Centre de recherche
pour l'étude et l'observation des conditions 142, rue du Chevaleret 75013 PARISSou1999-1242
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Crédoc - Opinions sur la pollution atmosphérique, sur la gestion des déchets et sur les éco-produits. Juin 1999.
CREDOOBibliothèque
lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
Enquête "Conditions de vie et Aspirations des Français" (vague de début 1999)
Opinions sur la pollution atmosphérique,
sur la gestion des déchets
et sur les éco-produits
Document réalisé à la demande de
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME)
V.P. - G.H.
JUIN 1999
14
2
,rue du Chevaleret
r e e r c P ° r I ' É I u d t l'Observation de n diM o ns d i e
Enquête "Conditions de vie et Aspirations des Français" (vague de début 1999)
Opinions sur la pollution atmosphérique,
sur la gestion des déchets
et sur les éco-produits
Document réalisé à la demande de
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME)
V.P. - G.H.
JUIN 1999
142, rue du Chevaleret
Document réalisé à la demande de P ADEME
Le département "Conditions de vie et Aspirations des Français" est composé de : . Georges Hatchuel (Directeur Général Adjoint du CREDOC)
. Franck Berthuit, Bertrand Chokrane, Isabelle Delakian, Catherine Duflos, Vincent Placer
CREDOC
Président : Bernard Schaefer Directeur Général : Robert Rochefort
SOMMAIRE
Pages
Principaux enseignements... I à III
Avant-propos... 3
PREMIERE PARTIE - Les Françaisetlapollutiondel’air... 5
SECTION 1 - La pollution atmosphérique : un enjeu de santé publique ... 9
1. Pour 7 Français sur 10, la pollution atmosphérique présente des risques importants pour la santé... 9
2. Un tiers de nos concitoyens a déjà ressenti des troubles liés à la pollution atmosphérique... 14
3. Les Français se sentent mal informés sur la qualité de l’air qu’ils respirent ... 22
4. Quatre groupes principaux d’opinions sur la pollution atmosphérique ... 28
SECTION 2 - Les automobilistes et le renoncement à la voiture les jours de haut niveau de pollution ... 35
1. 87 % des automobilistes se disent prêts à agir ... 35
2. Un renoncement apparemment volontaire ... 40
3. Les transports en commun : premier moyen de transport de substitution en cas de renoncement à la voiture... 43
4. Un peu plus d’un automobiliste sur dix a déjà renoncé régulièrement à sa voiture au profit des transports en commun ... ... 49
5. Les automobilistes et la pollution de l’air : trois principaux comportements ... 55
DEUXIEME PARTIE - CONSOMMATION ET PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT... 61
SECTION 1 - Les produits verts : une information lacunaire et une crédibilité de plus en plus mise en doute ... 65
1. Une information insuffisante... 66
2. L’information paraît peu claire ... 68
3. Une information dont même la crédibilité scientifique est contestée... 73
4. Une vision majoritairement négative de l’information sur les produits « verts »... 75
5. Les Français s’interrogent sur les réelles qualités écologiques des produits verts... 79
SECTION 3 - Les pratiques : l’achat de produits respectueux de l’environnement et
l’utilisation de l’étiquette énergie... 91
1. Quatre Français sur 10 ont, au cours des six derniers mois, acheté des produits non-alimentaires respectueux de l’environnement... 91
2. L’étiquette de consommation électrique : une information utile... 99
SECTION 4 - La gestion individuelle de la production de déchets... 103
1. Limiter la quantité d’emballages utilisés... 104
2. Trier ses déchets à domicile, les apporter dans une déchetterie ... 107
3. La taxe sur les déchets : forfaitaire ou proportionnelle ?... 111
4. Un indicateur synthétique concernant les intentions des Français face aux mesures de gestion des déchets... 114
ANNEXES... 117
Annexe I : Les Français et la pollution de l’air - Tableaux complémentaires... 119
Annexe II : Consommation et préservation de l’environnement-Tableaux complémentaires... 125
Annexe III : Libellé des questions posées à la demande de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME)... 135
I
PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS
Cinq enseignements principaux peuvent être dégagés de l’analyse des réponses aux
questions insérées par l’ADEME dans la vague du début 1999 de l’enquête « Conditions
de vie et Aspirations des Français » :
• Les Français estiment à l’unanimité que la pollution atmosphérique entraîne
des risques pour la santé : 72 % jugent même ces risques « importants ».
D’ailleurs, 33 % de la population ont déjà ressenti des troubles liés à la pollution de
l’air et cette proportion est en légère augmentation cette année. Les Franciliens sont
encore, de loin, les plus touchés (à 47 %), mais l’écart tend à se réduire avec des
régions comme le Nord et l’Est de la France.
D autre part, l’information sur ce sujet reste encore, aux yeux des enquêtés,
relativement lacunaire : 79 % des Français se disent mal informés sur la qualité
de l’air dans leur commune. Le regard critique porté sur l’information semble
davantage refléter les inquiétudes liées aux répercussions sanitaires de la pollution
atmosphérique que les conditions objectives d’information du public : ce sont les
personnes ayant déjà personnellement ressenti des troubles et les chargés de famille
qui s’en montrent les plus insatisfaits.
• Signe de ces préoccupations grandissantes, 87 % des automobilistes se déclarent
prêts à abandonner leur véhicule les jours de haut niveau de pollution en ville :
pour 59 % des conducteurs, ce renoncement serait volontaire, mais 27 % se
contenteraient d’appliquer la réglementation en vigueur. 39 % des conducteurs
choisiraient alors de se déplacer en transports en commun.
Les pratiques automobiles, telles qu’elles peuvent être révélées par le kilométrage
effectué chaque année, constituent le frein principal à ce renoncement : 22 % des
« gros rouleurs » (plus de 19 000 kms par an) refuseraient purement et simplement
d abandonner leur voiture, qu’ils y soient ou non contraints par la réglementation.
davantage « bien intentionnés » que véritablement « impliqués » en matière
d’abandon de leur véhicule.
En moins de deux ans, la crédibilité des « produits verts » s’est fortement
dégradée. Une bonne majorité de nos concitoyens juge ainsi l’information fournie
sur ces produits comme insuffisante et peu claire, et 43 % doutent de sa
scientificité. Par ailleurs, 63 % de la population estiment que les consommateurs
n’ont pas la garantie que ces produits répondent bien aux qualités
environnementales qu’on attend d’eux. Cette méfiance a progressé de 17 points
par rapport à juin 1997. Cette croissance semble avoir surtout affecté les catégories
jusque-là peu concernées et non-consommatrices, signe d’un intérêt grandissant
envers ces produits, mais aussi d’une exigence accrue à leur égard.
Le consommateur n’est pas pour autant insensible aux arguments écologiques
des produits. Plus des deux tiers de nos concitoyens se réfèrent à « l’étiquette
énergie » lors de l’achat d’appareils électroménagers. De même, plus de 80 %
connaissent au moins un éco-label ou une marque verte. Enfin, 42 % de nos
concitoyens ont acheté, au cours des six derniers mois, des produits non-
alimentaires qui respectent l’environnement. Les qualités environnementales de
ces produits arrivent d’ailleurs en tête des déterminants qui ont conduit les
consommateurs à les acheter.
