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-COMPORTEMENTS SIGNIFICATIFS nA TRAVERS"
L'ORDINATEUR
Geneviève LOPATA
Bibliothèque de Q.C.M. - CNEC*
60, boulevard du Lycée
92171 - VANVES
Résumé Des milliers d'élèves de catégories diverses, avec un traitement statistique et une gestion de dialogue à l'ordinateur (depuis octobre 1973.
Un style qui ménage l'initiative de chaque apprenant dans un environnement riche où il construit sa connaissance par analyse, comparaison et synthèse.
Des progrès et remises en cause, en équipes nombreuses de profes-seurs, pour notre enseignement, sa forme, son contenu, et même pour les contenus des àisciplines elles-mêmes.
PRESE0iTATION DE LA METHODE DE LA "BIBLTOTHEQL:E DE Q.C .N."
QuestionsCsituations) Code des réponses Il B C Il E F G H1l
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Après distribution d'un exemplaire d'~nonc~de sujet (deux feuilles dont une pour la grille) et d'un listage
de correction (deux à trois pages de listage en 120
ca-ractères de large), le style
de rédaction et le
fonction-nement sont analysés.
Les ~l~ves répondent par des croix uans des caSES
d'Ulle grille mettant en jeu des questions en (J.C.N. à nombreux postes
rêpou-se et â code unique pour tOlltes les qU2stions afin d'assurer la cohérence
des réponses.
Il Ya ainsi ~nalys~par question et synthèse. par questicll1n;:Üre travail
systématique d'apprentissage pour l'élêve.
La diffusion massive (postale) permet d'établir des statistiques stables diapres lesquelJes un corrigé distribué par ordinateur est établi et adressé à chaque êl~ve e~ fonction de sa réponse (cale\ll booléen).
Depuis octobr~ 1973, notr0 Bibliothèque est ouverte (gratuitement) à tout enseignant de l'Education Nationale. En huit ann~es scolaires et demie, 71500 devoirs ont êtl2 ainsi Ilstatistiqués" et corrigés; 3 OOÛ jeux de statis-tiques distribuês pour 1]] sujets en service, rédigés par 37 r~dilcteurs et
envoyés à 1900correspondants. Les statistiques et lèS listflges de
correc-tion sont Œdit~s au S.C.S.S. sous la responsabilit~de deux analystes
P.LEHKOWIEZ ot S.PINO.
Discussion sur les principes de rédaction
Dans uno pr~cédente intervention, R.MOREL avait insist& sur la nécessitê de dével.opper l'activitê analogique du cerveau. ctest bien pour ne pas enfer-mer l'élève dans le linéaire (selon SKI~~ER), et même le linéaire ramifié,
le cheminement dans une arborescence (selun CROWDER) que noUs avons élaboré
notre méthode par projection d'une grille sur un modèle théorique dont la conception globale doit être préservée, tOlljours discernable pour les initiés, et que les élèves s'approprient peu à peu.
Certains élèves travaillent par colonne (par situations); d'0utres préfè-rent travailler par ligne (par concept). Mais tous en fin de compte compapréfè-rent les concepts ct les situations par de fr~quentsretours en arri~re : ils f()nt
"le tour du sujetll
- indice même d'une activité glohale de l'hémisphère
cérébral droit (selon SPERRY) - l'activité linéaire progressive déductive
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-et linéairement exhaustive étant celle des analyses et relevant de l'hémÎ-sph~re gauche (sauf exception chez les gauchers, spécialisation avant et
jusqu'à l'âge de huit ans).
A la fin de son travail, l'élêve est disponible pOlir des transferts
ulté-rieurs et une bonne mémorisation, si sa conscience du modèle est suffisamment claire apr~s un questionnaire adapté à son niveau: il a appris une méthode. Exemples et résultats
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512 types de réponse possibles par poste
9 a 2 9 questions
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j- 270 - De gros dossiers statistiques portant sur des centaines d'élêves par caté-gories diverses mettent en évidence une remarquable corrélation statistique.
