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1
LÈS VROITS ET 0 LIGATIONS DES ETATS
1)' ASSURER· LA SECURITE 'OE L'AV! ATl ON l NTERNAT1 ONALE
'.
~ \ CONTRE E TERRORISME
/
/ .
par
o
JEAfI- LOUIS 'IfAGI>ELENAT .~/
1---j
1 ~ / ; de ~a echerche, ". di tian 'requises droit.la Facult6 des êtudes sup~riet1res et
en contribution partielle aux
con-1
pour l'obtention d' un dQctorat en
\.1
Insti ut "de droit aêrien
ee
spatialMcGi~ University ,Mars
1981
1 -, , 1 1 1 • 1 ,-~-...-- ~.~
---~-,,--t li· ...
PREFACE
"
Cette recherche entamée il y a 'plusieurs
années se~lait avoir perdu de son actualit~ avec
t
. le calme relatif dans le domaine des détournements
b
dans' l'aviation civile. Sans doute, les mesures de prévention prises par les goûvernemehts et les
"
"
compagnIes aériennes dans les aéroports avant
1'~-barquement ont-alles_per.mis de décourager les
can-didats terroristes pour ce g
d'actiQ~
parlicu-lières. ~ Néanmoins, le s~vit toujours et le l' Etats-Unis entend terrorisme
.
~i~me'interna~ional qouvernement des l la-lutte contr~ le La sécuri~' ...,;-de l'aviation n'en est qu'un speèt, mais essentiel
tout dé même. Nous ne pas encore quelles
.seront les solutions proposées, mais le lecteur pourra voir au long des chapitres que le nombre de
-conventions et autres textes internationaux pour
lutter l~galement contre le terrorisme ne manque~t
pas. Les mesures pratiques de prévention, non
plus. La Déclaration de Bonn est une autre mani~
festation ~e la lutte contre les Etats collaborant
au terrorisme. Peut-être le lecteur dêcouvrira-t-il
--- -
~..
-~""'.----.--1 ._
...
__ AW ______
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--:-:-~-,::
~...--....
,
:
'l
1 ,"
'1 /ii-v(
"un paradoxe entre l'appel ~ une bonne conduite,
en vertu de la morale du droit naturel d'une part,
et, d'autre part, la d~fense des actions de force,
en rêponse à la violence du terrorisme. ,Il n'en
est rien. , La force ne répond qu'~ une violation'
1
dé valeurs morales acce~ées par tous depuis des
C'est'à d'autres' va~eurs 'morales, à d'autres
vertus, que je voudrais dédier c'e travail et, plus ,
spécia"l.ement, à la constance.
A la constance de mon directeur de thèse, li le.Dr Nicolas M. Matte, qui a suivi la lente
pro-1
gression de ce travail pendant des années.
,Inlassa-,
blement, il m'a incitê
a
le terminer chaque foisIque le découragement me gagnait. Cette thllse est
sans,..doute plus le résultat de ses efforts .. ~ me
convaincre de l'achever que de mes efforts à la
rédiger. J~ lui adresse aujourd'hui mes
remercie-ments, et, dans l'avenir; je lui devrai certainement une grande reconnaissance.
A la constance de l'amitié de Josephine Leake, de Jean-Denis ROy et d'autres membres du Centre de recherche en droit aérien et spatial
'. • \ \ \ ,
\
\
\ ~. . .
11.1.-A la constance de pauline Normand qui, maintes et maintes fois, a retapê les pages, les a corrig~es, allongêes ou modifiêes, pendant de longues soirêes et de longues fins ,de semaine.
J .-L. M. " \. \
.
'\
l ,.
----, " \ \~, " ."
====--==--=-::-r
C
, 1 RESUME...
,Si le terrorisme inuunational contre l'aviation ·est rêcènt et spectaculaire, le terrorisme lui date
de plus longtemps. La lutte des Etats contre cette
"
violence a pris 'ties formes de dissuasion par des
lêgis-lations pénales riationales ou internationales; il y a
li
aussi des actions'arm~es après les délits, souvent pour
lib~rer les victimes par une intervention humanitaire •
.
Un historique et une tentative de définition du terrorisme_pr~~êdent une êtude de la r~Jction internationale contre ce fléau. .Dans une partieI l
sp~cialement consacrAe
!
la sêcurit~ de l'aviation,~es trois conventions internationales siqn~es en
\
\ ~
la matière so~t examinAes, puis les mesures pr~ventives
de fouilles aux droports et enfin les mesures dl in
ter-veAtion'ar.mAe
a
posteriori. A titre d'exempled'appli-cation des trois conventions en droit interne, un
chapitre ~ntier est consacrê au droit pénal canadien.
Enfin, une ~tude/de la DAclaration de Bonn de
1978 montre que ce n'est pas un texte de ciroi t
inter-national,
mais que
cela n'enlève rien au caractAre.. .
punitif des sanctions êconomiques qu'elle prévoit.
En conclusion, les fondements de la dApravation que l----_
~ ~~ constitue le terrorisme sont pr~sent~s
~. ~
.
.., et un codeâé--conduite morale est suggêrA.
~"
~
':""- - (
AB S TRACT
While terrorism as, suah h~s long historical
1
roo~, terrorist activities directed against aviation
are recent and spectacular. States fighting this
"
kind of violence have used dissuasion through national
and international criminal law and have responded
.
militarily after the fact, justifying their actions as hwnanitarian interventions.
-~ History and definition precede a study of the
international concerted action aqainst this plaque.
Special chapters are devotedto an analys~s
of the three international conventions on aviation
.
security, preventive me~ures. such as passenger
,
searches at airports, 'and a posteriori armed actions.
",
An example of the applications of the three
conven-,
tions in a domest.ic setting is qi ven by Canadian
penal law •
.
Finally, while the D~claration of Bonn of 1979
should not be taken as an instrument of international law, the sanctions it provides shoul'd not be
, ~
depri ved of their puni ti va character.
In the conclusion~ terrorism is presented as
j ,
tbebreach of.established moral values and an
inter-national code of yonduct for the good behaviour~of
States ls suqqested.
U.'" f "
•
, /
,-"
c
,
-TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ~ •••••.• • • •••••••••••••••••••••.
t ••
A) Approche historique .•.••••••••••••••••••• B) Les problèmes de définition •••••••••••••• C) Avant la deuxième guerre mondiale ••.••••• D) D~veloppement après la deuxième guerre
mondiale ... ,. . . . .
E) Dimensions actuélles et futures du
terro-risme international ••..•••.•••••••••••••• ,1
F) Besoin de code de conduite dans le monde
du transport aérien •••••...••. '*'" ••••••••
ClIAP ITRE PREMIER •..•.••..••••••••••••••••••.•••
TERRORISME ET DROIT EN GENERAL
A) Classification des probl~mes ••••.•.•.••••
a) Le terrorisme international et les interventions humanitaires •••••••••••• b) Terrorisme et juste guerre •••..•••• ., ••. c) Piraterie et crimes contre l'humanité
(juris qentium) ... : ... .
d) Probl!mes juridictionnels •••••••••••••
e) La respons~ilité des Etats pour les·
. dommages causés par leurs citoyens!
des ~tr an.gers •••••••••.••••.• ' •••••••••
f) Extradition et poursuite •••••• \ .••••••• B) L'évolution du droit ••••• : ••••••••••••••
a) Du ~emps et des mesures d'inte
par la force •••••••••••••••••••••••••• le droit international co tumier
1919-1945: La Société des Nations et les divers textes élab rés par cette organisation •••••••••
b) Les Nat~on8 Unies •••••••••••••••••••••
1
La Charte des Nations Unies et les résolutions actuelles ••••••••••••••
1) l'Article 2 •••••••••••••••••
2) 1 t Article 51 ••• '., ... .
