• Aucun résultat trouvé

Methode de tarification des risques en assurance Non-Vie

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Methode de tarification des risques en assurance Non-Vie"

Copied!
123
0
0

Texte intégral

(1)

BADJI MOKHTAR - ANNABA UNIVERSITY

UNIVERSITÉ BADJI MOKHTAR - ANNABA

يلك

ــــــــــــــــ

لعلا ة

ـــــــــــــــــــــ

مو

FACULTY OF SCIENCES FACULTE DES SCIENCES

METHODE DE TARIFICATION DES RISQUES EN ASSURANCE

NON-VIE

Département de Mathématiques

Laboratoire de Probabilités et Statistiques (LaPS)

THÈSE

Présentée en vue de l’obtention du diplôme de

Doctorat en Mathématiques

Option : Modélisation Mathématiques – Actuariat

Par : M. SADOUN Ahmed

Sous la direction de

REMITA Mohamed Riad Prof.U.B.M.Annaba

Co-directeur

ZEGHDOUDI Halim M.C.A U.B.M.Annaba

Devant le jury

Année 2018

PRESIDENT :

Seddik-Ameur Nacera

Prof.

U.B.M. Annaba

EXAMINATEUR :

Necir Abdelhakim

Prof.

U.M.K.Biskra

EXAMINATEUR :

Chadli Assia

Prof.

U.B.M. Annaba

(2)

Premièrement, je suis extrêmement reconnaissant à Allah qui m'a donné la

chance et le courage de terminer ce travail.

Je voudrais exprimer ma sincère gratitude à mon conseiller Prof. Remita

Mohamed Riad pour le soutien continu de mon étude de doctorat et de

recherches connexes, pour sa patience, sa motivation. Ses conseils m'ont aidé

tout au long de la recherche et de l'écriture de cette thèse.

Remerciements spéciaux à mon co-directeur Dr. Zeghdoudi Halim pour son

immense connaissance, ses conseils malgré toutes les obligations qu'il avait et

son amour de tous les mathématiciens.

Je voudrais également remercier les membres de mon comité de doctorat: Prof.

Necir Abdelhakim, Prof. Seddik-Ameur Nacera, Prof. Chadli Assia, et Dr .

Arrar Nawel qui ont accepté de siéger à mon comité dans un bref délai et dont

les précieux commentaires aideront à améliorer cette thèse.

Je reconnais humblement et avec gratitude l'amour continu et durable et le

soutien émotionnel donné par mes parents et mon frère et mes sœurs. Je ne

pourrais jamais aussi reconnaître ou remercier ma belle femme et mon joujou

seifou.

Je voudrais remercier tous mes amis et collègues et le personnel du département

de mathématiques et de l'université, en particulier Metiri Farouk

Une mention spéciale doit être faite ici pour mes amis intimes qui m'ont soutenu

et motivé pour continuer à travers les hauts et les bas vers mon but.

(3)

Sadoun. Zeghdoudi, H. Remita, M.R, On Bayesian Premium Estimators for Gamma Lindley Model under Squared Error and Linex Loss Function. Science Publications, Jour-nal of Mathematics and Statistics 2017, 13 (3) : 284.291.

Zeghdoudi, H. Sadoun, A. Attoui, F.Z. Bayesian Premium Estimators for mixture of tow gamma distributions. Journal of Statistical theory and applications, JSTA vol. 17, 2018.

(4)

R´esum´e

Dans cette th`ese, nous expliquons d’abord les diff´erentes m´ethodes classiques de tarifi-cation des risques en assurance non-vie. Deux approches de calcul des primes concernant la th´eorie de cr´edibilit´e sont propos´ees. Dans un premier temps, nous consid´erons la dis-tribution Gamma Lindley (GaL) comme une disdis-tribution conditionnelle, nous nous basons sur l’estimateur de la prime bay´esienne sous les fonctions de perte de l’erreur quadratique moyenne et linex avec des distributions `a priori informatives. En utilisant l’approximation de Lindley, des simulations num´eriques et une ´etude comparative sont obtenues. Dans un deuxi`eme temps, nous pr´esentons le mod`ele de la cr´edibilit´e (quantiles), plus pr´ecis´ement, nous montrons le rˆole de la d´ecomposition des quantiles dans la simplification du mod`ele de Pitselis (2013). Nous introduisons une nouvelle approche pour le calcul de la prime de cr´edibilit´e et une application avec des donn´ees r´eelles est donn´ee.

Mots-cl´es : Bonus-malus, mod`ele lin´eaire g´en´eralis´e, cr´edibilit´e, fonction de perte, l’erreur quadratique moyenne, Linex, prime bay´esienne, distribution Gamma Lind-ley, distribution Gamma, quantile, d´ecomposition de p-quantile, facteur de d´eveloppement.

(5)

: يه و ءاطخلأا باسحب ةصاخ

"

linex

."

ةلاحلا هذه يف

,

زيب ''ردقم

''

ةيددع ةينقت لامعتسلإ انعفدي امم ايطخ لاكش كلمي لا نيمأتلا طسقل

."يلادنيل" بيرقت ةينقت يه و بيرقتلل

ةيددع ةاكاحم لمعب انمق

( أطخلا تاعبرم طسوتم ةقيرط ةطساوب''زيب ''ردقمل

MSE

ديكأتل)

ةراسخلا لاود فلتخم تحت ردقملا اذه ةنراقم و اهيلع لصحملا ةيرظنلا جئاتنلا ةحص

.هلاعأ ةروكذملا

يناث

جذومن مدقن ،ا

ا

ل

ةيقادصمل

(

q

u

a

n

ti

el

)

لحتلا رود ضرعن ،قدأ وحن ىلع ،

ي

يف يمكلا ل

جذومن طيسبت

Pitselis

(

2013

)

ت عم

دق

ي

جهن م

ةيقادصملا طسق باسحل اديدج

مايقلاو

تب

قيبط

ةيقيقح تانايب عم

.

،ةراسخ ةفيظو ،ةيقادصم ،ممعم يطخ جذومن ،سولام

-

سونوب

:ةيحاتفملا تاملكلا

،يتناوك ،اماغ عيزوت ،يلدنيل اماغ عيزوت ،يزياب سيئر ،سكنيل ،يعيبرتلا أطخلا طسوتم

لماع ،نويتيسوبلوكيد ليتناوك

ريوطتلا

.

(6)

Abstract

In this thesis, we explain first the different classical methods of risk pricing in non-life insurance. Two approaches to calculate premiums concerning for credibility theory are pro-posed. In the first time, we consider the gamma distribution Lindley (GaL) as a conditional distribution, we focus on the Bayesian estimation of the premium under squared error loss function (symmetric) and Linex loss function (asymmetric), using informative priors (the Gamma prior). Because of its difficulty and non-linearity, we use a numerical approxi-mation for computing the Bayesian premium. Finally, a simulation and comparative study with varying sample sizes are given. In the second time, we present quantile credibility mo-del. More precisely, we show how the quantile decomposition simplifies the Pitselis model (2013). New premium credibility and an application with real data are given.

Key words : Bonus-malus, generalized linear model, credibility, Bayesian pre-mium, Gamma Lindley distribution, Gamma distribution, loss function, squared er-ror, Linex, Quantile, credibility, decomposition of p-quantile, Development factor

(7)

Table des mati`eres

1 Tarification `a priori 10

1.1 Les mod`eles lin´eaires g´en´eralis´es . . . 11

1.1.1 Petit historique des applications actuarielles des mod`eles de r´eg-ression . . . 11

1.1.2 Moyenne et variance . . . 14

1.1.3 Mod`ele de r´egression . . . 16

1.1.4 Fonction de lien canonique . . . 18

1.1.5 Equations de vraisemblance . . . 19

1.1.6 R´esolution des ´equations de vraisemblance . . . 22

1.1.7 Intervalle de confiance pour les param`etres . . . 25

1.1.8 Tests d’hypoth`ese sur les param`etres . . . 26

1.1.9 La pratique des mod`eles lin´eaires g´en´eralis´es et l’importance du choix de la sous-famille exponentielle . . . 26

2 Tarification `a posteriori 30 2.1 Syst`emes bonus-malus . . . 31

2.1.1 Vue d’ensemble des syst`emes bonus-malus . . . 31

2.1.2 Description d’un syst`eme bonus-malus . . . 32

2.1.3 Analyse d’un syst`eme bonus-malus . . . 35

2.2 La Th´eorie de la cr´edibilit´e . . . 45

2.2.1 Petit historique sur la th´eorie de cr´edibilit´e . . . 45

2.2.2 L’approche bay´esienne en cr´edibilit´e . . . 48

2.2.3 Mod`ele de B¨uhlmann . . . 52

3 Estimation Bay´esienne de la prime pour le mod`ele Gamma Lindley sous diff´erentes fonctions de perte 65 3.1 Inf´erences bay´esiennes pour les param`etres . . . 66

