• Aucun résultat trouvé

Analyse des déficits cognitifs de la mémoire à court terme chez certains cérébrolésés

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Analyse des déficits cognitifs de la mémoire à court terme chez certains cérébrolésés"

Copied!
147
0
0

Texte intégral

(1)

(

Analyse des déficits cognitifs de la mémoire à court terme

chez certains cérébrolésés

par

Guylaine M. Durand

Department of Neurology and Neurosurgery McGiII University

Montreal, Canada July, 1988.

A thesis submited to the Faculty of Graduate Studies and Research in partial fulfillment of the requirements for the degree of

(2)

, r

~

\

î

Résumé

La mémoire

à

court te!'me (MeT) comporte de deux composantes principales. La première ~st une boucle articulatoire active, qui est responsable du mécanisme d'articulation interne permettant le recyclage et la restoration continuelle des informations. La seconde composante est un store phonologique de nature passive par lequel les informations auditives entrent directement.

La première partie de ce mémoire consiste

à

faire une évaluation générale des déficits cognitifs de trois cérébrolésés, qui montrent une réduction similaire de leur empan, en fonction des composantes de la { MCT. L'effet de longueur des mots, l'effet de similarité phonologique et

les effets de récence et de primauté sont analysés, en condition normale et de suppression articulatoire.

La seconde partie se base sur un modèle mathématique duquel découle trois variables: "a" et Nb" qui représentent le mécanisme interne de la boucle articulatoire, et "T" qui est la capacité temporelle limitant la MCT. Une double dissociation a été trouvée entre le mécanisme

articulatoire et la capacité temporelle, de même qu'une seconde entre deux processus différents du (th~canisme articulatoire. "a" représentant l'activation "t la récupération d'un item entier et Nb" l'articulation comme telle des syllabes.

(3)

1

Abstract

Short-term memory (STM) consists of two major components. The first is an active articulatory loop, responsible ft)r the inlernal articulation of verbal items that permits the recycling and continuous refreshing of information. The second involves a passive phonological store into which auditory speech information enters directly.

The first part of this thesis consists of a general evaluation of the cognitive impairments in three brain-damaged patients, who show a similar reduetion in their auditory span, related to the components of STM. The word length effect, the phonologieal similarity effect and the primacy and

41> receney effects are examined under normal conditions and under articulatory

suppression.

The second part of this work is based on a mathematieal model

trom

which derived three variables: "a" and "b" representing the internai rehearsal mechanism, and "T" which is the temporal capacity limiting the operation of auditory short-term memory. A double dissociation was found between the articulatory meehanism and the temporal capacity, and a further one

between two different procasses within the articulatory mechanism. "a" reflecting the activation and recovery of an entire chunk, and "b" the articu lation of syllables.

(4)

Remerciements

Je tiens tout d'abord

à

remercier mon directeur de maîtrise, Daniel Bub, pour m'avoir fait découvrir et initié~

à

la neuropsychologie cognitive alors que j'avais une toute autre formation. J'ai aussi

à

exprimer ma reconnaissance envers les autres membr.'3S de mon comité de thèse: David Capian, pour sa bienveillance et ses judicieux

commenta.ire~, et Gloria Waters pour ses constructives remarques.

Je témoigne particulièrement ma gratitude

à

l'Institut de

Réadaptation de Montréal qui m'a permis de consulter ses patients et

à

Christiane Gariépy-Boutin pour m'avoir trouvé les cas dont j'avais

(~ besoin. De même, Fannie Rosencff et Annette Levine de l'Institut de Réadaption Juif, qui ont manifestées une grande attention envers moi et m'ont permis de rencontrer d'autres patients.

Une aide essentielle m'a été apportée par des mathématiciennes, dont particulièrement Christelle Lepetit, de même que Tina Woolfsson et, du Centre Hospitalier Côte-des-Neiges, Francine Giroulx. De ce même centre, je remercie aussi Sylvie Belleville pour avoir pris le temps de me donner ses pertinents conseils.

Les personnes les plus importantes, sans lesquelles ce projet n'é'urait jamais pu être réalisé sont évidemment mes patients. Ils ont été exceptionnels dans leur enthousiasme et leur persévérance

à

mes ( . nombreux tests. Ils ont de plus fait germer en moi maintes réflexions

sur les desseins de l'humanité et la fragilité de la vie. Merci aussi

à

(5)

tous les sujets de mon groupe témoin, qui ont bien 'Ioulu se soumettre

à

mes tests; particulièrement ma soeur Isabelle et ma cousine Judith pour leur précieuse aide dans la construction des tests et la constitution du groupe de témoins.

Une grande appréciation va aussi

à

mes amis de l'Institut

Neurologique de Montréal, Orysia, Luc et Aurel, pour leur support moral constant, particulièrement lors des périodes plus difficiles qui ont été traversées. De même que Anna pour ses traductions, non pas directement reliées à ce mémoire, mais à tous les "à côté" sous-jacent à la

construction d'une carrière. J'envois une pensée particulière ,

à

Eric Keller qui m'a redonné espoir et confiance au cours des plus sombres ...

..

moments, tant face

à

mon orientation de carrière que celle de ce projet

..

..

lui-même. Enfin, merci

à

mes parents qui n'ont jamais cessé de croire en mon potentiel.

(6)

c

Table des matières Résumé ... .i Abstract ... ii Remerciements ... .iii INTRODUCTION ... 1 PREMIERE PARTIE ... 25 Objectifs ... 26 Matériel et méthode sujets ... 28 procédure ... 32 Résultats section 1 ... 36 section 2 ... 38 section 3 ... 46 section 4 ... 52

(

Discussion section 1 ... 58 section 2 ... 60 section 3 ... 63 section 4 ... 72 DEUXIEME PARTIE ... 79

Fondements théorique et mathématique à la méthode utilisée ... 80 Matériel et méthode sujets ... 84 procédure ... 84 Résultats ... 90 Discussion ... 108 SYNTHESE FINALE ... 125 Appendice , ... 133 Appendice Il ... 134 (. Références ... 136

(7)

1

..

...

INTRODUCTION

La mémoire est l'une de ces facultés qui depuis longtemps interpelle tant les scientifiques que les profanes. Malgré plusieurs controverses quand au méC'fanisme précis de son fonctionnemem, tant au niveau psychologique que physioiogique, il est généralement admis qu'on puisse la diviser en deux composantes principales: soit celle à long terme et celle à court terme.

Un déficit de la première donne lieu à deux différents types d'amnésie classique, c'est-à-dire celle rétrograde et celle

antérograde. L'amnésie rétrograde signifie "oubli d'événements qui sont survenus avant le traumatisme; c'est-à-dire que l'accès et la récupération de ces souvenirs 'l'est plus possible, ce qui survient lors d'une amnésie globale. A l'inverse, l'amnésie antérograde réfère à "oubli d'événements ayant eu lieu après le traumatisme. Dans cette dernière catégorie se retrouvent des patients qui ont le syndrome de Korsakoff, provenant d'un alcoolisme chronique qui a entrainé une carence en thiamine (vitamine 81); de même que des patients qui ont subit une ablation au niveau du lobe temporal, plus précisement de l'hippocampe, comme fe fameux H.M. du Dr. Milner. Au niveau fonctionnel, ces patients ont un souvenir des événements anciens ( survenus avant le traumatisme) mais peuvent

difficilement encoder de nouveaux éléments; la seule façon de garder un concept en mémoire est d'y garder fixé son attention constamment. Sitôt que les pensées se portent sur un autre sujet, les souvenirs de ce qui vient d'arriver sont perdus étant donné qu'ils

(8)

(

n'avaient pu être encodés dans la mémoire à long-terme. L'exemple classique que raconte Brenda Milner est que H.M. ait pu garder en mémoire pendant plus de quinze minutes le nombre 584 en

s'ingéniant à trouver des stratégies mathématiques. Lorsqu'elle lui demanda comment il avait fait pour se souvenir de ce nombre

pendant si longtemps, il répliqua:

"II's easy. You juSI remember 8. You see, S, 8,

and 4 add la 17. Vou remember 8, subsjract il tram 17, and it leaves 9. Divide 9 in hait and you get 5 and 4, and there you are: 584. Easy."

