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Hippothérapie et habitudes de vie : une enquête menée auprès de parents d'enfants atteints de déficience motrice et troubles neurodéveloppementaux

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Academic year: 2021

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Hippothérapie et habitudes de vie : une enquête menée

auprès de parents d’enfants atteints de déficience

motrice et troubles neurodéveloppementaux.

Mémoire

Alex Potvin-Bélanger

Maîtrise en sciences cliniques et biomédicales - avec mémoire

Maître ès sciences (M. Sc.)

(2)

Hippothérapie et habitudes de vie : une enquête

menée auprès de parents d’enfants atteints de

déficience motrice et troubles

neurodéveloppementaux

Mémoire

Alex Potvin-Bélanger

Sous la direction de :

Claude Vincent, directrice de recherche

Andrew Freeman, codirecteur de recherche

(3)

RÉSUMÉ

L’hippothérapie est une modalité d’intervention basée sur le mouvement du cheval transmis au cavalier. Ce mouvement permet de solliciter les systèmes neuromoteur, cognitif et sensoriel afin d’atteindre des objectifs thérapeutiques fonctionnels. Les effets sur la participation sociale et la réalisation des activités relatives aux habitudes de vie des enfants sont peu documentés, tout comme le point de vue des parents. Ce mémoire répond à trois questions de recherche: (1) Quelles habitudes de vie sont positivement influencées par l’hippothérapie ? (2) Lesquelles sont plus importantes pour les parents? (3) Existe-t-il une association entre le type d’interventions en hippothérapie (ergothérapie, orthophonie, physiothérapie) et l’impact perçu par les parents? Une enquête en ligne a été réalisé auprès de parents d’enfants ayant reçu ou recevant des services d’hippothérapie au Québec via la Clinique de réadaptation Carolyne Mainville et la Fondation Chevalerie Passion. Le questionnaire original fut prétesté puis rendu accessible sur les lieux de traitement pendant huit semaines (septembre-octobre 2017), auprès d’une population estimée à 80 enfants/semaine. Les questions concernent les services reçus (7), l’importance des habitudes de vie (1), l’impact perçu de l’hippothérapie sur les habitudes de vie des enfants (3) et l’aspect clinicosociodémographique (8). Plus de 80% des parents (n=26) ont indiqué des impacts positifs; la proportion d’impact positif perçu est statistiquement significative (p˂0.05) pour 10 des 12 catégories d’habitudes de vie. Les catégories d’habitudes de vie jugées plus importantes sont : Communication (73,1%), Éducation (50,0%), Relations interpersonnelles (42,3%), Déplacements (34,6%) et Condition corporelle (19,2%). Il n’a pas été possible d’identifier une association entre le type d’intervention en hippothérapie et les résultats obtenus, étant donné la taille de l’échantillon. L’impact global positif perçu par les parents suggère que l’hippothérapie permet d’intervenir sur plusieurs habitudes de vie simultanément, ce qui se révèle être une information importante pour les thérapeutes et l’orientation des interventions.

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ABSTRACT

Hippotherapy is a rehabilitation modality using the movement of the horse transmitted to the rider. The movement engages the neuromotor, cognitive and sensory systems, promoting the attainment of functional therapeutic objectives. Few studies have documented hippotherapy’s effects on social participation and the realization of activities relative to children’s life habits. As well, parents’ point of view has been rarely considered. This research addressed three questions: 1) Which life habits are the most positively impacted by hippotherapy from the parents’ perspective?; 2) Which of these life habits are considered the most important for the parents?; 3) Is there an association between types of hippotherapy (OT, PT, SPL) and the impact perceived by the parents? An online survey was conducted targeting parents of children receiving hippotherapy services, with the help of two organizations: Clinique de

Réadaptation Carolyne Mainville and Fondation Chevalerie Passion. An original

questionnaire was pretested and then transmitted to potential participants at the therapy sites and online for 8 weeks (September-October 2017, estimated population 80 children/week). The questions included: service characteristics (7), life habits’ importance (1), perceived impact of hippotherapy on children’s life habits (3) and sociodemographic data (8). Between 80-100% of parents (n=26) reported a positive impact on life habits. The proportion of positive impact is statistically significant (p˂0.05) for 10 out of 12 life habit categories. The more important categories of life habits are: Communication (73.1%), Education (50%), Interpersonal relationship (42.3%), Mobility (34,6%) and Physical fitness and psychological well-being (19.2%). It was not possible to detect an association between the type of intervention and hippotherapy effects due to the small sample size. The global positive impact perceived by parents suggests that hippotherapy is an interesting modality to simultaneously address several life habit challenges. This conclusion is useful for therapist and service orientation.

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TABLE DES MATIÈRES

Résumé ... iii

Abstract ... iv

Liste des encadrés et des tableaux ... vii

Liste des figures ... viii

Remerciements ... ix

Avant-propos ... x

Chapitre 1 – Introduction : problématique, recension des écrits et but de l’étude ... 1

1.1 Déficience motrice et troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant ... 1

1.1.1 Définition et prévalence ... 1

1.1.2 Difficultés et impacts au quotidien ... 2

1.1.3 Réadaptation ... 3

1.2 Hippothérapie ... 4

1.2.1 Définition et contexte ... 4

1.2.2 Hippothérapie et rôle du thérapeute ... 4

1.2.3 Hippothérapie et mesures utilisées ... 6

1.2.4 Effets documentés de l’hippothérapie ... 7

1.2.5 Modèles conceptuels et hippothérapie ... 10

1.3 But de l’étude ... 12

Chapitre 2 – Cadre théorique, objectifs et questions de recherche de l’étude ... 14

2.1 Le modèle conceptuel retenu pour l’hippothérapie ... 14

2.2 Le cadre théorique, objectifs spécifiques et questions de recherche ... 17

Chapitre 3 – Impact of hippotherapy on children’s life habits: a systematic review ... 19

3.1 Résumé ... 20 3.2 Abstract ... 21 3.3 Introduction ... 22 3.4 Method ... 23 3.4.1 Systematic review ... 23 3.4.2 Appraisal of studies ... 25 3.4.3 Data extraction ... 26 3.5 Results ... 38

3.5.1 Scientific quality, level of evidence and hippotherapy studies ... 38

3.5.2 Improvement and effect on categories of life habits ... 41

3.6 Discussion ... 43

3.6.1 Application of findings to practice ... 45

3.6.2 Strengths, limitations and future research ... 45

3.7 Conclusion ... 47

3.8 Key messages ... 47

3.9 References ... 48

Chapitre 4 – Hippotherapy and LIFE HABITS with children with motor deficit and neurodevelopmental impairment: a survey OF parents ... 52

4.1 Résumé ... 53

4.2 Abstract ... 54

4.3 Introduction ... 55

4.3.1 Conceptual framework, research questions and specific objectives ... 56

(6)

4.4.1 Research design ... 57

4.4.2 Sample size ... 58

4.4.3 Participants and recruitment ... 58

4.4.4 Procedures ... 58

4.4.5 Evaluation and measures used ... 59

4.4.6 Data analysis ... 60

4.5 Results ... 61

4.5.1 Personal factors of children who received HPOT ... 61

4.5.2 Hippotherapy services profile ... 63

4.5.3 Reasons invoked by parents for trying HPOT ... 63

4.5.4 Facilitators and obstacles invoked by parents for recommending HPOT ... 64

4.5.5 Life habits most positively associated by HPOT from the parents’ perspectives ... 65

4.5.6 Life habits considered the most important for the parents ... 70

4.5.7 Association between types of HPOT and the impact perceived by the parents .. 70

4.6 Discussion ... 70

4.6.1 Strengths and limitations ... 73

4.6.2 Implication for future research ... 74

4.6.3 Conclusion ... 74

4.7 Implications for practice ... 75

4.8 References ... 76

Chapitre 5 – Discussion ... 80

5.1 Atteinte de l’objectif général et des objectifs spécifiques de recherche ... 80

5.2 Forces et limites du mémoire... 84

5.3 Recherches futures ... 86

5.4 Conclusion ... 89

Bibliographie ... 91

Annexes ... 97

Annexe 1 : Lettre de conformité du comité d’évaluation scientifique ... 98

Annexe 2 : Formulaire de recrutement papier ... 99

Annexe 3 : Formulaire de recrutement web ... 100

(7)