3) l'Article 41 ••••••••••••••••
4) les résolutions des Nations
Unies . . . . 1 1 1
li
, 1 1 :' 1 1 11 18 19 1 ; 35 41 43 43·t
t 43 44 61 63 74 77 81 91 \.. , 91 91 96 103 103 105 108 114 115\
-e.
1 ~""fI-·--c) ".
\ j .~s co~~entions
internationales et autres extes Itra tant ou touchantau-d lrrorl..lsme . . . . .1
. i), 1 H storique •••••••.••••• ' ••.••••••
i i ) ' L s rêcents travaux sur le
t rrori~me en gén~ral. •••.••.• ',.
iii) a Convention européenne sur la
~pression du terrorisme ..•••••.
iv) Protection des personnes
interna-l "
jtionalement prot:~gêes .••... ' •.•.. ii-118 118 128 130 131 <\ CHAPITRE pEUXIEME •••...•..•...••...• ,... 134 " 1LE
T~RI5MEi
CONTRE L'AVIATION'ET LE DROIT AERIEN'_ . ____ A)
,In1:fodUC~iOri
•••••••• : .• '.' ••..•••••••••.•.•.• '~.
134~
, B)' I;r,es/ Conventions de l'O.A.C.I... 143
a) :La Convention de Tokyo... • . • • • • • . • • • • • • . 144
b) :La Convention de La ~aye... 1~5
i) ,1echamp d·application ••••••••••••
ii) la juridiction compétente ••••••••
iii) les obligations cr~ées par la
\'lConven tian •••••••••••••••••.•••••
) l'extradition •••••••••••••••••
. . "'X
les pours ui tes pénales ••••••••1
c) fLa 9"nven ,ion de Montrêal. ••.•••••••••• _\ ••
\ lp6 159 ' 160 161 163 166
d) Autres tentatives de réglementation par \
Convention (Rome 1973) ••••••••.••••••••.• \ 172
\
·i) 11 Assemblêe extraordinaire ••••••. \ ~78
i ii) la Conférence diplomatique .••••.• l~
C)
:~
droit pénal canadien enmati~re
ded~tour-
\nement d'avion: exemple d'application nationa- ,
le des, Conventions. de l·O.A.C.I ..•••..•••••. 182
D) r-es actions contre le terrorisme... 211.
a) Les mesures p;éventives •••••••••••••••••• 211.
i) l·O.A.C.I .••••••••••••••••••••••• ii) lIIFALPA •.•••• " •••••••••••••.•••••• iii) l' IATA •••••••••••••••••••••••••••
---___
~~h_P_.___
l_ ...
t ___________________ -,. - " ...,"~. ' 1 212 216 ~17 !1 I[
c
,
..
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1 t .c ,s' ." ~,-,;: i "c
-
... ' i l l..1.-..
j
.
f
yb) LeSr actions arm~es sJhsêq entes.. • . . • • • •• 224 i) les exemples d'int rvention •.••••.
1 ! 1 , 1 1) l'affaire d'Entebbe... 225 2) l'Affàire de Mogadiscio •••••••• 228 3) l'incident de Chypre... 235
..-1 ii). la justification de ces actions.. 239
CHAPITRE TROISIEME •..•...•..••• 0 • • • 0 • 0 • 0 : , ~"'~ • • • 0 0 • • 2 49.
l "
tA
SANCTION COLLECTIVE ET LA DECLÀRATION DE BONNA) Statut de la Dêcla.ration... 256 B) Critique~~... 259 CONCLUSION.. • • •..• • . . . . •• •..•• • • •.• • • • ..•• • ••.• • • . 263 1 ANWEXES,. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 2 72 I. II. 'f III. IV. V,. 1
Convention de Tokyo du 14 septembre 1963. 273 Conventipn de La Haye du 16 dêc~re 1970 277
,
Convention de Montrêa1 du 23 septembre 197I 280
\
~êclaration\de Bonn ... 286 I.L.A. - Draft Single Convention on the
Legal Control of International Terrorism .•• 287
J BtBLIOGRAPHI E. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • .• 291 , \ .1 -~----..
_--_._---/
\ "-'0
\..
-~--tt'•
~ r-(':. ~"1 nteltnat.i.o na..t. teltltolU..6M wU.! ta.k e. .th
e
'p.t.a.è.e.
06
huma.n IL..Lgh.u
..Ln· 0 uJr. c.o nc.e.Jtnbec.l1u.6e U
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the. ult.ê.ma.tt 06 a.bu.6e. 06 Ir. wn a.1t IL.tg h.:t.6 "A.t.exa.ndtIL Ha.i.g
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!
LES DROITS ET OBLIGATIONS DES ETATS
D'ASSURER LA SECURITE DE L'AVIATION INTERNATIONALE CONTRE LE TERROR+SME
INTRQDUCT):ON
A} ~pproche historique
...
Le 17' juillet 1978, les chefs d'Etat de sept pays occidentaux
industrialisês l , rêunis 3 Bonn, ont rendu pUblique une
d~cla-ration par laquelle leurs gouvernements s'engqgent à prendre
des mesures Qe~'sanct-ion contre tout pays qui refuserait de
\ 4--{
"poursuivr~ ~u d'e~~i~r
un individu ayantco~is
un acte~~
~ "
de piraterie' aérienne. Avant même d'étudier le contenu de
.
l
2 "cette dêclaration et l'étendue de sa portée juridique,
il
convient' tout dl abord d "en analyser la cause, de recherclter dans quel contexte.global'la société internationale- a pu en arriver
part de
"
~ de tel~es menaces de sa~tio~s et' de -boycott de la
certaiÎls pays envers certain~tre~. •
La Déclaration de Bonn se trouve au coeur même du vaste
-,,-.probl~e du droit international public, celùi de l'absence
d'exê~ion forc~e en cas de nop-respect d'une obligation.
,
Si en droit interne un individu refuse de se plier
A
la loiou s'il refuse de remplir les termes d'un contrat, il existe
.
.
toute un~,infrastructure judiciaire et_poliqiêre pour 'le
forcer
a-
s'exêcuter. Qu'en est-il du respect du droit1. - '. " Canada 1 France, Rêpublique Fêdêrale Allemapd~J' Italie,
~apon, Royaume :Oni, Eta t~-,: .. ui1is •. '
~. Texte de Bonn, p. 286. / ;
-• J 1 • -, .~ J •.... ___ • .,..~_.N'"'"'- _
o
!l.
,-l .-0
2-, international public? .'La SOciété internationale a des contraintes que la multipl~cation des participants a accrues. Le nombre
~l '1
des nations nouvetles au cours de la seconde moitié du XXe si~cle créa la nécessité d'une plus grande discipline
pour le respect de la vie commune sur la plan~te.
parallè-lement à la naissance de nouveaux partenair~s, le~
communica-tions se sont développées et se sont rapidement imposées comme
essentielles â l'existence de t~us dans un monde on
l·inter-dépendance ~st devenue une condition sine qua non,
irréversi-ble de survie. On retrouve en George Scelle ~e grand
promo-;teur de cette notion de "solidarité nécessaire" qui doJ-t
"
a~i, mer le "village" que constitué la société internationale 3 •
/
.
