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Adjudications de restitutions à l'exportation de céréales européennes : une application de l'économétrie des enchères

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Adjudications de restitutions à l’exportation de céréales

européennes : une application de l’économétrie des

enchères

Jean Marc Bourgeon, Y. Le Roux, . Aeea,association Européenne Des

Economistes Agricoles,bruxelles (bel)

To cite this version:

Jean Marc Bourgeon, Y. Le Roux, . Aeea,association Européenne Des Economistes Agricoles,bruxelles (bel). Adjudications de restitutions à l’exportation de céréales européennes : une application de l’économétrie des enchères. 7. Congrès : Transition to an integrated agricultural economy, Sep 1993, Stresa, Italie. 19 p. �hal-02283443�

(2)

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I.'

ff","a-INSTITUT

tr{','ATIONAL

DB

LA

R.NCHERCHE :A;GRONOMIQUE

ADJUDICATTONS DE

RESTITUTIONS

A

LIEXPORTATION DE

CEREALES EUROPEENNES

:

T]NE

APPLICATION

DE

L'ECONOMETRIb

DES

ENCHERES(I

Jean-Marc

BOURGEON**)

Yves

LE ROUX***)

fiqhior. no 93/l I

.E:CONOMIE

ET

S.O

CIOLOGIE.'R,URALES

INRA

%

INRA

-

Station d'Econolnie

et Sociologie

Rurales

78850

Grignon

Té1.

(1)

30.81.53.30

Fax

(l)

30.81.53.68

,f

t.

(3)

ADJUDICATIONS

DE

RESTITUTIONS

A

L'EXPORTATION

DE CEREALES EUROPEENNES

:

UNE

APPLICATION

DE

L'ECONOMETRM

DES

ENCHERES(*)

Jean-Marc BOURGEON(*t)

Yves

LE ROUX(*tt)

Cahier

no 93/11

(*) préparé pour présentation

au

VIIème Congrès de I'Association Européenne des Economistes

Agricoles, Stresa, Italie, 6-10 septembre 1993

(*r) 1q111, Economie et Sociologie Rurales, Laboratoire d'Evaluation des Stratégies et des Politiques pour I'Agri-alimentaire, F-78850 Grignon

(***) INRA, Economiè et Sociologie Rrrrales, Unité "Politique Agricole et Modélisation", 65. rue de St-Brieuc, F -3 5042 Rennes-Cedex

(4)

ADJUDICATIONS

DE

RESTITUTIONS A L'EXPORTATION

DE CEREALES EUROPEENNES

:

UNE

APPLICATION

DE

L'ECONOMETRM

DES

ENCHERES

RESUME

Dans

le

cadre

de

la

Politique Agricole

Commune,

les

restitutions

à

I'exportation

et

les

prélèvements

à

l'importation

sont

la

clé de

voûte

du

régime

des

échanges extra-communautaires. Les restitutions sont, pour une

part

importante des exportations, attribuées

par

des procédures d'adjudication. C'est

le

cas

pour

la

majorité des exportations de céréales

provenant du marché libre, et pour la totalité des stocks communautaires d'intervention écoulés

sur

le

marché mondial.

Le

niveau des restitutions adjugées

par

la

Commission Européenne dépend des

objectifs

commerciaux, politiques

et

budgétaires

de

celle-ci. Ces

objectifs

sont confrontés

aux

comportements

d'offre

des opérateurs,

donc

à la

valorisation

que

ceux-ci attachent

aux

céréales vendues

sur

le

marché

mondial.

Les

procédures d'adjudication de

restitutions relèvent de mécanismes d'enchères.

Les

développements récents de l'économétrie des enchères sont utilisés

pour

modéliser les comportements des offreurs

lors

d'adjudications hebdomadaires

de

stocks d'intervention de blé tendre.

Les

estimations sont faites sous deux hypothèses extrêmes quant à la valorisation du bien mis aux enchères

:

hypothèse de valeurs privées indépendantes d'une

part,

hypothèse de

valeur

coûrmune d'autre

part.

Un

estimateur des moindres carrés non linéaires simulés est utilisé.

La forte

dépendance des comportements des opérateurs européens vis-à-vis des

prix

américains a

pu

être soulignée.

La

significativité

des coefiicients des variables

-

explicatives de la valeur du bien donc de la stratégie d'offre - est

plus satisfaisante sous I'hypothèse de valeur commune.

Mots-clés: RESTITUTION

A

L'E)GORTATIO\

CEREALE,

POLITIQUE

AGRICOLE

COMMI.'NE, ADJUDICATION,

ENCTIERE,

ECONOMETRIE, MOINDRES

CARRES

NON LINEAIRES SIMULES,

CEE.

ABSTRACT

Within

the Common

Agricultural

Policy, export refunds and

import

levies are

the

major tools

of

trade regulation

with third

countries.

A

large

part

of

export refunds are awarded through tender procedures.

Inthe

case

of

cereal expolts, "open market" stocks and intervention stocks are tendered

for.

The European Commission fixes the refund level according

to

its commercial,

political,

and budgetary criteria. These criteria have

to

face bidding behaviors

of

traders, and

consequently they have

to

meet the bidders' valuation

of

cereals

to

be exported on the world

market. These tender

procedures

can

be

described

by

auction

mechanisms. Recent developments

in

econometrics

of

auctions are used

to

model behaviors

of

traders,

for

weekly tenders

of

soft wheat intervention stocks. Specification and estimation

of

the optimal bidding strategy are developed under

two

opposite assumptions about the valuation

of

the

item

to

be

sold

:

the

assumption

of

independent private values

on the

one hand, and

the

assumption

of

coîtmon

value on the other hand.

A

simulated nonlinear least squares estimator

is

used. High dependence

of

European traders' behavior

on

US

export

prices

is

highlighted. Parameter estimates associated

to

the variables which explain

the

object valuation, and then the bidding strategy, are more significant under the common value assumption.

Key-words: E)GORT

REFUND, CEREAL, COMMON AGRICULTURAL

POLICY,

TENDER.

AUCTION,

ECONOMETRICS,

SIMULATED NONLINEAR

LEAST

(5)

ADJUDICATIONS

DE

RESTITUTIONS A L'EXPORTATTON

DE CEREALES EUROPEENNES

:

UNE

APPLICATION

DE

L'ECONOMETRIE

DES

ENCHERES

Introduction

Dans

le

cadre de la Politique

Agricole

Commune (PAC), les restitutions à I'exportation

(et

symétriquement les pré1èvements à I'importation) sont

la

clé de

voûte

du régime des

Ècnanges

,*tru-.orn-unautaires.

Celui-ci constitue, avec le régime des

prix

intérieurs, le

fondeirent

de

la

PAC.

Outre cette

importance structurelle,

le

financement

des

exportations européennes de céréales, via ces restitutions, représente à

lui

seul les

deux-tieis

des dépenses consacrées au secteur céréalier

(3

à 4 milliards d'Ecus lors des années

récentes),

soit

10 % du budget agricole de la Communauté Européenne.

La guerre commerciale sur le marché mondial des céréales à laquelle se livrent les grands

.*p-o.tut"urs

depuis plusieurs années,

et

le

besoin

croissant

d'écouler des

quantités

extédentair.r sù.

le

marché européen, engendrent

une

augmentation

des coûts

qui mobilisent I'attention des décideurs publics.

