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La coopération interuniversitaire européenne dans les sciences agronomiques : ERÀSMUS 1987/88-1990/91

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sciences agronomiques : ERÀSMUS 1987/88-1990/91

Philippe Ruffio

To cite this version:

Philippe Ruffio. La coopération interuniversitaire européenne dans les sciences agronomiques : ERÀS-MUS 1987/88-1990/91. [Rapport de recherche] ERASERÀS-MUS. 1990, 30 p. �hal-02416828�

(2)

ERASMUS

EU RO PEAN

COM M

UNITY

ACTION

SCHEME

FOR

THE

MOBILITY

OF

UNIVERSITY

STU D ENTS

G.J{.S.4. RENNES

RURALE

LA COOPERATION

INTER-U NIVERSITAIRE EUROPEENN E

DANS LES

SCIENCES

AGRONOMIQUES

ERASMUS

le87l88

-

Iseo/s1

Philippe RUFFIO

Juin 1990

Prepared for the

COMMISSION of the

EUROPEAN

COMMUNITIES

Task Force

H

uman

Resources, Education,

Training and

Youth

Ê

NSA.

Ë,SR

REN. PhR

NgJ,I

bv

I

7 JUIN lsel

(3)
(4)

These sludies, lhough deslgnecl primarlly for use wllhln Ces éludes, desïnées essenllellemenl à I'usage des

lhe serulces of the Commlsslon of lhe European seryices de la Commlsslon des Communaulés communllies, are now belng publlshed ln lhe ERASMUS Européennes, sont malnlenant publlées dans la sérle

Monograph series, ln order lo mal(e lhem accesslble lo a Monographles ERASMUS clans le but de les mêttre à la wlder publlc. The sludies are all based on the tairly disposltlon d'un publlc plus large. Ces éludes s'appulent limlted malerlal avallable ln lhe firsl years of the sur un malériel relailvemenl llmlté recuellli dans les Programme, and they âre of varytng length and quallty, premières années du Programme. Eltes varienl en

but each ln lls own way contributes to lhe overall longueur êt en qualllé mais contrlbuent toutes à evaluallon process of the Programme ln more lhan lusl a l'évaluation générale du programme el n,onl pas qu'un hlslorical sense. The svaluations of academlc recognltlon lntéret hislorlque. L'analysê des problèmes relailts à la

maners, ot lhe development of specltic sublecl areas, ot reconnaissance académlque, au développemenl lhe role of language tralning, of accommodallon matters spéclflque de cerlalns domalnes d,éludes, au rôte de la

elc. are all of relevance lo anyone working wllh and préparalion lingulsilque et aux dlfficullés cte logemenl,

appears elsewhere ln lhe presenl volume. s'inléressenl à EMSMUS. Lâ lisle de l,ensembte des

éludes réalisées tigure plus loln dans ce documenl.

Preface

The European Communny Acilon Scheme for the Moblllty of Unlverslty Sludents (ERASMUS) was

eslabllshed by the Council Declslon ot 1 5 June 1 987. The

tlrst phase ofthe Programme covered the academlc years 1987 /88 - 1 989/90, lhe second phase being based on

the amended Councll Declslon of 14 December 1989.

The Rogramme ls open to all types of hlgher educailon lnslltutlons, and all sublect areas.

The cenlral element of the ERASMUS programme ls the furlherhg of student moblllty wnhtn lhe European

Communlty. The sludent mobility programmes established under lhe Programme otter unlversity sludenls a chance to undenake a substanllal perlod of study (mlnlmum 3 months) ln another Communtty

Member Stat€ fu[y recognlzed by the home tnsl[ulion as

an lntegral parl of thelr degree. The lnter-universlty Coop€ratlon Rogrammes (tcps) set up under ERASMUS

can lncorporale (ln addlilon to thê student moblllty programmes mentloned above) other acllvllles such as

leachlng slaff moblllty, development ot new lotnt cunlcula, and lntenslve programmes. collecilvely, lhe

lCPs constllute lhe European Unlvêrslty Network

establlshed under ERASMUS.

ln 1989, the Europêan Communlty Course Credtt

Transfer Syslem (ECTS) was lntroduced as an

experlmental pllol proJecl deslgned lo lesl lhe European

potentlal of credlt lransfer as an effecflva means of acâdemlc recognltlon.

Furthermore, ERASMUS offers the posslbility lo alt unlverslty slaff memb€rs of underlaldng preparatory

vistts, study vlslts or teachlng vlslts to olher unlverslties

wlthh lhe Communlty, ancl provides support for a wlde

range of complementary aclivltles seeking to lmprove the climate lor academlc exchange ancl cooperallon wlthln tho Communlty.

Since the hception of EMSMUS, gr€at tmportance has

been attached lo ensurlng a lhorough evaluallon of the

Programme's progress. The Task Force Human Resources, Educatlon, Trainlng ând youth of the Commlsslon ot tho European Communlllês has therefore commlssloned or supporled the preparallon of a number of studles on vadous aspects of the programme's dev€lopmenl.

n ls emphastzed lhat lhe views which the present study conlalns are lhose of the author and do not necessarily represent the ofilcial posltlon of lhe Commlssion or ot lhe

ERASMUS Bureau, whlch assists lhe Commission in lhe management of ERASMUS.

Préface

Ë RURALE

Le Programme d'Acllon Communautalre pour la moblllté

des étudlanls (EF{ASMUS) a été cré6 par déctston du Consêll le 15luln 1987. La premtère phase du progmmme couvre les années académlques 19BZ /BB

-1 989/90 ; la seconde étape est fondée sur un

amendemenl de la Déclslon du Consell du 14 décembre

1989. Lo programme concome tous les établissemenls d'enselgnemenl supérleur el tous les domalnes d'éludes.

L',oblêclif essenllel du programme ERASMUS est de

développer la moblllté des éludlants dans ta

Communaulé Européenne. Les programmes de mobllllé d'éludiants organisés dans le cadre d'ERASMUS offrent aux étudlanls de l'enselgnemenl supérieur la posslbllité d'entreprendre une pérlode subslanllelle d'études (au

mlnlmum 3 mois) dans un aulrê pays de la Communauté,

période enllèremenl reconnue par I'hsiltution d'orlgine comme fâlsanl parlie lnlégrante de leur formallon. Les

programmes lnlerunlversllalres de coopérallon (plC) entreprls dans le cadre ERASMUS (en ptus dê ta moblilté

des éludlants menllonnée cl dessus) peuvent Inclure

d'aulres acllvltés comme des échanges d'enselgnants, le

développement en commun de nouveaux cunlcull ou

des programmes lnlenslfs.Dans leur ensemble, lous les PlCs constlluênt le Réseau Unlversltalre Européen établi

dans le cadre d'ERASMUS. En 1989, le Programme de

Transfert d'Unltés Capltalisables (ECTS) a été lntrodutt commê un prolet pilote pour expérlmenter le lransferl d'unltés capltalisables en Europe comme un lnslrument de reconnalssance acaclémlque.Par allleurs, ERASMUS

ofire la posslblllté pour le personnel des unlversltés

d'entreprendre des vlslles prépâratolres ou d'études, ou

des vlsites d'enselgnement dans d'autres unlversllés de

la Communauté. ll peut aussi accorder une aide à de

nombreuses âulres activltés complémentalres ayant pour bul de promouvoir les échanges el la coopération lnlerunlversllalre dans la Communaulé.

Depuls la création d'ERASMUS, beaucoup d'attenilon a élé accordée à une évalualion délalllée de l'évoluilon du Programme. lâ Task Fôrce ressoutces humalnes, éducation, formatlon et leunesse de la Commlsslon des

Communaulés Européennes a alnsl susclté ou financé la préparation cl'une sérle d'éludes sur dlfférents aspects

concemanl le développêment du Programme.

Les vues exprimées dans le présent rapporl sont ceiles

de I'auleur el ne reflèlent pas nécessairement les

positions officielles de la Commlsslon ou du Bureau ERASMUS, qui assiste la Commisslon dans la mlsê en oeuvre du programme.

(5)
(6)

i I !

Dr. Philippe

RUFFIO I t -J

Département

des

Sciences Economiques

et

Sociales

65,

Rue

de

St.

Brieuc

F -

35042 RENNES CEDEX

(7)
(8)

L'analyse du développement de Ia coopération, au sein d'ERASMUS, entre les établissements européens d'enseignement supérieur agronomique et

agro-alimentaire met en évidence un manque apparent de dynamisme et d'intérêt qui se craduisenc par une stagnation du nombre des demandes, une ambition Iimitée des projets ec une réussite inférieure à la moyenne. La situation

de cette discipline dans ERASMUS n'est pas alarmante dans la mesure oir le

pourcentage d'étudiancs suscepcibles de bénéficier d'une bourse correspond

à celui des étudiancs en Agronomie de I'enseignemenc supérieur européen

dans son ensemble. Toutefois, elle pourrait 1e devenir si 1a tendance se

poursuivait.