3.1.1 Estimation des param`etres par maximum de vraisemblance . . . 66

3.1.2 Estimateurs Bay´esiens des param`etres . . . 67

(8)

3.2.1 Estimateurs bay´esiens de la prime sous la fonction de perte

quadra-tique . . . 71

3.2.2 Estimateurs bay´esiens de la prime sous la fonction de perte LINEX 73 3.3 Etude par simulations . . . 75´

3.4 R´esultats et Discussion . . . 81

4 M´ethode des Quantiles sous la th´eorie de la cr´edibilit´e (D´ecomposition de Quan-tile) 83 4.1 Interpr´etation du mod`ele . . . 83

4.2 Pr´eliminaires sur les quantiles . . . 84

4.3 Mod`eles de cr´edibilit´e (quantile) . . . 86

4.3.1 Le mod`ele de cr´edibilit´e de Pitselis (2013) . . . 86

4.4 Discussion du nouveau mod`ele . . . 88

4.4.1 D´ecomposition des p−quantiles . . . 88

4.4.2 Discussion sur les hypoth`eses . . . 89

4.4.3 Calcul de la prime . . . 91

4.5 La nouvelle prime de cr´edibilit´e . . . 97

4.5.1 Estimation des param`etres du mod`ele . . . 98

4.5.2 La variance des quantiles . . . 99

4.6 Application num´erique . . . 100

4.6.1 Exemple d’organisation de la s´ecurit´e sociale (Alg´erie) . . . 103

4.6.2 Comparaison des mod`eles de cr´edibilit´es ( B¨uhlmann (1969), Pit-selis (2013) et la nouvelle m´ethode). . . 110

(9)

du niveau de la vie. Par contre, si le danger est partag´e parmi tous les individus du collectif, le sinistre devient supportable pour chacun. Ce principe d’assurance n´ecessite que chaque membre du collectif soit concern´e par le risque de la mˆeme fac¸on. Sinon, les membres du collectif qui ne sont pas du tout ou seulement tr`es partiellement concern´es par le risque, ne sont, `a priori, pas prˆets de porter la mˆeme part du d´egˆat que les autres (en tout cas, s’ils ne sont pas forc´es par la loi, comme dans l’assurance de responsabilit´e civile des voi-tures), le principe d’une assurance (facultative) exige donc que le risque soit distribu´e dans le collectif d’une fac¸on homog`ene.

En r´ealit´e, le risque est rarement distribu´e d’une fac¸on homog`ene dans le collectif. Les assureurs ont par cons´equent la tendance `a s´electionner dans le groupe les individus avec un ”bon” risque. Si la s´election est efficace, l’assurance aura moins de sinistres `a payer et peut donc offrir un meilleur tarif `a ses assur´es. Les autres assurances, par contre, rest´ees avec les ”moins bons” risques sont oblig´ees d’augmenter leurs tarifs. Pour ´eviter ce clivage du march´e d’assurance, les autres assureurs doivent suivre le premier assureur ou pour ne pas perdre leur client`ele ant´erieure, ils sont oblig´es d’offrir des tarifs diff´erents entre les bons risques et les mauvais risques. Le march´e d’assurance a donc une tendance `a la diff´erenciation des tarifs selon le degr´e des risques. La tendance inh´erente de l’assurance a comme effet que les actuaires sont tenus d’inventer et de d´evelopper des m´ethodes de diff´erenciation assez fines pour le calcul des tarifs.

Il y a au moins trois m´ethodes importantes de tarification en actuariat :

La m´ethode des mod`eles lin´eaires g´en´eralis´es (Generalized Linear Models (GLM)). Les mod`eles lin´eaires g´en´eralis´es (GLM) ont ´et´e introduits dans les ann´ees 70 pour traiter des variables de r´eponse non-continues ou born´ees, pour ´eliminer la limitation des mod`eles lin´eaires qui doivent avoir une r´eponse continue sans bornes. Cette m´ethode consiste

(10)

dans l’int´egration de plus en plus des donn´ees dans la tarification. Par exemple : dans l’as-surance de voiture, o`u un tr`es grand nombre de contrats permettent de faire des statistiques avanc´ees, on utilise les informations suivantes : informations sur la voiture, informations du propri´etaire, kilom´etrage annuel, informations sur le domicile et informations sur d’autres assurances dans la mˆeme compagnie. Toutes ces informations peuvent ˆetre utilis´ees pour la tarification. Les GLM sont des outils bien connus et bien compris dans les statistiques et surtout dans les sciences actuarielles.

La m´ethode de Bonus-Malus.

Il y a plusieurs syst`emes de Bonus-Malus. Ils utilisent les informations sur les nombres des accidents caus´es en utilisant la sinistralit´e d’un assur´e des derni`eres ann´ees. Dans un syst`eme de classes, apr`es chaque ann´ee sans accident, le contrat est mis dans une meilleure classe, apr`es une ann´ee avec un ou plusieurs accidents, le contrat est puni en le posant dans une classe pire d´ependante du nombre des accidents.

La th´eorie de cr´edibilit´e.

Cette m´ethode utilise aussi les informations des ann´ees pr´ec´edentes, en utilisant les montants cumul´es de sinistres des ann´ees pr´ec´edentes. La nouvelle tarification s’effectue comme une combinaison convexe de la moyenne individuelle des ann´ees ant´erieures et de la moyenne du collectif des assur´es. L’introduction `a la th´eorie de la cr´edibilit´e peut ˆetre trouv´ee, par exemple dans Goovaerts et W. J.(1987), Herzog (1996), Kaas, Dannenburg et Goovaerts (1996), Klugman et Panjer (2004), et pour les introductions d´etaill´ees r´ecentes, on peut se r´ef´erer, par exemple, `a R. Norberg (2004). Cette m´ethode est surtout appliqu´ee dans les contrats d’assurance d´etaill´es, comme les assurances de transport (camions, che-mins de fer, bateaux, avions), assurance des objets d’art, assurance.

Pour un assur´e, son risque X est caract´eris´e par une r´ealisation de θ. Chaque sinistre est vu donc comme une variable al´eatoire selon une distribution conditionnelle qui d´epend de θ. En plus, l’esp´erance des sinistres appel´ee aussi la prime de risque peut ˆetre calcul´ee sur la base de cette distribution conditionnelle.

(11)

l’exp´erience de risque du mˆeme param`etre appel´ee f (x | θ).

En combinant la distribution `a priori avec la vraisemblance de f (x | θ) , on peut ob-tenir la distribution `a posteriori f (θ | x) qui ´etablit la d´ependance de θ sachant l’histo-rique de l’exp´erience. La prime bay´esienne PB- meilleure prime d’exp´erience repr´esentant l’esp´erance des sinistres futurs peut ˆetre calcul´ee `a partir de f (θ | x).

Cependant, la prime bay´esienne qui sera charg´ee `a l’assur´e est une prime de cr´edibilit´e ayant une forme lin´eaire seulement sous une famille de distributions et lois `a priori conjugu´ees sp´ecifi´ees et doit ˆetre sous la fonction de perte de l’erreur quadratique.

PB = z × Pexp´erience+ (1 − z) × Pcollective

La forme de cet estimateur dans le cas ou π (θ) n’est pas conjugu´ee est toujours difficile `a obtenir `a cause des int´egrales compliqu´ees. L’approximation de Lindley est une m´ethode num´erique d’approximation tr`es utilis´ee pour r´esoudre ces formes d’int´egrales et qui donne des r´esultats num´eriques.

Notre ´etude se focalise sur l’estimation de la prime bay´esienne, le probl`eme majeur r´eside dans le choix de la distribution de probabilit´e conditionnelle et la distribution `a priori. Le mod`ele de B¨uhlmann (1967) a d´evelopp´e des mod`eles dont la prime d’un contrat est d´etermin´ee, en minimisant l’erreur quadratique moyenne entre la prime bay´esienne et son approximation. B¨uhlmann (1969) a forc´e cette approximation `a ˆetre lin´eaire et la prime obtenue s’av`ere ˆetre une combinaison lin´eaire entre l’exp´erience individuelle X et celle de l’ensemble du portefeuille, soit ´equivalente `a la prime de cr´edibilit´e. On peut choisir une autre variable exprimant l’exp´erience individuelle comme le quantile ζp, Pitselis(2013) a

int´egr´e le quantile au mod`ele de la cr´edibilit´e classique de B¨uhlmann (1967) il a trouv´e des r´esultats int´eressants par rapport au mod`ele de B¨uhlmann (1967).

(12)

Notre ´etude repose sur l’utilisation de la d´ecomposition de quantile pour simplifier le mod`ele de B¨uhlmann (1969), on ´etablit une prime de cr´edibilit´e plus r´ealiste que le mod`ele de Pitselis (2013).

