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La représentation de Noël à l'époque Victorienne, à partir de deux adaptations cinématographiques des studios Disney de l'œuvre "Un Conte de Noël" de Charles Dickens

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Academic year: 2021

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HAL Id: dumas-00735901

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Submitted on 27 Sep 2012

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studios Disney de l’œuvre ”Un Conte de Noël” de

Charles Dickens

Marion Podevin

To cite this version:

Marion Podevin. La représentation de Noël à l’époque Victorienne, à partir de deux adaptations cinématographiques des studios Disney de l’œuvre ”Un Conte de Noël” de Charles Dickens. Education. 2012. �dumas-00735901�

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ANNÉE 2011/2012

SEMESTRE 4

INITIATION À LA RECHERCHE

MÉMOIRE

NOM ET PRÉNOM DE L'ÉTUDIANT : PODEVIN Marion SITE DE FORMATION : Outreau

Intitulé du séminaire de recherche : Français / Littérature de jeunesse

Intitulé du sujet de mémoire : La représentation de Noël à l'époque Victorienne, à partir de deux adaptations cinématographiques des studios Disney de l’œuvre « Un Conte de Noël » de Charles Dickens.

Nom et prénom du directeur de mémoire : PREVOST Christine

Direction

365 bis rue Jules Guesde BP 50458

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SOMMAIRE

Partie 1 : Analyse Littéraire Et Cinématographique

1. Présentation de l'auteur et de l’œuvre dans le contexte historique page 2

2. Le personnage d' « Ebenezer Scrooge » page 3

3. Analyse des différentes adaptations filmiques page 4

Partie 2 : Séquence Concrète

1. Première ébauche page 9

2. Deuxième ébauche page 9

3. Choix final page 11

Partie 3 : Exploitation Des Données Concrètes Issues Du Stage

1. Séance 1 Page 17 2. Séance 2 Page 21 3. Séance 3 Page 25 4. Séance 4 Page 29 5. Séance 5 Page 32 Annexes Bibliographie Résumé

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Partie 1 :

Analyse Littéraire Et Cinématographique

Le sujet que j'aborde au travers de mon mémoire trouve sa place en Littérature de Jeunesse. J'ai décidé de m'intéresser à « La Représentation de Noël à l'époque Victorienne à travers le Conte de Noël du célèbre auteur Britannique Charles Dickens qui fut adapté à deux reprises par Disney : la première en 1983 dans Le Noël de Mickey (Mickey's

Christmas Carol) et plus récemment dans le Drôle de Noël de Scrooge (A Christmas Carol), film d'animation réalisé par Robert Zemeckis en 2009 ».

L'an dernier, j'ai entrepris telle une évidence de participer au séminaire de Littérature de Jeunesse, car issue d'un cursus littéraire, pouvoir retrouver ce plaisir d'étudier de nouveau de la littérature était une chance que je ne pouvais pas laisser passer. Je décidais donc après de longs jours d'hésitation de me replonger dans les œuvres de Dickens. Je m'étais en premier lieu intéressée à d'autres auteurs tels que James Barries et son Peter Pan ou encore Lewis Carol et sa célèbre Alice in Wonderland.. Mais finalement, j'ai choisi de choisir Dickens que j'avais déjà eu l'occasion d'entrevoir lors de mes précédentes années d'études. Le soucis qui m'est apparu était que les œuvres de Dickens sont souvent d'énormes pavés, comptant plusieurs centaines de pages.. Mais après avoir revu sa bibliographie, voilà que m'est apparu le Conte de Noël...

J'avais chez moi, un DVD de Disney contenant plusieurs histoires de Noël, et la toute dernière était ce fameux Conte de Noël, interprété par Mickey et tous ses amis.. Au départ je ne savais pas qu'il s'agissait d'une adaptation du conte de Dickens, je ne m'en suis rendue compte qu'après m'être renseignée sur l'auteur et ses différentes œuvres. Pourtant, toute l'essence de Dickens était là, de la peinture des conditions sociales du Londres du dix-neuvième siècle, aux personnages si caractéristiques de son œuvre..

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de ça, au cinéma était sortie une adaptation dans laquelle Jim Carrey incarnait le personnage principal. Je me suis donc procuré le film. Le visionnage fut très intéressant, il me fut très amusant de faire la comparaison entre le dessin animé, le film d'animation et le livre. J'avais enfin trouvé mon sujet de mémoire.

1. Présentation de l’œuvre et de l'auteur dans le contexte historique :

« Dans ce petit livre plein de fantômes, j'ai tenté de faire apparaître le fantôme d'une idée qui, je le promets, ne fâchera mes lecteurs ni avec eux-même, ni avec les autres, ni avec la saison, ni avec moi. Qu'il hante agréablement leur demeure, et que personne ne souhaite

jamais les chasser. »

Leur fidèle ami et serviteur Charles Dickens, décembre 1843

Un Conte de Noël (A Christmas Carol) explique comment après avoir rencontré les

trois fantômes de son passé, présent et futur, un vieil homme avare et acariâtre va devenir un matin de Noël, l'antithèse de ce qu'il était et de ce qu'il aurait pu devenir..

C'est le célèbre romancier anglais, Charles Dickens, (1812-1870), connu pour ses romans David Copperfield, et Oliver Twist qui est en l'auteur. Il écrivit ce conte en 1843, également publié sous le nom de Cantiques de Noël, Chanson de Noël, ou Chant de Noël. Il s'agit du premier de ses cinq « livres de Noël ». Aujourd'hui, ce conte est considéré comme le plus célèbre des contes de Noël dans les pays anglo-saxons. Il a fait l'objet de nombreuses adaptations à la radio, au cinéma, ainsi qu'à la télévision.

L’œuvre de Dickens est empreinte de la culture Victorienne propre au Londres de l'époque. L'époque Victorienne au Royaume Uni est relative au règne de la reine Victoria 1ère, reine de Bretagne et d'Irlande (1837-1901), règne durant lequel la

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Grande-Bretagne connut un grand développement industriel et colonial.

« C'est vers cette époque que le vent des contes anglais et nordiques apporte en France

l'éclat scintillant des fêtes de Noël , la chaleur intime des veillées bourgeoises près d'un sapin qui n'avait rien de païen, pour être un symbole de reconnaissance et d'espoir. » (*1)

Cependant, Londres à l'époque était une ville où il ne faisait guère bon vivre pour ceux qui n'avaient pas le sou, et Charles Dickens le savait mieux que personne. Son œuvre romanesque est d'ailleurs empreinte par la misère et l'injustice. Les problèmes sociaux constituent l'un de ses thèmes essentiel. Le message qu'il lance à ses lecteurs est l'expression d'une morale fondée sur la générosité, la charité et l'amour.

A l'origine, cette histoire avait été écrite pour rembourser une dette, mais elle est devenue l'un des contes de Noël les plus connus de notre temps, particulièrement en Angleterre et aux États Unis.

2. Le Personnage d'Ebenezer Scrooge :

« Ebenezer Scrooge » est le personnage principal de ce conte de Dickens.

Au début de celui-ci, Scrooge est un vieil homme sans cœur, avare et cupide qui déteste Noël et toutes les choses qui peuvent procurer du bonheur aux gens.

Dickens le décrit ainsi : « Le froid a gelé en lui ses anciennes qualités, pincé son

nez pointu, rendu ses yeux rouges, ses lèvres minces bleues, et il parlait subtilement de sa voix grinçante » (*2)

(*1) : EMBS J-M., MELLOT P., 2006, 100 ans de livres d'enfants et de jeunesse, 1840-1940, Paris, Éditions

de Lodi (p47)

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made his eyes red, his thin lips blue, and he spoke out shrewdly in his grating voice ..." »

Ce nom est devenu dans la langue anglaise un synonyme d'avarice et de misanthropie. Dickens avait cette habitude de créer des personnages assez caricaturaux et atypiques qui restèrent dans les mémoires.