Des évoluEions positives onc quand

pays (France et Royaume-Uni) ont

réseau européen se diversifie et

étacs membres. De même, Ia durée

ainsi que Ie nombre de partenaires

même écé décelées puisque les principaux

perdu une parcie de leur monopole. Le

inclus de plus en plus I'ensemble des

de Ia mobilité des écudiants s'accroit Par prograrnme.

Un certain nombre d'hypochèses générales ec spécifiques peuvent être

avancées pour expliquer cecte sicuation mais elles resteraient à confirmer.

ABSTRACT

The analysis of collaborations between institutions of higher education in the field of agricultural and food sciences reveals a lack of dynamism and

interest. These aspects are reflected in the stagnation in the number of

ERASMUS applications, a limited ambition in the developpment of projects

and a low success rate of achievement. This is not an alarming situation as

long as the percentage of students involved in the mobilicy corresponds to che overall percentage of EEC students from Ehe agricultural and food

sciences.

However a number of positive aspects have evolved. The United Kingdom and

France have lost a substantial part of their monopoly over these

collaborations. The European network is diversifying and a better representation of Ëhe member states is achieved. The duration in the

student mobility is increasing and new partners are joining existing An attempt to explain this apparent lack of dynarnism and interest is given

(9)
(10)

-*1

Introduction

I

Démarche et méthode

La place des Sciencés Agronomiques dans EMSMUS

Géographie de 1a

Agronomiques coopération interuniversitaire en Sciences 6

3.1

Le

réseau européen de

institutionnel coopéraÈicrn : point de vue

3.2 La mobilité des érudianrs

3.3 La

participation

des

états

membres

à

ERASMUS

:

éléments

de discussion 1 2 4 2 3 4 6 13 T]

Les progranunes de coopération

caractéristiques et obstacles en Sciences Agronomiques 4.L

4.2

Conc 1us ion

Bibliographie

Annexes

Caraetéris tiques principales

Les obstacles à la coopération interuniversitaire

2I 2t 24 27 29 30 It

(11)
(12)

.

TNTRODUCTION

La coopération

interuniversitaire est

devenue en quelques années un enjeu qui rnobilise les universités européennes. Parmi

les dispositifs

qui ont été rnis en place pour encourager ces

initiatives,

ERASMUS

est

sans doute le

plus irnporÈant.

Au moment où

la

deuxième phase du programme (L990/9L-I994/95) se meÈ en

place avec quelques innovations

significatives, i1 est

nécessaire de

faire

un

bilan et

de mettre en évidence

les

acquis

et les freins

au développement

de

la

coopération interuniversiÈaire.

A

la

demande de

la

Commission, certaines études ont déjà été réalisées pour

dresser des bilans ou

approfondir

des

problèmes spécifiques

à

des

disciplines

particulières (voir

bibliographie) .

Une analyse appliquée aux Sciences Agronomiques parait nécessaire dans la

mesure otr Ia situation de la coopération dans ce domaine semble paradoxale

à certains égards. En effet, alors que des velléités de rapprochement entre les universités se manifestent à travers des initiatives comme la création

de 1'I.C.A. (1) et que ces établissements .sont sollicités pour participer au prograrune TEMPUS de coopération avec les pays de 1,Est (2), la

coopération en Sciences Agronomiques semblent manquer de dynamisme dans le

cadre ERASMUS. Situation d'autant plus paradoxale, guê I'agriculture vit à

l'heure européenne depuis 30 ans et qu,elle a été l,un des piliers de la construction européenne .

L'objectif de ee document est donc de proposer une première analyse des

caractéristiques de la coopération européenne dans les Sciences

Agronomiques à partir de 1'expérience des 4 premières années d'ERASMUS. I1

s'adresse non seulement aux gestionnaires du programme (Commission et Bureau ERASMUS) mais également aux établissements et à leurs organismes de

tutelle pour la mise en place d'une politique de sensibilisation et d'action pour promouvoir le développement de cette coopération.

Après avoir analysé dans un premier temps, la place des Seiences

Agronomiques dans ERASMUS, nous nous intéresserons dans les parties

suivantes à la situation interne dans ce domaine: étude du réseau de

coopération (du point de vue de la participation institutionnelle et des

étudiants), nature des projeÈs et obstacles à leur développement.

(1) lnterfaculty Cormittee Agraria : association d,universités agronomiques européennes dont l,e

siège est à Bruxettes.

(13)
(14)

1 -

DEMARCHE ET METHODE

L'objectif de ce travail est

européenne dans le domaine

1'expérience ERASMUS. proposer

un

tableau

de

la Sciences Agronomiques à de des coopération partir de

Ce document s'appuie sur 1'analyse staËistique des résultats du prograrnme depuis sa mise en oeuvre, êD L987, jusqu'à la sélection qui vient de

s'achever pour 1'année 1990/9L.

En fair, seules rrois (L988/89, 89/90, g0/gL) des quatre années feronr

1'objet d'une étude détaillée dans la mesure oir 87/88 a été une année

expérimentale avec peu de programmes soutenus (10 en agriculture).

Compte tenu du faible nombre de dossiers financés (noins de 50) et de la

variabilité interannuelle, la moyenne sur trois ans sera souvent

f indicateur préféré et considéré conme le plus représentatif. Les

évolutions décelées devronË toujours être prise en compte avec prudence.

Une analyse plus détaillée concernant certains aspects, a éxé réalisée à

partir de la lecture des dossiers de candidature L990/9L eÈ des rapports d'activité de 1'année 88/89 . A 1'heure actuelre, ce sont les seuls

disponibles puisque les rapports 89/90 ne sont pas encore parvenus au

Bureau ERASMUS.

Sauf mention contraire, ce travail portera essentiellement sur les Programmes accepËés plutôt que sur 1'ensemble des candidatures . Ces

prograflunes représentent en fait environ 60 à 70 % de 1'ensemble des dossiers.

CompËe tenu du faible effectif (inférieur à 5 chacun) de contrats relatifs

à des prograrnmes intensifs (rP), des mobilités d'enseignants (TS) ou 1'élaboration de nouveaux progranmes d'enseignements (cD), 1,étude portera

presque exclusivement sur les contraEs de mobilités des étudiants (SM). Les

visiÈes d'études (srv), enfin, seront citées pour mémoire (pour la définition de ces Ëermes voir Ie guide du candidat EMSMUS).

En conséquence, une

limite

importante de ce

travail

réside dans

le fait

que

la

source d'informations de base consi-ste en des déclarations d'intentions

(les

dossiers de candidatures)

qui

diffèrenc sensiblement des réalisations

effectives (voir plus loin la

discussion

sur la

mobilité

rée1le des

étudiants).

Les Sciences Agronomiques sont définies à partir de la nomenclature

utilisée par Ie Bureau ERASMUS qui distingue 18 champs disciplinaires.

Elles incluent en particulier les Sciences eÈ Technologies de

1'Alimentation, 1'Horticulture, Ia Pêche et la Sylviculture. Les Sciences

Vétérinaires sont exclues du champ (eIles appartiennent aux Sciences

Médicales).

Les Sciences Agronomiques sont divisées en 10 classes

Code

Sciences Agronomiques (sensu largo)

Agriculture

Economie Agricole

Sciences

et

Technologie de I'alimentation Horticulture 1 1 1 1 1 0 1 2 3 4

(15)

Pêche

Sylvieulture

Productions animales

Agricultures tropicale et subtropicale

Autres

Par commodité de langage, nous utiliserons indistinctement, pour

à 1'ensemble de ce domaine, les Èermes "Scienees Agronomiques",

et "Agri-culture". 1.5 1-. 6 L.7 1.8 1.9 se référer t'Agronomiett

Dans

la

suite du document,

les

comparaisons seront en général établies avec

les résultats

de I'ensemble du programme d'une

Part, et

d'autre

part,

avec

!e

secceur de 1'Ingénierie

et

de

la

Technologie (mécanique,

électricité,

électronique...)(code

6).

C'esË un domaine important

et

dynamique dans le

progranme ERASMUS G3 f. des demandes) avec des caractéristiques similaires

(formation d'ingénieurs,

finalité

professionnelle. . . ) .

Nous emploierons, sans faire de différences, les termes "universités" ou

"établissements" pour qualifier les institutions d'enseignement supérieur quelles qu'e1les soient (universiËés, grandes écoles, insÈituts. . .) . Le

niveau d'observation retenu est 1'établissement dans son ensemble. Aucune

distinction ne sera faite, le cas échéant, entre les différents départements, facultés. . . d'une même université.