LISTE DES ENCADRÉS ET DES TABLEAUX

Encadré 1. Catégories d’habitudes de vie (reproduites à partir de Fougeyrollas

(1997)………...16

Table 1. Main characteristics of the selected studies, presented from higher quality scientific cote ... 27

Table 2. Quality scores for the selected studies ... 39

Table 3. Personal factors of children who received hippotherapy (n=26) ... 62

Table 4. Characteristics regarding hippotherapy interventions received (n=26) ... 63

Table 5. Frequency of parents’ reasons for trying hippotherapy (n=26) ... 64

Table 6. Frequency reported by parents of different factors associated with facilitators for using hippotherapy (n=26) ... 65

Table 7. Frequency reported by parents of different factors associated with obstacles for using hippotherapy (n=26) ... 65

Table 8. Impact of hippotherapy on categories of life habits (n=26)... 67

Table 9. Association between hippotherapy and categories of life habits (n=26) ... 68

Table 10. Association between hippotherapy and categories of life habits (n=26) ... 69

(8)

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Cadre théorique du mémoire : Modèle du Processus de production du handicap

(Fougeyrollas, 1997) en lien avec l’hippothérapie ... 15

Figure 2. PRISMA flowchartillustratingthedifferentphasesandassociatednumbers

of the selection process of relevant studies addressing hippotherapy and life habits ... 25

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REMERCIEMENTS

La réalisation de ce projet de mémoire n’aurait pas été possible sans la présence et l’implication de plusieurs personnes. Tout d’abord, je tiens à souligner le soutien qui m’a été apporté par mes proches, tout particulièrement par mon conjoint. Je le remercie du fond du cœur pour ses encouragements et l’aide qu’il a su m’apporter au quotidien afin que je puisse consacrer le temps nécessaire à ce projet.

J’aimerais évidemment remercier ma directrice de recherche, Madame Claude Vincent et mon co-directeur, Monsieur Andrew Freeman. Tous deux ont su m’accompagner dans ce processus avec discernement et patience de par leurs commentaires et suggestions. Ils ont su former équipe avec moi et me faire bénéficier de leurs expériences respectives dans une atmosphère toujours agréable. Je me dois aussi de souligner l’apport de Madame Marie-Ève Lamontagne, que je remercie pour ses idées qui ont permis de donner une autre dimension à la collecte de données. De plus, je remercie tout spécialement Monsieur Jean Leblond, statisticien, pour sa grande disponibilité et ses enseignements qui m’ont permis d’apprivoiser concrètement l’univers de l’analyse statistique et de m’y sentir compétente. Ses judicieux conseils ont été décisifs dans le présent projet. J’en profite également pour offrir mes remerciements au Centre Interdisciplinaire de Recherche en Réadaptation et Intégration Sociale qui m’a épaulé grâce aux ressources matérielles et humaines qu’il a mises à ma disposition tout au long de ce projet.

Je souhaite également remercier Mesdames Carolyne Mainville et feue Diane Plante, de la Clinique de réadaptation Carolyne Mainville et de la Fondation Chevalerie Passion respectivement. Elles ont gracieusement accepté de collaborer au projet, et ce, avec enthousiasme et ouverture. Je tiens également à souligner la grande générosité de la Chaire de recherche en Paralysie cérébrale et de la Faculté de Médecine de l’Université Laval qui m’ont chacune offert une aide financière significative pour que je puisse me consacrer davantage à mon projet.

Finalement, un merci tout spécial à mes collègues de travail pour leurs encouragements et leur humour qui a su alléger les jours plus chargés.

(10)

AVANT-PROPOS

Ce mémoire comprend deux articles constituant les chapitres 3 et 4. Ceux-ci sont rédigés en anglais dans l’optique d’être soumis à l’automne 2018 à la revue Physical & Occupational

Therapy in Pediatrics.

Le premier article est une revue systématique s’intitulant « Impact of hippotherapy on children’s life habits: a systematic review ». L’étudiante initiatrice de ce mémoire en est la première auteure; elle a réalisé la recherche et l’analyse d’articles. Elle a été appuyée dans la rédaction par Madame Claude Vincent, chercheuse régulière du Centre Interdisciplinaire de Recherche en Réadaptation et Intégration Sociale (CIRRIS), Professeure titulaire au Département de réadaptation de l’Université Laval et seconde auteure. Cette dernière a également participé à l’analyse des articles pour la revue systématique. Monsieur Andrew Freeman, professeur agrégé au Département de réadaptation de l’Université Laval, et Madame Véronique Flamand, professeure adjointe au Département de réadaptation de l’Université Laval et Chercheuse au CIRRIS, ont également contribué à cet article par le biais de leur révision et de leurs commentaires, comme troisième et quatrième auteurs.

Un deuxième article a été rédigé afin de répondre aux objectifs de ce projet de mémoire : « Hippotherapy and life habits with children with motor deficit and neurodevelopmental impairment: a survey with the parents ». Il a été rédigé avec l’appui de Monsieur Andrew Freeman et de Madame Claude Vincent en tant que co-directeur et directrice de recherche. Ils sont également deuxième et troisième auteurs de cet article, la première auteure étant Alex Potvin-Bélanger. L’étudiante a imaginé et organisé le projet, est entrée en contact avec les organisations partenaires, a produit les documents pertinents, a supervisé la période de cueillette de données et a réalisé l’analyse statistique et la rédaction, toujours appuyée par les co-auteurs.

Il est à noter que ces deux articles possèdent leur propre bibliographie indépendante du mémoire. Les quelques phrases inscrites en français au sein du texte de ses chapitres seront retirées lors de la soumission à la revue ciblée. Ces segments concernent le certificat d’éthique et le questionnaire qui seront absents de la publication, le cas échéant.

(11)

CHAPITRE 1 – INTRODUCTION : PROBLÉMATIQUE,

RECENSION DES ÉCRITS ET BUT DE L’ÉTUDE

Ce chapitre se veut une introduction aux concepts centraux de ce projet, soit le portrait des enfants ciblés et la modalité d’intérêt : l’hippothérapie. Les connaissances actuelles à ce propos sont donc ici rapportées, ainsi que le but de l’étude.

1.1 Déficience motrice et troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant

1.1.1 Définition et prévalence

La clientèle pédiatrique peut être affectée par une grande variété de diagnostics. Notamment, la déficience motrice est un terme qui regroupe plusieurs de ces diagnostics affectant le mouvement (Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport [MELS], 2007). Selon le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) (2007), les principales formes de déficience motrice sont les troubles d’origine nerveuse (p. ex. : déficience motrice cérébrale, traumatisme crânien), les troubles d’origine musculaire (p. ex. : dystrophie musculaire) et les troubles d’origine ostéoarticulaire (p. ex. : spina-bifida). Pour leur part, les troubles neurodéveloppementaux englobent des diagnostics caractérisés par des atteintes au niveau des habiletés mentales. Selon le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fifth

Edition (DSM-5) (2013), ils comprennent entre autres : la déficience intellectuelle, le retard

global de développement, le trouble du langage, le trouble du spectre de l’autisme, le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, le trouble d’apprentissage et le trouble développemental d’acquisition de la coordination.

