• Aucun résultat trouvé

S2 Mini mémoire 1 contre-exemple 30 RV

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "S2 Mini mémoire 1 contre-exemple 30 RV"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Mini-mémoire 1 1

Mini-mémoire 1

Introduction :

En rangeant mes cahiers d’école primaire, j’ai retrouvé une feuille sur laquelle l’instituteur nous demandait ce que l’on voulait « faire » plus tard. Il y est inscrit, d’une écriture maladroite : « je veux aller à l’école de médecine pour m’occuper des enfants malades comme ma sœur ». Marion venait de convulser et le Valium® n’avait eu aucun effet. J’ai vu mes parents partir en trombe aux urgences, me laissant alors seule à la maison avec Camille. C’était le lendemain de mon anniversaire. Je devais avoir 8 ou 9 ans.

Si les années d’externats n’ont pas été un long fleuve tranquille, j’ai rapidement su que je voulais me spécialiser en médecine générale. Lors du concours de l’internat, je me suis refusé de « bachoter » pour un classement. Cette ambiance de compétition qui me mettais en échec et me faisait enchainer les rattrapages depuis 3 ans m’avaient fatiguée. Il m’est arrivé de le regretter lorsqu’arrivent les choix de stage, déterminés par ce « mauvais » classement que j’ai obtenu. Mais finalement, ça n’intéresse pas vraiment ni les séniors, ni les infirmières, ni les patients. En trois ans, personne ne m’a posé la question de ce classement. Je ne pense pas pour autant avoir failli à mon rôle.

Mon parcours

Six mois aux Urgences : les médecins ont été assez présents pour m’aider à la prise en charge et à l’orientation des patients en cas de besoin, tous en laissant un certain degré d’autonomie. L’autonomie était encore plus grande en traumatologie.

Le stage a été bien sûr très formateur compte tenu de la diversité des pathologies rencontrées. J’ai pu également m’exercer à la réalisation de gestes techniques comme la réalisation de prises de sang, la pose de perfusion et de sonde urinaire. J’ai également pu réaliser des ponctions lombaires et une intubation.

De plus, j’ai pu constater qu’il y avait peu d’attente à l’arrivée des patients : ils sont rapidement accueillis et examinés, les examens indispensables sont réalisés sur place ; ils sont alors réorientés soit dans les services adaptés, soit ils retournent à leur domicile lorsque que l’hospitalisation n’est pas nécessaire.

En conclusion, j’ai trouvé ce stage assez fatigant compte tenu du rythme des journées et du nombre de gardes effectuées. L’ambiance au sein de l’équipe était bonne et les relations de travail sereines.

J’ai ensuite passé trois mois en Maladies Infectieuses. Les pathologies que j'y ai rencontré furent variées et souvent multiples :

- aiguës et graves, nécessitant un dépistage précoce et une prise en charge urgente (sepsis sévère méningite, neutropénie fébrile ...)

- chroniques (endocardite, infection de prothèse, suivi de VIH, tuberculose...). A cette occasion j'ai collaboré avec autres disciplines (réanimation, cardiologie, orthopédie...) J'ai appris sur le bon usage des Antibiotiques : principaux spectres, traitement en premier recours et en cas d'allergie, précaution d'utilisation vis à vis des effets secondaires, principes de surveillance. J'ai aussi appris sur les indications d'isolement, leur procédure de mise en place, et de levée. J'ai été sensibilisée aux les infections nosocomiales. En hôpital de semaine, j'ai eu à prendre en charge de plaies (soins d'escarre, ulcère de jambe) et à cette occasion l'ai découvert les principales classes de pansements.

Lors de mon stage ambulatoire de niveau 1, j’ai découvert le travail des personnels paramédicaux qui sont pour nous des interlocuteurs privilégiés (infirmier à domicile, sage-femme libérale, kinésithérapeute, pharmacien). La bonne connaissance des professionnels de santé travaillant autour de nous est essentielle pour travailler en réseau. On peut les solliciter pour poursuivre la prise en charge d’un patient ou au contraire répondre à leur sollicitation lorsque l’état de santé d’un patient s’aggrave. […]

L’approche globale :

Dans mon dernier RSCA, je raconte l’histoire d'une dame de 89 ans, adressée pour syndrome sub-occlusif, révélant un adénocarcinome digestif T4. La prise en charge bio-psycho-sociale était complexe : il fallait s’occuper de la maladie (opération pour la mise en place d'une stomie de décharge) et de l'annonce diagnostique qui s'est faîte en plusieurs temps pour favoriser sa compréhension. Et enfin, il fallait s’occuper du problème de maintien à domicile devant une perte d’autonomie importante malgré une prise en charge

(2)

Mini-mémoire 1 2 diététique et kinésithérapique optimale. Durant toute son hospitalisation, je me suis assuré de la bonne compréhension et de la bonne adhésion de la patiente à son parcours de soins.

