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La gestion des eaux pluviales en tissu urbain dense par l'emploi de techniques alternatives : deux cas d'étude, Montréal et Toulouse

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Academic year: 2021

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(1)U LO. U SE. 

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(4) . D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T.            . .       

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(7)   . . LE. N. AT. IO. &'     . EC O. O.   

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(12) ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARCHITECTURE DE TOULOUSE. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. Mémoire de mobilité. « La gestion des eaux pluviales en tissu urbain dense par l’emploi de techniques alternatives » Deux cas d’étude : Montréal et Toulouse. EC O. LE. N. AT. IO. Angélique Aubery. Directrice de mémoire : Catherine Aventin Enseignant correcteur : Marion Bonhomme. Toulouse – 3 mai 2016.

(13) . . LE. EC O. O. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. IO. AT. N. U SE. U LO.

(14) Angélique Aubery Directrice de mémoire : Catherine Aventin. U LO. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. Deux cas d’étude : Montréal et Toulouse. U SE. « La gestion des eaux pluviales en tissu urbain dense par l’emploi de techniques alternatives ». Mots clés :. Eau et ville Gestion pluviale Techniques alternatives Eaux pluviales urbaines Toulouse Montréal. EC O. LE. N. AT. IO. Le sujet de ce mémoire se base sur quatre constats, à savoir l’impeméabilisation des villes, leur densification pour limiter l’étalement urbain, l’augmentation de la population en zone urbaine et les changements climatiques à venir. Face à de telles perspectives une des questions qui se pose alors est de savoir comment vont être gérées les eaux pluviales urbaines ? Les techniques alternatives apparaissent comme une solution viable en réponse à cette question mais quelles sont celles adaptées à un tel contexte ? Toulouse et Montréal, pourvues d’un paysage hydrographique fort sont les supports de cette étude. Ces deux villes bien différentes ont développé des stratégies d’action propres à leur territoire. L’étude de l’histoire, des chiffres clés et de la réglementation propres à chacune permet de mettre en évidence les potentiels d’actions en matière de gestion durable des eaux pluviales, qui englobent les techniques alternatives. L’architecte, par l’exercice de son travail, imperméabilise les sols de ses interventions. Il lui est souvent reproché de ne pas intégrer la gestion pluviale en amont de la conception, aspect davantage réservé aux ingénieurs et aux paysagistes. Ce mémoire s’adresse aussi à eux à travers une démarche qui sera proposée et dont le but sera de donner des outils concrets pour intégrer le volet pluvial le plus en amont possible, depuis les premières esquisses.. . .

(15) U SE. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. Ce mémoire est le résultat de plusieurs mois de travail. En préambule, je souhaite adresser tous mes remerciements aux personnes avec lesquelles j’ai pu échanger et qui m’ont aidé pour la rédaction de ce mémoire. En commençant tout d’abord par remercier Mme Aventin, directrice d’études de ce mémoire, pour son aide précieuse, sa disponibilité , pour tout le temps qu’elle m’a consacré mais aussi pour tous ces échanges qui m’ont permis à chaque fois de porter un nouveau regard sur le sujet.. AT. IO. Merci à Isabelle Boucher de la Direction générale de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire (Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire au Québec), pour ses lumières et toute la documentation transmise. Merci également à Hervé Logé, ingénieur Chef de la Division Gestion durable de l’eau au Service de l’eau de la Ville de Montréal pour toutes les explications données et les documents envoyés qui m’ont permis de comprendre l’état des lieux sur le pluvial à Montréal. À Toulouse, merci à Julien Armaing de la Direction du Cycle de l’Eau à Toulouse Métropole pour les 2h d’entretien qu’il m’a accordé et qui m’ont beaucoup aidé à comprendre l’application de la réglementation mais aussi les différentes stratégies adoptées à Toulouse. Merci à Théodore Debay, Chargé d’étude à la Direction du Cycle de l’Eau de Toulouse Métropole, pour toutes les références et explications sur le sujet. Merci à Carmen Bilheran de m’avoir reçu à l’Agence de l’eau Adour-Garonne et de m’avoir permis de consulter la documentation dont celle-ci dispose.. EC O. LE. N. J’adresse mes remerciements à ma famille pour leurs encouragements et leur soutien qui ont accompagné la réalisation de ce mémoire. Merci enfin à Dario pour sa lecture, ses critiques et son soutien qui ont permis de mener à bien ce travail.. . .

(16) SOMMAIRE 6. II / Sources et méthode de travail. 9. U LO. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. IV/ Échos du passé sur des enjeux à venir IV.1/ Toulouse, un patrimoine bien présent IV.2/ Montréal : ville jeune / réseau vétuste. 11 11 12. O. III/ L’eau et le développement durable III.1 Le contexte du développement durable III.2 Une ressource touchée par les activités humaines. U SE. I/ Introduction. 15 15 18 21 21 23. VI/ Qu’est-ce que la réglementation nous apprend sur la gestion des eaux pluviales et des alternatives ? VI.1/ Toulouse, le règlement qui concerne tout le monde VI.2/ Montréal : des techniques alternatives mais pas que. 28 28 33. VII/ Techniques alternatives et stratégies VII.1/ Présentation des techniques VII.2/ Exemples de stratégies dans certains pays européens VII.3/ Toulouse, des stratégies qui s’inscrivent dans le temps VII.4/ Montréal : une stratégie à double entrée, des solutions variées. 40 42 54 55 60. VIII/ Conseils et outils à l’architecte pour une meilleure intégration, spécificités pour Toulouse. 66. IX/ Conclusion. 69. Annexes. 71. Bibliographie. 73. EC O. LE. N. AT. IO. V/ Deux villes aux caractéristiques bien distinctes V1/ Toulouse V2/ Montréal. . .

(17) l/ Introduction. U LO. U SE. La question de la gestion des eaux pluviales est un sujet qui m’est apparu progressivement au cours de cet exercice mais dont l’élément déclencheur fut la visite de la station d’épuration de Montréal : ne pouvant gérer la totalité des volumes d’eau lors d’épisodes de fortes pluies, celle-ci n’a d’autres choix que de rejeter directement les eaux non traitées dans le Saint-Laurent, aggravant ainsi sa pollution.. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. L’eau, à l’origine des villes et de la vie, représente l’un des enjeux majeurs du développement durable. La pollution des milieux (cours d’eau, nappes phréatiques, etc.), les inondations, la perturbation du cycle de l’eau et des écosystèmes ne sont que quelques exemples d’une longue liste liée à une mauvaise exploitation de cette ressource. Ce problème est de plus en plus présent à mesure que la population augmente et dont la tendance est de converger vers les villes et les nombreux avantages qu’elles apportent : proximité et abondance des infrastructures, emplois, etc. Selon l’Organisation des Nations Unis la population urbaine représentera 70% de la population mondiale d’ici 2050. Parallèlement on cherche à limiter l’étalement urbain en densifiant les villes afin de ne pas étendre les surfaces imperméables sur les surfaces agricoles, nécessaires pour nourrir les populations. Face aux conséquences de l’imperméabilisation grandissante des surfaces et des limites au surdimensionnement des canalisations, l’emploi de techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales apparaît comme inévitable. L’actualité de cette problématique prend tout son sens au regard du devenir des villes. Selon Bernard Pompier, président d’honneur de Canalisateurs de France1, à travers une gestion alternative des eaux de pluviales il faut en priorité pouvoir : assurer la protection des individus contre les inondations, accompagner le développement urbain sans alourdir, si possible, les budgets des collectivités locales et des particuliers, aider à la reconquête des milieux naturels.. LE. N. AT. IO.   . EC O. Bassins de rétention, citernes, noues ou fossés ne sont que quelques exemples des ouvrages de techniques dites alternatives ou compensatoires qui ont vu le jour depuis que cette notion existe. Bien qu’avantageux sur le plan économique, beaucoup de ces dispositifs ont la particularité de nécessiter une emprise au sol  Organisation professionnelle membre de la Fédération Nationale des Travaux Publics qui fédère 350 entreprises de toutes tailles spécialisées dans la pose de la rehabilitation de canalisations d’eau potable, d’eaux usées, d’irrigation et de gaz. (Source en ligne, www.canalisateurs.com). 1. . .