La th`ese s’articule autour de quatre chapitres, le premier chapitre aborde d’un point de vue plus pr´ecis la notion de tarification (dite `a priori) pour des risques de masse. Nous pr´esentons ainsi en d´etails l’utilisation des mod`eles lin´eaires g´en´eralis´es (GLM pour Ge-neralize Linear Models). Le deuxi`eme chapitre est consacr´e `a la tarification par exp´erience (ou `a posteriori) tr`es utile (bonus-malus et la th´eorie de la cr´edibilit´e). Le troisi`eme et le quatri`eme chapitre sont concentr´es sur le calcul de prime dans la th´eorie de cr´edibilit´e. En premier lieu, on estime la prime dans le cas o`u il est impossible d’´etablir une prime de cr´edibilit´e, on utilise une combinaison entre la distribution de Gamma-Lindley et des lois `a priori informatives (l’extension de Jeffrey et gamma) sous deux fonctions de perte (erreur quadratique, linex). On termine par une simulation num´erique et une ´etude com-parative de cette prime obtenue sous diff´erentes fonctions de perte. De plus, on expose une interpr´etation concernant la d´ecomposition de quantile bas´ee sur les mod`eles statis-tiques ”Variance Components Models” dans le quatri`eme chapitre, une nouvelle prime de cr´edibilit´e est propos´ee. On termine par une application num´erique et une ´etude compara-tive de la nouvelle prime et la prime du mod`ele de B¨uhlmann (1969) et Pitselis (2013). Les conclusions et les perspectives sont pr´esent´ees.

(13)

Chapitre 1

Tarification `a priori

La tarification `a priori est une m´ethode de tarification utilis´ee par les actuaires afin de mieux segmenter les portefeuilles d’assurance. Cette m´ethode consiste `a pr´edire le nombre esp´er´e de r´eclamations en fonction des caract´eristiques observables des assur´es tels que l’ˆage, le sexe, le kilom´etrage, l’utilisation du v´ehicule, l’occupation, etc. Le but de la tari-fication `a priori est de construire des classes de risque homog`enes o`u les assur´es apparte-nants `a une mˆeme classe de risque paient la mˆeme prime. Une classe de risque peut ˆetre vue comme un ensemble de caract´eristiques, o`u les assur´es appartenants `a une mˆeme classe de risque ont des caract´eristiques observables identiques. Les caract´eristiques observables des assur´es sont appel´ees variables de classification ou variables `a priori. En g´en´eral, la classi-fication `a priori est faite `a l’aide des mod`eles de r´egression ou mod`eles lin´eaires g´en´eralis´es (GLM) d´evelopp´es par Nelder et Wedderburn (1972). Le but de la r´egression est d’analyser la relation qui existe entre la variable r´eponse et les variables explicatives. En assurance au-tomobile, la variable r´eponse repr´esente g´en´eralement le nombre de r´eclamations ou le coˆut des r´eclamations tandis que les variables explicatives repr´esentent les variables de classifi-cation. Cette relation peut ˆetre exprim´ee comme une ´equation qui pr´edit la variable r´eponse `a l’aide d’une fonction (combinaison lin´eaire) impliquant les variables explicatives et les param`etres servant `a la pr´ediction. Lors de la tarification `a priori, on mod´elise g´en´eralement le nombre de r´eclamations par les distributions de Poisson, binomiale n´egative, etc.,

(14)

tan-dis que le coˆut des r´eclamations est g´en´eralement mod´elis´e par les tan-distributions gamma, inverse-gaussienne, etc. Les techniques de classification des risques ont ´et´e le sujet de plu-sieurs articles issus de la litt´erature actuarielle. On peut citer entre autres, Dionne et Vanasse (1989) qui ont utilis´e un mod`ele de r´egression binomiale n´egative et Dean, Lawless et Will-mot (1989) qui ont utilis´e la distribution de Poisson-inverse gaussienne pour mod´eliser le nombre de r´eclamations.

1.1

Les mod`eles lin´eaires g´en´eralis´es

1.1.1

Petit historique des applications actuarielles des mod`eles de

r´eg-ression

Longtemps, les actuaires se sont limit´es `a utiliser le mod`ele lin´eaire gaussien lors-qu’il s’agissait de quantifier l’impact de variables explicatives sur un ph´enom`ene d’int´erˆet (fr´equence ou coˆut des sinistres, probabilit´e d’occurrence d’´ev´enements assur´es, ...). A pr´esent que la complexit´e des probl`emes statistiques qui se posent `a l’actuaire s’est consid´er-ablement accrue, il est crucial de se tourner vers des mod`eles tenant mieux compte de la r´ealit´e de l’assurance que ne le fait le mod`ele lin´eaire. Ce dernier impose en effet une s´erie de limitations peu conciliables avec la r´ealit´e des nombres ou des coˆuts des sinistres : den-sit´e de probabilit´e (approximativement) gaussienne, lin´earit´e du score et homosc´edasticit´e. Mˆeme s’il est possible de s’affranchir de certaines de ces contraintes en transformant pr´ealablement la variable r´eponse `a l’aide de fonctions bien choisies, l’approche lin´eaire s’accompagne de nombreux d´esavantages (travail sur une ´echelle artificielle, difficult´es de revenir aux quantit´es initiales, ...).

Une premi`ere ´etape dans l’utilisation de mod`eles plus appropri´es `a la r´ealit´e de l’assu-rance a ´et´e franchie lors de l’application en sciences actuarielles `a la fin du 20`eme si`ecle par les actuaires londoniens de la City University des mod`eles lin´eaires g´en´eralis´es (GLM, pour Generalized Linear Models). Ces mod`eles, introduits en statistique par Nelder &

(15)

Wedder-La r´egression de Poisson (et les mod`eles apparent´es, tels que la r´egression binomiale n´egative) est `a pr´esent un outil de choix pour l’´elaboration d’une tarification automobile, supplantant largement le mod`ele lin´eaire g´en´eral et la r´egression logistique pour l’ana-lyse des nombres de sinistres. La perc´ee de cette m´ethode au sein des compagnies date de l’inclusion dans les logiciels statistiques les plus usit´es (SAS en tˆete) de proc´edures permettant d’appliquer cette technique (Genmod, en l’occurrence). Outre l’approche du maximum de vraisemblance, les techniques GLM permettent l’analyse d’un grand nombre de ph´enom`enes dans une optique de quasi- vraisemblance, en ne sp´ecifiant que la structure moyenne-variance. Les ´econom`etres franc¸ais ont `a cet ´egard prouv´e des r´esultats fonda-mentaux de convergence des estimateurs obtenus de cette fac¸on. Voyez notamment Gou-rieroux, Monfort & Trognon (1984).

Plus r´ecemment, les techniques GLM ont ´et´e appliqu´ees avec succ`es aux probl´ematiques de l’assurance vie (´etablissement de tables de mortalit´e, estimation des indicateurs d´emogra-phiques, projection de la mortalit´e, etc.). Voyez Del Warde & Denuit (2005) pour de nom-breux exemples.

Ce chapitre est bas´e sur Mccullagh & Nelder (1989), Antoniadis, Berruyer & Carmona (1992), Dobson (2002) et Fahrmeir & Tutz (2002). Nous insisterons sur le fait que les estimateurs du maximum de vraisemblance peuvent ˆetre obtenus `a l’aide d’ajustements des moindres carr´es pond´er´es r´ep´et´es, en d´efinissant des pseudo-r´eponses appropri´ees. Ceci nous permettra de lever l’hypoth`ese de lin´earit´e du score en passant aux mod`eles g´en´eralis´es additifs.

Afin de bien comprendre les g´en´eralisations du mod`ele lin´eaire gaussien dont il est question dans cette section, rappelons que dans le cadre de ce mod`ele, on suppose que l’on cherche `a mod´eliser une variable Y `a l’aide d’un certain nombre de variables explicatives

(16)

X = X1, ..., Xp

t

. De fac¸on naturelle, la r´egression lin´eaire revient `a supposer que Y v N(µ, σ2) o`u µ = Xtβ.

Ce mod`ele propos´e par Legendre et Gauss au d´ebut du 19`eme si`ecle, et ´etudi´e en d´etails par Fisher dans les ann´ees 20, s’est impos´e en ´econom´etrie, mais s’av`ere difficilement utilisable en assurance.

Les variables que l’on cherche `a mod´eliser en assurance sont des coˆuts (`a valeur dans R+), des nombres de sinistres (`a valeur dans N) ou des indicatrices du fait d’ˆetre sinistr´e dans l’ann´ee (`a valeur dans {0, 1}). Dans ce dernier cas, nous avions vu que les variables latentes pouvaient ˆetre une solution int´eressante. Plus particuli`erement, on consid´erait des mod`eles de la forme

Y v Bin(1, µ) o`u µ = E[Y] = F(Xtβ),

o`u F d´esigne la fonction de r´epartition associ´ee `a la loi logistique (pour les mod`eles LO-GIT) ou `a la loi gaussienne centr´ee et r´eduite (pour les mod`eles PROBIT).

