Guillaume Sire
MCF – Université Toulouse 1 Capitole
Publications
Enjeux et modalités pratiques
à l'heure du numérique
Plan de cours
} Introduction : ce que publier veut dire } 1. L’écriture } 1.1 Le titre } 1.2 Le texte } 1.3 Les références } 1.4 Le résumé } 1.5 Les auteurs } 1.6 les mots-clés } 1.6 les figures
} 2. Evaluation a priori (qualitative)
} 2.1 Les différents types d’évaluation } 2.2 Les étapes de la publication } 2.3 Le fonctionnement d’une revue } 2.4 Comment choisir une revue
Plan de cours
} 3. Modèles économiques des publications scientifiques
} 4.1 Economie de l’information
} 4.2 Les coûts de l’édition scientifique } 4.3 Les sources de revenu
} 4.4 Un oligopole à franges } 4.5 Les modèles des portails } 4.6 Gold et Green Open Access
Plan de cours
} 4. Droits d’auteurs
} 5.1 Critères de protection } 5.2 Les droits moraux } 5.3 Les droits patrimoniaux } 5.4 Les droits voisins
} 5.5 Les licences Creative Commons } 5. Controverses
} 6.1 Les pièges tendus aux revues } 6.2 La revue par les pairs
} 6.3 Les revues prédatrices } 6.4 Les faux indicateurs } 6.5 L’évaluation a posteriori } 6.6 Le prix de la science
} 6.7 Le piège de la « voie dorée »
} 6.8 Retour sur un problème (parmi d’autres) à propos du classement de Shanghai } 6.9 L’indexation / Le référencement
Introduction : ce que publier veut dire
Les deux objectifs de la publication
}
La confiance
}
La confiance entre scientifiques
}
La confiance entre les scientifiques et le reste du monde
}
La cumulativité
}
Localiser
}Conserver
}Historiciser
}Recouper
Pourquoi évalue-t-on la recherche ?
}
Dissocier la démarche scientifique et les démarches
spéculatives (Popper)
}
Cumulativité au sein d’un paradigme (Kuhn)
}
En tant que lecteur je délègue au comité scientifique de la
revue les tâches choisir/vérifier/corriger. La confiance que
je place dans l’article est fonction de la confiance que je
place dans le comité scientifique.
Pourquoi évalue-t-on la recherche ?
}
Les gatekeepers existent
-ils encore ?
}
Sur le numérique : publication / plublicisation
}
Relativisme vs relationisme : besoin des gatekeepers comme
jamais
On ne s’adresse pas (encore ?) à des gatekeepers
machiniques comme à des gatekeepers humains
Les revues
}
Discipline(s)
}
Sujet(s) de prédilection
}
Lignes éditoriales / écoles
}
Editeur, référencement (quels portails ?)
Un exemple :
Analysé dans : Latour B., Fabbri P., « La rhétorique de la science », Actes de
la recherche en sciences sociales,Année 1977, vol. 13, n°1, p. 81-95
1962
1.1 Le titre
}
Informatif ou incitatif ?
}
Positionnement dans la littérature
}
Référencement dans les moteurs
1.2 Le texte
}
Le style
}
Des énoncés actifs (l’eau bout à 100°C)
}
Des énoncés passifs (l’eau s’est mise à bouillir)
}
Une énonciation (nous avons d’abord… ensuite nous
avons…)
}
Des modalisations (il semblerait… c’est certainement…
Les limites de notre méthode…)
1.
Appr
Bruno Latour, La science en action, 1989
1.2 Le texte
1.3 Les références
}
Une situation…
« Nous sommes comme des nains assis sur des épaules de géants. Si nous voyons plus de choses et plus lointaines qu’eux, ce n’est pas à cause de la perspicacité de notre vue, ni de notre grandeur, c’est parce que nous sommes élevés par eux. » (Bernard de Chartres / Jean de Salisbury, 1159)
1.3 Les références
}
Les différentes règles bibliographiques et les logiciels de
gestion des références
1.3 Les références
1.3 Les références
}
Une mémoire…
}
Evans J. A. (2008), « Electronic Publication and the
Narrowing of Science and Scholarship », Science, vol.
321, p. 395-399.
}
34 millions d’articles analysés
}
La numérisation aboutit à une concentration des citations
dans le temps (des articles et des journaux plus récents) et
dans l’espace (moins d’articles, et moins de journaux cités)
}
Les difficultés de la recherche sur papier obligent les
chercheurs à se confronter à de nombreux travaux
}
L’efficacité de la recherche en ligne favorise le consensus
1.4 Le résumé (abstract)
}
Une tête de gondole…
}
Quelles limites imposées par la revue ?
}Privilégier l’informatif à l’incitatif
}
Quelles marques d’énonciation ? Quelles modalisations?