L'expression toute faite de Scrooge : "Bah, humbug !" (*3) est souvent utilisé pour exprimer le dégoût lié aux fêtes de Noël.

D'autre part, Ebenezer Scrooge est le personnage qui a inspiré Carl Barks (*4) pour la création de « Balthazar Picsou » (« Scrooge McDuck » en anglais) en 1947. D'ailleurs, c'est bien le célèbre Oncle Picsou qui tient ce rôle dans le dessin animé Le Noël de Mickey de 1983.

3. Analyse des différentes adaptations filmiques :

Le Conte de Noël est un remarquable témoignage sur les coutumes de Noël à

l'époque Victorienne. Ici, nulle question de cadeaux, père-noël et autres fantaisies actuelles, il s'agit de l'état de plaisirs simples, de la description de personnes humbles et reconnaissantes.. Pour illustrer cela, Dickens nous offre dans le troisième chapitre une magnifique balade dans les rues du Londres Victorien au matin de Noël où l'on pourrait presque sentir et voir toutes les senteurs et splendeurs de ce moment.

Après avoir effectué quelques recherches, je me rendais compte qu'il existait de nombreuses versions filmiques de ce conte mais ce sont les deux adaptations de Disney qui m'ont parut les plus intéressantes. Le dessin animé de Disney est l'une des interprétations

_________________________________________________________________________

(*3) : « Bah, fumisterie ! » (trad.) wikipédia : http://en.wikipedia.org/wiki/Ebenezer_Scrooge

(*4) : Carl Barks est un dessinateur et scénariste américain, éditeur de comics pour Disney. Né le 27 mars 1901 et décédé le 25 août 2000

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que j'ai souhaité étudier car les versions de Disney sont les plus connues de tous, et sont souvent celles auxquelles les enfants s'attachent le plus. La deuxième adaptation que j'ai choisie est la plus récente sortie à ce jour, il s'agit du film d'animation en 3D de Robert Zemeckis, que les studios Disney ont eux aussi acheté : « Le Drôle de Noël de Scrooge ». Cette version est l'une des plus réussie à mes yeux. Elle est très fidèle au texte, et nous donne une vision intéressante du Londres miséreux de l'époque Victorienne.

Le Noël de Scrooge réalisé par Robert Zemeckis, est selon moi l'adaptation la plus

fidèle du conte de Dickens. Avant même que le film ai commencé, les chants de Noël remplissent déjà la pièce. La première chose apparaissant à l'écran est une bougie se consumant sur son bougeoir doré. Peu à peu nous découvrons par une ouverture en fondu que celle-ci est posée sur un rebord de fenêtre décoré de guirlandes de houx, révélant une rue de Londres recouverte par la neige, où circulent des voitures tirées par des chevaux. L'atmosphère est très chaleureuse, et l'univers de Noël s'empare de chacun de nous..

Par un mouvement de caméra panoramique dirigé vers le bas, un livre de cuir rouge bordé de dorures apparaît. Il s'agit du livre de Dickens, A Christmas Carol. Tout doucement, la caméra s'approche du livre passant d'un gros plan à un très gros plan, et tout s'accélère. Le livre s'ouvre à toute vitesse sur la première page du conte, au premier chapitre: « Marley's ghost » (le fantôme de Marley), où la première phrase reste visible : « Marley was dead ». Cette technique est utilisée très souvent en animation, notamment dans les contes de fées (Voir « Blanche-neige » ou encore « Shrek »), elle permet une véritable entrée dans le livre au sens propre du terme.

Lors du générique, le décors du Londres Victorien apparaît. Scrooge marche dans les rues enneigés bondées de gens faisant leurs derniers achats pour le repas du soir ou encore pour la décoration. Des couronnes de sapin vertes décorées de rubans rouges ornent les lampadaires, la neige tombe, les cheminées fument. Un petit groupe de gens chante des cantiques de Noël afin de récolter quelques pièces, les enfants font des glissades sur la neige, tandis que d'autres jouent au cerceau. Des charlatans se jouent de la crédulité des passants.. À l'intérieur des habitations nous découvrons, les cuisiniers préparant les repas

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de la veillée de Noël, les maisons décorées d'innombrables guirlandes et bougies. La couleur verte et rouge est partout, elle est l'un des symbole marquant de Noël.

Lors du Noël chez le pauvre et dévoué employé de Scrooge: Bob Cratchit, le repas de Noël ne consiste qu'en un simple poulet, et quelques pomme de terres. Son petit garçon, malade et condamné se réjouit de l'odeur du fumé qui se répand dans la maison..

Dans le Noël de Mickey, Les premières images du films montrent un plan général du vieux Londres sous la neige. Les cheminées fument sur les toits des maisons biscornues, la journée est morne. L'aspect misérable de l'univers de Dickens y est honnêtement représenté: on y voit des lampadaires aux bougies éteintes, un cheval tirant un chariot contenant de la glace, un magasin vend des vêtements usés, des mendiants se réchauffent autour d'un feu, un père-noël (Dingo) habillé de rouge sonne une cloche en clamant « Merry Christmas to all ! », tandis que les trois petits cochons chantent des cantiques de Noël à ses côtés.

Disney nous offre ici, une version assez édulcorée de l'oeuvre initiale de Dickens. Chez Dickens, l'introduction dans l'histoire se fait, par un narrateur externe qui annonce in medias res, la mort certaine et vérifiée d'un certain Marley ayant pour seul testamentaire son associé Ebenezer Scrooge, autant dire que cela annonce la couleur..

Les sentiments de violence et la misère ambiante ne sont pas aussi dérangeants que dans l'adaptation de Robert Zemeckis. Cela est sans doute du à la manière qu'a Disney d'anthropomorphiser ses personnages. De plus le fait d'être confronté à des figures connues telles que Mickey, Donald et Picsou ajoute à l'esprit du spectateur un sentiment de confiance, et de tendresse nostalgique.

Néanmoins, les deux versions se suivent de près en ce qui concerne la représentation du Noël Victorien conté par Dickens, le tout empreint d'un fond de bienveillance chrétienne: « Que dieu nous bénisse tous tant que nous sommes » comme dirait le petit Tiny Tim.

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L'un des personnages représentant bien cet esprit est le neveu de Scrooge, et cette citation révèle le sentiment d'attachement à ce jour sacré qu'est Noël : «Mais au moins

ai-je toujours regardé le jour de Noël (…) comme un beau jour, un jour de bienveillance, de pardon, de charité, de plaisir, le seul dans le calendrier de l'année où je sache que tous, hommes et femmes, semblent par un consentement unanime, ouvrir librement les secrets de leurs cœurs et voir dans les gens au dessous-d'eux de vrais compagnons de voyage sur le chemin du tombeau, et non pas une autre race de créatures marchant vers un autre but. C'est pourquoi mon oncle, quoiqu'il n'ait jamais mis dans ma poche la moindre pièce d'or ou d'argent, je crois que Noël m'a fait vraiment du bien et qu'il m'en fera encore ; aussi je le répète : Vive Noël !» (*5)

_______________________________________________________________________________________ (*5) : DICKENS C., 1863, Un Conte de Noël, Edition Omnibus, p11

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Partie 2 :

Séquence Concrète

1. Première ébauche :

Avant même d'avoir rencontré les élèves de la classe dans laquelle j'allais intervenir, je m'imaginais faire des choses que je n'ai finalement pas mises en place une fois sur le terrain. Je comptais demander aux enfants s'ils savaient comment Noël se passait à cette époque, que ce soit au niveau de la décoration que des croyances ou encore de la symbolique du partage. A partir de là je souhaitais faire le rapprochement avec notre époque, à savoir ce qu'est devenu cette fête (commercialisation au détriment des croyances), comment nous la fêtons aujourd'hui et ce qu'elle représente à nos yeux. Je souhaitais également faire une ouverture sur d'autres contes du monde traitant de Noël afin d'observer comment on le fêtait dans d'autres pays. Après avoir réfléchi à des activités pouvant me permettre de développer ces idées, je me rendis compte que cela ne conviendrait pas.