De fac¸on g´en´erale, on souhaite garder la structure lin´eaire du score en β, et consid´erer que l’esp´erance de Y est une transformation de cette combinaison lin´eaire. Plus pr´ecis´ement, on voudrait passer `a des mod`eles de r´egression du type

Y v Loi (µ) o`u µ = E[Y] = g−1(Xtβ),

o`u g−1 est une fonction ”bien choisie”, et o`u Loi d´esigne une loi param´etrique permettant

de mod´eliser correctement notre variable d’int´erˆet.

Ce type d’approche est `a la base des mod`eles dits “lin´eaires g´en´eralises”, qui ´etendent le mod`ele gaussien `a une famille de lois particuli`ere, appel´ee famille exponentielle (naturelle). Dans ce chapitre, nous allons nous int´eresser `a la famille des mod`eles lin´eaires g´en´eral-is´es. Font partie de cette classe, en plus de la loi normale, les lois de probabilit´e `a deux param`etres θ et φ dont la densit´e (discr`ete ou continue) peut se mettre sous la forme

f(y | θ, φ)= exp(yθ − b (θ)

(17)

Examinons quelques exemples de lois usuelles dont la densit´e peut se mettre sous la forme (1.1).

Example 1.1 (Loi de Poisson). Si on consid`ere la loi de Poisson Poi(λ) , on a f(y | λ)= exp (−λ)λ

y

y! = exp (y ln λ − λ − ln y!) , y ∈ N, d’o`u S = N, θ = ln λ, φ = 1, b(θ) = exp θ = λ et c(y, φ) = − ln y!.

Example 1.2 (Loi Gamma). La densit´e associ´ee `a la loi Gamma peut se r´e´ecrire 1 Γ (ν) ν µ !ν yν−1exp −ν µy !

qui peut se mettre sous la forme (1.1) avec S = R+, θ = −1µ, b (θ) = − ln (−θ) et φ = ν−1. Toutes les lois de probabilit´e dont la densit´e peut se mettre sous la forme (1.1) ne poss`edent pas de param`etres de dispersion φ. Ainsi, les exemples ci-dessus nous apprennent par exemple que pour la loi de Poisson, φ = 1. Pour les lois poss´edant un param`etre de dispersion φ, celui-ci contrˆole la variance, comme nous le verrons plus loin. La prime pure ne d´epend quant `a elle que du param`etre naturel θ. Ainsi, lorsque l’actuaire ne s’int´eresse qu’`a la prime pure, le param`etre θ est le param`etre d’int´erˆet tandis que φ est consid´er´e comme un param`etre de nuisance. Toutefois, le param`etre φ est ´egalement fort important dans la mesure o`u il contrˆole la dispersion (et donc le risque).

1.1.2

Moyenne et variance

Pour une variable al´eatoire Y dont la densit´e peut se mettre sous la forme (1.1), on peut exprimer les deux premiers moments de Y `a l’aide des fonctions b et c. Pour ce faire, notons

U = ∂

(18)

et

U0 = ∂

2

∂θ2ln f (Y | θ, φ) ,

de sorte que l’information de Fisher vaut V[U]= −E[U0].

Proposition 1.3 Pour une variable al´eatoire Y dont la densit´e est de la forme (1.1), on a E[Y]= b0(θ) et V[Y] = b00(θ) φ/ω,

o`u b0et b00 d´esignent respectivement les d´eriv´ees premi`eres et secondes par rapport `aθ. Preuve. Nous savons que E[U]= 0. Il suffit alors de remarquer que

d dθln f (y | θ, φ)= ∂ ∂θ yθ − b (θ) φ + c(y, φ) ! = y − b 0 (θ) φ/ω ce qui donne E[U] = E[Y] − b 0 (θ) φ/ω = 0,

d’o`u l’expression annonc´ee pour la moyenne de Y. D’autre part, puisque E[U]= 0, V[U]= E[U2]= E        Y − b0(θ) φ/ω !2      = V[Y] {φ/ω}2 et E[U2] = Z y∈s ∂ ∂θln f (y | θ, φ) !2 f(y |θ, φ) dy = Z y∈s ∂ ∂θln f (y | θ, φ) ∂ ∂θf (y |θ, φ) dy = E " − ∂ 2 ∂θ2ln f (Y | θ, φ) # = b 00 (θ) φ/ω . Ainsi, V[U]= E[−U0]= b 00 (θ) φ/ω .

En combinant les deux derni`eres ´egalit´es, on obtient le r´esultat annonc´e. D`es lors, la variance de Y apparaˆıt comme le produit de deux fonctions :

(19)

variance peut donc ˆetre d´efinie en fonction de µ nous la noterons dor´enavant V (µ).

La fonction variance est tr`es importante dans les diff´erents mod`eles, comme on peut le constater au Tableau 1.1. Il est important de noter que, le cas de la loi normale mis `a part, la variance de Y est toujours fonction de la moyenne et croˆıt en fonction de cette derni`ere pour les lois de Poisson, Gamma et Inverse Gaussienne (`a param`etre φ fix´e).

Loi de probabilit´e V(µ) Normale 1 Poisson µ Gamma µ2 Binomiale µ (1 − µ)

Table. 1. 1- Fonctions variance associ´ees aux lois de probabilit´e usuelles dont la densit´e est de la forme (1.1).

1.1.3

Mod`ele de r´egression

Consid´erons des variables al´eatoires ind´ependantes mais non identiquement distribu´ees Y1,Y2, ..., Yndont la densit´e est de la forme (1.1). Plus pr´ecis´ement, supposons que la densit´e

de probabilit´e de Yi est f (yi |θi, φ) = exp yiθi− b(θi) φ/ωi + c(yi, φ) ! , yi ∈ S. (1.2)

(20)

D`es lors, la densit´e jointe de Y1,Y2, ..., Ynest f (y |θ, φ) = n Y i=1 f (yi |θi, φ) = exp               n P i=1 yiθi− n P i=1 b(θi) φ/ωi + n X i=1 c(yi, φ)               .

Bien entendu, la vraisemblance vaut L (θ, φ | y)= f (y | θ, φ). On suppose que les θisont

fonction d’un ensemble de p+ 1 param`etres β0,β1,... ,βp, disons. Plus pr´ecis´ement, notant

µila moyenne de Yi, on suppose que

g(µi)= β0+ p

X

j=1

βjxi j = xtiβ = ηi

o`u la fonction monotone et d´erivable g est appel´ee fonction de lien, le vecteur xi contient

des variables explicatives relatives `a l’individu i et le vecteur β contient les p+1 param`etres. Ainsi, un mod`ele lin´eaire g´en´eralis´e est compos´e de trois ´el´ements, `a savoir

(i)de variables `a expliquer Y1,Y2, ..., Yndont les densit´es sont de la forme (1.2).

(ii)d’un ensemble de param`etres β = β0, β1, ..., βp

t

appartenant `a un ouvert non vide de Rp+1et des variables explicatives X = (x

1, x2, ..., xn)tla matrice X de dimension n×(p+1)

est suppos´ee ˆetre de rang p+ 1, i.e. la matrice carr´ee XtX de dimension (p+ 1) × (p + 1) est inversible ;

(iii) d’une fonction de lien g telle que g (µi) = xtiβ o`u µi = E [Yi] qui lie le pr´edicteur

lin´eaire ηi = xtiβ `a la moyenne µide Yi.

La plupart du temps, les variables explicatives sont toutes cat´egorielles dans un tarif commercial. Une compagnie segmentant selon le sexe, le caract`ere sportif du v´ehicule et l’ˆage de 1’assur´e (3 classes d’ˆages, `a savoir moins de 30 ans, 30-65 ans et plus de 65 ans). Un assur´e sera repr´esent´e par un vecteur binaire donnant les valeurs des variables ayant servi `a coder les caract´eristiques de l’individu.

On choisit comme niveau de r´ef´erence (i.e. celui pour lequel tous les Xi valent 0) les

(21)

ou intercept, β0 repr´esente donc le score associ´e `a la classe de r´ef´erence (i.e. celle pour

laquelle Xi = 0 pour tout i, `a savoir les hommes entre 30 et 65 ans dont le v´ehicule n’a pas

de caract`ere sportif) ; si βj > 0, cela indique que le fait de pr´esenter la modalit´e traduite

par Xj est un facteur agravant la sinistralit´e par rapport `a celle de l’individu de r´ef´erence,

au contraire βj < 0 indiquera les classes d’assur´es moins risqu´es que les individus de

r´ef´erence.

Example 1.4 (R´egression de poisson). La r´egression log-lin´eaire de poisson est obtenue en consid´erant Yi ∼ Poi(λi), la fonction de lien ´etant celle induite par le param`etre naturel,

i.e.

ln λi = xtiβ ⇐⇒ λi = exp xtiβ .