Il n’empêche que ces consommateurs s’interrogent également (à 60%) sur les
garanties qui leur sont offertes, s’agissant de la qualité écologique réelle de ces
produits.
Enfin, les Français sont très favorables aux mesures permettant la limitation
des déchets ménagers : le recours à des éco-recharges, l’achat de produits
alimentaires en vrac, le tri sélectif, le dépôt dans des déchetteries et même la mise en
place d’une taxe proportionnelle aux quantités de déchets produites sont autant de
mesures qui seraient acceptées par une majorité, plus ou moins forte, d’enquêtés.
Ill
En tout état de cause, près de 60 % des Français accepteraient la mise en place d’au
moins quatre des cinq mesures évoquées. Certes, on est d’autant plus favorable à ces
actions que l’on fait preuve d’une sensibilité environnementale assez développée ou que
l’on est soi-même déjà engagé dans la pratique du tri sélectif. Les pourcentages atteints
dans tous les groupes sont toutefois suffisamment élevés pour attester que l’idée d’agir
individuellement dans ce domaine est maintenant bien ancrée dans les mentalités.
Avant-propos
Ce document présente les résultats des questions insérées, à la demande de l’Agence de
l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), dans la vague de fin 1998 -
début 1999 de l’enquête du CREDOC sur « les Conditions de vie et les Aspirations des
Français ».
L’enquête s’est déroulée en décembre 1998 - janvier 1999. Elle a été réalisée en face à
face auprès d’un échantillon de 2.000 personnes, âgées de 18 ans et plus, sélectionnées
selon la méthode des quotas. Ces quotas (région, taille d’agglomération, âge, sexe, PCS)
ont été calculés d’après les résultats du dernier recensement disponible. Afin d’assurer
la représentativité par rapport à la population nationale, un redressement des données a
été effectué à partir des critères suivants : âge-sexe, PCS et taille d’agglomération1.
Les questions posées cette année par l’ADEME s’articulent autour de deux thèmes :
• L’attitude des Français face à la pollution de l’air.
La pollution de l’air a-t-elle des conséquences sur la santé des gens ? Les
automobilistes sont-ils prêts à contribuer à la réduction des émissions de gaz en
abandonnant leur voiture certains jours ? A quels moyens de transport de substitution
auraient-ils recours ?
• Consommation et préservation de l’environnement.
Quelle image les Français ont-ils des produits « verts » ? Quels sont les facteurs les
incitant à choisir de tels produits ? Les Français sont-ils prêts à prendre part aux
dispositifs susceptibles de réduire la quantité de déchets qu’ils produisent ?
Le compte rendu de réalisation de l’enquête figure dans le rapport général de présentation des « Premiers résultats de la vague de fin 1998-début 1999 », CREDOC, Mars 1999.
PREMIÈRE PARTIE :
La première partie est consacrée à l’étude des opinions et des attitudes des Français face
à la pollution atmosphérique. Elle s’articule en deux sections.
Dans un premier temps, la question est abordée sous l’angle de ses conséquences sur la
santé de nos concitoyens. De nombreuses études convergent pour attester l’existence de
« décès anticipés » attribuables à la pollution atmosphérique dans les grandes villes.
Selon l’une des plus récentes, on peut estimer à environ 265, le nombre de personnes
qui décèdent prématurément, chaque année, des suites d’une exposition à cette
pollution . Nos concitoyens sont-ils inquiets de ces risques ? Ont-ils le sentiment
d’avoir personnellement subi des troubles ? Se sentent-ils suffisamment informés de la
qualité de l’air dans leur voisinage ? Telles seront les questions abordées ici.
La seconde section s’intéresse à l’attitude des automobilistes. Il est maintenant admis
que ce sont les restrictions imposées à l’usage des véhicules qui sont les plus efficaces
pour faire diminuer les concentrations de polluants dans l’air. On a donc souhaité
interroger les Français sur l’abandon occasionnel de leur voiture : les automobilistes
sont-ils prêts à s’y associer ? Abandonneraient-ils spontanément leur véhicule ou
attendraient-ils qu’on les y oblige ? Quels moyens de transports utiliseraient-ils à la
place ? Et surtout, ont-ils déjà délibérément abandonné leur véhicule au profit des
transports en commun ?
En croisant les résultats sur ces deux thèmes, nous mettrons en évidence qu’il existe
différents niveaux d’implication, qui correspondent à des perceptions distinctes de la
pollution et des ses répercussions sur la santé.
-9-SECTION 1
LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE : UN ENJEU DE SANTE PUBLIQUE
1- Pour 7 Français sur 10, la pollution atmosphérique présente des risques
importants pour la santé
Quasiment tous les Français estiment que la pollution atmosphérique peut avoir des
conséquences sur la santé des gens (Tableau 1). Pour 69 % d’entre eux, les risques
sanitaires liés à la pollution atmosphérique sont importants tandis que pour 30 %, ces
risques existent, mais sont légers (24 %), voire insignifiants (7 %).
Autrement dit, pour 99 % de nos concitoyens, la pollution de l’air représente un
risque sanitaire. Ce résultat est comparable à celui de la vague de juin 1998.
Tableau 1
Selon vous, la pollution de l’air peut-elle avoir des conséquences sur l’état de santé des gens ? (en %)
Classement par ordre décroissant des réponses de 1999 Juin 1997
Juin 1998
Début 1999 . Oui, elle présente des risques importants pour la santé... 71,6 71,7
.
68,7 . Oui, elle présente des risques légers pour la santé... 22,9 21,6 23,5 . Oui, elle présente des risques pour la santé, mais ils sont insignifiants 3,3 4,5 6,6 . Non, elle ne présente aucun risque pour la santé... 0,9 1,0
■
0,8
. Ne sait pas... 1,3 1,1 0,4
Ensemble... 100,0 100,0 100,0
O
Quelques différences liées à l’âge et au sexe des enquêtés
La sensibilité aux conséquences sanitaires de la pollution atmosphérique est
pratiquement partagée dans les mêmes proportions dans tous les groupes sociaux. On
peut cependant noter quelques différences pour certains groupes de population
(Tableau 2) :
•
Les femmes redouteraient davantage cette forme de pollution : 73 % d’entre elles,
contre seulement 64 % des hommes, estiment en effet qu’elle présente des risques
importants. 75 % des femmes au foyer partagent cette crainte ; de même que 74 %
des personnes ayant à charge au moins trois enfants (moins de 16 ans).
•
Les moins de 25 ans, et les autres inactifs (étudiants essentiellement), semblent au
contraire plus insouciants de ces risques : 30 % d’entre eux les estiment légers, soit
6 points de plus que chez l’ensemble des Français.
Le niveau de qualification et les revenus de l’enquêté n’ont absolument pas d’impact sur
cette question. Notons que même la taille de l’agglomération de résidence ne joue
pratiquement pas sur la constitution des opinions : au sein de l’agglomération
parisienne, ces risques sont certes légèrement plus préoccupants, mais l’écart avec les
plus petites communes est, en vérité, assez faible (4 points environ).