La

réforme de la

PAC

décidée en mai 1992

vise,

entre autres buts,

à

freiner

voire

à

inverser cette tendance,

en

abaissant les prix

intérieurs

à

un

niveau

plus proche des cours

mondiaux.

Toutefois, ces

mesures ne

peuvent avoir, avec les structures actuelles de fonctionnement de la

PAC,

que des effets

induits sur

les échanges.

L'impact quantitatif de

cette réforme

sur les

exportations ne

peut

donner

lieu

qu'à des proipectives partielles

(Le

Roux,

1992).

Le

seul élément de

contrôle direct deyrestitutiôns à I'exportation reste la procédure d'attribution à laquelle la Commission Européenne a recours

pour

délivrer ces subventions.

En

fait,

celle-ci revêt des aspects

diftrènts

selon I'origine

de

la

céréale

à

exporter (stocks communautaires

acquis

au

prix

d'intervention,

ou

céréales prélevées

sur

le

"marché

libre"),

et

sa

desiination.

Il

faut

distinguer aussi

les

restitutions

fixes,

accessibles sans

limite

de

quantité,

des

restitutions

adjugées,

la

concurrence

entre

opérateurs

détermine simultanément

le

niveau

unitaire de restitution

et la

quantité

à

exporter.

Le

recours simultané,

mais

dans des proportions variables

au

cours

du

temps,

à

ces diftrentes

procédures révèle la recherche permanente, par la Commission européenne, des moyens de financement des exportations les plus efiicaces et les moins coûteux.

L'objet

de cet article est d'engager une analyse de ces procédures d'attribution par une approche normative. Cette analyse s'attachera uniquement aux procédures ayant recours à âes adjudications. Dans une première partie, ces différentes procédures seront décrites

de

façon

détaillée,

ainsi que les

comportements

et

objectifs

des

différents

agents

(Commission Européenn"

"t

opérateurs privés). I,es adjudications de restitutions

relèvent

ùe

mécanismes d'enchères

:

la

deuxième

partie

sera consacrée

à

une présentation des

différents modèles économiques que propose la théorie des enchères pour modéliser ces procédures.

La

troisième partie aura

pour

objet l'économétrie af[erente

à

cette analyse

économique,

et

les outils

d'estimation paramétrique qu'elle

offre

selon

les

paradigmes concurrents retenus

pour la

modélisation.

Enfin,

la

quatrième

partie

sera consacrée à I'application économétrique aux adjudications de stocks d'intervention de blé tendre.

(6)

L.

Les

procédures

d'attribution

des restitutions

à

I'exportation

de

céréales

Sur

le

marché intérieur,

la

CEE

fixe

un prix

minimal

qui

est, de

fait,

un

prix

directeur

pour les

échanges intra-communautaires,

et, par définition,

le

prix auquel

la

CEE r'"ngage

à

acheter toutes les céréales

qui

lui

sont offertes.

Les

stocks ainsi constitués soniééoulés sur le marché intérieur ou exportés sur le marché mondial.

Le prix

mondial des céréales est principalement

la

résultante de

la

compétition exacerbée entre grands

exportateurs,

qui

se

manifeste

au

travers de leurs politiques

de subventions

aux exportations. Ce prix mondial est, le plus souvent, largement en deçà du

prix

interne à la Communauté.

Afin

de

préserver

sa

compétitivité

à

I'exportation,

une

restitution compensant

l'écart entre

le prix

intérieur

européen et

le

prix

mondial

est

versé

à I'expbrtateur.

Il

ne

s'agit

toutefois

pas d'une simple compensation comptable, dans la

meiure où la

réference -

le prix

mondial

-

est elle-même

le

résultat

des subventions accordées

par la

CEE

comme

par les

autres exportateurs (programme

BICEP,

puis Export Enhancement Program - EEP pour les Etats-Unis, par exemple)'

Les enjeux politiques de I'attribution des restitutions par la CEE sont évidents : au niveau internàtional puisque des velléités de conquête

ou

de préservation de parts de marché peuvent

être

satisfaites

par

des niveaux de restitutions

plus

élevés

;

au

niveau interne

puisque

le

coût de cette politique est

supporté

par

la

collectivité,

via

le

budget

to-.unautaire.

La

méthode

d'attribution

des restitutions

est donc

déterminante dans

l'établissement de la politique d'exportation de la Communauté.

Les outils

utilisés

par

la

Commission Européenne

se

répartissent

en

deux

grandes catégories : les "restitutions de

droit

commun", où la subvention unitaire est

fixe

et peut

être

attribuée

pour une

quantité quelconque;

les

adjudications,

les

niveaux

de

restitution et

les quantités

à

exporter sont fixés par

la

CEE

en

fonction

des offres des

opérateurs

(ONIC,

1991,

et

CAP

Monitor,

1993). Initialement, seule

la

procédure de

droit

commun

était

utilisée.

Sa

rigidité et

son

inertie

autorisaient

les

comportements spéculatifs des agents, lorsque le

prix

mondial subissait de fortes fluctuations à la hausse

ei

que la restitution ne s'ajustait pas immédiatement en conséquence.

Elle

était fixée de façon unilatérale par

la

Commission, sans prendre en compte les offres potentielles des

opérateurs.

De

plus,

elle ne

permettait

pas

le

contrôle des

quantités exportées. Le recours à cette procédure a donc été progressivement réduit, au

profit

des adjudications. Celles-ci favorisent la concurrence entre les opérateurs et, partant, limitent à la hausse les

niveaux de restitutions.

En

outre,

les adjudications permettent simultanément de

jouer

sur

la

composante

prix, qui

détermine

le

niveau

d'agressivité commerciale

de

la Communauté, et sur la composante quantité, qui détermine le coût budgétaire induit.

1. 1. Les procédures d' adj

udication

Il

existe deux

procédures

d'adjudication,

qui

sont

utilisées

pour

50

à

70

%

des

exportations communautaires dans le cas du blé tendre.

La

répartition entre adjudications

de

stocks

d'intervention

et adjudications

de

restitutions

à

I'exportation

de

quantités prélevées

sur

le

marché

libre

("ex-marché

libre")

dépend

conjoncturellement des

(7)

niveaux de stocks d'intervention élevés, conjugués à une

faible

capacité d'absorption du marché intérieur, contraignent

la CEE

à écouler ses stocks sur

le

marché mondial. Les quantités concernées par I'adjudication "ex-marché libre" sont alors déterminées de façon résiduelle.

l)

Adjudications de stocks d'intervention

Les

stocks

d'intervention

que

la

CEE choisit

d'exporter

sont

adjugés

par lots.

Les adjudications

sont de

périodicité hebdomadaire

et

concernent simultanément plusieurs lots. Pour un

lot

donné, chaque opérateur peut faire une

offre

de

prix

d'achat par tonne, sous

pli

cacheté.

Il

détermine ce

prix

de

telle

sorte

qu'il

puisse

le

revendre de façon compétitive sur le marché mondial.