Le plus souvent, on dispose d’une mesure de l’exposition au risque et on consid`ere Yi ∼

Poi(diλi), o`u di est la dur´ee de la couverture octroy´ee `a l’assur´e i (cette dur´ee multiplie la

fr´equence annuelle λisous l’hypoth`ese d’un processus de Poisson gouvernant la survenance

des sinistres).

1.1.4

Fonction de lien canonique

Chacune des lois de probabilit´e de la famille exponentielle lin´eaire poss`ede une fonction de lien sp´ecifique, dite fonction de lien canonique, d´efinie par θ = η, o`u θ est le param`etre naturel. Le lien canonique est tel que g(µi)= θi, or, µi = b

0

(θi) d’o`u g−1= b

0

. Les fonctions de lien canoniques sont reprises au Tableau 1.2.

(22)

Loi de probabilit´e Fonction de lien canonique Normale η = µ

Poisson η = ln µ Gamma η = 1µ

Binomiale η = ln µ − ln (1 − µ) Table.1.2- Liens canoniques associ´es aux lois de

probabilit´e usuelles dont la densit´e est de la forme (1.1).

1.1.5

Equations de vraisemblance

En pratique, les coefficients de r´egression β0, β1, ..., βp et le param`etre de dispersion φ

sont inconnus et doivent donc ˆetre estim´es sur la base des donn´ees. Dans cette subsection, nous nous concentrons sur l’estimation des coefficients de r´egression β par la m´ethode du maximum de vraisemblance. Il s’agit donc de maximiser la log- vraisemblance

L(θ (β) | y, φ) = n X i=1 ln f (yi |θi, φ) = n X i=1 yiθi− b(θi) φ/ωi + n X i=1 c(yi, φ) , o`u E [Yi] = b 0

(θi) = µi et g (µi) = xtiβ = ηi avec g monotone et d´erivable. Rechercher

les estimateurs du maximum de vraisemblance revient `a rechercher les β0, β1, ..., βp qui

v´erifient les ´equations

Uj = 0 pour j = 0, 1, ..., p, (1.3) o`u Uj = ∂L (θ (β) | y, φ) ∂βj = n X i=1 ∂ ln f (yi |θi, φ) ∂βj = n X i=1 ∂ ∂βj yiθi− b(θi) φ/ωi + c (yi, φ) ! .

(23)

∂ ln f (yi |θi, φ) ∂θi = yi− b 0 (θi) φ/ωi = yi−µi φ/ωi ∂µi ∂θi = b00 (θi), et ∂µi ∂βj = ∂µi ∂ηi ∂ηi ∂βj = xi j ∂µi ∂ηi . On obtient ∂ ln f (yi |θi, φ) ∂βj = ∂ ln f (yi|θi,φ) ∂θi ∂µi ∂βj ∂µi ∂θi = (yi −µi) xi j ∂µi ∂ηi φ/ωib 00 (θi) = (yi −µi) xi j V[Yi] ∂µi ∂ηi , et finalement Uj = n X i=1 (yi−µi) xi j V[Yi] ∂µi ∂ηi = n X i=1 (yi−µi) xi j V[Yi]g 0(µ i) . Comme V[Yi]= b 00 (θi)φ/ωi, Uj = 0 ⇐⇒ n X i=1 ωi(yi−µi) xi j b00(θi) g 0 (µi) = 0,

o`u le param`etre φ n’apparaˆıt plus. Les ´equations de vraisemblance relatives `a β peuvent donc ˆetre r´esolues sans se pr´eoccuper de φ. Notez que si on choisit la fonction de lien canonique, les ´equations de vraisemblance deviennent

n

X

i=1

(24)

Example 1.5 (R´egression de Poisson). Supposons les r´ealisations n1, n2, ..., nude variables

al´eatoires de loi Poi(diλi), la log-vraisemblanee est donn´ee par

L(β | n) = ln £ (β | n) =

n

X

i=1

(− ln ni!+ ni(ηi+ ln di) −λi).

Les ´equations de vraisemblance s’´ecrivent donc

n X i=1 ni = n X i=1 λi (1.4) et pour j= 0, 1, ..., p, n X i=1 xi j(ni−λi)= 0. (1.5)

Comme les facteurs de risque en pratique ont le plus souvent un nombre fini de niveaux et que les variables explicatives sont les indicatrices de ces niveaux, les ´equations de vrai-semblance(1.5) ont une signification tarifaire tr`es importante. Elles garantissent que pour chaque sous-portefeuille correspondant `a un niveau d’un des facteurs de risque, le nombre total, des sinistres observ´es est ´egal `a son homologue th´eorique. En effet, supposons par exemple que xi1= 1 si l’individu i est un homme, et 0 sinon; (1.5) pour j = 1 garantit alors

que X hommes ni = X hommes ˆ λi

En pratique, si le portefeuille est suffisamment stable, on esp`ere avoir des ´egalit´es approxi-matives lorsque le mod`ele sera appliqu´e dans le futur.

Example 1.6 (R´egression Gamma). Notons ni le nombre de sinistres caus´es par l’assur´e

i, et, lorsque ni > 0, d´esignons par ci1, ci2, ..., cini les coˆuts de ceux-ci. Si nous consid´erons

ci1, ci2, ..., cini comme des r´ealisations de variables al´eatoires ind´ependantes et de mˆeme loi

Gamma de moyenneµi et de varianceµ2i/ν, la vraisemblance s’´ecrit

£ (β | c) = Y i|ni>0 ni Y k=1 f(cik | xi, ν) = Y i|ni>0 ni Y k=1 1 Γ (ν) ν µi !ν cν−1ik exp −ν µi ! cik ! .

(25)

i|ni>0k=1 xi j 1 − µ i = 0. Si on d´efinitˆci = ˆµi = exp ˆβtxi 

le coˆut moyen d’un sinistre pour l’assur´e i, l’estimateur du maximum de vraisemblance ˆβ de β est solution des ´equations

X i|ni>0 ni− ci• ˆci ! xi = 0.

1.1.6

R´esolution des ´equations de vraisemblance

Les estimateurs du maximum de vraisemblance ˆβj des param`etres βj sont solutions du

syst`eme (1.3). Les ´equations composant ce syst`eme ne poss`edent en g´en´eral pas de solution explicite et doivent d`es lors ˆetre r´esolues num´eriquement. On peut par exemple utiliser la m´ethode de Newton-Raphson, que nous rappelons bri`evement ci-dessous.

Notons U(β) le vecteur gradient de la log-vraisemblance, dont la composante j est Uj(β)=

∂ ∂βj

L(β | y)

et notons H(β) la matrice hessienne de L (β | y), i.e. celle dont l’´el´ement ( j, k) est ∂2

∂βj∂βk

L(β | y) .

Pour β∗proche de ˆβ, un d´eveloppement limit´e de Taylor donne 0= U(ˆβ) ≈ U(β∗)+ H(β∗)( ˆβ − β∗), qui permet d’´ecrire

U(β∗)+ H(β∗)( ˆβ − β∗) ≈ 0, ou encore

ˆ β ≈ β∗

(26)

Ceci sugg`ere une proc´edure it´erative pour obtenir l’estimateur du maximum de vrai-semblance ˆβ de β, partant d’une valeur initiale ˆβ(0) que l’on esp`ere proche de ˆβ, on d´efinit la (r+ 1)-`eme valeur approch´ee ˆβ(r+1)de ˆβ `a partir de la r-`eme ˆβ(r)par

ˆ

β(r+1)≈ ˆβ(r)− H−1( ˆβ(r))U( ˆβ(r)). (1.7)

Cette proc´edure it´erative pour obtenir l’estimateur du maximum de vraisemblance cor-respond `a la m´ethode de Newton-Raphson.

Remarque 1.7 Signalons une m´ethode astucieuse de r´esolution it´erative des ´equations de vraisemblance. A l’´etape r, il suffit de minimiser un crit`ere des moindres carr´es pond´er´es du type n X k=1 ωk zk− xtkβ 2

o`u les pseudo-r´eponses zk sont donn´ees par

zk = xtkβ (r)+ (y k −µk) ∂ηk ∂µk les poids ω−1 k = ∂ηk ∂µk ! V(µk).

Dans ces formules,µk etηk sont calcul´ees pour les valeurs courantesβ(r)du param`etreβ.

On stoppera la proc´edure lorsque la diff´erence entre β(r)etβ(r−1)est suffisamment petite.