2. Deuxième ébauche :

Je décidais alors de me rediriger vers le contenu de l’œuvre que je souhaitais entreprendre d'étudier avec les élèves, et la question qui me taraudait était de savoir comment j'allais envisager une telle œuvre avec des élèves d'école élémentaire ?

Le Conte de Noël de Dickens est une œuvre qui ne fait pas partie de la liste de

référence pour la littérature à l'école publiée par le Ministère de l’Éducation Nationale (*6) _________________________________________________________________________

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mais elle pourrait appartenir à la section « contes et fables » qui regroupe des intemporels tels que les Fables de la Fontaine ou encore les Contes de Grimm, d’Andersen, de Perrault

etc..

En effet, je pensais que Dickens serait peut-être un peu difficile à envisager pour des élèves issus de cycle 1 ou 2, mais après réflexion et discussion avec les enseignants qui encadraient le séminaire, nous avons tout de même arrêté notre décision sur la classe de cours élémentaire première année. Noël est un sujet qui je crois aurait peut-être lassé les élèves issus des classes supérieures, et d'autre part, Dickens est un auteur classique dont le vocabulaire n'est presque pas envisageable avec les classes de maternelle ou de cours préparatoire..

Comme l'indique le titre donc, je ne pouvais travailler ce texte avec les élèves que durant la période de Noël.. Je dus donc entreprendre de trouver une classe qui pourrait accueillir mon projet assez rapidement et entamer la conception des séances tout aussi vite. Trouver la classe ne fut pas difficile, je fus accueillie à bras ouverts dès ma première demande. En effet, ces derniers avaient eux aussi un projet sur Noël comprenant notamment la construction de petites décorations qui seraient vendues dans le cadre du traditionnel « Marché de Noël ».

Le point le plus problématique pour moi était l'amorce de l'étude de cette œuvre avec les élèves. Mon objectif était simple, je voulais faire la comparaison entre les représentations des élèves et ce qui était montré à la fois dans les films et dans l'œuvre écrite afin de me rendre compte des similitudes et différences entre la vision de Noël actuelle (celle des enfants) et celle relative à l'époque victorienne.

J'entrepris premièrement de me baser sur les représentations des élèves à proprement parler, c'est à dire en me penchant sur leur perception de Noël à travers leur cinq sens. Je leur aurais donc demandé ce à quoi Noël leur faisait penser, par là j'attendais qu'ils me disent tout ce qui leur viendrait à l'esprit à savoir : les décors, la nourriture, les

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cadeaux, les odeurs, etc.. A la suite de ça, j'aurai donc pu travailler sur leur représentations visuelles en créant un imagier de Noël, leurs représentations gustatives en créant une pâtisserie de Noël, olfactives en jouant avec un jeu d'odeurs, etc.. Mais finalement, tout cela était bien trop éloigné de ce qui m'avait donné l'envie de travailler sur cette œuvre au départ.. Je décidais donc de me recentrer sur la base de mon travail et l'intitulé de mon sujet de mémoire qui était « La Représentation de Noël à l'époque victorienne à partir de

deux adaptations cinématographiques des studios Disney de l'œuvre Un Conte de Noël de Charles Dickens ».

3. Choix final :

A partir de là, je décidais de réorienter mes recherches sur les illustrations de l'époque. Selon moi, travailler sur des représentations veut d'abord dire s'intéresser à l'univers même de l'auteur et ce qui en a découlé..

Deux éditions du livre retinrent mon attention : la première illustrée par John Leech (*7) en 1843 et la seconde datant de 1915 dont les illustrations étaient du célèbre Arthur

Rackham (*8). Ces deux séries d'illustrations avaient la particularité de se ressembler

fortement, et quand je fis le rapprochement avec les images des deux films sur lesquels j'allais me baser, le constat fut frappant. Il est clair que les illustrations originales avaient servit de modèles à celles qui allaient suivre.

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(*7) : John Leech (29 Août 1817 à 1829 Octobre 1864 à Londres) caricaturiste et illustrateur anglais.

(*8) : Arthur Rackham (19 septembre 1867 - 6 septembre 1939), est un artiste britannique, illustrateur de

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C'est donc à partir de ce premier constat que j'ai pu construire la séquence que j'allais mettre en place avec les élèves. Je décidais de réaliser une séquence qui se déroulerait en cinq séances, en effet, je ne voulais pas faire de séquence trop longue, car n'ayant que trois semaines pour la réaliser, je n'avais que très peu de temps pour pouvoir intervenir dans la classe sans pour autant trop déranger leur emploi du temps initial.

A travers cette séquence, je souhaitais travailler sur les représentations de Noël qu'avaient les élèves, tout en leur faisant aussi découvrir la lecture d'image par un système de comparaison entre différents supports, une analyse d'une séquence d'images tirées d'un des deux films visant à repérer des détails pouvant leur montrer comment certains indices peuvent amener à une fin, et aussi d'étudier également leur compréhension face à un texte datant du dix-neuvième siècle, dont le vocabulaire complexe abonde à chaque ligne.

Séance 1 : (*9) La première séance était une séance destinée à découvrir les représentations qu'avaient les enfants du mot Noël. Je souhaitais travailler sur l'effet polysémique de ce mot, en demandant aux enfants ce qu'il leur évoquait Ainsi, dès lors que ceux-ci m'auraient donné leurs ressentis, je souhaitais confronter leurs pensées à quelque chose de beaucoup plus concret : la définition du dictionnaire.

A partir de cette définition qui se base sur l'aspect religieux de la fête, je voulais leur montrer que ce mot leur évoquait de prime abord leur propre réalité, qu'il était lié à leur vécu, et qui leur était propre à chacun. Il aurait pu être possible d'ailleurs que la définition du dictionnaire ne parle pas à ces élèves, et cela aurait pu-être compréhensible dans le sens où la religion prend une place de moins en moins importante dans notre quotidien.

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En deuxième partie de cette séance, je voulais continuer à travailler sur les représentations de chacun et leurs impressions, c'est pourquoi j'avais décidé d'élargir la séance sur « Noël dans le Monde ». Ainsi, à partir d'un planisphère je voulais créer un débat avec les élèves sur les manières dont ils s'imaginaient que Noël se fêtait dans le monde.

Séance 2 : (*10) Cette deuxième séance avait pour but de faire découvrir aux enfants les similitudes qui pouvaient apparaître entre les illustrations issues des premières éditions du livre et et les images des films qui avaient été adaptés. Pour cela, j'avais entrepris d'élaborer une sorte de photo-montage qui montrerait les illustrations et les images des films qui en avaient été tirées.

L'idée de faire cette séance m'est venue lorsque j'ai décidé d'entreprendre des recherches sur les illustrations de ce livre. J'avais décidé de m'arrêter sur deux illustrateurs notoires qui l'avaient illustré à des époques différentes : Arthur Rackham et John Leech. Je ne m'attendais cependant pas à faire une telle découverte ! En effet, au fur et à mesure que je découvrais ces images, je me rendais compte des innombrables similitudes qui régnaient entre les deux sortes d'illustrations et les films. Il s'avérait que chaque scène avait été reprise dans le même esprit. Il est vrai que Dickens illustre par les mots ses récits à merveille, c'est pourquoi je pense que les ressemblances sont si frappantes, mais je pense néanmoins que d'une décennie à l'autre les dessinateurs se sont inspirés les uns des autres.