(18) relativement importante. De ce fait, à moins d’accepter le fait que la ville dense ne pourra jamais retrouver un seuil minimal de perméabilité, nous pouvons poser la question suivant :. U SE. Quelles sont les alternatives possibles pour la gestion des eaux pluviales en tissu urbain dense ?. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. L’architecte, par l’exercice de son métier, est amené la plupart du temps à imperméabiliser les sols de ses interventions. De quels outils dispose-t-il alors pour mieux appréhender la gestion pluviale ? La réponse à la problématique permettra dans un même temps de mettre en lumière les responsabilités de notre profession, en tant que bâtisseurs, nos devoirs vis-à-vis de l’environnement et les outils dont nous disposons aujourd’hui. L’analyse de cette problématique sera exprimée à travers l’étude de deux villes très opposées : Montréal et Toulouse. Histoire ; géographie ; climats différents mais aussi économie et politique différentes. On peut alors imaginer que les solutions apportées au problème de l’imperméabilité du sol seront aussi parfois biens différentes. Le but de cette étude comparative est de comprendre si les solutions apportées dans l’une ou l’autre des situations sont possibles, similaires ou différentes, ou bien si chaque situation doit être traitée au cas par cas. Hypothèses. Partie de ces premiers constats sur la gestion des eaux pluviales en tissu urbain dense par l’utilisation de techniques alternatives, il est possible d’énoncer un certain nombre d’hypothèses qui serviront comme points de départ à cette analyse.. EC O. LE. N. AT. IO. - Hypothèse 1 (oui) : Toutes les techniques alternatives à la canalisation peuvent être utilisées, quels que soient le contexte et la typologie - Hypothèse 2 (oui, mais) : Il est possible d’employer des techniques alternatives à la gestion des eaux pluviales sous certaines conditions (typologie abordée/ configuration des rues/ etc.) - Hypothèse 3 (non) : Il n’est pas possible d’employer des dispositifs alternatifs dans un tissu urbain dense, le tout-à-l’égout est obligatoire. - Hypothèse 4 (non, mais) : il n’est pas possible d’employer des techniques alternatives mais d’autres solutions sont possibles. Il n’est pas là question d’une réflexion sur la manière de transformer toutes les surfaces imperméables mais d’identifier le plus de solutions possibles permettant de pallier au problème d’infiltration de l’eau, dû à l’urbanisation, en tenant compte de son traitement et en considérant les paramètres précédemment évoqués (contexte,. . .

(19) climat, etc.), propres à chacune des villes.. EC O. LE. N. AT. IO. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. Dans un premier temps, un tour d’horizon sur les sources trouvées tout au long de ce processus de recherche - pour Toulouse et Montréal - fera l’objet d’une première partie. Pour mener à bien cette analyse et comprendre l’intérêt de ce sujet dans un cadre plus global, une seconde partie s’intéressera au développement durable et à l’importance de l’eau et de ses enjeux replacés dans ce contexte. La partie suivante présentera l’histoire des deux villes, l’évolution du rapport des habitants à la ressource et la mise en place, parfois plus progressive, de leur système d’assainissement en ville. Afin de comprendre les particularités de chacune des villes en comparaison, la cinquième partie présentera les deux lieux d’étude avec quelques chiffres clés propres à chacun tels que le nombre d’habitants, la pluviométrie, les consommations d’eau, etc. afin de poser les bases de réflexion pour la suite de ce travail. Par la suite une attention sera portée sur l’aspect réglementaire et nous verrons en quoi et dans quelle mesure la réglementation en place agit en faveur d’une gestion plus responsable de l’eau en milieu urbain à Toulouse et à Montréal. La partie suivante se découpe en deux temps : tout d’abord seront présentées de façon plus précise les techniques alternatives dont il est question en précisant leur fonctionnement, les avantages et inconvénients inhérents à chacune d’elles et à l’issu de quoi une mise en lumière sera proposée sur celles plus adaptées au contexte de la ville dense. Ensuite seront abordés les stratégies plus globales adoptées par les deux villes. Dans cette même partie seront proposés des exemples concrets d’emplois de ces dispositifs déjà mis en place à Toulouse et Montréal. À la fin des parties IV, VI et VII, une conclusion et analyse sur les données présentées seront proposées.. . .

(20) II/ Sources et méthode et travail. U SE. Cette partie a pour objet de présenter les différents types de sources ainsi que la démarche adoptée tout au long du processus de réflexion qui a conduit à la rédaction de ce mémoire.. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. Le chemin parcouru du départ jusqu’à la formulation précise du sujet a été très progressif. La problématique traitée a été l’aboutissement d’une succession de réflexions qui se sont peu à peu affinées mais dont l’origine fut la thématique très générale du rapport entre l’eau et la ville. Les recherches documentaires effectuées ont mené vers un grand nombre d’articles de revues papier ou en ligne comme par exemple « Dunkerque, de la cité corsaire au grand littoral » article de Aude Cordonnier de la revue La Pierre d’angle. On peut également citer « Fleuves en ville : enjeux écologiques et projets urbains » de Sophie Bonin. À ce stade, une trentaine de documents ont été rassemblés, cette documentation comprend des articles mais aussi des mémoires, une thèse sur « Les stratégies d’adaptation en milieu urbain » de Guillaume Simonet et des ouvrages divers comme celui de Michèle Dagenais, « Montréal et l’eau ». Le but de ces recherches fut de comprendre globalement de quelle manière se traduit le rapport entre la ville et l’eau. Sans considérations géographiques particulières au début, la recherche se concentra ensuite sur Montréal et Toulouse. Ayant vécu au sein de ces deux villes j’ai pu en effet me rendre compte de la place importante de l’eau dans chacune des deux situations.. EC O. LE. N. AT. IO. Ces premières lectures ont mis en évidence le fait que l’imperméabilisation des villes engendrait d’importantes répercussions sur le milieu naturel, notamment les cours d’eau, principaux exutoires des eaux usées et pluviales. En considérant le fait que les villes viendront à se densifier de plus en plus pour limiter l’étalement urbain, la question de la gestion des eaux pluviales s’est alors posée. Les techniques alternatives sont rapidement apparues comme des solutions viables en réponse à ce problème mais la question était également de savoir dans quelle mesure leur utilisation serait possible dans le contexte urbain. Une visite à l’Agence de l’eau Adour-Garonne a permis de mieux comprendre ces dispositifs grâce à l’accès à une documentation importante sur le sujet. Il est apparu que de nombreuses revues techniques dont spécialisées dans ce domaine existent telles que Techniques Sciences Méthodes (TSM) ; Techni.Cités ; L’eau, l’industrie, les nuisances ; La Houille Blanche (revue internationale de l’eau) ; Réseaux VRD ; Hydroplus ; Environnement magazine. Une dizaine d’articles a été récoltée ainsi qu’une étude sur l’assainissement pluviale en France réalisée par Bernard Pompier, Président d’honneur de Canalisateurs de France. Tout au long de ces recherches, quel que soit le support abordé (article, mémoire, . .