(16)

2 -

IJA PIJACE DES SCTENCES AGRONOMIOUES DANS ERASMUS

Avec en moyenne 65 dossiers de candidatures et une quarantaine de contrats

établis par an (annexes no L et 2), les Sciences Agronomiques tiennent une

place marginale au sein du programme. Elles représentent environ 3 % des

candidatures et des contrats établis, 2 7. de la mobilité des étudiants et 2,5 7" du budget. Dans le cas des visites d'études (STV), ces chiffres atteignent 4 à 5 7. (nombre de dossiers, sur 3 ans). L,importance de

1'AgriculËure varie en fait selon I'indicaÈeur retenu (tableau n' 1) (3).

Cette situation correspond à Ia part relative des étudiants de cette

discipline dans 1'ensemble de 1'enseignement supérieur européen (environ 2,2 %) . De ce point de vue, elle ne peut donc pas être considérée comme

alarmante quand 1es Sciences de I'Education ou la Médecine, qui

représentent respectivement 7 ,5 et 15 % des étudiants colununautaires, ne

demandent que 1,3 et 2,4 7. de la mobilicé totale d'étudiants (L989/90 et

Leej/er)

(4).

Toutefois, les perspectives de la coopéraËion interuniversitaire européenne

dans les Sciences Agronomiques pourraient devenir préoccupantes puisque le nombre de demandes stagne et que 1ê poids relatif du secteur tend à

diminuer dans 1'ensemble du programme.

En effet, alors que le nombre de demandes totales (annexe no 1) a augmenté

de 35 % depuis 1988 (+ 51 % pour les programmes de mobilité des étudiants), i1 est stable pour les PIC (Programmes Interuniversitaires de Coopération)

en Sciences Agronomiques (+ 11 % pour les programmes de mobilité des

étudiants).

Entre L989/90 et 9O/9L, Ie Eaux de croissance du nombre de candidatures en

Prc a atteinL 24 7. pour l'ensemble du programme. L'Agriculture et les Sciences de la Gestion sont les deux seuls secteurs oir la croissance est inférieure à 5 %, comparé aux 30 à 40 % des formations d'Ingénierie ou de

Langue (deux grands domaines) , ou des formations en Mathématiques,

Education et Arts (trois petits domaines : moins de 5 T" des demandes

déposées) . Toutefois, la situation n'est pas la même dans les deux

disciplines puisque la Gestion est le principal domaine du programme avec 9% des contrats eE 20 % des étudiants (L990/9I).

Cette stagnation des demandes, compte tenu de la politique de sélection des

dossi-ers, se traduit par une relative stabilité du nombre de contrats

établis après sélection (annexe n' 1).

La place des Sciences Agronomiques varie toutefois l'autre, sans rapport direct d'ailleurs avec le poids alimentaire dans 1'économie du pays.

d'un état membre à

de la filière

agro-(3) A titre de comparaison, [,agricutture a représenté 1,5 % (n=9) des contrats octroyés dans [e

cadre des Prograrmes Cormuns d'Etudes de Ia Conmission de 1976 à 1986 (586 projets)"

C'est [a raison pour laquette des études d'expentises spécifiques sur ces deux dossiers ont été

réatisées en 1989 à [a demande de [a Cormission pour analyser les causes de cette situation

(voir bibtiographie).

(17)

Tabteau n" I : LES SCTENCES AGRoNo|{IAUES DANS LE PRoGRAI'IME ERASI'IUS

(en % du tota[ ERASMUS)

NotlBRE DE CANDIDATURES

Progrâfines interuniversitaires de

coopération (PlC) ltobi L i té deb étldi ants (sl'l)

t4obitité des enseignants (TS) *

Nouveaux prograrnns (CD) *

Programes intensifs (lP) *

Visites d'étrdes (STV) **

NOTIBRE DE DOSSIERS ACCEPTES

Prograûnes interuniversi tai res de

coopération (PIc)

llobitité deb étudiants (SÈ{)

l,lobitité des enseignants (Ts) *

)louveaux progralnrns (CD) *

Prografines intensifs (IP) *

visites d'études (sTv) **

BUDGET ACCORDE

Programnes interuniversi tai res de

coopération (PIC)

llobiLité des étudiants (Sll)

tlobil.ité des enseignants (Ts) *

Nouveaux prograrmes (CD) *

Prograilnes intensifs (lP) *

l{onbre d'éttdiânts dans les prograflnes acceptés

Nonùre-de rnois étuiliants dans tes

progralmes acceptés

Nol.lBRE DTETUDIANTS EN AGRTCULTURE

DANS LA CEE *** 1988/89 1989t90 1990/91 3.2 3.5 2.7 3.5 4.2 4.4 2.9 3.2 2.5 2.3 1..9 1.4 2.4 2.6 2.4 2.2 3.8 4.1 3.7 3.9 1.9 3.3 5.5 5.3 2.7 2.8 1.8 1 4.4 4.2 2.7 2.7 1.1 6.4 4.9 1.5 1.8 0.8 1.8 0.7 2.7 3 1.1 3.1 0.9 5.6 2.9 3.2 2 0.4 5 1.9 1.5 1.9 1.7 ? 1.7 ?.2

* ces informations ne sont pas significatives car e[tes ne

concernent oue quelques unités

** en 90/91'phase 1'de [a sétection

(18)

En prenant en compte différents indicateurs disponibles (le nombre de

progranmes en fonction du pays de 1'établissement coordinateur, Graphique

no 1 ; la participation (5) de chaque pays aux différents programmes,

Graphique no 2 ; la mobilité des étudiants en fonction de leur pays

d'origine, Graphique no 3), il est possible de considérer trois situations

en fonction du poids de I'Agriculture dans 1'activité ERASMUS du pays :

L'Allemagne et le Royaume-uni oir 1'agriculture apparait conme un

secteur sous représenté en comparaison avec Ia moyenne européenne;

La Grèce. le Portugal oir 1'agriculture est surreprésentée. L,rrlande

fait également partie de cet ensembre bien qu'elle coordonne peu de

prograrunes dans ce domaine (Graphique no 1), de même que le Danemark

dont la participation (Graphique no 2) aux différents progranmes n'est que moyenne;

Dans les autres et Italie) 1e

pays

poids

(Bel-gique. France. Pays-Bas mais aussi Espagne à la moyenne

France et en

communautaire avec une Espagne.

de 1'agriculLure correspond tendance à la diminution en

La situation qui vient d'être décrite doit s'interpréter également par rapport au poids de I'agriculture dans l'enseignement supérieur de chacun

des pays. En faisant 1'hypothèse d'une fiabilité suffisante des données

actuellement disponibles (EUROSTAT) (6), la comparaison du pourcentage

d'étudiants en Agriculture dans EMSMUS et dans les universités met èrt

évidence des contrastes d'un pays à l,autre (Graphique n. 3) :

en Allemasne. rtalie. Grèce. pavs-Bas, 1'agriculture est sous

représentée dans ERASMUS par rapport à Ia réa1ité de 1'enseignement

agronomique de ces pays;

e1le est

Portugal; surreprésenËée au Danemark. en France. en Irlande et au

en Belgique et en Espagne (dans une moindre mesure au Royaume-uni)

conme à 1'éche1Ie communautaire, 1,équilibre est atteint.

En conclusion, la confrontation des informations disponibles concernant Ia parcicipation des Sciences Agronomiques au progranme et le poids relatif de

cette discipline dans 1'enseignement supérieur de la Communauté, permet de

meEtre en évidence le dynamisme relacif des Sciences Agronomiques au

Danemark, €D rrrande et au Portugal. par contre, i1 apparait que ra

coopération interuniversitaire en Agriculture devrait être plus

spécifiquement encouragée en Allemagne et dans une moindre mesure en

Iualie.

CetEe situation résu1te de I'implication des états membres (de leurs

éÈablissements) et de la nature des programmes mis en oeuvre.

(5) La participation d'un état est définie corme te nombre de prograrmes dans lesquels participent au moins un étabtissement du pays. Cet indicateur sous estime l,,impl.ication réeile des états

puisque ptusieurs étabtissements d,un pays peuvent participer à un même progranme.

En effet, ta définition des domaines de formation varie drun pays à [rautre, de même que

[' insert ion des formations agronomiques dans I rensei gnement général,.