Dans la pratique, la Commission retient l'offre la plus élevée pour chaque

lot

ayant donné lieu à soumission, puis classe toutes ces offres par ordre décroissant. Elle fixe ensuite une "barre" au-dessus de laquelle toutes les offres sont acceptées. Cette "barre" correspond simultanément

au

niveau

minimum

de

prix

qu'elle

juge

acceptable compte-tenu des

propositions qui

lui

sont faites, et àla quantité totale qu'elle souhaite

voir

exporter.

Pour simplifier la représentation du processus d'adjudication de stocks d'intervention, on peut considérer que les adjudications se

font

indépendamment

lot

par

lot.

Pour un

lot

donné, I'opérateur ayant fait I'offre la plus élevée remporte ce

lot

et le paye au niveau de

son

offre, à

condition

que cette

offre soit

supérieure

à un prix

de

réserve inconnu a

priori.

Ce

prix

de réserve ex-post est fonction de la quantité correspondant au nombre de

lots adjugés un même

jour

ainsi que des objectifs de la Commission en termes de prix.

2) Adjudications de restitutions à I'exportation ex-marché libre

Dans

le

cas des adjudications de restitutions

à partir du

marché

libre,

la

Commission achète

un

service d'exportation aux opérateurs

(qui vaut

autorisation d'exportation), à charge

pour

eux de s'approvisionner sur

le

marché intérieur. Chaque opérateur

fait

une offre qui porte à la fois sur la quantité qu'il souhaite exporter, et sur le niveau unitaire de

restitution

qu'il veut

obtenir.

La

restitution

proposée

par

I'opérateur

correspond au

niveau de subvention qu'il

juge

nécessaire pour pouvoir exporter sur le marché mondial, compte-tenu de son coût d'approvisionnement sur le marché intérieur.

Chaque semaine,

la

Commission classe les

diftrentes

offres,

qui

lui

sont parvenues de

façon

anonyme,

par

ordre

croissant des niveaux unitaires

de restitution

proposés, en

cumulant

les

quantités associées

à

ces offres.

La Commission

fixe

alors

un

niveau maximal de restitution, en fonction du

prix

de revente sur le marché mondial auquel cette restitution maximale donnera lieu selon elle, et en fonction de

la

quantité totale

qui

sera

exportée

à

ce

niveau

de restitution. Toutes les

offres

pour

lesquelles

les

niveaux de

restitution sont

inferieurs

ou

égaux

à

cette restitution

maximale

sont

acceptées

:

les

opérateurs concernés

reçoivent

alors

la

restitution qu'ils

ont

proposée

(et

non

la restitution maximale), à condition qu'ils prouvent I'exportation effective des quantités sur lesquelles ils se sont engagés.

(8)

1.2, Les comportements des agents

Quelle que soit la procédure à laquelle elle a recours, la Commission prend ses décisions

en fonction de trois critères : la quantité à exporter (pour une semaine donnée comme sur I'ensemble de la campagne de commercialisation), le coût budgétaire du financement des exportations,

et la

politique

européenne d'exportation, c'est-à-dire

la

volonté plus

ou 1nôins grande

de

préserver

ou

d'acquérir des

parts

de

marché.

La

prise

en

compte simultanée

de

ces critères

conduit

la

Commission

à

anticiper les différentes variables-clefs : évolution de I'offre et de la demande sur le marché mondial, subventions des autres exportateurs,

niveaux des

cours

mondiaux,

et

niveaux

des

stocks

communautaires 6ùUtics ou privés). Dans le même temps, les opérateurs forment des anticipations sur ces

Àê*es

variables. Ces informations

leur

permettent

de

déterminer

leur

comportement

optimal d'offre face à la Commission (en termes de restitutions

pour

le marché

libre

ou

prix d'achat

pour les

stocks

d'intervention).

Ces

comportements

sont

également fonôtion de I'information retirée des adjudications précédentes, et ils renferment aussi une dimension spéculative dans

la

mesure

I'acquisition

de

restitutions

(ou

de

stocks d'intervention) est liée à I'obtention et à la revente éventuelle de certificats d'exportation, et corrélativement de contrats au comptant ou à terme.

Dans le cadre d'une procédure d'adjudication donnée, I'objectif est

ici

de déterminer et de représenter

les

comportements

optimaux

des difiérents intervenants, compte

tenu

du cadre

de

fonctionnement

décrit

précédemment.

Il

s'agit

aussi d'éclairer

la

nature

de

I'information

détenue par les opérateurs, c'est-à-dire

la

valeur

qu'ils accordent au bien adjugé.

La

première est que chaque agent attache une valeur individuelle au bien vendu de manière certaine (i.e.

celle-ci

est parfaitement connue de

lui

avant I'enchère). On parle alors de "valeurs privées" et

on

suppose généralement que celles-ci sont différentes

et

indépendantes les unes des autres.

A

I'opposé,

la

seconde hypothèse est que

tous

les agents attachent au bien vendu une mêmé valeur ex-post, mais cette valeur leur est inconnue ex-ante.

Avant

le déroulement de I'enchère, les agents ont simplement des estimations de cette valeur commune. Suivant les agents, les estimations

diftrent

selon les informations ou "signaux" dont ils disposent.

Au

cours de I'enchère, un agent détermine sa stratégie d'offre en

fonction

de son signal propre et des a

priori

qu'il a sur les signaux des autres.

La

nature de I'information détenue par les agents détermine

le

cadre de

la

modélisation

des

comportements.

La

connaissance

de

cette nature

est

donc

particulièrement importante

pour

la

puissance publique.

En

étant informée, elle

pourrait,

dans I'absolu, adapter en conséquence la procédure d'adjudication qu'elle met en oeuvlg.

Conclure sur

la

nature de I'information revient

à

déterminer

le type

de valorisation des

céréales sur le marché mondial. Si I'hypothèse de valeurs privées s'avère cela signifie que,

pour un

même bien,

il

peut

exister

une

segmentation

du

marché, chaque intervenant

ayant un pouvoir de marché

diftrent.

I

l

l

(9)

Ce cas de figure peut correspondre aux caractéristiques connues du marché mondial des céréales,

les transactions peuvent

être

négociées

soit

de

façon

concurrentielle, soit dans le cadre de contrats bilatéraux pour lesquels la dimension politique I'emporte sur le

fonctionnement

de

marché. L'existence

de

valeurs privées

peut

aussi

tenir

au

comportement spéculatif des agents.

Pour

exporter,

ils

interviennent, d'un côté, sur un marché

s'échangent les contrats d'exportation, de I'autre côté

ils

sont en concurrence

lors

des adjudications

de

restitutions

qui leur

permettront

de

concrétiser

les

contrats qu'ils détiennent, avec plus ou moins de

profit.

La coexistence

entre

ces

deux

marchés

n'exclut toutefois pas

I'hypothèse

de

valeur cornmune.

Que

cette

dernière

soit vérifiée

signifierait

alors

que les

transactions s'y

équilibrent en moyenne, et ceci en fonction d'une réference mondiale unique. L'hypothèse de valeur commune correspond au cas où le bien adjugé a, en tendance, une valorisation unique.

La

vérification de cette hypothèse ne serait pas à elle-seule une preuve de la

"loi

du

prix unique"'.

Cela impliquerait seulement que les agents se comportent,

lors

des

adjudications, comme si le bien vendu avait ex-post la même valeur pour tous.