(21) thèse), il est apparu que ces documents ne sont jamais écrits par des architectes. Une analyse de ces dispositifs sous le regard du concepteur, les possibilités d’intégration dans le bâtiment aurait sans doute apporté une dimension toute autre à ces ouvrages souvent décrits de façon purement technique.. EC O. LE. N. AT. IO. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. Les sites internet de la Ville de Montréal, des Ministères Québécois, mais également celui de Toulouse Métropole ont été des sources précieuses pour comprendre l’état actuel mais aussi les stratégies des deux villes vis-à-vis de la question du pluvial. Ces informations ont pu être complétées par les différents échanges et entretiens passés avec des professionnels de chaque ville qui ont pu par ailleurs transmettre une documentation importante sur le sujet :  À Toulouse : entretiens avec Julien Armaing puis Théodore Debay de la direction cycle de l’eau à Toulouse Métropole  À Montréal : échanges téléphoniques et courriels avec Hervé Logé, ingénieur chef de la Division Gestion durable de l’eau au Service de l’eau de la Ville de Montréal ; échanges courriels avec Isabelle Boucher de la Direction générale de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire du Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT).. . .

(22) II/ L’eau et le développement durable II.1/ Le contexte du développement durable. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. Le développement durable est une notion apparue pour la première fois en 1987 dans un rapport publié par l’Organisation des Nations Unies2 à la suite d’une prise de conscience du caractère fini des ressources naturelles qui suivit la révolution industrielle et les chocs pétroliers de 1973 et 1979. L’environnement apparaît dès lors comme un critère de prospérité. Le développement durable se définit comme « un mode de développement qui assure la satisfaction des besoins essentiels des générations actuelles, particulièrement des personnes les plus démunies, tout en sauvegardant la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins » (Larousse encyclopédie, source en ligne). Il poursuit trois objectifs fondamentaux :   . maintenir l’intégrité de l’environnement assurer l’équité sociale viser l’efficience économique. AT. IO. Le développement durable est un vaste chantier qui semble encore en inadéquation voire en contradiction avec nos modes de vie actuels et notre système économique. Alors que cette notion suppose l’économie de ressources et le respect de l’environnement, notre système économique se base sur un phénomène de croissance perpétuelle. Telle une chaine de Ponzi, le système doit croître ou mourir. Dans notre quotidien cela se traduit par des consommations superflues en tout mais que nous jugeons nécessaires malgré tout : matérielles, énergétiques, etc. Le développement durable n’implique pas uniquement des moyens physiques : pour devenir effective, cette notion doit intégrer le fait que chaque citoyen a un rôle à jouer dans son quotidien et qu’un travail de sensibilisation (de rééducation ?) est nécessaire en parallèle. Pour José Mujica, ancien président de l’Uruguay, il s’agirait non pas de vivre comme un pauvre, mais de vivre dans la sobriété (mots prononcés dans le film Human de Yan Arthus-Bertrand).. EC O. LE. N. La question de l’eau représente un des enjeux majeurs du développement durable. En effet, depuis qu’il s’est sédentarisé, l’être humain s’est peu à peu fait sa place dans un coin de nature, à proximité d’un cours d’eau dont il dépend pour vivre. Mais l’équilibre entre l’Homme et les écosystèmes est fragile. Les rapports entre l’Homme et l’eau et la considération portée à cette ressource ont, nous le verrons, . “Organisation internationale constituée par les Etats qui ont accepté de remplir les obligations prévues par la Charte des Nation unies en vue de sauvegarder la paix et la sécurité mondiale et d’instituer entre les nations une cooperation économique, sociale et culturelle”, Larousse encyclopédie; source en ligne. 2. . .

(23) beaucoup évolués à mesure que la société grandissait. II.2/ Une ressource touchée par les activités humaines. U SE. Les nombreuses exploitations de l’eau. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. L’eau est une des composantes qu’il nous faut considérer davantage dans les perspectives d’un développement durable. Ressource essentielle à l’origine des villes, l’eau est l’élément indispensable pour toute forme de vie connue. L’Homme interagit avec elle chaque jour de façon directe ou non, consciemment ou non. Les villes se sont construites autour de l’eau. Au départ, elle était davantage considérée comme une ressource illimitée permettant de satisfaire les différents besoins des êtres humains. C’est grâce aux avancées scientifiques telle que la réalisation de prélèvements puis analyse physico-chimique des échantillons d’eau prélevés dans les rivières que petit à petit nous avons pu constater l’ampleur de nos actions sur cette ressource au cours des derniers siècles et la grande fragilité des écosystèmes qui la composent.. EC O. LE. N. AT. IO. Depuis cette prise de conscience, des moyens sont mis en œuvre pour corriger la tendance mais ne permettent pas encore de supprimer cette pollution en totalité. La pollution actuelle des milieux récepteurs est en grande partie due aux rejets des eaux usées dont le processus a débuté depuis plus d’un siècle suite à la mise en place des réseaux d’assainissement. Au cours du XXème siècle, la population mondiale a triplé et les consommations d’eau multipliées par six. Aujourd’hui, malgré les différents traitements réalisés par les stations d’épurations avant rejet de l’eau dans son milieu naturel, il semble que la gestion actuelle de cette ressource en ville ne permette pas encore de dire qu’un équilibre entre activités humaines et écosystèmes ait été trouvé. Par ailleurs, même si au Canada ou en France la question ne se pose pas vraiment encore étant donné son abondance actuelle, nous devrons tôt ou tard ternir compte d’un enjeu de taille : la raréfaction de l’eau douce. Le manque de connaissances au départ puis sorte de « laxisme » ensuite à l’égard de l’eau et de l’environnement ont engendré de nombreux problèmes que nous connaissons bien aujourd’hui : pollution des eaux, des sols, bouleversements climatiques, etc. En tant que civilisation, nous avons démontré au cours du temps notre capacité à surmonter les obstacles à travers le contrôle, la main mise sur ce qui nous entoure. Ce besoin de contrôle permanent est palpable dans bien des domaines jusqu’à l’intérieur même de notre foyer. En terme d’infrastructures d’eau, nombreux sont les exemples de maîtrise de l’Homme sur la nature : endiguement des cours d’eau, aqueducs, déviation de ruisseaux, création de rigoles pour alimenter les champs,. . .