Le probl~me qui s~~résente dans cet environnement
n'a pas surgi au XXe ~iacle mais son acuité l'a rendu plus
grand de nos jours: afin de ne pas détruire leur île de ) 'espace- au cours de leurs luttes éternelles et inhérentes,
1
les hommes ont déc~dé de faire des compromis, des
con-1 1
1
cessions. Entre pays de forces êgales, les formes ont.~tê
assurées, des
trai~és
ont été'conclusa
travers l'histoire,'\
u~ droit internatio~al a été élaboré. Pourtant il peut
arriver, et il arrive souvent qu'un Etat consid~re qu'il va
de son intérêt national, et ce pour des raisons idéologiques, économiques. tu de politique interne, de ne pas respeçter
Scelle, George, Yrécis dé droit des gens Paris,l932),
p~ 3 et ss.
.... ?-'
-j..,--)
(
\ ' \(
'1 3-,.
un engagement contracté par traité ou de ne pas suivre une rêgle coutumiêre de droit international.
Comme l'écrivent les auteurs Williams et dé Mestral, une obligation internationale ne suffit pas toujours.
,
'"
'j "Where, however, after weighing al1 relevant
matters, astate decides that-the on1y way to protect its vital interests is to break a
rule of international 1aw, it will he done.
Responsibility will be taken but international 1aw will in that situation be assigned an inferior ro1e by that state"4.
C'est alors que le droit international
se~eurte
àl'un de ses propres principes, et parmi les plus fondamentau ,
celui de la souveraineté des Etats.
~lle-ci
est une carac1têristiqu~ qui permet de différencier ,l'Etat des autres 1 personnes morales publiques" et c'est de plus, un critêre di
d@termination essentiel de l'Etat. Le professeur De1bez 1
dans son traité intitulé "Les prlncipes généraux du droit
"
.
1
international public" explique ce principe de la façon sui-: vante:
"La souveraineté a deux'faces, une face interne et une face externe. La ptemiêre
exprime la prédominance de l'Etat à
l'intérieur et désigne le pouvoir de domi-nation inconditionnée qu'il exerce sur ses ressortissants ••• La seconde implique l'exclusion de toute subordination, de
toute dépendance
a
l'égard des Etatsétran-gers, tous juridiquement égaux et tous
.
-~----...)" ' - /
4. Williams, S.A., et de Mes ra1, A.L.C., An Introduction
to International Law, But erworths, Toronto,
(19a-O"
à""
la page 9.\
"
, ,
\
o
4-souverains,,5. ,"
Werner Le wi . dans
~on êtuB~
IILaw and Poli tics in theInternational Society" analyse diverses th~ories de la
souverainet~ juridique par opposition à la souveraine't~ politique et considêre que:
"the weakest theory probably is that sovereignty
permits astate to 'bind i tself on i ts own
deduction. But if it can do that, i t can easily
unbind itself. Nothing is gained for the
obligatory nature of international law. Most 6
of the other theories rest on fai th and belief" •
Ce prîncipe a pour premiêre cons~quence·que la
juridiction de la Cour internationale de justice ne peut
être que V~lontaire et que la Cour ne sera saisie d'un
différend
q~'avec
l'accord des parties' au litige7. Bien5. Delbez, Louis, Les\principes gén~raux du droit
inter-national public, 3e éd., L.G.D.J., Paris, (1964),
!
la page 80.~
6.
7 . .
voir aussi" en général,
Hinsley, F.H., Sovereignty, C.A. Wattsvan & Co., Londres,
0.966 -} •
-Bryce, J., "Thè Na ture of Sovereign ty", in Studies in
Histor~. and Jurisprudence, Oxford University Press, Vol. 2
(l90D. ' .
Larsen, Jenks et al, Sovereignty within the Law, Oceana,
New York, (1965) • "
""
Lewi, Werner, Law and Politics in the Inteinationa1 Society,S!1ge Publication, Lond res, 189 p.,
!
la page40.
Hudson, V.M.O., La Cour internationale de Justice,
Journ. 0.1., (1940~1§45), p. 521-597.
Bastid, Suzanne, "La jurisprudence de la Cour internationale
de Justice", Rec. des Cours, (1951- I}, p. 579-686. Voir aussi, en
général, Rosenœ., S., 'Ihe ÎÎÎternatiœal Court of Justioe, Leyden, ,
0.962) • /
Bosenne, S., The Law and Practice of the International Court,
2 ·vol., Leyden, (l966). ,
Dubisson;' M., La Cour internationale de Justic-e, Paris,(1964).
De visscher, Ch., ASlêcts ricents du droit proc~dural 'de
(
5-sûr, certains traitês contiennent une clause par laquelle, 8 l'avance, les pays signataires se soumettent à la
juridic-. /
tion de la C.I.J. pour tous les probl~mes d'interprêtation
ou d'application du traitê8• Mais même s'il devait alors y
avoir jug~ent ex parte rendu, ce que la Cour est toujours
hêsitante,à faire, elle ne poss~de auc~n~yen de le faire
exêcuter. Comme le dit 'un auteur:
"If the uni ted Nations has been extraordinarily suc cess fuI during the last twenty years in formulating standards of conduct, it has been
sadly negligent in creating in~titutions and
procedures for translating thes~ standards into
actual observance"9.
Bien sûr, il reste au droit internatipnal .+'incitation morale faite sur les gouvernants de ne pas voir leur Etat encourir
1 1
la "responsabilitê internationale" d'Etat,dêlinquant .. Les
Etats sont ainsi, en gênêral, incitês 8 respecter le droit
, ~
international pour ne pas' subir ,de mauvàise pUblicité â ,,0
,
travers le mondè, voire 3. êviter la mêfiance.ou l'opprobe
ve-,
nant d'autres pays. Mais êt~angement, une telle situation
8.
. . \
L'article 36 (a) du statut de
I~a"
C. I.J. contient même une"clause facultativé de juridi~tion obligatoire" par laquelle
les pays qui l'accep~ent s'e,gagent à soumettre 8 la
Cour les diffêrends relatifs; à l'interprêtation d'un /
traitê, ! tout point de dro~i~ international, à des fa±ts
pouvant const! tuer une rupt re du droit international! et ,
ce~ relatifs à ,la rêparati n due pour une telle rupfture.
V01r: , /
Briggs, V.;ft. W., "Reservations to the Acceptance off Compulsory Jurisdiction of the International Cour of
Justice", Rec. des Cours, (1958 -I), p. 223-367.
Maus, B., Les r serves dans les dêclarations d acce
ta-tion de la ur1 1ctlon ob11 atoire de la C.I th se,
/
/
. /
) "9. KoIey ,M., "A Global Ombudsman", 1967),p. 20. Saturda~/R~view,(Aug. 12, ". / / / , 1 1 1 I,t
~'---/
!
o
6-peut a\l contraite servir la pOlitique interne des chefs
1
,
-d'Etats qui, au moyen d'une information bien contrôlêe,
~
---~t~ournent la situation
a
leur avantage et se prêsefitent devant'.
leur peuple comme les gardiens d'intêrêts vitaux
a
l'encon~tre de ,l'oppression ~trangêre. Le droit international-est
alors reprêsentê comme êtant au service de Û êtranger et sa
violation devient une t bon~ion ; ___ 10 .