Gray N. (2012, editor for Nature), Abstract science,
http://www.huffingtonpost.com/noah-gray/abstract-science_b_1923214.html
} Contexte } Problématique } Méthode } Résultat } Interprétation } Conclusion (éventuellement)1.4 Le résumé (abstract)
}
Rodrigues V. « How to write an effective title and abstract »
https://www.editage.com/insights/how-to-write-an-effective-title-and-abstract-and-choose-appropriate-keywords
1.5 Les auteurs
La date
1.6 Les mots-clés (keywords)
}
Joshi Y. « Why do journals ask for keywords? »
1.6 Les mots-clés (keywords)
}
Rodrigues V. « How to write an effective title and abstract »
https://www.editage.com/insights/how-to-write-an-effective-title-and-abstract-and-choose-appropriate-keywords
1.6 Les mots-clés (keywords)
1.7 Les figures
2. Evaluation a priori (qualitative)
2.2 Les étapes de la publication
2.3 Le fonctionnement d’une revue
} La direction
} A l’initiative et le dernier mot
} Reçoit, anonymise et adresse les articles aux lecteurs
} Le comité éditorial / comité de rédaction
} L’équipe resserrée, ils se réunissent régulièrement pour faire le point sur les reviewing, les numéros en cours et à venir, les orientations, les sujets. De facto, ils sont également dans le comité scientifique.
} Le comité scientifique
} se porte garant de la « scientificité »
} Propose au comité éditorial des thèmes et des directeurs pour les dossiers thématiques } assure anonymement l’évaluation des articles reçus par le comité de rédaction
} Ou bien propose des lecteurs pour le comité de lecture
} Le comité de lecture
} assure anonymement l’évaluation des articles (peut-être éventuellement plus large que le comité scientifique)
Une revue
Le comité éditorial
Le comité de lecture
}
Le comité scientifique
Le comité de lecture
}
Les
numéros
spécialisés
(dans ce cas 2 filtres :
coordinateurs puis comité
de lecture)
}
VARIA
2.4 Comment choisir une revue ?
}
Vos collègues expérimentés,
}les bibliothécaires
}
et les bibliographies des articles qui font autorité
2.4 Comment choisir une revue ?
}
Est-elle dans le Web of Science (ISI) ou Scopus (Elsevier) ? (accès
restreint)
}
Est-elle sur Scimago (accès libre) ?
2.4 Comment choisir une revue ?
}
S’assurer qu’elle soit répertoriée par l’HCERES
(uniquement SHS)
Trouver une liste complète ici : Bordignon F., "Une liste exploitable des revues AERES/HCERES," in Carnet'IST, 05/10/2015, http://carnetist.hypotheses.org/133. Consulté en ligne le 27/09/2017.
2.4 Comment choisir une revue ?
}
S’assurer qu’elle soit qualifiante dans votre section CNU
2.4 Comment choisir une revue ?
}
S’assurer qu’elle soit qualifiante dans votre section CNU
Comment choisir une revue ?
} La direction
} A l’intitiative et le dernier mot
} Reçoit, anonymise et adresse les articles aux lecteurs
} Le comité éditorial
} L’équipe resserrée, ils se réunissent régulièrement pour faire le point sur les reviewing, les numéros en cours et à venir, les orientations, les sujets. De facto, ils sont également dans le comité scientifique.
} Le comité scientifique
} se porte garant de la « scientificité »
} Propose au comité éditorial des thèmes et des directeurs pour les dossiers thématiques } assure anonymement l’évaluation des articles reçus par le comité de rédaction
} Ou bien propose des lecteurs pour le comité de lecture
} Le comité de lecture
} assure anonymement l’évaluation des articles (peut-être éventuellement plus large que le comité scientifique)
Source : http://guides-formadoct.u-bretagneloire.fr/c.php?g=491507&p=3362582
2.4 Comment choisir une revue ?
2.4 Comment choisir une revue ?
5.1 Pour un chercheur
}
Nombre d’articles
}
Nombre de citations
}
Indice H
}
Indice G d’Egghe
}
Indice i10
}
Impact factor
}
Indicateurs de flux
5.2 Pour un article
}
Nombre de citations
}
Leur(s) auteur(s) (indice(s) H)
}
Leur origine (IF des revues, indice H des chercheurs citant)
}Impact factor de l’article : « Le nombre moyen de citations
de cet article a reçu durant la période des 2 ans
précédents »
}
Successful paper : « un article qui a reçu davantage de citations que le
nombre de références bibliographiques qu’il utilise » (Kosmulski, 2011)
5.3 Pour une revue
}
Facteur d’impact
}
PageRank
}
Facteur Y
}
Taux d’acceptation
}
Taux d’articles non cités
}
Retraction
Facteur d’Impact (FI ou IF)
}
Le FI d'une revue est le nombre moyen de citations de chaque
article publié dans cette revue durant la période des 2 ans
précédents
}
Ils sont publiés chaque année par Carivate Analytics dans le
Journal Citation Reports
Problème : là encore les liens ne sont pas pondérés (une citation venant de Nature vaut la même chose qu’une citation d’une toute petite revue)
Facteur d’Impact (FI ou IF)
}
Le FI d'une revue est le nombre moyen de citations de chaque
article publié dans cette revue durant la période des 2 ans
précédents
}
Ils sont publiés chaque année par Carivate Analytics dans le
La course au Facteur d’impact
En 2009, le rédacteur en chef du Journal of Sleep Research commençait
ainsi un éditorial, intitulé “the race for the impact factor”, où il décrivait
l’attente générée par la parution annuelle du JCR (Lavie 2009) :