(19)

12.g Lg.g 8.8 6.8 4.8 2.4 9.6 6.A 5.O 4.e 3.e 2.5 l.s 8.9

GRAPHIQUE N" I : LES PROGRAMMES EN SCIENCES AGRONOMIQUES, EN Z DU NOMBRE DE PROGRAi|MES COORDONNES PAR CHAQUE ETAT

- PROGRAMMES ACCEPTES

- PAR ETABLISSEMENT COORDINATEUR

I

G I IRL L l{L P UX CEE I

I

I

t

BDDI(EF

EN MOYENNE SUR 3 ANS, SUR IOO PROGRAMMES COORDONNES PAR DES ETABLISSEMENTS BELGES' 3'3 SONT EN AGRONOMIE

GRAPHIQUE NO 2 : LES PROGRAMMES EN SCIENCES AGRONOMIQUES, EN Z DU NOMBRE DE PROGRAMMES AUXQUELS PARTICIPENT

- CHAQUE ETAT - PROGRAMMES ACCEPTES D DX E F G NL P UX CEE . L988/89 a L99S/9L . 198,8/89 . I998/9L . L9fJ9/94 r nogenne 3 ans I IRL L . L989/99 I ;royçnnè 3 ans

I

(20)

3 -

GEOGRÀPHIE

DE LÀ

COOPERÀTTON TNTERUNTVERSITÀTRE EN

SCIENCES AGRONO!,TIOUES

A la différence de la préeédente, l'objectif de cette parÈie est d'étudier la situation interne de l'Agriculture : 1a participation des différents états membres et la géographie du réseau européen qui se met en plaee.

Deux approches seront utilisées

1'une plus institutionnelle décrira la coopération à partir de la participation des établissements au programme;

1'autre privilégiera le point de vue étudiant en s'intéressant aux

flux de mobilité entre les pays.

3.1

I,E

RESEAU EUROPEEN DE

INSTITUTIONNEL COOPERATION

:

POTNT DE vuE

Dans ce qui suit la coopération interuniversitaire sera envisagée au niveau

des états plutôt qu'à 1'échelle des universités.

Trois indicateurs sont disponibles,

apportant

complémenËaire :

la répartition des programmes

1'établissement coordinateur, d' initiative des universités ;

chacun une

vision

(PIC) par état membre en fonction de

qui permet d'apprécier la capacité la parÈicipation (voir noÈe no 5) des états aux programmes en

Agriculture, qui résulte à la fois de I'aspect précédent et de

I'attractivité des établissements (certains établissement coordonnent

peu de programrnes mais sont fréquernment sollicités);

les relations bilatérales (voir définition ci-après) qui permettent de préciser la géographie du réseau et son évolution.

L'analyse de Ia répartition des

programmes

(PIC) par

établissemenE

coordinateur (Graphique

n' 4)

montre

le rôle

important que joue

Ia

France

qui,

en moyenne

sur

3 ans, a coordonné 24 % des progranunes en Agriculture. La Belgique,

I'Italie, le

Royaume-Uni

et les

Pays-Bas en onc coordonné 10 à

15

T";le

Danemark,

la

Grèce, 1'Allemagne

et

1'Espagne

de 5 à

10 T"; 1'Irlande

et le

Portugal, moins de 5 7..

La

situation

évolue (annexe no

3) ; le

poids

relatif

de

la

France

et

des

Pay.s-Bâs tend

à

dimintrer

(ils

passent respectivement de 30

à

20 %

et

15 à

10 % en 3 ans), tandis que

celui

de

la

Grèce

et

du Royaurne-Uni

(et

dans une

moindre mesure

le

Portugal)

s'accroit :

respectivement de 3

à

10 %

et

de B à L9 7".

Comparés

aux autres disciplines

(Graphique

no 4), les

éLablissements agronomiques allemands

et

anglais sont moins présents

à la

différence des

(21)

GRAPHIQUE N"3 : POURCENTAGE D'ETUDIANTS ERASMUS EN SCIENCES AGRONOMIQUES PAR MPPORT AU NOMBRE TOTAL

DES ETUDIANTS ERASMUS DE CHAQUE PAYS

- PROCRAMMES ACCEPTES

- PAR ETABLISSEMENT DIORIGINE

/^ 7.5 6.6 5.6 4.9 3.8 2.9 1.0 6.4 26.g 15.4 L6.A 5.6 8.9 c c

t

I

f

I l * ^o ? I

i

o o o ô o

t

DDXE

o L98,8/89 r nogenne 3 ans o FGIIRLLlILP . 19E9/99 . L998/9L

O Z DIETUDIANTS EN AGRONOMIE DANS CHAQUE PAYS

EN UOYENNE SUR 3 ANS, SUR IOO ETUDIANTS ERASMUS BELGES' 2'3 SONT EN AGRONOMIE

GMPHIQUE N.4 : REPARTITION DES PROGRAMMES EN FONCTION DU PAYS DE LIETABLISSEUENT COORDINATEUR

35.6

- PROGR.AMMES ACCEPTES

- MOYf,NNE SUR 3 ANS

?9.6 zs.6 ! ti ll tl tl t1 UK CEE I INGENIERIE -_-_) i I I TOUS SUJETS AGRICULTURE t

>"i

,

.t _1 ,. .r---B D DXEFGI

'o- Agnlcultune 'r- Ingénlénie

IRL L .+'lous suJets I I ,t i' .." l .t,I

EN MOYENNE SUR 3 ANS, LA BELGIQUE COORDONNE 10,2 z DES PRoGRAMMES EN AGRICULTURE

(22)

La participation aux programmes (7) (graphique no 5 et annexe no 4)

confirme Ie rôle important que tiennent la France et le Royaume-Uni. Ces

pays participent à 58 7" et 46 Z des progranmes agricoles en moyenne. A

1'i.nverse, 1'Ir1ande, le Portugal, le Danemark et la Grèce ne sont présents que dans 10 % à 20 7" d' entre eux.

Comme précédemment, si on compare avec les autres disciplines, Ie Danemark

et le Royaume-Uni semblent moins sollicités en agriculture à f inverse des

Pays-Bas et de la Grèce.

Le Graphique no 6 permet de synthétiser les deux approches précédentes et d'apprécier globalement la situation de chaque pays.Parmi les petits pays,

la Grèce et le Danemark semblent privilégier la création de prograrunes

tandis que 1'Irlande et Ie Portugal répondraient plutôt aux sollicitations. rl en est de même pour les Pays-Bas, la Belgique et l'rtalie (par rapport à

1'Allemagne et à 1'Espagne) qui coordonnent relativement plus qu,ils ne

participent à des programmes.

Depuis trois ans, on assiste à un certain rééquilibrage. Le poids de la

France diminue d'une façon générale, La participation s,accroit en

A1lemagne, Espagne, Grèce, Italie, Portugal et Royaume-Uni ; 1es

initiatives Pour coordonner des prograrunes se développent en Grèce,

PorÈugal et Royaume-Uni et régressent aux Pays-Bas.

Pour permettre

de

représenter une géographie

du

réseau

analyse

plus fine

des

relations

enEre pays

a été

réalisée

évidence

les liens privilégiés

qui les unissenE deux à deux.

européen,

pour meftre

une en

Dans ce but, la noÈion de "participation des états" telle qu'elle a été défini plus haut, a été élargie et appliquée aux contacts entre pays, deux

à deux. Pour chaque couple de pays, a été déterminé le nombre de programmes

dans lesquels au moins un établissement de chacun de ces pays étaient présents. L'ensemble de ces relations bilatérales a éEé regroupé sur une

matrice et exploité (B).

La earte no 1 présente les résultats de cette approche de façon synÈhétique, en prenant en compte uniquement les relations les plus importantes entre pays : selon 1'année, uD seuil de 4 ou 6 contacts bilatéraux a été retenu.

La comparaison des trois années montre que Ie réseau européen s'étend et se

diversifie progressivement à la majoriué des pays, alors qu, il était initialement centré sur la France (I988/89). Le Royaume-Uni (L989/90) puis

1'Espagne, l'Allemagne et les Pays-Bas (1990/9L) sont devenus des pôles importants. selon cet indicateur, d'ailleurs, le Royaume-uni a dépassé en

9O/9I la France en nombre de relations bilatérales. Le Danemark apparait

conme 1e pays le plus marginalisé.

(7, Nombre de progranmes auxquets participent un pays par rapport à lrensemble des prograrmes

acceptés en Sciences Agronomiques (en %).

Corme précédenment, cet indicateur sous estime Ies retations entre pays puisque plusieurs

étabtissements drun même pays peuvent être présents dans un même prograrme.

