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Végétalisation des toits et murs urbains‎. Application à l’officine

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: dumas-01114593

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01114593

Submitted on 9 Feb 2015

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Végétalisation des toits et murs urbains . Application à

l’officine

Émilie Rizan Sankari

To cite this version:

Émilie Rizan Sankari. Végétalisation des toits et murs urbains . Application à l’officine. Sciences pharmaceutiques. 2015. �dumas-01114593�

(2)

UNIVERSITE DE ROUEN

UFR DE MEDECINE ET DE PHARMACIE

2014 / 2015

THESE

pour le DIPLOME D’ETAT DE DOCTEUR

EN PHARMACIE

Présentée et soutenue publiquement

le 23 Janvier 2015

par

Sankari Emilie Rizan

Née le 07/04/1986 à Jisir (Syrie)

Végétalisation des toits et murs urbains.

Application à l’officine.

Président du jury :

Mme Elisabeth SEGUIN, Professeur de Pharmacognosie

Membres du jury :

Mlle Marie-Laure GROULT, Maître de Conférences en Botanique

Mr Francis DURAN, Docteur en Pharmacie

(3)

R

emerciements

En tout premier lieu, je tiens à débuter ces remerciements par ma gratitude envers Dieu tout puissant,

pour m’avoir donné la foi,

pour m’avoir accordé la force et la patience de terminer mes études par ce travail, et pour la capacité qu’il m’a donné à toujours aller de l’avant.

(4)

R

emerciements

A

M

adame

E

lisabeth

S

eguin, Présidente du jury,

Vous m’avez fait l’honneur de bien vouloir juger ce travail,

veuillez recevoir l’expression de mes sincères remerciements et de mon profond respect.

A

M

ademoiselle

M

arie-

L

aure

G

roult,

D

irectrice de thèse et membre du jury, Pour ce sujet de thèse, à la fois novateur et original,

pour votre aide dans la correction de ce travail, et ce malgré la période des fêtes, je vous remercie très sincèrement.

A

M

onsieur

F

rancis

D

uran, Membre du jury,

Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez à ce sujet et pour votre présence dans ce jury. Dynamiques et professionnels, vous ainsi que votre femme et votre équipe, m’ont fait redécouvrir la pharmacie. Vous m’avez permis de me former, et grâce à votre

devise « Je bosse à la puissance 3» j’ai pu atteindre mes objectifs.

Je vous remercie profondément pour votre accueil, votre soutien et votre disponibilité.

A ma

F

amille, mes parents, mon frère et mes sœurs,

ils m’ont entouré et apporté du courage, ce qui m’a permis de garder la foi, la volonté, et d’aller toujours de l’avant.

Pour leur confiance, leur patience et leur soutien durant mes longues années d’étude, je leur adresse mes plus sincères remerciements.

(5)

A mes très chères

A

mies, venant d’horizons divers,

toujours présentes depuis de nombreuses années,

A tous mes

A

mis de la faculté, avec qui j’ai partagé les bancs des amphithéâtres,

Je vous remercie tous chaleureusement, pour votre présence et vos encouragements.

J

e tiens également à adresser mes remerciements à :

M

adame

F

rançoise

M

aupas

et M

onsieur

H

ervé

M

aupas, titulaires à Rouen,

qui ont été les premiers à me faire découvrir le monde officinal,

M

ademoiselle

L

ouise

Q

uillien, historienne et amie, pour avoir participé

à la correction de ce travail,

M

adame

P

ascale

S

augier-

V

eber, MCU-PH du laboratoire de Génétique, que je tiens en

grand estime et dont la rencontre durant un stage m’a beaucoup apportée, la passion pour son domaine et la rigueur dans son travail m’ont émerveillé.

M

onsieur Richard

G

rassin

D

elyle, directeur de VGTal 3Design, qui a accepté

d’apporter son aide pour me permettre de réaliser ce travail.

Merci également à tous ceux que je ne peux citer, qui m’ont apporté courage et soutien au quotidien.

(6)

L’Université de Rouen et l’UFR de Médecine et de Pharmacie de Rouen n’entendent donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans cette thèse.

(7)

ANNEE UNIVERSITAIRE 2014 - 2015

U.F.R. DE MEDECINE ET DE-PHARMACIE DE ROUEN

DOYEN : Professeur Pierre FREGER

ASSESSEURS : Professeur Michel GUERBET

Professeur Benoit VEBER Professeur Pascal JOLY

Professeur Stéphane MARRET

I – MEDECINE

PROFESSEURS DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS

Mr Frédéric ANSELME HCN Cardiologie

Mme Isabelle AUQUIT AUCKBUR HCN Chirurgie plastique

Mr Bruno BACHY (surnombre) HCN Chirurgie pédiatrique

Mr Fabrice BAUER HCN Cardiologie

Mme Soumeya BEKRI HCN Biochimie et biologie moléculaire

Mr Jacques BENICHOU HCN Bio statistiques et informatique médicale

Mr Jean-Paul BESSOU HCN Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire

Mme Françoise BEURET-BLANQUART HCN Commission E.P.P. D.P.C. Pôle Qualité (surnombre)

Mr Guy BONMARCHAND (surnombre) HCN Réanimation médicale

Mr Olivier BOYER UFR Immunologie

Mr Jean-François CAILLARD (surnombre) HCN Médecine et santé au travail

Mr François CARON HCN Maladies infectieuses et tropicales

Mr Philippe CHASSAGNE HCN Médecine interne (gériatrie)

Mr Vincent COMPERE HCN Anesthésiologie et réanimation chirurgicale

Mr Antoine CUVELIER HB Pneumologie

Mr Pierre CZERNICHOW HCH Epidémiologie, économie de la santé

Mr Jean-Nicolas DACHER HCN Radiologie et imagerie médicale

Mr Stéfan DARMONI HCN Informatique médicale et techniques

(8)

Mr Pierre DECHELOTTE HCN Nutrition

Mme Danièle DEHESDIN (surnombre) HCN Oto-rhino-laryngologie

Mr Frédéric DI FIORE CB Cancérologie

Mr Fabien DOGUET HCN Chirurgie Cardio Vasculaire

Mr Jean DOUCET SJ Thérapeutique - Médecine interne et gériatrie

Mr Bernard DUBRAY CB Radiothérapie

Mr Philippe DUCROTTE HCN Hépato-gastro-entérologie

Mr Frank DUJARDIN HCN Chirurgie orthopédique - Traumatologique

Mr Fabrice DUPARC HCN Anatomie - Chirurgie orthopédique

et traumatologique

Mr Eric DURAND HCN Cardiologie

Mr Bertrand DUREUIL HCN Anesthésiologie et réanimation chirurgicale

Mme Hélène ELTCHANINOFF HCN Cardiologie

Mr Thierry FREBOURG UFR Génétique

Mr Pierre FREGER HCN Anatomie - Neurochirurgie

Mr Jean François GEHANNO HCN Médecine et santé au travail

Mr Emmanuel GERARDIN HCN Imagerie médicale

Mme Priscille GERARDIN HCN Pédopsychiatrie

Mr Michel GODIN (surnombre) HB Néphrologie

M. Guillaume GOURCEROL HCN Physiologie

Mr Philippe GRISE (surnombre) HCN Urologie

Mr Olivier GUILLIN HCN Psychiatrie Adultes

Mr Didier HANNEQUIN HCN Neurologie

Mr Fabrice JARDIN CB Hématologie

Mr Luc-Marie JOLY HCN Médecine d’urgence

Mr Pascal JOLY HCN Dermato - Vénéréologie

Mme Annie LAQUERRIERE HCN Anatomie et cytologie pathologiques

Mr Vincent LAUDENBACH HCN Anesthésie et réanimation chirurgicale

Mr Xavier LE LOET HCN Rhumatologie

Mr Joël LECHEVALLIER HCN Chirurgie infantile

Mr Hervé LEFEBVRE HB Endocrinologie et maladies métaboliques

Mr Thierry LEQUERRE HB Rhumatologie

Mr Eric LEREBOURS HCN Nutrition

Mme Anne-Marie LEROI HCN Physiologie

Mr Hervé LEVESQUE HB Médecine interne

Mme Agnès LIARD-ZMUDA HCN Chirurgie Infantile

Mr Pierre Yves LITZLER HCN Chirurgie cardiaque

Mr Bertrand MACE HCN Histologie, embryologie, cytogénétique

M. David MALTETE HCN Neurologie

(9)

