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Prévalence du jeu pathologique dans les organismes communautaires

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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CLAUDINE LEPAGE

/99?

PREVALENCE DU JEU PATHOLOGIQUE DANS LES ORGANISMES COMMUNAUTAIRES

Mémoire présenté

à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval

pour l’obtention

du grade de maître en psychologie (M.Ps.)

École de psychologie

FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES UNIVERSITÉ LAVAL

Juin 1999

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Je remercie Robert Ladouceur qui a accepté de superviser ce mémoire et qui m’a fait confiance du début à la fin dans mon projet de recherche. Ce fut un grand honneur de travailler avec M. Ladouceur qui m’a fait découvrir et apprécier la recherche à sa juste valeur.

Un remerciement spécial à Christian Jacques qui m’a supportée dans mes démarches et m’a été d’une aide précieuse tout au long de l’étude. Merci Christian!

Merci à toute l’équipe du Laboratoire de thérapie behaviorale pour l’ambiance et la complicité qui m’a permis d’apprécier le travail parmi eux. Je remercie chacun d’entre vous qui contribue avec son sourire à rendre la recherche plus facile.

Je ne voudrais surtout pas oublier ma famille et mes amis que j’adore et qui me permettent chacun leur tour de réussir dans les multiples projets que j’entreprends.

Je laisse dans ce mémoire de beaux souvenirs et c’est avec regret que je quitte l’équipe de Robert Ladouceur à la fin de l’été pour me diriger vers les stages.

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Ill

RÉSUMÉ GÉNÉRAL

Au Québec, la dernière étude de prévalence auprès de la population générale observe un taux de 2,1% de joueurs pathologiques (Ladouceur, Jacques, Ferland & Giroux,1997). Les études auprès des populations particulières (Castellani et al., 1996; Othsuka et al., 1997) rapportent des taux de prévalence plus élevés que dans la population générale. La présente étude a pour but d’estimer la prévalence du jeu pathologique auprès d’un échantillon de personnes ayant recours aux organismes communautaires offrant de l’assistance financière, matérielle ou de l’hébergement. Les participants sont pour la majorité ni aux études et ni à l’emploi. Les résultats indiquent que 17,2% des personnes sont joueurs pathologiques dont 80% d’hommes et 20% de femmes. Cette recherche permet de joindre des joueurs pathologiques exclus des dernières études de prévalence menées par téléphone. À l’intérieur de la discussion, les particularités de cette population sont mises en relation avec les problèmes de jeu.

Robert Ladouceur, Ph.D Directeur de recherche Étudiante à la maîtrise

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Page

AVANT-PROPOS... ii

RÉSUMÉ GÉNÉRAL...iii

TABLE DES MATIÈRES... iv

INTRODUCTION GÉNÉRALE... v

ARTICLE: PRÉVALENCE DU JEU PATHOLOGIQUE DANS LES ORGANISMES COMMUNAUTAIRES Page titre... 2 Résumé...3 Introduction... 4 Méthode...7 Participants... 7 Instruments de mesure...8 Déroulement de l’étude... 9 Résultats... 9 Discussion... 13 Références... 17 Annexes... 20

CONCLUSION GÉNÉRALE... viii

X BIBLIOGRAPHIE

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l'Association Américaine de Psychiatrie depuis 1980. Il est définit comme une impossibilité chronique et progressive de résister aux impulsions à jouer et un comportement de jeu qui compromet, boulverse et désorganise les objectifs personnels, familiaux ou professionnels (A.P.A., 1994).

Les recherches sur la psychologie du joueur permettent de faire ressortir des facteurs contribuant au développement du problème de jeu. En plus du contexte social du joueur et de divers facteurs liés à son style de vie, P accessibilité des jeux affecte la fréquence de jeu et les montants misés (Ladouceur, 1996; Volberg, 1994). La légalisation des jeux de hasard et d’argent permet aux joueurs pathologiques d’y avoir accès plus facilement.

Cette disponibilité contribue au développement des conséquences liées au jeu pathologique. Ces dernières se présentent dans plusieurs sphères de la vie du joueur (Ladouceur, Boisvert, Pépin, Loranger, & Sylvain, 1994; Lesieur, 1992). Outre les difficultés financières, les difficultés relationnelles sont importantes. Les conflits avec le conjoint et les amis sont nombreux et mènent^ouvent à des ruptures (Ladouceur et al., 1994). Au travail, l’irritabilité, l’absentéisme, le vol, la faible productivité et même la mise à pied sont fréquents. Ces difficultés amènent les joueurs à consulter dans les hôpitaux à cause des nombreux dommages physiques: migraines, problèmes intestinaux, dépression et autres stress (Lorenz, & Yaffee, 1986). Le jeu pathologique crée une détresse chez le joueur et dans son entourage (Lesieur, 1992).

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Vil

Afin d’évaluer l’ampleur du phénomène, des études de prévalence auprès de la population générale se succèdent depuis les dernières années (Ladouceur, Jacques, Ferland, & Giroux, 1997; Volberg, 1996). L’intérêt se développe aussi auprès de populations spécifiques comme dans les milieux hospitaliers, carcéraux et psychosociaux (Castellani, 1996; Lesieur & Blume, 1990; Othsuka, 1997; Templer, 1993). Les difficultés reliées au jeu pathologique amènent souvent les gens à l’intérieur de ces centres (Lesieur, 1994).

L’étude faisant l’objet de ce mémoire vise à estimer la prévalence du jeu pathologique auprès d’une population spécifique. Elle est composée de personnes ayant recours aux organismes communautaires offrant une assistance financière, matérielle ou alimentaire. Ces organismes psychosociaux regroupent probablement des joueurs pathologiques éprouvant des difficultés financières et n’ayant jamais été rejoints par les dernières étude de prévalence. Les résultats permettront d’apporter des éléments concernant la prévalence du jeu pathologique auprès de gens dans le besoin.