(23)

GRAPHIQUE N.5 : POURCENTAGE DE PROGRAMMES AUXQUELS PARTICIPENT CHAQUE ETAT MEMBRE PAR RAPPORT

AU NOMBRE TOTAL DE PROGRAMI'IES DANS LA DISCIPLINE

- PROGRAMMES ACCEPTES

- MOYENNE SUR 3 ANS

7t,.9 60.6 56.4 4A.g 36.6 26.E 6 a.g

t

iilr INGENIERIE ---i' TOUS SUJETS AGRICUL ,---' ô ---(,1 ô ). r: Lg B D DI{ E + Agnlcultune F GIIRLL

r- Ingénlénle '+' rous suJErs

LA BELCIQUE PARTICIPE EN }.IOYENNE SUR 3 ANS A 222 DES PROGRAMMES EN AGRICULTURE

GMPHIQUE NO6 : LIIMPLICATION DES ETATS MEMBRES DANS ERASMUS EN AGRICULTURE

NL P UX g 66 EO &z o =d d5 >c/H tstÉ <o{ H< ûd frl >& <ô :é> ov F à I'J À H C) H ts û tu a ,-1 !: )< td ù F F J O H & I 2 !l a H = = c (, É ê{ H N - PROGRâMMES ACCEPTES

- MOYENNE SUR 3 ANS F

( 5B.O 49.6 36.tr 2A.O 16.6

p

1{L

<+

ï

5.6

Lg.A

15.0

zs.6

PROGRAMMES EN AGRICULTURE COORDONNES PAR CHAQUE ETAT (VOIR GRA?HIQUE N" 4)

TENDANCE SUR 3 ANS

(*{/ D 1

v

v

TRL \ DN

4

7" DE I t t

I

I a l. r-'

7

25.g

(24)

CARTE NOI : LE DEVELOPPEMENT DU RESEAU EURoPEEN DE cooPEMTIoN

EN SCIENCES AGRONOMIQUES

(LES PRINCIPALES RELATIONS BILATEMLES)

I 989-90 r 98 8-89 a t

fl

04c

fl

0 6 à IO RELATIONS BILATERALES 4 à 5 RELATIONS B1LATEMLES PROGRAMMES ACCEPTES - PROGRAUMES ACCEPTES o o 1990-91 o ! o ET . 198,8,/99 . !996,/9L c c GIIBL a L989/94 r lnogenns 3 ans LlILPUX 4c

#

o

aê.

ts.:,

\i.".

42

I a

I

a 0 D ac 0

€'

t

aI

cR]\pHtQUE N.7 : REPARTITION DES ETUDTANTS ERASMUS ENSCIENCES AGRONOMTQUES PÀR PAYS DTORTGINE

36.6 25.s 24.6 15.4 L6.g 5.0 g.g 1I I 1 B DDX

(25)

Cette diversificati-on des relations a touché 1'ensemble des PaYs ,

relativisant le monopole des cinq plus importants. En 1988/89, Ies contacts entre entre l'Allemagne, 1'Espagne, la France, les Pays-Bas et le

Royaume-Uni représentaient 44 7" de 1'ensemble des relations

bilatérales. EnI990/9L, i1s n'en représentent plus que 33 %. Néanmoins, le

géotropisme nord-sud domine. Les relations sud-sud entre le Portugal,

1'Espagne, 1'Italie et la Grèce ne représentent en L99O/9L que L0 I de

1'ensemble des contacts bilaÈéraux.

3.2 LA UOBILITE DES ETUDIANTS

Successivement seront analysées

Ies

prévisions de

mobilité

d'étudiants en

1989/90

ex 90/9I,

puis

la

mobilicé réalisée en 88/89

qui

esL actuellernent

la

seule année pour laquelle des données soient disponibles par discipline.

La répartition des étudiants par pays d'origine confirme le poids de la France eÈ du Royaume-Uni qui représenÈent respectivement 20 et 15 T. de la

mobilité prévue (moyenne sur trois ans en nombre d'étudiants) (graphique n'

7 eX annexe no 5). La majorité des pays se situent entre 5 et L0 Z, le

Danemark et la Grèce à moins de 57..

Les flux d'étudiants entre les pays sont présentés sur différentes cartes synthétiques.

La carte no 2 montre la même évolution que précédemment (carte n'1) : la

constitution de différents pôles d'actraction (France, Royaume-Uni,

Pays-Bas, Allemagne) et Ia diversification des flux. Ainsi, la France et Ie

Royaume-Uni qui recevaient ou envoyaient en Europe 82 7. des étudiants en

89/90, ne sont impliqués plus que dans 63 T. de ces flux en 9O/9L (en

1988/89, ces pays concentraient 93 % des pchanges, êû nombre de mois

étudiants).

Comparé à la situation des relations bilatérales (carte n" 1) tout se passe comme si il y avait un an de décalage, autrement dit, d'abord la mise en

place de contacts avec peu d'échanges d'étudiants puis une intensification de ces échanges.

L'axe anglo-français apparait nettement comme le plus important (8 % de la

mobilité totale sur les deux dernières années). Le réseau de relation est complexe, l'ensemble des pays y parEicipant plus ou moins. La carte no 3

montre cependant que les pays marginaux d'un point de vue géographique

(Portugal, Grèce, Danemark, Irlande) et linguistique (Portugal, Grèce,

Pays-Bas, Danemark) rencontrent plus de difficultés entre eux, même si

elles s'effacen! avec le temps. I1 en.est de même d'ailleurs entre les pays

du sud : 1es flux d'étudiants entre ces quatre pays ne représentent que 7 %

de I'ensemble de la mobilité.

La carte no 4 met en évidence les soldes migratoires (imporc/export) d'érudiants par pays (moyenne 89/90 et 90/91). Les pays importateurs nets sont le Royaume-Uni,1'Allemagne, la France, l'Irlande et la Belgique tandis que les pays du sud ainsi que les Pays-Bas et le Danemark sont

exportateurs nets (9).

En fonction du rapport entre te nombre d'étudiants reçus et [e nombne d'étudiants envoyés ; te

sotde est dit équitibré quand ce rapport est compris entre 95 et 105 ?6.

(26)

CARTE N.2 : LA MOBILITE DES ETUDIANÎS EN SCIENCES AGRONOMIQUES :PRINCIPAUX FLUX (NOMBRE D,ETUDTANIS)

o

FLUX D'ACCUEIL + FLUX DIENVOI

I ) so EruDrANrs - >/ 29 ETUDIANTS > 20 ETUDIANTS I 989-9 0 1990-9r c I o e

f

! c I a a t a Qo 6 o

#

fl

a c

4F

Qo a a' a 6 e otr 0

CARTE N'3 : PAYS ENTRE LESQUELS AUCI'NE MOBILITE DIETUDIANTS N'EST PREVUE DANS ERr\SMUS

o 1989-90 c I a 1990-91 c o Qe oa t a t a a c I a' ata

to

a o I a

42

(27)

Compte tenu de la réputation de 1'agriculture hollandaise et de

l,université de l,{ageningen, la situation des Pays-Bas conme exportateur

semble surprenante. Elle résulte en fait d'échanges déficitaires en 89/90

mais excédentaires en 9O/9L. L'explication 1a plus vraisemblable est llée

au fait qu'ERASMUS n'est pas la seule source de financement Pour organiser

cette mobilité.

Les soldes d'échanges les plus importanÈs par couple de pays (carte en

annexe no 6), en dépit de la fragilité des résulcats (effectifs très faibles), mettent en évidence le cas intéressant de la France qui apparait

comme une plaque tournanÈe des échanges : elle accueille les étudiants du

sud et envoienÈ ses étudiants au nord de l'Europe. Ce schéma est classique

et confirme la réalité du développement des agricultures européennes et Ia

recherche de références techniques et scientifiques auprès de certains "modèles" d' agriculture.

La situation des Sciences Agronomiques par pays correspond à Ia moyenne du

programme (carte no 4) : aEtrait des pays de langue anglaise (UK, IRL),

situation exportatrice des pays du sud. Cependant, la France, la Belgique et l,Allernagne apparaissenÈ plus attractif en Agriculture oir leurs soldes sont importateurs. Cela traduit f importance de leur agriculture et de leur appareil de formation.

L'analyse précédente se fonde sur les prévisions des coordinateurs ' établies au moment de Ia rédaction des projets. Pour l'année L9B8/89' une

trentaine de rapports d'activité disponibles (10) a permis d'évaluer la mobilité réelle des étudiants et de la comparer avec les prévisions.

La mobilité réel1e en Sciences Agronomiques en 19BB/89 (tableau no 2) ne

représenÈe en fait que la moiÈié environ de la mobilité prévue (53 % en

nombre d'étudiants ; 45 % en mois étudiants). Elle est en moyenne plus courte que dans les prévisions : 4,4 mois contre 5,2 mois. L8 Progranmes

sur 30 ont réalisé plus de la moitié de la mobilité préwue et 5 moins de 25

7..

Ces médiocres résultats confirment 1'existence de difficultés en

Agriculture quand on les compare avec les esÈimations actuellement disponibles au ni-veau de 1'ensemble du programme (taux de mobilité réelle estimé à 70-75 T" en L988/89).

La

répartition

par pays, en dépit des

faibles effectifs,

semble montrer que

ce sont les

pays du sud (Grèce,

Italie,

Portugal)

qui

sont parvenus le mieux à placer leurs étudiants

à

1'éÈranger contrairement

à

1'Allernagne et

aux Pays-Bas en

particulier.

Par contre,

le

Royaume-Uni

et 1'Irlande

(les

deux pays

de

langue anglaise) apparaissent spécifiquement conme de bons

pays

â'âccueil puisqu'ils ont

reçu

plus de trois

quarts

de la

mobilité prêvue.

e f inverse, 1'Italie et 1a

Grèce comptent parmi

les taux

de

mobilité rée1]e les plus

faibles

en ce qui concerne 1'accueil des étudiants

éÈrangers.

