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Caractérisation de la Biomasse sèche des mosaïques forêt-savane des plateaux Okouma et Bagombé au sud-est du Gabon

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Academic year: 2021

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Caractérisation de la Biomasse sèche des mosaïques

forêt-savane des plateaux Okouma et Bagombé au

sud-est du Gabon

Alfred Ngomanda1, Judicaël Lebamba2*, Nestor Laurier Engone-Obiang1, Nicaise Lepengue2, Bertrand

M’Batchi2

1 Institut de recherche en Ecologie Tropicale(IRET), CENAREST BP: 13354, Libreville Gabon

2 Université des Sciences et Techniques de Masuku, Département de Biologie, Laboratoire de Biodiversité, Ecologie et

physiologie végétale BP 913, Franceville, Gabon.

*Auteur correspondant : mail : jlebamba@yahoo.fr/ +24106958229.

Original submitted in on 6th May 2013 Published online at www.m.elewa.org on 2nd September 2013.

RESUME

Objectif : Quantifier la biomasse sèche de savanes et du sous-bois en forêts dans la mosaïques forêt-savane au Sud-est du Gabon (Okouma et Bagombé).

Méthodologie et résultats : La méthode destructive a été utilisée pour l’acquisition des données. En effet, elle a consisté à identifier, mesurer l’aide d’un pied à coulisse et peser les différents arbustes dans une parcelle de 25m2.Pour les arbustes dont les diamètres sont compris entre 1 et 5cm, ont été sectionnés, mesurés et pesés

.Les aliquotes prélevés sur chaque échantillon ont permis d’estimer la biomasse en laboratoire .Ainsi, l’analyse statistique réalisée sur ces données a montré que la productivité moyenne de biomasse sèche est beaucoup plus importante en savane (35466760kg/ha) qu’en sous-bois (3442996kg/ha). Par ailleurs, la comparaison statistique «ANNOVA» entre la biomasse sèche produite dans les différents biotopes anthropisés montre que la productivité moyenne de biomasse sèche n’est pas différente d’un biotope à un autre, et afin une estimation des gains perçus par la vente des stockes de carbone dans le cadre du programme REDD a été simulée sur une aire de 3700ha

Conclusion and application : Ce travail a permis de quantifier les stocks de carbone en savane et dans les sous-bois des mosaïque-forêt-savane. Ces travaux sont également d’intérêt capital pour les gouvernants à la fois dans la mise en œuvre des politiques de réductions des émissions des gaz à effet des serres et d’un impact économique notamment dans le cadre du programme REDD.

Mots clés: Carbone, Biomasse sèche, Gabon, savanes, forêt, changement climatique ABSTRACT

Objective: Quantify the dry biomass of savanna and forest undergrowth in the forest-savanna mosaic of southeastern Gabon (Okouma and Bagombé).

Methodology and results: Destructive method was used for data collection to measure weigh of the various shrubs using caliper in 25m plot 2. The shrubs with diameters between 1 and 5 cm, were cut, weighed and

measured. Aliquots taken from each sample were used to estimate the biomass in the laboratory. Thus, the statistical analysis performed on these data showed that the average productivity of dry biomass is much higher in the savanna (35466760kg/ha) than in wood lands (3442996kg/ha). Moreover, the statistical comparison

Journal of Applied Biosciences 68:5417 – 5428

ISSN 1997–5902

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"ANNOVA" between the dry biomass in different anthropic habitats shows that the average productivity of dry biomass was not different from non disturbed habitat and to estimate the gains derived from the sale carbon stock in the REDD program was simulated on an area of 3700ha.

Conclusion and application: This work has allowed us to quantify carbon stocks in savannah and undergrowth, forest. This work is importance for the decision makers both in the implementation of relevant policies to reduce greenhouse gases emissions and an economic impact, related to carbon market, and particularly in the REDD program in Gabon.