Réaliser ce diaporama me prit beaucoup de temps, il fallait que je trouve les dessins qui allaient me servir de support de base dans le travail de Rackham et Leech, qu'ensuite j'aille rechercher le passage correspondant dans les deux films, et que je trouve à la seconde près le plan correspondant le plus à

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l'illustration de base. Une fois cette image trouvée, j'effectuais sur mon ordinateur un « imprim-écran » qui me permit d'incorporer ces images à mon diaporama. (*11)

Je trouvais cela vraiment très important de faire partager ces recherches aux élèves car il est vrai que ce genre d'analyse leur est assez peu familière. En effet, l'étude d’œuvres cinématographiques est quelque chose de très peu fait en milieu scolaire d'autant plus à l'école primaire ! C'est pourquoi je voulais par cette séance leur faire découvrir un autre aspect de la vision du cinéma, leur faire développer le goût de la recherche et des anecdotes qui nourriront leurs esprits et les feront devenir des êtres intelligents et curieux.

Séance 3 : (*12) J'avais décidé de réaliser une séance dans cette étude liée à Dickens basée sur l'étude d'un extrait du livre. Il me semblait en effet inconcevable d'étudier un tel auteur sans en faire découvrir le style. Toutefois, eu égard à la difficulté du texte, je me posais néanmoins beaucoup de questions quant à la réalisation de cette séance. Il fallait que je trouve une activité ludique et appropriée à cette démarche afin de ne pas leur faire qu'une simple lecture. Ainsi, je décidais donc d'allier à cette lecture un second temps qui serait basé sur l'interprétation de ce passage par les enfants. En relisant le livre, je découvrais au début du troisième couplet (*13), une description des rues de Londres un matin de Noël où l'on pouvait presque voir se dérouler devant nos yeux toute l'animation régnant dans ce quartier. Ce qui était intéressant dans ce passage est qu'il décrivait des activités de commerce qui n'avaient parfois plus lieux d'être de nos jours, ou alors des produits qui nous étaient maintenant _________________________________________________________________________

(*11) : Voir annexe 5 (*12) : Voir annexe 3 (*13) : Voir annexe 6

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inconnus, etc.. Confronter les élèves à ce décalage temporaire paraissait être pertinent dans la mesure où par ce biais, je continuais à travailler sur leur représentations. J'avais prévu, à la suite de ma lecture, de leur donner pour consigne de réaliser sur une feuille blanche un dessin de la scène que je venais de leur décrire. Étant donné la richesse de ce passage, je m'attendais à ce que ces derniers ne choisissent qu'une partie du texte qui les aurait marqué, et cela me permettrait par la suite, de réaliser ce à quoi ils sont le plus sensibles.

Séance 4 : (*14) La quatrième séance est elle basée sur la compréhension des images du film Le Noël de Mickey. Envisager une séance sur la lecture d'image avec des CE1 était quelque chose qui me tenait à cœur. Je souhaitais qu'à travers celle-ci les élèves fassent face à leurs impressions et au bouleversement de celles-ci, qu'ils éprouvent un sentiment de doute et que cela les incite à aiguiser leur curiosité.

La lecture d'image a une part très réduite dans les programmes scolaires, et cela fut confirmé par l'entretien que je menais avec l'enseignante à ce sujet. Jamais, elle n'a pratiqué ce genre d'étude avec ses élèves.

Pour réaliser cette séance, je me suis donc amusée à découper en plusieurs morceaux un passage du film Le Noël de Mickey en plusieurs séquences. Il s'agit du passage où Scrooge décide de changer radicalement et de parvenir à une totale rédemption. Au tableau, je décidais de projetter une à une les images choisies par ordre chronologique, puis d'une image à l'autre je leur demanderais de remarquer si certains détails changent et ce qu'ils peuvent annoncer dans la suite de l'histoire. Au départ je souhaitais les mettre en position de scénariste et leur faire illustrer chaque vignette par un dialogue ou une phrase descriptive, mais très vite je me rendais compte que cela prendrait peut-être trop de temps. C'est pourquoi je décidais de créer un document dans lequel je reprendrai

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chaque vignette, et auxquelles j'associerai une question. Ces questions seraient basées sur la compréhension, mais aussi l'anticipation des événements, et la logique.

Séance 5 : Cette dernière séance est celle qui achèvera le travail avec les élèves sur cette œuvre, à savoir le visionnage du film Le Noël de Mickey. Je trouvais que la version de Zemeckis était bien plus fidèle au livre, mais j'avais à faire à un public de cycle 2 que certaines scènes de ce film auraient pu choquer. Je décidais donc de leur projeter la version plus édulcorée de Disney. Un problème se posait néanmoins, je savais que la projection d'un film n'était pas autorisée dans l'enceinte d'un lieu public. C'est pourquoi, étant en bon rapport avec les agents de la médiathèque de ma ville, je me suis arrangée pour que ces derniers effectuent une commande de ce DVD pour que je puisse leur emprunter. Ce qui est intéressant avec cet emprunt était que ces derniers achètent leurs fonds vidéos ou musicaux sur un site vendant les droits d'auteurs. Ainsi, le prix d'achat du DVD est plus onéreux, mais il n'y a plus de problème de diffusion..

Après la projection du film, j'avais pour terminer d'une jolie façon ce projet avec les élèves prévu de leur donner un petit livret qui reprendrait en quelques pages les travaux qu'ils auraient effectués, ainsi qu'un petit résumé de l’œuvre et quelques images extraites du film ou des illustrations du livre.

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Partie 3 :

Exploitation des données concrètes issues du stage

1. Séance n°1 : La représentation du mot « Noël » :

Lors de la première séance, je me suis présentée face à la classe entière en tant qu'étudiante à l'IUFM d'Outreau, l'école juste à côté de la leur qui nous forme a devenir de futurs enseignants. Les élèves m'ont donc demandé si j'allais devenir leur nouvelle « maîtresse », ce à quoi je leur répondit en souriant que non, malheureusement, mais que néanmoins, durant tout le mois de décembre j'allais régulièrement intervenir dans leur classe afin de leur présenter et les faire participer à mes recherches.

Rapidement je leur ai exposé le thème de mon objet d'étude qui s'avérait être en accord avec la période de l'année puisqu'il s'agissait de l'étude du texte de Charles Dickens « Un Conte de Noël ». Je leur expliquais donc qu'à partir du livre qui datait de 1843 avaient été réalisés plusieurs films et deux m’intéressaient plus particulièrement. L'un datait de 1983, intitulé « Le Drôle de Noël de Mickey » dans ce dernier apparaissent les personnages de Disney qu'ils connaissent tous pour la plupart : Mickey, Picsou, Donald.. J'en profitais donc pour leur préciser que ceux-ci y jouent un rôle au même titre que des acteurs, mais j'allais revenir sur ce détail lors d'une autre séance..

Je leur présentais aussi le DVD du deuxième film sur lequel je me suis penchée qui est « Le Drôle de Noël de Scrooge » apparu en 2009 sur les écrans.

Je ne me suis pas appesantie sur le sujet car pour cette première séance je ne me basais pas sur le livre en lui-même. Je voulais connaître les images qui leur venaient à l'esprit à l'évocation du mot « Noël ». Au premier abord je souhaitais que les enfants gardent leurs mots en tête et me les disent oralement, mais l'enseignante m'a proposé qu'ils les écrivent sur leur ardoise afin qu'ils travaillent en même temps leur écriture et plus précisément la compétence : « choisir et écrire de manière autonome des mots simples en

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respectant les correspondances entre lettres et sons ».