La déficience motrice et les troubles neurodéveloppementaux sont le plus souvent diagnostiqués pendant la petite enfance et affectent la population selon des proportions variées. En ce qui concerne la paralysie cérébrale, ses différentes formes affectent 2,11 par 1000 naissances (Oskoui, Coutinho, Dykeman, Jetté & Pringsheim, 2013). La dystrophie musculaire comprend plusieurs diagnostics dont la prévalence est moins élevée que la paralysie cérébrale. Entre autres, la dystrophie de Duchenne représente 1 naissance sur 4700

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chez les garçons (Dooley, Gordon, Dodds & MacSween, 2010). Les troubles neurodéveloppementaux sont représentés de façon encore plus importante dans la population. Par exemple, le DSM-5 indique qu’environ 1% de la population serait atteint de déficience intellectuelle, la prévalence variant selon l’âge. Pour sa part, le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) serait l’un des plus représentés dans la population; la prévalence de ce trouble, toujours selon le DSM-5 (2013), serait de 5%. Le TDAH affecterait cependant davantage les pays occidentaux, tel le Canada, avec une prévalence entre 5% et 7% des enfants (Polanczyk et al., 2007). Il est d’ailleurs rapporté par une étude de l’Institut de la statistique du Québec (2013) qu’il s’agit du diagnostic de santé mentale le plus fréquent chez les enfants québécois avec une prévalence cumulative de 12,3% entre 2001 et 2008. En ce qui concerne le trouble du spectre de l’autisme (TSA), 15,7 enfants âgés de 5 à 12 ans sur 1000 en sont atteints au Québec en 2015 (Agence de la santé publique du Canada, 2018). À la lumière de ces informations, il est possible d’affirmer qu’un grand nombre d’enfants est affecté par la déficience motrice et les troubles neurodéveloppementaux, ce qui pourrait affecter leur quotidien et celui de leur famille.

1.1.2 Difficultés et impacts au quotidien

Les diagnostics nommés plus haut engendrent diverses incapacités et difficultés quotidiennes, selon la nature des déficits et le niveau d’atteinte. Le MELS (2007) indique d’ailleurs la présence de limitations dans les activités de la vie quotidienne, la mobilité et la communication, de façon très importante et persistante chez les enfants atteints de déficience motrice. Il précise également les difficultés de ces enfants en milieu scolaire. En effet, les difficultés motrices et les troubles cognitifs résultant des lésions cérébrales peuvent entraver la réalisation de tâches liées aux apprentissages scolaires (MELS, 2007). D’autres auteurs, Case-Smith et O’Brien (2015), soutiennent que la paralysie cérébrale, ou déficience motrice cérébrale, la dystrophie musculaire, et le spina-bifida, des types de déficience motrice, sont des conditions, parmi d’autres, influençant la participation des enfants. Ces mêmes auteurs indiquent d’ailleurs des sphères du quotidien affectées selon le diagnostic. Ainsi, la paralysie cérébrale est associée à une posture altérée et d’autres incapacités motrices limitant les déplacements et l’usage de différents outils du quotidien, selon le niveau d’atteinte. Ils sont

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Canada (2012). Ce dernier reconnaît des difficultés similaires pour les enfants atteints de dystrophie musculaire congénitale : difficultés dans l’apprentissage de la marche, troubles de la déglutition et faiblesses musculaires affectant la manipulation d’outils. Les troubles neurodéveloppementaux ne sont pas non plus sans impact sur les activités quotidiennes des enfants. Il est nommé que, par exemple, les enfants atteints d’un trouble du spectre de l’autisme peuvent avoir des difficultés à intégrer leurs activités à la maison, à l’école et dans la communauté en raison, entre autres, de particularités au niveau sensoriel, de la communication, des habiletés sociales et des comportements (Case-Smith & O’Brien, 2015). De leur côté, les enfants atteints de déficience intellectuelle auraient des difficultés parfois importantes à atteindre une autonomie personnelle et sociale; leur capacité intellectuelle et leurs habiletés d’adaptation entrant ici en jeu selon le MELS (2007). Ainsi, la déficience motrice et les troubles neurodéveloppementaux engendrent une variété de limitations affectant le fonctionnement de l’enfant tant à la maison qu’à l’école en plus de restreindre leur gain possible d’autonomie.

1.1.3 Réadaptation

Face à la prévalence de ces diagnostics et de leur impact sur le fonctionnement, il importe d’avoir différentes modalités d’intervention pour améliorer leur quotidien et celui de leur famille. Le domaine de la réadaptation ne cesse de chercher de nouvelles approches et d’améliorer les approches existantes, permettant ainsi de surmonter la variété d'obstacles et difficultés que les enfants peuvent rencontrer au quotidien. Cela permet alors d’élargir l’éventail d’options offertes aux thérapeutes et aux clients pour améliorer leur fonctionnement. Les interventions les plus connues, en regard des diagnostics précédemment mentionnés, sont entre autres: la pharmacothérapie (Shier, Reichenbacher, Ghuman & Ghuman, 2013), l’ergothérapie (Case-Smith & O’Brien, 2015), la physiothérapie (Anttila, Autti-Rämö, Suoranta, Mäkelä & Malmivaara, 2008) et l’orthophonie (Pennington, Goldbart & Marshall, 2005). En outre, certaines modalités présentent une particularité, l’implication d’un animal. Parmi ses approches se trouvent la thérapie assistée par l’animal (Tielsch Goddard & Gilmer, 2015; O’Haire, 2013), l’usage du chien d’assistance (Viau, Arsenault-Lapierre & Lupien, 2010) et l’hippothérapie (American Hippotherapy Association [AHA],

(14)

1.2 Hippothérapie

1.2.1 Définition et contexte

L'hippothérapie (HPOT) est une approche qui augmente en popularité et continue sans cesse de se développer (AHA, 2015). Depuis les 60 dernières années, plusieurs professionnels de la santé utilisent cette approche usant de l’animal comme partenaire thérapeutique (AHA, 2015). Selon l’Association Américaine d’Hippothérapie (AHA) (2015), l’hippothérapie se définit comme l'utilisation du mouvement du cheval pour fournir au client un apport neuromoteur, cognitif et sensoriel afin d'atteindre des objectifs fonctionnels. L'hippothérapie doit être utilisée et dirigée par un professionnel de la santé soit l’ergothérapeute, le physiothérapeute ou l’orthophoniste. Il a été proposé que l’hippothérapie offre plusieurs avantages telle la modulation du mouvement du cheval, un mouvement rythmique de faible amplitude et un mouvement tridimensionnel provenant de la marche du cheval, similaire à celui de l'homme et transmis au cavalier (AHA, 2015).

L’hippothérapie implique plusieurs investissements (p. ex. assurances, pension pour l’animal, location d’un manège, formations des intervenants, entraînement du cheval) et ressources (p. ex. : vétérinaire, bénévoles) pour les professionnels désireux de l’utiliser (AHA, 2015). Aussi, les interventions en hippothérapie requièrent la présence d’un professionnel de la santé, mais également d’un manieur qui dirige le cheval et d’un assistant. Compte tenu de la complexité de l’approche et de son utilisation, les coûts s’y rattachant sont plus élevés qu’une thérapie traditionnelle soit entre 115 et 125$ de l’heure comparativement à environ 100$/h. Relevant de la pratique privée au Québec, ces coûts sont à la charge des parents et assureurs qui assument les frais de traitement des enfants.

1.2.2 Hippothérapie et rôle du thérapeute

L’usage de cette modalité d’intervention nécessite du thérapeute une expertise certaine; voici donc un bref survol du rôle de thérapeute utilisant cette modalité. L’hippothérapie est une modalité dont l’emploi requiert des connaissances et précautions particulières. Un professionnel de la santé se doit de répondre à certains critères et d’assumer certaines

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responsabilités lors de l’usage de l’hippothérapie. D'une part, il s'assure d'être confortable en présence de l'animal et présente une bonne compréhension du cheval et de son mouvement afin d’assurer la sécurité et l’efficacité de ses interventions. Il convient également d’être capable de faire l'évaluation du mouvement de l'animal et de voir à l'entraînement et à la bonne condition de celui-ci. Le thérapeute doit pouvoir en tout temps assurer la sécurité pendant les interventions, mais également sur l'ensemble des lieux de service. Comme pour toutes modalités d’intervention, il est nécessaire que l’intervenant puisse détailler les bénéfices et risques et en faire l'explication aux parents pour favoriser un consentement éclairé à l'intervention (Ordre des ergothérapeutes du Québec, 2010). Malgré toutes ces responsabilités, aucune formation n’est obligatoire au Québec pour pouvoir utiliser l’hippothérapie mise à part d’avoir un diplôme permettant l’exercice des trois professions ciblées. Une formation adéquate est cependant recommandée par l’AHA compte tenu des responsabilités mentionnées plus haut (AHA, 2015).