Mme Isabelle MARIE HB Médecine interne

Mr Jean-Paul MARIE HCN Oto-rhino-laryngologie

Mr Loïc MARPEAU HCN Gynécologie - Obstétrique

Mr Stéphane MARRET HCN Pédiatrie

Mme Véronique MERLE HCN Epidémiologie

Mr Pierre MICHEL HCN Hépato-gastro-entérologie

Mr Bruno MIHOUT (surnombre) HCN Neurologie

Mr Jean-François MUIR HB Pneumologie

Mr Marc MURAINE HCN Ophtalmologie

Mr Philippe MUSETTE HCN Dermatologie - Vénéréologie

Mr Christophe PEILLON HCN Chirurgie générale

Mr Jean-Marc PERON (surnombre) HCN Stomatologie et chirurgie maxillo-faciale

Mr Christian PFISTER HCN Urologie

Mr Jean-Christophe PLANTIER HCN Bactériologie - Virologie

Mr Didier PLISSONNIER HCN Chirurgie vasculaire

Mr Bernard PROUST HCN Médecine légale

Mr François PROUST HCN Neurochirurgie

Mme Nathalie RIVES HCN Biologie du développement et de

la reproduction

Mr Jean-Christophe RICHARD HCN Réanimation médicale - Médecine d’urgence (détachement)

Mr Horace ROMAN HCN Gynécologie - Obstétrique

Mr Jean-Christophe SABOURIN HCN Anatomie - Pathologie

Mr Guillaume SAVOYE HCN Hépato-gastrologie

Mme Céline SAVOYE–COLLET HCN Imagerie médicale

Mme Pascale SCHNEIDER HCN Pédiatrie

Mr Michel SCOTTE HCN Chirurgie digestive

Mme Fabienne TAMION HCN Thérapeutique

Mr Luc THIBERVILLE HCN Pneumologie

Mr Christian THUILLEZ HB Pharmacologie

Mr Hervé TILLY CB Hématologie et transfusion

Mr Jean-Jacques TUECH HCN Chirurgie digestive

Mr Jean-Pierre VANNIER HCN Pédiatrie génétique

Mr Benoît VEBER HCN Anesthésiologie - Réanimation chirurgicale

Mr Pierre VERA CB Biophysique et traitement de l’image

Mr Eric VERIN CRMPR Médecine physique et de réadaptation

Mr Eric VERSPYCK HCN Gynécologie obstétrique

Mr Olivier VITTECOQ HB Rhumatologie

(10)

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS

Mme Noëlle BARBIER-FREBOURG HCN Bactériologie – Virologie

Mr Jeremy BELLIEN HCN Pharmacologie

Mme Carole BRASSE LAGNEL HCN Biochimie

Mme Valérie BRIDOUX HUYBRECHTS HCN Chirurgie Vasculaire

Mr Gérard BUCHONNET HCN Hématologie

Mme Mireille CASTANET HCN Pédiatrie

Mme Nathalie CHASTAN HCN Physiologie

Mme Sophie CLAEYSSENS HCN Biochimie et biologie moléculaire

Mr Moïse COEFFIER HCN Nutrition

Mr Stéphanie DERREY HCN Neurochirurgie

Mr Manuel ETIENNE HCN Maladies infectieuses et tropicales

Mr Serge JACQUOT UFR Immunologie

Mr Joël LADNER HCN Epidémiologie, économie de la santé

Mr Jean-Baptiste LATOUCHE UFR Biologie cellulaire

Mr Thomas MOUREZ HCN Bactériologie

Mr Jean-François MENARD HCN Biophysique

Mme Muriel QUILLARD HCN Biochimie et biologie moléculaire

Mr Vincent RICHARD UFR Pharmacologie

Mr Mathieu SALAUN HCN Pneumologie

Mme Pascale SAUGIER-VEBER HCN Génétique

Mme Anne-Claire TOBENAS-DUJARDIN HCN Anatomie

Mr Olivier TROST HCN Chirurgie Maxillo Faciale

PROFESSEUR AGREGE OU CERTIFIE

Mme Dominique LANIEZ UFR Anglais

(11)

II – PHARMACIE

PROFESSEURS

Mr Thierry BESSON Chimie Thérapeutique

Mr Jean-Jacques BONNET Pharmacologie

Mr Roland CAPRON (PU-PH) Biophysique

Mr Jean COSTENTIN (Professeur émérite) Pharmacologie

Mme Isabelle DUBUS Biochimie

Mr Loïc FAVENNEC (PU-PH) Parasitologie

Mr Jean Pierre GOULLE Toxicologie

Mr Michel GUERBET Toxicologie

Mme Isabelle LEROUX - NICOLLET Physiologie

Mme Christelle MONTEIL Toxicologie

Mme Martine PESTEL-CARON (PU-PH) Microbiologie

Mme Elisabeth SEGUIN Pharmacognosie

Mr Rémi VARIN (PU-PH) Pharmacie clinique

Mr Jean-Marie VAUGEOIS Pharmacologie

Mr Philippe VERITE Chimie analytique

MAITRES DE CONFERENCES

Mme Cécile BARBOT Chimie Générale et Minérale

Mme Dominique BOUCHER Pharmacologie

Mr Frédéric BOUNOURE Pharmacie Galénique

Mr Abdeslam CHAGRAOUI Physiologie

Mr Jean CHASTANG Biomathématiques

Mme Marie Catherine CONCE-CHEMTOB Législation pharmaceutique et économie

de la santé

Mme Elizabeth CHOSSON Botanique

Mme Cécile CORBIERE Biochimie

Mr Eric DITTMAR Biophysique

Mme Nathalie DOURMAP Pharmacologie

Mme Isabelle DUBUC Pharmacologie

Mr Abdelhakim ELOMRI Pharmacognosie

Mr François ESTOUR Chimie Organique

(12)

Mme Najla GHARBI Chimie analytique

Mme Marie-Laure GROULT Botanique

Mr Hervé HUE Biophysique et mathématiques

Mme Laetitia LE GOFF Parasitologie - Immunologie

Mme Hong LU Biologie

Mme Sabine MENAGER Chimie organique

Mr Mohamed SKIBA Pharmacie galénique

Mme Malika SKIBA Pharmacie galénique

Mme Christine THARASSE Chimie thérapeutique

Mr Frédéric ZIEGLER Biochimie

PROFESSEURS ASSOCIES

Mme Cécile GUERARD-DETUNCQ Pharmacie officinale

Mr Jean-François HOUIVET Pharmacie officinale

PROFESSEUR CERTIFIE

Mme Mathilde GUERIN Anglais

ASSISTANT HOSPITALO-UNIVERSITAIRE

Mr Jérémie MARTINET Immunologie

ATTACHES TEMPORAIRES D’ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE

Mr Romy RAZAKANDRAINIBE Parasitologie

Mr François HALLOUARD Galénique

Mme Caroline LAUGEL Chimie organique

Mr Souleymane ABDOUL-AZIZ Biochimie

(13)

LISTE DES RESPONSABLES DES DISCIPLINES PHARMACEUTIQUES

Mme Cécile BARBOT Chimie Générale et minérale

Mr Thierry BESSON Chimie thérapeutique

Mr Roland CAPRON Biophysique

Mr Jean CHASTANG Mathématiques

Mme Marie-Catherine CONCE-CHEMTOB Législation et économie de la santé

Mme Elisabeth CHOSSON Botanique

Mr Jean-Jacques BONNET Pharmacodynamie

Mme Isabelle DUBUS Biochimie

Mr Loïc FAVENNEC Parasitologie

Mr Michel GUERBET Toxicologie

Mr François ESTOUR Chimie organique

Mme Isabelle LEROUX-NICOLLET Physiologie

Mme Martine PESTEL-CARON Microbiologie

Mme Elisabeth SEGUIN Pharmacognosie

Mr Mohamed SKIBA Pharmacie galénique

(14)

III – MEDECINE GENERALE

PROFESSEUR

Mr Jean-Loup HERMIL UFR Médecine générale

PROFESSEURS ASSOCIES A MI-TEMPS

Mr Emmanuel LEFEBVRE UFR Médecine Générale

Mr Alain MERCIER UFR Médecine générale

Mr Philippe NGUYEN THANH UFR Médecine générale

MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE A MI-TEMPS

Mr Pascal BOULET UFR Médecine générale

Mme Elisabeth MAUVIARD UFR Médecine générale

Mme Yveline SEVRIN UFR Médecine générale

(15)