Ces

chiffr."

confirment 1'hypothèse d'une

orientation

spécifique des

flux

du Sud

vers le

Nord. 11

est

intéressant

toutefois

de

noter

qu'entre la France

et Ie

Royaume-Uni (pour lesquels

les flux

sonË

les plus

imporuants)

les prévisions ont été pratiquement réalisées.

Nonrbre de candidatures en prograrmes de mobitité d,étudiants en 88,/89 : 55 - dossiers acceptés :

37 - contrats étabtis :35 - rapports disponibtes et exploitabtes à ce jour:30.

(28)

Tabteau n'2 : LA

EN

IIOBILITE

19æ/89 REELLE - cor,tPARAtsoN DES ETUDIANTS EN AvEc LEs pREvrstolrsAGRICULTURE Prévi s i ons

(a)

No.nltre d'étudiants 250

NorÈre de nrois éttdiants 1?89 REPARTITION PAR PAYS D'ORIGINE * (Z)

100 REPARTITION PAR PAYS D'ACCUEIL * (Z)

Réatisation (b) 133 590 Taux de réussite (1) (a)/(b) 53 45 B D DK 5.8 11 .6 1.9 10 33.3 2 7.1 3.4 0 9.5 4.8 10.6 6.3 5.6 2.2 8.5 36.8 3.4 12.2 2.9 49 22 52 38 51 77 79 39 24 58 48 12 47 30 34 40 25 30 78 47 48 81 2.5 11.5 1 3.7 27.6 1.4 3.9 6.8 0 9.5 2.2 29.8 UK 9.6 11 .3 1.6 5 32 2.5 6 4 0 9.1 2.1 16.4 100 E F G I IRL L NL P B D DK E F G I IRL L NL P UK 0 4.9 6.1 11.2 100 r mois étr.diants

source : d'aprés 30 rapports étabtis par les coordinateurs

100

CARTE NO4 ! LA MOBILITE DES ETUDIANTS : LES SOLDES MIGMTOIRES (MoYENNE 1989/90 Er 1990/91)

PROGRAMMES ACCEPTES

ôG

o

G A8riculture

@G

d 1sc 1p1lneg

payB lmportateur net nays exPortatelrr net

eolde équlllbré (95.<X.< 105) éludlan!s reçus étudlants envoyés

@@

@@

#

o

G@

c

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e

-w9/ xr

o

a t ca t' at-a.

4z

a 0 D a

@@

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z) o

Qo

@

0

(29)

En d'autres termes, cela signifie qu'i1 est sans doute plus faclle d'envisager une mobilité entre des pays ayant une Èradition de relations (scientifiques...) (France et Royaurne-Uni) mais que la motivaËion eÈ la

nécessité sont aussi des gages de succès (pays du sud).

L'Allemagne, le Royaume-Uni,1'Irlande et les Pays-Bas reçoivent plus d'étudiants qu'ils en envoient. Cette situation correspond à peu prés aux

prévisions mais avec un renforcement des tendances. II en est de même pour les pays très exportateurs conme le Danemark, 1'Espagne, la

Grèce, I'Italie et le Portugal. La Belgique est une exception puisqu'elle a

reçu peu d'éËudiants contrairement aux prévisions

Dans 1'ensemble, cela signifie donc que

assez bonne des grandes tendances.

les

prévisions donne une image

3.3 LA PARTICIPATION DES ETÀTS MEMBRES

A

ERASMUS

:

EIJEMENTS

DE DTSCUSSION

Dans les pages précédentes, le réseau de coopération européen a été analysé

à partir des données brutes disponibles. Cette approche est celle retenue habituellement par la plupart des observateurs. Elle est cependant

critiquable dans la mesure où elle ne prend pas en compte Ia réa1ité de

chaque pays oir les structures institutionnelles peuvent être très différenËes et le nombre d'étudiants suivant des études d'agriculture très variables (11).

L'objectif de cette partie est d'introduire une réflexion sur ce problème

pour affiner l'analyse et relaliviser certaines conclusions quant à la sur

ou sous-représentaËion de certains pays dans le programme.

Deux

indicateurs ont été calculés pour tenir

compte de

institutionnel

(nombre d'établissements)

et

du nombre

d'

étudiants

en Agriculture dans chaque état.

l'aspect

inscrits

Dans un premier temps,

le

nombre de relations

bilatérales

pour chaque pays

(voir définition

page

10) a été

pondéré

par le

nombre d'établissements

participant à un progranune en Agronomie (graphique

n"

8

et

tableau

n"

3).

Ce graphique montre une

situation

contrastée selon

les

pays

qu'il

faut également comparer avee

le

graphique

no 6. La

France

et le

Royaume-Uni

s'oppose

aux

Pays -Bas

, à

1'

Irlande et au

Danemark

oir le

niveau d'internationalisation de chaque écablissement est élevé. D'un

point

de vue

concurrence internationale

et

capacité à se

faire

reconnaitre

à

1'étranger,

cela

justifie

donc

la forte

représentation de

la

France

et

du Royaume-Uni

en terme de participation

et

de coordination de programmes.

A f inverse, oD peut

sans doute

parler, selon ce critère de

sur-représentation

des

Pays-Bas

liée à la réputation de 1'université

de

l,lageningen. La

situation

danoise ou irlandaise est plus nuancée.

La France par exempte compte un nombre importants dtinstitutions de petites dimensions et form

peu d,étudiants en Agricutture comparée à ['Attemagne par exernpte (d'après données EUROSTAT).

(30)

Tabteau n'3 : llO,lBRE DTETABLISSEI.IENTS PARTICIPAI|TS

A ERAS}IUS EII AGRICULTURE

(Programnes acceptés)

1988/89 1989t90 1990t91

GRAPHIqUE NO8 : NOMBRE MOYEN DE RELATIONS BILATEMLES PÀR EÎASLISSEUENT EN scIENcEs AGRoNouIQUEs (uoTENNE sUR 3 ANs) L2.E t6.E 8.0 6.6 4.A 2.9 a.E 10 PAYS B D DK E F G I IRL t ltL P UK CEE 10 13 ? 1l 25 7 10 3 0 4 9 16 110 6 9 I 11 24 4 6 z 0 4 6 14 87 4 7 2 10 19 3 4 2 0 1 2 14 68 NL a INL a Dt( t G: B ttr

DE

aa ut( a F a 40 3A 2A 5A 6

NoMERE D'ETABLISSE}TENTS PARTICIPANT A ERAsuUs (CT,I'IT,L sUR 3 ANs)

(31)

Dans un deuxième temps

et

pour abandonner 1e

point

de vue institutionnel,

la mobilité

des étudiants a été

prise

en considération. La

répartition

des

étudiants ERASMUS en

Agriculture,

Pâr pays

d'origine,

Celle

qu'eIle

avait

été déterrninée pour I'année L990/9L (graphique

n'7), a été

comparée avec

1e pourcentage d'étudiants en Agronomie de chaque PaYs, susceptibles de

bénéficier d'une bourse ERASMUS (12).

Le

résultat

obtenu

et la

comparaison des deux approches sont présentés sur

Ia

graphique no 9

,

Certains reclassements sont observables.

La France

et le

Royaume-Uni eonfirmenË

leur forte participation relative

; ce sont

les

pays oir

le

nombre d'étudiants parËicipant

à

ERASMUS

est l'un

des plus important comparé à

leur

population étudiante en Agriculture (L,4f"

et !,7

% respectivement).

Le

Danemark,

le

Portugal

et la

Belgique qui apparaissaient comme

de petits participants rejoignent une très

bonne

place: respectivement L,4

-

2,0 eE L,2 % de leurs étudiants en Agriculture

peuvent bénéficier d'EMSMUS.

Les

positions relatives

allemandes

et italiennes se

dégradent fortement alors qu,

ils

sont considérés conme des participants relativement importants

(en volurne) au programme

:

0,2

à 0,3

T" de

leurs

étudiants en Agriculture

peuvent bénéficier d' EMSMUS.

En conclusion, il apparait nécessaire d'adopter des approches plus analytiques pour comprendre les situations respectives des états membres.

La forte représentation de certains pays Peut se justifier

institutionnellement en raison du nombre d'établissements existants et de

la nécessité de se faire reconnaitre internationalement. Par ailleurs, iI semble indispensable d'encourager spécifiquement la participation à ERASMUS

en Allemagne et en Italie pour les Sciences Agronomiques. Le développement

de la participation des autres pays est plus lié à un effort de promotion

général du programme en Agriculture ou dans l'ensemble du monde académique

(Grèce par exemple).