“Chaque année, pendant la deuxième quinzaine du mois de juin, les rédacteurs
en chef et les éditeurs de revues deviennent nerveux et agités, et même
peut-être insomniaques, attendant impatiemment la publication du facteur d’impact
de leur revue (JIF) pour l’année en cours par Thomson Reuters (auparavant
Thomson Scientific). Ces dernières années, le JIF a acquis une influence
légendaire sur le prestige des revues et les articles qu’elles publient, qui a
engendré une “course pour le facteur d’impact”. Les rédacteurs en chef essaient
d’augmenter leur JIF autant que possible et les auteurs s’efforcent de publier
leurs articles dans les revues ayant le plus grand JIF possible”
Anecdote…
}
En 2008, un article unique (en anglais), Une brève histoire du SHELX,
incluait la phrase « Cet article peut servir comme une citation de
littérature générale quand un des logiciels libres SHELX est utilisé pour
déterminer la structure d'un cristal. »
} Cet article a reçu plus de 6 600 citations. Par conséquent, le FI de Acta Crystallographica Section A augmenta de 2,051 en 2008 à 49,926 en 2009, soit plus que Nature (31,434) et Science (28,103)22. Le second article le plus cité dans Acta Crystallographica Section A en 2008 avait seulement 28
citations
PageRank de la revue
Facteur Y
}
Facteur Y : produit de l’IF et du « PageRank »
(en
plus du PageRank le WPR prend notamment en compte les liens
sortants, cf. Xing et Ghorbani, 2004)
Taux d’acceptation
}
Rapport entre le nombre d’articles publiés par
la revue et le nombre d’articles soumis
(données difficiles à obtenir)
Pontille D., Torny, D. (2013). La manufacture de l'évaluation scientifique: Algorithmes, jeux de données et outils bibliométriques. Réseaux, 177,(1), 23-61..
Taux d’articles non cités
}
Mesure la partie « morte » de la production
d’une revue en divisant le nombre d’articles
non cités par le nombre total d’articles publiés
sur une période donnée.
Pontille D., Torny, D. (2013). La manufacture de l'évaluation scientifique: Algorithmes, jeux de données et outils bibliométriques. Réseaux, 177,(1), 23-61..
Retraction index
= (Nombre d’articles d’une même revue désavoués pendant une période T x 1000) / Nombre d’articles publiés par cette revue pendant la période T
Fang, F. C.; Casadevall, A. (8 August 2011)."Retracted Science and the Retraction Index".Infection and Immunity. 79 (10): 3855–3859.
4. Modèles économiques des publications
scientifiques
4.1 Quelques mots à propos de l’économie
de l’information
}
L’information « bien public pur » au sens de Samuelson
4.1 Quelques mots à propos de l’économie
de l’information
}
Les modèles à deux versants (Auteurs vs Lecteurs )
}
Concentration possible ?
4.1 Quelques mots à propos de l’économie
de l’information
4.2 Les coûts de l’édition scientifique
Généralement, ni les auteurs ni les reviewers ni les
membres du comité éditorial ne sont payés
spécifiquement pour leur travail (si ce n’est une
rémunération symbolique, un impact positif sur leur
carrière, et un salaire de chercheur qui normalement est
consacré, justement… à la recherche)
694.2 Les coûts de l’édition scientifique
Il y a pourtant des frais : les locaux, l’hébergement des
fichiers, le secrétariat de rédaction, le papier s’il y a, les
traductions s’il y a, les archives…
4.2 Les coûts de l’édition scientifique
« Le temps moyen nécessaire pour les tâches de
secrétariat de rédaction est de 10.5 mois par revue et
par an pour un coût moyen de 42 000 €.
}
Odile Contat et Anne-Solweig Gremillet, « Publier : à quel prix ?
Étude sur la structuration des coûts de publication pour les
revues françaises en SHS », Revue française des sciences de
l’information et de la communication [En ligne], 2015
714.2 Les coûts de l’édition scientifique
}
Odile Contat et Anne-Solweig Gremillet, « Publier : à quel prix ?
Étude sur la structuration des coûts de publication pour les
revues françaises en SHS », Revue française des sciences de
4.3 Les sources de revenu
}
Le marché mondial de l’édition scientifique et technique serait compris entre 7 et
11 milliards de dollars par an ;
}
l’inflation des prix d’abonnement aux revues payantes a été supérieure de 300 % au
taux d’inflation sur la période 1975/1995 ;
}
à structure de coûts similaires, les revues publiées par les éditeurs commerciaux
sont en moyenne trois fois plus chères que les revues publiées par des éditeurs
« not for profit » (sociétés savantes, organismes de recherche, etc.) ;
}
les prix d’abonnement ne sont corrélés ni aux coûts de production ni aux tirages,
mais au facteur d’impact d’une revue au sein des communautés de recherche (ce
qui se paye est en fait le « label » que constitue une publication dans une revue à
forte notoriété).
Vajou Michel, Martinez Ruth, Chaudiron Stéphane, « Les enjeux économiques de l'édition scientifique, technique et médicale. Analyses et questions clés », Les Cahiers du numérique, 2009/2 (Vol. 5), p. 143-172.
4.3 Les sources de revenu
}
Trois modèles principaux
} Sponsor-payeur : le financement de la revue est pris en charge par une société savante, un organisme de recherche, une fondation...