(Milner, 1955)

Mais une minute plus tard, il était incapable de rappelé le nombre, ni aucune des complexes associations de pensées qu'il avait produites. En fait, il ne se souvenait même plus qu'on lui avait donné un nombre

à retenir; parce qu'entre temps, le Dr. Milner avait introduit un nouveau sujet. Ce déficit handicape énormément la vie de tous les jours d'une personne étant donné qu'elle ne pourra se souvenir de choses arrivées après le trauma. Dans le cas de H.M., il continua de se rendre

à

la maison où il habitait avant l'accident, malgré qu'il ait déménagé depuis plusieurs mois. Ces événements étant dus à un déficit de la mémoire à long terme, la mémoire à court terme de ces patients est, quant à elle, intacte. Ainsi que mentionné, elle durera aussi longtemps que la personne gardera son attention sur le même Objet ou sujet.

D'un autre coté, une dysfonction de la mémoire à court terme (MeT) pertube peu la vie des patients, étant donné que le souvenir de ce qu'ils ont fait la veille et des gens qu'ils connaissaient reste

(9)

intact. Un déficit de la mémoire

à

court terme est çaractérisé par une faible performance à des tests où ils doivent retenir des informations présentées (auditi':ement ou visuellement) sur un court dalai et de les rappeler. Ainsi l'empan (span ), ou la capacité de leur MCT, c'est-à-dire le nombre d'items retrouvés, de ces

patients est de beaucoup reduit comparé à une population normale de même âge.

C'est sur la mémoire

à

court tarme que porte la présente

recherche. Avant d'élaborer sur les théories actuelles expliquant son fonctionnement, une revue des idées préconisées dans le passé ainsi que leur évolution qui a mené aux concepts actuels sera faite.

William Ja'11es en i 890 fut l'un des premiers à proclamer que la mémoire ne s€:r ..

a

pas un concept unitaire, mais aurait

probablement plus d'une composante. Sa terminologie était basée sur l'ordre d'entrée des éléments dans la mémoire; ainsi, on y trouvait la mémoire primaire (primary memory) qui corre~;pond à la mémoire à

court terme. Celle-ci est la première par laquelle les éléments entrent, si l'on fait exclusion de la mémoire sensitive qui ne sera décrite que plus tard. Les items étaient ensuite transférés dans la mémoire secondaire (secondary memory), qui correspond à la

mémoire à long terme. C'est au cours de cette même année que la technique mesurant l'empan de la MCT a été inventée par Jacobs, ce qui permis de distinguer nettement la capacité limité de la MCT, comparé à celle plus ou moins illimité de la mémoire à long terme (MLT).

(10)

(

(

\

IV

Du côté de la neuroPhYSiOI09

!

ce n'est que quelques années plus tard que la distinction entre les deux différentes mémoires fut proposées. Hebb en 1949 en fut l'un des premiers. Toujours

enseignée à certains niveaux, sa théorie eut un énorme succès encore difficile à réfuter étant donné que les preuves actuelles ne convergent pas toutes dans la même direction. De façon abrégée, Hebb proposait que la MeT soit basée sur un circuit électrique de neurones réverbérant de façon temporaire leG informations. Par contre, la ML T enlâinerait des changements permanents au niveau des neurones sur lesquels des nouveaux liens ou excroissances neurales auraient été formés. Depuis ce temps, de nombreuses theories, tant en physiologie qu'en psychologie ont été produites. C'est celles de ce dernier domaine que je vais expliciter. Deux

grandes lignes de pensée ont été revendiquées au cour des ans, dont l'une a subit quelque majeure transformation; nous tentons

aujourd'hui de considérer ces deux théories complémentaires et de les imbriquer l'une dans l'autre.

Broadbent fit, en 1957, une expérience utilisant la

présentation dichotique, c'est-à-dire où deux séquences de trois

chiffres étaient présentées (orarment) chacune dans une oreille • différente. Le résultat démontra que la première séquence était bien rappelée, tandis que la seconde ne l'était point. Broaabent proposa une théorie où le delai dans le rappel entrainait la disparition de la {. trace mnésique. Ainsi, l'oubli

à

court terme serait la conséquence du

déclin de la trace mnésique (the trace decay hypothesis ). D'un autre

(11)

o côté" toujours d'après Broadbent, l'oubli d'événements encodés ~ns

~~ . /

le long terme proviendrait d'une interférence entre les différentes

~

données. Selon lui donc, il y aurait deux différe"ts mécanismes

à

la base de la distinction entre les deux différentes mémoires.

Toutefois, la distinction entre le déclin de la trace et

l'interférence (interference theory ) entraina une polémique autour

de la MeT elle-même, étant donné que ces deux mécanismes

pourraient en être responsable, ce qui donna lieu

à

deux conceptions différentes qu' se développèrent de façon parallèle. Ainsi que

mentionné, Broadbent était un défenseur du déclin èe la trace, ligne

à

laquelle se joignèrent Brown (1958) et Peterson et Peterson

(1959). Ceux-ci démontrèrent qu'un petit nombre d'items, inférieur

à

l'empan, étaient rapidement oubliés si la répétition était prévenue. Leur tâche consistait

à

présenter aux sujets trois consonnes, puis de leur donner un nombre de trois chiffres

à

partir duquel ils

devail3nt compter

à

rebours par trois, bloquant ainsi le mécanisme de répétition int~rne. La performance des sujets lors du rappel des trois consonnes est très bonne pour les premiers essais, mais diminue rapidement lors des essais suivants. Comme le paradig me de Brown et Peterson implique le traitement de nombres, qui sont de matériel différent de ceux dont ils ont

à

se rappeler ( Le. des

consonnes), la théorie supportant le concept de l'interférente en tant que perturbateur de la MeT semble peu plausible. Encore une fois, la MeT dépendrait pluiôt d'une trace mnésique qui décline spontanément avec le temps à moins d'être reconstituée par une répétition active.

(12)

De subséquentes preuves vinrent fortifier cette hypothèse et

en préciser certaines propriétés. Conrad (1967) démontra ainsi ~

la nature des erreurs d'intrusion change en fonction du délai entra la présentation des items et le test, lorsqu'on utilise la procédure de Peterson. Les intrusions étant phonologiquement similaires aux bons items après de courts délais (par exemple b au lieu de

v,

et s pour

f), mais non après de longs délais. Ce résultat, selon Conrad, reflétaient l'affaiblissement d'une trace acoustique ou

phonologique. Après de courts délais, la trace n'étant que

partiellement affaibf. contiendrait certains des traits acoustiques des lettres originales. Par contre, après de plus longs délais ces traces partielles auraient disparues au point où leurs traits acoustiques n'en seraient plus discriminables. Les intrusions qui surviendraient

à

ce moment ont donc plus de chance d'être des réponses au hasard ou de contenir des items provenant d'essais précédents ayant été encodés dans la ML T.