L’accent porté sur cette question par les pouvoirs publics et les médias ces dernières
années a, semble-t-il, convaincu l’ensemble de nos concitoyens que la pollution
atmosphérique constituait un enjeu de santé publique. Cette conviction est, en
conséquence, relativement indépendante des marqueurs socio-démographiques usuels.
11
-Tableau 2
Selon vous, la pollution de l’air peut-elle avoir des conséquences sur l’état de santé des gens ?
(en %) Aucun risque ou risques insignifiants Risques légers Risques important! Total (y.c. n.s.p.) Sexe . Homme... 8,7 27,4 63,5 100,0 . Femme ... 6,4 19,9 73,4 100,0 Profession exercée Indépendant (1)... 9,0* 25,5 64,7 100,0 . Cadre supérieur... 9,7 * 22,6 67,7 100,0 . Profession intermédiaire... 6,0* 23,5 70,5 100,0 . Employé... 7,9 19,5 72,1 100,0 Ouvrier... 7,7 * 25,2 67,1 100,0 . Reste au foyer... 4,8 * 19,8 74,9 100,0 . Retraité.... 8,9 24,8 65,5 100,0 . Autre inactif (2)... 4,9* 31,4 63,7 100,0 Age . Moins de 25 ans... 8,6 * 30,2 61,0 100,0 . 25 —39 ans... 7,9 22,0 69,9 100,0 . 40 — 59 ans... 6,0 22,1 71,5 100,0 . 60 — 69 ans... 7,7 * 23,7 67,5 100,0 . 70 ans et plus... 8,1 * 23,6 68,0 100,0
Taille d’agglomération de résidence
. Moins de 2 000 habitants... 9,1 22,8 67,5 100,0 . 2 000 à moins de 20 000 hab... 8,4 23,6 67,9 100,0 . 20 000 à moins de 100 000 hab... 8,6 * 26,2 65,0 100,0
100 000 habitants et plus... 4,8 24,4 70,1 100,0
(dont : plus de 200 000 habitants) (4,6) (24,0) (70,7) (100,0)
. Paris et agglomération parisienne... 7,2 * 20,4 72,3 100,0
Nombre d’enfants à charge (moins de 16 ans) Aucun... . Un... 7,5 © ? 24,3 67,9 100,0 O,Z iy,2 100,0 . Deux... 6,4 * 22,8 . " : : . • 68,9 100,0 Trois et plus... 2,1 * 23,5 74,3 100,0 Ensemble... 7,4 23,5 68,7
j
100,0 Source : CREDOC - ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.(1) Exploitant agricole, commerçant, artisan, chef d’entreprise hors profession libérale (2) Etudiant essentiellement
* Effectifs faibles
C’est dans le Nord que ces risques apparaissent les plus préoccupants
Avec 10 points d’écart par rapport à l’ensemble de la population, le Nord est la région
dont les habitants sont les plus nombreux à considérer « importants » les risques
sanitaires liés à la pollution atmosphérique. Dans l’Ouest, le Centre-Est et la région
parisienne, ces risques préoccupent les habitants un peu plus qu’en moyenne
(Graphique 1). A l’inverse, les habitants du Bassin Parisien s’en déclarent beaucoup
moins soucieux : un sur trois (32 %) considère que la pollution de l’air n’aurait que de
légères conséquences sur la santé des gens (contre 23% en moyenne).
Graphique 1
La pollution atmosphérique présente, pour l’état de santé des gens, des risques...
Croisement par région (n.s.p. exclus)
-Nord Ouest Centre Est 9 I 19 Région parisienne
Ensemble
Méditerranée Sud Ouest Bassin Parisien□ ... Insignifiants (ou aucun risque) □ ... Légers □ ... Importants
Source : CREDOC - ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.
La région d’appartenance est d’ailleurs le critère générateur des principales évolutions
intervenues sur ce sujet depuis deux ans :
• Le Nord est devenu la région dont les habitants semblent le plus sensibles aux
répercussions sanitaires de la pollution atmosphérique (+ 2 points en six mois , + 12
points entre juin 1997 et début 1998, cf. Tableau 3). La hausse a aussi affecté
l’Ouest de la France.
3 Les évolutions qui seront commentées dans ce rapport comparent souvent les résultats de vagues d’enquêtes qui se sont déroulées en Juin (1997 et 1998) avec ceux de la vague de Décembre-Janvier 1999. Un effet de saisonnalité pourrait parfois amplifier certains écarts. Dans la suite de ce rapport, nous insisterons sur les évolutions de grande amplitude, qui ne sauraient être imputées aux seules variations saisonnières.
13
-• En revanche, la sensibilité à la pollution de l’air est en très forte baisse dans le
Bassin Parisien (-18 points depuis juin 1998) et dans le Sud Ouest.
Tableau 3
Les personnes qui jugent importants les risques occasionnés par la pollution atmosphérique, selon la région d’habitation
(en %)
Juin 1997 Juin 1998 Début 1999 Evolution Evolution
. ' • ■ • 1998-99 1997-99 (A) (B) (C) (C) - (B) (C) - (A) . Nord... 67 77 70 + 2 + 12 . Ouest... 69 67 76 + 9 + 7 . Centre Est... 75 75 73 -2 -2 . Région Parisienne... 76 70 72 + 2 -4 . Est... 68 60 70 + 10 + 2 . Sud Ouest... 73 77 .. • 65'- 'V - '• ' - 12 -8 . Méditerranée... 75 71 65 - 6 - 10 . Bassin Parisien... 67 76 58. ' ; '. . -18 -9 Ensemble ... 72 72 69 -3 -3
Source : CREDOC - ADEME, Enquêtes « Conditions de vie et Aspirations des Français ».
Au total, contrairement à ce que l’on observait en juin 19974, l’axe Paris-Lyon-
Marseille ne constitue plus l’ossature de la répartition géographique des foyers
d’inquiétude vis à vis de la pollution atmosphérique.
^
L’importance des dangers liés à la pollution de l’air est un peu plus ressentie par
les personnes sensibles à la protection de l’environnement
Les enquêtés qui agissent en faveur de la protection de l’environnement tiennent un peu
plus souvent ces risques pour importants : c’est le cas de 75 % des individus qui se
réfèrent régulièrement à « l’étiquette énergie » ou de 73 % des acheteurs récents de
« produits verts » non-alimentaires (contre 69 % de la population en moyenne).
Cette attitude est également plus répandue chez les personnes soucieuses des problèmes
environnementaux : par exemple, elle concerne 75 % des individus inquiets de
Voir « L attitude des Français sur l’environnement : pollution atmosphérique, gestion des déchets et éco-
Féventualité d’un accident de centrale nucléaire ou 72% de ceux qui se déclarent prêts à
payer plus de taxes affectées directement à la protection de l’environnement
(Tableau 4).
