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Guillelmi de Conchis Glosae super Platonem, éd. E. A. Jeauneau

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Academic year: 2021

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yann coz

dans la collection Fondazione Lorenzo Valla, aux éditions mondadori. Les Sources Chré-tiennes n’ont pas vocation à fournir un apparat critique développé. toutefois, quand c’est une édition du Corpus christianorum qui est reprise, il est facile de la trouver en bibliothèque ; en revanche, la collection italienne est moins accessible en France, ce qui risque de compliquer la tâche du lecteur. notons au passage que l’édition italienne, plus complète et dotée d’une couverture reliée, coûte bien moins cher que l’édition française !

Les commentaires sont un peu moins satisfaisants. L’introduction sur Bède paraît trop générale et ne traite pas de manière assez détaillée de l’œuvre et de ses implications poli-tiques, mises en avant par la recherche récente. La présentation rapide de la traduction en vieil-anglais de l’Histoire ecclésiastique, réalisée à la fin du ixe siècle, est parfois

approxi-mative : la Chronique anglo-saxonne ne « reproduisit » pas « des passages de l’Histoire ecclésiastique pour son tronc commun », elle en a repris des informations ; les versions d et e ne datent pas du xe siècle, mais dérivent sans doute d’une « recension nordique »

compilée au début du xie. Plus généralement, vouloir expliciter certains termes latins en

recourant à la traduction anglaise est dangereux : cette traduction fut réalisée deux siècles et demi après l’original, dans une société qui avait connu de profonds bouleversements. mieux vaut la considérer comme une œuvre distincte de l’Histoire ecclésiastique afin d’éviter tout anachronisme.

dans les notes sur le texte, on peut se demander s’il était bien utile de donner systé-matiquement les étymologies des noms anglais, au détriment des remarques sur les réalités sociales du temps. Là aussi, c’est vers l’édition italienne qu’il faudra se tourner. Sa très riche introduction et ses notes abondantes la rendent en effet indispensable pour un travail approfondi sur le texte.

Ces quelques remarques ne doivent pas faire oublier la réussite globale que constitue cette édition, dont on peut souhaiter qu’elle incite les lecteurs à découvrir d’autres auteurs anglo-saxons.

Yann Coz

Guillelmi de Conchis Glosae super Platonem, ed. nouam trium codicum nuper reper-torum testimonio suffultam curavit eduardus a. Jeauneau, turnhout, Brepols, 2006 (Corpus Christianorum. Continuatio mediaeualis, 203), CXLVi-402 p., 4 pl.

Guillaume est né à Conches, en normandie, sans doute vers la fin du xie siècle. en

effet, l’une de ses dernières œuvres, le Dragmaticon, met en scène Geoffroy Plantagenêt en tant que duc de normandie, ce qui en situe la rédaction entre 1144 et 1149. Puisque le Dragmaticon renvoie à la Philosophia du même Guillaume comme à une œuvre de jeunesse, le floruit de l’auteur doit correspondre approxima tivement au second quart du xiie siècle. or les Glosae super Platonem renvoient huit fois à la Philosophia, tandis que

celle-ci mentionne ou annonce une fois les Glosae. Cela implique ou que les deux œuvres sont quasi contemporaines ou que la rédaction des Glosae, amorcée avant celle de la Philosophia, fut reprise et révisée postérieurement.

de Platon, à cette époque, seul le timée était connu, grâce aux traductions de Cicéron et de Calcidius : les Glosae de Guillaume de Conches en commentent la seconde version, en tirant parti des explications du même Calcidius, des œuvres de Boèce et du

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Commen-chroniques et comptes rendus 357

taire de macrobe au Songe de Scipion. Selon édouard Jeauneau (p. LXi), on pourrait dire de façon schématique que Guillaume « a emprunté à Calcidius la doctrine de la matière première, à Boèce les notions mathématiques, à macrobe la cosmographie ». Guillaume d’ailleurs nous a laissé aussi des Glosae super Boetium (c’est-à-dire à la Consolatio Philosophiae), et des Glosae super Macrobium (c’est-à-dire aux Commen-tarii in Somnium Scipionis), deux compositions qui, d’après les auto-citations de l’auteur, doivent être antérieures et à la Philosophia et aux Glosae super Platonem.

de ce dernier texte, é.  J. avait procuré en 1965 l’édition princeps, fondée sur huit témoins. il en donne ici une nouvelle édition, totalement refondue, qui repose désormais sur onze manuscrits, reflète les progrès enregistrés dans l’histoire du platonisme médiéval depuis quarante ans et a bénéficié d’instru ments inconnus alors, comme une concordance complète des formes du texte. Les Glosae super Platonem circulent en deux recensions, breuior et longior : l’éditeur a choisi ici d’imprimer seulement la première, car il consi-dère maintenant que la longior (dont, en 1965, les chapitres ii-XXii avaient été publiés en annexe) n’est qu’une version farcie par un maître postérieur. deux appendices sont consacrés à la réception du texte : l’un recense toutes les gloses médiévales du timée où l’influence de Guillaume est perceptible, l’autre reproduit les gloses marginales et inter-linéaires du manuscrit d’oxford, Bodleian Library, digby 217, fin xiiie-début xive siècle,

dont é. J. avait déjà donné l’édition dans Sacris Erudiri 17, 1966. après le Dragmaticon d’italo Ronca (CCCM 152) et les Glosae super Boetium de Lodi nauta (CCCM 158), ce volume est le troisième d’une sous-série dirigée par é. J. et destinée à regrouper les Opera omnia de Guillaume de Conches.

en introduction, la section qui compare les techniques de la Glose et du Commentaire, puis analyse le concept d’integumentum (p. XLii-XLiX), mérite une attention spéciale de la part des lecteurs de cette revue. intéressantes aussi sur le plan méthodologique sont les réflexions relatives à l’établissement des lemmes tirés de Calcidius et des cita-tions classiques (p. XCViii-Cii). À propos de la distinction entre intensio et intentio, jadis négligée chez Calcidius par J. H. Waszink (p. C-Ci), on se reportera à la note du regretté michel Lemoine, dans ALMA 48-49, 1988-1989, p. 177-180. notons pour finir que l’éditeur, d’une façon délibérée et contraire à sa pratique de 1965, a partout rétabli les dipthongues (p. Cii-CiV), d’abord pour éviter de tendre des pièges inutiles à des utili-sateurs de moins en moins exercés au médiolatin, mais surtout afin de respecter l’avis de Guillaume lui-même, qui tenait la suppression des diphtongues pour une concession faite de son temps aux lecteurs inexpérimentés (« propter imperitos qui uolunt quicquid uident scriptum pronunciare »).

F. dolbeau Grégoire le Grand, Registre des Lettres II (Livres III-IV), texte latin de dag norberg

(CCL 140), introduction et notes par marc Reydellet, traduction par † Pierre minard et marc Reydellet, Paris, éd. du Cerf, 2008 (Sources chrétiennes, 520), 430 p.

dix-sept ans ont passé depuis la parution des deux volumes du premier tome du Registre des Lettres de Grégoire le Grand donnés par Pierre minard à la collection des Sources chrétiennes en 1991 (nos 370-371). Ce tome couvrait les deux premiers livres

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