Aidé de Hull en 1964, Conrad décrivit aussi l'effet de

similarité phonologique chez des sujets normaux, qui s'observe de la façon suivante. La présentation d'une liste de lettres

phonologiquement similaires (comme B G V P T) est moins bien rappelée que celle d'une liste constituée de lettres à sonorités différentes (ainsi que H W

y

KR). Ce phénomène est du

à

une

confusion des sons

à

l'intérieur du "store" mnésique et suporte le (, fait que ce store, sensible au déclin, soit basé sur l'encodage des

phonèmes du langage.

(13)

-_.- .... _-_. __ ..

_---Parmi les défenseurs de la thèse adverse, on retrouve Melton (1963) qui prône que tout oubli provient de l'interférence. Il

~ ~s propos par l'assomption que la mémoire

à

long terme intervienne souvent, même dans les tâches de rappel supposées dépendre de la MCT. Par exe'llple le

rappl~des

douze mois de l'année dans l'ordre habituel n'implique pas une MCT de douze items mais plutôt l'interférence de la ML T. Si par contre l'ordre des mots est aléatoire, alors la performance n'est pas aussi bonne, quoiqu'il reste toujours une certaine part d'influence provenant de la ML T. Son

second argument est que même le paradigme de Brown et Peterson serait plus adéquatement expliqué par l'interférence. En effet, comme la performance décroît

à

mesure que le nombre d'essais augmente, c'est l'interféren(;e proactive qui en serait responsable. Ce qui veut dire que les items subséquents

à

ceux présentés, que l'on doit se rappeler, causent une interférence nuisible au traitement et rappel des premiers items.

C'est au cours de cette même année qu'une modification à la procédure de Brown et Peterson a été apportée par Wickens, Born et Allen (1963). L'ajout est le suivant: après une série d'essais pendant lesquels les sujets ont à se souvenir de consonnes, les items

à

se rappeler sont soudainement changer pour des nombres. Les résultats des sujets montrent l'usuelle bonne performance pour les premiers items suivit d'une diminution de performance pour les subséquents. Par contre,

à

l'endroit où le matériel

à

se rappeler est changé pour les nombres, la performance améliore de façon dramatique lors de

(14)

ces premiers essais, pour ensuite rediminuer jusqu'à ce que le matériel change de nouveau. Ce phénomène est exactement celui qui serait prédit si l'on se base sur l'hypothèse de l'inhibition proactive et donc de l'interférence. Lorsque survient le changement d'une classe d'items

à

l'autre, on observe la cessation de l'inhibition proactive (release of proactive inhibition ), ce qui s'accorde au model de Melton.

Les expériences de Waugh et Norman (1965) vont dans le même sens. Ceux-ci utilisèrent le "digit probe technique ". Cette technique consiste

à

présenter aux sujets une liste, supérieure à leur empan, de 15 ou 20 items; laquelle est suivie d'un item (the probe) puisé de la séquence, et le sujet doit trouver quel item (dans la séquence) suivait celui qui vient d'être présenté. Les items avaient été présentés à vitesse rapide et à vitesse lente. Ces différentes vitesses de présentation n'apportèrent toutefois pas de différence dans le rappel. Par contre, le nombre d'items subséquent

à

la

présentation, plutôt que le temps écoulé, a été reconnu comme étant le facteur crucial dans la capacité de mémorisation; une théorie basée uniquement sur le déclin de la trace ne pouvait donc

s'appliquer seule. Mais plutôt que d'adopter l'interprétation

classique de l'interférence, Waugh et Norman suggérèrent que l'oubli dans ce cas provenait d'un déplacement des items contenu dans un store mnésique de capacité limité par un certain nombre d'items. Ainsi, la mémoire

à

court terme serait un quelconque entrepôt dans

(~. un nombre fixe d'éléments peuvent être mis.

(15)

..

...

Une toute autre technique a été utilisée de façon extensive durant les années soixante, celle du rappel libre (Iree rseall ), dans laquelle on présente aux sujets une séquence de 15 à 20 mots, soit supérieure

à

leur empan. Immédiatement après la fin de la liste, on demande aux sujets de rappeler dans n'importe quel ordre autant de mots qu'ils le peuvent. La performance des sujets tracée sur une courbe de position sérielle est caractéristique et démontre un bon rappel des premiers items (l'effet de primauté), un faible rappel des items du milieu, tandis que les derniers items sont très bien rappelés ("effet de récence). Cette tendance des items les plus récemment présentés à être rappelés plus facilement, mis en évidence par Atkisson et Shiffrin (1968), proviendrait de la

récupération des items entreposés dans la MeT, tandis que le rappel accru des premiers items proviendrait d'un encodage dans la ML T. Cet effet de primauté provient des fréquentes répétitions qui ont le temps de se produire pour les premiers items tout au long de la présentation de la liste.

Le lien entre la MeT et l'effet de récence est toutefois

contesté, basé sur une expérience convainquante de Baddeley (1976)

dans laquelle il demanda à des joueurs de rugby de se rappeler les équipes adverses contre lesquelles ils avaient joué pendant l'année. Ceux-ci montrèrent un fort effet de récence. Quoique que l'effet de récence ne soit plus uniquement relié à la MCT, il reste que dans les cas de tâches sur COl'rte durée, il en soit dépendant jusqu'à un

~ certain point ou du moins dépendant de l'un de ces mécanismes.

"*"

(16)

Pour en revenir

à

notre controverse, Postman et Phillips

(1965), de même qua Glanzer et Cunitz (1966) montrèrent que si le rappel est retardé de quelques secondes durant lesquelles les sujets sont occupés

à

faire une tâche empêchant la répétition, l'effet de récence est abol1- tandis que la performance des items initiaux de même que ceux du milieu est

à

peine affectée. Posman et Phillips ont tenté d'expliquer l'abolition de l'effet de récence par l'inhibition proactive des premiers items; interprétation qui n'Ob1m- que peu de support dans ce

contex~mparativement

à

celle obtenue dans le paradigme de Peterson. éant donné que le facteur crucial serait le nombre d'items suivant la fin de la liste, ainsi que démontré par Glanzer, Gianutsos et Dubin (1969), l'effet d'une inhibition

rétroactive, plutôt que proactive, serait plus adéquate pour expliquer le phénomène. Par contre ces même chercheurs

démontrèrent aussi que le degré de similarité entre les items de la liste et ceux qui interfèrent ne sont pas une variable importante, comme c'est le cas lors d'une interférence due à l'inhibition. Ainsi, le déplacement des items dans un store à capacité limité serait une interprétation plus plausible que celle plus classique de l'inhibition rétroactive, ce qui recoupe exactement la conclusion de Waugh et Norman (1965). En fait, on ~rgue ici en faveur d'un store limité par

( '

-..-/'-une capacité prédéterminée d'items, qui doivent être expulsés du store lorsqu'on contimFà le remplir au-delà de sa capacité.