Example 1.8 (R´egression de Poisson). Si les observations nisont, de loi Poi(λi), le vecteur

gradient, de L(β | n), de dimension p + 1, est donn´e par U(β) =

n

X

i=1

xi(ni−λi) avecλi = diexp βtxi,

o`u l’on a ajout´e au vecteur xiune composante xi0= 1. La matrice hessienne, de dimension

(p+ 1) × (p + 1) est donn´ee par H(β)= −

n

X

i=1

(27)

(r+ 1)-`eme valeur approch´ee ˆβ(r+1)de ˆβ `a partir de la r-´eme ˆβ(r)par

ˆ

β(r+1)= ˆβ(r)+ (Xt

diag ˆλ(r))X−1Xtn − ˆλ(r) . (1.8) Une bonne valeur initiale ˆβ(0)est obtenue en prenant ˆβ(0)

0 = ln n, o`u n est le nombre moyen

de sinistres par police, et ˆβ(0)j = 0 pour j = 1, ..., p. Notez que ˆβ(0) correspond en fait au mod`ele de Poisson homog`ene.

L’algorithme it´eratif fournissant l’estimateur du. maximum de vraisemblanceβ dans le mod`ele de Poisson peut encore s’´ecrire

ˆ β(r+1) = ˆβ(r)+        n X i=1 λ(r) i xix t i        −1 n X i=1 xi  ni−λ(r)i  =        n X i=1 q λ(r) i xi ! q λ(r) i xi !t       −1 n X i=1 q λ(r) i xi !        q λ(r) i ni−λ (r) i λ(r) i + qλ(r) i x t iβˆ (r)       .

On constate que ˆβ(r+1)n’est autre que l’estimateur des moindres carr´es associ´e au mod`ele de r´egression lin´eaire q λ(r) i        ni−λ (r) i λ(r) i + xt iβˆ (r)        = q λ(r) i xi !t ˆ β(r+1)+  i,

o`uiest un terme d’erreur gaussien centr´e. L’estimateur du maximum de vraisemblance du

param`etreβ peut donc ˆetre obtenu `a l’aide d’une m´ethode des moindres carr´es it´erative. De mani`ere ´equivalente, ˆβ peut ˆetre obtenu grˆace `a un ajustement des moindres carr´es pond´er´es des pseudo-variables

z(r)i = ni−λ (r) i λ(r) i + xt iβˆ (r)

sur xi, o`u les poids

q λ(r)

(28)

1.1.7

Intervalle de confiance pour les param`etres

M´ethode du rapport de vraisemblance

La m´ethode du rapport de vraisemblance est bas´ee sur le profil de vraisemblance, d´efini pour le param`etre βjcomme la fonction

£jβj | y = max

β0,...,βj−1,βj+1,...,βp

£ (β | y) .

Si ˆβMV est l’estimateur du maximum de vraisemblance de β, 2{L(βMV | y) − Lj(βj | y)}

est approximativement de loi du khi-deux `a un degr´e de libert´e, pour autant que βj soit la

vraie valeur du param`etre, o`u Lj(βj | y)= ln £j(βj | y). D`es lors, un intervalle de confiance

au niveau 1 − α pour βj est fourni par l’ensemble des valeurs ζ telles que la diff´erence

L( ˆβMV | y) − Lj(ζ | y) est suffisamment petite, ou encore telles que 2{L(ˆβMV | y) − Lj(ζ |

y)} ≤ χ2 1−α,1, i.e. IC = {ζ ∈ R | Lj(ζ | y) ≥ L( ˆβMV | y) − 1 2χ 2 1−α,1}.

Les extr´emit´es de cet intervalle sont obtenues num´eriquement en approximant la fonc-tion de vraisemblance par une surface de degr´e 2. Sp´ecifiquement, nous recourons `a l’ap-proximation L(β | y) ≈ L(β0 | y)+ (β − β0)tU(β)+ 1 2(β − β0) t H(β)(β − β0),

qui devrait ˆetre de bonne qualit´e pour β0suffisamment proche de β. En approximant H(β)

par son esp´erance math´ematique −τ on obtient encore L(β | y) ≈ L(β0 | y)+ (β − β0)tU(β) − 1 2(β − β0) tτ(β − β 0). M´ethode de Wald

Grˆace `a l’approximation normale pour ˆβ, un intervalle de confiance au niveau de confiance 1 − α pour βjest donn´e par

h ˆβj± zα2

√ vj j

i

o`u vj j est l’´el´ement diagonal ( j j) de τ−1. Cet intervalle de confiance est souvent appel´e

(29)

On d´esire tester l’hypoth`ese Ho : β = β0 = (β0, β1, ..., βq)t contre H1 : β = β1 =

(β0, β1, ..., βq)t o`u q < p < n. Ceci revient donc `a tester la nullit´e simultan´ee de βq+1, ..., βp.

On utilise alors la statistique∆ qui vaut la diff´erence entre les d´eviances des deux mod`eles, `a savoir

∆ = D0− D1 = 2(ln Lβˆ1(y) − ln Lβˆ0(y)) ≥ 0.

On peut montrer que∆ est approximativement de loi χ2

p−q. On rejette H0au profit de H1

lorsque

∆obs > χ2p−q;1−α,

o`u χ2

p−q;1−αest le quantile d’ordre 1 − α de la loi χ

2

p−q.

L’int´erˆet de ce type de test apparaˆıt lorsque l’actuaire se demande s’il convient de grou-per certains niveaux des variables cat´egorielles. En effet, le test de nullit´e des coefficients de r´egression indique seulement si le niveau en question doit ˆetre fusionn´e avec le niveau de r´ef´erence. Il se pourrait cependant que deux niveaux d’une variable cat´egorielle soient sta-tistiquement ´equivalents, mais diff`erent tous deux du niveau de r´ef´erence. On s’int´eressera alors `a un test de type H0 : β1 = β2. On pourrait tester H0 : β3 = 0 et H0 : β4 = 0, qui nous

indiqueraient si les moins de 30 ans ou les plus de 60 ans diff`erent des 30 − 65 ans, mais aussi H0 : β3= β4qui nous indiquera s’il convient de grouper les moins de 30 ans avec les

plus de 65 ans.

1.1.9

La pratique des mod`eles lin´eaires g´en´eralis´es et l’importance du

choix de la sous-famille exponentielle

Les quelques exemples mentionn´es en introduction suffisent souvent en pratique : mod´e-lisation des coˆuts des sinistres par un mod`ele de r´egression Gamma, et mod´emod´e-lisation des

(30)

nombres par un mod`ele de r´egression de Poisson. Pourtant, le choix de la sous-famille n’est pas neutre sur une tarification.

Consid´erons ainsi l’exemple (simpliste) suivant, bas´e sur trois observations,

observation i 1 2 3

variable `a expliquer Yi(coˆut des sinistres) 1 2 8

variable explicative Xi (puissance du v´ehicule) 1 2 3

On cherche `a ajuster un mod`ele lin´eaire g´en´eralis´e, i.e. g(E[Y]) = a + βX o`u g est une fonction de lien. La Figure 1.1 pr´esente l’influence du choix de la loi de probabilit´e (pour la fonction de lien canonique), en consid´erant successivement Yi de loi Normale, de loi de

Poisson et de loi Gamma.

Si les trois lois donnent des r´esultats proches au bord (pour des valeurs de X proches de 1 ou de 3), ailleurs, le comportement est sensiblement diff´erent. En particulier, par rapport aux deux autres lois, la loi Gamma propose un coˆut des sinistres plus important (`a puissance ´egale) pour les petites et les grandes puissances, et en contrepartie propose un coˆut moins important pour les puissances moyennes. Ce coˆut refl´etant la prime, et si le vrai mod`ele est celui de Poisson, on peut interpr´eter ce graphique de la fac¸on suivante :

- avec une mod´elisation normale, les v´ehicules de puissance moyenne payent pour le risque des autres, en ayant une prime plus importante que leur vrai risque,

- avec une mod´elisation Gamma, les v´ehicules de puissance importante, ou tr`es faible, payent pour le risque des v´ehicules de puissance moyenne, sous-tarif´es.

Aussi, et bien que cette analyse doit ˆetre mitig´ee par la prise en compte de l’impact de la fonction de lien, on notera que le choix de la loi de la variable `a expliquer n’est en aucun cas neutre quant aux primes pures qui en d´ecoulent.

L’importance de la fonction de lien

Nous avons not´e ci-dessus que le choix de la sous-famille exponentielle consid´er´ee n’´etait pas neutre quant `a la tarification. Le mˆeme r´esultat reste vrai pour le choix de la fonction de lien. Toujours sur les trois observations, la Figure 2.1 repr´esente l’influence de

(31)

Figure 1.1: Ajustement d’un mod`ele lin´eaire g´eniralis´e `a partir de trois points, pour des lois normales, Poisson et Gamma.

la fonction de lien (pour une loi de Poisson et une loi Gamma pour Y). On peut noter qu’`a famille de lois fix´ee, le choix de la fonction de lien n’est, l`a encore, pas neutre.

Toutefois, on notera qu’il est souvent d’usage d’utiliser la fonction de lien logarith-mique puisqu’elle pr´esente l’avantage de donner un mod`ele multiplicatif, et les coefficients βjont alors une interpr´etation simple, en terme de multiplicateurs.