ENSEIGNANTS MONO-APPARTENANTS

PROFESSEURS

Mr Serguei FETISSOV (med) Physiologie (ADEN)

Mr Paul MULDER (phar) Sciences du Médicament

Mme Su RUAN (med) Génie Informatique

MAITRES DE CONFERENCES

Mr Sahil ADRIOUCH (med) Biochimie et biologie moléculaire

(Unité Inserm 905)

Mme Gaëlle BOUGEARD-DENOYELLE (med) Biochimie et biologie moléculaire (UMR 1079)

Mme Carine CLEREN (phar) Neurosciences (Néovasc)

Mme Pascaline GAILDRAT (phar) Génétique moléculaire humaine (UMR 1079)

Mr Nicolas GUEROUT (phar) Chirurgie Expérimentale

Mr Antoine OUVRARD-PASCAUD (med) Physiologie (Unité Inserm 1076)

Mr Frédéric PASQUET Sciences du langage, orthophonie

Mme Isabelle TOURNIER (phar) Biochimie (UMR 1079)

CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS : Mme Véronique DELAFONTAINE

HCN - Hôpital Charles Nicolle HB - Hôpital de BOIS GUILLAUME

CB - Centre Henri Becquerel CHS - Centre Hospitalier Spécialisé du Rouvray CRMPR - Centre Régional de Médecine Physique et de Réadaptation SJ – Saint Julien Rouen

(16)

LISTES DES FIGURES

ET DES TABLEAUX

(17)

Liste des Figures

1. La pyramide du pharaon Khéops………...p.5 2. La statue de Zeus à Olympie………..p.5 3. Le temple d'Artémis à Ephèse………...p.5 4. Le mausolée d’Halicarnasse………..p.6 5. Le colosse de Rhodes……….p.6 6. Le phare d’Alexandrie………...p.6 7. Reconstitution de la ziggourat………...……p.8 8. Les ruines de la porte d’Ishtar………..p.10 9. Reconstitution de la porte d’Ishtar………...…p.10 10. Emplacement des Jardins Suspendus dans le bâtiment Voûté du palais Sud……..p.11 11. Reconstitution de l’emplacement des Jardins Suspendus dans le bâtiment Voûté du

palais Sud……….p.11

12. Prisme à huit faces, Ninive………..…p.13 13. Détail du bas relief, Ninive………..p.14 14. Dessin du bas-relief, de Stephanie Dalley, Ninive………..………p.15 15. Carte de l’Irak situant Nineveh et Khinis………....p.15 16. La structure du canal de Khinis………...…………p.15 17. Images satellites déclassifiées du programme d’espionnage Corona………..p.16 18. Ruines de l’Aqueduc de Jerwan, Nord de l’Irak………..p.17 19. Inscription cunéiforme « Sennachérib roi du monde, roi de l’Assyrie »………….p.17

(18)

20. Ruines des aqueducs de Jerwan, Nord de l’Irak………..…p.18 21. Ruines d’une arche en pierre supportant l’aqueduc de Jerwan, Nord de l’Irak…...p.18 22. Schéma reconstituant les aqueducs de Jerwan……….p.18 23. Stipe du palmier-dattier (Phoenix dactylifera L.)………p.19 24. Schéma de l’alamittu, ancêtre de la vis d’Archimède………..p.20 25. Schéma du système élévateur d’eau………p.20 26. Reconstitution en image de synthèse du système hydraulique des Jardins

suspendus……….p.21

27. Reconstitution en image de synthèse des Jardins Suspendus sous forme

d’amphithéâtre……….p.21

28. Les Jardins suspendus de Babylone……….p.23 29. L’entrée d’Alexandre dans Babylone………..p.23 30. La chute de Babylone………...p.24 31. Les Jardins suspendus de Babylone……….p.24 32. Babylone………..p.25 33. Les Jardins suspendus de Babylone……….p.25 34. Cascade d’Ouzoud, au Maroc………..p.27 35. Rochers recouverts d’algues aux abords d’une cascade en Indonésie…………...p.27 36. Spathiphyllum sp. plante rhéophyte, Rio de Janeiro, Brésil………p.28 37. Lapiez stérile (Haute Savoie)………...p.29 38. Résurgence de la Loue dans le Doubs………...p.30 39. Cascade pétrifiée de Hierve el Agua, Oaxaca, Mexique……….p.30

(19)

40. Tufière à Roquefort-les-Cascades………p.31 41. Monophyllaea pendula B. L. Burtt dans une grotte………...p.32 42. Cymbalaria muralis G.Gaertn., B.Mey. & Scherb. sur un muret du Sentier des

philosophes à Heidelberg, Allemagne……….p.33

43. Ornementation d’un mur du château de Heidelberg, Allemagne………p.34 44. Mentha sp. sur un muret du Sentier des philosophes à Heidelberg, Allemagne…..p.35 45. Cymbalaria muralis G.Gaertn., B.Mey. & Scherb. sur un muret du Sentier des

philosophes à Heidelberg, Allemagne……….…p.36

46. Asplenium sp. sur un muret du Sentier des philosophes à Heidelberg,

Allemagne………p.36

47. Hedera helix L. poussant sur un mur dans les rues d’Heidelberg, Allemagne……p.37 48. Ficus sp. sur un mur urbain à Hong-Kong, en Chine………..…p.38 49. Tetrameles nudiflora R. Br, grand assassin des monuments………..….p.39 50. Lagerstroemia calyculata Kurz, le Lilas des Indes……….p.40 51. Lagerstroemia calyculata Kurz, temple d'Angkor Wat, Cambodge…………...…p.41 52. Formation des ions négatifs et des ions positifs………...……p.53 53. Schéma d’une coupe transversale de feuille et d’un stomate………..p.59 54. Illustration de l’albédo selon la surface réfléchissant la lumière reçue………...…p.60 55. Gradient de température en ville et en milieu rural……….p.61 56. Les benefices obtenus par les ecosystems………...p.65 57. Système de Management d’Opération d’une opération HQE-Aménagement…….p.70 58. Les enjeux globaux de la HQE-bâtiments………..….p.71 59. Principe de la démarche qualité………...p.75

(20)

60. Efficacité de la photosynthèse en fonction de la longueur d’onde de la lumière

reçue………...…..p.84

61. Hydroponie sur nappe agricole………....p.87 62. Technique de la paroi sandwich………..p.88 63. Technique de la paroi taillée………...….p.89 64. Les casiers à plantes……….………p.90 65. Hoya sp. sur un mur végétal à Dubaï……….…..p.92 66. Pilea involucrata (Sims) C.H.Wright & Dewar………..p.93 67. Episcia reptans Mart………p.94 68. Davallia canariensis (L.) Sm……….……..p.95 69. Hypoestes phyllostachya Baker……….…………..p.97 70. Vue d’ensemble des arbres du Garden by the Bay, Singapour………..p.104 71. Jardin au Garden by the Bay, Singapour………..…….p.104 72. Le Garden by the Bay illuminé la nuit, Singapour………....p.105 73. Répartition des toitures à fort potentiel, par surfaces, à l’échelle de Paris………p.108 74. Toitures de la ville de Paris à faible potentiel………....p.108 75. Toitures de la ville de Paris à fort potentiel………..….p.109 76. Répartition des toitures à fort potentiel, par type de propriétaire………..p.109 77. Exemples de toitures à fort potentiel appartenant à la ville de Paris……….p.110 78. Le jardin associatif sur le toit du gymnase des Vignolles………..……p.110 79. Choix du type de végétation en fonction du type de support……….p.111

(21)

80. Capacité de stockage et de temporisation des eaux pluviales par une toiture

végétalisé………...…….p.112

81. Schéma d’une mare sur une toiture végétalisée……….p.113 82. Illustration de l’ilot de chaleur urbain à Paris………....p.113 83. Plan du ParkRoyal………..p.116 84. ParkRoyal, Singapour………....p.116 85. Vue surplongeante du Parkroyal, Singapour……….p.117 86. Les toits du HDB Car Park au 18 Holland Drive, Singapour………p.118 87. Les toits du HDB Car Park, au 88 Tanglin Halt Road, Singapour………p.119 88. Les toits du HDB Car Park Roof, au 28 Dover Crescent, Singapour………p.120 89. Loriculus galgulus caché sur un mur végétal de la résidence privée de Patrick