} Abonné-payeur : les abonnements des lecteurs paye la revue
} Auteur-payeur (open access) : l’auteur (i.e. le laboratoire, l’équipe de recherche, etc.) paye lui-même pour publier
}
Un modèle hybride
} Une revue peut parfois faire coexister deux types d’articles et c’est l’auteur qui choisit le mode
de diffusion de son article : en libre accès si l’auteur finance la diffusion de son article ou sous forme d’abonnement. (source : http://corist-shs.cnrs.fr/gold_open_access)
}
Quel impact pour le contenu ? Et pour la pratique scientifique ?
754.2 Le modèle de l’édition
} Odile Contat et Anne-Solweig Gremillet, « Publier : à quel prix ? Étude sur la
structuration des coûts de publication pour les revues françaises en SHS », Revue
française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 2015 76
4.2 Le modèle de l’édition
} Odile Contat et Anne-Solweig Gremillet, « Publier : à quel prix ? Étude sur la
structuration des coûts de publication pour les revues françaises en SHS », Revue
française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 2015 77
4.5 Les modèles des portails
}
L’offre en bouquets
Stratégies de bouquet
Inspiré de : Sonnac N., Gabszewicz J. (2013), L’industrie des médias à l’ère du numérique, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 126 p.
}
2 Universités et 2 revues
}
Université 1 : prête à payer 9 pour revue n°1 et 3 pour revue n°2
}Université 2 : prête à payer 10 pour revue n°1 et 2 pour revue n°2
Stratégies de bouquet
Inspiré de : Sonnac N., Gabszewicz J. (2013), L’industrie des médias à l’ère du numérique, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 126 p.
}
2 Universités et 2 revues
}
Université 1 : prête à payer 9 pour revue n°1 et 3 pour revue n°2
}Université 2 : prête à payer 10 pour revue n°1 et 2 pour revue n°2
}
En cas de vente à l’unité
}
Je fixe un prix de 9 pour vendre autant de revue n°1 que possible
}Je fixe un prix de 2 pour vendre autant de revue n°2 que possible
}Je gagne 11 x 2 = 22
Stratégies de bouquet
Inspiré de : Sonnac N., Gabszewicz J. (2013), L’industrie des médias à l’ère du numérique, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 126 p.
}
2 Universités et 2 revues
}
Université 1 : prête à payer 9 pour revue n°1 et 3 pour revue n°2
}
Université 2 : prête à payer 10 pour revue n°1 et 2 pour revue n°2
}
En cas de vente à l’unité
}
Je fixe un prix de 9 pour vendre autant de revue n°1 que possible
}
Je fixe un prix de 2 pour vendre autant de revue n°2 que possible
}
Je gagne 11 x 2 = 22
}
En cas de vente en bouquet
}
Je fixe un prix de 12 pour un accès à la revue n°1 et à la revue n°2
}
Je gagne 12 x 2 = 24
4.6 Gold et Green Open Access
}
Dans un texte fondateur, en 2002, l'Initiative de
Budapest pour le libre accès (BOAI),
deux voies
complémentaires ont été définies pour accélérer le
mouvement de diffusion en libre accès de la
littérature scientifique :
}
la voie verte ("Green Open Access") prévoit l’auto-archivage des
publications, dans des archives ouvertes, par les chercheurs
}
la voie dorée ("Gold Open Access") défend la publication d’articles dans des
4.6 Gold et Green Open Access
4.6 Gold et Green Open Access
}
La voie verte peut être institutionnelle (ex. OATAO de l’ Université de
Toulouse), régionale (ex. OpenAIRE pour l’Europe), nationale (HAL pour
la France) ou disciplinaire (ex. arXiv en Physique, RePEC en Economie).
} L’article est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons 4.0
} Outre rendre possible une diffusion plus large, ces dépôts permettent également un archivage des contenus, indépendamment de la situation économique de l’éditeur ou de sa politique.
} Certains éditeurs peuvent se réserver une période d’exclusivité de la diffusion en exigeant une période d’embargo avant accès au texte intégral en archive ouverte. L’Union Européenne préconise de limiter l’embargo à 6 mois en sciences, techniques et médecine et à 12 mois en sciences humaines et sociales.
} Source : http://openaccess.couperin.org/la-voie-verte-2/
4.6 Gold et Green Open Access
}
Recommandations de la Commission européenne (juillet
2012)
}
"À partir de 2014, tous les articles produits avec l'aide de fonds
de l’UE devront être mis à disposition en libre accès :
}
soit immédiatement par l'éditeur, qui les publiera en ligne (approche
dite de la " voie dorée") ; les coûts de publication engagés pourront
être remboursés par la Commission européenne ;
}
soit par les chercheurs, six mois au plus tard après la publication (12
mois pour les sciences sociales et humaines), via des archives libres
d'accès (approche dite de la "voie verte")".
4.6 Gold et Green Open Access
}
Couperin (association fondée en 1999 par Strasbourg 1, Nancy
Open Edition
}
Unité de service et de recherche (USR 2004) du CNRS,
de l’université d'Aix-Marseille, de l’EHESS et de
l’Université d’Avignon.