2. Les

modélisations

des

enchèiés

L'objet

de

cette partie est

de

rappeler

brièvement

quelles

sont les

formalisations proposées

parla

théorie des enchères sous deux hypothèses extrêmes de valorisation de

I'objet par les participants à I'enchère.

Le

lecteur intéressé par un exposé plus détaillé se

reportera à I'article de McAfee et

McMillan

(1987), où

il

trouvera une synthèse récente de

la littérature et

de nombreuses références. Dans ce

qui suit, on

appellera "principal" I'organisateur

de

I'enchère

et

"offreurs" les

participants.

On

suppose

que

le

principal désire vendre

un

objet unique et que les participants sont effectivement en concurence (absence de collusion). Une enchère peut être comparée àun

jeu

dont les règles, définies par le principal, s'imposent à tous les offreurs. Un

jeu

est donc la donnée par le principal d'une règle

d'attribution

de I'objet (généralement

le

principal attribue I'objet

à

celui qui aura fait la meilleure

offre,

à

la

condition que cette

offre soit

supérieure à un niveau de

réservation donné) et d'une règle de paiement (par exemple, le principal peut décider que

le

paiement s'effectuera

au

prix

annoncé

par le

gagnant

de

l'enchère,

on

parle

alors d'enchère au premier

prix,

ou le

paiement exigé peut être égal à

l'offre

immédiatement inférieure à celle du gagnant, cas de I'enchère au deuxième

prix).

Face à un tel

jeu,

quel

est le comportement prévisible d'un offreur

i,

neutre au risque? On considérera, à

titre

de

simplification,

le

cas d'une enchère sous

pli

cacheté

au

premier

prix. La

littérature

a développé

deux

approches

qui

diffèrent

par

les

hypothèses qu'elles retiennent

sur

les

évaluations individuelles

de I'objet

par les

offreursnl lrgrer"niere-considérant*.-qus"res éw{uatisns*sont-cêrtaineÀ et indép.-eadantes.les..unes des autres;-la seeonde csnsidérant au

contrare'que

des oaraotéristiques.de.'l'obj et;"

stratégies optimales considérant de surcroît que les offreurs sont

I La détermination des demandes d'exportation

de céréales par des effets prix relatifs a pu être vérifiée

économétriquement par ailleurs (,e Roux, 1992).

des offreurs sous ces deux hypothèses, en

semblables (hypothèse de

symétiie).

.,'

1,

È . .r*' T 1-l ,,..

(10)

2.

7.

Valeurs privées indép endantes

Sous I'hypothèse de valeurs privées, un individu

i,

s'il gagne I'enchère (c'est à dire si son

offre

est

la

plus

forte),

réalisera

un

profit

égal

à la

différence entre

le prix qu'il

aura annoncé b; et la valeur qu'il attribue à I'objet v,. Son gain

IIt

dépend par conséquent de sa

valeur

privée

v;,

de

son

offre

b,,

et de I'ensemble

des offres

des autres participants

b-1

:

(b;)*i. Ce gain s'exprime, à v1,b1,b-1 donnés :

rli(v1,b1,b_1): [vi

-

b1] 1{b1>b1

Vj*i}

Ill

où 11.1 est une fonction indicatrice prenant la valeur 1 si ol est réalisé, 0 sinon.

Chaque

individu

détermine son offre b; de façon à maximiser

ce

gain. Naturellement, si chaque

offreur

connaît sa propre évaluation de I'objet, elle est cependant inconnue des autres,

qui

ne peuvent même pas se

fier à leur

propre

évaluation

pour

I'estimer sous

l'hypothèse d'indépendance des valeurs privées.

Pour les

autres,

la

valeur privée

de

I'individu

j

est donc une

variable aléatoire

V,

d.

fonction de répartition

F,

que

I'on suppose connue

de tous. Pour

une

réalisation

particulière

(u)C = r,...,,,)

des

variables aléatoires (V,),, = r...n),

ur

équilibre du jeu

tel qu'il

a été défini est la donnée des

n

offres

(bi)ri:,,...,nr,

ieiles'qu'aucun des participants n'a

intérêt à modifier

son

offre

isolément. Chaque

offreur

ignorant les réalisations des autres participants,

il

faut

donc considérer toutes les réalisations possibles de (l).=1,...,n), de sorte qu'un équilibre du

jeu

est donc la donnée de n fonctions d'offre

(Ui(

))c = r,...,n).

Afïn

de déterminer un tel équilibre, nous allons caractériser les offres br.

A

priori,

ce sont

des fonctions croissantes des évaluations individuelles v.; :

b, = b1(v1) et b1'(.)

>

0 (Vj

:

1,...,n).

Comme ces valeurs privées ne sont pas connues des autres individus, I'offre de I'individu

j

est donc une variable aléatoire que nous noterons

Bj:

bj(Vj).

Si I'individu

i

est neutre au risque,

il

s'intéressera à son

profit

espéré :

Efr'(v"b"B'

:

=

ili

lvi

-

l,1'J'il,;

bi]

P[/]+i(br>B:)l

;;1

Par

conséquent, quand

tous

les autres

offreurs

suivent

leur

stratégie d'équilibre

nl

le

profit

espéré devient :

(11)

Sous I'hypothèse de symétrie, les valeurs privées des offreurs,

tous

semblables, suivent une même

loi

de probabilité et

ils

adoptent à l'équilibre du

jeu

le

même comportement d'offre. Autrement

dit

:

Ir,(.):

F(.) (v

j

:

1,...,n)

iBi:u*(I)

1vj:1,...,n)

Comme

b*

est

une fonction

croissante

de

la

valeur privée,

elle

admet

une

fonction

*"tOô".

b-E

;;i,

appliquée

aux

variables aléatoirJs

des

annonces d'équilibre

Bf,

donne les variables aléatoires des valeurs individuelles

\.

Par conséquent :

EfI,(v;,bi,V-):

[vi

-

bJ

P[ni*i(Wb*'1(b))]

ou

p [nj+i(vi<b *'t

(u))]

:

Itr,.P(I+

*-r

(b))

=

[F(b *'r

6

;;1n-t

Le

profit

de I'individu

i

devient, quand

les

autres offreurs

jouent leurs

stratégies

d'équilibre:

EfI,(v,,b,,V-,):

[v,

-

bt]

tFo*'t0))l'-t

l2l

Pour déterminer son

offre

optimale d'équilibre, un

individu

n'a donc besoin de connaître que le nombre de participants et la valeur qu'il attribue à

l'objet

(en supposant toutefois que les autres adoptent le même comportement).

ce qui donne l'équation

diftrentielle

:

lu,

-

b*(,r,)t

$tntu)t*,-

b*'(v)[r(v)]*t

:0

Soit, en regroupant les termes

En

supposant que

b*(.;

soit diftrentiable,

une condition nécessaire

pour

que I'annonce optimale de I'individu

i

soit

b,:

b'(vi)

est donnée par :

ôEfI,(vi,bi,V-;),

ôb,

lo, b'(vi)

* :0

Src-tu)tt(v)l*11

:

u,

ftr1.';1*'

Par

conséquent, en

notant

vo

la

valeur de réservation

du

principal

(valeur en deçà de

laquelle

il

n'accepte pas d'offre

)

:

(12)

En remarquant que

b*(uo):

ve,

il

vient

t3l

2.2.