Si le choix de la fonction de lien n’est pas innocent en mati`ere de tarification, il est toutefois possible de prendre cette fonction comme inconnue, et de chercher `a l’estimer `a partir des donn´ees. Pour cela, la transformation de Box-Cox permet d’avoir la forme param´etrique simple g(x)=           xλ− 1 /λ, si λ , 0, log (x) , si λ= 0.

On notera que λ = 1 correspond `a une fonction lien identit´e (mod`ele additif), et λ → 0 `a une fonction de lien logarithmique (mod`ele multiplicatif). Si λ= −1, on retrouve ´egalement

(32)

la fonction lien inverse. Aussi, un grand nombre de fonctions de lien usuelles appartiennent `a cette famille. Il est alors possible de chercher λ qui maximise la vraisemblance du mod`ele.

Figure 1.2: Ajustement d’un mod`ele lin´eaire g´en´eralis´e `apartir de trois points, pour des lois de Poisson-Gamma, avec diff´erentes fonctionliens.

(33)

Chapitre 2

Tarification `a posteriori

Si toutes les caract´eristiques influenc¸ant le nombre de r´eclamations pouvaient ˆetre me-surables et incorpor´ees dans la tarification, les classes de risque seraient probablement ho-mog`enes. Les diff´erences individuelles par rapport `a la moyenne ne causeraient pas un r´eajustement de la prime. Malheureusement, plusieurs des caract´eristiques des assur´es ne peuvent ˆetre prises en compte dans la tarification `a priori soit parce qu’elles ne sont pas observables, soit parce qu’elles sont difficilement mesurables. On peut citer entre autres l’agressivit´e au volant, les r´eflexes, la conduite sous l’effet de l’alcool, etc. Il est bien connu que ces variables cach´ees peuvent avoir un impact significatif sur le nombre de r´eclamations des assur´es Denuit et al. (2007). Par cons´equent, le portefeuille est encore h´et´erog`ene malgr´e l’utilisation de plusieurs variables de classification dans la tarification `a priori. Pour cette raison, les actuaires utilisent une m´ethode de tarification bas´ee sur l’exp´erience si-nistre des assur´es. Connu sous le nom de tarification `a posteriori, c’est une m´ethode utilis´ee par les actuaires afin de tenir compte des diff´erences individuelles de chaque assur´e dans le portefeuille. Cette m´ethode consiste `a mod´eliser l’h´et´erog´en´eit´e du portefeuille `a l’aide d’un effet al´eatoire. L’analyse `a posteriori de cet effet al´eatoire en fonction du nombre de r´eclamations de l’assur´e permet de r´e´evaluer la prime `a priori afin de refl´eter le risque r´eel que repr´esente l’assur´e. L’utilisation de l’historique des r´eclamations pour ajuster la prime de l’assur´e vient du fait qu’il est bien connu que le meilleur pr´edicteur du nombre

(34)

d’acci-dents futurs que l’assur´e d´eclarera n’est pas l’ˆage ou le type de v´ehicule mais le nombre d’accidents pass´es qu’il a d´eclar´es Denuit et al. (2007).

2.1

Syst`emes bonus-malus

2.1.1

Vue d’ensemble des syst`emes bonus-malus

Les actuaires utilisent plusieurs syst`emes ou conceptes math´ematiques afin de d´eterminer la prime des assur´es en fonction de leur exp´erience sinistre. Ces syst`emes de tarifica-tion `a posteriori p´enalisent les assur´es responsables d’un ou plusieurs accidents d´eclar´es par des surcharges (majorations ou malus) et r´ecompensent les assur´es n’ayant pas eu de r´eclamations par des escomptes (rabais ou bonus). D’un point de vue des assur´es, il n’est pas toujours clair de la fac¸on dont l’assureur d´etermine les rabais et majorations en fonc-tion de leur historique de sinistre. Pour cette raison, les actuaires ont d´evelopp´e de nouvelles m´ethodes de tarification `a posteriori connu sous le nom de syst`eme bonus-malus. Le but de ce syst`eme est de d´eterminer de mani`ere ad´equate mais aussi de mani`ere `a ˆetre com-pris d’un large public (comme les assur´es ainsi que des gens dans la compagnie tels que les agents, les courtiers, les administrateurs, les dirigeants, etc.), le montant de prime `a al-louer `a chaque assur´e en fonction de son historique de r´eclamations. Les premiers syst`emes bonus-malus furent utilis´es en assurance automobile et remontent `a aussi loin qu’en 1910 en Angleterre, suivi de pr`es par le Canada en 1930 Lemaire (1995). Ces syst`emes accor-daient une r´eduction de 10% par exemple, en cas d’une ann´ee pass´ee sans r´eclamation. En cas de r´eclamation, aucune p´enalit´e n’´etait appliqu´ee. Depuis ce temps, les syst`emes bonus-malus ont beaucoup ´evolu´e et une th´eorie fond´ee sur les chaˆınes de Markov a permis de mieux les analyser. Leur principal avantage est d’offrir un moyen simple de tenir compte de variables de tarification `a posteriori, tout en r´ecompensant les assur´es qui conduisent pru-demment. Les syst`emes bonus-malus sont surtout utilis´es en assurance automobile car il est g´en´eralement reconnu qu’un conducteur a un certain contrˆole sur son nombre d’accidents.

(35)

soit le march´e est compl`etement libre. Lorsqu’ils sont impos´es par le gouvernement, tous les assureurs doivent adopter le mˆeme syst`eme. Tandis que lorsque le march´e est compl`ete-ment libre chaque assureur construit son propre syst`eme. En Europe, une loi sur le libre march´e est en cours d’application, tandis que dans les pays asiatiques les bonus-malus sont g´en´eral-ement r´eglement´es par le gouvernement Lemaire (2004). En Am´erique, les deux types se retrouvent. Dans le cas particulier du Qu´ebec, la SAAQI utilise un syst`eme semblable au bonus-malus pour p´enaliser les infractions au code de la route. La configura-tion des syst`emes varie aussi `a travers le monde. Certains sont tr`es simples et ne tiennent compte que du nombre de r´eclamations, tandis que d’autres tiennent aussi compte de la s´ev´erit´e des accidents, de la possibilit´e de non augmentation de la prime et de la possibilit´e de couverture gratuite Lemaire (1995, 2004).

Dans cette section, nous analyserons les syst`emes bonus-malus `a partir du concept de syst`eme de tarification. Cette pr´esentation offre un cadre math´ematique rigoureux qui per-met de synth´etiser les notions essentielles de la th´eorie.

2.1.2

Description d’un syst`eme bonus-malus

En assurance automobile, un assureur doit ´etablir un syst`eme de tarification de sorte `a ˆetre comp´etitif tout en contrˆolant le risque qu’il assume. Soit (Xt)t∈N le risque `a tarifer

et (Ct)t∈N la classe de tarif d’un risque. Muni de cette notation, nous allons pr´eciser la

terminologie.

Definition 2.1 (Classe de tarif) Une classe de tarif(Ct) d´etermine la prime `a ˆetre charg´ee

au temps t pour assumer le risque encouru dans la p´eriode[t, t+ 1]. Le processus (Ct)t∈N

(36)

Il est g´en´eralement suppos´e que (Xt)t∈N est ind´ependant de (Ct)t∈N, i.e. que le risque

ne d´epend pas de la classe de tarif. Nous adopterons aussi cette hypoth`ese. Cependant, la classe de tarif d´epend du risque comme le requiert tout syst`eme de tarification.

Definition 2.2 (Variable de tarification `a posteriori) Variable de tarification dont la valeur est connue apr`es que le risque soit observ´e, i. e. si(Yt)t∈Nest une variable de tarification `a

posteriori pour le risque(Xt)t∈N, alors

Yt+1est connue une fois Xt+1observ´e,∀t ∈ N.

Pour les variables `a posteriori, le nombre de r´eclamations, le nombre d’accidents res-ponsables, ou le nombre d’infractions au code de la route, sont des exemples. Des ´etudes comme celle de Lemaire (1977), montrent que les variables `a posteriori sont de bien meilleurs pr´edicteurs pour l’estimation du risque comparativement aux variables `a priori. C’est pour-quoi il est crucial que la r`egle de d´ecision u d’un syst`eme de tarification incorpore des va-riables `a posteriori dans son design. Un syst`eme bonus-malus d´efinit Yt comme le nombre

d’accidents responsables et At comme la classe de tarif de la p´eriode pr´ec´edente.