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PRÉVALENCE DU JEU PATHOLOGIQUE DANS LES ORGANISMES COMMUNAUTAIRES

Claudine Lepage, Robert Ladouceur, & Christian Jacques

Université Laval, Québec

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Prevalence du jeu pathologique 3

Résumé

Au Québec, la dernière étude de prévalence auprès de la population générale observe un taux de 2,1% de joueurs pathologiques (Ladouceur, Jacques, Ferland & Giroux, 1997). Les études auprès des populations particulières (Castellani et ah, 1996; Othsuka et ah, 1997) rapportent des taux de prévalence plus élevés que dans la population générale. La présente étude a pour but d’estimer la prévalence du jeu pathologique auprès d’un échantillon de personnes ayant recours aux organismes communautaires offrant de l’assistance financière, matérielle ou de l’hébergement. Les participants sont pour la majorité ni aux études et ni à l’emploi. Les résultats indiquent que 17,2% des personnes sont joueurs pathologiques dont 80% d’hommes et 20% de femmes. Cette recherche permet de joindre des joueurs pathologiques exclus des dernières études de prévalence menées par téléphone. À l’intérieur de la discussion, les particularités de cette population sont mises en relation avec les problèmes de jeu.

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L’intérêt envers les jeux de hasard et d’argent ne cesse de croître au Canada et en Amérique du Nord. Les sommes investies dans les jeux sont grandissantes. Au Canada de 1993 à 1997, l’argent dépensé dans ces jeux est passé de 1,3 milliard à 2,6 milliards (Loto-Québec, 1993; 1997). Les statistiques observées aux États-Unis font ressortir une croissance similaire à celle recensée au Canada (Volberg, 1996).

Les récentes légalisations des casinos d’état ainsi que des loterie-vidéos augmentent la disponibilité des jeux de hasard et d’argent au Québec. Cette accessibilité expose davantage les gens à la possibilité de jouer. Les scientifiques affirment que cette accessibilité augmente la probabilité que des personnes à risque développent un problème de jeu (Ladouceur, 1996; Lesieur, 1994).

L’expansion rapide de l’industrie du jeu au Canada et aux États-Unis questionne les chercheurs sur la prévalence de ce trouble et sur les habitudes de jeux dans la population en général (Volberg, 1996). Des études évaluant la prévalence ont été menées entre autres en Australie (Buchanan, 1994), en Nouvelle-Zélande (Abbott- & Volberg, 1992), au Canada (Ladouceur, Jacques, Ferland, & Giroux, 1997) et aux États-Unis (Volberg, 1996).

Depuis 1990, les taux de prévalence sont sans cesse croissants (Volberg, 1996). Il y a près de dix ans, une première étude canadienne effectuée par téléphone à l’aide du SOGS (Volberg et Steadman, 1988) démontre un taux de 1,2% de joueurs pathologiques chez les adultes québécois (Ladouceur, 1991) alors qu’en 1997, ce taux s’élève à 2,1% (Ladouceur et al., 1997). Aux États-Unis, un accroissement comparable de la prévalence du jeu pathologique est observé principalement dans les états où il y a une plus grande accessibilité des jeux (Volberg, 1996).

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Prevalence du j eu pathologique 5

La prevalence du jeu pathologique doit être évaluée auprès de certaines populations à risque. En Australie, les résultats d’une étude menée auprès de 104 joueurs de loterie-vidéos démontrent que 47,7% des hommes et 36,7% des femmes pratiquant ce jeu sont des joueurs pathologiques (Ohtsuka, Bruton, Deluca, & Borg, 1997). Dans un centre de détention des États-Unis des chercheurs rapportent un taux de 26% de joueurs pathologiques parmi les détenus (Templer, Keisser, & Scicode, 1993). Une étude effectuée auprès de 154 vétérans militaires des États-Unis présentant une dépendance à T alcool et aux drogues, indique que 14,3% d’entre eux sont des joueurs pathologiques (Castellani, 1996). Les données recueillies auprès de ces populations quoique peu nombreuses révèlent une prévalence du jeu pathologique plus élevée que dans la population générale.

L’évolution du nombre de joueurs pathologiques depuis les dernières années provoque un débordement dans les services d’aide à la communauté. Parmi les centres les plus touchés on note les maisons d’hébergement et les soupes populaires. Des intervenants (Iadeluca, 1997 ; Lemieux, 1996 ; Marsolais ; 1997) de ces centres rapportent publiquement faire face à une hausse marquée du nombre de personnes démunies aux prises avec un problème de jeu excessif.

Selon les intervenants de la «Old Brewery Mission» de Montréal, il y a davantage d’itinérants qu’avant qui dépensent leur chèque de paye ou leur chèque de pension dans les machines loterie-vidéos (Iadeluca, 1997). Il semble que les catégories d’itinérants changent depuis quelques temps. Ceux qui ont des problèmes de jeu pathologique forment une nouvelle catégorie: les itinérants économiques. Comme le souligne Marsolais (1997) «quelques personnes avaient encore une maison et un salaire jusqu’à hier mais le jeu excessif les a conduit à la rue».

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L’implantation du Casino de Hull fait surgir le même type de problème dans la région de l’Outaouais. La journaliste Julie Lemieux (1996) rapporte que les organismes communautaires de cette région ne savent plus où donner de la tête. Les intervenants de l’organisme remarque une hausse de bénéficiaires présentant un problème de jeu pathologique. Effectivement, «La Soupière», un organisme communautaire de la région, accueille de plus en plus de bénéficiaires de l’aide sociale qui ont dépensé leur chèque au casino.

