REFLEXIONSLJRL'INITIATION·
TECt1~:OL()GI()UE
.DU
" 1 > 'PREMIER
- ,',', :" :""",,' . _ , , , : - -"fi.~,::J\;";', ':',_,CYCLE
" y " , ' ; ' _,'. '-, . - - ,. -"(G.E.S.)
par AlbinGRANDO
En 1961, le Recteur Capelle introduisaIt
un cours detechnologie en 4ème puis en
3Ilme dès 'C~E.G. et déns les sections
modernes des l,.yc$s, cela dans Un double buf:
1- Amener l'élève il réfléchir sur un
sujet posé et, avec l'aide du mettre;
parve-nir il le résoudre de façonil P!lrfllire son
esprit~'analy~ e~c:fe$Y"thèse; ~;l!j;;quérir
par I.e ràisoi'lfiernentun.ensQritiqu~(danS
le.1:l9nselis c:fu.terme)et un~pritJ()gique.
Il a été prêciséill'époqlJequ.e les é.lilves
des sections classiques al/aient· grAce au latin, la possibilité d'acquérir une large ouverture d'esprit.
Il a été dit que les élèves du technique
avaient, dés la 4ème, avec la technologie, lapossibjlité .de développer leur esprit d'analyse.
I:t les autres7
Les élèvas des autres 4èmes étaient en quelque sorte défavorisés, et c'est ainsi que,
l'enseignement de la technologie fut
étendu aux élèves des C.E.G. et des
seQtions modernes, la technologie étant plus accessible que le latin, la liaison avec le concret étant relativement facile.
Il - Essayer de susciter des vocations
pol,ir l'enseignement technique.
En effet, on sentait nettement le danger encouru par l'enseignement technique et plus particulièrement par l'enseignement technique long; l'orientation se falseit de façon anarchique, les bons élèves dans leur ensemble étaient orientés vers les Lycées classiques et modernes, l'orientation des autres étant le technique.
Mise en place de cette réforme :
1962
I.ès.horaires: . ..
4 heures hebdOll1l!c:flIires, solt 2 heures
de dessin
-+-.2
hellres de tectinol()\lie(d'oIJ une perte
èle
2 heUreS pour les~Ièvesdu techniqlle!. ..' ... .... •... .... . ...
ProQl"llssive!1'~nt.I'àP&:lelh~ti9n ~<4èil)il.et 3ême~hniqu~» .disp!lr~rP.QllrJlIlre.plllce
il «4ême et ~me mo~erne»i1programme
unique.8I1 C.E.G. _. Lyéées.mo~rnes et
techniques. Les maltres :
Malgré la réduction de
2
"ellresheb-domadaires pour les 4èmes et 3èmes du
technique, le nombre de maltres fut
Insuf-fisant pour dispenser cette discipline et
c'est ainsi que des rnaltres «ImproviséS) furent «désignés» pour suppléer au
man-que de spéèialistes, Il s'agissait de bon
nombre de p.E.a.C. Mathématique (dans le meilleur des casl.
Pas de formation mals une séance
d'information au niveau académique·
(durée deux jours)1
D'autre part, dans les Ëcoles Normales,
un cours d'ini~iatlon de quelques heures
par semaine fut introduit pour les jeunes maîtres en cours de formation.
Le dessin était enseighé par un profes-seur spêcialiste du technique.
La technologie dans ces centres de
formation était le domaine réservéil un
enseignement de mathématique ou de
physique (rien d'ailleurs n'est changé
depuis seize ans).
Nouvelle réforme 1970·
1ntr()~Ilq1;iQ"del!lte<;hnologie
tians
lessections clasSiqlll!S- . . . ..
Ellé· fut de'ce fait· officiéllement
pro-mue au rangdediscipline.fQll~mentaleà
part entière, au mAme titre que le français, les·~Mmlltiques ~la·première langUe vivante..
Le'hlmlim:
2 heures hebdomadaires dans tous les
'types de 4èmes
el3èrnes·
Nouveau recul!Mais'bien plus grave encore, supression
des 3 heures hebdomadaires de
physique-chimie que recevaient les 4èmes et 3èmes modernes.