J'inscrivis donc le mot « Noël » au tableau, et leur demandait de le lire silencieusement. Je leur laissais quelques minutes afin qu'ils écrivent leurs cinq mots. Quand ils levèrent leur ardoise pour me montrer ce qu'ils avaient trouvé, je me suis rendu compte que les mots qui figuraient dessus se ressemblaient de l'une à l'autre.. J'eus donc :

cadeaux, traîneau, sapin, lutin, catalogue, neige, bonhomme de neige, père-noël, guirlandes, hier, décembre, boules, crèche. Grâce à ces mots je pouvais ainsi repérer la

personnalité et sensibilité de chacun.

Pour la plupart Noël était le jour où l'on se levait tôt le matin pour se dépêcher d'aller ouvrir les cadeaux au pied du sapin. Ce mot leur inspirait ce moment de liesse, que l'on attend toute l'année c'est pourquoi les mots qui ressortirent furent : sapin, choix des

cadeaux dans le catalogue puis liste au Père Noël.. D'autres eux, préféraient l'ambiance

régnant à cette époque à savoir la neige, le mois de décembre, les boules, les guirlandes, le

froid, les bonhommes de neige.. Certains préféraient le côté magique de cette fête. Les mots

écris sur leur ardoise étaient liés à l'imaginaire créé autour du mythe du Père Noël, comme le traîneau, les lutins, « Rodolphe » (le renne au nez rouge du Père Noël).

Mais pour l'un d'entre eux, la réalité était toute autre.. En effet sur son ardoise apparaissaient les mots : crèche, chansons, sapin, etc. Il était clair que pour cet élève, Noël avait un aspect religieux. Intriguée par l'évocation du mot crèche, je lui demandais alors pourquoi celui-ci lui était venu à l'esprit. Il m'expliqua alors que tous les ans sont papa installait la crèche et les santons au pied du sapin et qu'à minuit c'était lui qui était chargé d'aller mettre le petit Jésus dans la paille car il était né. Beaucoup d'élèves réagirent à cette intervention en disant « moi aussi, moi aussi ! ».

Cette intervention était tombée à point nommé car elle me permit de faire la transition avec la deuxième partie de ma séance. Je leur expliquais donc que grâce à leurs mots, nous pourrions créer à chacun sa propre définition du mot « Noël », car même si des similitudes apparaissent entre certaines ardoises, les idées ne sont par forcément les mêmes, que ce soit en raison de l'ordre des mots choisis ou de la réelle représentation que chacun à de ce mot en lui.

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C'est pourquoi je leur proposais donc de prendre chacun un dictionnaire (*15) afin d'y chercher la définition de ce mot. Une fois le mot trouvé, je demandais à un élève qui se trouvait devant moi de me lire la définition : « Fête célébrée en l'honneur de la naissance

de Jésus Christ ». Les réactions à la lecture de cette phrase fusèrent : « Comme le petit Jésus de la crèche ! », « Ah oui ! C'est vrai ! », …

Étonnée je leur demandais alors, qui dans la classe allait au catéchisme ? Seulement un élève leva la main, il s'agissait de celui qui avait noté le mot « crèche » sur son ardoise.. Cela ne m'étonna guère. D'autres, incrédules, me demandèrent ce que c'était que le catéchisme, je leur expliquais alors grossièrement que c'était l'endroit où l'on apprenait les bases de la religion catholique, soit la vie de Jésus, et que cela se faisait bien souvent dans des églises, ou des salles paroissiales.

Suite à cela, je relis donc la définition et leur fis faire le parallèle entre cette dernière et les mots qu'ils avaient trouvés. Ils me répondirent que ce n'était pas la même chose.. En effet, je voulais porter leur attention sur le fait que les mots qu'ils avaient trouvés, étaient le reflet de leur idée qu'ils avaient de ce mot, et que pour chacun, cela avait un lien avec leur vécu.

Finalement, pour terminer cette première séance j'affichais au tableau un planisphère. Le but était de leur parler de « Noël dans le monde », et de faire rapidement un état des lieux des us et coutumes de différents pays qui fêtent aussi Noël, mais pas forcement de la même manière que nous.

Le soucis qui m'était apparu lors de la préparation de cette séance était lié à la présentation d'une carte du monde aux enfants. En effet, ayant affaire à une classe de CE1, j'avais peur que ces derniers ne comprennent pas de ce qu'il en retournait, car à ce niveau là, la géographie s'étend à leur environnement familier et plus

_________________________________________________________________________

(*15) : STRANG C., CHEMINEE P., GUYON-VERNIER J., HUDELOT S., Ed, Dictionnaire Hachette

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largement au territoire français. Néanmoins, lorsque je leur posais la question : «

Savez-vous ce que c'est ? », ils n'eurent pas de mal à me répondre : « La Terre ! ». En y

réfléchissant bien, il est vrai que même si le monde en lui-même n'est pas au programme en CE1, chaque élève a déjà été au moins une fois confronté à un planisphère, une mappemonde, ou une carte mondiale que ce soit dans leur environnement familial, ou dans des publicités, des livres, etc..

Je pouvais donc embrayer sans problème sur le contenu de mon exposé. Je leur expliquais donc que dans d'autres pays du monde, les gens fêtaient aussi Noël mais d'une manière différente de la notre. Dès lors, un petit débat s'instaura entre les élèves. Toutefois, ces derniers s'étaient lancé dans une direction qui n'était pas celle que je pensais emprunter à la base. L'un d'entre eux, plus particulièrement voulait expliquer aux autres que certains n'avaient pas assez d'argent pour acheter des cadeaux ou un sapin, alors ils ne fêtaient pas Noël.. Ce petit garçon était l'un des élèves que l'enseignante avait qualifié « d'élève en difficulté », et il est vrai que celui-ci n'était pas réellement suivit par sa famille scolairement parlant, et n'était pas issu d'un contexte socioculturel très riche.. Sa déclaration me toucha, car j'imaginais que pour ce petit, tout ne devait pas être très facile, et cela ne m'aurait pas étonné qu'il se dépeigne lui à travers cette description.. Je lui répondit donc que oui, cela était vrai, et que même en France des personnes n'avaient pas suffisamment d'argent pour fêter Noël mais que ce n'était pas vraiment de cela dont je voulais parler.

Toutefois, je me permis de recentrer le débat sur mon objectif premier. Je leur montrait donc plusieurs pays tels que l'Australie, le Nigéria, Les Antilles Françaises, Cuba, la Colombie, les Philippines, le Liban, etc.. et pris soin de leur expliquer que dans ces pays les coutumes et festivités étaient différentes des nôtres. Ainsi certains fêtent Noël en plein été et parfois même sur la plage c'est pourquoi ils préparent la dinde au barbecue, d'autres ne mangent pas de volaille, mais du riz et du porc, d'autres fêtent Noël pendant près d'un mois !, etc..

(23)

J'avais trouvé ce document dans une édition spéciale d'un magazine (*16) et je trouvais cela intéressant de le montrer également aux enfants car il me permettait de faire un prolongement avec tout notre travail sur les « représentations ». Ces derniers se sont d'ailleurs montrés très intéressés et avides de donner leur avis sur les diverses situations qui chamboulaient quelque peu leur vision des choses.

Cette première séance n'avait en soi aucun lien direct avec mon objet d'étude qui était l’œuvre de Dickens, mais elle me permis d'évaluer la mise à distance qui allait se réaliser entre leur représentation de leur Noël, et celle de l'époque Victorienne de l'auteur.