Keywords: Carbon, Dry biomass, Gabon, savannah, forests, climate change, INTRODUCTION

Les dix dernières décennies figurent parmi les années les plus chaudes depuis 1850 IPCC, (2007).Ce réchauffement semble être lié en grande partie à la production des gaz à effet de serre par l’homme, dont le C02 atmosphérique, qui serait due

substantiellement à la dégradation du massif forestier IPCC(2007).Or, les écosystèmes forestiers tropicaux jouent un rôle important dans le cycle global du carbone, notamment dans la séquestration du carbone, (Fearnside, 1996; Houghton et al. 2001). L’estimation de la biomasse devient un enjeu majeur pour l’humanité et surtout pour les gouvernants, qui pourront bénéficier des mécanismes REDD (Réduire les Emissions des gaz à effet de serre résultant de la Déforestation et la Dégradation), qui sont des mesures incitatives mise place lors de la conférence de Bali en 2007 pour encourager les pays en développement de réduire volontairement leur taux nationaux de déforestation et des émissions de gaz effet de serre. Ce pendant, toutes les études menées (Djomo et al., 2010a; 2010b; Henry et al.,2010a; 2010b) en Afrique centrale Ouest sont essentiellement focalisées sur les écosystèmes forestiers, elles avaient pour but de mieux comprendre leur rôle dans le cycle de carbone et leur potentielle valorisation dans le marché des stocks de carbone. Par ailleurs, dans les mieux

savanicole aucune étude similaire n’a jamais été menée en Afrique centrale Ouest. Excepté, les travaux de (Scurlock et al., 1998; Schuman et al., 2002 ; Gibbons et al., 2010), sur quantification de la biomasse moyenne sèche dans les prairies et les steppes de l’Amérique latine. Les écosystèmes ouverts tels que les steppes, prairies et les savanes ont souvent été négligés dans l’évaluation globale du Cycle de Carbone à cause soit disant de leur faible capacité à séquestrer le. Carbone. Ainsi, dans le cadre du plan de réhabilitation du plateau Bagombé (site exploité pour le manganèse), par la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG), l’un des aspects choisit pour cette étude a été d’évaluer la biomasse de la matière sèche enfin de suivre réellement le fonctionnement des ces écosystèmes Donc, les objectifs de ce papier sont de:

(i) Quantifier la biomasse de sous-bois des forêts et des savanes des plateaux Okouma et Bagombé.

(ii) Comparer la productivité de la biomasse sèche moyenne des sous-bois de forêts des deux plateaux avec celle des savanes

(iii) Estimer le gain financier procuré par la vente de stocke de carbone après la réhabilitation de Plateau Bagombé par la COMILOG.

MATERIELS ET METHODES

Site d’étude : Le site d’étude se situe dans la province du Haut-Ogooué au sud-est du Gabon. (Fig 1a). Cette étude s’est réalisée dans deux zones : La première zone, le plateau OKouma (S1°27, E13°13, 600 m) est situé entre la ville de Moanda et celle de Mounana. Ce plateau dont le sous-sol est riche en manganèses n’a pas encore été exploité. La seconde zone, le plateau de

Bangombé (S1°30, E13°45, 600 m) est une zone d’exploitation minière où est extrait le manganèse commercialisé par la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG). Actuellement, le plateau Bangombé présent une multitude des biotopes dû à une forte activité minière. Ces biotopes sont essentiellement dominés par des espèces caractéristiques des milieux anthropisés,

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5419 notamment (Musanga cecropioides, elaeis guineensis). La végétation de cette région (Fig 1b) est dominée

essentiellement par les mosaïques forêt-savane (Caballé, 1978).