Tableau 4
Les individus sensibles à la protection de l’environnement jugent, plus souvent qu’en moyenne, « importants » les risques liés à la pollution atmosphérique
(en %)
Actions effectuées Dour Drotéeer l’environnement Tient toujours compte, lors de l’achat d’appareils électroménagers, de l’étiquette d’information sur la consommation électrique...
75
A acheté, au cours des six derniers mois, des produits non-alimentaires considérés comme meilleurs pour l’environnement... 73 Intentions et ODinions
Est inquiet de l’éventualité d’un accident de centrale nucléaire... 74 Est prêt à payer plus de taxes affectées directement à la défense de l’environnement... 72 Est prêt à payer une taxe proportionnelle à sa propre production de déchets ...
72 Ensemble de la population... 69
Source : CREDOC - ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.
Exemple de lecture : Alors qu’en moyenne, 69 % de la population pensent que les risques liés
à la pollution atmosphérique sont importants, c’est le cas de 75 % des utilisateurs de l’étiquette énergie.
2 - Un tiers de nos concitoyens a déjà ressenti des troubles liés à la pollution
atmosphérique
La pollution atmosphérique est une gêne ressentie par une part importante de la
population : un Français sur trois déclare avoir déjà subi, personnellement, des
troubles liés à la pollution de l’air. Les taux sont encore plus élevés (39%) chez les
individus eux-mêmes convaincus de l’importance des risques sanitaires engendrés par la
pollution atmosphérique.
15
-Le pourcentage de Français déclarant avoir ressenti des troubles liés à cette forme de
pollution est d’ailleurs en progression par rapport au semestre dernier (+ 4 points, cf.
Tableau 5).
Tableau 5
Avez-vous déjà vous-même, personnellement, subi ou ressenti des gênes ou des troubles liés à la pollution atmosphérique ?
Source : CREDOC - ADEME, Enquêtes « Conditions de vie et Aspirations des Français »
Juin 1997 (A) Juin 1998 (B) Début 1999 (C) Evolution mi 1998-début1999 (C)-(B) Oui 29,3 28,4 32,8 + 4,4 . Non... 69,4 70,3 66,0 -4,3 . Ne sait pas... 1,3 1,3 1,2 Ensemble... 100,0 100,0 100,0 (en %)
Dont : pense que la pollution de l’air présente des risques « importants » pour la santé (début 1999)
38,5 60,0 1,5 sWSK L: -5 100,0
^
Les Franciliens sont les plus touchés
En région parisienne, près d’une personne sur deux déclare avoir déjà ressenti des
troubles liés à la pollution atmosphérique (47 % exactement, cf. Tableau 6). Avec un
écart de 14 points par rapport à la moyenne nationale, la région parisienne est la zone où
cette proportion est la plus élevée. La région Nord est ensuite la plus touchée (38 %). A
l’opposé, l’Ouest et le Sud Ouest constituent les deux régions où ces troubles seraient le
moins concrètement ressentis (24 à 26% de personnes touchées).
Les habitants de la région parisienne occupaient déjà la place de tête sur ce sujet en
1997 et 1998, même si le nombre de personnes touchées n’a pas augmenté. Mais l’écart
avec les autres régions s’est réduit : entre juin 1997 et début 1999, la proportion
d’habitants déclarant ressentir de tels troubles a augmenté de 11 points dans le Nord, de
9 points dans l’Ouest, de 7 points dans le Bassin Parisien et de 6 points dans l’Est.
L’écart entre régions semble donc s’être réduit : on a assisté à une diffusion certaine
Tableau 6
Les personnes qui ont personnellement ressenti des gênes ou des troubles liés à la pollution atmosphérique, selon la région d’habitation
(en %) Juin 1997 (A) Juin 1998 (B) Début 1999 ■ ' (C) Evolution 1997-99 (Q - (AJ . Région Parisienne... 49 44 47 -2 . Nord... 27 26 38 + 11 ■ . Est... 28 22 34 + 6 . Centre Est... 30 27 32 + 2 . Bassin Parisien... 25 23 32 + 7 . Méditerranée... 29 31 • ... ■; ■ . ' ' -28 -1 . Ouest... 17 20 26 + 9 . Sud Ouest... 23 28 24 + 1 Ensemble... 29 28 33 + 4
Source : CREDOC - ADEME, Enquêtes « Conditions de vie et Aspirations des Français »
On observe un phénomène à peu près identique en ce qui concerne l’influence de la
taille de l’agglomération de résidence : l’agglomération parisienne reste la plus
concernée par les troubles liés à la pollution de l’air, mais l’évolution a été moins
prononcée que dans les plus petites agglomérations. L’écart entre l’agglomération
parisienne et les grandes agglomérations de province s’est d’ailleurs réduit sensiblement
entre 1997 et le début 1999 (Tableau 7) : dans les agglomérations de plus de 200 000
habitants, 37% des résidents ont déjà subi des troubles liés à la pollution de l’air
(+ 5 points en six mois).
Tableau 7
Les personnes qui ont personnellement ressenti des gênes ou des troubles liés à la pollution atmosphérique, selon la taille de l’agglomération de résidence
(en %) Juin 1997 (A) Juin 1998 (B) Début 1999 (C) Evolution 1997-99 (Q - (A) . Moins de 2 000 habitants... 20 19 28 + 8 . 2 000 à moins de 20 000 habitants... 26 25 29 + 3 . 20 000 à moins de 100 000 habitants.. 20 24 22 + 2 . 100 000 habitants et plus... 32 32 36 + 4
(dont : plus de 200 000 habitants) (32) (34) (37) (+5)
. Paris et agglomération parisienne... 51 46 49 -2
Ensemble... 29 28 33 + 4
-17-Au total, la région parisienne reste la région où les troubles liés à la pollution de
l’air sont les plus tangibles. Le pourcentage d’habitants concernés y est cependant
relativement stable depuis deux ans, tandis que ce phénomène semble se propager dans
les autres régions ou agglomérations.
^
Ces troubles touchent davantage les personnes « fragiles » en matière de santé
On ressent d’autant plus ces troubles ou ces gênes liés à la pollution de l’air qu’on se
sent plutôt en mauvaise santé (Tableau 8). C’est ainsi le cas de :
* 48 % des enquêtés qui jugent leur état de santé peu (ou pas du tout)
satisfaisant par rapport aux personnes de leur âge.
* 40 % des personnes souffrant d’un handicap, d’une infirmité ou
d’une maladie chronique.
De même, les personnes ayant connu, durant les quatre semaines précédant l’entretien,
des maux divers, paraissent être plus gênées par la pollution de l’air qu’en moyenne.
Tableau 8
Le pourcentage de personnes ayant personnellement ressenti des troubles ou des gênes liés à la pollution atmosphérique, selon leur état de santé déclaré
______________________________________________ (en %) Etat de santé par rapport aux personnes du même
âge :
. Très satisfaisant... 30
. Satisfaisant... 31
. Peu ou pas du tout satisfaisant... 48
A un handicap, une infirmité ou une maladie chronique durable... 40
A souffert dans les 4 dernières semaines de : Maux de tête... ... 41 Maux de dos... ... 36 Nervosité... 40 Etat dépressif... 44 Insomnies... 40 Ensemble de la population ... 33
Source : CREDOC-ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.