Par ailleurs l'hypothèse du déclin de la trace n'apparaît pas ( adéquate pour expliquer l'effet de récence. Baddeley et Hitch (1977)

présentèrent

à

des sujets une séquence de prénoms, qu'ils avaient à

(17)

classifier comme appartenant soit au sexe masculin ou au sexe féminin; ceux-ci n'étaient pas prévenus qu'ils auraient

à

se souvenir des noms. Après la présentation, un groupe fut appelés

à

rappeler immédiatement les noms, tandis que l'autre subit un temps de repos de 30 secondes pendant lequel l'examinateur semblait préparer le test suivant. Puis on leur demanda de rappeler les noms. Selon

l'hypothèse du déclin de la trace, l'effet de récence dans le deuxième groupe devrait avoir disparu, étant donné que 30 secondes sont

amplement suffisantes pour effacer 1& souvenir si aucune répétition n'est faite. Cependant, l'effet de récence des deux groupes se trouva

à

être équivalent. 1/ est donc clair que l'hypothèse du déclin de la

trace ne puisse soutenir l'effet de récence. Ce résultat semble en contradiction avec ceux de Posman, Glanzer et leurs collaborateurs; mais il confirme plutôt que ce doit être le déplacement des items qui est le facteur responsable de la perte de l'effet, puisque si les sujets n'ont pas de tâche spécifique

à

faire, l'effet de récence ne dépérit pas.

A cause de l'insatisfaction apportée par l'hypothèse du déclin, dont l'heure de gloire semblait périmée, on assiste, avec les

théories de Waugh et Norman (1965) puis celle de Glanzer et al. (1969),

à

un retour

à

l'une des toutes premières théories ! "Jr la MCT formulée dans les mêmes années que celle de Broadbent: celle de George Miller. Celui-ci fut le premier à décrire l'empan mnésique de la MCT, limité

à

un nombre fixe d'items, soit de sept plus ou moins

t

deux (7.:t 2) tel qu'élaboré dans son fameux article: "The Magic

Number Seven " (Miller, 1956).

(18)

Quoique souvent contesté parce que trop simpliste, ce modèle tient toujours figure de proue parmi les théories sur la MeT. La limitation de la capacité mnésique de ce modèle reste toutefois vague, étant donné la grande variabilité de ce que l'on peut

considérer comme étant un item. L'expérience de Miller reposait sur des chifres, de subséquentes ont reposé sur des mots.

Malgré la tendance de la faveur scientifique générale à s'être tournée par la suite vers l'hypothèse du déclin de la trace, certains

ont néanmoins poursuivi la voie de Miller. Ainsi, outre ceux

précédemment mentionnés qui ont conclu que

l'interfé~nce

devait survenir dans un store de capacité limité par un nombre d'items fixe, Chase et Simon (1973), Simon (1974) et jusqu'à récemment Chase et Ericsson (1982) ont élaboré cette hypothèse, maintenant appelée "the chunk hypothesis ". Celle-ci consiste en un nombre limitatif d'items qui peuvent entrer dans la MCT, quelle que soit la nature de ces items. Chase et Simon ont mené plusieurs expériences sur des joueurs d'échec auxquels ils demandaient de rappeler les positions de pièces de différents jeux (ce qui constituait un chunk ). Etonnament, Je nombre de chunks (qui veut dire groupement) retenus dans la MCT après une brève exposition

à

des positions sur un

échiquier étaient à peu près de la même grandeur que ce qui est prédit pour le rappel immédiat de mots, soit de sept. Une distinction survient toutefois entre les experts et Jes novices, chez qui la

(. grandeur des chunks est supérieure pour les premiers comparée aux seconds. L'explication en est que la connaissance générale et

(19)

l

appronfondie du jeux et des tactiques que possède un expert entraine

une influence de la ML T même dans les tâches de rappel de positions

à

court terme. Ceci parce que chaque position sur un échiquier réfère

à

une stratégie particulière, l'expert a donc une vue d'ensemble de la situation, alors que le novice doive se concentrer sur la couleur et le nombre d'items sans compréhensin globale. Mais "entrée linéaire

à

l'intérieur de la MCT d'un groupe d'informations données (chunks) reste d'environ le même, soit de sept.

On retrouve ainsi une constance quant aux nombre d'items limitant la MCT, qui semble apparaître dans plusieurs situations très distinctes. Quoique très sup~ortée, il reste difficile de

~~

concevoir que cette hypothèse survive dans tous les cas; autant par exemple avec des mots de différentes longueurs que des phrases. Un chunk est un concept trop général pour être généralisable sans limite.

C'est Baddeley, Thompson et Buchannan (1975) qui eurent l'idée de tester spécifiquement l'effet de la longueur des mots sur la capacité de la MCT de sujets normaux. Idée qui fut brillamment récompensée par les éléments nouveaux qu'elle apporta quant

à

la dualité existant entre les deiJx lignes d'investigation. Demandant aux sujets de se rappeler une liste monosyllabique de mots (tels joie, pied et hâte) comparé

à

une liste de longs mots de cinq syllabes (comme université, aluminium et opportunité) mais de

l

même fréquence, ils trouvèrent une performance accrue pour les mots plus courts.

(20)

-{

Cette expérience n'apportait toutefois pas d'assurance quant

à

savoir si le facteur crucial était la durée des mots ou leur longueur en terme de svllabes, les deux pouvant être possible. L'hypothèse du déclin de la trace suggererait que la durée est importante: les mots plus courts sont rappelés plus facilement parce que, pouvant être prononcés plus rapidement, ils ont plus de chance d'être répétés souvent, ce qui fortifie leur trace mnésique, et augmente leur chance d'être retenus. La théorie du déplacement ou des chunks dirait au contraire que le facteur crucial est le nombre de syllabes.

Afin de décider laquelle de ces deux hypothèses était la plus exacte, Baddeley refit l'expérience uniquement avec des mots de deux syllabes, mais dont le temps de prononciation était différent (ex.: bishop et wicket, comparés

à

harpoon et Friday ). La

performance fut meilleure pour les petits mots. Il semble donc que la durée des mots argue en faveur d'une trace qui s'estomperait avec le temps, plutôt que d'une capacité qui serait limitée par le nombre de mots, ou de syllabes, que la mémoire peut contenir. On assiste cette fois-ci à un retour en faveur du déclin de la trace.

De plus, certaines contraintes sont venues éclairer les

mécanismes de rétention des items. Tel que l'avait antérieurement remarqué Brown et Peterson (1958), la meilleure façon de prévenir l'estompement de la trace mnésique était la répétition subvocale (, (subvocal rehearsal ~ des items, phénomène possible en autant que

la ouantité d'items soit inférieure

à

l'empan. Ainsi, dans leur

(21)

1

paradigme, cette répétition des consonnes

à

retenir devenait

impossible à cause de la tâche supplémentaire d'articulation qu'impliquait le compte

à

rebours.

Cette constatation donna lieu

à

une foule d'expériences dite de suppression articulatoire. Murray (1967) fut l'un des pionniers de ce domaine. Il présenta visuellement

à

ses sujets une liste de chiffres

à se rappeler en supprimant leur répétition interne par l'articulation continuelle du mot anglais "the" durant la

présentation. La performance fut de beaucoup moins bonne dans ce cas. L'explication la plus tentante serait que cet effet provienne d'un blocage du codage articulatoire, toutefois, on ne pouvait encore écarter la possibilité que l'articulation d'un son acte en tant que distracteur et empêche l'encodage normal d'avoir lieu. Cette dernière hypothèse a par la suite pu être écartée lorsque Murray (1968) démontra qu'une tâche de distraction telle que frapper

à

un rythme régulier sur une table ne diminuait pas la performance des sujets ce qui impliquait que la distraction n'était probablem~nt pas en cause. Mais aussi, et surtout, parce que les sujets de Murray perdaient l'effet de similarité phonologique décrit par Conrad et Hull (1964) lors d'un rappeJ de consonnes présentées visuellement, lorsqu'ils avaient en même temps à faire une tâche de suppression articulatoire. Comme la performance restait élevée, ce ne pouvait être un problème de capacité de concentration sur la tâche, mais proviendrait plutôt de ce que la transformation en code phonémique, ... qui se fait par une articulation interne, ne pouvait avoir lieu. Cet

i,to

imoortant résultat a ensuite été répliqué par plusieurs, dont Levy

(22)

(1971), Estes (1973) et Peterson et Johnson (1971). On avait

maintenant la preuve que la répétition interne était un mécanisme essentiel à la rétention des items dans la MeT.