Figure 1a.1a:Localisation du site d’étude Figure.1b. Mosaique forêt-savane Les bosquets forestiers sont dominés par les taxons tels

que Alchornea, Pentaclethra eetveldeana, Uapaca guineensis, Musanga cecropioides, xylopia aethiopica, Psychotria gabonica, Piptadeniastrum africanum alors que les savanes sont dominées par les taxons herbacés, notamment Hyparrhenia diplandra, Loudetia demeusii les Poaceae et quelques arbustes tels que Bridelia ferruginea,(Euphorbiaceae), Hymenocardia acida (Euphorbiaceae), Nauclea latifolia (Rubiaceae) (Schnell, 1976; Letouzey,1968; 1985). Ces bosquets forestiers sont souvent sur les socles granito-gneissique et le long des cours d’eau (White et Abernethy, 1996) alors que les savanes sont installées sur les sols gréseux et pélitique (Descoings, 1975). La région minière de Moanda, comme les plateaux Batéké, est caractérisé par un climat relativement doux, avec des températures moyennes annuelles autour 24°C et des amplitudes mensuelle de 2

à 5°C (Guichard, 1974).En fonction des précipitations, cette région présente quatre saisons d’inégale répartition :

• Deux saisons de pluies de mi-septembre à mi-janvier et l’autre de mi-février à mi Juin avec des précipitations moyenne autour de 1800mm

• Deux saisons sèche, bien marquées, de mi-Juin à mi Septembre et l’autre de mi-Janvier à mi-février avec les précipitations moyennes autour de 300mm. L’humidité dépasse 80% (Molinier et al., 1981)

Acquisitions des données : L’acquisition des données s’est faite dans deux écosystèmes à savoir en savane et en forêt. La méthode destructive décrite par (Hairiah et al., 2010), a été utilisée. Elle consiste à identifier et à mésuser à l’aide d’un pied à coulisse tout les arbres dans les parcelles de 5m x 5m (Fig2.)

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5420 Figure 2: Mise en place d’un quadrat

Les arbustes dont le diamètre est compris entre 1 et 5 cm ont été mesurés. Ces tiges des individus sont sectionnées au ras le sol à l’aide d’un sécateur pour les espèces faible diamètre et une machette pour les espèces gros diamètre. Le matériel végétal est scindé en deux groupes, le premier groupe comportant les individus dont le diamètre est compris entre 1 et 5 cm et second groupe comportant, les individus dont diamètre est inferieur 1cm. Dans le premiers groupe, les individus sont d’abord pesés séparément, ensuite pour chaque individus la partie chlorophyllienne est séparée de la partie non chlorophyllienne, puis pesé la matière fraiche de deux compartiments et afin un aliquote de chaque

compartiment est prélevé et pesé pour avoir le poids frais en gramme. Dans le deuxième groupe, tous les herbacés sont coupées, mise dans les sacs poubelles pour être pesés et puis un échantillon (aliquote) est prélevé dans chaque sac poubelles, pour avoir le poids frais. Fig. 3. Afin de mieux cerner, l’évolution de la biomasse sèche dans les différents biotopes en savane, ce plan d’échantillonnage a été suivi le long d’un gradient des perturbations allant des savanes dite naturelles jusqu’aux savanes totalement réhabilitées après l’activité minière, en passant par les savanes non réhabilitée après l’activité minière et par les savanes partiellement réhabilitées après l’activité minière.

Figure 3:Mesure de la masse des Aliquotes

Analyse en laboratoire : Les aliquotes prélevés sont séchés dans une étuve à différente température. Fig.4 105°C pour le compartiment non chlorophyllien, 75°C pour le compartiment chlorophyllien

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Figure 4 : Séchage à l’étuve et pesage des échantillons Les échantillons sont pesés juste après leur sortie de l’étuve pour éviter qu’ils ne réabsorbent l’air ambiant et les pesés se poursuivaient jusqu’à l’obtention d’une masse sèche constante. Les données obtenues étaient reportées sur une fiche indiquant les poids frais (obtenus sur le terrain) et les poids sec (obtenus en laboratoire) Analyse statistiques : Les données obtenues ont permis d’estimer la biomasse de sèche en forêt et en savane sur les deux plateaux. Cette biomasse est obtenue par la formule suivante :

Biomasse sèche = [(poids frais de feuilles) × (poids sec de l’échantillon de feuille) /

(Poids frais de l’échantillon de feuille)] + [(poids frais de tiges) × (poids sec de l’échantillon de tige) / (poids frais de l’échantillon de tiges)]

Un test de vraisemblance a été réalisé entre les forêts et les savanes, entre différents biotopes des savanes (les savanes naturelles, savanes après brulées, savane partiellement réhabilitée après l’activité minière, savane totalement réhabilitée après l’activité minière, savane non réhabilitée après l’activité minière), ainsi une ANNOVA a été faite à partir du Logiciel« R ».