A notre connaissance, aucune étude publiée n’a évalué la prévalence de joueurs pathologiques dans les soupes populaires et les maisons d’hébergement pour les personnes dans le besoin. Dans les études de prévalence effectuées par téléphone ces “itinérants économiques” ne faisaient probablement pas partie des statistiques. De par leur condition économique difficile, ces gens se voient souvent dans l’incapacité de payer un service téléphonique de base. De connaître la prévalence du jeu pathologique auprès de ce sous-groupe de la population permettra certainement d’atteindre une catégorie de joueurs exclue des études de prévalence effectuées par téléphone (Lesieur,

1994).

Une évaluation des habitudes de jeux chez les personnes ayant recours aux organismes communautaires permettrait d’aider à mieux cerner l’importance de la problématique chez cette population. Le but de l’étude est d’explorer les habitudes de jeux de hasard et d’argent de gens ayant recours à un organisme communautaire offrant une assistance alimentaire, matérielle et/ ou financière et d’estimer la prévalence du jeu pathologique dans ce milieu spécifique.

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Prévalence du jeu pathologique 7

Méthode Participants

Quatre-vingt-onze sujets adultes participent à l’étude. Quatre sujets sont éliminés en raison d’informations manquantes ne permettant pas de leur donner un score au SOGS. Parmi les quatre-vingt-sept sujets restant, 54 hommes et 33 femmes composent !’échantillon.

Pour l’ensemble des variables socio-démographiques, aucune différence significative n’est observée entre les trois catégories de joueurs (occasionnels, à risques et pathologiques). L’âge des sujets varie entre 18 et 71 ans (M=39). Le dernier niveau de scolarité complété des sujets est le primaire ou le secondaire à 84%, le collégial à 9% et le niveau universitaire à 7%.

Les participants sont a) âgés de 18 ans et plus et ont b) eu recours à l’organisme au moins une fois au cours des trois derniers mois. Le recrutement se fait sur place dans les organismes à l’heure des repas. Le recrutement se déroule à l’heure du midi dans six des sept organismes. Pour leur participation les gens reçoivent un des trois types de compensation financière suivants : 1) un bon d’achat dans une épicerie du quartier, 2) un coupon pour des repas ou 3) un coupon pour des couchers d’une valeur variant entre 5,00$ et 10,00$ (le montant accordé est en fonction de la valeur minimale des coupons disponibles dans les organismes).

Les régions de Québec (03) et Chaudières-Appalaches (12) constituent le territoire à l’étude. Un répertoire des Ressources Bénévoles 1998-1999 (Centre d’action Bénévole, 1998) contient l’ensemble des coordonnées des organismes communautaires déservant ces deux régions. Une première sélection des organismes est faite en visant ceux qui offrent l’un ou l’autre des services suivants : 1) l’assistance

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alimentaire, 2) l’assistance matérielle et 3) l’hébergement. Dix organismes sont ensuite sélectionnés au hasard, trois sont éliminés à cause d’un refus ou de la non-faisabilité du projet. L’échantillon final est constitué de 7 organismes communautaires répartis à l’intérieur des deux régions (03) et (12) où les participants sont recrutés.

Instrument de mesure

Le document utilisé est le South Oaks Gambling Screen (SOGS; Lesieur & Blume, 1987), questionnaire très utilisé dans les études épidémiologiques sur le jeu (Ladouceur, 1996; Volberg, 1996). La version du SOGS adaptée par Volberg et Steadman (1988) pour les études de prévalence par téléphone est utilisée pour cette étude (voir annexe A). Ce questionnaire permet de rendre compte des habitudes de jeux des répondants. À l’aide de 20 items, il évalue aussi la présence ou l’absence de problèmes avec le jeu. Des scores de 0, 1 ou 2 représentent un joueur occasionnel alors que des scores de 3 ou 4 décrivent un joueur à risque de développer un problème avec le jeu. Le seuil clinique s’établit à 5 réponses positives sur 20 (joueurs pathologiques). Les questions du SOGS sont doublées afin de permettre l’évaluation de la prévalence à vie et de la prévalence courante (au cours des 12 derniers mois). Le SOGS démontre de bonnes propriétés psychométriques tant au niveau de la validité que de la fidélité. Le coefficient de fidélité est fixé à 0,71 à l’aide d’une corrélation test-retest. Les coefficients de validité de construit et de consistance interne (Alpha de Cronbach) sont respectivement de 0,94 et de 0,97 (Lesieur & Blume, 1987).

Plusieurs questions s’ajoutent au SOGS afin de permettre l’évaluation des caractéristiques socio-démographiques des participants (ex.: revenu, statut civil). D’autres questions servent à dresser un portrait global des sujets en lien avec les ressources communautaires fréquentées (voir annexe B).

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Prevalence du j eu pathologique 9

Déroulement

Deux expérimentateurs sont présents à chaque organisme. Parmi P ensemble des tables utilisées par les bénéficiaires lors des repas, une sélection aléatoire est faite avant même leur arrivée afin d’identifier celles où la sollicitation sera effectuée. Cette sélection aléatoire consiste à prendre systématiquement une table sur deux en commençant par celle étant la plus près du comptoir de service alimentaire. Au moment du repas (lors du dîner ou du souper), les bénéficiaires sont informés sur le déroulement de la recherche par un des expérimentateurs ou par un intervenant du centre. Par la suite, les deux expérimentateurs se présentent aux tables présélectionnées aléatoirement et sollicitent verbalement la participation de chaque personne à tour de rôle. Le nombre de personnes qui refusent, qui sont désintéressées ou incapables de participer est noté sur une feuille (voir annexe C). Le taux de refus varie entre 0 et 64% avec une moyenne de 25% pour l’ensemble des organismes. Les taux d’incapacité et de désintéressement se chiffrent à 5%. Un rendez-vous est fixé pour chaque personne ayant accepté de participer. La rencontre a lieu sur place la même journée. Les entrevues se déroulent en présence d’un seul expérimentateur.