Les taux par types de réponses parfaites pour un poste selon toutes les ques-tions font ressortir de plus la cohérence des concepts. En algèbre classique, cette stdtistique pour des élc\'cs de 22me cycle "littêrairell
(faibles en math) se situe alors environ à 10% en-dessous de celle du 1er cycle(tous les élèves). En prenant des notations inspirées de l'informatique pour les opérateurs algé-briques(OPP(x) pour -x, INV(x) pour I/x et ABS(x) pour Ixl) H.THlJILIERE obtient un renversement des JO% dans l'autre sens (voir courbes ci-dessus). Il semble que le découragement dû à une écriture mathématique ambiguë soit relativement atténué et qu'une meilleure compréhension s'instaure alors grâce aux habitudes d'écriture informatique.Hais le fond de l'incompréhension ressort pour l'interprétation d'équations de types üx=O ou Or=k. ~ous propo-sons bien des batteries de petits problèmes pour faire des retours aux appli-cations - - mais ces sujets sont beaucoup moins demandés que les exercices formels, et leurs résultats plus difficiles à interpréter.
Pour repenser les fondements de l'algèbre, Y.GENTILHOHHE nous a proposé son exercice "Toi et moi", nous" , ou l'équation aux pronoms"Toi et X
=
nousl lCe sujet
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constitue d'abord une enquête linguistique - mais surtout un outil d'observation des élèves dans leur étude par couples et triplets isolés de cette opération insolite (et des autres aussi d'ailleurs). La commutativité ou l'associativité ne sont pas saisies globalement. Il en est ressorti que nos outils mathématiques usuels sc'nt trop" pu issants" et pas assezllfins" pour les sciences humaines (la hache ne vaut pas toujours le scalpel).*II faut en créer d'autres. Or l'enfant a une psychologie"dêlicate", et nos outils informatiques simplificateursCessentiellement de math~matiquediscrète et finie) ne risquent. ils pas de lui être aussi peu adaptés que le sont certaines notions mathéma-tiques concernant les opérations? Il faudra apprendre ici aussi à en inventer de plus fins si on ne veut pas décourager le"gros du publicl l par un dialogue programméa
l'emporte-pièce.Pour finir nous avons parlê des questionnaires des sciences expérimentales et d'observation. En sciences naturelles (une dizaine de sujets) outre l'en-trainement à l'emploi judicieux d'un vocabulaire,. nos collègues ont voulu développer un entrainement systématique aux méthodes d'inférence: '1 De quelle(s) êxpérience (s) pourra-t-on indui re quel! e (s) loi (s) ')". Ces suj e ts (la photosyn-thèse
~
' les enzymes0J '
de L.MOLINE et J.LE DlRAISON) font ressortir la tendance des élèves à réciter hors de propos "tout ce qu'ils savent". De même,*
VOÙl é'u.M.i monalGti..c.te.
"Bâ.:ti..'l>U'lte {jabte.", buf.f.e;t.i..H
M'MEP
rlo329,'r.éd.i..gé
_ ?'71 _ "la découverte d'une hormone"
0
de M.LAGRANGE et J.MARCHAL, incite lesélèves à suivre le développement historique concernant les étapes de la
dé-couverte de l'hormone pancréatique: "Que peut-on dire, et à quel moment ?".
En chimie, "Mélange homogène ct corps pur" ~de J.GAUCHE, a pour but de
faire découvrir la relative complexité de la détermination de la pureté d'un corps. Après l'examen de nombreux cas~ la règle devrait se dégager (deuxième gri.lle) sur ce qui est suffisant pour conclure, et ce qui doit laisser planer le doute. Ce sujet est encore à tester, ainsi que le suivant ~ liCe que
l'on appelle vivant", de 1I-J.E5TIEU, sujet interdisciplinaire où sont à confronter, dans la tolérance, les points de vue du philosophe, du biologiste et du professeur de français (premier et deuxième cycle), tout en éliminant
les représentations notoirement fausses (du type Ille volcan est vivant"). En conclusion, notre service d'informatique pour l'enseignement se veut une structure d'accueil informatisée, pour la recherche et l'enseignement, où maîtres et élèves pourraient construire ensemble leurs connaissances dans
un climat culturel favorable.
Soyez les bienvenus parmi nous, si l'aventure vous tente!
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CNECIC.N.T.E.) SERVICE DE DOCUMENTATIONMUe
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