RESULTATS ET INTERPRETATIONS

Le Tableau 1 montre la biomasse sèche en (Kg/ha) en sous –bois de forêt, alors que le tableau 2 montre la biomasse sèche en savanes du sud-est du Gabon. Le modèle statistique « Annova » réalisé sur les biomasses sèches des deux écosystèmes (forêt/savane) montre une différence très significative (P>F=2e-16). Ce qui suggère que la biomasse sèche moyenne de savane est supérieur

à celle de sous-bois. En effet, la Biomasse sèche moyenne des forêts du 3442996 kg/ha, avec une déviation standard est de 390.5961kg/ha, alors que la biomasse sèche de moyenne savane est de 35466760kg/ha avec une déviation standard de 2148.394kg/ha. Ces coefficients sont regroupés dans le tableau 3.

Tableau 1 : Biomasse sèche des sous-bois de forêt

Site type de Biotope Biomasse (kg) Biomasse (kg/ha)

Okouma Forêt 1.164 465.4265 Okouma Forêt 2.743 1,097.1500 Okouma Forêt 1.446 578.5094 Okouma Forêt 0.894 357.4620 Okouma Forêt 0.095 37.8858 Okouma Forêt 0.177 70.6185 Okouma Forêt 2.403 961.0500 Okouma Forêt 0.234 93.4625 Okouma Forêt 0.582 232.7667 Okouma Forêt 0.562 224.9440 Okouma Forêt 0.354 141.6355

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5422 Okouma Forêt 0.339 135.6429 Okouma Forêt 0.248 99.3512 Okouma Forêt 0.389 155.5754 Okouma Forêt 0.976 390.3660 Okouma Forêt 0.210 84.0440 Okouma Forêt 0.370 148.0569 Okouma Forêt 0.176 70.5800 Okouma Forêt 0.564 225.6467 Okouma Forêt 0.547 218.7323 Okouma Forêt 2.284 913.4713 Okouma Forêt 0.295 117.9810 Okouma Forêt 0.929 371.5506 Okouma Forêt 0.378 151.3634 Okouma Forêt 0.972 388.8050 Okouma Forêt 1.305 522.0191 Okouma Forêt 0.150 59.9703 Okouma Forêt 0.157 62.8705 Okouma Forêt 0.355 142.0400 Okouma Forêt 0.435 174.0378 Okouma Forêt 0.614 245.4600 Okouma Forêt 0.721 288.4073 Okouma Forêt 0.445 178.0288 Okouma Forêt 0.402 160.6467 Okouma Forêt 0.172 68.6327 Bagombé Forêt 2.902 1,160.6645 Bagombé Forêt 1.049 419.7364 Bagombé Forêt 1.109 443.7220 Bagombé Forêt 6.148 2,459.3320 Bagombé Forêt 0.926 370.5000 Bagombé Forêt 0.357 142.6233 Bagombé Forêt 2.496 998.4400 Bagombé Forêt 0.140 56.0646 Bagombé Forêt 2.150 860.0593 Bagombé Forêt 2.310 923.9400 Bagombé Forêt 1.586 634.2640 Bagombé Forêt 0.191 76.5570 Bagombé Forêt 0.426 170.5700 Bagombé Forêt 0.077 30.7295 Bagombé Forêt 1.504 601.6200 Bagombé Forêt 0.842 336.8100 Bagombé Forêt 2.255 901.9820 Bagombé Forêt 0.446 178.5233 Bagombé Forêt 2.066 826.2400 Bagombé Forêt 0.181 72.3709 Bagombé Forêt 1.308 523.1330 Bagombé Forêt 0.154 61.7013 Bagombé Forêt 0.327 130.8567 Bagombé Forêt 0.123 49.2626 Bagombé Forêt 0.688 275.2241 Bagombé Forêt 0.432 172.6920