Chaque participant doit se présenter à l’heure convenue et à l’endroit désigné. L’entrevue est d’une durée approximative de 30 minutes. Le participant est informé du déroulement de la rencontre. Il est ensuite invité à lire et à signer le formulaire de consentement (voir annexe D). Par la suite, 1 ’expérimentateur pose les questions du SOGS et le sujet donne ses réponses oralement, permettant aux gens étant incapables de lire de pouvoir participer. Les réponses sont notées sur le questionnaire par 1 ’expérimentateur. Le bon d’achat est remis au sujet à la fin de 1 ’expérimentation.

Résultats

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et 20% de femmes). Le taux de joueurs étant potentiellement à risque (à vie) de développer un problème avec le jeu se chiffre à 12,64% (73% d’hommes et 27% de femmes). Les joueurs occasionnels (à vie) constituent 70,1% (56% d’hommes et 44% de femmes) de !’échantillon.

Des tests de Khi carré sont effectués sur les variables suivantes (choix de réponses dichotomique): l’emploi passé (question 3), l’endroit où loger (question 9.A), la possession du téléphone (question 9.B), le recours aux ressources (question 11) et la connaissance des ressources (question 12) (voir annexe B). Ces analyses ne révèlent aucune différence significative entre les trois catégories de joueurs (occasionnels, à risque et pathologiques).

Les résultats pour les autres variables sont rapportés sous forme de fréquences. Les sortes de jeux les plus fréquemment rapportés comme étant connus avant l’âge de 18 ans sont les cartes (20%) et les machines à sous (16%). Les participants disent préférer les jeux de hasard et d’argent par ordre: les loteries, les cartes, le bingo et les loterie-vidéos ou les machines à sous. Les sujets rapportent avoir joué au moins une fois au cours de leur vie à la loterie (94,2%), au bingo (67%), aux loterie-vidéos ou aux machines à sous (63,2%) et aux cartes (55,2%).

Les joueurs pathologiques rapportent à 86% qu’il leur est arrivé de se sentir nerveux lorsqu’ils jouaient à des jeux de hasard et d’argent comparativement à 36% des joueurs à risque et à 25% des joueurs occasionnels.

Vingt et un pour-cent des joueurs pathologiques ont déjà demandé de l’aide pour leur problème de jeu auprès des Gamblers Anonymes. Parmi l’ensemble des joueurs pathologiques rencontrés 60% ne connaissent pas les ressources disponibles pour leur

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Prevalence du j eu pathologique 11

venir en aide. La majorité (86,6%) des joueurs pathologiques sont conscients qu’ils ont un problème de jeu. Presque la moitié des joueurs pathologiques (46,6%) disent vouloir arrêter de jouer.

Les résultats suivants se rapportent aux caractéristiques socio-démographiques des participants (voir annexe B). Les données démontrent que 70% des joueurs occasionnels, 100% des joueurs à risque et 67% des joueurs pathologiques ont eu recours par le passé à un professionnel pour surmonter des difficultés personnelles, financières ou judiciaires. L’aide reçue concerne la dépendance à l’alcool, la toxicomanie, les troubles psychiatriques et les problèmes judiciaires dans 90% des cas. Cette aide provient soit d’un psychologue, d’un psychiatre, d’un travailleur social ou de tout autre intervenant pratiquant dans un milieu hospitalier ou un centre psychosocial.

À la question «Vous avez commencé à bénéficier de l’aide sociale suite à?» les participants (n=68) rapportent une séparation ou un divorce (16%), un emprisonnement, une hospitalisation psychiatrique ou une thérapie fermée (8%), une perte d’emploi (35%) et d’autres raisons diverses (décès du conjoint, maladie, retour au pays et accidents) (32%). Les pourcentages sont relevés en fonction de chaque catégorie de joueurs dans le Tableau 1.

L’ensemble des participants sont ni aux études et ni à l’emploi (94%) et parmi ceux-ci, 84% ont recours à l’aide sociale, les résultats démontrent que 46% des répondants ne possèdent pas le téléphone et que 9% n’ont pas d’endroit fixe pour se loger (voir Tableau 1). Le statut civil, le revenu personnel annuel et la fréquence d’utilisation des organismes communautaires des personnes sont aussi présentés dans le Tableau 1 en fonction de chaque catégorie de joueurs.

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Caractéristiques des participants en fonction de la catégorie de joueurs

Caractéristiques Catégories de joueurs

Statut civil

occasionnels à risque pathologiques

Célibataire 42% 54% 80%

Conjoint(e) de fait 9% 9% 6%

Séparé(e) ou divorcé(e) 31% 18% 13%

Revenu annuel personnel

- de 10 000$/année 75% 90% 80%

+ de 10 000$/année 25% 10% 20%

Situation actuelle

Ni aux études ni à l’emploi 95% 90% 93%

Travail rémunéré 4% 9% 6%

Recours à l’aide sociale

Oui 84% 66% 92%

Non 16% 34% 8%

Situation nrécédant le recours à l’aide sociale

Séparation, divorce 20% - 8%

Hospitalisation, thérapie, prison 4% 14% 25%

Perte emploi 33% 43% 42%

Autres 43% 43% 25%

Fréquence d’utilisation des organismes + de six mois/année 59% 45% 26% - de six mois/année 41% 55% 74% Logement fixe Oui 92% 82% 80% Non 8% 18% 20% Possession du téléphone Oui 54% 73% 40% Non 46% 27% 60%