Blanc……….…….p.123

90. Mur végétal du bureau de Patrick Blanc………p.125 91. Bureau sur l’aquarium avec ruisseau……….p.125 92. Jardin vertical, aquarium et poissons……….p.126 93. Mur végétal et aquarium illuminé la nuit………...…p.126 94. Parking Perrache, Lyon……….….p.127 95. Parking Perrache, Lyon, vue d’ensemble………..p.127 96. Pont Max Juvénal, Aix en Provence………..p.128 97. Mur végétal du Musée du Quai Branly, Paris………....p.128 98. L’incroyable mur végétal du Musée du Quai Branly, Paris………..….p.129 99. Esquisse de L'Oasis d'Aboukir, Hymne à la Biodiversité………..p.130

(22)

100. Oasis d'Aboukir, Paris, vue en contre-plongée………...…….p.130 101. Mur végétal de l’Oasis d'Aboukir, une semaine après l’installation des plantes, en

Avril 2013………..…p.131

102. Mur végétal de l’Oasis d'Aboukir, en Juin 2013……….p.131 103. L’Oasis d'Aboukir de nuit, en Août 2013………....p.132 104. Esquisse………...………p.133 105. One Central Park, Sydney………..……….p.134 106. Vagues colorées végétales le lond du corridor du Sofitel Palm Jumeirah,

Dubai……….p.135

107. Mur végétal dans le Sofitel Palm Jumeirah, Dubai………...p.136 108. Athenaeum, contre plongée de nuit………...p.137 109. Vue en angle de l’Athenaeum………...……..p.138 110. Schéma du mur végétal………...………p.139 111. Partie gauche du mur végétal de l’Icon Hotel, Hong Kong………...….p.139 112. Arbre Baobab, Jardin des Tuilleries………..…..p.140 113. Arbre baobab, illuminé la nuit……….p.141 114. Bulle végétale………..p.142 115. Paravent végétal fermé………..…………..p.143 116. Paravent végétal ouvert………...p.143 117. La robe végétale……….……….p.144 118. Pont de Sentosa, prêt de la place Palawan, Singapour………....p.145 119. Eve imaginée selon Susan Hill et Pete Hill pour l’Eden Project, à Cornwall….p.146

(23)

120. Le bus végétalisé……….p.147 121. Aménagement de l’officine……….………p.149 122. Mesures minimales à l’extérieur……….p.150 123. Espace de manœuvre au niveau d’une porte………...…p.151 124. Mur végétal dans une officine……….p.153 125. Module commercial……….………p.155 126. Mur végétal volumineux dans une officine……….p.156 127. Mur végétal stabilisé dans une pharmacie……….………..p.159 128. Tableau de végétaux stabilisés………p.160 129. Mur végétal stabilisé……….….…..p.161 130. Mur végétal vivant et rideau d’eau……….….p.162 131. Mur végétal stabilisé et rideau d’eau dans une officine……….….p.162

(24)

Liste des Tableaux

1. Taux d’ions négatifs selon le lieu et le climat………..p.54 2. Albédo en fonction de la surface réfléchissant la lumière reçue………….p.59 3. Association entre les principaux services et fonctions des forêts

urbaines...p.67

4. Les mauvais services de l’écosystème des forêts urbaines………..p.68 5. Niveau de performance à atteindre selon la cible………p.74 6. Questionnaire pour la conception d’un projet pour un espace publique…..p.81 7. Dureté d’une eau en fonction de son titre hydrotimétrique……….…p.81 8. Richesse en nutriments en fonction de la conductivité………p.82 9. Sélection de plantes peu exigeantes, cultivables sur un mur végétalisé…..p.91 10. Sélection de plantes peu exigeantes spécialement pour l’ombre………...p.91 11. Sélection de plantes exigeantes à éviter sur un mur végétalisé………...…p.92 12. Végétaux reconnus pour leurs propriétés dépolluantes……….p.101 13. Caractéristiques des plantations intensives et extensives………..p.106 14. Valeur réglementaire d’éclairage en fonction du lieu………p.152

(25)
(26)

1

ère

PARTIE : LA VEGETALISATION DES MURS ET TOITS URBAINS :

DE L’ORIGINE DU CONCEPT A SA MISE EN ŒUVRE

Introduction : Le concept de la végétalisation des murs et toits urbains………...1 1. Les origines de la végétalisation urbaine : la légende des jardins suspendus de

Babylone, entre mythe et réalité……….4

1.1 Le mythe à Babylone : le paradis perse de Nabuchodonosor II ………..7 1.2 La naissance des jardins suspendus………...12 1.3 L’hypothèse de Ninive : le parc luxuriant de Sennachérib………12 1.4 La survie du mythe des Jardins de Babylone………22

2. L’exemple de la Nature………..26

2.1 Les modèles de reliefs naturels ……….26

2.1.1. Les cascades………26 2.1.2. Les berges et les rochers suintants………..28 2.1.3. Les falaises et reliefs karstiques colonisés par la végétation………..29 2.1.4. Les grottes des reliefs karstiques………31

2.2 Impacts des végétaux sur les édifices de l’Homme: de l’impact superficiel à l’impact destructeur………...33

2.1.5. Impact superficiel de la Nature………...34 2.1.6. Impact à risque de la Nature………...37 2.1.7. Impact destructeur de la Nature………..38

3. Une vision globale de la végétalisation des toits et murs en milieu urbain…...42

3.1 Les avantages……….42

3.1.1. La qualité de l’air………42 3.1.1.1. Le phénomène de « dry deposition » ou dépôt sec………43 3.1.1.2. Séquestration et piégeage du carbone par la photosynthèse……..45 3.1.1.3. Pollen et spores ……….46 3.1.1.4. Les composés organiques volatils biogéniques (BVOC)………..47 3.1.2. Effets sur l’environnement sonore et biodiversité………..48 3.1.3. Effets du service esthétique de l’infrastructure verte sur l’Homme : effets

sur le stress, la santé, et les performances intellectuelles ………..50 3.1.4. Aspect économique des infrastructures végétalisées………..51

(27)

3.1.5. L’ionisation négative………..53 3.1.6. La gestion des eaux pluviales……….57 3.1.7. Les performances thermiques……….57 3.1.8. Les infrastructures végétales, une réponse au réchauffement urbain……..61

3.2 Contraintes physiologiques des plantes sur les façades vertes en zone

urbaine………...62

3.2.1. L’influence du Rayonnement Actif pour la Photosynthèse ou le PAR…..62 3.2.2. L’influence du vent……….63

3.3 Les services de l’écosystème……….64

3.3.1. Notion générale de service de l’écosystème………..64 3.3.2. Notion de services de l’écosystème dans l’urbanisme végétal…………...66

3.4 Les murs et toits végétalisés : une réponse à la 15ème cible de la Haute Qualité Environnementale………..69

3.4.1. La démarche HQE-aménagement………...69 3.4.2. La démarche HQE-bâtiments………..70 3.4.3. Les cibles de la démarche HQE ……….71 3.4.3.1. Les cibles de maîtrise des impacts sur l’environnement extérieur.71 3.4.3.2. Les cibles de création d’un environnement intérieur satisfaisant..73 3.4.3.3. Niveau de performance des cibles………..74 3.4.4. Vers une 15ième cible HQE : un remboursement de la dette écologique….75

3.4.4.1. Rappel du principe de la démarche qualité………75 3.4.4.2. La quinzième cible de la HQE et la végétalisation des murs et toits

urbains ………...76

4. Végétalisation d’un mur : la conception d’un projet et la mise en œuvre…….77

4.1 Conception d’un projet de végétalisation………..77

4.1.1. Concevoir un projet de mur végétalisé chez un particulier………77 4.1.2. Concevoir un projet pour un espace publique………77

4.2 Paramètres à considérer pour la végétalisation d’un mur………..81

4.2.1. L’eau………...81 4.2.2. Les nutriments……….82 4.2.3. Le gaz carbonique CO2………...83

4.2.4. La température………83 4.2.5. La lumière………...84 4.2.5.1. La capture de l’énergie lumineuse……….84 4.2.5.2. Le Photosynthetical Active Radiation (PAR)………85 4.2.6. Le vent ………85

(28)

4.3 Techniques de création du mur végétal en intérieur………..85

4.2.7. Choix du substrat et économie en eau………86 4.2.8. Différentes techniques de végétalisation d’un mur……….86

4.2.8.1. L’aquanappe ou hydroponie sur nappe horticole ………..86 4.2.8.2. La paroi sandwich………..88 4.2.8.3. Les parois taillées………...89 4.2.8.4. Végétalisation du mur sur substrat traditionnel……….90