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5423 Bagombé Forêt 1.484 593.5660 Bagombé Forêt 1.285 513.8567 Bagombé Forêt 0.256 102.3919 Bagombé Forêt 0.098 39.3773 Bagombé Forêt 0.293 117.0660 Bagombé Forêt 0.341 136.2600 Bagombé Forêt 0.146 58.4208 Bagombé Forêt 0.315 125.8132 Bagombé Forêt 0.137 54.7803 Bagombé Forêt 0.302 120.9318

Tableau 2 : Biomasse sèche des savanes

Site Type de Biotope Biomasse (kg) Biomasse (kg/ha)

Bagombé Savane 5.681 2,272.3800 Bagombé Savane 6.625 2,649.9200 Bagombé Savane 2.422 968.8267 Bagombé Savane 2.068 827.1112 Bagombé Savane 13.790 5,515.8480 Bagombé Savane 16.756 6,702.3693 Bagombé Savane 4.691 1,876.3000 Bagombé Savane 13.543 5,417.3160 Bagombé Savane 14.838 5,935.1040 Bagombé Savane 11.886 4,754.3800 Bagombé Savane 3.221 1,288.5223 Bagombé Savane 13.440 5,375.9520 Bagombé Savane 6.628 2,651.2500 Bagombé Savane 10.602 4,240.8427 Bagombé Savane 6.928 2,771.0480 Bagombé Savane 12.258 4,903.1970 Bagombé Savane 6.905 2,762.1000 Bagombé Savane 13.444 5,377.6270 Bagombé Savane 19.976 7,990.5960 Bagombé Savane 8.97 3,587.1325 Bagombé Savane 18.657 7,462.9120 Bagombé Savane 19.422 7,768.9500 Bagombé Savane 2.582 1,032.9480 Bagombé Savane 1.356 542.3600 Bagombé Savane 5.970 2,387.9100 Bagombé Savane 1.307 522.9744 Bagombé Savane 0.740 295.8107 Bagombé Savane 1.377 550.9140 Bagombé Savane 2.489 995.6736 Bagombé Savane 3.583 1,433.0400 Bagombé Savane 7.042 2,816.9798 Bagombé Savane 7.341 2,936.2828 Bagombé Savane 14.249 5,699.6947 Bagombé Savane 15.488 6,195.3380 Bagombé Savane 7.613 3,045.0086

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5424 Bagombé Savane 15.336 6,134.5084 Bagombé Savane 10.996 4,398.5024 Bagombé Savane 15.493 6,197.1886 Bagombé Savane 12.437 4,974.7743 Bagombé Savane 1.331 532.4854 Bagombé Savane 8.968 3,587.1325 Bagombé Savane 9.041 3,616.5602 Bagombé Savane 3.651 1,460.3538 Bagombé Savane 15.273 6,109.2583 Bagombé Savane 11.677 4,670.7355 Okouma Savane 9.072 3,628.8000 Okouma Savane 13.927 5,570.7763 Okouma Savane 7.924 3,169.5375 Okouma Savane 3.111 1,244.4444 Okouma Savane 2.794 1,117.5445 Okouma Savane 13.896 5,558.5570 Okouma Savane 3.787 1,514.9327 Okouma Savane 6.257 2,502.7505 Okouma Savane 9.943 3,977.0440

Tableau 3:Les coefficients statistiques de l’Annova entre la biomasse de sous-bois et celle de savanes

Site Effectifs Moyenne Deviation standard P>F

Forêt 71 343.2996 3905961

2,00E-16

Savane 54 3546.6760 2148.3943

La Figure 5 montre clairement qu’il a une différence significative entre la biomasse moyenne sèche de forêt et celle de la savane. Ces résultats confirment nettement

que la biomasse sèche moyenne de savane est supérieure à la biomasse sèche moyenne de sous-bois des forêts.

