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-APPROCHE DES REPRESENTATIONS ET DE lA CONSTRUCTION DES CONCEPTS EN BIOCHIMIE PAR L'UTILISATION D'UN !fiCRO-ORDINATEUR.
JOSIANE TATIN I.U.T. de CRETEIL
I.N.R.P. Section Sciences et Environnement.
tre d'effectuer correctement des ddtermi.nations en laboratoires d'analy-ses ou de recherche. Cependant en plus de cette acquisition de connais-sanCeS techniques nous plaçons des dtudiants en situation de ddmarche' exp~rimentaleet nous les amsnons à construire un certain nombre de concepts biochimiques.
Au coure de cee activit~snous avons cherch~ h mettre en
~viden-ce les difficult~squi limitsnt ou bloquent leur ddmarche 1 et nous nOus sommes perticuli~rement attach~s à l'~tude du traitement de l'in-formation, probl~meque nous rencontrons chaque jour dans les activitds, tant avec les étudiants qù'avec les stagiaires de formation permanente.
Premi~re approche 1 Nous avone choisi la m~hodede recherche suivante :
- observation~ar des psychologues, pendant les 27 heures de ces activitds.
- analyse des productions
- inte~ews par les psychologues avec enregistrement au magn~-tophone
- Enqu@te qui a permis de pr40iser les indices relev~s. Les résultats peQTent se rd sumer brièvement en quatre points essentiels :
'0)
Nous avons très nettement observ~ une différence entre la dd-marche suivie par l'étudiant et le compte-rendu qU'il en fait. Ceci pose un probl~me de méthode de reoherche, qui n'est pas sans rapport avec le choiE d'utiliser un micro-ordinateur comme aide pour un enseignement mais ausei comme outil d'enregistrement eystém~atiquede la d~marchede l'~~u diant.2°) Leltype et la eouree d'informations utilisés varient dans le temps. (Cours,revues, livree, artioles, orale 1 camarades ou enseignant),
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-mais l'ens6ignant est relativement peuBolicit~ directement.
3°) Les 4tudiants effectuent une bonne association des informa-tions qui vont s'int4grer dans un probl~me imm~diat (exemple: conclure sur une exp4rimentation).
4°) Par oontre, il semble que le traitement des info~ons diff4r4es est beaucoup plna diffioile.
Est-ce lIl:I.'Probl~mede dilution dans la masse des informations, dans le temps, ou une incapaoit4 intelleotuelle plus fondamentale de type synth1lse.
Nous nous sommes dono~emand4, si les 4tudiants demanderaient plus facilement des informations h un ordinateur et si une simulation de si-tuation qui reor4e en quelques heures un problhme qui a 4t4 trait4 en plusieurs moie, serait int4resssnte pour ~tudierle mode d'apprentissa-ge et permettre peut-être de mieux comprendre le type de raisonnement Buivi.
Deuxi~meapproche 1 Tout ceci nous a amen4 h envisager l'utilisa-tion d'un micro-ordinateur, - tout d'abord comme un outil m~thodologique de recherohe 1 il enregistre la d4marche des 4tudiants, d4marche qui est ensuite analys4e par un syst~me de grille que nous avons 4tabli, et qui tend à mettre en 4vi6ence des diffiault4s et apprentissages -. (1) Mais c'est aussi un outil qui permet la r4alisation d~e simulation de recherche appliqu4e sur des syst~mes analytiques complexes de biochimie m4dicale. Il s'agit pour l'4tudiant d'~valuer et de comparer deux "auto-mates" de principes tr~s diff4rents. L'Ûll existe actuellement dans pres-que chapres-que laboratoire de biochimie m4diaale (eyst~me en flux continu),
(1) Notee 1 le micro-ordinateur a d'autres objectifs 1 il permet Jd'ef-fectuer une initiation ~ l'informatique, objectif non n4g1igeable pour des 4tudiente 8cientifiques qui auront probablement h l'utiliser dane leur vie professionnelle.