Note. n=61 sujets pour la catégorie de joueurs occasionnels n=T 1 sujets pour la catégorie de joueurs à risque n=15 sujets pour la catégorie de joueurs pathologiques

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Prevalence du jeu pathologique 13

Discussion

En regard des résultats obtenus, le taux de prevalence est estimé à 17,2% dans les organismes communautaires offrant de P assistance alimentaire, matérielle ou de l’hébergement. Cette étude exploratoire permet d’observer que le taux de joueurs pathologiques (17,2%) est très élevé dans les centres de service à la commauté si on regarde le taux actuel dans la population générale (2,1%) qui se chiffre beaucoup plus bas. Les études n’ont certes pas été menées avec la même méthodologie mais l’écart est tout de même alarmant. En ce sens, il serait utile de refaire une étude semblable avec la même méthodologie en y ajoutant un groupe contrôle dans la population générale, afin de permettre de comparer réellement les données.

Cette étude a permis de joindre des joueurs pathologiques qui n’ont probablement jamais été contactés dans les dernières études de prévalence par téléphone puisque les résultats obtenus à cette étude démontrent que deux joueurs sur trois ne possèdent pas le téléphone (Lesieur, 1994).

Dans les études effectuées auprès de sous-groupes de la population (Castellani et al., 1996; Lesieur & Blume, 1990; Othsuka et al., 1997; Templer et al., 1993) et où il était logique d’observer un tel phénomène, les taux de prévalence sont plus élevés que ceux rapportés dans la population générale (Ladouceur et al., 1997; Volberg, 1996). Parmi ces sous-groupes, on compte entre autres, les institutions de santé, les milieux carcéraux et les organismes communautaires. Des études supplémentaires dans les centres de thérapie pour les dépendances, dans les milieux psychiatrique et carcéral contribueraient à faire augmenter les taux de prévalence du jeu pathologique relevés jusqu’à maintenant (Lesieur, 1994).

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de joueurs pathologiques dans les organismes communautaires. Il y aurait d’une part le joueur recevant de l’aide sociale depuis quelques années déjà et n’ayant pas travaillé ni étudié depuis le même temps. Ce type de joueur dépenserait le seul chèque lui servant à se nourrir et à se loger (Lemieux, 1996). Le joueur resterait alors dans le système pour combler ses besoins essentiels, son chèque étant perdu au jeu . Le joueur aurait pris l’habitude de compter sur les ressources pour répondre à ses besoins. D’autre part, il y aurait le joueur se retrouvant dans les organismes suite à d’énormes pertes financières. Ce type de joueur aurait déjà occupé un emploi, avait une famille et une maison par le passé mais le jeu l’aurait conduit à la rue (Marsolais, 1997). Ce type de joueur souffrirait de se retrouver dans un environnement qu’il ne considère pas le sien. Il continuerait à jouer d’abord pour se refaire dans le but de sortir de ce milieu. Cette hypothèse serait intéressante à vérifier dans les études futures.

Selon les résultats recueillis, les personnes ayant recours aux organismes communautaires dans le but de recevoir une assistance alimentaire, matérielle ou financière présentent des caractéristiques particulières en lien avec leurs activités de jeu. Une première est que la majorité des gens sont bénéficiaires de l’aide sociale, ne travaillent pas et ne sont pas aux études. Les temps libres sont nombreux facilitant la possibilité d’aller jouer. L’augmentation de la disponibilité des loterie-vidéos dans les bars et les restaurants renforce cette possibilité (Ladouceur, 1991; Lesieur, 1994). Comme les organismes communautaires se situent souvent dans les centre-villes et donc près des établissements licenciés, cela favorise peut-être !’implication dans le jeu.

Une autre particularité est que les personnes interrogées ont pour la majorité eu recours à une forme d’aide psychiatrique, psychologique ou juridique par le passé pour surmonter une difficulté. Ils ont aussi en grande majorité un revenu annuel inférieur à 10 000$. Le manque de moyens financiers pousse ces gens à rechercher les ressources

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Prevalence du jeu pathologique 15

gratuites offertes par le système de santé et des services sociaux comme les hôpitaux, l’aide juridique et les organismes communautaires. Les participants rencontrés ont nécessité au moins deux de ces ressources au cours de leur vie. Les joueurs pathologiques rencontrés et se trouvant dans le besoin vont d’emblée rechercher de l’aide à l’intérieur de ces centres (Lesieur, 1994). Le manque d’intervenants formés pour le traitement du jeu contribue au fait que les joueurs mettent du temps à se sortir

du système, leur difficulté avec le jeu ne se trouvant jamais surmontée.

Les résultats permettent également de constater que les personnes rencontrées se retrouvent actuellement sur l’aide sociale pour diverses raisons. On peut les classer en deux grandes catégories: difficultés financières ou psychologiques étant à leur tour passagères ou chroniques. Parmi les difficultés financières, on compte entre autres, la perte d’emploi, la faillite, l’inaptitude au travail et les accidents de travail. La perte d’emploi semble la raison la plus fréquente chez les joueurs pathologiques. Les difficultés psychologiques rapportées sont essentiellement la perte d’un proche, la polytoxicomanie, la dépression, les difficultés affectives, et !’incarcération. Il n’a pas été vérifié dans cette étude si les problèmes de jeu engendrent, résultent ou sont simplement reliés aux difficultés psychologiques, psychiatriques et/ou juridiques.