Le rôle de la répétition subvocale influença Baddeley, dont l'effet de longueur des mots rendait enclin

à

pencher vers

l'hypothèse du déclin de la trace. Ainsi, si la trace mnésique n'était basée que sur un facteur temporel, la répétition n'aurait pas de rôle. Ces différentes évidences amenèrent Baddeley

à

proposer son

premier modèle de MCT, qui était constituée d'une simple boucle articulatoire. Ceci parce que, même si la présentation d'items laissent une trace qui se détériore avec le temps, la re-entrée des items dans ce système (quelle soit réelle par l'expérimentateur ou par la répétition du sujet lui-même) renouvelle la trace et arrête le processus de détérioration. Le montant ainsi retenu serait fonction et du taux de déclin et du taux de répétition. Lorsque le nombre total d'items

à

retenir est en deça de la capacité totale de la MCT, un sujet peut maintenir indéfinitivement ses données (Vallar et [;'lddeley, 1982). Avec l'augmentation de la longueur des séquences

à

retenir, le temps pour la répétition totale augmente jusqu'au point où le temps requis pour la répétition devienne plus grand que le temps de la boucle elle-même,

à

ce moment des erreurs

surviennent.

On peut se demander

à

ce point quelle serait la capacité :( temporelle limitant la boucle articulatoire de ce modèle. Nous

"""

avons vu que l'empan mnésique est soumis

à

l'effet de longueur des

(23)

mots en condition normale. Il devient donc aisé de concevoir que ce même effet se forme aussi lorsque nous mesurons la vitesse de lecture (reading rate ), ce qui a d'ailleurs été prouvé par Baddeley, Thompson et Buchanan (1975). La vitesse de lecture, qui est

fonction du mécanisme articulatoire, a été la première tentative d'estimation du taux de répétition interne. On voit le lien évident entre la vitesse articulatoire et la capacité de répétition qui, outre sa vitesse n'aurait plus qu'à être limité par un temps déf:ni. Des expériences de Baddeley et al. (1975) ont de plus démontrées quo ceux qui ont une capacité articulatoire rapide sont aussi meilleurs mémorisateurs que ceux qui articulent plus lentement, ces derniers ne pouvant entrer autant d'items dans leur store mnésique. Une - correlation ayant été établie entre l'empan et le taux de lecture, la

...

construction d'un graphique illustrant la relation entre ces

~

résultats permet de déduire un temps (T), sensé représf.';nter la capacité temporelle de ce système mnésique. (La description de ce procédé sera détaillée dans la deuxième partie de ce travail, étant donné qu'il y est utilisé). Cette capacité a été évaluée à deux (2) secondes, ce qui supposerait que toute information pouvant être articulée pendant ce lapse de temps serait potentiellement apte à

être retenue dans la mémoire, l'information pouvant ainsi être répétée

à

volonté.

Un modèle aussi simple aurait toutefois difficilement pu être représentatif de la complexité dp.; fonctions de la mémoirè. De ... nouvelles observations vinrent apportées des modifications

..,.

relativement majeures à ce premier modèle. La première apportée

(24)

c.

par Baddeley, Lewis et Vallar (1984) est reliée

à

"effet de similarité phonologique qui, comme nous l'avons déjà vu, est supprimé dans des conditions de suppression articulatoire.

Cependant, ceci ne survient que lorsque la présentation des items est visuelle, et non lorsqu'elle est auditive. l'effet de similarité

"

phonologique, sensé provenir d'une confusion des sons lors de leur répétition dans la boucle articulatoire, devrait être supprimé si le

(" ,

circuit articulatoire est utilisé à une tâche distractive

~

d'articulation. Pourtant il y résiste dans les cas de présentation auditive; première inconsistence à ce modèle.

Dans l'article initial de Baddeley, Thompson et Buchanan (1975), l'effet de longueur des mots resistait aussi

à

la

détérioration lorsque les présentations étaient auditives. La

suppression articulatoire

à

ce moment n'était utilisée que pendant la période de présentation; une répétition restait toutefois possible lors du rappel. C'est encore en 1984 que Baddeley, accompagné par Lewis et Vallar utilisèrent la suppression articulatoire, qui

consistait à compter de un

à

huit, pendant la période de

présentation de même que lors de celle du rappel. Les résultats furent clairs, l'effet de longueur des mots disparaissait quel que soit la modalité de présentation. Ceci prouvait par le fait même que cet effet dérive de la boucle articulatoire.

La validité de la consistance de l'effet de similarité

. /

-phonologique avec suppression articulatoire continue (c'est-à-dire durant la présentation et le rappel) devint remise en doute.

r /

(25)

-...,. Cependant, les mêmes chercheurs (1984) démontrèrent que la confusion phooologique est conservée lors des présentations

auditives, même avec une suppression articulatoire qui se perpétue pendant le rappel.

Ces nouveaux développements donnèrent jour

à

la seconde version du modèle de la boucle articulatoire, ou plutôt d'un modèle général pour la MCT, la boucle articulatoire n'en devenant que l'une de ses deux composantes principales. Ainsi, l'effet de longueur des mots, comme il vient de l'être mentionné, provient bien du

processus de répétition interne, qui est une fonction directe de la boucle articulatoire. Les longs mots prenant plus de temps

à

être djt, ils réduisent le taux auquel ils peuvent être répétés.

L'abolition de la répétition par une articulation non pertinente suffit

à

supprimer l'effet de longueur des mots.

Quant

à

l'effet de similarité phonologique, il semble être fonction d'un store

à

court terme (short term store) qui est maintenu et reconstitué

à

mesure par le processus articulatoire, lui-même alimenté par ce store; que l'on appelera phonologique. Celui-ci est directement accessible aux informations auditives, et indirectement aux informations visuelles qui doivent d'abord passer par la boucle articulatoire afin d'être encodées sous une forme

phonémique. C'est pourquoi l'effet de similarité phonologique est supprimé lors des présentations visuelles avec suppression

4ft> articulatoire, mais non dans le cas des présentations auditives qui

(26)

.,

f ...

vont directement au store phonologique sans passer par la boucle articulatoire.

Selon ce modèle, en période de suppression articulatoire les items présentés visuellement ne pourraient être encodés

phonologiquement. Mais un problème reste non résolu, puisque certaines expériences ont démontré que des sujets réussissaient à faire des jugements de rhymes et d'homophones avec des mots

.-/ --

,_./""

--,

présentés visuellement et en periode de suppression articulatoire (Besner an Davelaar, 1982; Baddeley et Lewis, 1981). Ceci amena Besner et al. à concevoir deux routes, par lesquelles les items présentés visuellement sont encodés, qui jouent un rôle dans le processus de lecture, dépendamment de la tâche demandée. La première voie est lexicale et peut continuer à fonctionner malgré une suppression articulatoire. La seconde est entravée par la suppression et sert

à

un emmagasinage plus durable de

l'information, lorsque par exemple elle doit être retenue dans les tâches de rappel en série.