En résuJ'!'\é, sur les4 heures de dessin
technologie
+
3 heures dephysique-chimie il n'en restait plus que 2 (perte
5 heures hebdomadaires). Les malt,•• :
Aucun changement, toujours pes de véritable formation, un .imple verni. dans les centres de formation P.E.G.C. et tou-jours par le mAme personnel. (non spécia-liste).
Des certifiés de physique-chlmle sont également nommés sur ces postes.
Cette discipline classée fondamentale et qui, dans son deuxième objectif, devait sUSQiter des vocations pour l'enseignement tachnlque perdit se. lettres de noblesse avant de les avoir gagnées, ce fut en réalité la promotion du bricolage, le sujet bateau étant pour beaucoup et pour cause la tar-gette (objet de mon ressentimentl.
à exploiter: application des mesures
I.D.E.f\J. 1nspecteurDépilrtemen~!!1
de l'Ëducatiop~.iltionllie... T,M.E.Travauxmanuels éducatifs C.P.P.N. Classes préprofessionnelles de ntveau
E.N~'Ëqole normale
Cl7er~Cd,lIègues. . . . .
Ad.'es~~i-màiI(Os remerques et.
sug-gesttonsd,~ façon que C/lt anic/~
nedemel!"e pas ilnè " slmpt« analyse
crttlauede. lasituetion:
A.GRANDO
Professeur de l'Eneignement Technique Professeur de Technologie au CES de LOUVROIL - 59720 'ctant ce stage '!dé'~lè? -. .. . .,... . ..•.... ' , ". )Nspécilllistes de.lT1atH~matiqueo\i;de;pfiy~iqu,e, dans
certains fasun.spécia"lsfedètl~s~inest
amenéà II)tervenJrquelqUl!sheures.
Lasltùatlonesttrès9:~alll!,pimdantces
quatre
années
pa~éesl!n,Ç.E.S., les élèves. n'auront jamais eu deC;:Rntactnideprès,
ni dl! loin avec des maîtr:esspécialis~ese.t,
en fin de 3ème i1faiJdra lès orienter••. " '
Lorsqu'on connait<larigueùr du
voca-bulaire technique, larigu~urdans
l'applica-tion(j~ lanor
l11alisationen
dessin, on estc·'~n qté>i(;d~~e;pli.serlaquestlonsulvante:
-t.goùfqu9j
;1
Monsieur le Ministre. Ii,epropose-t-i1 pas de nommerenc.ë.s. des
•.;.' professeurs du technique, lesslluls spécla-listes en la matière: Dans les autres
disci-plines, les professeurs de tous niveaux,y
compris les agrégés, peuvent enseigner en
. 'ç;r;:.S.
s'ils le désirent, alors, pourquoi la'pdite desC.E.S. est-elle fermée aux mem-bres de l'enseignement technique?
Personnellement. î'ai pris mon premier contact avec les C.E.G. et sections dl! lycée moderne en 1962. Sections classiques de lycées en 1970 et sur ma demande, non sans difficulté, en 1971 j'ai obtenu ma
mutation àtitre définitif en C.E..5.(àma
connaissance il doit y avoir cinq profes-seurs de l'enseignement technique nommés
à titredéfinitif en C.E's.l, j'ai la convic-tion d'y faire œuvre utile pour les enfants et pour l'enseignement technique.
Qu'il me soit ici permis de formuler le souhait que l'enseignement technique ne devienne pas un second VENISE.
Veillons tous ensemble à ce que ses
fondations, qui se construisent en C.E.S. ne soient pas sapées.
~uillrl!untracé
souder à l'étain acquisition
gestuelle:
notion d'erreur
à acquérir: notion de tolérance
.. '.,' .c.'i ..(:limen~iQnn~lle .' ..•.
exercices', fabrÎcatidrrde maquêttes
~tJraya!lx: ',. étudè d'lIr~ppareH
Par:
" . ".d~montaS~}~trèmontage.
