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Chronique Pays de langue néerlandaise (1979)

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PAYS DE LANGUE NÉERLANDAIS E

Au cours des années 1976-1978 les médiévistes de langue néerlan-daise ont manifesté une assez grande activité . Pour commencer par les lexiques, on peut mentionner quelques publications importantes .

Tout d'abord, nous accueillons avec plaisir le dernier fascicule d u Mediae Latinitatis Lexicon Minus de Niermeyer, édité par C . van d e Kieft (pp. 1057-1138, vaccarius - z), Leyde (Brill) 1976. Dans l'avant-propos le professeur Van de Kieft explique pourquoi dix ans ont pass é depuis la mort de Niermeyer avant l'achèvement de son oeuvre . Curieusement, Niermeyer travaillait de préférence fascicule par fasci -cule et il fallait compléter le fichier de la même façon avant de pouvoir rédiger les derniers articles .

Il va sans dire que Van de Kieft a poursuivi le système établi par son prédécesseur, ce qui, dans une telle situation, semble la seule solution possible . Ce n'est donc pas un reproche à son adresse, si, pour une fois, je tiens à souligner un inconvénient de ce système relatif au classemen t des sens. Les diverses significations d'un mot sont énumérées les unes après les autres allant parfois jusqu'à quelques dizaines, comme si elle s n'avaient pas d'autre lien entre elles que le seul fait d'être représentée s par le même mot . Il arrive souvent que sous un même numéro, le 14 par

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exemple, on trouve un sens étroitement lié à celui mentionné sous 3 o u 4 . Il faut de ce fait parcourir les articles du début à la fin pour être síì r de ne pas avoir manqué des nuances, des précisions, des sens parallèles , ce qui ne facilite pas l'usage de ce lexique .

En se concentrant sur le fascicule 12, rédigé par le professeur Van d e Kieft, on peut constater que, comme les fascicules précédents, il repré-sente un intérêt historique plutôt que philologique, ce qui est tout à fai t justifié pour un manuel destiné aux historiens, mais ce qui mène, mal -heureusement, à un manque d'information sur les formes des mots . Lorsqu'on trouve par exemple sous vocatus la forme vogatus, on aime -rait savoir, par une indication des sources où elle se rencontre, si c'es t une variante isolée ou courante, géographiquement restreinte ou très répandue . De même, en lisant l'article vocatio, on trouve sous le sens 8 (péage) la forme vogatio qui n'est pas mentionnée après le lemme .

D'autre part, on nous fournit de très utiles renseignements su r l' aspect historique de la matière, dans les traductions, qui souvent son t plutôt des explications, et par des renvois bibliographiques à la littéra-ture spécialisée . Ce lexique reste ainsi un instrument précieux pour ceu x qui étudient l ' histoire médiévale et ses sources latines . Soyons recon-naissants au professeur Van de Kieft d'avoir achevé un travail impor-tant et d ' avoir ouvert la voie à la réalisation du viceu de Niermeyer : <c Celui-ci (le Lexicon Minus) puisse-t-il être utile aux artisans des dic-tionnaires spécialisés : ce sera la meilleure récompense de nos labeurs » . En même temps que le fascicule 12 du Niermeyer a paru la liste de s sources : Abbreviationes et Index Fontium, composuit C. van de Kieft, ad juvante G . S . M . M . Lake-Schoonebeek, Leyde 1976 . Le classemen t des sources en quatre groupes a été légué par Niermeyer et retenu pa r Van de Kieft, pour que cette liste puisse servir à une double fin : elle veut être un répertoire de sources historiques aussi bien qu'un Index Fontium. Notons que pour un simple utilisateur du lexique le systèm e est peu pratique . Le Novum Glossarium a eu la même intention quant à son Index Scriptorum, mais a finalement adopté le système des sigles indiquant les sources permettant d'établir un ordre alphabétique e t prenant moins de place dans les articles du lexique .

Le Lexicon Latinitatis Nederlandicae Medii Aevi a vu paraître so n premier tome (A-B) en 1977 . Notons qu'à partir du fasc . 6 l'édition en est assurée par Brill (Leyde), ce qui a amélioré l ' aspect et le rythme d e la publication . Chez Brill sont parus aussi une réédition corrigée de s cinq premiers fascicules et les nouveaux fascicules 8 (C- carentia) et 9 ( carentia-ceraunium) en 1978 .

Le Lexique des anciennes règles monastiques occidentales par J . M . Clément O.S .B., Steenbrugge/La Haye 1978 (deux tomes parus

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133 dans les Instrumentapatristica, VII A et B) aurait mieux porté le no m

d ' index, car c' est une simple liste de mots et d'expressions sans contexte ni interprétation.