4.4 Le choix des plantes pour végétaliser un mur………...91

4.2.9. Les plantes cultivables en intérieur……….91 4.2.9.1. Les plantes aux tiges retombantes………..92 4.2.9.2. Les plantes tapissantes.………..93 4.2.9.3. Les fougères………...94 4.2.9.4. Les plantes d’appoints………96 4.2.10. Les plantes cultivables en extérieur………98 4.2.11. Végétaux et risque sanitaire………99 4.2.12. Plantes et dépollution………..99

2

ème

PARTIE : LA VEGETALISATION : APPLICATIONS URBAINES ET

APPLICATIONS A L’OFFICINE

1. La végétalisation des murs et toits urbains : des outils pour rendre une ville « biophilique »………...103 2. Les toitures urbaines végétalisées………...106

2.1 Les toits végétalisés ou PCVH (Paroi Complexe Végétalisée Horizontale)…106 2.2 Les toits végétalisés de la ville de Paris………..107

2.2.1 Le potentiel des toitures de Paris……….107 2.2.2 Les contraintes de structure………..111 2.2.3 Préserver l’environnement et la biodiversité………112 2.2.3.1 Le Livre bleu ………112 2.2.3.2 Le Plan Climat………..113 2.2.3.3 Le plan Biodiversité ………114 2.2.4 La réglementation……….115

(29)

3. Les murs urbains végétalisés : les techniques et modèles de végétalisation de Patrick Blanc……….121

3.1 Les techniques de construction du mur végétal de Patrick Blanc…………...123 3.2 Les séquences végétales ……….124 3.3 Les grandes infrastructures végétalisées réalisées par Patrick Blanc………..124

3.3.1 Réalisations dans la maison de Patrick Blanc………...127 3.3.2 Réalisations urbaines : parking et pont……….128 3.3.3 Réalisations dans la capitale, l’Oasis d'Aboukir et le Musée du Quai

Branly……….133 3.3.4 Réalisations dans le monde………...133 3.3.4.1 Mur végétal au One Central Park, à Sydney en Australie……135 3.3.4.2 Mur végétal à Dubaï……….137 3.3.4.3 Mur végétal à Londres………..139 3.3.4.4 Mur végétal à Hong Kong, en Chine………140

4. Autres inspirations artistiques de design végétal………..140

4.1 L’arbre baobab de Jardins de Babylone………..140 4.2 Les bulles végétales de Jardins de Babylone………...142 4.3 Le Corsairfly de Jardins de Babylone……….143 4.4 La Robe végétale de Jean-Paul Gaultier……….144 4.5 Le Link Bridge à Sentosa………145 4.6 La statue d’Eve végétalisée……….146 4.7 Le bus végétalisé……….147

5. Le mur végétal à l’officine………...148

5.1 Mur végétal, législation et bonne pratiques de l’aménagement de l’officine.148 5.1.1 Mur végétal et accessibilité de la pharmacie aux personnes

handicapées………149 5.2 Mur végétal dans une officine : caractéristiques, contraintes, et solutions….154

5.2.1 Le mur végétal : un tableau « vivant » qui évolue………156 5.2.2 Un mur vivant qui a soif………...157 5.2.3 Un mur vivant qui a besoin de lumière……….157 5.2.4 Le mur végétal, système vivant, engendre t-il risque et nuisances ?...157 5.2.5 Une alternative au mur vivant : les végétaux stabilisés………158

(30)

5.3 Des conceptions qui vont encore plus loin : le mur végétal et le rideau aquatique………..162 Conclusion……….163 Annexes………..164 Bibliographie……….187 Sitographie………202 Serment de Galien………219

(31)

1

ère

Partie

La végétalisation des murs et toits urbains :

(32)

INTRODUCTION

Le concept de la végétalisation des murs et toits urbains

Le concept de mur végétal repose sur l’idée d’amener la nature en plein milieu urbain. Bien que la présence de végétaux dans les villes soit commune (arbres, arbustes, parterres de fleurs et roses dans les ronds-points…), le mur végétal est un concept nouveau qui apporte une dimension différente à la nature face à l’homme, avec une « sensation de nature libre s’invitant dans la ville »1. Cette perception de fraîcheur et de liberté s’explique par l’imaginaire, lié aux forêts tropicales, auquel renvoie la présence de végétaux sur un mur urbain. Les plantes poussent verticalement, elles se retrouvent face à l’homme ; nues car se dévoilant totalement, elles laissent entrevoir aussi bien leur feuillage que leurs racines. Ainsi elles « dialoguent [presque] d’égale à égale »2 avec l’homme. Le concept va jusqu’à évoquer un Eden transposé en pleine ville.

La présence d’un peu du jardin d’Eden dans une ville urbaine fourmillant d’activités et de stress humain apporte ce retour aux sources que recherche de plus en plus l’homme moderne. Mais cette idée d’amener les plantes en milieu urbain est-elle nouvelle ? Car les parterres de fleurs en centre ville ou les plantes grimpantes sur les façades des habitations, existent depuis bien longtemps, et pas seulement en France. Dans les pays de la Méditerranée par exemple les populations ont l’habitude de créer de vrais toits vivants à l’aide de vignes. Alors qu’elle est l’innovation du mur végétal ? La nouveauté réside dans le fait de vouloir amener de l’exotisme là où il ne devrait pas y en avoir, là où il n’est pas permis d’en avoir selon tout esprit rationnel. Et cela en s’attaquant aux murs des immeubles froids des grandes villes. C’est ce concept nouveau qui a germé dans l’esprit du chercheur Patrick Blanc, véritable pionnier dans la végétalisation des murs urbains, et lui a permis après une multitude d’essais, d’aboutir à de remarquables créations, que nous verrons plus loin dans la deuxième partie.

La végétalisation des surfaces urbaines, aussi bien les toits que des murs, trouve son origine il y a bien longtemps, bien avant notre aire contemporaine. Elle remonte il y a près de 3000 ans à l’époque Babylonienne, quand les jardins de Babylone furent construits. Dans la première partie de notre travail (premier chapitre), nous développerons le mythe de ces jardins avant de nous intéresser aux exemples de la nature, sources d’inspiration pour

Blanc P., 2011. Blanc P., 2011.

(33)

les végétalisations des structures urbaines, dans le second chapitre. Car les conceptions humaines trouvent bien souvent leur source dans les reliefs et tableaux de verdure que nous offre la nature. Nous nous intéresserons également à l’impact des végétaux sur les édifices construits par l’homme, allant du plus superficiel au plus destructeur.

Sujet émergent, les murs végétaux sont évoqués de deux façons dans la littérature scientifique qu’il convient de bien différencier, le « green wall » et le « Living Wall System » (LWS). Nous développerons ces concepts dans le quatrième chapitre.

La conception d’un projet de végétalisation d’un point de vue général, qui intéressera le cinquième chapitre, nécessite de poser quelques questions, de prendre en compte différents paramètres avant de choisir la technique la plus appropriée ainsi que les plantes les plus adaptées. C’est ainsi que nous terminerons notre première partie.

La seconde partie traitera des applications urbaines et officinales. Les végétaux ne s’invitent pas uniquement sur les murs des bâtiments des grandes villes, ils sont également de plus en plus présents sur les toits immeubles. Cette végétalisation participe à rendre les villes plus biophiliques, concept émergeant défini pour la première fois en 1995 par le Professeur Edward Osborne Wilson de l’Université d’Harvard. Notre deuxième partie débutera par la définition de ce concept avant de nous attarder sur les toitures urbaines végétalisées aussi bien en France que dans le monde. Puis nous poursuivrons par les techniques et grandes réalisations de Patrick Blanc, et nous continuerons par quelques inspirations artistiques de design végétal pour aller plus loin que la simple végétalisation des toits et murs urbains, avant de clôturer par l’étude de la végétalisation d’un mur au sein d’une officine.

(34)

1. Les origines de la végétalisation urbaine : la légende des jardins suspendus de Babylone, entre mythe et réalité

Ces célèbres jardins, construits il y a près de 3000 ans, ont fait rêver les hommes, au point qu’ils sont classés parmi les 7 merveilles de l’Antiquité. Celles-ci correspondent dans l’ordre à :

- la grande pyramide du pharaon Khéops, à Gizeh en Egypte (Figure n°1) - les fameux jardins suspendus de Babylone en Mésopotamie

- la statue de Zeus à Olympie en Grèce (Figure n°2) - le temple d’Artémis à Ephèse en Turquie (Figure n°3)

- le mausolée d’Halicarnasse à Bodrum en Turquie (Figure n°4) - la statue d’Hélios, dite colosse de Rhodes en Grèce (Figure n°5) - le phare d’Alexandrie, en Egypte (Figure n°6)

Autrefois le phare d’Alexandrie n’appartenait pas aux sept merveilles, il a supplanté la muraille de Babylone au Moyen-âge.