(24) D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. Eau pluviale vs sol imperméable. O. U LO. U SE. barrages hydroélectriques, canaux, etc. Les systèmes que l’on conçoit sont de plus en plus centralisés et nos consommations chiffrées. Ces technologies présentent l’avantage de pouvoir avoir une certaine maîtrise de ces consommations et agir en conséquence mais est-ce là encore la meilleure stratégie à adopter ? À force de vouloir à tout prix contrôler et maitriser les éléments, ne sommes-nous pas en train d’adopter une démarche qui soit finalement contre nature ? Nous sommes aujourd’hui arrivés à un tel point de développement qu’il semblerait néanmoins difficile de résoudre les problèmes qui nous menacent autrement qu’avec la technologie et le contrôle.. L’urbanisation s’accompagne d’une augmentation progressive des surfaces imperméables des terrains asphaltés ce qui accroît davantage l’écoulement des eaux pluviales vers le réseau d’égouts. Ces eaux sont alors salies au contact de la poussière, des résidus d’huiles (présents sur les stationnements ou la voirie) ainsi qu’au contact des sels de déglaçage . La transformation de la nature du sol par l’homme a modifié « l’interface entre l’atmosphère et les terrains naturels »3. Tel que le précise Nadège Doyon4, les problèmes liés à l’imperméabilisation du sol sont ainsi multiples :  réduction de l’infiltration de l’eau à travers le sol ;  réduction du volume d’eau de la nappe phréatique ;  augmentation du ruissellement ;  augmentation de l’érosion ;  augmentation du risque d’inondations ;  augmentation de la pollution des cours d’eau ;  surcharge du réseau d’égout  augmentation des îlots de chaleur.. N. AT. IO. Les surfaces imperméables sont représentées par les stationnements, la voirie, les trottoirs, les sols compactés, les dalles en béton, les toitures (60% des eaux de ruissellement), etc.. EC O. LE. En France, juste entre 1955 et 1965, la quantité de surfaces imperméables a été multipliée par dix5. Les inondations dans les Alpes maritimes qui se sont produites le week-end du 3 et 4 Octobre 2015 sont un bon exemple de conséquences. À Montréal on parle encore du déluge du 14 juillet 1987 qui déversa plus de 100  ASSOCIATION EURYDICE 92. 1991, Réconcilier l’eau et la ville, Paris, Les Editions du STU. p.39. Chargée de projets “Opération Bleu Vert”, membre du Regroupement des Organismes de Bassins Versants du Québec (ROBVQ) 5 AGUILAR S., BORIES J., TABUCHI J-P., 1997, Colloque, Eaux dans la ville, La Houille Blanche, n°7, p.15 3 4. . .

(25) U SE. millimètres de pluie en deux heures dans le centre de l’île. Les systèmes existants n’ont pas permis d’évacuer une quantité d’eau si soudaine, dû notamment au réseau d’égouts dont la capacité d’absorption est limitée à 36 millimètres de pluie par heure. Ces systèmes ne parviennent que très rarement à faire face à des phénomènes de pluies aussi exceptionnelles que ceux-ci dont la récurrence se trouve en moyenne tous les dix ans d’après les calculs d’experts.. O. U LO. Lorsque l’on compare différents types d’aménagements du sol on constate de grandes variations du comportement de l’eau vis-à-vis du type de sol rencontré :. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. - Dans la nature, lors d’un épisode de pluie, près de 50% de l’eau va s’infiltrer dans le sol et alimenter les nappes souterraines et les cours d’eau, 40% de cette eau va s’évaporer et 10% ruissellera en surface. - Dans le cas d’un sol semi-perméable, 41% de l’eau de pluie ira s’infiltrer dans le sol, 38% s’évaporera pour retourner dans l’atmosphère et 20% s’écoulera en surface. - Dans une configuration correspondant à celle d’un village, environ 35% de l’eau s’infiltrera dans le sol, 35% s’évaporera et 30% ruissellera en surface. - Lorsque le sol est très imperméable seul 15% de l’eau de pluie rejoindra les nappes phréatiques. 30% de l’eau va s’évaporer et 55% restera en surface6.. AT. IO. Figure 1 : Répartition de l’eau selon diverses configurations – « Comprendre la gestion des eaux pluviales », Toulouse Métropole. EC O. LE. N. Plus le tissu urbain est dense c’est-à-dire plus l’aménagement du sol et le pourcentage de surfaces imperméables est important, plus le cycle de l’eau est modifié et perturbé. Comme évoqué en introduction de ce mémoire, suite à une visite de la station d’épuration de Montréal, j’ai pu réaliser l’importance de la gestion des eaux pluviales sur le milieu naturel. Cette problématique est d’autant plus présente à Montréal par son caractère insulaire. Les besoins de ses habitants sont satisfaits  6. NADÈGE DOYON. L’imperméabilisation des sols. [Document en ligne]. p.2. Disponible sur : http://obv.nordestbsl.org/ (consulté le 26/10/2015). . .

(26) U LO. U SE. grâce à un captage qui vient puiser sa source principalement dans le Saint-Laurent. À l’heure actuelle, 60% du réseau d’égout de l’île est en unitaire contre 40% seulement en séparatif. Cela signifie que lors de fortes chutes d’eau de pluie, le réseau d’égout et la station sont rapidement saturés. Ne pouvant traiter l’intégralité de ce surplus d’eau (le processus de traitement étant beaucoup plus long), celle-ci est rejetée sans aucun traitement dans le fleuve. À l’origine de ce problème, en plus du faible pourcentage du réseau séparatif comparé au réseau unitaire, du fait de son développement, l’île présente une part importante de surfaces imperméables.. EC O. LE. N. AT. IO. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. La configuration et la situation particulière de Montréal, une île située au croisement de grandes voies navigables, les berges ont subi d’importantes modifications au cours du temps depuis la colonisation. Ces espaces naturels de régulation ont été récupérés puis construits sous la pression foncière croissante. Mais ces activités humaines ont crées aussi des obstacles supplémentaires au bon écoulement des eaux pluviales en surface : voiries, industries, digues, etc.). « C’est ainsi qu’un phénomène « naturel » d’inondation par un rû quittant son lit mineur se transformet-il en catastrophe urbaines […], par des pratiques urbanistiques ignorant, elles aussi, des principes fondamentaux de l’hydrologie »7..  ASSOCIATION EURYDICE 92. 1991, Réconcilier l’eau et la ville par la maîtrise des eaux pluviale, Paris, Les Editions du STU. p.8. 7. . .