Le traitement~a1t au droit international tout \au
l '\
---long de la cr~se'de la prise d'otages en Iran est rêvêlateur
-de l'impasse dans laquelle se trouve le systême juridique
; ,
;l'nternational. On y a vu un Etat faire fi' de ses rêgles les
.l.,~ \
plus êlémentaires en sêquestrant des diplomates êtrangers pour/ensuite crier três fort'à 'la violation du droit
inter-. #
, nation~l-te-t d' ingére nce dans les affaires intêrieures ét _ >",,._Ji.
souveraines lors de toute tentative d'êvasion ou de
libêra-. tion des otageslibêra-. On peut se demander si le droit internap
tiona~_n'est pa~ en train de redevenir semblable
a
ce quel~
philosophe~~~lais ~ohn
Austinap~lait
en 1885, un coded'éthique, "Law Set or Imposed by General Opinion", et oil la sanction de la "responsabilité internationale"i est de
de moins en moins considêrêell.
/ '
10; La crise iranienne prêsente un bon exemple de cette
Il.
1 situation, les dirigeants actuels affirmant que le
droit international êtait au service de l'ancien rêgime et qu'il ne fallait pas se laisser prendre au jeu des puis~ances êtrangêres qui l'invoquent.
Austin, John, Lectures on Jurisprudence,
Se
ed.,by Campbell, «.885 ),voh l, p. 172-73, cité par
W4:lliams e.t de Mestral, supra, no 4, A la page 8 •
. /
---~
1 4 \
\
-
\c
7-Par aüJeurs, en mati~re de protection de territoire,
un autre probl~me vient se greffer ~ celui des violations
1
pures et simples du droit international. Il apparaît dans
les cas où certains Etats n'Dn't pas ratifi~ les diverses
N-
-conventions visant ~ colmater le terrotisme, et ainsi ne se
sentent pas li~s/par les r~gles de droit conventionnel,
tandis que le processus de cr~ation du droit par/la coutume
peut s'av~rer fort lent. Certaines actions ou ,inactions
peuvent alors se si tuer ~n dehors de la port~e du droit
international et n'être pas sanctionn~es.
La soci~t~ internationale ~ par ailleurs, vu. ses
difficult~s d'encadrement juridique au~enter par la
multi-plication du nombre d'Etats pa~tici~an~s, surtout depuis la
,
deuxiême guerre mondiale, de même que,par un mouvement
de refus de la part des pays sous-d~velopp~s â l'~gard d'un
droit international que ces Etat~ nouveaux pour la plupart,
1
consid~rent comme ayant ~t~ cr~é sans leur participation. La question se pose alors de l'application et du respect du droit international par tous les Etats quand il
s'agit d'Etats ayant multilat~ralement ou bilatéralement
r
contracté des obligations. C'est bien là une des premiêres
questions que se posent les juristes apr~s avoir été initi~s
"
aux principes du droit civil, commercial, criminel. Ils en comprerinent la valeur, sachant que leur misé en vigueur
/
dépend ,non seulement du respect des parties mais aussi
de
sa~ctions possibles que les tribunaux nationaux peuvent
. /
o
s-imposer même par la ~orc~ avec l'aide des autorités
judi-ciaires. Il n'èst pas
f~ile
lors d'un premier contactavec le droit interna~onal public d'en évaluer la force,
car le' respect de ses obligations n'est soumis! aucune
contrainte organisée. Le respect et l'exécution des
obligations est se~lernent soumis ! la bonne foi des parties,
qui, sont les
gouv~rnements,en l'occurre~ce,avec
tout ceque cela comporte d'éléments ~olitiques lesquels sont,
bien souvent, incompatibles aveé la bonne foi.:'~ Quand
bien même bonne thi et politique coexisteraient, leur
inter-prêtation pourrait bien varier sel~n leur
fonc-sociale. tian morale,
éf~diqUe
e"tC'est une'approehe pessimiste que de commencer
l'étude des droits et obligations des Etats â assurer la
.sécurité de l'aviation, en parlant d'ab~rd des sanctions
pour le respect de ces obligations. On peut débuter en
parl~nt des grands principes de la solidarité entre
nations et les buts de paix que les politiciens 3 travers
le'monde clament v~uloir servir. Malheureusement, en
mati~re de terrorisme contre l'-aviation civile, et de~
terrorisme en génêral, la période d'optimisme est depuis
longtemps dépass~~vu.le manque de rêsultats des compromis
internationaux. Le transport aérien étant vital pour le
( \ 0
commerce mondial et sa sêçuritê mise en danger par le
. /
terrorisme, les Etats doivent~lobliger ~ lutter par la
prê-/
(
---~--- - ---~
9-vention et la r~pression. Mais ·-cert~ins pays laissant
ouvertes les mailles dans le filet que tissent les autres
contr~
lester~oristes,-'
on a abouti à l'id~e
de sanctions, ----...
":-:-~conomiques sous forme de blocus dH. ~afic aérien par'l~
Déclaration de Bonn en juill~t 1978. \
Le droit international public se trouve donc en face d'un non respect des obligations fondé sur l'acceptation et
la justification de certains actes de violence et de ter~à
risme par les membres mêmesde la communauté internationale.
L'adage dit que la fin justifie les moyens; ces moyens
sont-ils des sanctioRs?
En droit interne, la plupart des r~gles qui ne sQnt
pas susceptibles d'ex~cution forcée voient leur ex~cution
accompagnée de sa,ctions:~n e~fet, une société ne peut
se permettre de laisser~s individus d~cider de la
légiti-mi té d 1 ur;~ rl!gle. - /
'.
' • 'l''lHen sûr 1 ni fa sanction, ni les procédures d'
ex~cu-/ '
1 ~
tion ne s6~t des cpnditions sine qua non à l'existence d'une
,. l" d d . 12 . 1 ab . d li!d' d
reg e' e ro~t , ma~s eur sence r~sque e r~ u~re e
'r.I
beaucoup son·efficacit~.
" C'est pourquoi, <au niveau du droit
international le principe des sanctioris fut admis et s'est
d~velopp~.
·En droit international on pourrait remonter jusqu'! l'antiqu'té gréco-romaine pour trouver une forme de sanction
, . ' \
.
à la m~ onnaissance du d~o~t int~national, soit les
repré-12. QI'. cit. sUl'ra,
renv~\
6,~:29.~
,.
1
.
.-" 4· ' / \ 1()
,.
o
sailles. Sibert12a fait
êt~t
de lautil'isêe par le
pap~ ~u MOy.e~e;
..:;., .. -..., ",.o., naient suffisamment;lâ~~uissance de , 10-menace d'excommunication les dirigeants compre-la religion et les
relations entre l'Eglise'et t'Etat à ~ette êpoque pour
sa-r
voir que cela constituait sans doute un moyen puissant d'assurer l'exêcution des obligations internationales des
\
Etats. Le grand prêcurseur du droit international public
Francisco de Vitoria a mentionn~ et justifiê les sanctions
\ collectives imposêes
qu'il'
se~oduit
unepar ~ communaut~ internationale lors-injustice, quels qu'en soient les
,
\
auteurs et q~elles qu'en soient les victimes. Sibert cite
,
.