2. Séance n°2 : Lecture d'images : Comment fait-on au cinéma pour que le spectateur comprenne que l'on est dans un conte ?

Lors de cette deuxième séance, je voulus présenter aux élèves un diaporama que j'avais réalisé qui montrait par comparaison des illustrations extraites du Conte de Noël illustré par le célèbre Arthur Rackham datant de 1915, d'autres illustrées par John Leech en 1843 et enfin des images prises par impression d'écran des deux films.

Par ce montage, je souhaitais leur faire constater que les images choisies par les réalisateurs sur nos écrans de cinéma ne l'étaient pas sans raison, qu'il y avait un véritable travail de recherche derrière, et que souvent les références au texte et illustrations d'origine étaient multiples.

Dans cette œuvre, j'ai pu remarquer au fil de mes recherches que les illustrations parues dans les versions originales de l’œuvre de Dickens avaient servi de support à celles qui allaient suivre, et même aux films qui allaient être mis en scène plusieurs décennies _________________________________________________________________________

(24)

plus tard. Je trouvais cela intéressant de le faire partager à mes élèves car l'étude d'illustrations, et d'images ainsi faite est assez rare pour eux - les enseignants s'attardent beaucoup plus sur d'autres aspects de leurs compétences à valider - mais cela pouvait-être néanmoins rattaché à leur programme d'histoire de l'art et notamment au période du dix-neuvième et vingtième siècle.

Avant de lancer ce diaporama, je pris le soin de leur présenter l’œuvre, ce que je n'avais pas réellement fait durant la première séance. Je leur montrais alors l'ouvrage sur lequel j'avais travaillé qui était un beau livre cartonné des éditions Omnibus parut en 2010, et illustré par Rackham (*17), je leur montrais brièvement son contenu puis pris soin de leur faire un bref résumé de l'histoire.

Ensuite, je leur sortis les DVD qui m'ont également servis à réaliser cette étude : « Le Noël

de Mickey » et « Le Drôle de Noël de Scrooge ». (*18) . Ils furent amusés de voir qu'un

DVD qu'ils pourraient avoir dans leurs armoires pouvait s'avérer être un outil de travail pour nous, tout cela était très nouveau pour eux.

Le lancement du diaporama fut aussi pour eux un élément intéressant, car jamais auparavant n'avait été utilisé devant eux un rétroprojecteur, et le fait de voir que je puisse y brancher mon ordinateur afin que l'écran se projette sur le tableau les enthousiasma au plus haut point.

Mon diaporama (*19) avait la particularité donc de laisser figurer côte à côte des illustrations issues d'époques différentes, mais représentant la même scène. Je souhaitais ainsi montrer aux élèves la similitude régnant entre chaque image.

_________________________________________________________________________ (*17) : Voir annexe 7

(*18) : Voir annexe 8 (*19) : Voir annexe 5

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La première diapositive représentait la page de titre de la première édition du livre

Un conte de Noël de Charles Dickens. Sur la page gauche nous pouvions voir l'une des

scènes du livre illustrée en couleur représentant un homme et sa femme vêtus de tenues de l'époque victorienne dansant au milieu d'une salle animée, scène extraite du conte. Sur la page droite, nous avions tous les éléments de présentation de l'ouvrage : le titre, l'auteur, l'éditeur, etc.. Cette présentation était une manière de travailler implicitement les éléments du paratexte avec les élèves, mais permettait avant tout de voir à quoi pouvait ressembler un ouvrage d'époque.

La deuxième diapositive était extraite des premières secondes du film « Le Noël de

Mickey ». Elle montre Londres sous la neige, le décors est brumeux, les tons sont sépias.

Je laissais aux élèves le soin de regarder cette image en leur posant la question suivante :

« Que voyez vous sur cette image ? ». Les réponses furent « des maisons, de la neige , etc.. », je leur demandais donc ensuite « ce qui pouvait leur faire penser à un livre dans ce dessin.. » Là, les réponses furent moins nombreuses et plus hésitantes, néanmoins Jules,

l'un des élèves fit remarquer à ses autres camarades que « La couleur, c'est comme dans les

vieux livres un peu jaunes ». En effet, je voulais que leur attention se porte sur les tons

sépias de la photo qui rappellent les gravures présentes sur les livres d'époque, et pour corroborer les propos de Jules, je décidais de passer à la diapositive suivante qui était la photo du premier livre parut de ce conte.

J'avais réalisé pour cette diapositive un montage le plaçant à côté d'une image du début du film de Robert Zemeckis qui montrait exactement le même livre, où seule la couleur différait. Là les enfants eurent des acclamations joyeuses, j'entendis des « Oh ! »,

« C'est le même ! », etc.. Le réalisateur s'était en effet inspiré du livre originel pour illustrer

le début de son film qui comme la plupart des contes commencent par l'ouverture d'un livre..

À cet instant, je fis se pencher les élèves sur la question suivante, à savoir :

« Qu'est-ce qu'un conte ? ». Heureux pour la plupart de connaître la réponse, les voix

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comme le Petit Chaperon Rouge », « C'est une histoire inventée »,etc.. Surprise par cet

engouement, je regardais l'enseignante qui m'expliqua que les élèves avaient justement travaillé sur les contes en début d'année, ce pourquoi ils étaient si réactifs ! Je pris donc soin de revoir avec eux ce qu'était un conte, à savoir le récit souvent court d'aventures imaginaires et qui généralement se termine par une leçon de vie ou une morale.

Je décidais également de leur demander s'ils savaient pourquoi ce texte que nous allions étudier était considéré comme étant un conte. Coralie leva la main et répondit que c'était

« parce qu'il y avait des fantômes et que les fantômes n'existent pas ! ». Anthony, un autre

élève surenchérit en disant que Monsieur Scrooge allait en voir trois. Je pus donc constater que ces élèves avaient été sensibles au résumé que je leur avait fait du livre en début de séance. Il est vrai que les histoires de fantômes ont le don d'intriguer les enfants, et ces derniers n'ont pas manqué de s'en rappeler.

Les six diapositives qui suivirent étaient elles des comparaisons entre les illustrations de Rackham, Leech et les images des deux films. J'avais pris soin de choisir les mêmes scènes, représentant les mêmes moments, ce qui était particulièrement intéressant pour cette étude car il s'avère que les représentations récentes de ce conte se nourrissent des plus anciennes, au détail près, et c'est que que je voulais que les élèves observent. Ils participèrent d'ailleurs tous énormément lors de cette analyse, me faisant remarquer les points communs entre les images mais aussi les divergences.

Mais ce qui me marqua le plus fut que certains réussirent à faire des liens entre des images que j'avais passé au début et d'autres arrivant plus tard. Ainsi Tom me fit la remarque que dans le film de Disney, Scrooge portait le même peignoir que dans l'illustration de Leech que je leur avais montré précédemment. Intriguée, je retournais donc voir cette image avec les enfants, et force eut été de constater qu'il avait raison. Je tombais des nu. Cela allait au delà de mes espérances ! Les enfants étaient tous très amusés par cet exercice et montraient des capacités d'analyse très poussées !

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significatives du genre littéraire car il s'agissait d'un fondu enchaîné révélant peu à peu le passage de l'image de fin du film de Zémeckis montrant Scrooge portant sur ses épaules le petit Tinny Tin, à la version imprimée du livre de Dickens qui s'était ouvert au début du film. Là je pouvais leur faire conclure qu'en effet le réalisateur s'était inspiré et ne s'en cachait pas des illustrations et du livre de Dickens. Je leur fis tout de même constater que l'illustration du livre qui apparaissait dans le film à la fin n'était pas la réelle illustration mais uniquement l'image du film retouchée et recadrée pour faire penser à une image du livre.