Pour brosser un portrait plus complet de l’hippothérapie et des particularités au Québec, où sera réalisée l’étude du présent mémoire, la modalité de l'hippothérapie s'inscrit dans la prise en charge du client et le processus thérapeutique reste le même que dans le cas d’autres modalités. C'est-à-dire que le professionnel doit réaliser une évaluation initiale puis établir des objectifs thérapeutiques en fonction de cette évaluation et des besoins de son client. Il doit par la suite sélectionner la modalité qu'il croit la plus appropriée à la situation de son client et lui en expliquer les détails avant de procéder aux interventions. Tout cela se fait en effectuant la tenue de dossier attendue en fonction de sa profession et en tentant de maintenir les meilleures pratiques possibles. Concernant le processus thérapeutique, le professionnel doit réaliser quelques actions supplémentaires particulières à cette modalité. Par exemple, il importe de faire l'évaluation de la capacité de l'enfant à maintenir son tronc et sa tête sans aide quelques secondes. Il est également nécessaire de faire l'élimination de toutes les contre-indications à l'hippothérapie et d’obtenir un consentement médical, s'il y a lieu. L'évaluation d'autres éléments dont la peur des gros animaux, la présence de particularités sensorielles et les habiletés sociales s’avère également pertinente en regard du contexte particulier d'intervention et du nombre d'intervenants présents. Parallèlement, le thérapeute sélectionne les chevaux qui seront de bons candidats pour cette tâche. Il participe alors à l'évaluation de

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l'animal selon différentes caractéristiques telles sa largeur, sa hauteur, son impulsion, son mouvement, son tempérament, etc. (AHA, 2015). Il est alors en mesure de réaliser un pairage efficace entre le cheval et l'enfant pour que ce dernier puisse avoir une bonne expérience et afin de favoriser l'atteinte des objectifs thérapeutiques. La vérification de l'intégrité des équipements requis, l’entraînement, le conditionnement et la désensibilisation du cheval sont également nécessaires pour une utilisation sécuritaire et optimale de cette modalité. Le thérapeute peut, en fonction de sa propre expérience et de ses connaissances, s’entourer de partenaires compétents dans le domaine équin qui pourront l’assister dans les tâches précédemment énoncées. Concrètement, lors d’une séance, le professionnel sélectionne les activités pertinentes à l’atteinte des objectifs thérapeutiques et modulera le mouvement du cheval, via des demandes au manieur, pour engendrer une réponse particulière chez le cavalier. Il est alors possible de réaliser une grande variété d’activités, de positionner l’enfant de différentes manières et de réaliser différentes figures (p. ex. : volte, serpentine) et cadence dans un but thérapeutique (p. ex. : pas lent, pas rapide, trot).

1.2.3 Hippothérapie et mesures utilisées

Toujours dans l’optique de brosser un portrait plus complet de l’hippothérapie, aucun outil de mesure des effets de l’hippothérapie, spécifiquement, ne semble être utilisé et aucun n’a pu être recensé grâce à l’exploration de la littérature scientifique non plus. Le professionnel (ergothérapeute, physiothérapeute et orthophoniste) doit donc conduire une évaluation initiale de base avec les outils qu’il juge pertinents et relatifs à sa profession. Outre certains éléments et contre-indications à valider, l’évaluation est conduite avec des outils d’évaluation standard selon la disponibilité dans le milieu de pratique et la raison de consultation. Il reste donc à la discrétion de l’intervenant de vérifier que ses évaluations sont pertinentes en regard de la problématique du client. Néanmoins, l'Association Américaine d'Hippothérapie (2015) pointe certaines évaluations pertinentes : pour les ergothérapeutes, le Sensory Integration and

Praxis Tests (Mailloux, 1990), la Bruininks-Oseretsky Test of Motor Proficiency (Deitz,

Kartin & Kopp, 2007), aussi utilisée par les physiothérapeutes, et la Motor-Free Visual

Perception Test (Colarusso & Hammill, 1972); en physiothérapie, le Gross Motor Function Measure (Russell, Rosenbaum, Wright & Avery, 2002) et le Pediatric Evaluation of

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Vocabulary Test (Dunn, Dunn, Lenhard, Lenhard & Suggate, 2015). La pertinence et la

congruence de ses tests ont été investiguées auprès d’enfants ayant une déficience motrice ou un trouble neurodéveloppemental, en termes de validité, fidélité ou de sensibilité selon les études. Les diagnostics ciblés par ces études sont : la paralysie cérébrale (Vos-Vromans, Ketelaar & Gorter, 2005), le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (Mulligan, 1996), la déficience intellectuelle (Wuang & Su, 2009) et le trouble d’apprentissage (Burtner, Ortega, Morris, Scott & Qualls, 2002). Ses études rapportent des qualités métrologiques acceptables à bonnes auprès des clientèles ciblées dans ce mémoire.

1.2.4 Effets documentés de l’hippothérapie

L’implication d’un gros animal engendre effectivement des coûts, mais également des risques. Il importe donc de vérifier si les bénéfices possibles sont réels afin d’en justifier l’utilisation; ce sur quoi se sont attardées plusieurs études. En effet, l’hippothérapie a été étudiée auprès d’une variété de clientèles de tous âges. En pédiatrie, les enfants atteints de paralysie cérébrale ont été au cœur de nombreuses études portant sur cette modalité (Chang, Kwon, Lee & Kim, 2012; Lucena-Anton, Rosety-Rodriguez & Moral-Munoz, 2018; Whalen & Case-Smith, 2012). Il s’agit d’ailleurs du diagnostic chez l’enfant le plus associé à l’hippothérapie dans la littérature. Les études citées ci-après ont démontré que l’hippothérapie était une option intéressante pour ces enfants en regard de multiples difficultés les affectant au quotidien. Parmi les autres diagnostics d’enfant ayant participé à des études sur l’hippothérapie se trouvent la déficience intellectuelle (Lee & Yun, 2017), la trisomie 21 (Costa et al., 2015; Espindula et al., 2016), le trouble du spectre de l’autisme (Ajzenman, Standeven & Shurtleff, 2013; Kern et al. 2011) et le TDAH (Oh et al., 2018). Ces études auprès de diverses clientèles ont permis de documenter les effets de l’hippothérapie sur diverses problématiques vécues par ces enfants.

D’une part, des retombées ont tout d’abord été envisagées sur les aptitudes physiques de la personne. L'AHA (2015) soutient que cette modalité a des bienfaits sur diverses aptitudes, dont le contrôle postural, l'équilibre, la spasticité, la mobilité, la fonction respiratoire et la fonction orale motrice. Ces éléments ont été évalués à différents degrés par les auteurs. Notamment, les effets bénéfiques de l’hippothérapie sur la fonction organique générale à des