êgalement Wolff qui avait identifi~ la sanction en droit des
gens au droit de punir comme une cons,êquènce du droit de
dêfense. Sibert remonte même à 1360 en citant da Lagneno
,
qui êlaborait dêjà ~ans un traitê le r~gime des reprêsailles.
Il est enfin intêressant de noter la notion de mise au banc
.-de l' EuroPt:: à l'encontre de l' Etat rêfr~ctaire à une
s~n-tence du "Tribunal commun,,13. On peut dire
qu'historique-ment, il
Y
a plus de ,constructions thêoriques sur lessanctions que d'effets pratiques. Toutes les menaces dans le cadre de conventions internationales ne se sont guàre
rêvêlêes tr.ês efficaces !' 'cause du blocage qui se fait au
.r~
12a. Sibert, M:, Traitê d@ droit internatio~l public,
Tome II, Paris, (1951), p. 555. '
13. Lange, M.L., "Histoire de la ddctrine' pacifique _.
et de son influence sur le dêveloppement du droit international"~ Reè. des Cours, Tome III (1926),
(
11-niv'eau des
d~finitions-
des actes,/! sanctionner14.\
\B) Les probl~és de d~finitions
Le terrorisme n'est pas nê d'hier. Les auteur~ sur
le terrorisme internationalcitentcornrne premier exemple celui
des musulmans,chiites qui, il y a 900 ans, agissaient sur /
l'ordre de leur leader
s~rituel
pour des motifs defana-"tisme religieux,
en
-bandes armêes lS . Le terme terrorisme1
provientJbu régime de terreur qui avait êtê instauré pen-
~
. 'dqnt la R~volution française pour gouverner le pays en
imposant l'o~dre publie par des mesures de répr~ssion
radicales. L'utilisation de la terreur fut jusqu'a s
)
jours utilisêe non seulement par les gouvernements our
diriger, mais ~galernent par des groupes, .qu' ils s ient
anarchistes ou de simples bandits, pour arriver, ~ des
buts politiques ou simplement d'int~rêt perso nel.
Quand un acte violent d'un individu, d'un groupe
1
1
ou d'un Etat éause un dommage
a
un autre Eta~ il n'estJf
pas toujours admis que ce soit ~ne atteinte aux droits et
aouveraineté'de la victime1 certains l'estiment parfois
Il
comme un acte normal et juste.' Tout dépend de la définition
/ -,----~ / ,1 1
J'
\ 1 ! 1 \:/.
J -1 1 1 114. C'a'Q'!Îr€, L. ;' L '-idêe de s'anction et sa mise en oeuv~~ en D. l • P • " ,
Revue gênêrale de droit international public, (1937)1 p. 385.,
15. Alexander, Y., Terrorism
f
Interdiscielinary Perseective,(1977), p. 30. Voir ~ga 'ement le rapport du Com1t~ ad hoc
sur le terrorisme international, 28 GOAR, Supp. '28, UN.
Doc. A/9028 (l973),(particuli~rement dans les Annexes,
()
o
12-que l'on donne du terrorisme16• La premiêre approche
giobale~ ~t~ effectu~e aux Nations Unies en 1972.
'Aprês le massacre ~e 1'a~roport de Lod en Israêl et le
massacre des Jeux olympiques\de Munich en , 1972, les Nations Unies <
ont pris' la question du terrorisme intèrnational parmi les
.
:~toutes premiêres priorit~s de' san œ:dte du',jour et en
\ ,
.
dêcernbre 1973, un Comit~ se rêuni~sait EPur êtudier trois
aspects dont le premier êtait l~ d~finition du terrorisme
international, le deuxi~me concernait les causes et le
troisi~e la suppression et les moyens de lutter contre le
terrorisme. Ce qui nous intêresse ièi est la d~finition "
. /
elle-même. Il n~y a pas eu seulement oppositibn ent~e
deux id~es, ma1s entre de nombreuses attitudes face au
problême de la d~finition. Certains ,pays consid~raient
que l'~tude/minutieuse du concept de t~rorisme ~tait
essentielle car on ne pouvait t~aiter cà phênomêne sans savoir
\
16.- ols 1798, le dictionnaire de l'Acad'mie française
d'finissait le mot "terrorisme" dans son suppl~ent
! la p. 775 comme un r'gime de la:terreur. Le ./
terme a ~volué pour s'appliquer! des actes criminels
qui sont employ's pour impo~r des idée~ par des
1 1 \ , \ 1 °1 1 1 \ \
m~thodes d'intimidation co~rcitives. ~(Brunot;F" Histoire
de la lan ue fran aise des ori ines ! 1900, Paris,
7 , p. 71. ,A 1 orl.gl.ne, le r g e ~manait
d'un gouvernement cherchant! soumettre des POPulations, mais c'est maintenant une ar.me dans
les mains d'individus ou groupes d'individus (Leister, B.M., Terrorism, Guerilla, Warfare, Stanford Journal
of International: Studies, Vol. 12' (1977), p. 39).
Le terrorIsme internatIonal n'est pluslimit~ 1 des
motivations politiques.
"
'(
J
13-/
-cl ~+ement ce qu'il ~tait. Un autre groupe pensait que
\ r ,
tous \. es gouvernements de bonne ,foi pouvaient d~cider
de caractêriser certains actes qui ~taient si ~videmment
r~pr~hènsib1es, qu'ils pouvaient être considêr~s comme
des actes de
terrorÎs~e
etpollva~ent
donc' êtretrait~&'
tout de 'suite.
U~'troisi~me gro~pe;
considêra qu'onp~~-\
vait combiner les de~x prêcêdentes attitudes en pas5a~t
un certain temps ~ an lyser le concept'mais qu'on pouvait
aussi ,essayer de cerne certains agissements qui devraient être si rapidement ,reco
\ proposer des'solutions'e ci. dêveldppement considêraie nition três 'IV pourrait immêdiatement de lutte contre ceux-que les pays en voie de terrorisme dans une dêfi-orisme par le gouvernement de certains Etats contre 1 s populations. Les pays en
voie de dêveloppement-~ppn ient l'exemple de ces pays
.r;' \
-d'Afriqu~
oft les populationb n'ont aucun droit;' ils(: ,,' \
..
"considêrent que le terrorisme d'Etat est pire que les actes des mouvements de libêration. On entre ,immêdia-/
tement dans ~ le problême des ~~~,~es. En effet, si o~
1
veut une dêfinition, i+ ~~t~o~r rêellement'les cau~esl
, ~'tlt
disaient les pays en voie de,dêveloppement. Ces pq s
1
remarquaient que le terrorisme,·international n '~tait,
, " , ' " '~. .:'1 " ,Ii" L - ci " :. i
..
, l ' , " 1 \.
,r
, ,.
' (',o
, \ JIf14-..
que le co~ollaire d'une situation qui engendrait et
qui acceptait l'injustice, l'oppression, l'inégalité et l'exploitation. Ils considéraient que l'éltmination de telles situations,en particulier l'êlimination du
colonialisme, la discrimination raciale, l~occupation
\
territoriale, de "ntervention dans les affaires internes
développement, ainsi que toutes formes ."