Valeur commune

Nous allons considérer à présent que I'objet mis en vente par le principal a une valeur c

commune à tous les participants (par exemple sa valeur de revente) inconnue des offreurs

au

moment

de

I'enchère. Chaque

offreur

n'a

alors

de I'objet au

moment

de

I'enchère

qu'une estimation personnelle de cette valeur. On notera ar

la

réalisation de

la

variable

aléatoire

^\

des esiimations que I'individu

i

fait

de I'objet avânt I'enchère, réalisations que I'on supposera conditionnelles à la valeur c de I'objet. En participant à une enchère sous

pli cacheté au premier prix, un offreur

i

ne peut pas observer le comportement des autres

offreurs.

Il

n'apprend

par

conséquent

rien,

pendant

le déroulement

du

jeu,

sur

les

estimations

qu'ont

les autres participants de

la

valeur de

l'objet.

Cependant,

le fait

de

considérer qu'à l'équilibre son offre b, puisse être gagnante I'oblige à associer à différentes valeurs des estimations des autres participants des niveaux de probabilité.

En effet, un individu

i

peut en participant à I'enchère réaliser un

profit

qui s'exprime, pour

des valeurs particulières des

diftrentes

variables aléatoires :

ll,(c,a;,a-1,bub-,)

:

[c

-

br] l1u,tr, v;*iy

Ne connaissant ni les caractéristiques intrinsèques de I'objet,

ni

les estimations des autres offreurs,

il

n'a

qu'une estimation

de

la

valeur de I'objet

et par

conséquent son

profit

s'exprime, étant donné les b_, autres offres (on ne suppose pas l'équilibre) :

Ir(C,auA-',bi,b-)

:

E[C

-

bi

14:

aub-;] 11u,'r, vi*iy Le

profit

espéré s'exprime par conséquent :

ElIt(C,a,,A-i,bi,B.')

:

E[E[C

-

bi

14:

ai,Bj<bi

Vj+i]

11r,>n,

vi+i;1,\:

a;l

En

supposant que les autres offreurs

jouent

leurs stratégies d'équilibre

Bl

:

b*(A.,)

le

profit

espéré devient :

EfI,(C,a,,A.ubuBl)

:

E[E[C

-

b,14:

a,,B]<b,vj*il 16,,njvi+iyl{:

a,l

Qui s'exprime, sous I'hypothèse de symétrie, en appliqu ant

lafonction

réciproque b*-r de

la stratégie d'équilibre :

E[I,(C,a,,A-i,bJ

:

EtEtC

-

bi

14:

a,,4+*'r@)

Vj*il

111+*-r1up

v:+it14:

ail Soit, en inversant les ordres d'intégration :

EII,(C,a,,A-ub)

:

E[E[l1q<u--r<u)v:*il14: ai](C

-

b)

14:

a,,4<b*'r1b)

Vj*il

_

ï:,i

[F(v)]*rdv

(13)

On peut reformuler cette dernière expression dans

le

cas d'estimations indépendantes et identiquement distribuées :

EII,(C,a,,A.ubi)

:

J1r6*-t16

)lC:c)l*t

(c

-

b)dP[Cl,\:

ai]

t4l

Comme

précédemment,

en

supposant

que

b*(.)

soit

diftrentiable, une

condition

nécessaire pour que

b*(.)

soit une stratégie d'équilibre symétrique est que :

ôbt : b*1o;)

-0

La stratégie d'équilibre symétrique est donc solution de l'équation

,ft. -

u*

l

n-1)

(

C=c)

[F(a;lC:c)]*2dPlCl4:

b*'1a;

:

a,lC:c)l*rdP[ClAr:

aJ

tsl

Dans

ce qui suit,

nous nous intéresserons

plus

particulièrement

au

modèle

de

Thiel (1988), commenté par Levin et Smith (1991), et repris par Paarsch (1992) (entre autres modèles)

pour

ses travaux empiriques. Dans son modèle, Thiel

fait

plusieurs hypothèses sur les variables aléatoires C et

A,

afin d'aboutir à une formulation simple des stratégies d'équilibre des offreurs.

La première des hypothèses est que les offreurs ont un a

priori

diffi.rs sur les valeurs de

I'objet mis en vente (i.e. la valeur commune c a une distribution uniforme sur

[g

ô1).

Il

suppose de plus que les estimations

,\

de la valeur c

sont

indépendamment distribuées

de variance c2, et qu'elles constituent des estimateurs non biaisés de c :

c

:

E[{lC:c]

La

dernière hypothèse

est

que

les

erreurs

d'estimation

a,-c

sont

statistiquement indépendantes de la valeur c :

F'(a,-clc)

:

(a,-clc):

f(ar-c)

Sous ces hypothèses, on établit que la stratégie d'équilibre s'exprime (cf.

Levin

et Smith,

leel)

:

b*(a,)

:

a,

_ 1+Iç

+

p

exp(-

K,ar)

t6l

K1 avec

*,

:9/r(u)*2(u)2du

K,

:

n(n- I

)JuF(ula(ufdu

ai-c

u:

o

17l

(14)

d'offre optimale

qui

s'impose, deux catégories d'approches conduisent à I'estimation des

paramètres d'intérêt du modèle spécifié : les méthodes de

de moindres carrés non propres

à

chaque la deuxième partie permet

3.

L'économétrie

des enchères

fonctions d'offre d'équilibre.

de 3.1.

Môttro

de*dériver

*,t

*\8

'Ar*i'

tr.',n."

r"

rorruiiru#olr%E

iJu.,#.

09, {+.-, '^i*,.r*.,

,

*

[,f*"*-

,

v

'fr.À "1" {4QçÈri'

\U

les

tu

La

spécification de ces stratégies a

offres gagnantes, en fonction de la des valeurs privées ou de celles des

signaux ex-ante, suivant

le

cas 'observation

de

ces offres

gagnantes

pour

une succession d'enchères indépendantes permet d'écrire la vraisemblance du modèle, et d'en déduire une estimation des paramètres de la stratégie optimale par

maximisation.

o'k,

R*r*,a.i.lle+us, I'application

de

la

méthode des moindres carrés

non

linéaires consiste"à minimiser la distance entre les offres gagnantes observées et I'espérance mathématique de

celles-ci, ftrnetiô{rdq{æst&tégie"opti.meleJhéeçisl€.

des être des valeurs et

{Ti:"'fr}ï*'Ë;ï:'u'ô#oioffjfi'h-

o},H

*.*tu

_T:J

',*

a*'"Er-t:'

ld{-) ,,q-r

Si l'indice

/

représehtê

les

enchères succetlssives,

alors

la

densit

é

hf

(bn

de

l'offre fl

""t

:

\*

.