(27) V/ Échos du passé sur des enjeux à venir. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. Afin de dégager les principaux enjeux entourant l’eau et sa gestion, un regard sur l’histoire apparaît nécessaire. Cette analyse est un premier pas pour comprendre le développement de la ville et envisager des solutions plus cohérentes. Aborder l’histoire c’est aussi comprendre comment chaque population a influencé son évolution, ses formes, son rapport à l’eau. L’analyse de l’évolution de chaque ville depuis leurs premières pierres permettrait d’établir un parallèle entre les formes d’urbanisation et leurs réseaux d’assainissement. Nous essayerons de démontrer que l’analyse de leur propre histoire mettra en lumière des enjeux différents pour Montréal et Toulouse. V.1/ Toulouse, un patrimoine bien présent. EC O. LE. N. AT. IO. Toulouse est une ville très ancienne dont les premières traces d’occupation remontent à environ Vlll siècles avant J-C. À titre comparatif, la première exploration « européenne » de l’île de Montréal date de 1535 par Jacques Cartier. Elle fût successivement occupée par les Gaulois, les Romains, les Wisigoths et les Francs8. Nous pouvons dire que l’urbanisation de la ville a réellement débuté avec les Romains durant l’antiquité avec la création d’un noyau urbain sur la rive est de la Garonne, plus protégée des inondations9. La ville romaine se caractérise par ses rues étroites et irrégulières, nous retrouvons aujourd’hui encore cette configuration dans le centre de Toulouse. À cette époque déjà les romains construisaient un réseau d’égouts pour assainir et un aqueduc pour alimenter la ville en eau. Comme partout à travers l’Empire Romain, l’essor du christianisme au llle et lVe siècle se fit aussi sentir à Toulouse dont la mort du martyre Saint-Saturnin fut le point de départ. Il s’en suivi deux siècles plus tard l’apparition d’un certain nombre d’architectures religieuses notamment en dehors des remparts de la ville. Au 10e et 11e siècle une nouvelle ligne de fortification est créée englobant le bourg qui s’est développé autour des églises Saint-Sernin et Saint-Pierre-des-Cuisines. Le réseau d’assainissement se développe entre le XVllle et XlXe siècle correspondant à une vision sanitaire idéale de l’assainissement par le mouvement hygiéniste qui insistait sur la nécessité d’évacuer les eaux usées le plus loin et le plus rapidement possible. À cette occasion, le château d’eau de Saint-Cyprien fût construit en 1825 dans le but d’alimenter un vaste réseau de fontaines à Toulouse. En France, le vote de la loi sur le tout-à-l’égout en 1894 à Paris officialise la victoire des réseaux d’assainissement modernes. Les premiers réseaux sont unitaires mais ce  8 9. . LE STANG, Anne. Histoire de Toulouse illustrée. Le Pérégrinateur éditeur, Toulouse. 2012, 191p. COPPOLANI, Jean. Toulouse au XXe siècle. Privat éditeur, Toulouse, 1963, 436p.. .

(28) EC O. LE. N. AT. IO. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. système montre rapidement ses limites. La période de l’après-guerre avec l’exode rurale, l’accroissement de la consommation de l’eau dû au développement des équipements sanitaires engendreront des rejets de plus en plus importants et simultanément une dégradation croissante des milieux récepteurs. Plus tard, le développement de l’automobile entrainera celui des habitations individuelles et de grands centres commerciaux en périphérie des villes. L’imperméabilisation importante des surfaces nouvelles nécessite la création d’un réseau secondaire reliant ces zones plus éloignées au réseau d’assainissement principal de la ville. Le débordement fréquent des réseaux par temps de pluie amène à réfléchir sur un nouveau moyen d’assainir. Le réseau d’égout se superpose avec les rues de la ville dont le plan est de forme radioconcentrique, typologie courante des villes au Moyen âge. Depuis 1940 le réseau d’égout de la ville de Toulouse est en séparatif mais faute de moyens, aucun traitement n’est actuellement appliqué sur les eaux de pluies collectées. Autrement dit, en dessous d’une certaine taille, tout ce qui est jeté sur l’espace public se retrouve dans la Garonne.. Figure 2 : Plan de Toulouse en 1631 – Melchior Tavernier, Archives Toulouse. .  .

(29) V.2/ Montréal : ville jeune / réseau obsolète. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. À l’origine, Montréal était une île riche de nombreux cours d’eau. Sur les traces de Jacques Cartier, la toute première colonisation française de Montréal ne s’établit réellement sur l’île qu’un siècle après le passage de l’explorateur. Comparé à Toulouse, Montréal est une ville relativement récente et le fruit d’une urbanisation planifiée. Le premier chargé de développer la ville fut François Dollier de Casson qui, dans la seconde partie du XVIIe siècle, institua une grille de rues orthogonales. Des rues en moyenne beaucoup plus larges que celles que l’on retrouve dans la Toulouse Romaine. L’urbanisation se développe peu à peu et dans ce contexte des années 1830, l’eau est à la fois un obstacle et un atout pour assainir la ville, on cherche à la maîtriser10. C’est suite à une épidémie de choléra en 1832 que nait le besoin de « nettoyer » la ville. La construction de réseaux d’aqueduc et d’égouts voit le jour et bon nombre des ruisseaux sont canalisés ou enterrés. Certain de ces ruisseaux enterrés l’ont été aussi dans le but de faciliter la création de voiries, c’est le cas par exemple de l’avenue Darlington qui superpose le lit d’un ancien cours d’eau.. AT. IO. Figure 3 : Avenue Darlington superposée à un ancien cours d’eau – GoogleEarth. EC O. LE. N. Aujourd’hui, lorsqu’il ne suit pas le tracé d’un ancien ruisseau, le réseau d’égouts, qu’il soit primaire ou secondaire, se superpose avec la trame rationnelle des voiries existantes. Le réseau primaire se compose de deux importantes canalisations parallèles aux berges nord et sud. Sur chaque versant de l’île, chacun de ces « bras » se déploie jusqu’à la pointe opposée de l’île pour couvrir le plus de surface possible. L’eau usée rejoint par gravitation la seule station d’épuration de Montréal qui rejette ensuite les eaux traitées dans le Saint-Laurent. Ces canalisations présentent aujourd’hui de nombreuses défectuosités du fait de leur vétusté.  10. . DAGENAIS, Michèle. Montréal et l’eau. Une histoire environnementale. Edition Boréal, 2011, 308p..  .

(30) U SE U LO O D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. Figure 4 : Montréal et sa trame orthogonale – « 1959, Ville de Montréal, les ruisseaux et fossés », Service des travaux publics, www.imtl.org. Conclusion de partie et analyse. EC O. LE. N. AT. IO. Aussi bien à Toulouse qu’à Montréal les habitants ont en quelque sorte « tourné le dos » à l’eau, ressource devenue une menace à un moment donné de l’histoire : on l’enterre. Mais elle devient également le meilleur moyen de purifier la ville : on remblai certains cours d’eau et canalise d’autres, on créé des canaux. L’eau est à ce moment là davantage considérée comme une ressource exploitable plutôt que comme un élément du patrimoine naturelle. Aujourd’hui les anciens cours d’eau de Montréal sont cachés sous la surface du sol et les berges peu accessibles sont autant de phénomènes qui participent à un certain désintérêt des habitants vis-à-vis de cette ressource. À Toulouse un schéma similaire se retrouve. Par crainte, le choix d’enterrer ou endiguer les cours d’eau a été choisi mais n’avons-nous pas en même temps finis par enterrer aussi la considération que mériterait cette ressource ? Il semblerait cependant que cette tendance se renverse peu à peu même s’il serait aujourd’hui impossible de revenir à un état des cours d’eau d’avant l’urbanisation des villes. Un des enjeux existant autour des techniques alternatives serait donc aussi de donner à voir ces ouvrages et encourager à travers eux certaines pratiques en faveur de l’économie d’eau, de son cycle naturel et plus largement du développement durable. Nous pouvons dire que d’un point de vue de l’identité et du patrimoine, n’étant pas le fruit d’un même processus de développement, Toulouse est une ville ancienne .  .