" faudra~Initié;à la technologie:
1'l~alysl!rune;strllctUl'e,Un'mécanisrtll! ;
orga~isèr métho~iqu,èmentsorltrav~i1 .:
utiliser ratioluieilemimt dès outils,des
machines;.., .
tenircômpteCl~se~i9I'lnçi!s:deprécision
etc. ..
Il faudra : mettre en jeu l'intelligence de l'action:
" faudra : faire conna1trè les métiers
manuels:
- on donnera le plaisir de comprendre et
d'utiliser un mécanisme;
- on fera connaître la joie de créer
manuellement
acquisition de dessin techniquee connaissances
techniques: gamme de fabrication
connaissances générales:
OUI MAIS!
Par qui sera-t-elle enseignée?
A nouveau un problème se pose et pas des moindres. Le personnel du technique ne sera pas sollicité pour encadrer ces
élèves des classes de Sèmeà la 3ème.
Des maîtres de T.M.E. enseigneront cette discipline.
Des maîtres seront spécialement formés
paraît-il1
Monsieur le Ministre a déclaré le lundi
31 Mai 1977 à la télévision qu'il avait
embauché cette année 600 auxiliaires, afin de remplacer les maîtres qui participe-raient au stage de formation dans les
écoles. normales, .il.aomis da.ncusdire
quels seraient ces maîtres et par qul ils
seraient formés. .
" s'avère qu'un. maître par C.E.S.,
exerçant dans les classes pratiques ou en C.P.P.N.. a effeètuéun stage en Ëcole
Normale (stage de6s~maines).
- Quéls sont ces maîtres qui auront la
respo[lsabHité(je .cette disc!81i~è?
D'an-ciens instituteurs;' (dévoués' certes) qui
vienneritd'~tretrllrîsform'ésen'P.E.G.C.,
cette rtransformatlon'ne leur donn~ pas
que je sache urie qualification technique, Cette réforme qui se voulait un pro!irès
nous fit faire un recul gigantesque,
per-sonne n'y trouva son. compte, ni tes
techniciens, ni les physiciens et surtout
pasles élèves.
L'1nspection générale de physique et les
I.D.E.N. devinrent l'autorité responsable de cette discipline.
La technologle échappantà l'Inspection
du technique : un comblè 1.
Tant bien que mal, nous nous sommes
adaptésà cette nouvelle réforme mais pas
de gaîté de cœur. La perte de 5 heures
hebdomadaires d'un enseignement
scienti-fique et technique, dans!ltj$iàcl~ ô.~tcJqt.
tourne autour des scienëès'et- des' tech· .
niques; curieuse façon de promouvoir une discipline.
1977 encore une réforme:
La physique reprend son indépendance
visà vis de la technologie, bravo! la
situa-tion semble se clarifier pour nos collègues physiciens.
Cette séparation est justifiée et
heu-reuse, heureuse à tel point que, dans un
moment d'exaltation probablement, un Inspecteur Général de Physique a dit
- L'heure de la ferraille est terminée.
- Changement total de méthode.
• plus de dessin • plus d'analyse
• plus de démontage - remontage. (Propos tenus au cours d'une réunion
d'information relative à l'introduction de
la physique en 6ème). .
Ëtions-nous des ferrailleurs?
Quel dommage d'avoir tenu de tels propos, ce qui prouve la méconnaissance de cette discipline qui nous est chère: la techno-logie est vraiment mal connue et de ce fait mal aimée, mais comment changer cet état d'esprit tant qu'il n'y aura pas une véri-table formation des maîtres exerçant en C.E.S., formation assurée par de véritables
formateurs c'est à dire des spécialistes. Si
les maîtres ne sont pas motivés comment pourront-ils motiver les enfants ?
Que sera latechnolQgie ou
«I:ducation manuelle
13t techniquE!
1»
Elle touchera à tout et l'on regroupe
sous ce vocable bien des exercices, cela va
de la fabrication de nœuds à l'art
derépa-rer et d'emmancher un balai, enpassant par;, des çhosescertes plus intéressantes, plus'sérieuses : par exemple