En regard des particularités ressorties chez la population rencontrée, les coûts sociaux sont nécessairement élevés. Avec le(la) conjoint(e) les difficultés reliées au jeu conduisent souvent à une séparation ou à un divorce (Ladouceur et al., 1994). Ces situations précaires engendrent des coûts que le joueur ne peut alors assumer seul. L’aide juridique et l’aide sociale sont certainement des recours fréquents pour ces gens- là. Les troubles psychologiques et psychiatriques reliés aux problèmes de jeux sont aussi très fréquents. Les troubles de l’humeur se présentent souvent comme !’aboutissement d’un stress relié aux activités excessives de jeu (Ciarrochi & Richardson, 1989). Le

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joueur se retrouve alors dans une urgence psychiatrique ou dans un organisme psychosocial, les autres formes d’aide sont trop dispendieuses pour ses moyens à ce moment-là. Le taux de suicide est également élevé chez les joueurs pathologiques (Templer et al., 1993) puisque les dettes, les ruptures et la perte du bien-être psychologique se fondent en une détresse énorme (Sylvain, Boivin & Bergeron, 1994). Recueillir de plus amples données dans ces milieux permettrait d’évaluer les coûts sociaux de façon plus juste (Lesieur, 1994).

L’ensemble des résultats démontrent que la majorité des joueurs pathologiques sont conscients de leur problème de jeu, qu’ils désirent arrêter de jouer mais ne connaissent pas les resources pour plus de la moitié d’entre eux. Les intervenants des centres sont alors les premières ressources consultées mais ne sont pas toujours en mesure d’aider le joueur. Le manque de ressources et la méconnaissance de celles qui existent concernant le traitement du jeu sont des réalités qu’il est important de considérer pour le futur afin d’aider les joueurs et de faire diminuer les coûts sociaux.

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Prévalence du jeu pathologique 17

Références

Abbott, M.W. & Volberg, R.A. (1992). Frequent gamblers and problem gamblers in New Zealand : Report on Phase Two of the national survey. Research Series No. 14. Wellington : New Zealand Department of Internal Affairs.

Buchanan, R. (1994). How gaming is changing us. The Age, July, 16, 16, 18.

Castellani, B., Wooton, E., Rugle, L., Wedgeworth, R., Prabucki, K., Olson, R. (1996). Homelessness, negative affect, and coping among veterans with gambling problems who misused substances. Psychiatric Services, 47 (3), 298-299.

Centre d’action bénévole de Québec inc. Répertoire 1998-1999 des ressources bénévoles/ Régions de Québec (03) et Chaudières-Appalaches (12). 148 pages.

Ciarrocchi, J.W., & Richardson, R. (1989). Profil of compulsive gamblers in treatment: Update and comparisons. Journal of Gambling Behavior, 5, 53-65.

Ciarrocchi, J.W. (1993). Rates of pathological gambling in publicly funded outpatient substance abuse treatment. Journal of Gambling Studies, 9 (3), 289-293.

Iadeluca, C. (1997). Jeux compulsifs: une des causes de l’itinérance Réseau SRC Télévision, (22 décembre 1997)

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(26)

QUESTIONNAIRE DE PREVALENCE ADULTE (SOGS) IA. Pendant la dernière année, combien de fois avez-vous joué ou parié de l’argent?

Très souvent Quelques fois Une fois de temps à autre Jamais

4 3 2 1

IB. En pensant à différents types de paris et de jeux que certaines personnes pratiquent et que d’autres ne pratiquent pas: ________________________________________

À vie Au cours des 12 derniers mois

Oui NSP NRP Jamai s Moins d’une fois par mois Une fois par mois Une foi! par semaine A chaque jour NSP NRP Île 1 8 9 0 1 2 3 4 8 9 B.Êtes-vous déjà allé à un casino? Si oui, y avez-vous joué? 1 II 8 9 0 1 2 3 4 8 9 ï 1 8 9 0 1 2 3 4 8 9 D. Avez-vous déjà joué aux cartes

pour de l’argent?

1 8 9 0 1 2 3 4 8 9

E. Avez-vous déjà parié aux courses de chevaux, de chiens ou autres animaux? 1 8 9 0 1 2 3 4 8 9 F. Avez-vous déjà joué au marché boursier ou sur des marchés à terme?

1

É

8 9 0 1 2 3 4 8 9

G. Avez-vous déjà joué aux machines à sous, au vidéo- poker ou à d’autres types de machines? 1 g 8 9 0 1 2 3 4 8 9

(27)

Prevalence du jeu pathologique 21

H. Avez-vous déjà joué aux loterie- vidéos?

I Avez-vous déjà joué aux quilles, au billard, au golf ou à d’autres jeux d’adresse pour de l’argent?

J. Avez-vous déjà joué aux dés pour

de l’argent?

K. Avez-vous déjà parié sur les sports?

1C. À quel j eu préférez-vous j ouer?

2A. En pensant aux différents types de paris que nous venons de mentionner, quel est le plus gros montant d’argent que vous avez perdu lors d’une seule journée en jouant ou en pariant?

2B. Au cours des 12 deniers mois, toujours en pensant aux différents types de paris que nous venons de mentionner, quel est le plus gros montant d’argent que vous avez perdu lors d’une seule journée en jouant ou en pariant?

________ $

2C. En moyenne, combien d’argent dépensez-vous aux jeux de hasard et d’argent par semaine (incluant les billets de loterie)?____________________________ $

(28)

Maintenant nous aimerions vous poser quelques questions spécifiques à propos du jeu et des paris. En réalisant que certaines personnes sont plus impliquées dans le jeu que d’autres, vos

réponses seront importantes pour nous.

3 A. Lorsque vous jouez, combien de fois retournez-vous jouer pour vous refaire c’est-à-dire regagner l’argent perdu auparavant?