L’ouverture illégale
}
Sci-Hub
L’ouverture illégale
5. 1 Critères de protection
}
Le droit d’auteur est caractérisé par une absence de
formalités (contrairement au droit de la propriété
industrielle : brevets, marques, dessins, modèles)
}
Article L111-2 du code de la PI : « L’œuvre est réputée créée,
indépendamment de toute divulgation publique, du seul fait de sa
réalisation, même inachevée, de la conception de l’auteur. »
}
Une idée ne peut pas être protégée en tant que telle
5. 2 Les droits moraux (contenu)
•
droit au nom
et à la paternité
Ø
pour l'auteur d'apposer ou non son nom sur la publication
•
droit au respect de l’œuvre
Ø
s'opposer à la dénaturation de sa publication par un tiers ;
•
droit de divulgation
Ø
décider de publier ou non ;
•
droit de retrait
ou de repentir
Ø
modifier ou de retirer la publication de la diffusion.
5. 3 Les droits patrimoniaux (support)
}
permettent au chercheur d'exploiter sa publication
scientifique
¨
deux types de droits :
}
droit de reproduire la publication (la fixer sur un support)
}
droit de représenter la publication (la communiquer à un
public)
}
Le travail de mise en page fait par l’éditeur est sa
propriété
Source : Muriel Levebvre
5. 3 Les droits patrimoniaux (support)
Romeo :
http://www.sherpa.ac.uk/romeo.php
Héloïse :
http://heloise.ccsd.cnrs.fr/
5. 3 Les droits patrimoniaux (support)
5. 4 Droits voisins
Ø
Article L211-3 du code de la propriété intellectuelle :
« Les bénéficiaires des droits ouverts au présent titre ne
peuvent interdire :
Ø
1° Les représentations privées et gratuites effectuées
exclusivement dans un cercle de famille
Ø
2° Les
reproductions réalisées à partir d'une source
licite, strictement réservées à l'usage privé de la
personne qui les réalise et non destinées à une
utilisation collective ; »
Ø
3° Sous réserve d'éléments suffisants d'identification
de la source : les analyses et courtes citations
justifiées par le caractère critique, polémique,
pédagogique, scientifique ou d'information de l'œuvre
à laquelle elles sont incorporées ; »
5. 5 Les licences Creative Commons
Ø
Créées en 2001par Lawrence Lessig (« code is
law ») pour compenser dimension restrictive du
copyright, en terme de droits de reproduction
} Creative commons est une organisation internationale à but non
lucratif - US Charity type 501 (c) (3) - qui proposent des contrats types transposés dans différentes juridictions, notamment en
droit français par le CNRS.
} CC France créé en 2003
Ø
Objectif : Autoriser utilisation d'une œuvre tout en
protégeant son auteur
}du plagiat,
}
de l'interprétation erronée
}de l'utilisation commerciale
5. 5 Les licences Creative Commons
Source : Mines de Paris,
http://www.bib.mines-paristech.fr/Donnees/data12/1237-RDIST_201312_Droit-auteur.pdf
5. 5 Les licences Creative Commons
Source : Creative Commons, France
5. 5 Les licences Creative Commons
Les réseaux sociaux de chercheurs
} Une étude « Copyright compliance and infringement in ResearchGate full-text journal articles », récemment publiée dans la revue Scientometrics, a montré que 51% des articles déposés sur ResearchGate enfreignent les règles du copyright (Jamali, H.R. Scientometrics (2017) 112: 241.)
Source : http://www.cresppa.cnrs.fr/documentation/open-
6. Les controverses
1. Les pièges tendues aux revues
}
Affaire Sokal
.Social Text est une revue d'études culturelles postmoderne, chef de file dans son
domaine, publiée par l'Université Duke. En 1996, Alan Sokal, professeur de physique à l'Université de New York, soumet un texte pseudo-scientifique à la revue dans le cadre d'une expérience visant selon lui à « publier un article généreusement assaisonné de non-sens qui sonne bien et flatte les préconceptions idéologiques des éditeurs »
1. Les pièges tendues aux revues
2. La revue par les pairs n’est pas un
système parfait
Jan Hendrik Schön
Répertorié, en 2001, comme auteur d’un article de recherche tous leshuit jours en moyenne, Schön annonce, la même année, dans la revue
Naturequ’il a réussi à produire untransistorau niveau moléculaire, en déclarant avoir utilisé une fine couche de molécules organiques pour assembler un circuit électriquequi, activé par un courant électrique, fait fonction de transistor. (Wikipédia)
2. La revue par les pairs n’est pas un
système parfait
Jan Hendrik Schön
En mai 2002, Bell Labs nomma le professeurMalcolm Beasleyde l’université Stanfordà la tête d’un comité chargé d’enquêter sur l’affaire3.Le comité obtient les informations de tous les coauteurs des écrits de Schön et interrogea les trois principaux (Zhenan Bao, Bertram Batlogg etChristian Kloc). Il examina les projets électroniques des écrits mis encause, y compris les données numériques. Quand le comité requit lescopies des données brutes, il découvrit que Schön n’avait pas conservéses
données de laboratoire. Ses fichiers de données avaient été effacésde son ordinateur parce que selon lui, les capacités d’espace dur de sonordinateur étaient insuffisantes à conserver ces fichiers. En outre,tous ses échantillons expérimentaux avaient été soit jetés soitirrémédiablement
endommagés2,3.