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5425 Le tableau 4 montre la biomasse sèche en (Kg/ha) dans les différents types des biotopes en savane. Le modèle statistique «Annova» réalisé sur les biomasses sèches des ces différents biotopes montrent qu’il n’y a pas des différences significatives entre les moyennes de biomasses des différents biotopes (P>F=0.301). Ce résultat suggère que les biomasses sèches moyennes sont égales d’un biotope à un autre. En effet, la biomasse sèche moyenne des savanes brûlées est de 2708369kg/ha, la déviation standard est de

1988849kg/ha, Celle de savanes non réhabilitées après exploitation du manganèse est de 3899047kg/ha avec une déviation standard de 1895930kg/ha, tandis que la biomasse sèche moyenne de savanes partiellement réhabilitées est de 3182595kg/ha, avec une déviation standard 2436561 kg/ha. Afin la biomasse moyennes sèches savanes totalement réhabilitées après exploitation minière est de 4405913kg/ha, avec une déviation standard 1789339kg/ha. Ces coefficients sont regroupés dans le tableau 4.

Tableau 4 : Les coefficients statistiques de l’Annova entre la biomasse des différents biotopes en savanes

Site Effectifs Moyenne Deviation standard P>F

Savanes brulées 7 2708.369 1988.849

0.301

Savanes non réhabiltées 15 3899.047 1895.930

Savanes partiellement réhabilitées 22 3182.595 2436.561

Savanes totalement réhabilitées 10 4405.913 1789.339

Figure 6 montres qu’il n’y a pas des différences significatives entre la biomasse sèche moyenne des différents biotopes en savanes. Ces résultats confirment que les biomasses sèches moyennes des différents biotopes de savane sont égales. Par ailleurs, lorsqu’on s’intéresse à l’évolution de la biomasse moyenne sèche

dans différents biotopes, la biomasse moyenne sèche semble suivre un gradient de réhabilitation de savanes. La biomasse moyenne sèche est plus importante dans les savanes totalement réhabilitées après exploitation minière. (Tableau 4).

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5426 DISCUSSION

L’étude effectue dans le sud-est du Gabon, plus précisément sur le plateau Okouma et Bagombé avait pour bute de quantifier la biomasse sèche en savanes, dans le sous-bois, de suivre l’évolution de la biomasse dans différents biotopes de savanes anthropisées et évaluer le gain financier susceptible de se procurer dans le cadre du Programme REDD. Les résultats obtenus montrent que la biomasse sèche en savanes est plus importante que celle de sous-bois de forêt. Ces différents stocks de biomasse entre les deux types d’écosystèmes s’expliqueraient par la densité de l’espèce herbeuse et espèces ligneuses les constituent. En effet, dans les milieux savanicole, les espèces herbeuses sont plus abondantes que les arbustes, alors que dans les bosquets forestiers, les espèces ligneuses sont les plus abondantes. Ce différence du peuplement s’expliquent par le fait que les bosquets forestiers se développent par un processus de succession naturelle passant par plusieurs stade de maturité (Muller et al., 2002). Les espèces de ces écosystèmes n’ont pas les mêmes exigences pour la lumière, qui est un élément essentiel pour la photosynthèse et production de la biomasse. Les bosquets forestiers (forêt secondaires) sont constitués essentiellement par des espèces héliophiles telles que Alchornea, Musanga cecropioides, Elaeis guineensis, xylopia aethiopica Ces espèces à croissance rapide peuvent empêcher les développements des espèces sous-bois, qui seraient plutôt des espèces sciaphiles c’est-à-dire qu’elles poussent sous un ombrage important. Ceci pourrait expliquer la faible densité du sous-bois des bosquets forestiers. Alors qu’en savanes milieu très ouvert, l’énergie lumineuse arrive directement à strate herbeuses, ce qui entraine une forte productivité de la biomasse en savane.