A chaque fois La plupart du Quelques fois

queslion 4 00

3B. Lorsque vous avez joué au cours des 12 derniers mois, combien de fois retournez-vous jouer pour vous refaire c’est-à-dire regagner l’argent perdu auparavant?

À chaque fois La plupart du temps

Quelques fois

4 3 2 1...

4A. Avez-vous déjà affirmé avoir gagné de l’argent alors qu’en fait vous en aviez perdu?

Est-ce que vous l’avez affirmé? Si OUI

À chaque fois Une fois sur deux Moins d’une fois sur deux

NSP NRP

(29)

Prevalence du jeu pathologique 23

4B. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous déjà affirmé avoir gagné de l’argent alors qu’en fait vous en aviez perdu?

OUI UK ;s"

1 8

Si OUI: Est-ce que vous l’avez affirmé?

À chaque fois Une fois sur deux Moins d’une fois sur deux

NSP NRP

1 2 3 8 9

Pour les prochaines questions veuillez répondre par OUI ou par NON

OUI NON 5. Avez-vous déjà joué ou parié plus que vous en aviez l’intention? 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2 6. Est-ce que des personnes ont déjà critiqué vos habitudes de jeux? 1 2 Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

7. Vous êtes-vous déjà senti coupable à cause de la façon dont vous jouez

ou à cause de ce qui se produit lorsque vous jouez? 1 2 Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

8. Avez-vous déjà envisagé d’arrêter de jouer mais pensiez que vous en

étiez incapable? 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

9. Avez-vous déjà caché des billets de loterie, de l’argent de jeu ou d’autres signes (de jeu) loin de votre conjoint(e), vos enfants ou

d’autres personnes importantes dans votre vie? 1 2 Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

(30)

10A. Vous êtes-vous déjà disputé avec des personnes vivant avec vous à

propos de la manière dont vous gérez votre argent? 1 2 Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

10B. Est-ce que ces disputes concernaient vos habitudes de jeu? 1 2

--״

à la (|1I est ion 11 &!

10C. Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

11. Vous êtes vous déjà absenté de votre travail (ou de l’école) à cause

du jeu? 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

12. Avez-vous déjà emprunté de l’argent pour jouer ou payer des dettes

de jeu? 1 2

Si OUI l’argent provenait-il:

A. De votre budget familial? 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

B. De votre conjoint(e) 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

C. De parents? 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

D. De banques ou de compagnies de prêts? 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

E. De cartes de crédit? 1 2

(31)

Prevalence du jeu pathologique 25

F. De prêts usuriers (Shylocks) 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

G. De vente d’actions, ou de bons d’épargne? 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2 H. De vente de propriété personnelle ou familiale? 1 2 Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

I. En faisant de faux chèques? 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

13. Avez-vous déjà emprunté de l’argent et n’avez pas remboursé cet

emprunt à cause de votre jeu? 1 2

Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

14. Est-ce que l’un ou l’autre de vos parents avait un problème de jeu? 1 2

15. Pensez-vous avoir déjà eu un problème de jeu? 1 2 Si OUI, est-ce que cela vous est arrivé au cours des 12 derniers mois? 1 2

16. Quel âge aviez-vous quand vous avez commencé à jouer? (Approximatif)

alors passer ij

17. Quelle était la sorte de jeu?

18. Est-ce qu’il y a eu un temps où le montant dépensé au jeu vous rendait nerveux?

OUI \SP

(32)

19. Quel âge aviez-vous quand cela vous est arrivé?_____________________ ans

20. Quels types de jeux pratiquiez-vous lorsque cela vous est arrivé? (En nommer 3)

21. Avez-vous déj à reçu de l’aide au suj et de votre jeu? OUI N ON

L’avez-vous reçu: OUI NON

A. d’un hôpital 1 2

B. des Gamblers Anonymes 1 2

2 2 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 C. d’un programme d’assistance

d’aide aux employés D. d’un médecin E. d’un thérapeute/conseiller F. d’un psychologue G. d’un psychiatre H. de quelqu’un d’autre (spécifier) _______________

22. Quand avez-vous pour la première fois assisté à une rencontre des Gamblers Anonymes? ____________________________ (jr/mois/année)

(33)

Prevalence du jeu pathologique 27

23. Si vous êtes présentement un membre des Gamblers Anonymes, à combien de rencontres avez- vous assisté au cours des 30 derniers jours?

0 à 6 fois 7 fois et plus NSP NRP

(34)

Annexe B: Questions socio-démographiques accompagnant le SOGS

Je dois maintenant vous poser quelques questions d’ordre général. Ces questions seront utilisées uniquement à des fins de classement. Je vous rappelle que vos réponses sont strictement confidentielles.

1. Quel est le dernier niveau de scolarité que vous avez complété?

Primaire Secondaire Collégial Universitaire NSP NRP

1 2 3 4 8 9

2. Actuellement, quelle est votre occupation principale?

Pmploi Aux études Ni aux études,

ni emploi

1 2 3 4 5

OUI NON

Si ni aux études, ni emploi:

Pouvez-vous spécifier votre situation?

Depuis combien de temps êtes-vous dans cette situation?

Avez-vous déjà occupé un emploi par le passé Si OUI: À quand remonte le dernier travail?

Que faisiez-vous comme travail?___

(35)

Prevalence du jeu pathologique 29

4. Êtes-vous :

Si pas célibataire: Depuis combien d’années êtes-vous dans cette situation?

5. Quel est le revenu total de votre foyer en incluant tous les membres de la famille vivant avec vous?_____________________________ $

6. Quelles sont vos sources de revenu?

Quel est votre revenu annuel personnel avant impôt (revenus de toutes provenances)? ______________________________ $

7.