~.~ domination et d' expioi tation était la première mesure
! prendre pour aboutir à l'éradication complète et
èffective du terrorisme internatipnal par
~a
'disparition(:le. ses causes. A cet argument, les pays occidentaux
"
répon~ent que certains actes sont purement et simplement
/ " \ ' 1
répréhensibles de par leur'propre nature . Ils considèrent , .
que ces actes portent atteinte' a~x libertés fondamentales
des peuples et n'ont pas leur place dans la société ~ctuelle, car ils sont inhumains et anti-sociaux. Aucun moti~ ~e peut justifier l'atteinte volontaire à la vie
humaine de personnes innocen~es.
,Quant aux sol~tions, certains pays exigeaient de
commence~ par une sa~ctipn du terrorisme d'Etat qui, pQur
Cl
eux,
:orrespondait ! ~,s actes évidents deviolence.reprê-J,' ~
hensible. L'échec du consensus sur une définition est
:~- .
marqué dans ~; titre mê~~ de la rêsolution qui est
extrê-mement long pour permettre d'y inclure toutes les positions.
La premièr~partie de la phrase représente sans doute
l'in-"
,
\
, ..
,,---*_._-~-- . --. __
. -_
..
_.Ibli .... :U .... 1I9""'Wfl .... 'J .... " ... ~&Bi ... iJI' _ _ _ ... _ " .:!"'! ~. ~7:--:;J ... ;.;~i.~ 4.•
t
\ 1 ! ~.'\
~ .0- \ ' . . . . : \ 1 \ " \ ~,0
r
,~, ,.'
iD,
t
\ ,..
1,.
,. \ -"15-___ ~ention des pays ocèidentaux alors que la suite représente l'intention des pays en voie de développement vis-à-vis
du problêmé ! traiter: '
"Mesures poùr" prévenir le terrorisme inter";
national qui ~~t-en danger ou prend les vies
humaines innocentes ou porte atte~nte ~ux 1i~
bert~s fondrunenta1es, et étude d~s causes
sous-j acentes des formes de terrorisme et actes de Il
violence qui sont fondés'sur la mis~re, la '
frustration, 1a'peine et le désespoir et qui
entraînent certainès -personnes ~ sacrifier des
vies humaines, y compris la leur, dans une
ten-tative d'effectuer des changements radicaux"l,?
Ainsi' lés Etats afro-asiatiques s'étaient basés sur une
.
,~ ~rêso1ution de~ Nations Unies re~onnaissant le droit à
l'auto-dêtermination pour admettre que les peup1ès colonisês
pou-vaient lêgitim~ent utiliser les armes afin de récupérer
le plein exercice de leur droit à l'auto-détermination et, s'assurer l'indépendance vis-!-vis des puissances coloniales.
'" L'appréciation d'un acte terroriste est donc laisscae !
~ ~.' arbitraire de -la poiitique.
~
En particulier, un groupe de pays non-alignésincluaient dans le terrorisme des actes de violence ou de rêpression,contre les peuples qui luttent pour leur
droit légitime à l'indépendance ou
a
l'~uto-détermination,17. Rêsolution de l'Assemb1êe gênêrale 3034 (XXVII),
(décembre 1972). / , '-i
~
, /, /. - - - ---,---~ '---.. ~ ... -_ ....
... l" --~ ..
16- "~~
()
ceux qui tol~rent ou. assistent des groupes de mercenaires
-. agissant contre d'autres Etats, des actes de violence
o
contre la vie d'innocentes victimes ou del;i 1ibertês
fondamentale~) mais C~$ pays prêcisaient que cela
1 ~ t' <'
n'affecterai~ pas lë; droit inaliênables
a
l'auto-dêtermina-tion et à l'indêpendance des peuples qui subissent une
domination colon~ale. Cela n'affecte
leur lutte contre ces rêgimes, car ils agissent, dans le cadre des principes de la Charte des Nations 'Unies et de toute autre résolution êmise par les organismes divers de
l'O.N.U. et, enfin, ils voulaient bien inclure tous les
..
actes qui sont commis pour l'intêrêt privê La plus
récente définition sur le sujet a été prêsentêe à la
Conférence de l' 'lInternational Law Association", tenue à
Belgrade, en août 1980, par le Comité sur :te terrorisme international, dont le rapporteur êtait la regrettée professeur ]l.E. Evans" qui disait:
"The definition of 'international terrorist offence'
presented here is more comprehensive th an the
definitions which appear in the multilateral
conventions relating ta the control of
international terrorism which have been concluded
in the past two decades. The term comprehends
serious criminal acts, such as murder, assault, arson, kidnapping, extortion, sabotage, and
the use of explosiv~ devices which are directed
against selected targets. The~~ targets include
internationally protected persons, places, and international civil, aircraft which are already
protectèd under con~entionà.l or customary
(
'L
17-comprehends other targets, such as persons invi ted to a State as official guests, members of the general public, as weIl as both intergovernmental and
non-governmental organizatlbris which latter are engaged in non-profit-making activities designed to
promote international understanding. Another category
of target consists of the premises of intergovernrnental and non-governrnental organizations as weIl as meeting places' of international conferences and sports
events. The final category of target consists of
international transportation and communication systems which, are vital to the maintenance of effective political and economic relations
arnong the members of the international community. The definition 'includes the related acts of
conspiracy, attempt to commit, complicity in, and public incH.eme'nt to commit an international
terrorist offence-'Ll8 .- .
A l'article l, l'infraqtion fut d~finie de la façon
suivante:
"l. An
~~~ional
terrorist offence is anyserious act of violence or threat thereof by an
indi vidual whether acting~alone or in as~ociation
wi th other persans which is directed against
inter-nationally protected person~, organizations, places,
transportation or communication~ sYS-t~.!!ls---of against
members of the general public for~~purpose
of intimidating such pers ons , causing inj ury to or the death of such persans, disrupting the
acti vi ties of such "international organizations, of causing loss, detriment or damage ta such places or property, or to interfering wi th such
transportation and communications systems in arder to undermine friendly relations arnong States or arnong the nationa1s of different States or to extort-concessions from States.
Conspiracy to commit, an attempt to commit,
complicity in the commission of, or public incitement" to commit offences as defined in'the previous
paragraph sha11 constitute an international
terrorist offence 1119.
18. Projet de. Convention soumis par le Comitê sur le
terrorisme international de l'"Internationa1 Law
Association Il 1
a
la Conférence de Bel9"rad~ ap6t 1,980,p. 9.
19. Idem, p. 3.
\
_.,---_.-()
o
1
18-C) Avant la deuxi~mê guerre mondiale
Si les manuels d'histoire du monde sont parsemés
de meurtres
à
mobiles politiques, de guerillas entre/1
petits barons ou d'aventures de.voleurs de grahd~ ,chemins,
il est entendu que le concept de terrorisme international
est relativement réce~t.
Une augmentation inquiétante du nombre d'actes de
terrorisme
apr~s
la premiêre guerre mondiale 20 a provoqué /.. '
les prem~~res grandes concertations internationales visant
à Y mettre fin. 'De nombreuses discussions' sur ce sujet
eurent lieu dans le cadre des conférences internationales pour l'unification du droit pénal dans les années vingt et trente, regroupant de nombreuses délégations de gouvernements ou de diverses organisations internationales, tant privées
ubl " 21
que p ~ques . 1
Une des étapes les plus importantes pour arriver
a
une pri~ de décision au niveau international pour tenter d'enrayer le terrorisme, fut la création, par le Conseil de
t
la Société des Nations, d'un comité d'experts chargé d'ét~dier
la question et d'écrire un projet de convention pour assurer la r~pres~~on de crimes ou de conspiration commis dans un
20. l .<'t~,année 1934 l elle seule donna lieu aux assassinats
• 1 success ifs du roi Alexandre de Yougoslavie et de
Louis Barthou, Président de la République française. 21. Finge~Seymour Maxwell, International Terrorism and
the United Nations, New YOJ::k, (1977).