Par ailleurs, la comparaison de la productivité de la biomasse moyenne sèche sur les différents biotopes de savanes montre qu’il n’a pas une différence significative entre les différents biotopes. Cela semble s’expliquer par la taille de l’échantillonnage dans chaque site. Toute fois, une analyse plus poussée des données montre que la plus faible quantité de biomasse moyenne se trouve dans les savanes non réhabilitées après l’exploitation minière. Par exemple, la biomasse sèche moyenne de savanes

non réhabilitées (3899047kg/ha) alors que celle de savanes réhabilitées (4405913kg/ha).Ce résultat semble être cohérent avec les travaux de (Pucheta et al., 1998; Adler et Morales 1999; Gibbon et al.,2010), qui ont montré que la surexploitation des pâturages dans les prairies des hautes altitudes réduisait la densité du Carbone séquestré. Par conséquent, les savanes réhabilitées présentent une nette augmentation de la biomasse sèche, ce qui semble très intéressant pour le fonctionnement des ces biotopes. En effet, la réhabilitation des sites exploités par la Compagnie Minière de L’Ogooué (COMILOG) a conduit à une forte augmentation de la séquestration de Carbone. Actuellement, la zone exploitée par la COMILOG sur le plateau Bagombé représente environs 3700ha. Si on tient compte de la valeur moyenne de Carbone séquestré dans cette zone après une réhabilitation totale dans le cadre du programme REDD, la biomasse moyenne sèche serait environs de 16301878100kg/ha soit 1630187.81t/ha, tout en sachant que le carbone séquestré représente environs 60% de biomasse sèche donc le Carbone stocké dans ces milieux est de 978113t/CO2. En considérant l’hypothèse du prix de

carbone 3.4$ U.S.A par tonne/CO2 soit 1664.13 FCFA

(Prix moyen pour les projets agricoles en carbone 2008, Hamilton et al., 2009). Ce projet de réhabilitation de plateau Bagombé par la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG) pourrait engendrer de gain important d’environs 3.325.583.13$.U.S.A soit environs 478.737.300F CFA

Toute fois, aujourd’hui ces biotopes réhabilités sont essentiellement constitués des espèces invasives telles que Chromolaena odorata, Triumflelta, Pteriduin, qui ne constituent pas l’état initial de ces savanes. La réhabilitation des savanes après l’exploitation minière a certes un effet positif sur le fonctionnement de ces biotopes en terme d’augmentation de productivité de la biomasse et terme financiers, mais elle devrait aussi, tenir compte de la structure initiale des ces milieux ou chercher des espèces végétales qui peuvent bien se développer dans ce milieu pour une meilleure séquestration du carbone

CONCLUSION

Ce travail a permis de quantifier la biomasse sèche moyenne de savane et du sous-bois en forêt. La productivité de la biomasse sèche moyenne en savane est beaucoup plus importante que celle du sous-bois. Ce

pendant, ces résultats doivent être pris avec beaucoup des précautions car pour mieux quantifier la biomasse dans la mosaïque forêt-savane, il serait souhaitable de mettre en place une équation allométrique en savane en

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5427 tenant compte des arbustes dont le diamètre est supérieure à 5cm, et utiliser l’équation allométrique de Chave et al., 2005 pour les bosquets forestiers. Par

ailleurs, ce travail a permis d’estimer le gain financier que l’on peut procurer par la vente du Carbone dans le cadre du programme REDD

REMERCIEMENT

Ce travail a été financé par la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG) dans le cadre d’une étude d’impact en vue de la réhabilitation de plateau Bagombé. Nos

remerciements s’adressent également à Nzinga Maurice et Bihemm Embilewa Manuel pour leur assistance technique.

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Figure 1a.1a:Localisation du site d’étude                                                       Figure.1b
Figure 4 : Séchage à l’étuve et pesage des échantillons  Les  échantillons  sont  pesés  juste  après  leur  sortie  de  l’étuve pour éviter qu’ils ne réabsorbent l’air ambiant et  les  pesés  se  poursuivaient  jusqu’à  l’obtention  d’une  masse sèche con
Tableau 2 : Biomasse sèche des savanes
Figure 5 : Dispersion de la biomasse moyenne sèche en savane et en sous –bois
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