Les jardins suspendus ont suscité, et suscitent encore à l’heure actuelle, des interrogations quant à leur localisation et leur configuration. Les Grecs les ont imaginés à Babylone alors que les historiens d’aujourd’hui les situent plus probablement à Ninive.

Pour retracer l’histoire des jardins suspendus il faut tout d’abord étudier le mythe des jardins à Babylone sous le règne de Nabuchodonosor II ainsi que la naissance des jardins suspendus, pour ensuite appréhender l’hypothèse des jardins à Ninive, et finalement comprendre la survie du mythe jusqu’à notre époque actuelle.

(35)

Figure n°1 : La pyramide du pharaon Khéops, (Référence internet n°88).

Figure n°2 : La statue de Zeus à Olympie, (Référence internet n°31).

(36)

Figure n°4 : Le mausolée d’Halicarnasse, (Référence internet n°68).

Figure n°5 : Le colosse de Rhodes, (Green N., 2013).

(37)

1.1. Le mythe à Babylone : le paradis perse de Nabuchodonosor II

Pendant longtemps, les jardins suspendus ont été imaginés à Babylone. Les Grecs de l’Antiquité ont été les premiers à les situer dans la cité babylonienne comme en témoignent de nombreux écrits. Cependant les textes grecs datent d’après la période de gloire de Babylone, les auteurs avaient une certaine vision déformée de la cité, pour eux l’Orient représentait la démesure. Babylone suscitait l’admiration et la fascination pour sa splendeur. Hérodote (Vème siècle av J.-C.) considéré comme le premier historien, décrit dans son œuvre Histoire de façon très détaillée la cité (Larcher P.-H., 1850, voir l’annexe n°1). Il évoque la grandeur de la cité en dépeignant l’immensité des murs d’enceinte, la traversée de l’Euphrate, la configuration des routes et l’imposante ziggourat3. D’après les estimations actuelles, la cité comptait environ 180 000 habitants au VIIème siècle av J.-C. Elle se trouvait sur les rives de l’Euphrate à 100 km de Bagdad de l’Irak actuel. Babylone aurait été construite grâce aux butins de guerre récoltés par les grands conquérants de l’époque4. Elle fut à son apogée sous le règne de Nabuchodonosor II (634 – 562 av J.-C.), 2ème roi de l’empire néo-babylonien qui conquit la majeure partie du proche et moyen orient. Pour commémorer ses victoires il édifia des monuments dans la cité, entre autre la ziggourat (Figure n°7) qui aurait inspirée la tour de Babel, et de somptueux jardins dans la ville. Diodore de Sicile (90 – 30 av J.-C), géographe, historien et philosophe grec en témoigne dans ses textes : « Les jardins sont remplis de parfums, les fleurs de grenadier poussent en grappes et exaltent un parfum qui embaume la brise. Les gouttes d’eau aux pieds de la cascade scintillent comme les étoiles dans la nuit ». Ces luxuriants jardins suspendus en pleine région désertique suscitent l’admiration. Ces références rappellent la perfection du jardin d’Eden biblique.

Les Jardins suspendus ont inspiré les Grecs d’une part par la technicité extrêmement élaborée qu’ils ont nécessité, et d’autre part par le surprenant résultat obtenu : les jardins sont en hauteur, surélevés comme une montagne alors que le pays n’est qu’une vaste plaine. Ils forment une forêt verdoyante dans une région où seul le palmier subsiste, et surtout la fraicheur de l’ombrage des arbres et l’eau qui s’écoule étonnent dans un pays sec.

3

La ziggourat était un édifice religieux. Elle était érigée dans chaque grande ville de Mésopotamie, dédiée à la divinité protectrice de la ville et située à côté du temple de celle-ci.

4

(38)

Figure n°7 : Reconstitution de la ziggourat, (Yongkyu L., 2013).

Pour protéger la ville des invasions le roi fit construire des douves autour de la cité : des tranchées furent creusées et le cours de l’Euphrate fut dévié. Derrière les douves, huit portes furent bâties, chacune portant le nom d’une divinité mésopotamienne couplé à un dicton :

- La porte d’Urash, « L’ennemi, lui est répugnant » - La porte de Zababa, « Elle déteste ses attaquants » - La porte d’Adad, « Ô Adad, protège la vie des troupes » - La porte d’Ishtar, « Ishtar vainc son assaillant »

- La porte de Shamash, « Ô Shamash, soutiens les troupes ! » - La porte de Mardouk, « Son Seigneur est berger »

- La porte d’Enlil, « Enlil la fait briller »

- la Porte du Roi : « Que son fondateur prospère ! »

Les remparts de Babylone, autrefois inclus dans les sept merveilles du monde, participent à la grandeur de la cité. Hérodote déclare qu’ils sont si larges qu'un char à quatre chevaux pouvait y passer (Larcher P.-H., 1850). Dans son œuvre Histoire de l’Orient, Ctésias de Cnide (médecin grec du Vème siècle av J.C) va même jusqu’à prétendre que deux chars à

(39)

quatre chevaux pouvaient s'y croiser (voir l’annexe n°3). Ce chiffre est repris par de nombreux auteurs grecs (Strabon, Quinte-Curce5…) voir surenchéri (jusqu'à six chars pour Diodore de Sicile6). Les allusions à la gigantesque muraille de Babylone se multiplient dans la littérature gréco-romaine, notamment chez les poètes (Théocrite, Lucain,…).

L’existence de jardins royaux à Babylone ne fait pas de doute pour les historiens, mais la problématique est de déterminer s’il s’agissait des jardins suspendus décrits par les Grecs. Tout comme les Grecs, le découvreur des ruines de Babylone pensait également que les jardins suspendus se trouvaient dans la cité babylonienne. A l’aube du XXème siècle, en 1899, l’archéologue allemand Robert Koldewey7 (1855 – 1925) mit à jour les ruines de la ville. Il retrouva entres autre la grande porte d’Ishtar, preuve majeure de l’existence de la cité (Figures n°8). Cette porte représentait la principale entrée de la ville. Actuellement reconstituée au musée de Pergame à Berlin, elle mesurait 14 mètres de haut et avait la particularité d’être revêtue de briques bleues émaillées qui étaient ornées d’animaux dorés (Figure n°9). Mais les jardins ont laissé peu de traces. R. Koldewey pensait situer les fondations des jardins dans le bâtiment Voûté du palais Sud (Figure n°10) car les écris grecs les décrivaient à proximité à la fois de la ziggourat, du centre ville, du temple et du palais (Figure n°11). Le Bâtiment Voûté, situé près du mur d'enceinte intérieur comportait 14 salles qui auraient pu contenir les machineries nécessaires à l’alimentation en eau des jardins.

Cependant les chercheurs actuels estiment qu’il s’agissait plus certainement d’entrepôts ou de geôles. De plus, le secteur sud est trop petit et trop éloigné de l’Euphrate pour être plausible. En effet, pour maintenir une végétation luxuriante il est essentiel d’avoir une alimentation en eau importante et à proximité. Le géographe, historien et philosophe grec Strabon8 (Ier siècle av J.-C.) décrit le système hydraulique utilisé à Babylone comme des « vis hydrauliques, destinées à faire monter l'eau de l'Euphrate dans le jardin, et qui fonctionnent sans interruption par l'effort d'hommes commis à ce soin. ». Outre l’acheminement de l’eau, les architectes de l’époque ont dû palier au problème de

5

Auguste M.M. et Trognon A., 1861. Voir l’annexe n°4.

6

Hoefer F., 1851. Voir l’annexe n°6.

7

Boissier A., 1904.

8

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l’étanchéité. Celle-ci était assurée grâce à une superposition de différents matériaux : une couche de briques cuites, suivie d’une couche de roseaux, et enfin une couche à base de plomb. Cette superposition était répétée à chaque étage, car les jardins étaient distribués sous la forme de terrasses construites l’une sur l’autre selon les descriptions de Diodore de Sicile9 (90 – 30 av J-C). Un escalier principal menait aux terrasses superposées, et face à chacune d’elles se trouvait une galerie soutenue par des colonnes de pierre. La végétation à chaque étage cachait les supports et laissait ainsi l’imagination supposer que les jardins flottaient dans les airs. L’image de « jardins suspendus » s’impose donc à l’esprit.