(31) EC O. LE. N. AT. IO. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. riche d’un patrimoine très présent et dont les formes urbaines diffèrent bien de celles des villes américaines. La ville possède un contexte historique qui, nous pouvons l’imaginer, sera beaucoup plus pesant sur les choix futurs de solutions alternatives à la gestion des eaux pluviales. Montréal, d’un patrimoine moins «pesant» et aux surfaces publiques extérieures plus généreuses, semble à première vue être une ville beaucoup plus apte au renouvellement et à l’intégration de technique alternatives.. . .

(32) IV/ Deux villes aux caractéristiques bien distinctes. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. Afin de bien comprendre la situation des deux villes en comparaison, cette partie à pour objet de mettre en avant les données clés propres à chacune, les confronter et les utiliser comme base de réflexion. Le but étant pour la suite de dégager les éléments déterminants à prendre en compte dans une perspective de gestion alternative des eaux pluviales comme par exemple la forte expansion démographique de Toulouse chaque année ou certaines mauvaises pratiques à Montréal vis-à-vis de cette ressource qui apparaît comme un indicateur du manque de sensibilisation des habitants. IV.1/ Toulouse. Territoire et population. EC O. LE. N. AT. IO. Toulouse est une commune du sud de la France. Celle-ci recense une population municipale de 458 298 habitants en 201311 pour une densité de 3874 hab/km². À l’échelle de l’agglomération toulousaine, cette densité passe à 1134hab/km². Avec une augmentation de près de 10 000 nouveaux arrivants chaque année, Toulouse sera la 3ème ville la plus peuplée de France d’ici 2020.12 Considérée comme l’une des villes les plus étalées d’Europe par rapport au ratio superficie/population, le territoire de l’agglomération toulousaine s’étend sur une surface totale de 811,6km² et 118,3km² pour la commune de Toulouse.13. Figure 5 : Situation Toulouse – GoogleEarth. Figure 6 : Étalement Toulouse - GoogleEarth. . INSEE, Populations légales 2013 de la commune, [Chiffres les plus actuels].Disponible sur : http://www.insee.fr/, (consulté le 27/03/16) 12 LA DEPECHE, Toulouse, 3e ville de France en 2020, 2010, disponible sur : http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/14/754809-toulouse-3e-ville-de-france-en-2020.html (consulté le 27/03/16) 13 TOULOUSE METROPOLE, Toulouse Métropole en chiffre 2015, 2015, [Document en ligne], disponible sur http://toulouse-metropole.fr, (consulté le 27/03/16) 11. . .

(33) Climat et précipitations. U LO. Hydrographie. U SE. Le climat de Toulouse est tempéré avec à la fois des influences océaniques, méditerranéenes et continentale. La température moyenne en hiver est de 9°C et de 21°C en été. Le nombre de jours moyens avec précipitation est de 95,7 jours par an avec 638,3 mm pluie tombée14.. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. Toulouse s’est construite autour de l’eau, devenue alors un élément majeur dans le paysage et le fonctionnement de la ville. On mesure bien l’importance de la Garonne qui traverse de part en part la ville de Toulouse. Le fleuve est le principal exutoire des réseaux d’égout, auquel viennent s’ajouter le Canal du Midi - construit à l’origine pour relier la Garonne à la Méditerranée - et le Canal de Brienne.. IO. Figure 7 : Hydrographie de Toulouse - Géoportail. AT. Consommations. EC O. LE. N. Un français consomme en moyenne 145 litres15 d’eau potable par jour pour ses usages quotidiens. Dans le résidentiel, l’eau est employée pour : boire, cuisiner, faire la vaisselle, les sols, le linge, se chauffer ou se rafraîchir mais aussi pour l’hygiène, les sanitaires ou encore pour des usages extérieurs. Cette eau est dans la . METEO FRANCE, Normales annuelles – Toulouse (entre 1981 et 2010). Disponible sur http://www.meteofrance.com, (consulté le 01/04/16) 15 EAU FRANCE. Consommation d’eau par foyer. 2012. Disponible sur : http://www.eaufrance.fr/groupes-de-chiffres-cles/consommation-d-eau-par-foyer-en (consulté le 11/11/2015) 14. . .

(34) plupart des cas directement prélevée au réseau d’eau potable. Pollution. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. L’eau de pluie est gérée en réseau séparatif mais ne fait actuellement pas l’objet de prétraitements spécifiques avant rejet dans la Garonne, seuls les macro-déchets sont récupérés. La Garonne est à la fois le lieu de prélèvement de l’eau potable et l’exutoire principal des eaux usées. Selon François Gazelle, chercheur au CNRS et expert en hydrologie, la principale cause de la pollution de la Garonne est l’agriculture suivie par l’industrie. À Toulouse il s’agit principalement des rejets des habitants, de leurs effluents qui se concentrent dans le réseau d’égout. « On s’aperçoit de la responsabilité de la population dans la pollution des rivières [qui peut être conditionnée] par la relation entre les habitants et leur cadre de vie » Roger Lambert, professeur de géographie à l’Université de Toulouse Mirail. IV.2/ Montréal. Territoire et population. EC O. LE. N. AT. IO. Montréal est la deuxième plus grande ville du Canada après Toronto avec une population de 1 988 243 habitants en 201416 et une densité de 5463 hab./km². Il s’agit également de la principale métropole du Québec et se situe au sud de la province. Montréal est une des villes les plus cosmopolites du monde et seulement 50% de sa population est francophone. L’île de Montréal s’étend sur 482,8km² et se divise en 19 arrondissements.. Figure 8 : Situation Montréal – GoogleEarth. Figure 9 : Île de Montréal – GoogleEarth.  VILLE DE MONTREAL, Montréal en statistiques, 2014, Disponible sur : http://ville.montreal.qc.ca/, (consulté le 01/04/16). 16. . .