*,t

,

gagnante

bi,

sachant

qu'il

y

a

n

offreurs dont

les valeurs privées suivent une

loi

de

Àtlu*

' '

densité

f1,

estdonnée par :

hi

Qn

= n

ft@(bi))

tF,(z(b))Y'

dzP)

4

(

)

est la fonction de répartition des valeurs privées et

z(.)

est la fonction inverse de

la fonction d'offre

(z(b(v))

=

v).

t"astræeg@imele"dhrn'offreur*étarÉ'don*réo-par*[3],

*Sposant:

tg

, on obtient :

db

db(z(b))

t dv

ry

= (n

-

t)#

I:[4

(x)]"-'

dx = (n

-

r>ffir,

-

u>

(15)

La fonction de vraisemblance est alors, pour les offres gagnantes observées :

L

=fr.,

hf

(bi)

tel

Suivant

le

choix de

la

fonction

de répartition,

la

valeur

privée

du

gagnant

z(bi)

n'a généralement pas une forme analytique explicite, ce qui peut rendre impossible l'écriture explicite de la densité

hf

(bi).

Une solution (Paarsch, 1992) est de choisir une fonction de répartition

F

appropriée qui rend possible le calcul de z

' *+,

fr\

'\*:,"c

2) Hypothèse de valeur cofilmune

La

stratégie d'équilibre

de

chacun des

n

offreurs

est donnée

par

[6]

et l7).

Pour

une enchère

/

, la densité du signal du gagnant

ai

=

at(bi

)

est donnée par :

i'@îlc)

=n

4@ilc1"-t

f,1ai1c1

f,(a

lc)

est la densité du signal

a

conditionnellement au coût effectif c,

et F

(a

lc)

la fonction de répartition.

La

densité de I'offre gagnante est alors :

hf

(bi)

=

t@-

)

lc)

b'(b-t@n)

Si les signaux

q

ont une distribution normale de moyenne c et de variance

o2,la

densité conditionnelle de

qi

est donnée par :

f

(ailc)

=

O

et

/

sont respectivement la fonction de répartition et la fonction de densité de la

loi

normale centrée réduite.

La fonction d'offre optimale est donnée par :

b(a) =

a-

d.no+

pexp(-a

Êr,,1

o)

avec

n

*rai

-cr,-'

q1i

-c)

ooo

l.*

"u'oqu1*tq@)du _

l*'

"r'o1u)'-t

Q@1du

""

o(u)*tq@)du

n

d,

I l:,n

6*,

est I'espérance de I'estimation centrée réduite du gagnant

(y,

=

b'(a)=l-@Érnl

o)

exP(-a

Ém/

o)

ai

-c

o

)

(16)

t'\.^

\ç/

D'où la densité de I'offre gagnante

n

a1Ë-!-'y'

41.ai

-c1

tf,(bi)

=

o

l-

@ €,,,/

o)

exp(-aifi,,/

o)

[10]

ai

est la solution de :

bi

=

ai

-

a,o+ Bexp(-ai

€r,,1

o)

Sous I'hypothèse de normalité des estimations

a,',

la vraisemblance du modèle,

pour

les

offres gagnantes observées, est donc :

L

=il,

hf

(bi)

tl

ll

3.2. Méthodes de moindres carrés non linéaires

Le principe de la méthode des moindres camés non linéaires est de minimiser

,,

Q(o)

=zor

-

E@n)'

r,2l

l=l

I

est le vecteur des paramètres d'intérêt.

Sous

l'hypothèse

de

valeurs privées comme sous

celle de valeur

cofilmune,

cette expression est obtenue dès qu'une forme analytique de I'espérance de I'offre gagnante est

disponible.

Nous

développons dans ce

qui

suit

le

principe de

la

méthode des moindres carrés

non

linéaires dans

le

cas de valeurs privées indépendantes. Sauf

le

recours au

théorème

de

l'équivalence-revenu,

une

démarche

identique

peut être utilisée

sous

I'hypothèse de valeur commune.

Sous I'hypothèse de valeurs privées indépendantes, les valeurs privées des

n

offreurs sont supposées, pour chaque enchère

I

,

être distribuées selon une

loi

,{

avec :

4Q)

=

F(v,,at)

a,

=

g(2r,0)

z,

représente le vecteur des caractéristiques propres à chaque enchère

/

.

Selon

le

théorème

de

l'équivalence-revenu

du

vendeur (Myerson,

1981), I'espérance

E(bD

est

la

même

pour

une enchère descendante

(ou

au premier

prix,

comme c'est le cas pour la vente des stocks d'intervention) et une enchère ascendante

(ou

au deuxième

prix).

On peut donc écrire :

bn =

E(vrtlvn)

t,

\J

(17)

avec

v,

la plus grande valeur privée, et

v,-r

la deuxième plus grande. D'où

E(b")

=

E(v*r)

=J

l,

*,

î

(r,)...

f

(v,)dv,... dv, =

JnuF(u)*t

f

(u)du

Cette

écriture

de

E(b')

permet d'éviter

d'avoir

recours

à

I'expression

de

la

stratégie optimale

[3]

(cette simplification n'est pas possible sous I'hypothèse de valeur commune, puisque dans ce cas

le

théorème de l'équivalence revenu ne s'applique pas). Toutefois, elle nécessite des calculs d'intégration sur

la

densité de probabilité des valeurs privées.

Laffont,

Ossard

et Vuong

(1991)

ont

mis

au point

une

méthode

de

simulations qui permet de s'affranchir de tels calculs (à la suite de Gourieroux et

Monfort,

1990, et Pakes

et Pollard, 1989). Cette méthode consiste à remplacer

le

moment théorique du premier ordre de

b"

par une estimation empirique fondée

sur

des valeurs simulées. Comme le notent

Laffont,

Ossard

et

Vuong (1991), cette

substitution

conduit

à

des estimateurs biaisés.

Ces auteurs proposent alors

de

substituer

les

moments

du

premier

et

du deuxième ordre de

bn

par des estimations issues de simulations, afin de corriger ce biais

(pour

une

méthode

alternative,

qui

implique

le

recours

à

deux

sous-ensembles de

simulations, cf. Gourieroux et

Monfort,

(1990).

En développant

[3]

:

L^

Q(A

=

><nr'

-

E(bi)',

-

2 bi

E(bn)

l=l

Pour chaque enchère

I=1,...L,

on réalise S tirages indépendants, chacun de

taille

n.

Et

pour

chaque

tirage

=

l, ...,S,

on

effectue

le

classement

par

ordre

croissant

(uô1,,

...,vln-tyt,vi;l

).

Si

on

nole

X,,(0)=vln-gt,

alors sa moyenne empirique

V,(A

sur les simulations est une estimation de

E(bi).

Par construction de

X*(A,

on a ',

E(bî)'

=

E(V,(A)'

D'où

:

E(bn'

=

E(X,(A\

-

var(V,(A)

=

E(X

{q\-

}

var(x"(a1)

86,(4\

est estimée sans biais par7'(A' ,

et

var(x",(

A)

pa,rÏË,*

(A-V,(A)'

(18)

On définit ainsi une nouvelle fonction

8.

@) dont la minimisation conduit à un estimateur convergent :

o.(E=it(bi

-vt(a)'-#-,)

ir*,ur-v,(a)'

I

tr4l

Le

terme

-+

^t(,s-

^

1)

:,

Lf*r<t)-7,(A)'

corrige le biais

induit

par les corrélations entre

simulations.si I'on suppose que les valeurs privées

v,

sont distribuées normalement, avec une moyenne

ztÊ

et une vaiance

ê

(O=(F,o)),

le

principe est alors,

pour

chaque enchère

l=I,...L,

de

tirer aléatoirement

,S vecteurs

de

n

valeurs

z,l où

u,est

la

réalisation d'une variable normale

centrée

réduite.