Figure n°8 : Les ruines de la porte d’Ishtar, (Yongkyu L., 2013).

Figure n°9 : Reconstitution de la porte d’Ishtar, (Yongkyu L., 2013).

9

(41)

Figure n°10 : Emplacement des Jardins Suspendus dans le bâtiment Voûté du palais Sud, (Yongkyu L., 2013).

Figure n°11 Reconstitution de l’emplacement des Jardins Suspendus dans le bâtiment Voûté du palais Sud, (Yongkyu L., 2013).

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1.2. La naissance des jardins suspendus

Mise à part la volonté d’une démonstration de la puissance du souverain, le but des jardins pourrait être tout autre. Si les jardins se situaient à Babylone comme le pensaient les grecs, ils auraient put être édifiés pour tromper la nostalgie d’une femme. Selon Flavius Joseph 10 (historien judéen, 37-100 ap. J-C), le roi Nabuchodonosor II fit installer les jardins pour sa femme la reine Amytis. Celle-ci était la fille de Cyaxare, roi des Mèdes. La cité de Babylone étant entourée de sable, la reine se languissait des forêts luxuriantes et des montagnes de son royaume natal. Pour soulager le mal du pays de la reine, le roi aurait fait établir un jardin surélevé sur plusieurs étages et fait acheminer des plantes venant de la Médie (située au niveau de l’Iran actuel). Le royaume de Cyaxare comprenait de nombreux jardins avec fontaines, un certain nombre de vestiges en témoignent aujourd’hui, comme les ruines des jardins de Pasargades. Celles-ci sont décrites par l’historien grec Arrien de Nicomédie (IIème siècle après J-C) : « Le pays est couvert d’herbages, de fraîches prairies, de nombreuses vignes et de toutes espèces d’arbres fruitiers, sauf l’olivier. Des paradis de toutes sortes y fleurissent, des fleuves limpides et des eaux dormantes l’arrosent ; elle nourrit toutes les espèces d’oiseaux qui vivent autour des fleuves ou au bord de l’eau, les chevaux, les bêtes de somme, on y trouve beaucoup de forêts et de gibier» (Briant P., 1996).

1.3. L’hypothèse de Ninive : le parc luxuriant de Sennachérib

L’emplacement des jardins suspendus à Babylone est sujet à controverse, car en plus d’être nécessairement proches du fleuve, les jardins étaient bien trop éloignés du palais. Le roi aurait dû traverser de nombreuses portes et des murs colossaux pour y accéder. Le Professeur Stéphanie Dalley de l’université d’Oxford émet l’hypothèse que les jardins suspendus étaient probablement ailleurs : sur les bords du Tigre, à Ninive capitale de l’Assyrie au VIIème siècle av J.-C (Green N., 2013). Deux indices retrouvés dans la capitale constituent le point de départ de cette thèse : un prisme à huit faces (Figure n°12) avec des inscriptions en cunéiformes et un bas-relief orné d’images.

10

Flavius Josèphe, Contre-Apion, I, XIX, 141 : « Dans cette résidence royale, il fit élever de hautes terrasses de pierre, leur donna tout à fait l'aspect des collines, puis, en y plantant des arbres de toute espèce, il exécuta et disposa ce qu'on appelle le parc suspendu, parce que sa femme, élevée dans le pays mède, avait le goût des sites montagneux. » (Harmand R., 1911).

(43)

Figure n° 12 : Prisme à huit faces, Ninive, (Référence internet n°9).

Le polyèdre (Figures n°12) était caché dans les murs du palais du roi assyrien Sennachérib (VIIème siècle av J-C) qui vécut un siècle avant Nabuchodonosor II. Le professeur S. Dalley y déchiffre une allusion à des jardins somptueux aménagés à côté du palais : « J'ai surélevé les abords du palais [références aux jardins]. Il sera une merveille pour tous les peuples […] un jardin surélevé qui imite les chaînes de l'Amanus [chaîne de montagnes en Turquie]. Il y est planté d'essences aromatiques, d'arbres qui font la richesse des montagnes et de Babylone, ainsi que d'arbres qui donnent de la laine.»11. Le bas-relief (Figures n°13, 14) illustre cette description : un jardin avec des tersasses et de l’eau qui s’écoule le long d’arches en pierre.

11

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Figure n°13 : Détail du bas relief, Ninive, (Référence internet n°8).

(45)

Les Grecs auraient donc confondu dans leurs écrits les deux cités de par leurs importances et leurs architectures similaires. Ninive comportait tout comme Babylone de nombreuses portes, et de grands parcs avec fontaines y étaient aménagés. Ceux-ci permettaient de montrer l’autorité du souverain assyrien. De grands aqueducs apportaient l’eau des montagnes pour irriguer les parcs. Certains partaient de la ville de Khinis située dans les montagnes (Figure n°15). Les aqueducs étaient alimentés par une rivière encore existante aujourd’hui. Elle était en partie détournée grâce à un rocher qui la séparait en deux cours. Puis s’en suivait une dénivellation progressive (1mètre tous les km) pour assurer un écoulement de l’eau lent et régulier (Figure n°16). Le site de Khinis était très certainement raccordé au système hydraulique de Ninive.

Figure n° 15 : Carte de l’Irak situant Nineveh et Khinis, (Green N., 2013).

(46)

Pour retrouver le réseau fluvial, Jason Ur de l’université d’Harvard utilise des images satellites déclassifiées (Figure n°17) du programme d’espionnage Corona (Green N., 2013). Ces images datant des années soixante ont permis de révéler des vestiges de l’empire assyrien avant que la construction des villes et routes modernes ne surplombe tout. Ainsi a pu être découvert l’immense réseau de canaux partant des monts Zagros le long de la frontière iranienne jusqu’à Ninive. L’ouvrage devait être immense et nécessiter une prouesse technique exceptionnelle. Plusieurs vestiges d’aqueducs en témoignent comme les ruines de l’Aqueduc de Jerwan au nord de l’Irak (Figure n°18). Il s’agit du plus ancien aqueduc connu, antérieur de plus de 500 ans aux ouvrages romains. Il a été érigé par le roi Sennachérib qui signa son ouvrage dans la pierre par une inscription cunéiforme : « Sennachérib roi du monde, roi de l’Assyrie »12 (Figure n°19). Le Pr Dalley voit là une preuve du savoir-faire requis pour l’irrigation des jardins. De plus elle remarque un détail important : les aqueducs de Jerwan étaient supportés par cinq arches de pierre (Figures n°20, 21, 22). Or ces cinq arches sont justement représentées sur le bas-relief retrouvé à Ninive (Figure n°13). Cela signifie que le jardin qui y est représenté est bien la description d’une réalité et non une invention.

Figure n°17 : Images satellites déclassifiées du programme d’espionnage Corona, (Green N., 2013).

12

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Figure n°18 : Ruines de l’Aqueduc de Jerwan, Nord de l’Irak, (Yongkyu L., 2013).

Figure n°19 : Inscription cunéiforme « Sennachérib roi du monde, roi de l’Assyrie », (Green N., 2013).

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Figure n°20 : Ruines des aqueducs de Jerwan, Nord de l’Irak, (Green N., 2013).

Figure n°21 : Ruines d’une arche en pierre supportant l’aqueduc de Jerwan, Nord de l’Irak, (Green N., 2013).

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Les fabuleux jardins du palais de Ninive ont donc nécessité un système hydraulique qui parcourait plus de 100 km pour atteindre la capitale. Une fois l’eau acheminée jusqu’à la ville, il fallait des infrastructures capables de l’amener en hauteur jusqu’à chaque terrasse. Les chercheurs estiment que l’irrigation des jardins nécessitait 300 tonnes d’eau par jour. Le mystère de l’approvisionnement en eau est élucidé dans les écris de Sennachérib traduits par le Pr. S. Dalley : « Afin qu'on puisse monter de l'eau toute la journée […] j'ai fait fabriquer des cordes, des câbles et des chaînes et placer les alamittu et les grands cylindres au-dessus des citernes » (Green N., 2013). Selon le professeur, le terme « alamittu » se traduirait par « palmier-dattier ». Il s’agirait du nom donné à une invention qui rappellerait le stipe de l’arbre (Figure n°23) dont les cicatrices laissées par la coupe des feuilles donneraient une forme de spirale (Figures n°24 et n°25).

