance e t du cloisonnement.

C’est un trav a il de g ran d e équipe, plein de ressources éto nn an tes et d’activités fécondes.

Ch. V ERCIER,

Inspecteur général de l ’E n seig nem ent Technique.

PRO GRA M M E D E CO N STR UC TIO N D ES E C O L E S NATIONA1.ES

ECOLES

C h ap itre A C onstructions

imposées

C hapitre B Constructions recom m andées

M achines M achines A ppareillages E lectricité

PA R IS Ecoles T o urs P. 15 char, e t fil. N ationales d’A rts et T ours à bois

M étiers Mot. as. triph.

1450 t. 50 p. 220 V.

3 et 4 ch. AIX T ours P. 14

char. M ortaiseuse à bois à mèche

Table inclinab.

(ty pe Châlons) 2 e t 3 ch. CHALONSi F ra iseu se vert,

tê te semi-univ. course 500

R aboteuse de C. 400 Diviseur univ.

p la te a u circu. 1 e t 2 ch. ANGERS F ra iseu se hori.

course 500

Scies à ru b an

de 0,700 D iviseur simple de 125 1/4 e t 5 €h. L IL L E E ta u Jimeur de 400 D égauchisseuse

de 0,400 M andrins à 3 m ors univ. (serr. conc.) 1/2 et 2,5 ch. CLUNY P erceuse à colo.

capacité 25 mm. Scies circul. de 0,300 A ppareils à taraud. 1,5 et 6 ch. 12

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ECOLES

C h ap itre A Constructions imposées

C h apitre B C onstructions recom m andées

M achines M achines E lectricité

Ecoles N ationales Professionnelles A R M E N T IE R E S

i E ta u x lim eurs de 150 Poinçonneuse à vis (St.- E tienne) Transfo. de 24 v. p'' mach. p ortativ e C H ALON-s.-SAONE E ta u x lim eurs de 150 Sensitive sur colonne M oteur de 1 ch.

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