La

simulation

X

"(A

est

alors

déterminée par :

X,,(0)

= ouln-gt

+

q

F

où uin-r1t est la deuxième plus grande valeur du

vecteur

(uï),=t.,.,

.

u_.?

, $h.t

r

cl

u^,*

"

4.

Application

:

adjudications

de stocks

d'intervention

de blé

tendre

L'application concerne les seules adjudications de stocks d'intervention (les adjudications de restitutions "ex-marché

libre"

relèvent d'une procédure plus complexe, dans la mesure où les quantités adjugées sont endogènes au mécanisme d'enchères).

Les

rapports

du

Comité

de

Gestion des

Céréales

de

la

Commission, disponibles à I'ONIC 2, présentent les résultats des adjudications hebdomadaires, et renseignent sur les

prix

d'achat des lots vendus, les quantités propres à chaque

lot,

le lieu de stockage, etc ...

Afin

que les adjudications se fassent sur des

lots

homogènes,

pour

une céréale donnée, des correctifs sont préfixés pour prendre en compte les

diftrences

de qualité et les zones d'exportation imposées, le cas échéant.

Ont été collectées des données sur une campagne et demi (décembre 1990 à

juin

1992), ce qui représente I'adjudication de +Z4lots.

gl

Les variables explicatives des valeurs privées des opérateurs,

ou

de la valeur commune, sont de trois types :

- variables temporelles, qui reflètent I'importance des phénomènes saisonniers ;

- variables

de prix

:

prix à

I'exportation

des

Etats-Unis, affiché

et

réel,

i.e.

prise

en

compte des niveaux moyens de "bonus" accordés dans

le

cadre du programme

BICEP-EEP ;

prix

sur le marché intérieur, dont le niveau peut influencer I'opportunité d'exporter sur le marché mondial ; taux de change Ecu/Dollar US ;

- variables

de

quantités

:

exportations de

la

CEE

et

des Etats-Unis,

et

quantité totale adjugée un même

jour,

qui est liée au "prix de réserve ex-post"

(cf.

supra).

(19)

L'application économétrique

a

été faite sous chacune des deux hypothèses de valorisation du bien sur le marché mondial.

Pour

chaque adjudication

/

,

la

variable

b,',

correspondant au

prix offert

par

celui qui remporte

le lot,

est exprimée en

Ecu

(parité

fixe

avec les monnaies nationales sur la période d'estimation),

le

prix

intérieur en Francs Français,

et

les autres

prix

en Dollars US. Les quantités sont exprimées en millions de tonnes.

Compte-tenu d'informations externes, nous avons supposé que

le

nombre d'opérateurs était le même pour chaque adjudication, et égal à 15'

4.1. Hypothèse de valeurs privées indépendantes

L'estimateur des moindres carrés non linéaires simulés, présenté dans la troisième partie,

a été utilisé sous I'hypothèse de normalité des valeurs privées'

Pour

chaque agent

et pour

chaque enchère,

20

tirages

de

réalisations d'une normale centrée réduite ont été effectués.

Rappelons que, dans Q. (0),1'espérance théorique des offres gagnantes est donnée par la

moyenne empirique, sur

S

simulations, de'.

X,,(0)=

ouln-gt+4f

(l=L,...2),

où:

u'1,-r1t est

la

deuxième plus grande valeur du vecteur (uÏ),=r,...^ de tirages aléatoires de réalisations d'une loi normale centrée réduite ;

z,

es| le vecteur des variables explicatives. Les variables temporelles utilisées sont

:

soit la

position du

jour

de I'adjudication dans

I'année

;

soit

la

saisonnalité (variables mensuelles muettes).

Aucune

ne

s'est révélée significative, ce qui peut

tenir

à

l'attribution

simultanée de plusieurs

lots un

même jour,

sans

que cela

ne soit

discriminant

quant

au

niveau

des

enchères gagnantes. La spécification retenue, et I'estimation correspondante, sont présentées dans le tableau 1.

Le taux

de change a un effet

positif

: les transactions de céréales sur le marché mondial étant libellées en dollars, une augmentation de la valeur du dollar en écus entraîne, toutes choses égales

par

ailleurs

(en particulier pour

le prix

mondial)

une

augmentation des offres en écus.

L'effet

des exportations des Etats-Unis s'explique par le fait que les opérateurs européens

peuvent, dans

ce

cas, minimiser

leurs offres

tout

en

préservant

leurs

chances de

remporter

le lot.

Cela peut

correspondre

à

une

anticipation

de leur part

sur

le

comportement de la Commission,

qui

aura tendance à

fixer un

prix

de réserve plus bas

afin d'assurer la compétitivité de ses exportations.

L'effet

positif

du

prix

mondial

effectif (le

prix

retenu est

le prix

américain corrigé des

"bonus") est

le plus

significatif parmi les coefficients: en

dehors

de

l'effet

"taux

de

change",

il

est évident que les

offres

des opérateurs suivent les fluctuations des cours mondiaux réels. Ceci cofifirme le rôle directeur des

prix

américains, donc des politiques

de

subvention des Etats-Unis (BICEP-EEP).

Les

diftrents

modèles

qui ont

été testés

(20)

Le prix

intérieur

a un

effet

négatif

sur les offres

des agents

:

quand

le prix

intérieur augmente,

la

profitabilité

relative

de

I'exportation

sur

pays

tiers

diminue,

ce

qui

peut inciter les opérateurs à faire des offres plus faibles. Par ailleurs, quand

le prix

intérieur augmente,

la

Commission peut

privilégier

la

vente

de

ses stocks d'intervention sur le marché intérieur

:

en

anticipant

la

restriction induite

des quantités

à

exporter sur

le marché mondial, les opérateurs

vont

être confrontés à une plus grande concurrence et devront donc accroître leurs offres.

Tableau

L

n

=

15 opérateurs,

L:424

observations, S

:20

simulations

o

4.263 (0.02)

p

Constante 9.598 (0.04) US (taux de change Ecu/USD) 14.181 (1.01) QUS

(ExDortations des USA)

- 4.769

(-0.42)

P)OyIOND

(orix mondial effecti0

0.580 (s.19)

P)(INT

(Prix intérieur) -0.050 (0.72)

(Statistiques de Student entre parenthèses)

RMSE

:2.97

Les diftrentes

estimations effectuées

confirment

le

signe

et la

valeur des

effets

précédents.

Mais

celles-ci n'ont,

par

ailleurs, pas permis de

retenir

les effets-quantités propres

à

I'adjudication

:

quantité

du

lot

adjugé,

ou

quantité

totale

adjugée

un

même jour.

Outre le résultat significatif mais

trivial

concernant I'effet du

prix

mondial,

il

faut relever

la

significativité

peu

satisfaisante

des autres effets (malgré

la

bonne qualité

de

(21)

D'une

part,

ceci

tient

probablement

à

la

construction

de

I'estimateur,

qui induit

des difficultés d'identifiabilité entre la constante et la variable

Z":r-ut

dont la variabilité est

nécessairement très faible (d'autant plus que le nombre ae

iîitutations

est grand). D'autre

part,

de

tels

problèmes

ne

disparaissent pas lorsqu'une estimation sans constante est

tentée

:

en effet, reste alors le problème de

la

faible variabilité des autres déterminants, due à leur fréquence non constante (certaines variables conservent

la

même valeur pour I'adjudication de plusieurs lots - ceux attribués une même semaine, par exemple

-

et leur rôle explicatif ne peut donc se dégager).