\
1
l,
1(~
..
î r,'l.
19-but politique et terroriste. Ce comit~ s'est
effecti-1
vement r~uni en trois~sessions tenues de 1936 A 1937
et a propos~ deux projets de conventions: l'une visant
la pr~vention et la punition d'actes de terrorismé, , et
l'au~re visant
A
l'~tablissement d'un tribunalinter-national de justice criminelle. e'est sur la base de
ces deux projets que se tint l~ eonf~rence de Genêve
"
de novembre 19,37 concernant la r~pression du
terroris-me. I l en œsulta la Conventicn pour la p:œventicn et la punition du' ten:orisrœ,mais
'-'1:
elle n'est jamais entr~e en vigueur • . Seule
1 .
l'Inde l'a ratifi~e 1 /3i bien qu: elle' doit être
consid~r~e comme lettre morte 22. --:V
D) D~veloppement apr~s la deuxiême guerre mondiale Le terrorisme international est devenu important surtout aprês la deuxième guerre mondiale pour de
multi-pl~s ràisons, dont ,la premièrè est le d~veloppement des
mouvements d'ind~pendance ! travers le monde. On peut,
bien entendu,.citer ~galement la faci]it~ de communications
internationale$ pour Les personnes, l'information et les
messages (par avion, par têl~communications). Les liens ~
22.
1
United Nations, General Assembly, surnma6Y Records
(Ale. 6/418), (novembre 2, 1972), p. 10-1 et p.
22-23; et .
Thomas, Franck M. et Lockwood, Bert B., IIpreliminary
ThQU9hts Towards an International Convention on
Terrorism", American Journal- of International Law,
(January 1974), p.
70.
, '
,
/ '
()
2Ô-internationaux qu'ont maintenant tous les pays du
monde par n€cessit€s co~erciales ou par affinit€s
politiques, culturel~esl g€ographiques, raci~les, sont
â la fois des cibles et des aides du terrorisme. Enfin,
il faut insister sur le rôle de, la presse écrite ou parl€e pour la publicité que le terrorisme international peut provoquer en attirant ainsi l'attention de la communauté internationale sur desoauses que le terrorisme prétend
défendre. Les-délinquants individuels ou les groupes
politiques n'ont souvent que le seul but d'accaparer les grands titres de l'actualit€.
Le développement du terrorisme international
dans les trente derniêres années et plus particuliêrement , . , / .
durant les vingt derniêres années, a pris des formes três
diverses depuis l'enlêvement ou l'assassJnat de personnes , 1
,
politiques exilées dans des pays étrangers, l'ènvoi de
colis ou de lett~es piégées tel que le fait l'IRA contre
" les autorités britanniques, l'attaque et la mise i1 feu
des bâtiments de missions diplomatiques au Pakistan, en
novembre 1979, l'enlêvement ou l' assassina't de diplomates
ou d'attachés commerciaux ou même encore de personnes
"
privées telles que des techniciens ou des directeurs de
compagnies mu~tinationales, jusqu'aux atteintes
a
lasécurité de l'aviation sous toutes ses fo~es, c'est ce
qui ,nous intéresse ici, c'est-!-dire les détournements
.;-d'avions ou l'attaque d'a€roports.
.
,.,: f
1
--t
(
_ t ,(
.'
21-Les statistiques relatives aux d~tournements
d'avions montrent des Vâguel? de violence selon, -les
périodes et des zones géographiques touoh~es en
fonc-tian des perturbations de la situation internationale
du moment et du lieu. C'est ainsi que l'on peu~discer~
, /
'ner trois grandes périodes:
23.
- de l'apr~~guèrre jusqu'au début des années
~60, pendant la/Période de-la guerre froi~e
entre l'Est et ll'Ouest, il s'agit de d~tournements
par des réfugiés POlitiques fuyant les pays communistes principalement;
.
- de 1962 jusqu'en 1966, on ne remarquera
que les très nombreux cas de d~tournements
à destination de CuQa et à partir des Etats-Unis
perpétrés par des déséqu~libr~s. Il s'agit dans
ces cas plutôt de déliEquants et de déséquil~br~s
/
que de révolutionnaires ou de réfugiés politiques;
- à partir de 1967 jusqu'à nos jours, le nombre
"
__ 1
de d~tournernent~ d'avions a augment~
considérable-~ent en fonction de la situation conflictuelle au
Moyen-Orient. Il n'y a pas seulement des
détour-\
nements d'avions mais aussi des actes contre le
transport a~rien en gén~ral, avec des attaques
d'appareils au sol et de sabotage d'avions 23. \.
,
Emmanuelli, C., "Etude des moyens de pr~vention et de
sanction'en matiêre d'actes d'interf~rence illicite
)
..
dans l'aviation civile internationale", R.G.D.I.P., Vol. 77,
o
\
22'-, C'est au cours de ces mêmes années que la communauté
internationale a réagi pour pallier à' la carence de
mesures préventives ou de, sanctions pour les
interféren-','
ces illicites contre la sécuri té du transport aérien. On ne peut pas prétendre que ce soit les mesures de sanctions qui aient pû entraîner ce résultat, màis les mesures préventives ont certainement découragé de
nom-breux terroristes. Cependant, le terrorisme
interna-tional, lui,
â
changé ses objectifs et continue d'existerdans des domaines
on
son action est moins facilementcontrôlable que dans les aéroports ou à l'embarquement
des avions. Bien des choses se sont passées du point
de vue juridique. Les NatioJs unies ont; 'a. nouveau,porté
leur attention sur les probl~mes du terrorisme lOrSq~e,
le 21 novembre 1941, l'Assemblée générale a mandaté par
la résolution 177 (II), la Commission de droit international de préparer un projet de Code des infractions contre la
paix et la sécurité de l'humanité. Si ce Code, achevé
en 1954, traite surtout des principes contenus dans la Charte du Tribunal de Nuremberg, l'article 2, alinéa 6, établit que 1 e fait pour lès autorités d'un Etat d'
en-treprendr~ ou d'encourager des activi té,s terroristes dans un autre Etat, ou de tolérer la mise en oeuvrè de
telles activités destinées ! un autre Etat, constitue
o
/
/
• \ \ \ \\
\
\ /\
\ 23-l' umanit~2 4. ,,1 /Cependant en 1957, l'Assemblée générale a décidé de reporter! pXus tard l'étude du Code jusqu'! ce
1
qu les juris;tes se soient entendus sur une d~finition
de l'agr~s~on. Pourtant il ne semble pas que ces dis-cussions laient pu, de toute façon, aller plus loin que
l~ 'Déclaration de principes de droit' international
con-1 \ j
ant les relations amicales et la
coop~ration
entre\
-les tats en accorr avec la Charte des Nations Unies"
appro
v~e
parl'As~emblée
générale en octobre 197325.L'Ass
"
lée générale y proclame que:
",Les Etats s' ëp.bstiennent dans leurs relations
'nternationales de recourir! la menaGe ou
a
'emploi dè la force soit contre l'int~grité
t rritoriale ou, l'indépendance politique de
t ut Etat, soit de toute autre maniêre incom-p~ible avec les bu~s des Nations Unies". '
En ~955, la ~ommission du droit international de
"
~(
/
'l'organisation des Nations Unies, lors de sa 7e session,
\
a tenté
t
donner une définition de piraterie.\ -"
--
\14 du Rapport\de la Commission établit la piraterie comme L'article
étant
"tout acte 'illégitime de violence, de dé-tention ou toute dépravation dirigée
2+. Nations Unies - Assemblée gén~rale - Rapport de la
Commission de droit ,international sur les travaux de sa 6e session. Suppl. 2 (A/2693).