Exemple de lecture : 48% des individus considérant leur état de santé peu ou pas du tout satisfaisant,
ont déjà ressenti des troubles liés à la pollution atmosphérique, contre 33% en moyenne dans l’ensemble de la population.
O L'influence du statut social et de l'âge
L’analyse des réponses selon les différentes catégories socio-démographiques met en
évidence quelques variations complémentaires :
•
Elles ont trait à la profession ou au niveau de formation : près d’un cadre supérieur
sur deux (47 % exactement) déclare avoir déjà ressenti des gênes ou des troubles liés
à la pollution de l’air (Tableau 9). De même, près de 43 % des diplômés du
supérieur en auraient fait l’expérience. Notons que ces deux groupes sociaux vivent
plus fréquemment dans des grandes villes ou dans l’agglomération parisienne : 74 %
des cadres et 62 % des diplômés du supérieur vivent dans une agglomération de plus
de 100 000 habitants (agglomération parisienne comprise), contre 43 % de
l’ensemble de la population française.
• Mais aussi à l’âge : passé 60 ans, la part de nos concitoyens déclarant avoir ressenti
de tels troubles diminue légèrement, pour s’établir aux environs de 27 %.
-
19-Tableau 9
Avez-vous déjà vous-même, personnellement, subi ou ressenti des gênes ou des troubles liés à la pollution atmosphérique ?
Analyse suivant quelques critères sociodémographiques
-(en %)
Oui Non Total
(y.c. n.s.p.) Sexe . Homme... 31,8 67,2 100,0 . Femme... 33,6 65,0 100,0 Profession exercée Indépendant (1)... 32,5 65,0 100,0 . Cadre supérieur... 46,8 52,3 100,0 . Profession intermédiaire... 39,4 59,4 100,0 Employé... 34,2 65,1 100,0 . Ouvrier... 31,2 67,8 100,0 . Reste au foyer... . 28,8 70,5 100,0 . Retraité... 27,7 70,5 100,0 . Autre inactif (2)... 33,6 65,4 100,0 Age . Moins de 25 ans... ... 33,8 64,8 100,0 . 25-39 ans... 35,2 63,7 100,0 . 40-59 ans... 34,8 64,4 100,0 . 60 - 69 ans... 26,8 70,5 100,0 . 70 ans et plus... 26,6 72,5 100,0 Diplôme Aucun, CEP... ... 27,6 70,9 100,0
BEPC, Technique (inf. au Bac). 29,5 69,1 100,0
. BAC, Technique (niv. Bac) ... 37,3 61,8 100,0
. Supérieur, grandes écoles... 42,7 56,5 100,0 Nombre d’enfants à charge
. Aucun... 32,5 66,3 100,0 . Un ... ... 39,5 60,1 100,0 . Deux... 30,4 67,1 100,0 Trois ou plus ... 23,9 75,2 100,0 Ensemble... 32,8 66,0 100,0
Source : CREDOC - ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999. (1) Exploitant agricole, commerçant, artisan, chef d’entreprise hors profession libérale
Quelques catégories ont connu, ces six derniers mois, une évolution plus marquée
qu’en moyenne :
• Les moins de 25 ans et les ouvriers ont subi une augmentation forte de leurs gênes
déclarées, ce qui à vrai dire les a rapprochés de la moyenne (Tableau 10). Les cadres
supérieurs sont également beaucoup plus nombreux à se déclarer gênés par la
pollution de l’air ; mais ils figuraient déjà parmi les plus touchés.
• Chez les femmes au foyer, les retraités et les personnes âgées de 60 à 69 ans, par
contre, cette attitude a stagné ou reculé légèrement. La diminution des gênes
ressenties a été plus forte encore chez les hommes (- 8 points).
Tableau 10
Le pourcentage d’individus déclarant avoir déjà ressenti des troubles liés à la pollution de l’air
Catégories ayant évolué plus fortement qu’en moyenne
-(en %)
Juin 1998 Début 1999 Écart
(A) (B) (B)-(A) Moins de 25 ans ... 22 34 + 12 Ouvrier ... 20 31 + 11 Cadre supérieur ... 36 47 + 11 Ensemble... 28 33 + 5 Reste au foyer... 29 29 0 Retraité ... 28 28 0 60-69 ans ... 29 27 -2 Homme ... 40 32 -8
Source : CREDOC-ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.
Un lien avec les attitudes affichées en matière d’environnement
Enfin, en matière d’opinions générales, les individus déclarant avoir déjà subi des
troubles liés à la pollution de l’air se caractérisent par trois attitudes (Tableau 11) :
• Ils se déclarent plus soucieux de l’état de l’environnement : les personnes qui
considèrent que la dégradation de l’environnement est un sujet préoccupant, que
l’état de l’environnement dans leur région est mauvais sont plus nombreuses à
ressentir ces gênes.
21
-• Ils manifestent une plus grande sensibilité écologique. Prêts à payer plus de taxes
affectées directement à la protection de l’environnement, à acheter des produits
alimentaires vendus en vrac, ils font preuve d’une meilleure connaissance des
marques vertes et des éco-labels.
• Enfin, ils sont davantage impliqués dans des actions concrètes visant à la
protection de l’environnement : adhésion à une association de défense de
l’environnement, achat de produits non-alimentaires respectueux de
l’environnement, recours à l’étiquette d’informations sur la consommation
électrique des appareils électroménagers.
Tableau 11
Les individus sensibles à la protection de l’environnement déclarent plus fréquemment qu’en moyenne avoir ressenti des troubles liés à la pollution atmosphérique
___________________________________ ______________________________ (en %) Actions effectuées Dour Drotéeer l’environnement
Fait partie d’une association de défense de l’environnement... 54 A acheté, au cours des six derniers mois, des produits non- alimentaires considérés comme meilleurs pour l’environnement... 42 Tient toujours compte de l’étiquette d’informations sur la consommation électrique des appareils électroménagers... 37 Intentions et opinions
Place « la dégradation de l’environnement » en tête des sujets préoccupants (lere réponse)... . 52 Connaît au moins quatre éco-labels ou marques vertes... 50 Considère que l’état de l’environnement dans sa région est “mauvais” ou “très mauvais” ... 50 Est prêt à payer plus de taxes affectées directement à la défense de l’environnement... 37 Est prêt à acheter des produits alimentaires en vrac... 37 Ensemble de la population... 33 Source : CREDOC - ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.
Exemple de lecture : Alors qu’en moyenne, 33 % de la population a déjà subi des gênes liées à la
pollution atmosphérique, c’est le cas de 50 % des personnes considérant « mauvais » l’état de l’environnement dans leur région.
3 - Les Français se sentent mal informés sur la qualité de l'air qu'ils respirent
Les quatre cinquièmes (79 % exactement) des Français se déclarent « assez mal »
(31 %) ou « très mal » (47 %) informés sur la qualité de l’air dans leur commune
(Tableau 12). Malgré les efforts consacrés ces dernières années à l’information sur la
qualité de l’air, les dispositifs mis en place n’ont donc pas encore permis de satisfaire
les exigences de la population. Seulement 4 % de nos concitoyens considèrent être
« très bien informés » sur ce point.