l'autre est une technologie nouvelle qui commence seulement à s'im-planter eur le march4 (~ystème centrifuge). Ce deuxième système, très sophistiqu' ne pourra jamais, par son cont très 4lev6, être acquis comJle IJ1llt6riel d'enseignement. Ceci augmente l'intérêt de la simula-tion sur l'ordinateur. L'6tudiant choisit le système qu'il veut tes-ter le micro-ordinateur lui propose un certain aombre d'6valuations possibles, l'6tudiant aysnt op t' pour une 'valuation, on lui propose des exp6rimentations adapt6es ou non à son hypothèse de travail, le micro-ordinateur Gert de banque de donn6es des r6eultats erp4rimentaux.
L'6tudiant peut alors choisir de traiter oes r6sultats statis-tiquement, demander d'autres erp6rimentations, conclura etc ••• Toute sa d6marche et ses conclusions sont cod6es et stook4es en m6moire.
Par rapport au travail pr606dent nous esp4rons 1
- voir si les difficult6es observ6es dana le traitement de l'in-formation ne sont pas partiellement lev6es si 1
l'information est rassemb14e (banque de donn4es et non une utilisation de documents très h6t6rogènes).
le volume de l'info~ationà traiter est moindre. le temps où se d6roule ce travail est moins diffus.
- Tenter de voir si l '6tudiant demande plus facile ment une infor-mation à un ordinateur ou à un enseignant.
- Tester le r'investissement possible, imm6diat de la d6marcha ac-quise.
- En nous appuyant sur les repr6santations ou concepts pr6existants des 6tudiants, permettre l'int6gration de nouvelles connaissances et la cr6ation de nouvelles liaisons entre les concepts.
108 mise au pdtnt d'un tel programme a pris du tempe, et actuelle-ment d6jà une douzaine d"tudiants, dont deux stagiaires de formation
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-permanente, ont dialogu4 avec le micro-ordinateur. Il est donc~eaucoup
trop t8t pour tirer des oonolusions d4finitives, par contre oertains indices m'apparaissent d4j~ comme int4rassants.
NOUs avons fait des observations typ4es allant f
- d'une des stagiaires de formation permanente qui a dans ses
activit4s professionnelles travail14 sur les deux types de systèmes
ana-lytiques pour des d4terminaticns particulières. Lors de la simulation,
elle 'ne s'est int4ress4e qu'~ oe qui avait un rapport directe avec son
ex-travail. Elle est rest4e enferm4e dans des repr4sentations consolid'es par une aotivit4 professionnelle routinière de trois ann4es. Ce cas est
un e~empleint4ressant pour l'4tude des processus d'apprentissage.
- A oelui de deux 4tudiants, pour lesquels les enregistrements et traitements des d4marches ont 4t4 effectu4s • (num'ro de
l'4tudiant).
A post4riori, nous avons compar' les r'sultats obtenus h oeux que donnent habituellsment l'4tudiant.
Ces deux 4tudiants ont des résultats universitaires moyens, voir m'diocres, et depuis le d'but de l'ann4e partioipent peu aux diversee
ac-tivit's p4dagogiques, aveo l'ordinateur ils ont r4alis' un travail où
apparait une oonstruction progressive, avec un traitement de plus en plus adapt4 des informations qu'ils ont demand4. Auraient-ils men' h bien cette d4marche, s'ils avaient dd avoir oes 4cba~esdirectement avec un enseI-gnant 7
Ce seul résultat p4dagogique,qui a permis la "r4v41ation" d'4tudiants
que l'on aurait pu supposer passifs dans un système classique, semble
pou-voir permettre d'envisager un nouveau type de dialogue "enaeignant-enaeign4".
Au fur et ~ mesure du d&pouillement des enregistrements, nous sommes
en train d'observer des Indices sur l~ processus d'apprentisse~e,qui nous l'esp~ronsdeviendront significatifs,