Avec ces images, je leur demandais donc si ce livre ne leur faisait pas penser à quelque chose.. Ils me répondirent qu'il s'agissait du livre apparaissant au début du film, ils n'avaient pas oublié.. Je décidais alors de leur demander si cette technique d'animation leur était familière. Comme je voyais qu'ils n'avaient pas forcement compris le sens de ma question, je réitérais ma question en leur précisant que je voulais parler du phénomène d'ouverture du livre pour montrer que l'on entre dans une histoire.. Là, se fut plus clair pour eux et ils me sortirent des titres de films tel que « Blanche-Neige et les Septs Nains »,

« Shrek », « Cendrillon », et autres adaptations cinématographiques de contes

traditionnels.. La boucle était bouclée.

Cette séance fut pour moi très intéressante car elle me permit de me rendre compte que l'utilisation des TICE dans une séance comme celle-ci était une aide considérable pour la mise en place de travail de cette sorte. Il est vrai que la qualité des images retransmises au tableau est vraiment très bonne contrairement à l'utilisation de simples photocopies, et l'utilisation des nouvelles technologies apporte un intérêt peut-être plus accru à la participation des enfants. D'autre part, il s'agit aussi d'une économie non négligeable, que ce soit en terme d'utilisation de papier, ou d'encre..

Par ailleurs, je fus contente de voir que cette séance avait été un succès car sa préparation m'avait pris beaucoup de temps que ce soit dans la recherche des illustrations ou la capture d'images, mais m'avait néanmoins véritablement passionné.

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3. Lecture et illustration d'un passage du livre :

Pour ma troisième séance, j'ai voulu confronter les élèves au véritable texte de Dickens. Je souhaitais leur montrer que même si le mode d'écriture de l'auteur ne correspondait pas à leur registre de langue - car il faut le rappeler nous avions à faire à un texte du dix-neuvième siècle traduit de l'anglais au français ! - j'étais persuadée qu'ils seraient capable de le comprendre. L'objectif que sous-entendait cette démarche était de découvrir par le biais du dessin ce que les élèves auraient le plus retenu de cette scène. Il s'agissait en quelque sorte du prolongement de la première séance concernant les représentations des élèves . Néanmoins, j'allais pouvoir découvrir si l'intervention de la séance 2, allait changer leur vision des choses car dans celle-ci les élèves avaient été amené à voir des images des films et des illustrations.

L'extrait que j'avais choisit était situé au début du troisième couplet, intitulé « Le Second des trois esprits ». Il s'agissait de la description de l'animation régnant dans les rues de Londres un matin de Noël. Ce passage était très descriptif, c'est ce qui m'avait d'ailleurs poussé à le choisir, car il décrivait les étals des marchands de fruits, volaille et autres petits vendeurs qui n'existent parfois plus de nos jours, et je trouvais intéressant de l'utiliser pour mobiliser leur imagination.

L'extrait en lui-même était assez long (*20) et complexe, c'est pourquoi j'avais prévu de découper ma lecture phrase après phrase en leur demandant de reverbaliser la scène ou alors en posant des questions sur le vocabulaire pouvant poser problème à chaque pause (*21).

Au cours de ma lecture je me rendis réellement compte de la difficulté que présentait ce texte pour des enfants si jeunes, beaucoup de vocabulaire leur était inconnu et _________________________________________________________________________

(*20) : Voir annexe 6

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je dus trouver des synonymes afin de leur expliquer de quoi il retournait. Néanmoins, ces derniers réussissaient à se faire une représentation des descriptions, il s'instaurait alors une sorte de tutorat entre es élèves où ceux qui avaient compris reverbalisaient à leur manière pour leurs petits camarades. L'enseignante y mettait du sien aussi et participait aux échanges en rebondissant sur des termes pouvant être apparus dans des lectures précédentes et en leur faisant remarquer.

Suite à la lecture du texte, je distribuais à chaque élève une feuille blanche, en leur donnant pour consigne de dessiner le passage que je venais de leur lire. Ils avaient quinze minutes. Je pris garde de leur rappeler qu'il ne servait à rien de copier sur leur voisin car le but était vraiment de récupérer des travaux uniques que j'afficherai par la suite au tableau.

Pendant qu'ils dessinaient, je passais dans les rangs afin de regarder leur production. Beaucoup tenaient à s'appliquer et avaient sorti tout le matériel nécessaire : crayons de couleur, crayons feutres, règle, crayon de bois, etc.. Je ne leur avais en effet pas donné de consigne précise quant au choix des crayons, libre à eux de décider ce qui leur conviendrait le mieux. Je fus amusée de voir que les dessins produits par les élèves ne représentaient pas forcément les mêmes choses. Au ramassage de leurs devoirs, je commençais donc à réaliser un tri des dessins (*22) que j'affichais au tableau :

• ceux qui avaient dessiné les magasins des petits vendeurs de rue,

• ceux qui avaient dessiné les maisons et les batailles de boule de neige sur les toits, • ceux qui avaient dessiné des éléments ne faisant pas partie de la description

(Scrooge et les fantômes),

• et ceux qui avaient dessiné des éléments faisant partie de notre environnement _________________________________________________________________________

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proche mais ne se rattachant pas à l'époque de l'histoire (les voitures notamment). Grâce à cet exercice, je voulais leur montrer qu'à partir d'un extrait que tout le monde avait entendu, chacun avait était sensible à des points différents du texte, à des éléments qui les ont marqué plus que d'autres, etc.. C'est ce qu'on appelle l'appropriation.

Ainsi en leur montrant les quatre colonnes que j'avais réalisé contenant leurs productions, je leur demandais de me dire pourquoi je les avais rassemblées ensemble. Certains voyant mal les dessins, je leur proposais de se lever et de venir devant le tableau regarder le dessin de leurs camarades. Une fois devant le tableau et après quelques hésitations, ils réussirent à me donner les quatre raisons pour lesquelles je les avais rassemblées ensemble.

A la fin de cette séance, il était prévu que je leur diffuse un extrait du film « Le

Drôle de Noël de Scrooge » où cet extrait est mis en scène. (Il s'agit du début du film où l'on voit défiler ce passage montrant les rues de Londres enneigées, où se pressent les gens pour acheter leur derniers achats de Noël avant le repas du réveillon.) Par le visionnage

de cet extrait, je voulais qu'ils réalisent que tout comme eux, le réalisateur s'était approprié ce passage que ce soit par la prise de vue qu'il avait choisit d'adopter, les personnages qu'il faisait intervenir, etc.. J'aurais souhaité faire un rapprochement avec leur propre dessin afin de voir s'ils étaient assez proches de cette adaptation, malheureusement l'heure de la fin de journée arrivait et nous n'aurions pas eu le temps, c'est pourquoi je décidais de reporter ça à la séance prochaine.

Une fois cette séance terminée, je décidais de réfléchir à ce qui avait pu se passer en eux pour qu'ils produisent ces dessins. Je n'avais jamais fait auparavant d'analyses graphiques et je ne voulais pas les évaluer sur leur production, je cherchais simplement à comprendre. Pour les enfants ayant décidé de représenter les marchands et leur boutique cela ne me posait pas de soucis car les trois quart du texte les décrivaient ; ceux qui avaient

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décidé de représenter les batailles de boules de neige, les maisons et la neige étaient les plus nombreux. L'évocation au début du texte de ces hommes qui s'amusaient sur les toits les avaient fait rire lors de la lecture. Ensuite pour ceux et celles qui avaient décidé de représenter des voitures et des camions dans leur dessin, j'imagine que c'est parce que dans le texte étaient évoquées « des charrettes et des voitures », or pour eux les voitures sont celles qu'ils voient autour d'eux, les enfants n'ont pas encore assez de recul pour s'imaginer qu'à l'époque elles étaient tirées par des chevaux. Enfin, ne restait plus que ceux qui avaient décidé de représenter Scrooge et les fantômes dans leur dessin. Il est clair que pour ces derniers, l'influence du visionnage du diaporama survenu lors de la séance précédente avait beaucoup joué. Étant donné que l'histoire est celle de Mr Scrooge qui voyage dans le temps avec des fantômes afin de voir ce qui aurait pu lui arriver ou lui arrivera s'il continue à se comporter en vieil homme acariâtre et mauvais, il était logique pour ses enfants que ce dernier apparaisse dans leurs illustrations.