Concernant ce 3ème RSCA, j’estime que j'ai été plus performante en terme d'approche centrée sur le patient, alors que pour mon premier RSCA je ne pensais qu'à réaliser la PEC optimale pour la néoplasie ovarienne. Dans ce dernier RSCA, on comprend que j'ai pris en compte les facteurs familiaux, les attentes de la patiente pour réaliser la prise en charge médicale, sociale et psychologique.

L'approche globale est un travail très difficile. Les patients acceptent d'avoir une prise en charge très, parfois trop, centrée sur l'organe quand ils sont à l'hôpital, pourtant ils apprécieront toujours davantage une prise en charge centrée autour d'eux. A l'inverse, en médecine générale, il ne leur est pas concevable d'avoir une approche centrée sur l'organe. On entend souvent, par exemple quand on questionne quelqu'un au sujet de son Médecin Traitant (MT) qui exerce loin de son domicile : « Oui, il est loin mais je n'en change pas, car il me connaît bien ». En réalité ce n'est pas le fait que le médecin connaisse le patient mais le fait qu'il comprenne la complexité et la globalité de chaque personne et situation (personnalité, l'entourage, les désirs etc...) qui font qu'un médecin est apprécié par ses patients.

Education et prévention :

L'éducation et la prévention sont certainement deux points ou la France n'est pas très en avance en terme de santé publique. Je pense que la politique gouvernementale menée doit changer pour permettre une meilleure prévention primaire, les comportements individuels doivent eux aussi changer. J'entends par là ceux des patients mais aussi ceux des médecins.

Si je prends l’exemple de la vaccination, il existe actuellement un débat sur la vaccination en France, car les jeunes enfants sont moins vaccinés, leurs parents nourrissant une méfiance vis à vis de l'innocuité des vaccins. Pendant mon semestre en pédiatrie, ce n'est pas quelque chose que j'avais saisi. En effet, quand je voyais des enfants je regardais leur carnet de santé car on m'avait expliqué que c'était une étape nécessaire. Si les vaccins étaient à jour, je disais aux parents une phrase type « Tout est à jour, parfait » et si un vaccin n'était pas à jour, je me contentais seulement de le signaler aux parents, afin qu’ils revoient ça avec leur médecin traitant.

Ma façon de faire a changé : aujourd'hui, quand je regarde un carnet de santé, je vérifie tout ce qui est indiqué sur les vaccins et j’explique aux parents la nécessité de la vaccination, leur explique les prochains vaccins à réaliser, les dates clefs, et parfois je les questionne sur la fratrie.

Quand je vois un adolescent j'essaie aussi de lui mettre en tête les dates clefs : Rappel DTP avant 15 ans et à 25 ans. J’essaie de m’adapter en lui disant seulement 2 dates pour qu’il les retienne ! L'éducation de la population est primordiale pour ne pas revoir des drames épidémiques et c'est un travail de tous les jours pour insister sur l'importance de la vaccination. […]

J’ai le sentiment que mes recherches sont devenues plus pointues, témoignant de ma progression. Cependant ce processus de recherche ne doit jamais s'arrêter, car les données acquises doivent rester «actuelles», la formation continue et le cercle réflexif doivent se poursuivre pendant toute la durée de l'exercice médical.

J'utilise le plus souvent internet pour mes recherches, notamment quand elles concernent le caractère bio-médical. Je préfère cependant recourir à la littérature papier quand il s'agit de compétences de communication.

Je consulte de nombreux sites que je considère « de confiance », comme orphanet – Le portail des maladies rares (http://www.orpha.net/) (2), le CRAT – Centre de référence des agents tératogènes (http://lecrat.fr/) (3), les conférences de consensus que je trouve sur les sites des sociétés savantes ou de la HAS (5), mais aussi parfois des sources plus exotiques comme youtube (https://www.youtube.com/) (6) où l'on peut trouver par exemple un tutoriel pour réaliser un accouchement inopiné.

Conclusion :

Les longues heures passées inerte sur une chaise devant mes bouquins m’ont été difficiles, voire souvent pénibles. L’externat, et encore plus l’internat furent pour moi une libération. C’est en me confrontant directement à la réalité, en faisant jouer mes affects, à chaque nouveau cas rencontré, que j’ai le sentiment d’avoir le plus appris.

Références

Documents relatifs