Parmi les éditions de textes, notons pour commencer le travail important sur différents glossaires. En 1977 H . A. J. M. Lamers a pré-senté à l' Université de Nimègue une thèse intitulée De Voabularius Saxonicus. Onderzoek naar de herkomst van Hs. 1 603 nr. 4 van de Stadtbibliothek te Mainz . L 'ouvrage a été polycopié, sans éditeur. Il s'agit d'un travail substantiel qui contient une description du manuscrit , de son contenu, du vocabulaire et de la tradition lexicographique dan s laquelle il faut situer le Vocabularius. L'étude est tout à fait comparabl e à celle qu' avait publiée P . G. J. van Sterkenburg, également sous form e de thèse à l ' Université de Nimègue, en 1975 (éditée chez Martinus Nijhoff à La Haye en 1975), intitulée Het Glossarium Harlemense. Een lexicologische bijdrage tot de studie van de Middelnederlandse lexicogra-fie . Cette étude contient notamment un chapitre sur la lexicographi e néerlandaise au moyen âge, une description du manuscrit, un chapitr e sur les aspects interlinguistiques, c'est-à-dire une comparaison avec d ' autres glossaires . L'auteur, P . G . J. van Sterkenburg avait déjà publié, en 1973, une édition de ce même Glossarium Harlemense (1440 env . ) dans la collection Monumenta Lexicographica Neerlandica, Series I , volumen 1, La Haye (Mouton) 1973 . Ces deux études, et surtout l'édi-tion du Glossarium Harlemense, sont évidemment d'une importanc e considérable non seulement pour la lexicographie néerlandaise, mais aussi pour celle du latin médiéval, puisque ces glossaires sont bilingue s (latin-néerlandais) . C'est à tort que le Glossarium Harlemensene figu-rait pas encore dans la liste des sources du Lexicon Latinitatis Nederlan-dicae Medii Aevi, erreur qui sera réparée prochainement .

R . B . C . Huygens a publié une édition critique de Bernard d'Utrecht, Commentum in Theodulum, Spoleto 1977. Dans l'introduction, aprè s une brève notice sur les manuscrits utilisés, on trouve deux listes d e passages intéressants, ce qui permet de choisir les extraits que l'o n voudrait lire, sans devoir parcourir le texte entier. La méthode de l a constitution du texte est assez particulière : l'auteur n'a pas établi u n stemma, ce qui aurait d'ailleurs été très discutable à cause de la conta-mination . D'autre part, l'auteur ne procède pas selon la méthode du ms. de base . Il a noté en général la leçon de la plupart des mss., parfois, s i cela lui semblait mieux convenir, celle d'une minorité . Les variante s isolées n'ont été notées qu'exceptionnellement. On peut se féliciter que l'apparat ne contienne pas toutes les variantes, ce qui aurait multiplié leur nombre par trois, et on peut se rapporter au jugement de Huygen s d'avoir discerné ce qui est important . Il reste que le texte tel qu" il est

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présenté ici ne représente ni la forme originale, ni une forme qui a ét é employée au moyen âge . Il est dommage que ce texte important n'ai t pas été pourvu d'un index de termes remarquables, mais on doit a u professeur Huygens une édition établie avec beaucoup de vigueur et d e précision .

ChezBrilla paru Ps-Boèce, De disciplina scolarium, édition critique, introduction et notes par Olga Weijers (« Studien und Texte zur Geis-tesgeschichte des Mittelalters » XII), Leyde/Cologne 1976. Il s'agit d'un texte écrit entre 1230 et 1240 environ, vraisemblablement au sein d e l'Université de Paris, et qui a rencontré une popularité rapide et cons -tante dans tous les pays de l'Europe médiévale . Le texte a été établi à l'aide d 'un ms. de base, tandis que pour l' apparat critique les 23 mss. connus duXIII°siècle ont été utilisés.

Bien que non directement liée à la lexicographie, une étude d u professeur G. Verbeke mérite d'être mentionnée dans cette chronique :

Het Wetenschappelijk Profiel van Willem van Moerbeke (Le profil scientifique de Guillaume de Moerbeke) dans « Mededelingen de r Koninklijke Nederlandse Akademie van Wetenschappen, Afdelin g Letterkunde », Nieuwe Reeks 38 nr. 4 (1975). Après avoir précisé que

les traducteurs des textes grecs des anciens philosophes ont trouvé le s manuscrits et un milieu intéressé à Constantinople, l'auteur discute l a valeur des traductions de Guillaume de Moerbeke . Elles ont été jugée s assez sévèrement, déjà par Roger Bacon, mais selon Verbeke ce juge -ment ne semble pas tout à fait justifié : l' intention de Guillaume d e Moerbeke n'était pas de produire un texte littéraire, mais de rendre l e plus fidèlement possible les phrases grecques jusque dans l'ordre de s mots et dans l'idiome pour faire avancer ainsi, par l' exactitude de la traduction et la quantité des travaux, la philosophie et la science de so n temps .

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