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fins de réadaptation ont été identifiés grâce à l’utilisation de la Classification Internationale du Fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) auprès d’enfants atteints de paralysie cérébrale (Hsieh et al., 2017). La fonction motrice globale a été étudiée par Champagne, Corriveau et Dugas (2017) en regard d’interventions en hippothérapie. Ces auteurs ont conclu que l’hippothérapie, lorsqu’utilisée par un thérapeute formé, peut améliorer la fonction organique et la performance aux tâches de motricité globale et fine chez des enfants atteints de paralysie cérébrale. De façon plus spécifique, l’impact potentiel de l’hippothérapie sur la musculature a été documenté par plusieurs auteurs. Par exemple, Lee et Yun (2017) ont étudié l’épaisseur des muscles abdominaux chez des enfants atteints de déficience intellectuelle; un effet positif a été identifié sur les muscles transverses, mais pas pour les obliques externes et internes. Aussi, Benda, McGibbon et Grant (2003) rapportent que l’hippothérapie améliore de façon significative la symétrie de l’activité des muscles du tronc et des jambes en comparaison au traitement avec baril stationnaire. De surcroît, les effets de l’hippothérapie sur la spasticité musculaire ont été documentés par, entre autres, Lucena-Anton, Rosety-Rodriguez et Moral-Munoz (2018) qui ont conclu que les enfants ayant reçu de l’hippothérapie en plus d’interventions conventionnelles avaient démontré un changement significatif indiquant des bénéfices à court terme par rapport au groupe contrôle. Concernant la respiration, une étude a démontré des résultats satisfaisants faisant état de l’amélioration de la force des muscles respiratoires suite à l’hippothérapie chez des enfants atteints de la trisomie 21 (Costa et al., 2015). Dans un autre ordre d’idées, la posture est au cœur de nombreuses études sur l’utilisation de l’hippothérapie. Espindula et collègues (2017) ont pour leur part établi que la posture semblait bénéficiée de l’hippothérapie chez une clientèle pédiatrique atteinte de trisomie 21 alors qu’Ajzenman, Standeven et Shurtleff (2013) en est venu à la même conclusion avec des enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme. L’équilibre assis est une autre variable positivement influencée par l’hippothérapie. Kang, Jung et Yu (2012) ont effectivement déterminé que, chez des enfants atteints de paralysie cérébrale, ceux exposés à des traitements d’hippothérapie démontraient une plus grande amélioration de cette capacité que ceux en physiothérapie conventionnelle. Parallèlement, des enfants et des adolescents atteints de paralysie cérébrale ont pris part à une étude portant sur l’analyse de la marche (Mutoh et al., 2018). Il a alors été possible de déterminer que l’hippothérapie affecte positivement les composantes de la marche (p. ex. : la vitesse, la

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longueur des pas, l’accélération, le déplacement vertical et horizontal). De même, l'AHA indique également des bienfaits sur le plan sensoriel, plus précisément sur la conscience corporelle et l'intégration sensorielle (AHA, 2015), ce qui est moins exploré dans la littérature scientifique.

D’autre part, les aptitudes cognitives et affectives de l’enfant ne sont pas négligées par l’hippothérapie. Les jeunes pourraient effectivement bénéficier de l’hippothérapie pour améliorer l’estime de soi, les comportements et le langage selon l’Association Américaine d’Hippothérapie (AHA, 2015) ce qui est supporté par quelques auteurs. En effet, Macauley et Gutierrez (2004) ont noté une amélioration de la parole suite à des interventions en hippothérapie avec des bénéfices parallèles sur la motivation et l’attention chez des enfants atteints de trouble du langage. Les symptômes du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, ici plus précisément l’attention, l’impulsivité et la qualité de vie, sont améliorés par l’hippothérapie chez les enfants, similairement à la pharmacothérapie (Oh et al., 2018). Selon l’étude d’Ajzenman, Standeven et Shurtleff (2013), les comportements adaptatifs de jeunes autistes seraient également positivement influencés par l’hippothérapie.

Parallèlement à leur variable principale, certaines de ces études ont également démontré une amélioration de la participation des enfants au sein de certaines catégories d’habitudes de vie. En effet, Hsieh et collègues (2017) ont établi que l’hippothérapie avait un impact positif sur la participation et la mobilité des enfants avec paralysie cérébrale en ayant bénéficié. Chez les enfants avec un trouble du spectre autistique, l’exposition à des séances d’hippothérapie a eu un impact positif sur certains aspects de la participation tels les interactions sociales, certains loisirs et les soins personnels (Ajzenman, Standeven & Shurtleff, 2013). Pour leur part Lee et Yun (2017) ont déterminé que l’hippothérapie influençait positivement la réalisation d’activités de la vie quotidienne d’enfant avec déficience intellectuelle. De plus, Frank, McCloskey et Dole (2011) ont démontré que le sentiment de compétence personnel est positivement influencé par l’hippothérapie ce qui conduirait à une amélioration de la participation.

Malgré la littérature scientifique accessible, il n’a pas été possible de recenser d’études scientifiques sur les effets de l’hippothérapie sur l’ensemble des catégories d’habitudes de

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vie (Potvin-Bélanger, Vincent & Freeman, à soumettre). Les études recensées démontrent des effets de l’hippothérapie sur certaines activités quotidiennes en particulier et souvent à la suite à de séances d’hippothérapie prodiguées par un seul type de professionnel de la santé. Il existe également peu d’études sur le point de vue des parents, qui assument les coûts des services d’hippothérapie pour leurs enfants. Léveillé, Rochette et Mainville (2017) ont exploré les risques et bénéfices perçus par les parents d’enfants bénéficiant d’hippothérapie. Leur étude a permis de déterminer que les parents semblent minimiser les risques et voir plusieurs bénéfices en lien avec les aptitudes physiques. Toujours, selon Léveillé, Rochette et Mainville (2017), les parents n’identifiaient pas spontanément de bienfaits en lien avec les activités quotidiennes. Cela est en opposition à l’étude de Debuse et collègues (2009) révélant que les parents sont en mesure d’énumérer plusieurs bienfaits de l’hippothérapie, entre autres le fait que cette modalité est un facilitateur pour les soins personnels. Malgré cela, le problème réside actuellement dans le fait qu’on ne sait pas exactement à quels besoins l’hippothérapie répond au niveau de la participation à l’ensemble des activités quotidiennes des jeunes. Il n’est pas établi non plus si les parents sont satisfaits des services qu’ont reçus leur jeune et s’ils entrevoient des répercussions concrètes sur leur fonctionnement quotidien global, surtout considérant le coût plus important de ces services, les risques associés et la distance parfois parcourue pour avoir accès à ces services.

1.2.5 Modèles conceptuels et hippothérapie

Il n’existe présentement aucun modèle conceptuel tenant compte spécifiquement de l’hippothérapie. Toutefois, il existe plusieurs modèles conceptuels dont les composantes peuvent s’avérer cohérentes avec cette modalité et ses impacts documentés ou hypothétiques. Il est ici brièvement présenté trois modèles touchants de près l’objet des interventions professionnelles en réadaptation physique ainsi que les variables personnelles et environnementales de clients avec des besoins en réadaptation.

En ergothérapie, le Modèle Canadien du Rendement et de l’Engagement Occupationnel (MCREO) est basé sur trois composantes, l’environnement, l’occupation et la personne (Polatajko, Townsend & Craik, 2007). La personne, située au centre du modèle, est constituée

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de ses dimensions affective, cognitive et physique. Elle réalise des occupations classées selon trois domaines : soins personnels, productivité et loisirs. Ces occupations sont réalisées dans un environnement aux multiples éléments : culturel, institutionnel, physique et social. Un continuum de fonction-dysfonction résulte alors de l’interrelation entre ces trois composantes majeures. Ce modèle peut donc s’adapter à l’utilisation de l’hippothérapie, en modifiant les environnements physique et social de l’individu (ajout d’un thérapeute animal constituant aussi une base mobile lors des interventions), afin d’influencer les dimensions de la personne à différents niveaux (p. ex. : force, équilibre, attention). Différentes occupations peuvent également être intégrées à l’hippothérapie telle la préparation de repas (collation pour l’animal) ou représenter la finalité des interventions.

La Classification Internationale du Fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) est également un modèle cohérent avec l’hippothérapie, cette fois-ci auprès des trois professionnels impliqués. Ce modèle permet de classer plusieurs composantes de l’individu et de son fonctionnement pour en comprendre le processus évolutif et interactif. Il tient compte de plusieurs éléments interagissant de façon continue : la condition de santé, la fonction organique et les structures anatomiques, les activités, la participation, les facteurs environnementaux et les facteurs personnels (World Health Organization, 2001). Cette classification s’avère ainsi cohérente avec la modalité d’hippothérapie, elle tient compte des modifications de l’environnement, et vise l’amélioration potentielle des fonctions organiques et de la réalisation des activités de la vie quotidienne. Elle ne met cependant pas l’accent sur une composante en particulier, tous les éléments agissant les uns sur les autres, ce qui ne permet pas de mettre spécifiquement de l’avant une variable négligée dans l’étude de l’hippothérapie telle la réalisation des habitudes de vie.