Ceci n’est pas sans rapport avec les gênes ressenties : le sentiment de sous-information
est encore plus fort chez les personnes qui ont subi des troubles liés à la pollution
atmosphérique. Plus de la moitié d’entre elles (51 % exactement) s’estiment « très mal »
informées (4 points de plus que dans l’ensemble de la population). 51 % des personnes
qui considèrent que la pollution de l’air présente des risques « importants » pour la santé
sont également de cet avis.
Au total, et assez logiquement, ce sont bien les personnes les plus préoccupées des
conséquences sanitaires de la pollution de l’air qui sont les plus insatisfaites de
l’information fournie sur ce sujet. Mais remarquons quand même que 46% de ceux
qui n’ont jamais subi de gênes dans le domaine s’estiment également « très mal »
informés.
-23-Tableau 12
Vous sentez-vous personnellement très bien informé, assez bien informé, assez mal informé ou très mal informé de la qualité de l’air dans votre commune ?
(Début 1999) (en %) Ensemble de la population Dont : A déjà subi des gênes liés à la pollution de l’air
j pense que la pollution de
j
l’air: Oui Non Présente des risques importants Ne présente aucun risque ou des risques insignifiants Très bien informé ... . 4,0 1 3,7 4,2 4,16,1
y 20,1Assez bien informé... 16,1
J
14,7 17,0 14,1 18,4Assez mal informé... 31,4 1l 78,8 29,1 32,2 29,6 28,5
Très mal informé... 47,4
J
51,1 45,5 51,0 45,5Ne sait pas... 1,1 | 1,0 1,0 1,2 1,4
Ensemble...
100,0
|100,0
100,0
100,0
100,0
Source : CREDOC-ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999O
Le sentiment d’information dépend surtout de l’âge et du nombre d’enfants à
charge
C’est surtout quand on est âgé, plus particulièrement après 60 ans, qu’on se déclare
davantage bien informé (« assez bien » ou « très bien » informé) de la qualité de l’air
dans sa commune : 27 % des plus de 60 ans sont dans ce cas, contre 20 % en moyenne
(Graphique 2). Mais, rappelons que le nombre des personnes directement touchées par
la pollution de l’air diminue précisément après 60 ans : moins concernés, les seniors ont
peut-être un regard moins critique sur l’information qu’ils reçoivent.
Graphique 2
Le pourcentage de Français qui se sentent plutôt bien informés sur la qualité de l’air
Analyse en fonction de l’âge
-'Très bien" + "assez bien" informés
70 ans et plus Moins de
25 ans
25 - 39 ans 40 - 59 ans 60 - 69 ans
Source : CREDOC-ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999
Le nombre d’enfants à charge joue aussi beaucoup sur l’expression du sentiment de
sous-information sur la qualité de l’air : 92 % des enquêtés ayant au moins trois enfants
à charge et 84 % de ceux en ayant deux se sentent plutôt mal informés, contre 79 %
dans l’ensemble de la population (Tableau 13).
Notons que quelques groupes sociaux sont également très insatisfaits de cette
information (Tableau 15) : cela concerne 56 % des indépendants, 51 % des ouvriers,
57 % des habitants de la région Nord. Ceci étant, quelles que soient les catégories, au
moins 70% des individus s’estiment mal informés sur la qualité de l’air dans leur
commune.
Tableau 13
Niveau d’information ressenti et nombre d’enfants à charge
(en %) Nombre d’enfants à charge (1) : Très bien informé Assez bien informé Total « bien informé » Assez mal informé Très mal informé Total « mal informé » Ensemble . Aucun ... 4,4 17,7 22,1 31,4 45,4 76,8 100,0 .Un... 3,6 16,0 19,6 25,8 53,0 78,8 100,0 . Deux ... 3,1 12,3 15,4 34,6 49,4 83,9 100,0 . Trois et plus... 2,1 5,8 7,9 38,5 53,6 92,0 100,0 Ensemble... 4,0 16,1 20,1 31,4 47,4 78,8 | 100,0
Source : CREDOC-ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999 (1) : Nombre d’enfants de moins de 16 ans.
25
-<> La taille de l'agglomération de résidence n ’a pas une influence déterminante
On se sent, certes, légèrement mieux informé -en termes relatifs- de la qualité de l’air
lorsqu’on habite une commune de plus de 100 000 habitants ou même une commune de
plus de 200 000 habitants. Mais il est frappant de noter que l’opinion des résidents de
l’agglomération parisienne (78 % se déclarent mal informés) n’est pas très différente de
celle des communes rurales (79 % en font de même). C’est d’ailleurs dans les
agglomérations intermédiaires (20 000 à 100 000 habitants) que l’information est jugée
la plus pauvre (Tableau 14).
Pourtant, les modalités de surveillance de la qualité de l’air et, par ricochet, les
possibilités d’informer la population, dépendent de la taille de l’agglomération. D’après
la loi sur l’air5, un dispositif de surveillance a été mis en place dans toutes les
agglomérations de plus de 250 000 habitants et depuis le 1er janvier 1998, toutes les
communes de plus de 100 000 habitants doivent avoir fait de même. Or, l’existence
d’un tel dispositif de surveillance et d’information ne semble pas encore avoir
d’impact majeur sur le sentiment d’information ressenti par les habitants.
Tableau 14
Le sentiment d’information sur la qualité de l’air, selon la taille de l’agglomération de résidence
(en %) Très bien informé Assez bien informé Total « bien informé » Assez mal informé Très mal informé Total « mal informé» . Moins de 2 000 habitants... 4,8 14,2 19,0 25,5 53,8 19(5 . 2 000 à moins de 20 000 hab... 1,9 18,5 20,4 35,3 43,6 78,9 . 20 000 à moins de 100 000 hab... 2,4
11,1
13,5 37,4 48,8 86,1 . 100 000 habitants et plus... 4,2 19,3 23,5 31,9 43,2 75,1(dont : plus de 200 000 habitants) (3,8) (21,4) (25,2) (30,8) (42,6) (73,4)
. Paris et agglomération parisienne...
6,0
15,2 21,2 31,5 46,7 78,2Ensemble... 4,0 16,1 20,1 31,4 47,4 78,8 Source : CREDOC-ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.
5 Loi n°96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie. Journal Officiel du 1er janvier 1997
En vérité, le sentiment de sous-information révélé ici est surtout un miroir des
interrogations des Français face à la pollution de l’air et à ses conséquences
sanitaires : on se sent d’autant moins bien informé que l’on a des enfants à charge6, que
l’on a déjà personnellement subi des troubles ou que l’on se considère en mauvaise
santé7. Dans ces conditions, le sentiment de sous-information semble -pour l’instant-
davantage dépendre des facteurs d’inquiétudes liés aux répercussions sanitaires de la
pollution de l’air que de la présence effective de dispositifs locaux de surveillance de
cette qualité.