4. Séance 4 : Lecture d'images : Scène de fin du Noël de Mickey

Cette avant dernière séance avait pour but de travailler la lecture d'image avec les élèves. En effet, je souhaitais qu'à partir de recherche d'indices dans les images proposées et par rapport à ce que nous avions vu durant les séances précédentes, les élèves remplissent chacun un questionnaire à choix multiples que j'allais leur distribuer (*23). A ce moment, les élèves ne connaissaient pas encore le dénouement du récit, c'est pourquoi je voulais qu'à l'aide de ces images ils réussissent à en déduire la fin.

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A l'aide du rétroprojecteur j'affichais donc au tableau les images qu'ils avaient sur leurs feuilles en grand afin qu'ils aient une meilleure vision des détails, puis je demandais à un élève à la fois de lire la question et les propositions qu'elle comportait. Chaque réponse demandait une justification, c'est pourquoi au premier abord, les élèves répondaient seuls et cochaient la réponse qui leur semblait correcte, mais ensuite une correction collective allait être faite avec échange des impressions.

Les deux premières questions ne posèrent pas de problème, il suffisait de regarder les expressions sur le visage des personnages pour y répondre.

Les troisièmes et quatrièmes questions étaient elles plus délicates. « Que peut

contenir le sac de Mr Scrooge ? - des vêtements sales, ou des cadeaux ? ». Là dans l'image,

il n'y avait aucun indice. Les élèves avaient donc le choix entre se remémorer une scène vue dans le Noël de Mickey où l'on voyait le linge sale de Scrooge bouillir dans la marmite de la famille de Bob Cratchit (Mickey), ou alors ils « trichaient » et allaient voir les vignettes suivantes dans lesquelles on voyait les cadeaux que contenait le sac.

Pour la quatrième question, le choix était assez complexe et dépendait finalement du ressenti de chacun : « Pourquoi la femme de Bob Cratchit s'incline-t-elle devant lui ?

Par respect ou par peur ? » Là, je décidais d'accepter les deux réponses car la nuance était

mince.

La cinquième question demandait aux élèves de produire un écrit, ainsi, ils devaient décrire ce qui selon eux avait changé dans l'image, s'ils remarquaient quelque chose de nouveau.. Quand je passais dans les rangs pour regarder ce qu'ils notaient je m'apercevais qu'en effet certains notaient des vraies phrases, et d'autres des groupes nominaux ou phrases simples :

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Mots ou Groupes nominaux Groupes Nominaux ou Phrases simples Phrases complexes - lourse - ours - nounours

- Un petit ours brun - Y a un ours

- c'est un ours - Il y a une peluche - Il y a un ours - un ours brun - C'est un ours brun.

- il y a le lourse bater

- il y a un ours qui et tomber du sac

- il nia pas la maman. Il nia ver pas le ours que minto ya le ours. Il nia pas lorloge. - c'est l'ours qui est tomber du saque.

- il y a l'ours de Monsieur Scrooge

- il y a un nounours. Le sac est en avant. Il y a le sapin.

- il y a le sapin. La maison qui est accrocher sur le mur. - C'est un ours brun qui est tombé de son sac.

La sixième question était elle une question piège. Soit les enfants pouvaient croire que la peluche était celle de Scrooge et qu'il ne voulait pas que Tinny Tin la voit car c'était la sienne, ou alors il s'agissait d'un cadeau tombé par erreur du sac et celui-ci s'empressait de le ranger pour que le petit ne la voit pas.

La huitième question se rapprochait aussi de celle-là car il s'agissait de faire du sens avec ce qu'ils venaient de choisir, à savoir soit les enfants croient toujours qu'il s'agit de la

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peluche de Scrooge et pense que Tinny Tin veut l’embêter, ou alors il s'agissait bien d'un cadeau lui étant destiné.

Les questions 7 et 9 sont des questions simples ou seul l'observation de l'image permet de répondre. Néanmoins la question 9 pouvait porter à confusion et cela été une erreur de ma part car « les jouets de Mr Scrooge » pouvaient être compris comme des jouets qu'il offre..

La question 10 est une question qui permet de voir si les enfants ont compris le sens de la fin de l'histoire à savoir si Mr Scrooge a décidé de changer et de devenir gentil ou alors de rester le même, la 11 est une réflexion personnelle sur la pérennité de sa décision.

Question Bonnes réponses Mauvaises réponses

1 22 0 2 22 0 3 16 6 4 22 0 5 21 1 6 19 3 7 21 1 8 20 2

9 18 4 (acceptées après correction)

10 22 0

11 22 0

La correction se fit une fois que les élèves eurent terminé, à main levée. Je relisais avec eux la question et les propositions et eux me donnaient leur réponses. Afin de pouvoir évaluer leur résultats, je demandais à ce qu'ils lèvent la main afin que je note qui avait bon ou pas.

(35)

5. Séance finale : Visionnage du film le Noël de Mickey :

La dernière séance se déroula très rapidement et dans une ambiance très joyeuse. En effet il s'agissait là de la fin de mes interventions avec les élèves mais aussi de leur dernier jour de classe avant les vacances de Noël, c'est pourquoi j'avais prévu en accord avec l'enseignante de leur projeter le film « Le Noël de Mickey ».

Pendant près d'une demi-heure les élèves purent donc enfin faire des rapprochements entre ce qu'ils avaient étudié jusque là et les images qu'ils voyaient défiler. Regarder un film était une sorte de récompense pour eux car ce n'est pas une chose qui leur est donné de faire souvent en milieu scolaire. Ils souriaient, éclataient de rire pour un rien, s'exclamaient quand il s'agissait d'un passage que nous avions travaillé. Bref, le bonheur.

Pendant ce temps, dans le fond de la classe, je m'attelais avec leur enseignante à leur créer à chacun un petit livret souvenir reprenant tout ce que nous avions vu lors de ces séances (*24). Il contenait un résumé de l’œuvre avec les photos des pochettes des deux DVD, mais aussi la photo du livre et de l'auteur. En deuxième page je leur mis un montage comportant quelques illustrations et images de films relatives à la séance 2, à la suite de ça, je leur ai mis leur dessin produit lors de la 3ème séance, pour terminer avec leur questionnaire à choix multiples que je laissais à la fin.

J'attendis la fin du film pour leur distribuer. Ils furent tous très contents de récupérer ce petit fascicule qui contenait leur travail. L'enseignante était ravie. Ils repartirent tous espérant me retrouver vite, j'eus le droit à une effluve de bisous de leur part. Tout était bien qui finissait bien.

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C'est une expérience très riche que de devoir créer en totalité quelque chose qui n'a jamais été expérimenté auparavant car il s'agit d'une étude totalement personnelle, sur laquelle nous avons réfléchi énormément, et qui a pris une grosse part sur notre vie personnelle. De la voir se réaliser, et quelque chose qui a un côté très émouvant, de plus forte impression lorsque les élèves en redemandent et participent activement.

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