Le rapport publié par le comité, le 25 septembre 2002, contient des détails sur les 24 allégations de mauvaise conduite3.Au moins 16 d’entre elles étaient prouvées. Il fut constaté que desensembles de données entiers avaient été réutilisés dans un certainnombre d'expériences différentes. Ils
découvrirent également quecertains de ses graphiques, soi-disant élaborés à partir de donnéesexpérimentales, avaient en réalité été produits à l’aide de fonctionsmathématiques3. Le rapport établit que Schön avait agi seul.
Tous les coauteurs furent lavés de toute accusation, ce qui provoqua un grand débat au seinde la communauté scientifique4sur la manière de répartir le blâme entre coauteurs, en particulier lorsqu’ils partagent une partie importante du crédit3.
2. La revue par les pairs n’est pas un
système parfait
Jan Hendrik Schön
En juin 2004, l’université de Constance publia une déclaration de presseselon laquelle le doctorat de Schön était révoqué pour « conduitedéshonorante ». Le porte-parole du département de
physique, WolfgangDieterich, appela cette affaire « la plus grande fraude en physique des50 dernières années », et déclara que le « discrédit a été jeté sur lacrédibilité de la science5 . (Wikipédia)
2. La revue par les pairs n’est pas un
système parfait
2. La revue par les pairs n’est pas un
système parfait
Olivier Voinnet
Source : Michèle Leduc
2. La revue par les pairs n’est pas un
système parfait
Olivier Voinnet
2. La revue par les pairs n’est pas un
système parfait
Olivier Voinnet
Source : Mediapart
2. La revue par les pairs n’est pas un
système parfait
2. La revue par les pairs n’est pas un
système parfait
Retraction Watch : l’antidote ?
2. La revue par les pairs n’est pas un
système parfait
}
La reproductibilité
} Reproducibility Project : Psychology a essayé de dupliquer 97 études en 2015 et seules 36% d’entre elles pouvaient être confirmées
} L’Experimental Economics Replication Project en 2016, a reproduit 18 études en économie expérimentale, avec un taux de confirmation à 61%
} Camerer C. F. Et al, « Evaluating the replicability of social science experiments in "Nature" an "Science » between 2010 and 2015 », Nature human behaviour letter : duplication de 21 études pjares en sciences sociales experimentales, en multipliant par 5 la taille des échantillons : Treize études confimées (62%) mais l’effet confirmé sur ces 13 études est inférieur de moitié à l’ampleur constatée dans la première étude
} Les auteurs ont complété leur démarche avec un groupe de 397 chercheurs pour mener une
expérience destinée à mesurer le degré de confiance que la communauté scientifique accorde aux études originales. La confiance moyenne fut de 63%, donc à peu près pareil, avec une forte
corrélation entre le degré de confiance et l’ampleur de l’effet constaté par la duplication
} Les scientifiques ont donc bien entre leurs mains la capacité de juger si un article est bon ou non
2. La revue par les pairs
La règle du Publish or perish peut avoir un effet néfaste sur les revues, dont les comités sont débordés par les mauvais articles,
Mais aussi aboutir à la création de revues où les papiers de soi et des copains seront plus facilement acceptés (très courant en SHS)
3. Les revues prédatrices
3. Les revues prédatrices
}
Pourquoi ces classements ? Enjeux économiques et politiques
}Quels effets concrets sur les formations et la recherche ?
}
Qui a autorité pour comparer les universités, les laboratoires, les
chercheurs ?
}
Qui a autorité pour définir les critères et les pondérations ?
}Quels sont les grands gagnants/perdants ?
}
Quelles sont les garanties, la fiabilité ?
Source : Alexandre Serres
5. Les prédateurs
}
Pourquoi ces classements ? Enjeux économiques et politiques
}Quels effets concrets sur les formations et la recherche ?
}
Qui a autorité pour comparer les universités, les laboratoires, les
chercheurs ?
}
Qui a autorité pour définir les critères et les pondérations ?
}Quels sont les grands gagnants/perdants ?
}
Quelles sont les garanties, la fiabilité ?
Source : Alexandre Serres
5. Les prédateurs
}
Pourquoi ces classements ? Enjeux économiques et politiques
}Quels effets concrets sur les formations et la recherche ?
}
Qui a autorité pour comparer les universités, les laboratoires, les
chercheurs ?
}
Qui a autorité pour définir les critères et les pondérations ?
}Quels sont les grands gagnants/perdants ?
}
Quelles sont les garanties, la fiabilité ?
Source : Alexandre Serres
5. Les prédateurs
}
Pourquoi ces classements ? Enjeux économiques et politiques
}Quels effets concrets sur les formations et la recherche ?
}
Qui a autorité pour comparer les universités, les laboratoires, les
chercheurs ?
}
Qui a autorité pour définir les critères et les pondérations ?
}Quels sont les grands gagnants/perdants ?
5. Les prédateurs
}
Pourquoi ces classements ? Enjeux économiques et politiques
}Quels effets concrets sur les formations et la recherche ?
}
Qui a autorité pour comparer les universités, les laboratoires, les
chercheurs ?
}
Qui a autorité pour définir les critères et les pondérations ?
}Quels sont les grands gagnants/perdants ?
}
Quelles sont les garanties, la fiabilité ?