Les résuttats de cette approche sont bien sùr conditionnés par Ia fiabitité des données

disponibtes (source EURoSTAT).

(32)

: MoBILITE DEs ETUDIANTS EN AGRICULTURE COMPARAISON SELON LES ETATS MEMBRES (1990-9I)

l5 2,0

UK

(PROCRAMMES ERASMUS ACCEPTES)

ul( E-IRI P NL B-c I'5 lr0 0'5 c F IO DK D I

REPARTITION DES EI'IDIANIS

ERASHUS PAR PATS DIORICINE

EN ACRICI'LTURE (T)

Agr i cut ture

I ngéni érie Tot6t ERASl.tus

ETUDIANÎS BENEFICIAIRES DIt,NE

BOURSE ERASMUS EN Z DES ETT'DIANTS

EN AGRONOMIE DANS CHAqUE PAYS

B

IRI

E - Moyenne CEE (Agrlculture)

1990/91 74 62 63 5 DK NL I D 0 0

Tableau n.4 : TAUX DE SELEÉTIoN DEs PRoJETS *

1987/88 1988/89 198s/90

Progrsmes lnteruniversitaires de coopération

Agricutture 45 62 62

Inséniérie 46 56 T3

Totat ERASr,tUs 46 53 68

Progrslnes de mobi I i té d'étr.rdiants

67 5Z 60 72 64 67 68 76 7?

t llotùre de projets acceptés / nornbre

(33)
(34)

tt -

LES PRoGRAMMES DE COOPERATToN EN SCfENCES AGRONOMIOUES :

CARÀCTERTSTIOUES ET OBSTÀCLES

Après

avoir étudier la

poids

relatif

de

l'agriculture

dans ERASMUS

et

Ia

géographie du réseau en cours de

constitution,

cette dernière

partie

a pour

objectif de décrire les principales

caractéristiques des programmes de

coopération

et

de formuler un cerEain nombre d'hypothèses relaEives

à

la

situation

spécifique de cette discipline.

4.1 CARÀCTERTSTIQUES PRINCTPALES

D'une façon générale, 1es programmes acceptés

en

Scienees Agronomiques

apparaissent moins ambitieux

et

moins strucËurés

que

dans .d'autres domàines.

c'est un autre

aspect

du

manque

de

dynamisme apparent des

universiÈés dans ce secteur, question déjà évoquée précédemment.

Ainsi, lors

de l'évaluation des dossiers de candidatures, T0 % des demandes

(sur les trois

dernières années)

ont

éxé considérés comme moyennes. Aucun

dossier

n'a

jamai-s été évalué comme

très

bon d'aprés

l'échelle

de notation

utilisée; c'est

pourlant

le

cas pour 9 % des candidatures en Gestion ex 6 L

en Ingénierie.

En

fait, le

maintien

d'un

nombre

suffisant de

dossiers

acceptés

résulte d'un

taux de sélection en général moins sévère (tableau

n'4) et

du respect d'un certain équilibre entre

les

disciplines.

Par

ailleurs, la

pérennité des programnes en agriculture (graphique

n"

10)

semble

plus faible

que dans d'auÈres domaines. seulement

72,5 I

des

prograrunes financés en 89/90 ont déposé une nouvelle candidature en 9O/9L

(contre l-00 % en rngénierie, 94 T" en Gestion

et

95 % pour l'ensemble du

Prograrune). Après sélection, cela se traduiX en 90/91 par un renouvellement

de 62,5 % des programmes de 89/90 en Agriculture (73,5 % en Gestion,

8l,l

Z

en

Ingénierie,

79,2 %

sur

l'ensemble du programme). En L990/9]-, 57 % des

Progranunes acceptés en Agronomie

ont

au moins un an d'existence (58 % en

Gestion, 70 % en Ingénierie eE 67 % pour I'ensemble du programme).

En

moyenne, chaque programme

prévoit en

1990/9L

une mobilité

d,une

vingtaine

d'étudiants

(28 pour 1'ensemble d'EMSMUS) d,une durée

de

5,7

mois (6,7 en moyenne) (tableau

n'

5)

.

La dimension moyenne des programmes

et la

durée prévue

ont

augmenté mais

restent inférieures aux

autres disciplines.

En

I990/9I,

en

Agriculture,

47 % des étudiants

partiraient

pour une durée

inférieure à 6

mois

et 9

7. pour une durée supérieure ou égale

à

10 mois

(tableau

n'

6).

D'un point de vue

institutionnel,

pêu de différences apparaissent entre les Sciences Agronomiques

et les autres disciplines (en

moyenne 4,4

insÈitutions par

progranme

en Agriculture)

(tableau

no 5).

cependanÈ,

l'hétérogénéité

eot

grande

: la

plupart dcs progranunes acceptés (18 sur 48

en

L990/9L

et plus de la moitié les

années précédentes) comptent deux

universités,

le

plus grand 12 (tableau no 7).

D'après

la

nomenclature EMSMUS (tableau

n' 8)

eÈ en moyenne sur

trois

ans,

Ia

moitié des progranmes environ concernent I'Agronomie (au sens

strict)

ou

des programmes

pluridisciplinaires

(Sciences Agronomiques). L'Economie et

le

secteur Agro-Alimentaire sont également bien

représentés.

L'Horticulture, la

Pêche,

la

SylviculÈure

et les

Productions Animales sont marginales.

(35)

r990/9r AC r989/90 AC (28) 20.7 12.7 5.7 5.8 4.4 3.7 1988/89 AC 9 r987/ 88 AC EFFECTIF r0 30 3 3 3 3 5 l0 - - -'(ro -(9 l3 l6 l5 20 9 (25) 2L (24 l6 r22 A : PROCRAMITIES ACCEPTES 6 : CAI{DIDATIIRES

AGE DES PROGMMMES:

3 ANS 2 ANS IAN NOWEATIX PROGRAHMES EFFECTIF CIJMI'LE Totât ERASHUS 29 10 25 ( 29) \

I

EI

E

m

I

()

\ 19

Norùre moyen dtinsti

par programle 35 40 \ \ 3l (37) (40) (44 (s5 ) ( 5e) (6r

Tabteau n'5 : CÀRACTERISTIOUES GEIIERALES DES PROGRAlll,lES DE CæPERATlOll

Agriculture Ingéniérie Gestion

32 I I t I I I t I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I 45 50 55 I t t I I I I I t I I I I I 60

llonrbre flEven dr étudiantg

par prolranme 1990191

1989t90 Durée moyenne par

étudiant (rcis) 21.3 15.4 7 6.9 3.6 60.9 45.6 27.9 ?0.4 6.7 6.4 6.2 5.1 1990t91 1989t90 tut i ons 1990t91 1989/90 7.8 7.7

llodrre moyen dréttdiânts

oar institution et Dâr brogranne 1bol91 1989t90 4.2 3.5 5.6 4.5 12.4 10 4.1 4.7 5.1 4.1 3.6

(36)

TAbICAU N"6 : REPAR,TITIO}I DES ETUDTA}ITS EN FONCTIOII DE LA DUREE PREWE DE LA }IOBIIITE (Programes acceptés) Durée(mois) 3 4 5 6 7 8 9 lO ll 12 19æ/89 Agricutturen1005341OT41ZT103 en I 33.3 17.7 1.5 3S.Z 1.3 0.3 9.0 0.3 0.0 i.O 1989tgÛ Agricutture Durée moyenne TotaI par étrdiânt

(moi s) 300 5 100.0 n 115 en Z 21.8 196 2 37.1 0.4 018 0.0 3.1 528 5.8 100.0 65 12.3 34 6.4 0 0.0 346 1.3 762 1.7 75 14.2 23 4.4 ERASI.lUS 1990/91

Agri cul ture

ERASIiIUS n 195 en Z 21 .5 279 11 1 30.7 1 .2 0.1 984 10.8 0.4 909 5.7 100.0 n enZ 5890 21.5 3377 12.3 3068 11.2 5503 20.0 95 0.3 3688 13.1 2682 9.8 528 1.9 277 0.2 8.5 2275 27452 6.4 8.3 100.0 233 9 25.6 1.0 n 7162 en Z 16.1 4424 11054 9,9 24.8 4952 11.1 3U 0.9 5678 12.8 5650 12.7 754 1.7 3& 4448/. 6.7 8.2 100.0

llorùre moyen dtétabl

is-seflEnts par progralrne Agri cut ture ERASI,|US

TAbIEAU N"7: REPARTTTION DES PROGRAI.II.IES ACCEPTES E}I AGRICULTURE EN FONCTTOI{ DU NO,IBRE

D' ETABL ISSE}IE}ITS PART I CI PAIITS

llorôre dt étabt issernents t988/89 1989t90 1990/91 234567891?totat 256152100 21 5342401 185726522 0 0 I 40 40 18 2.9 3.7 4.4 3.6 4.1

Tabteau n.8 : REpARTITIOI DES pROGRAÈfi.tES ACCEPTES

PAR DO,IAI}IE D'ETUDES EN AGRICULTURE

1988/89 à 1990/91 llornbre de dossiers n enZ 24 18.8 43 33.6 18 14.1 21 16.4 Sciences Agrononiques Agrononi e Economie Agricote Technologie et Sciences de t talinpntation

Hort i cuI ture Pêche

Sytvi cuI ture

Pnoductions Animates

Autres Sciences Agronomiques

3 5 5 4 5 2.3 3.9 3.9 3.1 3.9 TOTAL 't28 100

(37)

La lecture des dossiers de candidatures L990/9f confirme le faible intérêt des universités pour la création de partenariats structurés. La moitié des

dossiers acceptés concernenu en priorité des échanges d'étudiants dans le

cadre de travaux personnels, de fin d'études le plus souvent (mémoires de

fin d'études, master thesis, Diplom Arbeit, practical training et stages

divers). Ces formules sont les plus faciles à organiser et demandent

relativemenË moins d'efforts spécifiques d'harmonisation et d'adaptation des cursus. Environ 15 % des programmes s'adressent en priorité au niveau doctoral . 20 y" seulemenÈ, envisagent essentiellement des échanges en cours

de formation avanÈ 1'année terminale.