Ce cylindre constituant un système élévateur d’eau serait l’ancêtre de la vis d’Archimède (Figures n°26).

Selon le Pr Dalley, l’emplacement des jardins à Ninive se localisait derrière le palais. Les dimensions des jardins n’ont jamais été abordées dans les écrits de Sennachérib. Seules subsistent les mesures données par Diodore de Sicile (Hoefer F., 1851) : « 4 plèthres de côté », soit 123 mètres (une plèthre équivalant à 30 mètres environ). Il décrit la configuration de la construction comme un « amphithéâtre grec » avec des jardins qui « descendaient en terrasses » (Figure n°27). Ces mesures coïncident justement avec l’emplacement suggéré par S. Dalley. Cependant le Professeur n’a put confirmer l’existence des jardins par des fouilles sur le site Ninive (actuellement ville de Mossoul en Irak) en raison du contexte géopolitique actuel.

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Figure n°24 : Schéma de l’alamittu, ancêtre de la vis d’Archimède, (Green N., 2013).

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Figure n°26 : Reconstitution en image de synthèse du système hydraulique des Jardins suspendus, (Green N., 2013).

Figure n°27 : Reconstitution en image de synthèse

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1.4. La survie du mythe des Jardins de Babylone

A l’heure actuelle, il n’y a pas de consensus quant à l’emplacement des jardins suspendus. Les historiens s’accordent à dire qu’ils ont certainement existé mais des incohérences et incertitudes laissent planer le doute sur leur localisation. Néanmoins, le mythe reste ancré dans la littérature française, et survit dans des œuvres littéraires comme celles de Victor Hugo et de Voltaire. Le premier en fit un recueil de poèmes : La légende des siècles13, et le second un conte philosophique : La Princesse de Babylone14.

On peut également citer un extrait du poème Chant premier des Jardins ou L'Art d'embellir les paysages (1801) de l'Abbé Jacques Delille (1738 – 1812) :

L’art innocent et doux que célèbrent mes vers, Remonte aux plus beaux jours de l’antique univers. Dès que l’homme eut soumis les champs à la culture,

D’un heureux coin de terre il soigna la parure ; Et plus près de ses yeux il rangea sous ses lois Des arbres favoris et des fleurs de son choix.

Du simple Alcinoüs le luxe encor rustique Décorait un verger. D’un art plus magnifique

Babylone éleva des jardins dans les airs. Quand Rome au monde entier eut envoyé des fers, Les vainqueurs, dans des parcs ornés par la victoire,

Allaient calmer leur foudre et reposer leur gloire. La sagesse autrefois habitait les jardins, Et d’un air plus riant instruisait les humains : Et quand les dieux offraient un élysée aux sages,

Était-ce des palais ? C’était de verts bocages ; C’était des prés fleuris, séjour des doux loisirs,

Où d’une longue paix ils goûtaient les plaisirs.

13

Hugo V., 2001. Voir l’annexe n°7.

14

Voltaire, 1942. Voir texte en annexe n°8.

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Les jardins sont aussi source d’inspiration dans diverses œuvres artistiques, comme cette célèbre gravure du XVIe siècle de l'artiste néerlandais Maarten van Heemskerck (Figure n°28) :

Figure n°28 : Les Jardins suspendus de Babylone, (Référence internet n°85).

Ou encore ce tableau de Charles Le Brun, Entrée d’Alexandre dans Babylone (1664), de la période Baroque, où l’on distingue au fond à droite les Jardins Suspendus (Figure n°29) :

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D’autres tableaux peuvent être cités, comme The Fall of Babylone (1831) de John Martin (Figure n°30) de la période du Romantisme, Hanging Gardens of Babylon (1886) de Ferdinand Knab (Figure n°31), Babilonia de František Kupka peintre de l’Art moderne (Figure n°32), et Hanging Gardens of Babylon de Mario Larrinaga (Figure n°33) :

Figure n°30 : La chute de Babylone, (Référence internet n°28).

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Figure n°32 : Babylone, (Référence internet n°28).

Figure n°33 : Les Jardins suspendus de Babylone, (Référence internet n°28).

Le mythe perdure jusqu’à l’heure actuelle et inspire la société. Une entreprise de design végétal (élaboration de murs végétaux et diverses conceptions botaniques originales) créée en 2004 pris le nom « Les jardins de Babylone » en référence au mythe.

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2. L’exemple de la Nature

Etudions premièrement quelques exemples de modèles de reliefs naturels, puis intéressons nous aux impacts des végétaux sur les édifices de l’Homme.

2.1. Les modèles de reliefs naturels

Pour recréer un mur végétal il faut tout d’abord étudier les différents modèles et structures de la nature. Celle-ci offre une grande variété de reliefs et milieux naturels qui peuvent servir de socle aux idées de créations.

2.1.1. Les cascades

Edifice naturel le plus évident, les cascades fascinent par leur majestuosité (Figure n°34). Elles attirent aussi bien par la végétation exubérante qu’elles présentent que par le mouvement continuel de l’eau qui hypnotise l’œil de l’observateur. La particularité de ce milieu naturel est l’absence de stress hydrique associé à une forte luminosité qui favorisent la reproduction active des plantes. Le support minéral est facilement et rapidement recouvert. Les espèces végétales entrent en compétition et en moyenne seules quatre espèces différentes cohabitent aux abords d’une même cascade. Bien qu’elle constitue un milieu très favorable à la croissance, elle est défavorable à la diversification des espèces végétales. La roche, les racines et les feuilles sont mouillées en permanence, ce qui va promouvoir le développement d’algues, de diatomées15 et de bactéries qui vont recouvrir la roche d’un voile gluant (Blanc P., 2011) (Figure n°35). Ce voile n’empêche pas la croissance végétale et participe à la flore locale.

15

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Figure n°34 : Cascade d’Ouzoud, au Maroc. Photo de Manéro M., Août 2006.

Figure n°35 : Rochers recouverts d’algues aux abords d’une cascade en Indonésie. Photo de Manéro M., 2012.

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2.1.2. Les berges et les rochers suintants

Les berges sont des structures instables et polymorphes, subissant l’érosion et la dynamique du courant. Pour lutter contre cela, les rebords rocheux sont colonisés par des plantes ripicoles (qui vivent sur les rives d’un cours d’eau16) dont le système racinaire est intriqué dans les anfractuosités de la roche. Sont également présents des végétaux rhéophytes (Figure n°36) (qui se développent dans les eaux animées d’un fort courant17), régulièrement humidifiés par l’eau imbibant le tapis de mousses. Les végétaux rhéophytes, comme le saule et le laurier-rose, présentent des feuilles coriaces, allongées, à tiges réduites, et avec un système racinaire épais qui forme un matelas recouvrant les rochers. Le modèle végétal qui correspondrait le plus au mur végétal serait les rochers suintants verticaux aux abords des cascades. Il est aisé d’imaginer un parallèle entre les structures : le film d’algues sur la roche est remplacé par la nappe d’irrigation du mur végétal et la roche rigide par la structure de soutien en PVC.

Figure n°36 : Spathiphyllum sp. plante rhéophyte, Rio de Janeiro, Brésil, (Référence internet n°51).

16

Moureau M., Brace G., 2000.

17

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2.1.3. Les falaises et reliefs karstiques colonisés par la végétation

Le relief karstique est un paysage naturel formé par l’infiltration de l’eau dans la roche (en sous-sol), dissolvant la pierre et la redéposant plus loin. La dissolution de la roche et la formation des concrétions font intervenir des processus chimiques. Les lapiez et la résurgence sont deux exemples de reliefs karstiques végétalisés.

Les lapiez (Figure n°37) correspondent à des roches calcaires creusée de rigoles plus ou moins parallèles. La présence d’argile (provenant de la décalcification du calcaire) dans les aspérités permet la croissance de végétaux.

La résurgence (Figure n°38) se traduit par l’eau qui traverse les massifs calcaires puis ressort à un niveau inférieur, pouvant ainsi créer une cascade. Lorsque la végétation se pétrifie avec le temps, la structure forme alors de véritables « cascades pétrifiées » (Figure n°39). Puis lorsque la masse calcaire s’épaissit elle crée des « tufières » (Figure n°40). Finalement ces structures finissent par donner naissance à de petit cours d’eau qui descendent le vallon.

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Figure n°38 : Résurgence de la Loue dans le Doubs, (Référence internet n°34).

Figure n°39 : Cascade pétrifiée de Hierve el Agua, Oaxaca, Mexique, (Référence internet n°21).

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