(35) Climat et précipitations. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. Montréal possède un climat continental humide avec une amplitude thermique importante entre l’hiver (-5°C en moyenne) et l’été (21°C en moyenne)17. Le nombre total de jours de pluie sur l’année sont de 119 jours avec 784,9 mm de précipitations sur l’année (en moyenne). Le mois d’août étant le plus pluvieux avec 94,1mm de chutes de pluie.La quantité de neige qui tombe à Montréal est de 30 cm par mois en moyenne durant l’hiver, c’est-à-dire entre octobre et avril pour un total annuel de 210 cm18 ce qui est faible comparativement à certaines autres villes du Québec. Cette neige est au fur et à mesure récupérée par des camions de chargement avec déblaiement pour la reconduire vers des sites d’élimination et traitement.19 Une certaine quantité de la neige non récupérée et fondue participe néanmoins à l’augmentation de la charge de la station d’épuration et représente une cause de son débordement lorsque celle-ci est abondante. Hydrographie. EC O. LE. N. AT. IO. L’hydrographie est un élément majeur du paysage montréalais. De part sa situation d’île, Montréal est bordée de fleuves, rivières et lacs importants tels que le Fleuve Saint-Laurent, la Rivière des Prairies, le Lac Saint-Louis et le lac des Deux Montagnes. Autrefois plus d’une dizaine, le nombre de rivières à l’intérieur de l’île à largement diminué avec l’urbanisation : il faut constamment les franchir, elles sont vectrices de maladies. Aujourd’hui on trouve quelques « résidus » de la plupart de ces ruisseaux à la périphérie de l’île tandis que son centre est aujourd’hui presque entièrement dépourvu de ces exutoires naturels..  VILLE DE MONTREAL, Montréal en stastistiques, Températures moyennes quotidiennes mesurées à Montréal entre 1981 et 2010, Disponible sur : http://ville.montreal.qc.ca/, (consulté le 01/04/16) 18 VILLE DE MONTREAL, Montréal en stastistiques, Précipitations de pluie et de neige, mesurées à Montréal entre 1981 et 2010, Disponible sur : http://ville.montreal.qc.ca/, (consulté le 01/04/16) 19 VILLE DE MONTREAL, Montréal en stastistiques, Opérations de déneigement, Disponible sur : http://ville.montreal.qc.ca/, (consulté le 01/04/16) 17. . .

(36) U SE U LO O D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. Figure 10 : Hydrographie de Montréal – GoogleEarth. Consommations. Chaque jour, un Montréalais consomme en moyenne 225 litres20 d’eau potable pour ses usages quotidiens faisant de Montréal l’une des plus grosses consommatrices d’eau potable dans le monde. Néanmoins il est important de noter que ces chiffres tiennent également compte des pertes qui ont lieu dans le réseau d’eau potable du fait des canalisations vétustes. L’utilisation de l’eau potable à Montréal a de nombreuses sources : l’eau de pluie, l’eau souterraine et les plus courantes, l’eau du fleuve et les eaux de surface (lacs et rivières).. EC O. LE. N. AT. IO. L’eau distribuée sur l’ensemble du Québec puise ses sources à la fois dans le SaintLaurent (45%), par les eaux de surface (35%) et souterraines (20%), par l’intermédiaire de captages reliés à six usines d’eau potable réparties sur la rive sudouest de l’île. La consommation à Montréal hors perte21 est partagée de la manière suivante : 58% pour les industries, commerces et institutions (ICI) ;  EAU SECOURS. Dépliant compteurs. 2012.[Document en ligne] Disponible sur : http://eausecours.org/ (consulté le 11/11/2015). 20. 21. 30% de l’eau potable du réseau d’aqueduc à Montréal est perdue à travers les nombreuses fuites présentes sur les infrastructures en raison de leur vétusté.. . .

(37) 40% pour le résidentiel ; 2% pour la municipalité.. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. En portant une attention particulière sur l’utilisation de l’eau par la municipalité, qu’il s’agisse des bornes à incendie, des piscines collectives, du nettoyage de la voirie, l’eau qui est employée est celle récupérée sur le réseau d’eau potable. Le nettoyage de la voirie ne peut se faire par l’utilisation de l’eau de surface non traitée à cause de la présence d’algues et de composants susceptibles d’entrainer des désagréments (mauvaise odeur, etc.). Par ailleurs, à elle seule la pluie ne peut suffire à nettoyer les routes et les trottoirs, l’eau utilisée est donc l’eau potable qui sera ensuite projetée sous pression par les véhicules d’entretien afin de désincruster les salissures.. On constate finalement que l’eau de pluie n’est que très peu, voire pas du tout mise à profit alors que celle-ci représente un enjeu de taille dans une vision globale de gestion durable de l’eau en ville. Or, partant du constat que le climat montréalais sera amené à changer durant les prochaines décennies : augmentation de 15%22 du régime (intensité) des pluies à la moitié du siècle, il apparaît nécessaire d’intégrer ce phénomène inéluctable dans la conception en usant des moyens permettant de favoriser la relation ville et écosystèmes. La question suivante sera de savoir s’il faut trouver une manière de vivre avec, de limiter, ou alors complètement supprimer les effets liés aux surfaces imperméables de Montréal (inondations, surcharge de la station d’épuration et donc pollution du fleuve, etc.). Pollution. N. AT. IO. L’île de Montréal ne compte actuellement qu’une seule station d’épuration qui traite les eaux usées de plus de 1,9 millions d’habitants. Même si par temps sec celle-ci est en mesure de traiter la totalité des volumes générés, une certaine quantité de matière organique et de composés chimiques parviennent jusqu’au fleuve SaintLaurent, principal exutoire des eaux usées.. EC O. LE. Cette pollution du fleuve et des milieux récepteurs est accentuée par temps de pluie dû au lessivage des surfaces contenant une quantité aussi importante que variée de substances nocives avec notamment : le sable, les pesticides, l’ammoniac et l’oxyde d’azote, les métaux lourds, les déjections animales, les produits du pétrole23 ou encore le sel de déneigement très utilisé sur l’île. Dans l’hypothèse.  VILLE DE MONTREAL. Récupérer l’eau de pluie. [Document en ligne ]. Disponible sur http://ville.montreal.qc.ca/ (consulté le 17/10/2015) 23 NADÈGE DOYON, L’eau de pluie et le ruissellement, [Document en ligne], Disponible sur http://obvaj.org/. 22. . .

(38) d’une gestion possible des eaux pluie par des techniques alternatives, une phase de prétraitement apparaît alors comme nécessaire dans ce contexte urbain.. EC O. LE. N. AT. IO. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. TABLEAU RECAPITULATIF Villes TOULOUSE MONTREAL Nombre d’habitants 458 298 1 988 243 Densité 3874 hab/km² 5463 hab/km² Croissance démographique +2,18%/an Très variable* Superficie 118,3km² 482,8km² Climat Tempéré Continental Température moyenne en hiver 9°C -5°C Température moyenne en été 21°C 21°C Nbre de jours de pluie sur 1 an 95,7 119 Quantité de pluie sur 1 an 638,3 mm 784,9 mm Consommation d’eau par hab 145L/jour/pers 225L/jour/pers * Dernier recensement : augmentation de 1,2% entre 2013 et 2014. .  .