6 On montrait d’ailleurs, à partir des résultats de juin 1998, que les parents de jeunes enfants constatent encore davantage de troubles pour leur entourage que pour eux-mêmes. Voir « Opinions sur la pollution de l’air », Rapport réalisé par le CREDOC à la demande de l’ADEME, juillet 1998.
7 53 % des enquêtés considérant leur état de santé « peu ou pas du tout satisfaisant » par rapport aux personnes de même âge se déclarent « très mal informés » sur la qualité de l’air, soit 6 points de plus que chez l’ensemble des Français.
-27-Tableau 15
Le niveau d’information ressenti sur la qualité de l’air dans sa commune
(en %) Très bien informé Assez bien informé Assez mal informé Très mal informé Ensemble 4,4 17,6 28,1 48,7 100,0 3,7 14,8 34,3 46,2 100,0 4,3 13,7 23,9 56,4 100,0 3,1 20,6 33,6 41,4 100,0 2,5 13,6 34,2 49,3 100,0 3,9 14,4 35,0 45,5 100,0 2,0 14,4 31,5 ■ 51,4 100,0 5,4 13,7 31,4 48,5 100,0 6,2 20,3 27,0 44,6 100,0 2,0 17,9 38,0 42,1 100,0 0,9 13,0 39,950 o 45,8 100,0 3,3 12,8 33,2 49,8 100,0 4,2 16,7 28,8 49,4 100,0 5,9 20,5 30,2 40,9 100,0 21,9 25,7 44,8 100,0 5,7 17,0 28,3 47,6 100,0 3,4 15,2 31,5 49,7 100,0 3,3 16,0 30,9 47,6 100,0 3,2 16,7 36,2 42,3 100,0 4,7 10,5 35,8 48,3 100,0 2,5 16,6 32,4 48,0 100,0 3,0 15,7 30,0 50,3 100,0 6 4 15,4 31,6 44,9 100,0 4,3 16,3 28,8 48,2 100,0 5,9 15,1 33,4 45,1 100,0 3,9 10,5 27,6 56,6 100,0 5,2 20,4 33,8 40,6 100,0 2,1 13,1 33,6 50,2 100,0 15,2 24,9 52,0 100,0 2,7 16,4 31,2 47,4 100,0 3,3 17,5 31,8 46,1 100,0 1,6 21 6 zi,o 33,0 42,3 100,0 4,0 16,1 31,4 47,4 f 100,0 Sexe Homme... Femme... Profession exercée Indépendant (1)... Cadre supérieur... Profession intermédiaire... Employé... Ouvrier... Reste au foyer... Retraité... Autre inactif (2)... Age Moins de 25 ans... 25 - 39 ans... 40 - 59 ans... 60 - 69 ans... 70 ans et plus... Jiplôme Aucun, CEP... BEPC, Technique (inf. au Bac) BAC, Technique (niv. Bac)... Supérieur, grandes écoles... tevenu mensuel du foyer
Moins de 6 000 F... 6 000 - 9 999 F... 10 000-14 999 F... 15 000-19 999 F... Plus de 20 000F... légion de résidence Région Parisienne... Nord... Est... Bassin Parisien... Ouest... Sud Ouest... Centre Est... Méditerranée... Ensemble
Source : CREDOC-ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999. (1) Exploitant agricole, commerçant, artisan, chef d’entreprise hors profession libérale
4 - Quatre groupes principaux d'opinions sur la pollution atmosphérique
Pour mieux synthétiser les opinions, les réponses aux trois questions précédentes ont été
combinées entre elles (Tableau 16). On voit ainsi émerger, en 1999, quatre groupes
d’opinions dominants à propos de la pollution atmosphérique :
•
Les « anxieux » (33 % de la population) : inquiets de la pollution atmosphérique,
ils n’y sont cependant pas soumis personnellement.
•
Les « victimes » (21 % de la population) : très préoccupées par ces questions,
elles ont déjà ressenti personnellement des troubles liés à la pollution de l’air.
•
Les « insatisfaits de l’information » (13 % de la population) : ces individus
s’estiment mal informés sur la qualité de l’air, mais ils ne croient pas vraiment à
l’importance de ce risque de pollution, qu’ils n’ont d’ailleurs jamais ressenti
personnellement.
•
Les « confiants » (8 % de la population) : épargnés par la pollution, ils ne
négligent pourtant pas l’importance de ce risque, mais sont satisfaits de
l’information fournie.
Enfin, un quart de la population a proposé d’autres combinaisons de réponses, qui
rassemblent chacune moins de 5 % de la population : la faiblesse des effectifs enjeu ne
permet pas de les caractériser plus finement. Notons que ces individus ont tout de même
plutôt tendance à ne pas se prononcer sur plusieurs des questions relatives à ce sujet.
-29-Tableau 16
Récapitulatif des combinaisons des réponses concernant les opinions sur la pollution atmosphérique
(en %) Pense que les
risques liés à cette pollution sont :
A déjà ressenti des troubles ou des gènes liés à cette
pollution :
Opinion au sujet de l’information sur la
qualité de l’air Pourcentage
Les « anxieux »... Importants Non Plutôt mal informé ( 1 ) 33 %
Les « victimes »... Importants Oui Plutôt mal informé (1) 21 %
Les « insatisfaits de
l’information »... Légers Non Plutôt mal informé (1) 14 %
Les « confiants »... Importants Non Plutôt bien informé (2) 8%
Autres situations... 25 %
Ensemble... ... 100 %
Source : CREDOC-ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999 (1) « Assez mal » ou « très mal » informé de la qualité de l’air dans sa commune.
(2) « Assez bien » ou « très bien » informé de la qualité de l’air dans sa commune.
Les « anxieux » (33% de la population)8
Un tiers de nos concitoyens considère que la pollution de l’air présente des risques
importants, dont ils se sentent plutôt mal informés, bien qu’ils n’aient jamais ressenti
personnellement de troubles.
Insatisfaits de leur cadre de vie, ils sont plus préoccupés que l’ensemble de la
population par l’état de l’environnement dans le monde (Tableau 17). Ce groupe
concerne 44 % des habitants de la région Ouest, 42 % de ceux du Nord, ou encore 40 %
des résidents d’agglomérations de 20 000 à 100 000 habitants. Il comprend plus
fréquemment qu’en moyenne des habitants de pavillons (36 %), vivant dans un village.
Autant de caractéristiques qui ne prédisposent pas, a priori, à être exposés à la pollution
atmosphérique.
En revanche, s’ils n’ont pas personnellement ressenti de troubles, ces individus se
préoccupent probablement des conséquences de la pollution pour leurs proches :
40 % des femmes au foyer et 42 % des personnes ayant à charge au moins trois enfants
font partie des « anxieux ».