Pour vérifier par ISSN :
http://road.issn.org/
Pour vérifier par ISSN :
http://road.issn.org/
Pour vérifier par ISSN :
https://theprint.in/talk-point/who-should-fix-poorly-reviewed-predatory-journals-govt-or-academics/64061/ (29 mai 2018)
En Inde, le débat fait rage :
4. Les faux indicateurs
}
Pourquoi ces classements ? Enjeux économiques et politiques
}Quels effets concrets sur les formations et la recherche ?
}
Qui a autorité pour comparer les universités, les laboratoires, les
chercheurs ?
}
Qui a autorité pour définir les critères et les pondérations ?
}Quels sont les grands gagnants/perdants ?
5. L’évaluation a posteriori : peut-on
quantifier la recherche pour la qualifier ?
} L’indice H… le facteur d’impact…
}
Que veut dire une citation ?
}
Est-ce que les indicateurs sont les bons ?
6. Le prix de la science
}
Quel rôle pour l’état dans la politique des revues ?
}
Quelles subventions ? Quels critères d’attribution ?
}
Quels contrôles ?
}
Pluralisme des sources vs diversité des contenus ?
6. Le prix de la science
7. Le piège de la voie dorée
}
Ambiguïtés entre Gold Open Access et modèle auteur
payeur
} Les trois sociétés savantes françaises de mathématiques (Société Française de
Statistique (SFdS), Société de Mathématiques Appliquées et Industrielles (SMAI), Société Mathématique de France (SMF)) ont publié dès septembre 2012 une déclaration intitulé "Open Access : mise en garde et effets pervers du système auteur-payeur"
Le piège de la voie dorée
} Depuis quelques temps déjà, on voit se développer une ambiguïté, un glissement voire une assimilation entre la voie dorée ("Gold Open Access") et le modèle auteur-payeur. Trop souvent aujourd’hui lorsque l’on parle de "Gold Open Access" on parle en fait de la mise en place d’un modèle auteur-payeur par un éditeur, modèle annoncé comme la voie unique vers le libre accès, oubliant les autres modèles économiques et cantonnant la voie verte (archives ouvertes) à un rôle minime de conservation.
} En effet l’Open Access Directory décrit pas moins de 16 modèles économiques pour l’open access des revues et 13 modèles pour les livres en libre accès.
(http://oad.simmons.edu/oadwiki/OA_journal_business_models)
} De plus il est réducteur d’assimiler le "Gold Open Access" au système auteur-payeur. En effet 80% des revues signalées dans le Directory of Open Access Journals, publiées par des laboratoires et centres de recherche, ne font pas payer de frais de publication aux auteurs, mais sont financées par l’institution en amont sur fonds publics, et fournissent un accès libre direct à l’intégralité de leurs contenus.
} Enfin un système où l’on paie pour publier n'est pas sans danger car elle creuse les inégalités entre les pays (quid des pays en voie de développement) et entre les
établissements. Le frein financier à la publication pouvant devenir insupportable lorsque l’on parle de coût pouvant aller jusqu’à 2000€ l’article.
8. Retour sur un problème (parmi d’autres)
à propos du classement de Shanghai
}
Créé en 2003
4.1 Web of Science
}
En France, Scopus serait plus pertinent que le Web of
Science sur les revues AERES/HCERES (source : 2015)
Bordignon F., "Scopus plus pertinent que le Web of Science sur les revues AERES/HCERES," in Carnet'IST, 15/10/2015,https://carnetist.hypotheses.org/190. Consulté en ligne le 21/09/2017.
4.4 Comparaison
}
En France, Scopus plus pertinent que le Web of Science sur
les revues AERES/HCERES (source : 2015)
Bordignon F., "Scopus plus pertinent que le Web of Science sur les revues AERES/HCERES," in Carnet'IST, 15/10/2015,https://carnetist.hypotheses.org/190. Consulté en ligne le 21/09/2017.
9. L’indexation
} Que deviennent les publications ?
} Quels effets sur le produit (délinéarisation, un numéro de revue a-t-il encore un
sens ?) et sur le marché (vente des livres par chapitre, etc.)
}
Quelles relations avec les intermédiaires techniques ?
}
Deux exemples
¨ Robots.txt vs ACAP ¨ EPUB et DRM
Robots.txt vs ACAP
}
Robots.txt :
}
A
Robots.txt vs ACAP
Acap : European Publishers Council, World Association of Newspapers, International Publishers Association, International Press Telecommunications Council IPTC.
}
ACAP :
Robots.txt vs ACAP
Exemple 1
10. EPUB et DRM
} EPUB est devenu un standard en 2007, lorsque la version EPUB 2 a été adoptée
par le International Digital Publishing Forum (IDPF), remplaçant le standard Open eBook, qui était son ancêtre
A propos de ce qui se joue en ce moment
sur les DRM pour les formats texte
Source : 2014, L’epub, nouveau format pour les revues électroniques. Quelques conséquences pratiques,
A propos de ce qui se joue en ce moment
sur les DRM pour les formats texte
Source : 2014, L’epub, nouveau format pour les revues électroniques. Quelques conséquences pratiques, http://rumor.hypotheses.org/3542
} Organisme de normalisation à but non lucratif } Fondé par Tim-Berners Lee
} Géré par des universités :
} MIT (USA),
} ERCIM (UE) European Research Consortium for Informatics and Mathematics } Université de Keio (Japon)
} Ouvert à tous (prix d’entrée variable, qui peut aller jusqu’à 59 000 euros par an
pour une grande entreprise).