En crois ans, aucun dossier de candidature en nobilité d'étudiants ne

concernait un "programrne intégré" de coopération, à savoir, Uû cursus

harmonisé prévoyant obligatoirement soit plus d'un an d'études à

I'étranger, soit deux séjours (d'une durée plus courte) au cours de deux

années académiques différentes. Les projets de ce type représentent en

L990/9L,10 % des dossiers acceptés en GesÈion (L4 programmes), 6 7" en

Droit (6 programmes) eE 4,5 % en Ingénierie (10 programmes).

4.2

Les

obstacles

à

Ia

coopération

interuniversitaire

Deux types d'argumentation peuvent être développés pour expliquer cette

situation. Il s'agit d'une part, des raisons classiques, conmunes à Èoutes

les diseiplines et inhérentes à 1'organisation de 1'enseignement et aux

rnodalités de fonctionnement du progranme; d'autre part, des motifs

spécifiques au domaine en question.

Les obstacles au développement de la coopération interuniversitaire

fréquemment mentionnés dans d'autres études ou dans les rapports d'activité

concernent également I'Agriculture : incompatibilité des cursus et des

programmes, manque de moyens dans les universités, autonomie insuffisante

dans certain pays, absence de structures administratives compétentes,

lourdeur des charges de gestion pour les coordinateurs, absence de

reconnaissance académique de ce type d'activité (priorité à la recherche au

détriment de I'enseignement et de la pédagogie), réticence des enseignants devant des projets pouvant les rernettre en cause à terme, manque de

confiance dans les formations dispensées ailleurs et enfin, le ni-veau

insuffisant des financements et des bourses ERASMUS, ainsi que la

complexité du progranime et les délais de mise en oeuvre.

Ces

raisons sont toutefois insuffisantes pour expliquer la

situation

présente puisque d'autres secteurs sont

très actifs tout

en ayant les mêmes

problèmes. Ce sont pourtant

celles

avancées généralement dans

les

rapPorts

d'activité

en Agronomie.

Les éléments de réflexion spécifiques à ce domaine, dont nous disposons, ne

nous permettent de formuler que des hypothèses de

travail qui

resteraienÈ à

confirmer.

L'hypoChèse d'une faible demande de la part des étudiants n'est pas à

exclure totalement. Elle pourrait être 1iée à leur origine socio-professionnelle moins favorable que dans d'autres domaines (milieu agricole ou rural. . .) , à une maitrise des langues étrangères insuffi-santes

(renforcées par des carences de I'enseignemenc agronomique en la matière),à

des marchés de l'emploi plus ou moins favorables ou protégés selon les pays

(la profession des agronomes est parfois organisée en ordre ou corporation

notamment dans les pays du Sud) qui n'inciteraient pas à la mobilité et à

(38)

D'un point de vue institutionnel, considérons comme autant d'obstacles la

taille modeste des établissements dans plusieurs pays, leur statut et leur

rattachement insticutionnel à des organismes de Ëutelles variables

(Ministère de I'Agriculture mais aussi organisations diverses) posant dans

certains cas des problèmes de reconnaissance officielle (cetÈe situation

est également caractéristique des Beaux Arts). Le secteur non

universitaire, parfois important en terme d'effectifs d'étudiants, est

largement sous représenté dans Ie programme. De plus, les échanges avec

1'étranger y sont souvent organisés après et en dehors de la formation initiale. Plus généralement peut-être, pouvons nous auss,i évoquer le

conservatisme du corps enseignant et le traditionnalisme d'un secteur peu

réputé en général pour sa modernité.

La conception de la formation, pour des raisons historiques, économiques et

sociales, est également différente : la rigidité et un certai.n académisme

des programmes (dans certains états, les prograrunes sont définis au niveau

national) sont fréquents; c'est à juste titrer eue l,on peut aussi s'interroger sur 1'existence d'un modèle de formation dans les pays du sud

("un agronome latin") différent de celui du nord, en fonction par exemple

de l'importance accordée aux notions de pluridisciplinarité, de

spécialisaÈion.. .

La finalité professionnelle de ees formations étant relativemenË

importante, 1'existence de terrains d'application aux caractéristiques différentes est sans aucun doute également un obstacle potentiel. Entre le sud et le nord, l'est et I'ouest, les systèmes de production agricoles et leur insertion dans 1e développement économique (13) sont variables. Un

nombre non négligeable de programmes se référent d'ailleurs à certaines de

ces spécificités : agronomie méditerranéenne, des régions sèehes...

Tradicionnellement, Ies universités agronorniques ont toujours été très

engagées dans des coopérations avec les pays en voie de développement

(anciennes colonies le plus souvent). L'ouverture européenne relève d'une logique différente eÈ nécessite vraisemblablement des adaptations. Par

ailleurs, la coopération peut passer aussi, et sans doute en priorité et dans de nombreux cas, par le canal de la recherche qui a ses propres sources de financement.

Plus généralement, iI faut aussi évoquer la crise de l'agriculture dans Ia

plupart des pays (économique, les excédents - politique, secteur

démographique en déclin - technique, remise en cause des modèles de

production de I'après - guerre, développement des biotechnologies . . . ) . Dans

les établissements, e1le se traduit par une crise d'idencité et Ia

nécessicé de revoir les principes et les objectifs de la formation :

apparition de nouvelles problémaEiques (1'agro-alimentaire, 1'aménagemenË

rural, 1'environnement . . .) , de nouvelles démarches (développement des

sciences fondamentales all détriment des sciences appliquties, remise en

eause de la pluridisciplinarité)

Les relacions entre les universités sont nécessairement marquées par les disymétries du développement de 1'agriculture européenne qui sont aucant

d'obstacres à un développement réciproque de la coopération.

Quet rapport entre t'agricutture famitiate, intensive, capitatiste et fortement organisée des

pays du nord et cette des pays du sud qu'iL faut ptutôt anatyser en terme de dével,oppement

rura [ ? ( 13)

(39)

TraditionnellemenÈ,

les

pays du nord sont des modèles de références

flux

d'étudiants traduisent souvent cet

état

de

fait (voir

plus haut). Les

Enfin,

rappelons que

le

monde professionnel

agricole,

en

particulier

dans

les pays du nord de l'Europe, est

très

sEructuré

et très

organisé. Son rôle

dans

!e

fonctionnement

et le

financement

de

1'enseignement supérieur

agricole reste à étudier mais pourrait aussi expliquer

certaines

Figure

GRAPHIQUE  N&#34;  I  :  LES  PROGRAMMES  EN  SCIENCES  AGRONOMIQUES,  EN  Z  DU  NOMBRE  DE  PROGRAi|MES COORDONNES  PAR  CHAQUE ETAT
GRAPHIQUE  N&#34;3  :  POURCENTAGE  D'ETUDIANTS  ERASMUS  EN  SCIENCES  AGRONOMIQUES  PAR  MPPORT  AU  NOMBRE  TOTAL DES  ETUDIANTS  ERASMUS  DE  CHAQUE  PAYS
GRAPHIQUE  N.5  :  POURCENTAGE  DE  PROGRAMMES  AUXQUELS  PARTICIPENT  CHAQUE  ETAT  MEMBRE  PAR  RAPPORT AU  NOMBRE  TOTAL  DE  PROGRAMI'IES  DANS  LA  DISCIPLINE
GRAPHIqUE  NO8  :  NOMBRE  MOYEN  DE  RELATIONS  BILATEMLES  PÀR  EÎASLISSEUENT  EN  scIENcEs  AGRoNouIQUEs  (uoTENNE  sUR  3  ANs)
+2

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