D’un autre côté, le modèle de Processus de Production du Handicap (PPH) est un modèle interdisciplinaire reconnu. Ce modèle souligne l’implication de facteurs de risques et de facteurs personnels qui interagissent avec les facteurs environnementaux auxquels est soumis un individu. Cette interaction conduit alors à la réalisation ou non des différentes habitudes de vie de l’individu qui est alors en situation de participation sociale ou de handicap (Fougeyrollas, 1997). La participation est d’ailleurs ici plus détaillée que dans la CIF, bien

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St-Cyr Tribble (2007). Cette étude indique que certaines catégories d’habitudes de vie du PPH n’ont pas d’équivalent dans la CIF et présentent un niveau de détails plus important pour ces habitudes. Dans le cadre du PPH, il est possible de postuler que l’hippothérapie induit une modification dans les facteurs environnementaux et de risques particuliers, et que ceci affecterait les facteurs personnels des enfants, donc éventuellement la réalisation de leurs habitudes de vie et leur participation sociale (variables encore peu documentées). Il est à noter que les facteurs personnels sont déjà documentés par la littérature scientifique tel que la spasticité et l’équilibre (voir section 1.2.1).

De ces trois modèles, le modèle du PPH a donc été retenu pour constituer le cadre théorique, en comparaison aux deux modèles précédents, afin de pouvoir dresser un portrait global de l’hippothérapie et de ces facteurs, en relation avec ceux de l’individu, et du résultat de cette interaction sur la réalisation des habitudes de vie des enfants, à l’aide du vocabulaire et d’un processus bien détaillé.

1.3 But de l’étude

Il a été établi que la déficience motrice et les troubles neurodéveloppementaux influencent le quotidien de nombreux enfants. Comme énoncé précédemment, plusieurs options d’interventions s’offrent à ces enfants, dont l’hippothérapie, qui est déjà reconnue pour influencer positivement plusieurs capacités chez l’individu, mais dont l’impact sur la réalisation des habitudes de vie est peu documenté. Il importe alors d’en documenter les bienfaits, s’actualisant dans les habitudes de vie des enfants, de l’œil de ceux qui prennent soin d’eux au quotidien, leurs parents, et dont l’opinion est également peu documentée. Ce mémoire a donc pour but d’étayer l’opinion des parents quant à l’impact potentiel des services d’hippothérapie sur la réalisation des habitudes de vie de leurs enfants qui ont une déficience motrice (p. ex. : paralysie cérébrale) ou un trouble neurodéveloppemental (p. ex. : trouble du spectre de l’autisme, trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité).

Le chapitre 2 proposera le cadre conceptuel ainsi que les objectifs spécifiques et les questions spécifiques du projet. Le chapitre 3 présentera une revue systématique, sous forme d’article,

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de la littérature scientifique concernant l’hippothérapie et ses effets sur les habitudes de vie des enfants. Le chapitre 4 constituera un second article présentant une étude par enquête auprès des parents au sujet des habitudes de vie de leurs enfants. Finalement, le chapitre 5 comportera une discussion au sujet des résultats et de la littérature en hippothérapie et abordera les forces, les limites du mémoire ainsi que les recherches futures en hippothérapie.

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CHAPITRE 2 – CADRE THÉORIQUE, OBJECTIFS ET QUESTIONS

DE RECHERCHE DE L’ÉTUDE

Ce chapitre constitue le cadre théorique du mémoire, c’est-à-dire qu’il est question du modèle conceptuel retenu pour soutenir le projet de maîtrise, de ses variables et de ses relations, ainsi que des objectifs et des questions de recherche qui en découlent.

2.1 Le modèle conceptuel retenu pour l’hippothérapie

Le modèle du Processus de Production du Handicap (Fougeyrollas et al., 1997) a été retenu pour le mémoire, puisqu’il est global et présente des définitions pour chacun de ses éléments, congruents avec les variables choisies pour cette étude. Il est aussi largement utilisé par plusieurs types de professionnels et chercheurs de la réadaptation au Québec et dans le monde et cité dans de nombreuses publications en réadaptation. Tel que mentionné à la section 1.2.4, ce modèle schématise de quelle façon les facteurs personnels et environnementaux interviennent dans la réalisation des habitudes de vie de tout individu. Une partie de la figure 1 illustre les variables (et leurs interactions) propres au modèle du PPH. Voici une description plus détaillée de ces variables d’intérêt pour le mémoire en regard des différents éléments qui le composent.

Les facteurs de risque influent négativement les facteurs personnels de la personne. Ce sont les risques biologiques, ou risques liés à l’environnement physique, à l’organisation sociale et aux comportements individuels et sociaux. Les chutes du cheval, les allergies au cheval sont des facteurs de risque en lien avec l’hippothérapie. Les facteurs personnels correspondent aux 14 systèmes organiques qui composent le corps humain, qui sont intègrent ou non, et les diverses aptitudes que l’individu est capable ou non d’exhiber, répertoriées par catégories au nombre de 10. L’hippothérapie ne peut pas rendre son intégrité aux différents systèmes du corps humain. Il a cependant été documenté que l’hippothérapie peut positivement influencer plusieurs aptitudes de la personne ou être restreinte par ces dernières (voir section 1.2.2). Ainsi, par le biais des activités réalisées avec l’animal et du matériel utilisé, le thérapeute peut intervenir sur plusieurs aptitudes telles : celles liées au langage, aux

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activités motrices et aux sens et à la perception. Ces éléments seront au cœur des informations sociodémographiques recueillies, entre autres, en s’informant des diagnostics des enfants, mais également des raisons d’essayer l’hippothérapie des parents, représentant souvent des incapacités de leur enfant. Parallèlement, la personne est soumise aux facteurs

environnementaux qui l’entourent et qui constituent des obstacles ou des facilitateurs à son

fonctionnement (p. ex. facteurs sociaux tels que politico-économiques et socioculturels, facteurs physiques tels que nature et aménagements).

Figure 1. Cadre théorique du mémoire : Modèle du Processus de production du handicap

(Fougeyrollas, 1997) en lien avec l’hippothérapie

Obj.1 et 2, QR1 et QR3

Facteurs de risque

Facteurs environnementaux Facilitateur ↔ Obstacles (ex. : bruits ambiants, équipements de

soins, outils) Facteurs personnels

Aptitudes

Capacité ↔ Incapacité (p.ex. : liées au langage, à l’activité motrice, au sens et à la perception) Systèmes organiques Intégrité ↔ Déficience Interaction Habitudes de vie

Participation sociale ↔ Situation de handicap Activités courantes Rôles sociaux Condition corporelle Éducation Communication Loisirs Déplacements Relations interpersonnelles

Habitation Responsabilité Nutrition Travail

Soins personnels Vie communautaire QR2

Obj.4 et 5

Obj.3, 4 et 5

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Dans le cadre du présent mémoire, l’environnement de la personne correspond, entre autres, aux services d’adaptation-réadaptation dont bénéficient les enfants. L’hippothérapie est également une modalité qui implique plusieurs intervenants dans le processus, agrandissant ainsi le réseau social de l’individu. De plus, le contexte de l’hippothérapie joue sur une variété de facteurs physiques (p. ex. : le bruit ambiant, l’équipement de soins, les outils) variant ainsi le contexte de soins conventionnels. Bien que cette variation de contexte ne perdure pas nécessairement dans le contexte naturel d’exécution des activités quotidiennes de la personne, elles sont considérablement modifiées lors de la pratique des activités en thérapie ce qui peut modifier le gain ou le maintien des aptitudes et la participation. Ainsi, les facteurs de risque, personnels et environnementaux influencent et sont influencés par l’utilisation de la modalité d’hippothérapie, tel qu’illustré dans la figure 1 par des flèches directionnelles bleues qui ont été ajoutées au modèle du PPH.