25. Nations Unies, Assemblée générale - Déclaration
relative aux principes du droit international
tou-chant les relations amicales et la coopération entre
les Etats conformément â'la Charte des Nations
Unies, Résolution 2625 (XXV).
1
(
)
~J
o
./
..
-contre des personnes ou des piens, conunis pour des buts personnels par l'équipage ou les passagers d'un navire privé
ou d' un aéronef privé ,,26.
Un peu plus tard, ! la Conférence de Genève
24-sur le d~oit de la mer en 1958, il fut consacré sept
articles dans· la Convention sur la haute mer sur la
question de la piraterie, afin d'en préciser les éléments
composants et le champ d ' apPlication27 •
L'aéronef s'est trouvé aiors partiellement
assi-milé au navire et curieusement, la Conventio~de Gen~ve
sur la haute m~r entre dans le secteur du droit aérien.
Le passage du concept classique de piraterie,
---limité au niveau maritime,
A
un concept beaucoup plus largecapable d'englober les actes illicites commis en miiieu
aérien fut le résultat d'une approche empirique visant '-.
à co~bler une lacune du droit devant un problème nouveau
en procédant par analogie. Le prOfesseur Jean-Marie
1
Breton parle du "désir de réprimer des acfJivitéS dont
1
le caractère illic~te se heurte sur ce plan, à un certain
'd ' 'd' ,,28
v~ e )Ur1 ~que •
___
~
6. _ Rapport de lk Commission de droit international,sur ses travaux \d~ la 7e sessio-n~ vol. l, r~uÎion
292e, 1955, Doc.GA/CN/4/79. '
27. Convention de GenË!ve, arts. 14 ! 21, vol. II,
A/Conf. 13/L.53.
2 8.
<,
.
Breton, J. -M., "Piraterie aérienne et droit
interna-tional public", R.G.D. I.P., U975), p. 393-445,
A
la p.l'
~
1..
c·
25-\Mais il faut convenir que cette ~tape fut
nette-ment insuffisante.
Les chiffres du début de la décennie 1970,
indiquent claireme'lt une vague de violence alarmante. En plus de 'la prise d'otages de l'équipe olympique
isra~nienne au village olympique de Munich et qui s'est
, 1
achevée avec la mort de Il athlêtes, l'année 1972 a
connu trente attaques contre des compagnies aériennes,
tuant 140 personnes et en blessant 99. Dans les quelques
annêes prêcêdentes, 27 diplomates de Il pays furent
\
enlevês. En six moi's de 1973, 268 personnes ont perdu
la vie et 571 personnes furent blessêes lors d'attaques
terroristes.
Dês 1970, lors des discu5$ions qui eurent lieu
r
au C0l!litê juridique de l'Organisation ae l'aviation
civile internationale devant mener
A
la signature de laConvention de Montrêal, le délégué du Canada avait proposé
l'insertion d'une clause
A
l'effet que si un Etat neremplit pas ses obligations contractées par une convention
~de l'O.A.C.I., en mati~re d'intervention illicite contre
, ,
un aéronef, les autres Etats qui ont signé un accord bilatéral de services commerciaux avec l'Etat délinquant
auraient le dro~t de sœpendre les services établis par
cet accord bilatéral • La proposition canadienne
o
l ' '
26-..
suggêrait en outre de ne procéder ~ cette sanction
qu'aprês avoir consul tê d'autres pays 1 afi'n que la
. 29 . t d ff' ' . c
sanct~on so~ ren ue, e ~cace par une·act~on concert~e.
•
La question du terrorisme'a également intéressé l'organisation des Etats amêricains, au tournant des
~
années 1970. Aprês quelques résolutions sur ce sujet
.
' \- 1
1
tant par le CO,tiseil permanent que par l'Assemblée gêné raIe , 'celle-ci a adopté en 1971 la "Convention to Prevent
/
.
/anâ
! unish the -Acts of Terrorism Taking the Form of 1/
Crimes Against Persons and Related Extortion tpat Are
f ' . 1 . . f' ,,30
o Internat~ona S~gn~ ~cance
Cette Convention, qui n'est en vigueur qu'entre
les~elques
pays qui l'ont' ratifiée3l:, s"~tend
surto;t"
aux
a~tentats
contre les individus ! la protectiondesquels l'Etat hôte doit accorder une attention
particu-lière selon le droit international. Selon la Convent~~n, • #01'_ '
les terroristes capturês devront être poursuivis devant
\
les tribunaux ou bien être extradês. le
génêral des Nations Unies l ' M. Kurt WaldhÈüm,
a proposé comme item à l'ordre du jour de la 27e ses~
29. Ministêre des Affaires
Extêrieure~, Bur~s
Affaires juridiques 1 "0 uelques ex es de
problêmes de droit international uels d'une
,1
/
i~portance particuliêre pour la anada", 10 juin 1970.
3Q Uni ted Nations,
ùAS/Ser. A/17.
Treaty..~ es, UNTS no. 37,
OAS/Offic~al Documents.
, 31. A l'~té 1980, Costa Rica, ~icarag~a, Venezuela l'avaient
ratifiée.
,1
/
/
L
~)
27-de l'Assemblée générale: "Mesures poux: prévenir le
terrorisme international qui ~et en danger oU'~prend
les vies humaines innocentes ou porte atteinte aux
~, 1
iihertés fond~entalesn. Cependant, ce projet a
immédiatement reçu l'opposition des pays sous-developpés
q~ y ont vu une tentative de qualifier les efforts de
"
libération nationale ou de luttes contre le colonialisme ou, le ,néo-colonialisme comme étant du terrorisme.
. \.. /
C'est ainsi qu'! la proposition de l'Arabie saoudite
un amenë!ement fut apporté à l' item suggéré par le
Secrétaire général, amendement qui devait tuer dans
l'oeuf toutes chances d'en arriver ~ une entente sur
/ ~
un instrument juridique efffcace c'ontre le terroripme.
, , j .
En effet, pour saboter toute discussion,. il suff*,sait
1
, ~
d'ouvrir le débat_sux: des sujets si vas~es que
,la
ques-tion du terrorisme s:y noyerait
d'~lle-même.
//Rien deplus simple qu,: d' introduire le problême des lauses du
terrorisme dans la proposition même, ce qui/fut fait
/
en ajoutant: j
1
, ,
.
l'et étude des causes sous-jacente~ des
formes de terrorisme et actes de tiolence .qui sont fondés sur la misêre, latrrustration, . .-/ la peine et le désespoir et qui ntratnent
certaines personnes
a
sacrifier es vieshumaines, y compris la leur, da s une te~
tative d'effectuer des changeme ts radicaux", suivant la proposition d'amendement v,nué de l'Arabie
saoudite. Nous le ~ignalions plus lors de l'analyse
des définitions: J '