Ces deux concepts avaient déjà été élaborés par Baddeley et Lewis (1981) lesquels s'y référaient, dans une terminologie, par de la voix interne (inner voice ) et l'oreille interne (inner ear). La première, réfèrant

à

la boucle articulatoire, requiert soit une répétition ou une entrée auditive d'information. Elle est maintenue par la répétition elle-même et n'est pas accessible aux

informations visuelles s'il y a suppression. L oreille interne serait,

à

l'opposé, est indépendante du processus d'articulation, mais

(27)

-l'oP capable de créer une représentation phonologique des mots, qui ne

serait toutefois pas assez robuste pour être utilisée dans les tâches de rappel. Ces idées ont malheureusement peu été reprises par la suite; elles n'en reste pas moins valables

à

défaut de

subséquentes constatations qui pourraient les invalidées .

-•

Le modèle de la boucle articulatoire de Baddeley, quoique lié à

un store phonologique, est principalement basé sur le concept du déclin de la trace, c'est-à-dire que la capacité de la MCT est limitée par un temps donné. Mais comme nous l'avons vu, d'autres chercheurs (Chase et Ericsson,1982; Chase et Simon, 1973) ont, de leur côté, continué à prôner une hypothèse où le nombre d'items est limitant pour la capacité. Une telle théorie stipulant que la MCT puisse contenir un nombre fixe d'unité, ce nombre étant indépendant de la nature de cet\? unité en autant qu'il soit composé de matériel

\.

-familier. J'entend par ceci que l'unité ( ou chunk) doive représenter un concept connu, c'est-à-dire une association sémantique

couramment utilisée telle un idiome. La controverse originale n'était pas encore réglée.

C'est dans le but d'imbriquer ces deux concepts l'un dans

l'autre que Zhang et Simon (1985) travaillèrent (voir aussi Yu et al., 1985). Une constatation au niveau de l'effet de longueur des mots orientèrent leur hypothèse. C'est que malgré que l'on retrouve une diminution du nombre d'items que l'on peut retenir lorsque des mots plus long sont utilisés, la comparaison avec la quantité de syllabes retenues et rappelées montre une relation inversement

(28)

(

proportionnelle, c'est-à-dire qu'elle augmente. Ainsi, il se pourrait qu'un mécanisme soit spécifique à la récupération d'un item (chunk), tandis qu'un autre le soit pour l'articulation de l'item lui-même. Zhang et Simon se basèrent sur cette déduction, en plus de concept de temps tel que démontré par Baddeley et al. (1975) pour forger une expression mathématique qui tiendrait compte de ces données. Ils travaillèrent avec des unités de langue chinoise de différentes grandeurs, que sont les caractères, les mots et les idiomes.

Ainsi leur formule mathématique, dérivée de la vitesse articulatoire, spécifie Je temps requis pour la récupération de chaque mot et la prononciation de la première syllabe ("a"), le temps requis pour la prononciation des syllabes subséquentes ("b"), de même qu'une capacité temporelle ("T"), et permet de prédire la capacité de la MeT dépendemment de la taille de l'item utilisé. La capacité limitante ("T") provient des expériences de Baddeley et équivaut

à

deux (2) secondes; tandis que "a" et "bIt réfèrent

à

la vitessA de répétition de différentes parties d'une unité qui, comme précédemment vu, est reliée à la vitesse de lecture. Selon Zhang et Simon, les variables "a", "b" et "T" sont constantes chez les gens normaux d'un même langage, et même de différent langage puisqu'ils ont comparé les données dérivant de la langue chinoise avec celles de langue anglaise et trouvèrent peu de différence.

Comme cette formule semble avoir fait ses preuves quant

à

l'exactitude de sa portée, il m'a parut pertinent de tester son application avec des cérébrolésés. Mon but était en quelque sorte

(29)

_._---_._._---._---... l'inverse de celui de Zhang et Simon en ce sens que je ne cherchais pas à prédire la capacité de leur MCT, que je connaissais déjà (par expérimentation), mais plutôt de me servir de cette capacité pour établir la vitesse de répétition interne de mes patients de même que leur capacité temporelle.

--* --* --*

Ce mémoire, dont l'objectif consiste à mettre en lumière les mécanismes cognitifs déficients qui entravent le fonctionnement de la MCT, se divise en deux parties. La première comportant une

évaluation générale des patients permettra de vérifier l'état de différents mécanismes fonctionnels mentionnés au cours de cette introduction; c'est-à-dire l'effet de longueur des mots, l'effet de similarité phonologique, l'effet de récence et celui de primauté, et l'influence de la suppression articulatoire dans diverses conditions.

La seconde partie a trait, comme il vient de l'être expliqué avec l'hypothèse de Zhang et Simon (1985),

à

la nature

bidimentionnelle

~

avec les concepts de temps et d'unité en

t~~~~s

que facteurs limitatifs) de la MCT. Mon intérêt était de

--

savoir si les cérébrolésés, qui montrent une performance anormale mais similaire dans les épreuves classiques de mémoire à court terme, ont effectivement le même désordre fonctionnel. Il ne semblerait pas, les patients ayant démontré un déficit

à

différent niveau des processus, c'est-à-dire soit au niveau de la répétition interne ("a" ou "b") , qui serait reliée à un trouble de la boucle

(30)

(

articulatoire, ou au niveau de la capacité temporelle ("T"),

puisqu'une double dissociation a été trouvée. Il semblerait même que la récupération et l'articulation de la première syllabe soit un processus distinct de celle des subséquentes syllabes ("a" versus "b"), grâce à une dissociation trouvée

à

ce niveau aussi. La méthode qui a été adaptée pour les patients, et utilise des mots de

différentes syllabes (en tant qu'items) sera expliquée en détail dans la méthodologie. Elle relie la capacité de la MCT en terme de nombre de syllabes par mots et de temps requis pour l'articulation des sons.

Trois patients souffrant de traumatisme cramo-cérébral ont été étudiés et décrit, ayant tous trois un déficit fonctionnel

similaire au niveau de l'empan de leur MCT qui est de quatre (4) items au lieu de sept plus ou moins deux que constitue la normale. Ces patients seront ainsi évalués en détail afin de tenter de joindre leur déficits cognitifs au double mécanisme du modèle de MCT.

N.B.: Les termes anglais "store" et "chunk" sont utilisés

à

défaut de traduction adéquate en français.

(31)

25

PREMIERE PARTIE

(32)

-(

Objectifs

La première partie de ce mémoire vise

à

faire une évaluation générale de l'état cognitif des patients quant

à

divers aspects caractérisant la mémoire

à

court terme. Elle se divise en quatre sections, chacune spécifique

à

un effet part~:-· llier que l'on retrouve généralement chez les sujets normaux.

L'objectif de la première section est de déterminer si les patients démontrent l'effet de longueur des mots, effet qui se

caractérise par la diminution de l'empan mnésique

à

mesure que des plus longs mots sont présentés au sujet. Il s'agira donc d'évaluer l'empan pour difféjtntes grandeurs de mots.

La seconde section permettra de voir si la suppression

articulatoire a une quelconque influence sur l'effet de longueur des mots. On sait que chez des sujets normaux, il y a abolition de cet effet; les résultats des patients serviront

à

rattacher ce phénomène au modèle théorique de la MGT.

Le but de la troisième section est d'établir la conséquence de la présentation de mots phonologique ment similaires sur la

performance lors du rappel. Les recherches précédantes ont montré qu'il

y

a généralement une diminution de performance chez les normaux. " s'agira aussi d'empêcher l'articulation interne de se produire en même temps que des mots similaires sont présentés.