Le PPH indique que l’interaction entre les facteurs personnels et environnementaux peut favoriser ou non la réalisation des habitudes de vie de la personne, sur un continuum allant de la participation sociale à une situation de handicap. Ces habitudes de vie et leur réalisation favorisent alors la survie et l’épanouissement de la personne. L’encadré 1 présente 12 définitions des habitudes de vie classées sous activités courantes ou rôles sociaux.

Encadré 1. Catégories d’habitudes de vie (reproduites à partir de Fougeyrollas,1997)

ACTIVITÉS COURANTES :

Condition corporelle : Correspond aux tâches relatives au repos, à la condition mentale dont la méditation et la stimulation intellectuelle et à la condition physique telle l’exercice physique pour assurer une bonne forme tant physique que mentale. Sont exclues les tâches comprises dans les soins personnels (voir plus bas).

Communication : Activités relatives à la communication orale ou corporelle (p. ex. : parler, utiliser le langage signé), la communication écrire (p. ex. : lire un livre, écrire), la télécommunication (p. ex. : écouter les nouvelles à la radio, écrire un courriel) et la signalisation (p. ex. : trouver le bon local dans un édifice).

Déplacements : Habitudes liées aux déplacements de l’individu avec ou sans moyen de transports. Peut être sur de courtes ou de longues distances : se déplacer dans sa maison, utiliser son vélo, être passager d’une voiture ou d’un avion.

Habitation : Corresponds au choix et à l’aménagement du domicile, à son entretien et à l’utilisation des meubles et des équipements qui s’y retrouvent, sauf les outils de télécommunication, d’alimentation, et de soins personnels.

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Nutrition : Activités relatives au régime alimentaire, à la préparation de repas et à la prise des repas et permettant la consommation de la nourriture. Choisir un aliment, le couper et le porter à la bouche avec une fourchette sont donc des aspects de cette habitude de vie. Il est à noter que ces activités peuvent s’inscrire dans le contexte du domicile, chez autrui et au restaurant.

Soins personnels : Habitudes associées aux soins corporels de base, à l’hygiène excrétrice, à l’habillement et aux soins de santé. En voici quelques exemples : se laver, choisir et enfiler ses vêtements, prendre des médicaments, enfiler une orthèse.

RÔLES SOCIAUX :

Éducation : Comprend les activités liées aux différents niveaux scolaires : préscolaire (0-5 ans), scolaire, formation professionnelle (apprentissage d’un métier ou d’une profession), autres.

Loisirs : Habitudes liées à la pratique de sports et de jeux, d’activités artistiques ou culturelles et d’activités sociorécréatives telles visiter des amis, aller voir un affrontement sportif, aller au cinéma, etc.

Relations interpersonnelles: Habitudes englobant toutes relations avec autrui qu’elles soient à caractère sexuel, affectif (familiales ou amicales) ou social qui, pour leur part, comprennent les collègues de travail et d’école.

Responsabilité : Prendre des responsabilités financières, civiles ou familiales telles que faire son budget, respecter les biens d’autrui, s’occuper d’un animal de compagnie. Travail : L’orientation professionnelle, la recherche d’un emploi, l’occupation rémunérée et non rémunérée, tel le bénévolat, sont des habitudes relatives à cette catégorie.

Vie communautaire: Toutes activités réalisées dans la communauté, exceptées celles relatives à l’éducation, au travail ou aux loisirs. Comprends la vie associative (p. ex. : clubs sociaux) et la vie spirituelle/pratiques religieuses (p. ex. : fréquenter son église).

2.2 Le cadre théorique, objectifs spécifiques et questions de recherche

Le cadre théorique de ce mémoire préconise que l’hippothérapie constitue la variable indépendante. Elle est représentée par une icône de cheval dans la figure 1. Elle est une modalité d’intervention qui, étant donné son influence sur les facteurs environnementaux, de risque et personnels précédemment décrits, influence la participation sociale de l’individu. L’HPOT permet également la simulation de certains aspects des habitudes de vie (simulation de la marche via le mouvement du cheval, simulation de préparations de repas à offrir au cheval). Ainsi, afin de saisir l’impact de l’hippothérapie sur la réalisation des habitudes de vie (variable dépendante) définies, le modèle offre une vue d’ensemble des activités quotidiennes des individus et offre des définitions accessibles pour les parents. Dans la figure 1, les objectifs spécifiques (Obj. 1 à 5) sont positionnés à l’aide de flèches

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directionnelles et bidirectionnelles de l’hippothérapie vers les quatre variables du PPH, alors que les questions de recherche (QR1 à QR3) sont situées sur les variables elles-mêmes ou la relation dont il est question. Les objectifs du mémoire sont :

1. Documenter, grâce à la littérature scientifique existante, les effets de l’hippothérapie sur la réalisation des habitudes de vie d’enfants aux incapacités diverses.

2. Documenter l’impact de l’hippothérapie sur les habitudes de vie des enfants, selon l’opinion de leur parent

3. Décrire les facteurs personnels des enfants bénéficiant de séances d’hippothérapie 4. Documenter les raisons des parents (facteurs environnementaux et personnels) les

ayant motivés à essayer l’hippothérapie

5. Documenter les facilitateurs et obstacles (facteurs environnementaux, facteurs

personnels et facteurs de risque) identifiés par les parents, justifiant la recommandation

ou non de l’HPOT à d’autres parents Les questions de recherche sont :

1- Quelles catégories d’habitudes de vie sont le plus positivement influencées par l’hippothérapie selon les parents?

2- Quelles catégories d’habitudes de vie sont les plus importantes selon les parents?

3- Y a-t-il une association entre le type d’hippothérapie (ergothérapie, physiothérapie, orthophonie) et l’impact sur les habitudes de vie perçu par les parents?

L’objectif 1 fera l’objet d’un article présenté au chapitre 3, alors que les objectifs 2 à 5 et les questions de recherche 1 à 3 seront répondues au chapitre 4, également par un article.

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CHAPITRE 3 – IMPACT OF HIPPOTHERAPY ON CHILDREN’S

LIFE HABITS: A SYSTEMATIC REVIEW

Alex Potvin-Bélanger erg, M.erg., M.Sc. candidate at Centre for interdisciplinary research in rehabilitation and social integration (CIRRIS), Quebec City, CANADA.

Claude Vincent PhD, erg. Full Professor, Rehabilitation Department (Faculty of Medicine), Université Laval; CIRRIS, Quebec City, CANADA.

Andrew Freeman PhD, erg. Associate Professor, Rehabilitation Department (Faculty of Medicine), Université Laval, Quebec City, CANADA.

Véronique Flamand PhD, erg. Associate professor, Rehabilitation Department (Faculty of Medicine), Université Laval; CIRRIS, Quebec City, CANADA.

Corresponding author

Claude Vincent, Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale, Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, 525 boulevard Wilfrid-Hamel, Québec (Québec) G1M 2S8, Canada. Phone : 418-529-9141 #6626 Fax : 418 529-3548 E-mail : claude.vincent@rea.ulaval.ca

Acknowledgments

The first author was supported by a Masters scholarship from the Chair in Cerebral Palsy of Université Laval and the Faculty of Medecine of Université Laval.

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3.1 Résumé

But: Le but de cette revue systématique est de documenter les effets de l’hippothérapie sur

les habitudes de vie d’enfants aux incapacités variées. Méthode: L’exploration de bases de données a permis l’identification d’études pertinentes, dont le titre et le résumé; puis les textes complets ont été analysés. Seize articles correspondaient aux critères d’inclusion. Leur contenu et qualité furent analysés avec la grille d’analyse de Law et collègues (1998) et les niveaux d’évidence établis par le Oxford Centre for Evidence-Based Medicine (2011).