Avez-vous commencé à bénéficier de l’Aide sociale suite à : Séparation/ divorce hospitalisation

emprisonnement thérapie fermée

perte emploi choix Autres:

(36)

8. Est-ce que le jeu est une des causes de votre situation financière actuelle? OUI NON Si OUI, en est-il la cause principale?____________________ OUI NON

à quel pourcentage?____________________________

9. De façon générale, avez-vous un endroit précis pour coucher? OUI NON Si OUI: À quel endroit?____________________________________________

Depuis combien de temps êtes-vous dans cette situation?_________ Avez-vous le téléphone?_____________________________________

10. Pour quelles raisons avez-vous recours à cet organisme? Revenus insuffisants Rencontres,

éviter solitude

Autres: NRP

1 2 3 9

11. Avez-vous déjà eu recours à d’autres formes d’aide au cours des dernières années? (psychologue, psychiatre, travailleur social, avocat, autres) OUI NON Si OUI, lesquelles? (type d’aide, endroit, quand)_____________________________

12. Connaissez-vous des ressources venant en aide aux joueurs excessifs? OUI NON Si OUI, lesquelles?______________________________________________________

13. Avez-vous recours à des organismes offrant une assistance alimentaire, matérielle ou financière autres que cet organisme?______________________________________

(37)

Prevalence du jeu pathologique 31

14. Au cours des 12 derniers mois, quels sont les mois où vous avez eu recours à ce type d’organisme?__________________________________________________________

15. En moyenne combien de fois par mois avez-vous recours à ce

type d’organisme?_________________________________________________ ____

16. Dans quelle ville habitez-vous?___________________________________________

(38)

Refus:

La personne répond clairement qu’elle n’est pas intéressée. Il y a eu communication entre 1 ’expérimentateur et la personne sollicitée.

Incapacité:

La personne semble présenter des difficultés évidentes. Par exemple: troubles psychiatriques, déficience intellectuelle, difficultés à communiquer. La personne n’a pas nécessairement refusé de répondre mais elle semble inapte à répondre au questionnaire.

Désintéressement:

La personne semble apte à participer mais elle ne répond pas à notre sollicitation. Par exemple: une personne qui mange et qui a entendu ce que l’on offre mais qui ne réponds pas et ne lève pas la tête. Elle démontre un désintéressement évident.

(39)

Prevalence du jeu pathologique 3 3 Annexe D: Formulaire de consentement

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT Chercheurs

Robert Ladouceur, Ph.D. Christian Jacques, M.Ps.

Claudine Lepage, étudiante à la Maîtrise en psychologie

Titre du projet de recherche

Connaître les habitudes de jeux de hasard et d’argent des personnes fréquentant des organismes communautaires pour une aide financière et/ou matérielle.

Je, soussigné(e)____________________________ accepte librement de participer à ce projet de recherche.

Je comprends que:

1. Je suis invité(e) à participer à une étude dont l’objectif est d’en connaître davantage sur les habitudes des gens aux jeux de hasard et d’argent.

2. Ma participation implique une seule rencontre de 30 minutes qui se déroule à même l’organisme queje fréquente, dans un local prévu à cette fin.

3. Lors de la rencontre, je réponds oralement à des questions qui portent sur mes habitudes aux jeux de hasard et d’argent et sur mes caractéristiques socio-démographiques qui seront posées par 1 ’ expérimentateur.

4. Comme avantage, ma participation est l’occasion de me questionner sur mes habitudes de jeux et de recueillir des données pour aider à prévenir le jeu. Je recevrai aussi un bon d’achat de 5$ dans une épicerie du quartier comme compensation pour le temps consacré à l’étude.

5. Les seuls désavantages possibles associés à ma participation sont une légère fatigue et le temps queje dois consacrer à la rencontre.

6. Les données recueillies sont strictement confidentielles. Les feuilles-réponses seront conservées dans un local réservé à cette fin. Seules les personnes directement impliquées dans l’étude ont la clé permettant d’y avoir accès. Les noms figurant sur les feuilles-réponses seront remplacés par un code.

(40)

libre de me retirer en tout temps, sans avoir à fournir de raisons et 'ne subir aucun préjudice. Cette recherche est menée sous la direction de Robert Ladouceur, Ph.D, professeur à l’École de psychologie de l’Université Laval, à qui toute plainte ou critique pourra être adressée (656-2131 poste 4762).

Date:___________________________ Signature:________________________

(41)
(42)

problème de jeu et ceux qui en présentent un est effectivement plus élevé auprès de ces sous- groupes. Des programmes de prévention adaptés à ces milieux ayant comme point de départ de faire connaître les ressources existantes pour le traitement du jeu s’avèrent important.

La formation des intervenants psychosociaux concernant le traitement des joueurs semble une autre étape essentielle afin de répartir les ressources disponibles. Le Centre Québécois d’Excellence pour la Prévention et le Traitement du Jeu de Québec et de Montréal (CQEPTJ) reçoit de plus en plus de demande de la part des organismes. Afin de pallier au manque d’information des intervenants, le Centre offre depuis un an des formations à ceux se trouvant confrontés avec la problématique du jeu. Les recherches doivent se poursuivre dans les différents centres afin de mieux connaître les populations particulières en lien avec leurs activités de jeu.

Cette étude a permis de démontrer que les personnes prestataires de l’aide sociale et ayant recours aux organismes communautaires représentent une population à risque de développer des problèmes de jeu. Les joueurs pathologiques ne connaissent pas les ressources existantes pour le traitement du jeu, ce qui contribue à maintenir le taux de prévalence élevé. Cette première recherche reste toutefois exploratoire, il serait donc pertinent d’évaluer l’ampleur réelle de la problématique sur une plus grande échelle.

(43)

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