(39) VI/ Qu’est-ce que la réglementation nous apprend sur la gestion des eaux pluviales et des alternatives ?. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. Qu’il s’agisse de Toulouse ou Montréal, la gestion des eaux pluviales s’inscrit dans un cadre réglementaire. Cette partie est donc consacrée à cette étude dans le but de comprendre dans un premier temps l’état actuel de ces réglementations. Dans un deuxième temps il s’agira d’établir une comparaison entre les deux cas et enfin mettre en avant les points forts allant en faveur des techniques alternatives ainsi que les manques éventuels. VI.1/ Toulouse, le règlement qui concerne tout le monde À l’échelle européenne. Lorsqu’on interroge le droit européen on se rend compte que celui-ci fait état de plusieurs directives concernant principalement la qualité des rejets des eaux urbaines dans l’environnement et l’impératif de leur amélioration pour sauvegarder les milieux récepteurs, notamment en zones sensibles24. Aucune information n’a été cependant trouvée en ce qui concerne plus précisément les eaux pluviales et leur mode de gestion mais il commence à en être question lorsque l’on se penche sur le droit national.. À l’échelle nationale. EC O. LE. N. AT. IO. Le Règlement d’assainissement pluvial de la communauté urbaine de Toulouse métropole est très complet. En plus des prescriptions données en matière de gestion des eaux pluviales sur le territoire de Toulouse on retrouve en Annexe 2 « Environnement légal et réglementaire », les règles importantes relatives à cette thématique dans les différents textes de loi, communs à l’ensemble des territoires français25, c’est-à-dire (Toulouse métropole, Règlement assainissement pluviale, p24) :    . Code Civil, Code de l’Environnement, Code Général des Collectives Territoriales, Code de l’urbanisme.  MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ÉNERGIE ET DE LA MER, http://www.developpementdurable.gouv.fr/, “Les textes fondateurs”, mis en ligne le 20 mars 2013, consulté le 14 février 2016. 25 TOULOUSE METROPOLE, Règlement assainissement pluvial, p.24 [Document en ligne], disponible sur www.toulouse-metropole.fr, consulté le 11 février 2016. 24. .  .

(40)  . Code de la Santé Publique Code de la Voirie Routière. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. Code civil :  En matière d’eaux pluviales le Code Civil institue des servitudes de droit privé, destinées à régler les problèmes d’écoulement des eaux pluviales entre terrains voisins. Par exemple, l’article 681 prévoit que l’orientation des toits ne doit pas être de manière à favoriser l’écoulement des eaux pluviales chez le voisin.  Un propriétaire est responsable et dispose de l’eau qui tombe sur son terrain, cette eau lui appartient.  Il prévoit aussi que « les communes et leurs établissements publics de coopération délimitent les zones où des mesures doivent être prises pour limiter l’imperméabilisation des sols et pour assurer la maîtrise du débit et de l’écoulement des eaux pluviales de ruissellement ainsi que les zones où il est nécessaire de prévoir des installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel et, en tant que besoin, le traitement des eaux pluviales et de ruissellement lorsque la pollution qu’elles apportent au milieu aquatique risque de nuire gravement à l’efficacité des dispositifs d’assainissement.»26 > Le code civil dicte les règles entre voisins amont et aval et « oblige » les communes à mettre en place des solutions pour pallier aux problèmes de l’imperméabilisation des sols et de la pollution des milieux récepteurs.. EC O. LE. N. AT. IO. Code de l’Environnement (Loi sur l’eau) :  « Les rejets importants d’eaux pluviales sont soumis à une procédure au titre de la Loi sur l’eau »27. La Loi sur l’eau est en France une transposition directe de la Directive Cadre Européenne sur l’eau.  Tout projet d’aménagement dont le rejet des eaux pluviales est prévu dans le milieu naturel (eaux douces superficielles, sol, sous-sol) est soumis au dépôt d ‘un dossier au titre de la rubrique 2.1.5.0 de l’article R214-1 du Code de l’Environnement et qui définit des seuils d’autorisation (A) ou de déclaration (D). Il s’agira d’une autorisation si la surface du projet + la surface du bassin naturel (dont les écoulements sont interceptés par le projet) est supérieure ou égale à 20 ha. Il s’agira d’une déclaration si cette surface est comprise entre 1 ha et 20 ha.  DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ÉNERGIE ET DE LA MER, http://www.developpementdurable.gouv.fr/, “Les textes techniques relatifs à la gestion des eaux pluviales”, mis en ligne le 20 mars 2013, consulté le 14 février 2016.  MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ÉNERGIE ET DE LA MER, http://www.developpementdurable.gouv.fr/, “Les textes techniques relatifs à la gestion des eaux pluviales”, mis en ligne le 20 mars 2013, consulté le 14 février 2016. MINISTÈRE. .  .

(41) U LO. U SE. > Le code de l’Environnement règlemente les rejets en exigeant une qualité minimale des eaux rejetées dans le milieu naturel en fonction du type d’installation, d’ouvrage, de travaux ou d’activité. Chaque nomenclature et leurs spécificités sont soumises à des autorisations ou déclaration et sont listées dans un tableau annexé à l’article concerné (Article R214-1)28. Les ouvrages de techniques alternatives à prévoir doivent tenir compte d’une période de retour de pluie de 10 ans minimum.. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT)  prévoit que les communes soient en charge de la collecte, du transport, du stockage et du traitement des eaux pluviales et que celles-ci peuvent instituer une taxe annuelle dont le montant dépendra des coûts mobilisés pour la mise en place de ces réseaux et services. À Toulouse, cette taxe devrait bientôt voir le jour. Elle concernera les [propriétaires] privés et [projets] publics des zones urbanisées ou à urbaniser29 et sera reversée à la fois à la communauté urbaine ainsi qu’à l’exploitant et gestionnaire du réseau collectif : Véolia.  oriente vers une gestion des eaux pluviales à la source « en intervenant sur les mécanismes générateurs et aggravants des ruissellements, et tend à mettre un frein à la politique de collecte systématique des eaux pluviales » (Toulouse métropole, Règlement d’assainissement pluvial, p.25) 30. > Le CGCT pose les premières bases de la gestion alternative des eaux pluviales : favoriser la gestion le plus en amont possible. Cette orientation sera ensuite transposée et développée plus précisément dans le Règlement d’assainissement pluvial de la communauté de commune de Toulouse qui a été favorable à l’adoption d’une taxe sur son territoire (à la base, celle-ci n’est pas obligatoire).. LE. N. AT. IO. Code de l’urbanisme  Le raccordement au réseau public d’eaux pluviales (qu’il s’agisse de constructions nouvelles ou existantes) ou la création de réseau public ne sont pas obligatoires.. EC O. Code de la Voirie Routière  Lorsque l’exutoire est une voie publique, le domaine routier public et la . LEGIFRANCE, www.legifrance.gouv.fr, version en vigueur au 15 mai 2015, consulté le 15 février 2016. 29 GRAINDORGE J. 2011, La taxe pour la gestion des eaux pluviales urbaines est enfin instaurée !, Techni.Cités, n°216, p.51. 30 TOULOUSE METROPOLE, Règlement d’assainissement pluvial [Document en ligne] disponible sur www.toulouse-metropole.fr, consulté le 11 février 2016. 28. . .

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