Enfin, l'écart-type estimé des valeurs privées des opérateurs reste peu significatif et d'un

faible

niveau.

De

ce

fait,

I'hypothèse

de

valeurs privées indépendantes

ne peut

être directement rejetée, mais des présomptions existent sur la pertinence de son application aux adjudiôations de stocks d'intervention de blé tendre.

4.2. Hypothèse de valeur commune

Nous

supposons

ici

que,

pour

chaque enchère

/,

les

signaux perçus ex-ante

par

les

offreurs

(a,)

sont distribués normalement, de moyenna

cr=

z,

a

et de variance

d.

z,

est

un

vecteur

de

variables explicatives,

et

d vî

vecteur de

paramètres.

Sous

cette

hypothèse

de

normalité, rappelons

qu'à

I'optimum

I'offre

gagnaîte

s'écrit:

bi=ai -

ano+Bexp(-ai

Éynl

o),

le signal

du

gagnant

est

ai.

Le

vecteur

des

paramètres à estimer est donc

: 0=

(o, B,

a).

L'estimateur des moindres carrés non linéaires a été utilisé, et

ici

également nous avons

eu recours à une méthode de simulations (a," non observable, mais de densité connue).

Les

résultats d'estimation sont présentés dans

le

tableau 2. Les variables explicatives retenues pour la valeur cornmune sont celles utilisées pour expliquer les valeurs privées. L'estimation sans constante s'est révélée plus satisfaisante

ici.

Les

diftrents

déterminants de

la

valeur

commune

ont

des effets comparables

à

ceux obtenus sous l'hypothèse de

valeurs

privées indépendantes,

quant

au

signe

et à

leur

valeur. L'interprétation

des résultats relatifs à cette dernière hypothèse peut donc être reprise ici. Par ailleurs, l'écart-type des signaux des offreurs

(o)

indique une dispersion plus faible que celle concernant les valeurs privées.

Cet

écart-type est

toutefois

significatif

ici,

ainsi que I'ensemble des déterminants de la valeur commune.

La

valeur

du

coefficient

B

est infinitésimale, et n'est pas significativement

diftrente

de

zéro. Cependant, une estimation où ce coefficient est

fixé

à zéro conduit à des résultats sensiblement

altérés

pour

certains

paramètres

qui deviennent

non

significatifs.

La spécification dont I'estimation est présentée dans le tableau 2 a donc été retenue.

On note une qualité d'ajustement identique

à

celle obtenue sous I'hypothèse de valeurs privées.

En

résumé, les résultats d'estimation sous I'hypothèse de

valeur

commune se

àistinguent de ceux obtenus sous I'hypothèse de

valeuii

privées indépendantes par une

(22)

o

2.344 Q.22) B

-38-219

É9.1 E-147)

a

US (taux de change Ecu/USD)

t7.2lo

(88.r) QUS

@xportations des USA)

-

5.333

(-r7.8)

P)OyIOND

(orix mondial effectif)

0.618 (7 r 74.)

P)ilNT

(Prix intérieur) -0.0536 (-9078)

(Statstiques de Student entre parenthèses)

RMSE = 3.08 o Tableau 2

n

:

15 opérateurs,

L:

424 observations, S

:

20 simulations

Conclusion

Cet article a mis en évidence I'importance des procédures d'attribution des restitutions à I'exportation de céréales européennes. Ces procédures peuvent être analysées au travers des développements récents de

la

théorie des enchères.

De

cette théorie découlent des méthodes économétriques structurelles,

qui ont

été

présentées sous

deux

hypothèses extrêmes de valorisation du bien mis aux enchères. Ces méthodes ont été appliquées aux ventes

de

stocks d'intervention de

blé

tendre

par

la

Communauté Européenne,

et

ont

permis d'éclairer

certaines

caractéristiques

de

ces

procédures d'adjudication.

En particulier,

la forte

dépendance des comportements des opérateurs européens vis-à-vis

(23)

Les

approches structurelles

des

marchés

non

concurrentiels,

tels

ceux régis

par

des

procédures d'adjudication,

ont

conduit à d'importants résultats théoriques, mais ceux-ci

ont

peu donné

lieu à

des validations empiriques.

Les

travaux empiriques se heurtent à

deux difficultés

majeures

:

i)

les méthodes économétriques

aftrentes à

ces approches théoriques sont

trop

récentes

pour

être aussi opérationnelles que les méthodes

ad

hoc traditionnelles,

et

ii)

les modèles structurels directement issus de I'analyse théorique ne

sont pas toujours parfaitement adaptés à la réalité étudiée.

Ce travail

a

porté sur les

méthodes économétriques associées

aux

deux

principaux modèles d'enchères, dans leur formulation canonique.

Ont

été posées des hypothèses de

symétrie des agents, d'indépendance de leurs valorisations de I'objet mis

aux

enchères,

d'absence

de

collusion,

et

d'indépendance

des

enchères consécutives.

Malgré

ces hypothèses simplificatrices, des difficultés de calcul numérique demeurent. Celles-ci ont conditionné

la

qualité

des estimations. L'estimation

de

modèles directement issus de

l'analyse théorique conduit à des problèmes numériques insurmontables. Une illustration caractéristique de ce type de problème est fournie par la forme analytique de la fonction de vraisemblance, et ceci quel que soit le paradigme utilisé. Des hypothèses relativement fortes sur la densité de probabilité de la valeur du bien doivent être faites pour résoudre ces difticultés. Un autre problème, dont une solution

a

été fournie par Donald et Paarsch (1993) pour une application spécifique, tient à la méthode du maximum de vraisemblance elle-même

:

le

support de

la

densité peut être

fonction

des paramètres d'intérêt, ce qui entraîne l'absence de convergence et la non vérification des propriétés asymptotiques de

I'estimateur du maximum de vraisemblance.

L'estimateur des moindres carrés non linéaires simulés, proposé par

Laffont,

Ossard et

Vuong (1991), peut

également conduire

à

des problèmes numériques. Ces difficultés semblent

être

dues

à

des problèmes d'identifiabilité entre

le

vecteur

de

simulations et d'autres variables exogènes. Toutefois, cette méthode fondée sur des simulations permet

de traiter plus

simplement certaines hypothèses,

ce qui

facilite

ainsi

le

calcul

des

stratégies optimales sous

forme

analytique. Les méthodes de simulations semblent être les plus prometteuses dans

la

mesure

elles rendent plus aisé

le

calcul de fonctions-objectifs complexes (i.e. telles qu'elles se déduisent des approches structurelles). De plus, les méthodes de simulations ne se limitent pas aux estimateurs des moindres carrés non

linéaires: ainsi,

les

estimateurs

du

pseudo-maximum

de

vraisemblance permettent d'éviter les difficultés liées à

la

méthode originale

du

maximum de vraisemblance (pour une revue des méthodes de simulations, on se réferera à Gourieroux et

Monfort

(1990).

(24)

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Références

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