(33)

--

-Quant

à

la dernière section, elle indiquera si les patients démontrent ou non l'effet de primauté et l'effet de récence. Effets qui se caractérisent par l'augmentation de la performance au début et

à

la fin d'une liste de mots

à

rappeler.

1\ sera donc intéressant d'évaluer les patients sur tous ces points, comparés à un groupe témoins, afin de faire le lien entre leurs déficits cogn itifs et les composantes du modèle de la mémoire

à

court terme.

(34)

,(

Matériel et Méthode

SUJETS patients:

Les trois patients ont eu un traumatisme cranio-cérébral (TeC) et possédaient un empan de quatre dans le "digit span task" classique. Cette condition servait de base

à

la sélection; aussi les patients devaient ne pas avoir de problèmes aphasiques majeurs dans la compréhension ou l'élocution.

Les patients étaient testés une (ou parlois deux) fois par semaine et les séances durait une heure. Les entrevues ont arrêté lorsque tous les tests avaient été exécutés.

HISTOIRE DE CAS

L.O. est un jeune homme né en 1967 qui subit un accident de

~

motocyclette en août 1986; après lequel il est resté cinq mois dans le coma. " avait 20 ans lors des tests et résidait

à

"Institut de

Réadaptation de Montréal. Sa scolarité consiste en quatre années de secondaire plus un professionnel court spécialisé en mécanique. Il est droitier.

La diagnostic neurologique a démontré un enfoncement de la {, fosse temporale et frontale droite, de même que des contusions

hémorragiques frontale et temporale du même côté. Il avait aussi un

(35)

oedème cérébral diffus. En septembre 1986, les scans ont montrés une hydrocéphalie, pour laquelle une dérivation ventriculo-péritonéale a été exécutée. L.D. a une quadriplégie spastique; les tests de vision ont noté une hémianopsie homonyme gauche, et ceux du langage une légère dysarthrie.

L'évaluation psychologique avec l'échelle d'intelligence Ottawa-Wechsler a révélée un affaisement important des fonctions

intellectuelles significativement plus prononcé pour les habiletés non verbales. Son quotient intellectuel (0.1.) verbal était de 67 et celui non verbal de 42. 1/ montrait une lenteur de la pensée, une difficulté de conceptualisation et de pensée abstraite; aussi sa concentration est-elle diminuée. Il est parfois désorienté dans le temps ou dans des endroits qui lui sont inconnus. L.D. peut être anormalement impulsif dans ses réponses et manquer d'inhibition. Sa capacité d'écrire est réduite.

*

C.H. est une jeune femme de 19 ans (née en 1968), qui a été l'objet d'un accident de voiture en s'endormant au volant pendant le mois de juillet 1987. Elle est restée 50 jours dans le coma

à

l'hôpital Charles Lemoyne, après quoi elle a été tansférée

à

l'Institut de

Réadaption Juif, où mes entrevues avaient lieu. Elle a fait cinq ans de secondaire plus une spécialisation en secrétariat médical; elle devait commencer

à

travailler le jour de son accident. C'est une gauchère.

(36)

{

Une trépanation temporale droite a été faite pour évacuer un hématome épidural. Le CT-scan fait par la suite (octobre 1987) a montré de multiple contusions cérébrales (polytraumatisme) mais une absence d'hématome épidural. Sur un autre CT-scan répété quelques semaines plus tard, les contusions s'étaient résorbées. Cette patiente a une hémiplégie droite et une hyperréflectie; de même qu'une

é

hémianopsie homonyme gauche. Elle souffre d'une légère dysarthfet d'une dysphasie réceptive et expressive modérée.

L'examen psychologique ne comportait pas de tests de Q.1. C.H. démontrait de la lenteur dans ses processus de pensée, de même qu'une diminution de la capacité de pensée abstraite et de celle de concentration. Son orientation dans l'espace est bon, celui dans le temps l'est moins. Elle parle

à

voix base et a quelque difficulté

à

trouver le mot juste.

*

B.T. est une jeune femme née en 1963. Elle a subit un accident de voiture en juillet 1985

à

la suite duquel elle est restée deux mois et demi dans le coma. Elle avait 25 ans lorsque les entrevues ont été faite à l'Institut de Réadaption de Montréal. E"e a fait cinq ans de secondaire et était vendeuse avant l'accident. E"e est droitière.

L'examen neurologique indiquait un polytraumatisme avec contusion cérébrales dans les région~ tronculaire et temporale

( gauche; l'électroencéphalogramme montrait un ralentissement diffus de l'activité cérébrale. E"e n'avait pas d'hémorragie intracérébrale, ni

(37)

~ "fil" ~iII-t~

t

ï

1

!

f "

d'héminéglience dans les champs visuels. B.T. a une quadriplégie spastique; une légère dysarthrie et une légère dysphonie.

Le diagnostic psychologique, au niveau du quotient intellectuel a signa;é un 0.1. verbal de 82 et un 0.1. non verbal de 64 (tests

d'intelligence d'Ottawa-Wechsler). Elle a un ralentissment des processus de penséef et une altération modérée des fonction(

intellectuelles de

ba~e.

Ses capacités d'abstraction et de

j~ment

sont altéré";" elle présente aussi des difficult(' d'organisation et de

planification.

~

• • •

Groupe témoin;

le groupe témoin était composé

d~fujets

normaux de même

âge,

c'est-à-dire entre 19 et 24 ans. Ces sujets avaient un niveau

d'éducation relativement semblable, qui étaient de deux ans après le secondaire (de cinq ans), sauf que ces années étaient en formation générale et non professionnelle.

N.B. : La description des sujets (patients et témoins) vaut pour les deux parties de ce mémoire.

(38)

(

t . . . ;;:,;;o;:;lIJtn .Qft~..M'\_' _ _ _ .4 _ _ 1. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ~~_

PROCEDURE

Chacune des quatre sections de cette première partie comporte des présentations auditives et des présentations visuelles. Pour les premières, les mots étaient lus

à

haute voix par l'expérimenteur à raison d'environ un mot par seconde, après quoi il était demandé au patient (ou au sujet) de rappeler la séquence complète de mots.

Dans le cas des présentations visuelles, des cartes de 4 par 8 pouces (10 x 15 cm) ont été utilisées, sur lesquelles les mots étaient écrits en noir sur blanc. La hauteur des mots était de un centimètre et un seul mot était inscrit par carte. Le sujet devait lire (dans sa tête) chacun des mots

à

mesure qu'ils étaient

présentés. La présentation des cartes se faisait les unes

à

la suite des autres, au taux d'environ une par seconde. Après la disparition de la dernière carte de la séquence le sujet devait rappeler la séquence complète.

Pour les deux types de présentation, les mots de chacune des séquences étaient toujours balancés en fréquence et de nouveaux mots étaient utilisés pour les expériences de chaque section. Deux ou trois essais de pratique étaient fait au début de chaque section.

(39)

Section 1

Cette expérience sert

à

déterminer la grandeur cie l'empan pour des mots de différentes longueurs et de voir s'ils démontrent l'effet de longueur des mots. Des séquences de mots de une, deux et quatre syllabes étaient présentées. La longueur des séquences

variaient de deux à cinq mots pour les patients et l'e cinq à huit ( mots pour les témoins (sauf pour les mots de quatre syllabes où la elles variaient de quatre

à

six). 1/ y avait trois listes de mots pour chacune des longueur de séquence, cas qui était répété pour les différentes grandeurs de mots en présentations auditive et

visuelle. La grandeur de l'empan était déterminée par le nombre de mots des séquences qui pouvaient être répétées au complet.