} 65 employés
} Plusieurs milliers de membres plus ou moins actifs : industriels, éditeurs,
navigateurs, moteurs de recherche, fournisseurs d’accès
} Partisan des formats ouverts (HTML) et des normes stables
} Recommandations concernant le web en particulier (l’IETF se chargeant d’Internet
en général)
}
Politique des brevets libres de droits (royalty-free)
}
Les membres du W3C qui détiennent un brevet susceptible d'être
inclus dans une recommandation du consortium sont sommés
d’abandonner leurs droits
}
Il n’y a pas de « licence W3C », seulement des
conditions à remplir
pour qu’une technologie propriétaire, quelle qu’elle soit, puisse
être intégrée à une REC du W3C
World Wide Web Consortium (W3C)
}
En février 2012 Google, Microsoft et Netflix proposèrent,
via la liste de diffusion du W3C, d’intégrer au standard
HTML5 une API (Application Programming Interface)
nommée « Encrypted Media Extensions » (EME).
}
Réaction immédiate de Hicksie sur la mailing list : « Je crois que cette
proposition n’est pas éthique et que la discussion à son sujet devrait
s’arrêt là.»
}
Dans le but d’empêcher le W3C d’intégrer officiellement
l’EME à la charte du HTML5 (pour des raisons que nous
détaillerons ci-après), l’Electronic Frontier Foundation
(EFF) et la Free Software Foundation (FSF) lancèrent une
pétition avec pour objectif d’atteindre les 50 000
signataires avant le 3 mai 2013.
}
Une lettre ouverte fut également adressée le 24 avril 2013 par
27 organisations à Tim Berners-Lee, pour « supplier le comité
du World Wide Web ainsi que ses organisations participantes de
rejeter la proposition EME ».
}
Malgré cette lettre et les 27 500 signatures reçues par la pétition, le 9
mai 2013, Tim Berners-Lee accepta de publier l’EME sous forme de
FPWD et de l’inscrire sur la charte du HTML5.
EPUB et DRM
}
Selon l’EFF :
}
« C’est exactement l’opposé de la raison pour laquelle le World Wide
Web Consortium existe à l’origine »
}
Ces propositions « sont une tentative d’apaiser Hollywood qui est mécontenté
par Internet depuis presque aussi longtemps qu’existe le Web et qui a toujours
demandé à ce qu’on lui fournisse des infrastructures techniques évoluées pour
contrôler le fonctionnement des ordinateurs de son public »,
}
Début 2014, la Motion Picture Association of America
(MPAA), qui jusque là avait été soupçonnée de
négocier avec Google, Netflix et Microsoft pour qu’ils
proposent eux-mêmes et défendent l’EME au sein du
W3C, annonça qu’elle rejoignait le W3C pour discuter
du standard HTML5, et intégrer en particulier le
groupe de travail où il était question de l’EME.
}
La fondation Mozilla est opposée aux DRM et à tout ce qui
contribuait à contrôler ou à restreindre la circulation de
l’information. Quand, finalement, en mai 2014, la fondation opta
« pour le réalisme, quitte à égratigner ses principes »
EPUB et DRM
}
L’EME est passé du stade WD au stade CR, avec
l’accord de Tim Berners-Lee le 5 juillet 2016.
}
L’EFF se met alors à envisager le recours à la règle des
5%, jamais utilisée dans l’histoire du W3C, au cas où
Tim Berners-Lee déciderait de stabiliser le format
EPUB et DRM
}
La question de l’observabilité et du DMCA (
section
1201)
}
En janvier 2016, l’EFF propose que soit mis en place
d’un accord formel impliquant que les ayants droit des
vidéos protégées par l’EME s’engageraient à ne pas
poursuivre en justice les personnes qui auraient
procédé à des tests dans la mesure où celles
-ci
auraient ensuite publié les anomalies identifiées
}
Malgré la signature de 198 chercheurs en informatique
favorables à cette proposition et le soutien de l’Open
Source Initiative (OSI), la proposition de l’EFF a été refusée
par les parties prenantes de la discussion concernant l’EME
au W3C.
EPUB et DRM
}
En mars 2017, l’Unesco a rejoint officiellement les rangs des
opposants à l’EME
}
Frank La Rue, sous-directeur général pour la communication et
l’information, adresse une lettre publique à Tim Berners-Lee destinée
à lui faire savoir
} qu’une des valeurs fondamentales de l’Unesco était « la libre circulation des idées et de l’information »
} et à le prévenir que l’EME « pourrait avoir un impact sur les navigateurs au point de rendre impossible l’exercice des utilisateurs de leur droit légal d’une utilisation équitable des vidéos sous copyright ».
}
En juillet 2017, on annonça que l’EME était sur le point de
devenir une REC.
}
L’EFF, par l’intermédiaire de son représentant au W3C Cory
Doctorow, réunit les 5% des signatures
}
Sur les 463 membres du W3C, 108 ont voté oui, 57 non, 20 ont
voté blanc, et le reste n’a pas participé
}
L’EME gagne avec 58,4% des voix et passe au stade REC le 18
septembre 2017
EPUB et DRM
}
Un EME pour les formats textuels ?
}