Tableau 17
Quelques caractéristiques sur-représentées chez « les anxieux »
(en %)
Réside dans la région « Ouest »... 44 Réside dans la région « Nord »... 42 Habite une agglomération de 20 000 à 100 000 habitants.. 40 Reste au foyer... 40 Considère que l’état de l’environnement dans le monde est très mauvais... 38 Insatisfait de son cadre de vie quotidien... 36 Habite un logement situé dans un village ou un bourg... 36 Réside dans un pavillon... 36 A des enfants de moins de 16 ans... 36
dont : au moins trois enfants de moins de 16 ans... (42)
Ensemble de la population... 33 Source : CREDOC - ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.
Exemple de lecture : alors qu’en moyenne, 33% de la population se classent dans le
groupe des « anxieux », c’est le cas de 44% des habitants de la région Ouest.
Les « victimes » (21 % de la population)9
Un Français sur cinq estime « importants » les risques liés à la pollution atmosphérique,
s’en déclare mal informé, mais surtout, en a déjà fait l’expérience. 36 % des Franciliens,
32 % des cadres supérieurs ou encore 29 % des diplômés de l’enseignement supérieur
sont les principales «victimes» de ce phénomène (Tableau 18). 26 % des personnes
souffrant d’un handicap, d’une infirmité ou d’une maladie chronique durable sont
également dans ce cas.
Comme les « anxieux », les membres de ce groupe sont plus insatisfaits qu’en moyenne
de leur cadre de vie quotidien et soucieux des dégradations que subit l’environnement.
Mais, et cela constitue une différence avec le premier groupe, ils souhaitent
s’impliquer dans la protection de l’environnement : alors qu’en moyenne, 21% des
Français se classent parmi les « victimes », c’est le cas de 32 % des enquêtés qui
déclarent avoir régulièrement abandonné leur véhicule les jours de haut niveau de
pollution en ville et d’environ un quart des acheteurs de produits verts.
31
-Insatisfaits de l’information sur la qualité de l’air, personnellement exposés à des
risques qu’ils considèrent importants, ils ne semblent pourtant pas découragés par cette
situation, mais désireux, au contraire, de contribuer à changer les choses.
Tableau 18
Quelques caractéristiques sur-représentées chez « les victimes » ______________________________________________________ (en %) Classe “la dégradation de l’environnement” en tête des sujets les plus préoccupants (1er' réponse)... . 41 Habite Paris ou l’agglomération parisienne... 36 Cadre supérieur... 32 Déclare avoir, l’an dernier, régulièrement utilisé les transports en commun, au lieu de son véhicule, les joins de haut niveau de pollution en ville ... 32 Diplômé du supérieur ... . 29 Insatisfait de son cadre de vie quotidien... ... 28 A un handicap, une infirmité, ou une maladie chronique durable .. 28 A acheté, au cours des six derniers mois, des produits non-alimentaires respectueux de l’environnement... 26 Connaît la gamme “Carrefour Nature”... 26 Prêt à payer une taxe proportionnelle à sa propre production de déchets... 25 Tient toujours compte de l’étiquette d’informations sur la consommation électrique des appareils électroménagers... 24 Ensemble de la population... 21 Source : CREDOC - ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.
Exemple de lecture : alors qu’en moyenne, 21% de la population se classent dans le groupe des
« victimes », c’est le cas de 32% des cadres supérieurs.
Les « insatisfaits de l’information » (13% de la population)10
Selon eux, la pollution de l’air ne présente que de légers risques pour la santé -ils n’en
ont d’ailleurs jamais ressenti de gêne particulière-, mais ils ne s’en estiment pourtant
pas suffisamment informés. Les moins de 25 ans (20 %), les ouvriers (17%) et les
titulaires de revenus mensuels compris entre 6.000 et 15.000 F (16 %) constituent les
catégories que l’on rencontre plus fréquemment qu’en moyenne dans ce groupe
(Tableau 19).
En vérité, ils ne sont pas vraiment impliqués dans les actions de protection de
l’environnement. Titulaires de revenus moyens, ils ne sont plutôt pas disposés à
consentir des sacrifices financiers à ce propos : ils sont plutôt opposés à la mise en place
d’une fiscalité écologique et ne consomment pas de produits non-alimentaires « verts »
(souvent vendus plus chers que les produits classiques). De même, ils sont plus
nombreux qu’en moyenne à ne pas accepter le tri des déchets à domicile ou l’achat de
produits alimentaires en vrac.
En fait, il s’agit plutôt ici d’individus dubitatifs vis-à-vis des problèmes
d’environnement, peu sensibles à ces sujets, mais assez systématiquement critiques.
Cette insatisfaction critique se retrouve dans le sentiment d’être mal informé sur la
qualité de l’air.
Tableau 19
Quelques caractéristiques sur-représentées chez « les insatisfaits de l’information » (en %) A moins de 25 ans... 20 Ne serait pas prêt à trier les déchets à domicile dans plusieurs poubelles... 19 Ne serait pas prêt à acheter davantage de produits sous forme d ’ éco-recharges... 19 Ne serait pas prêt à acheter des produits alimentaires en vrac... 17 Ne tient jamais compte de l’étiquette d’informations sur la consommation électrique des appareils électroménagers... 17 Ouvrier... 17 Dispose, dans son foyer, de revenus mensuels compris entre 6 000 et 15 000 F... 16 N’est pas disposé à payer plus de taxes affectées directement à la défense de l’environnement... 15 N’a pas acheté, au cours des 6 derniers mois, de produits non- alimentaires respectueux de l’environnement... 15 Ensemble de la population... 13 Source : CREDOC - ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.
Exemple de lecture : alors qu’en moyenne, 13% de la population se classent dans le groupe des
33
-Les « confiants » (8% de la population)11
Les« confiants » n’ont jamais ressenti personnellement de troubles liés à la pollution de
l’air et se considèrent plutôt bien informés sur ce sujet. Ils ne négligent cependant pas
l’importance que ce risque peut avoir pour la santé.
On trouve ici plus de personnes âgées et de non-diplômés qu’en moyenne. Les retraités
y sont donc sur-représentés.
Il s’agit d’individus à la fois relativement plus satisfaits de leur cadre de vie quotidien,
de l’information sur les produits verts, et confiants dans les qualités environnementales
de ces produits. On peut d’ailleurs se demander si cette relative satisfaction n’est pas la
conséquence d’un certain détachement vis-à-vis des problèmes de protection de
l’environnement, qui n’arrivent jamais dans ce groupe en tête des priorités.
Tableau 20
Quelques caractéristiques sur-représentées chez « les confiants » ___ ______________________________________________________(en %)
Agé de 70 ans et plus... ... 15 Réside dans la région « Est »... 12 Retraité... 12 Non diplômé... 12 Agé de 60 à 69 ans... 11 Considère que T information sur les produits verts est :
. claire... 11 . scientifique... 10 . suffisante... 10 Considère que les produits verts garantissent le respect de l’environnement... 10 Considère que l’état de l’environnement dans sa région est bon... 10 Est satisfait de son cadre de vie quotidien... 10 Ensemble de la population... 8
Source : CREDOC - ADEME, Enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français », début 1999.
Exemple de lecture : alors qu’en moyenne, 8% de la population se classent dans le groupe des
« confiants », c’est le cas de 15% des plus de 70 ans.