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Contribution des systèmes de production vivriers périurbains de Yaoundé à la sécurité alimentaire : cas du manioc et des produits dérivés

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Territoires périurbains : développement, enjeux et perspectives dans les pays du Sud

Colloque international – ULg-Gembloux 19 décembre 2013

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Crescence MOMA, Doctorante, et Philippe LEBAILLY, ULG – Gembloux Agro-Bio Tech

Problématique

La croissance démographique et l’urbanisation rapide constituent les principales évolutions récentes de la région du Centre Cameroun. En effet, sa population estimée en 2012 à 3 730 784 habitants compte plus de 50% d’urbains aujourd’hui (INS , 2012). Ces évolutions se manifestent

dans un contexte international caractérisé par l’augmentation des prix des produits alimentaires et le désengagement de l’Etat des secteurs productifs. De fait, l’importante augmentation de la population urbaine de Yaoundé a pour conséquence un accroissement considérable de la demande alimentaire et offre des opportunités aux agriculteurs des zones périurbaines de Ngoumou et de Mbangassina qui créent des stratégies d’adaptation centrées sur la diversification et l’intensification de la production vivrière. Comment ces systèmes de production approvisionnent-ils les différents marchés de Yaoundé en produits dérivés de manioc, gage de la sécurité alimentaire des populations ?

Méthodologie

De juillet à octobre 2013, à l’aide de la technique d’échantillonnage raisonnée, des enquêtes ont été menées auprès de 80 producteurs et productrices et 10 intermédiaires intervenant dans les circuits de production et d’approvisionnement du manioc et produits dérivés dans la région du Centre Cameroun, départements de la Mefou et Akono plus particulièrement dans l’agglomération de Ngoumou (35 km au sud de Yaoundé); et celui du Mbam et Kim, agglomération de Mbangassina (135 km au nord de Yaoundé). Les informations ont été traitées à l’aide des statistiques descriptives.

Figure 2: localisation de la zone d'étude Figure 1: localisation du Cameroun en Afrique de la zone d'étude

Résultats

La sécurité alimentaire a été définie au terme du Sommet mondial de l’alimentation en 1996 comme « une situation dans laquelle tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active » (FAO, 1996). Elle repose sur trois composantes: la

disponibilité, la stabilité et l’accessibilité que nous avons analysées par rapport aux produits de manioc.

-La disponibilité adéquate en quantité du manioc et des produits dérivés

dans les différents marchés de Yaoundé, est assurée par les systèmes de culture extensifs dans les villages autour de la ville de Yaoundé et reflètent pour la plupart les pratiques traditionnelles. Le manioc est donc cultivé en association et en majorité par les femmes. La production du pays qui s’élevait en 2002-2003 à 4,6 millions de tonnes, dont 50% de manioc (PNDRT, 2005), a atteint presque 3 millions de tonnes en 2011, (FAOSTAT, 2012); plus de 50% de cette production provient des régions du centre et

de l’Est.

-La stabilité dans le temps et dans l’espace des produits de manioc, est

liée à la réduction des fluctuations de l’offre par une gestion adéquate des stocks et le développement des infrastructures de transport. La périphérie de Ngoumou qui bénéficie d’un réseau routier permet d’acheminer les produits plus périssables tels que les bâtons de manioc (de type bobolo). Par contre, Mbangassina, dont le réseau routier est en mauvais état, s’est spécialisé dans le foufou (manioc rouie sec, destiné à faire de la farine de manioc, aussi appelé cossettes) et le réseau de commercialisation est assuré par les « bayams sallams », ces femmes qui parcourent les zones de production pour collecter les produits.

-L’accessibilité des produits de manioc: cette composante met l’accent sur le lien entre la sécurité alimentaire et la pauvreté. Le bâton et le foufou de manioc sont accessibles par leur prix à raison de 375 FCFA/kg de matière sèche de manioc racine contre 500 FCFA/kg de riz. A Yaoundé, la consommation totale de manioc s’élève 63 kg/pers./an, dont 42 kg de racines fraîches, 14 kg de bobolo et 5 kg de foufou ou farine (Dury, 2001).

Conclusion et perspectives

La femme joue un rôle prépondérant dans les systèmes de productions à base de manioc. En tant que agricultrice et transformatrice, elle rend disponible les tubercules ainsi que les produits dérivés de manioc. En tant que commerçante, elle assure l’approvisionnement des marchés. Cependant, elle fait face à de nombreuses difficultés dont la plus importante concerne le transport des produits jusqu’aux consommateurs urbains. C’est donc l’un des facteurs qui affecte négativement la stabilité et l’accessibilité des produits de manioc, et partant la sécurité alimentaire des urbains. Des solutions doivent donc être trouvées pour améliorer les réseaux de transport et de commercialisation.

Détaillante de bâton de manioc au marché Mokolo

Véhicule de transport du foufou vers le marché central de Yaoundé

Marché de collecte du foufou à Mbangassina

Vente du foufou en détail (cuvettes comme unité de mesure)

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