Section 2

Pour évaluer l'influence de la suppression articulatoire sur l'effet de longueur des mots, cinq listes de quatre mots pour les patients et de six mots pour les témoins ont été créées pour chacune des longueur de mots, c'est-à-dire de un, deux et quatre syllabes. Pendant la présentation, quelle soit faite à haute voix par l'expérimentateur ou lue (sans voix) par le sujet lui-même, ce dernier devait prononcer le son "bla, bla, bla, .... " de façon continue et sans arrêt jusqu'à la fin de la présentation.

le nombre total de bons mots rappelés dans les cinq essais est calculé par rapport au nombre maximum qui Pluvait être

(40)

(

obtenu, puis mis en pourcentage. Cette valeur est ensuite

comparée à celle obtenue à la section précédente, qui à cette fin est ausi traduite en pourcentage. Ce procédé s'applique pour

chacune des trois catégories de longueur de mots, soit un, deux et quatre syllabes.

Section 3

Dans cette section, cinq listes de mots de une

SYllabe~

phonologiquement similaires ont été formées. Les séquences avaient quatre mots pour les patients et six pour les sujets normaux. Les mots qui devaient être presentés auditivement n'étaient pas nécéssairement semblable à l'écrit; tandis que ceux qui étaient présentés sur les cartes étaient visuellement

similaires en plus de "être auditivenent. (Voir un exemple dans l'appendice Il.)

Pour la condition de suppression articulatoire, les mêmes conditions que ci-dessus étaient suivies, sauf qu'évidemment de nouveaux rr'ots étaient utilisés. En plus, les sujets devaient articuler le même son "bla" que dans la section 2. Ces résultats étaient aussi transformés en pourcentage, tel que décrit ci-dessus, et comparés avec les mots de une syllabe de la condition normale de la section 1.

(41)

Section 4

Pour les sujets normaux, des listes de 15 mots sont

utilisées, tandis que pour les patiol1ts des listes de 10 mots sont suffisamment supérieures à l'empan pour obtenir un effet

significatif. Il

y

avait des listes de mots concrets et de mots abstraits pour les présentations auditives mais seulement de mots concrets avec les présentations visuelles.

Seule la position sérielle des mots rappelés était considérée pour le calcul de la performance, c'est-à-dire que tous les mots placés en première position étaient additionnés, puis ceux de la deuxième position, et ainsi de suite. Donc, pour chacune des positions, la somme totale des essais de tous les témoins (ou de chacun des patients) a été calculée, puis mis en pourcentage par rapport au nombre de points maximum qui peuvent être obtenus. Le même procédé était utilisé avec la suppression articulatoire.

(42)

1

J

t 1 1 Résultats Section 1;

La première figure (fig.1) expose l'effet de la longueur des mots, c'est-à-dire la diminution de l'empan pour les mots de plus grande taille; effet que l'on retrouve dans la population normale. L'écart type (S. O.) du groupe de témoins, est de 0,40 , 0,39 et 0,67 pour les mots de une, deux et quatre syllabes respectivement. On remarque que les trois patients sont en deça des limites normales de l'empan (à l'extérieur de l'interval de confiance), mais que tous trois démontrent une diminution marquée de l'empan avec l'allongement des mots.

La figure suivante (fig.2) représente le même phénomène mais avec des présentations visuelles. Les écarts types sont de 0,82 , 0,89 et 0,30 . Les patients sont encore une fois à l'extérieur; L.D. ne semble toutefois pas démontrer l'effet de longueur des mots, alors que B.T. et surtout C.H. ont un bel effet. Notons que B.T. entre à "intérieur de

"interva~Lde

confiance des témoins pour les mots de deux syllabes.

(43)

1

~ ~ ~ ~ , >, ~

~ 1 i ,

r

1 1 1 ! ! 1 1 1 1 1 1 1

!

i

""'

1 .u. i 6 5 c 4 - ~ témoins «1

L.O . 0.. E a C.H. w 3 0 B.T. 2 1 0 2 3 4 5 Nombre de syllJmot

Fig.l: L'effet de la longueur des mots en présentation auditive. 6 5 c 4 «1 C. E w 3 2 1

~

0 2 3 Nombre de svllJmot 4 5 ~_ _ témoins :_~__ Ll>:) a ---C}:f-:--o B.T.

Fig.2: L'effet de la longueur des mots en pr~sentation

(44)

, ,

{

Section 2

La seconde série de graphiques (fig. 3

à

7) expose l'influence de la suppression articulatoire sur l'effet de longueur des mots. La performance des normaux, en pourcentage, a été calculée pour un

38

nombre constant de mots qui correspond

à

l'empan moyen établit

à \

~,()

.

six (6) dans l'expérience précédente. Remarquons que tous les témoins n'ont pas nécéssairement subit les diverses conditions, certains ayant interrompu les entrevues avant la fin.

Pour la figure 3a, où les présentations sont auditives, un test (t) d'égalité de deux moyennes appariées a montré une différence ._.

significative enlre les mols

de 1

el

2

syllabes [1

(8)

=

3,10;

P

~

:i:n~l~::~:n

e::::::·

~::s ::~e:1 I:SI:YI~~~e:I~: ~;~a;,~;:u;

<

D,DO!]. Par contre en condition de suppression articulatoire, la

différence n'était pas significative entre les mots de 1 et 2 syllabes [t (7)

=

0,74; p > 0,05], non plus qu'entre les mots de 2 et 4 syllabes [t (7)

=

2,31; P > 0,05]. Il y a donc élimination de l'effet de longueur des mots lorsque l'articulation est supprimée.

Les résultats de la figure 3b sont fait avec présentation visuelle. Les mêmes tests pour moyennes appariées sont utilisés. Il n'indiquent toutefois pas de différence significative entre les mots de 1 et 2 syllabes en condition normale, quoique le résultat soit très ( près de la limite de signification [t (7)

=

2,08; p > 0,05]. Entre les

Figure

Fig. 2:  Varia tion  de  la  capacité  de  la  MeT  et  de  la  vitesse  de  lecture  en  fonction  du  nombre  de  syllabes

Références

Documents relatifs

les infections pulmonaires à mycobactéries non tuberculeuses sont les atteintes viscérales les plus fréquemment observées.. Mycobacterium avium complex (MAC) est le plus souvent en

Bonekamp D, Horton KM, Hruban RH, Fishman EK Castleman Disease : The Great Mimic RadioGraphics (2011) 31 : 1793-1807.. maladie de Castelman

primordiales pour le diagnostic du mécanisme de l'obstruction , et en particulier la distinction entre volvulus sur bride et une des variétés de hernie interne abdominale

DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE CELLULE TICE AOÛT 2012.. L’élève sait

Based on the differences between these expres- sions, I conclude that while liǎ and sā are words (viz. independent carriers of the meanings ‘two items’ and ‘three items’),

Au moyen d’une large expérimentation Monte Carlo, nous étudions le biais, la précision et l’efficacité de capture de quatre estimateurs de capacité : MV, BME, EAP,

L’élève se fait globalement comprendre avec une prononciation globalement correcte, possède un vocabulaire suffisant mais restreint pour annoncer et exposer quelque chose,

Tous les résultats devront être réunis dans un tableau à deux entrées (deux lignes) où figurent le poids en newton et la masse en kilogramme. Appeler le professeur pour vérifier