Résultats: La qualité des études sélectionnées était élevée (n=4), modérée (n=14) et faible

(n=2); le niveau d’évidence était 2 (n=1), 3 (n=2), 4 (n=17). Trois catégories d’habitudes de vie (déplacements, communication et relations interpersonnelles) furent documentées par plusieurs études qui indiquent un effet positif de l’hippothérapie. Peu ou pas d’études documentaient les neuf catégories restantes. Application à la pratique: Cette revue suggère que l’hippothérapie serait bénéfique pour trois catégories d’habitudes de vie. Aucune conclusion ne peut être tirée concernant les autres catégories. Ces résultats indiquent que l’hippothérapie est une modalité intéressante à investiguer davantage.

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3.2 Abstract

Aims: The aim of this systematic review was to document the effects of hippotherapy on the

life habits of children with various disabilities. Methods: We used the CINHAL, Medline, Embase, Web of Science and Academic Search Premier databases to identify relevant studies, subsequently reviewing titles and abstracts and analyzing complete texts. Sixteen articles met the selection criteria; their content and quality were subsequently analyzed using Law and colleagues’ (1998) framework and the Oxford Centre for Evidence-Based Medicine (2011) evidence levels. Results: The studies selected included various sample characteristics, intervention protocols and tools. The investigations’ overall quality ratings were high (n=4 studies), moderate (n= 14) and low (n=2); the evidence levels were 2 (n=1 study), 3 (n=2) and 4 (n=17). Mobility, communication and interpersonal relationships were documented in multiple studies supporting a potential positive effect of hippotherapy in these categories of life habits. The other nine categories were assessed by fewer studies or not independently assessed. Application of findings to practice: This review suggests that

hippotherapy would be beneficial regarding difficulties in three categories of life habits; we can draw no conclusion about the other categories. These results reveal that hippotherapy is an interesting modality that warrants further research.

Keywords

(32)

3.3 Introduction

Hippotherapy, which refers to the use of horses as therapeutic partners, is an intervention modality that has been increasingly used since the 1960s in Europe, Canada and the United States. This modality is used by physiotherapists (PT), occupational therapists (OT) and speech-language pathologists (SLP). Hippotherapy is based on the premise that the movements of the horse, transmitted to its rider, stimulates the sensory, neuromotor and cognitive systems and induces a physiological response in the participant (American Hippotherapy Association [AHA], 2015). Moreover, the three-dimensional movement of the horse walking is similar to that of humans, facilitating, among other elements, the learning or recovering of walking abilities for the rider (AHA, 2015). Therapists endeavor to achieve functional objectives by choosing an appropriate horse, performing activities, changing position and varying the movement transmitted to the rider; they are assisted by a horse handler and sometimes by a side walker. Hippotherapy can be used with a variety of clients with neurologic, sensory, motor and communication dysfunctions, given its potential impact on sensory regulation, coordination, balance, language, postural control, level of arousal, among other elements (AHA, 2015). The American Hippotherapy Association (2015) has identified autism spectrum disorders (ASD) and cerebral palsy (CP) as diagnoses that are associated with difficulties that can be addressed by hippotherapy. These diagnoses are widespread in the world population with 1/160 children having an ASD (World Health Organization, 2017) and 2.11/1000 live births for CP (Oskoui, Coutinho, Dykeman, Jetté, & Pringsheim, 2013). However, despite hippotherapy’s intended benefits, this modality is risky and costly because of the care, equipment and space associated with the use of an animal. It is important to have research support for this innovative treatment option, including with respect to its use with certain diagnoses and disabilities in the pediatric population. Although several investigations have been conducted to evaluate the immediate impacts of hippotherapy on functional aspects (e.g., ambulation) (Encheff, Armstrong, Masterson, Fox, & Gribble, 2012; Kang, Jung, & Yu, 2012; Lechner et al., 2003), fewer studies are available regarding hippotherapy’s impact on social participation and life habits. These studies have not been analyzed together in order to provide a broader view of the use of hippotherapy when children’s realization of life habits is impaired and thus also their social participation.

(33)

Social participation is defined, according to the Human Development Model - Disability

Creation Process (HDM-DCP) (Levasseur, Desrosiers & Tribble, 2007), as the realization

of 12 categories of life habits including six daily activities (communication, physical fitness and psychological well-being, housing, mobility, nutrition, personal care) and six social roles (community and spiritual life, education, employment, interpersonal relationship, recreation, responsibility). Social participation results from the interaction between the environmental factors and the personal factors of individuals that allow them to participate fully in their daily life. Several diagnoses are associated with difficulties for children in the different spheres of functioning and therefore in the realization of life habits (Case-Smith & O’Brien, 2015). Thus, given the documented benefits of hippotherapy and limited social participation experienced by many disabled children, the impact of this modality on the realization of life habits warrants exploration. We theoretically hypothesized that some of the research investigations that have been carried out regarding hippotherapy would provide information about its benefits regarding some categories of life habits included in the HDM-DCP. Therefore, our research objective was to document the effects of hippotherapy on the realization of life habits of a pediatric clientele with various disabilities.

3.4 Method

3.4.1 Systematic review

We consulted the following five databases: CINAHL, Medline, Embase, Web of Science and Academic Search Premier. We consulted the selected databases using the truncated keywords and the MESH terms appropriate in each database, related to the keywords, between the 11th and 22nd January 2017. We then cross-referenced the results of these searches with the appropriate Boolean operators. For example, in CINAHL the search terms were: ((child* OR boy* OR girl* OR pediatric* OR adolescent*) OR ((MH "Child") OR (MH "Adolescence"))) AND ((hippotherap* OR "therapeutic* riding" OR "therapeutic* horse* riding" OR "riding therap*" OR "equine-assist* therap*" OR "equine-assist* movement therap*" OR "equine therap*" OR "equine-movement therap*") OR (MH "Equine-Assisted Therapy")) AND ((participation* OR "daily activit*" OR "activit* of daily living" OR "ADL*" OR

(34)

"instrumental activit* of daily living" OR "IADL*" OR "functional activit*" OR communicat* OR nutrition* OR "personal care*" OR "self-care*" OR "physical activit*" OR mobility OR ambulation OR hous* OR "social role*" OR "social integration" OR "school related activit*" OR "school activit*" OR "interpersonal relation*" OR recreation* OR leisure* OR play*) OR ((MH "Activities of Daily Living") OR (MH "Communication") OR (MH "Adolescent Nutrition") OR (MH "Child Nutrition") OR (MH "Self Care") OR (MH "Physical Activity") OR (MH "Physical Mobility") OR (MH "Walking") OR (MH "Home Maintenance") OR (MH "Community Role") OR (MH "Social Participation") OR (MH "Interpersonal Relations") OR (MH "Leisure Activities") OR (MH "Sports"))). We did not place a time limit on the initial search given the anticipated rarity of studies on hippotherapy and life habits. The process was repeated the 3rd of July 2017 to update the systematic review.

Subsequently, we compiled and analyzed the articles found in order to identify relevant studies. Figure 2 illustrates the complete process and results of each step following the Preferred Reporting Items for Systematic reviews and Meta-Analyses (PRISMA) guidelines (Moher, Liberati, Tetzlaff, Altman, & The PRISMA Group, 2009). A total of 244 articles were identified from the databases and other sources; once the duplicates were removed, 150 papers remained to be analyzed. We reviewed the article titles and abstracts using the following inclusion criteria: sample of children aged 2-to-18 years old; interventions provided by a PT, OT or SLP; variables relevant to life habits as defined by the HDM-DCP; written in French or English. In addition, we applied the following exclusion criteria: intervention conducted with simulator; non-empirical study; systematic review; only-qualitative analysis of the data; abstract or complete text unavailable. This analysis resulted in the identification of 40 articles, the complete texts of which we then analyzed using the same criteria. Twenty studies emerged from this process.

Figure

Figure  1.  Cadre théorique du mémoire :  Modèle du Processus  de production du handicap  (Fougeyrollas, 1997) en lien avec l’hippothérapie
Figure 2. PRISMA flow chart illustrating the different phases and associated numbers of the  selection process of relevant studies addressing hippotherapy and life habits
Table 1. Main characteristics of the selected studies, presented from higher quality scientific cote
Table 1. Main characteristics of the selected studies, presented from higher quality scientific cote (followed)
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