Definition 2.3 (Syst`eme bonus-malus)

(i) Un syst`eme bonus-malus est un syst`eme de tarification o`u en d´ebut de p´eriode un risque est class´e dans la classe de tarif Ct. En fin de p´eriode, le risque est class´e dans la

classe Ct+1, d’apr`es la r`egle de d´ecision u . La r`egle de d´ecision u d´etermine la classe de

tarif Ct+1en fonction de la classe de tarif Ctet du nombre d’accidents responsables observ´e

Yt+1de la p´eriode pr´ec´edente

Ct+1= u (Ct, Yt+1) (2.1)

`

A t = 0, la valeur de C0est fix´e `a i0,

(ii) les classe de tarif (Ct)t∈Npeuvent prendre leur valeur parmi l classes possibles. La

classe1 accorde le plus grand bonus, tandis que la classe l accorde le plus grand malus. (iii) `A la i-i`eme classe de tarif correspond un pourcentage d’une prime de base bi tel

(37)

Le syst`eme bonus-malus classique, pr´esent´e dans la d´efinition pr´ec´edente, peut ˆetre g´en´eralis´e en modifiant la r`egle de d´ecision u. Par exemple, en plus du nombre d’accidents responsables observ´e Yt+1, nous pourrions aussi faire d´ependre les classes de tarifs du type

d’accident Yt0+1tel que

Ct+1 = u



Ct, Yt+1, Y

0

t+1 .

Example 2.4 (Syst`eme bonus-malus de la SAAQ) Au Qu´ebec, la SAAQ utilise un syst`eme de points d’inaptitude bas´e sur la gravit´e relative des infractions au code de la route. Par exemple, brˆuler un feu rouge entraˆıne 3 points d’inaptitude, tandis qu’un exc`es de vitesse, de 100km sur la limite prescrite, entraˆıne 12 points d ’inaptitude. Ces points sont inscrits au dossier du conducteur pour une p´eriode de deux ans. Le syst`eme bonus-malus tel que pr´esent´e par la soci´et´e de l’Assurance Automobile du Qu´ebec, poss`ede 5 classes (voir le tableau 2.1).

Ce syst`eme n’est pas un bonus-malus traditionel du fait que les classes sont d´efinies d’apr`es la gravit´e relative des infractions au code de la route, plutˆot que du nombre d’in-fractions au code de la route. Cependant, le syst`eme n’en demeure pas moins un syst`eme bonus-malus en tant que tel et constitue un exemple d’un syst`eme o`u les infractions mi-neures n’entraˆınent pas les mˆemes sanctions que les infractions majeures. En ce sens, le syst`eme de la SAAQ corrige un des d´efauts des syst`emes bonus-malus que plusieurs auteurs

(38)

ont relev´es Lemaire (2004).

Classe Points d’inaptitude Niveau de prime

5 > 15 796%

4 [12, 14] 572%

3 [8, 11] 348%

2 [4, 7] 200%

1 [0, 3] 100%

Table. 2.1 - Classe attribu´ee selon le nombre de points d’inaptitude

Example 2.5 (Syst`eme bonus-malus classique) Le syst`eme bonus-malus de la Tha¨ılande, tel que pr´esent´e dans Lemaire(1995), constitue un exemple repr´esentatif d’un syst`eme bonus-malus classique. Il poss`ede 7 classes avec un niveau de prime (b1, ..., b7) =(60%,

70%, 80%, 100%, 120%, 130%, 140%) et la classe de d´epart C0 = 4. La r`egle de

transi-tion est u(i.k)=                          max(1, i − 1), k= 0 et 1 ≤ i ≤ 7 4, k = 1 et i < 4 5, k > 1 et i < 4 min(7, i+ 1), k , 0 et i ≥ 4 Ceci est repr´esent´e de fa¸con compacte dans le tableau (2 .2).

2.1.3

Analyse d’un syst`eme bonus-malus

Structure markovienne

Il est g´en´eralement suppos´e que (Yt)t∈Nforme une suite de variables al´eatoires

ind´epend-antes et identiquement distribu´ees. Ceci revient `a assumer que les habilet´es de conduite d’un assur´e ne changent pas dans le temps, i.e. que les conducteurs n’apprennent pas de leurs exp´eriences. Nous poserons aussi cette hypoth`ese. Comme nous le verrons `a la re-marque (2.26) les syst`emes bonus-malus poss`edent un m´ecanisme pour compenser les la-cunes de cette hypoth`ese.

(39)

5 120 4 6 6

4 100 3 5 5

3 80 2 4 5

2 70 1 4 5

1 60 1 4 5

Table. 2.2 - Classe attribu´ee apr`es k r´eclamations Proposition 2.6 (Chaˆıne de Markov de la classe de tarif)

Le processus de classe de tarif(Ct)t∈Nforme une chaˆıne de Markov homog`ene.

Preuve. Soit it la valeur prise par la classe de tarif au temps t. Avec (2.1) nous obtenons

P(Ct+1= it+1 | Ct = it, ..., C0 = i0)

= P(u(it, Yt+1)= it+1| u(it−1, Yt)= it, ..., C0 = i0)

= P(u(it, Yt+1)= it+1) (2.2)

= P(u(it, Yt+1) | Ct = it)= P(Ct+1 = it+1| Ct = it).

En (2.2) nous utilisons le fait que les variables C0, ..., Ct d´efinies par Y1, ... , Yt sont

ind´ependantes de u(it, Yt+1). La probabilit´e conditionnelle P(Ct+1 = it+1 | Ct = it) donn´ee

par P(u(it, Yt+1) = it+1) ne d´epend pas de la classe de tarif Ct puisque les Yt sont

identique-ment distribu´ees. Donc le processus de classe de tarif (Ct)t∈Nforme une chaˆıne de Markov

homog`ene.

Remarque 2.7 ( ´Equation stochastique r´ecursive) L’´equation (2.1) peut ˆetre vue comme une ´equation stochastique r´ecursive et, comme il est soulign´e dans Rolski et autres (1998), le processus(Ct)t∈Nforme alors automatiquement une chaˆıne de Markov. La preuve utilis´ee

(40)

Soit {pk}k∈N la distribution de probabilit´e commune `a la suite (Yt)t∈N, nous pouvons

obtenir la matrice de transition Q associ´ee `a (Ct)t∈Nen consid´erant chacun des ´el´ements qi j

tel que Q= (qi j)i, j=1,,,.,l.

Proposition 2.8 (Probabilit´es de transition de la classe de tarif) La probabilit´e de transi-tion qi j de passer de la classe i `a la classe j est donn´ee par

qi j = E  1j(u (i, Yt+1)) = ∞ X k=0 pk1j(u (i, Yt+1)).

Preuve. Comme (Ct)t∈N forme une chaˆıne de Markov, avec (2.1), nous obtenons le

r´esultat qi j = P(Ct+1= j | Ct = i) = P(u(i, Yt)= j | Ct = i) = E 1j(u (i, Yt+1)) 

Remarque 2.9 La quantit´e 1ju(i, k) est parfois not´ee comme une r`egle de transition ti j(k),

ti j(k)=                 

1, si la police passe de la classe i `a la classe j lorsque k r´eclamations surviennent.

0, autrement

Ceci permet de former une matrice de transition T (k) = (ti j(k))i, j=1,...,l.T (k) est une

ma-trice 0 − 1 ayant exactement un 1 dans chaque ligne. La notation 1j(u (i, k)) facilite

l’ana-lyse comme nous l’avons vu `a la proposition (2.6). Tandis que la notation ti j(k) facilite

la pr´esentation de la r`egle de d´ecision comme nous l’avons vu dans les exemples (2.4) et (2.5). Les tableaux r´ecapitulatifs de ces exemples correspondent en effet `a la matrice T(k) repr´esent´ee de fac¸on compacte. Le choix de l’une o`u l’autre des notations d´epend du contexte.

En pratique, il est g´en´eralement suppos´e que le nombre d’accidents responsables Yt

(41)

g(λ) = P (Λ = λ) = x

α−1

βαΓ (α)e

−x

β,

alors Yt ˜ Binomiale N´egative(α, β

1+β).

Preuve. En conditionnant surΛ, nous pouvons utiliser la fonction g´en´eratrice des pro-babilit´es d’une loi de Poisson

E(Ys) = E(E(Ys|Λ)) = E(exp(Λ(s − 1))).

En reconnaissant la derni`ere ´egalit´e comme la fonction g´en´eratrice des moments deΛ, nous obtenons la fonction g´en´eratrice des moments d’une loi Binomiale N´egative

E(Ys) = (1 − β (s − 1))−α = 1 1+ β !α 1 − 1 1+ βs !−α

Avec la proposition (2.8) et le lemme (2.11) nous pouvons calculer q(n)i j , la probabilit´e de passer de la classe i `a la classe j en n p´eriodes, en multipliant la matrice Q par elle-mˆeme nfois. Pour analyser le comportement asymptotique de la classe de tarif, nous utilisons la notion de communication entre les classes i.e. que la classe i communique avec la classe j si ∃ n ∈ N tel que q(n)i j > 0 Ross (2003).

Proposition 2.11 (Ct)t∈Nest une chaˆıne de Markov ergodique si et seulement si toutes les

(42)

Preuve. Si toutes les classes de tarif communiquent entre elles, la matrice de transition Qest irr´eductible et ap´eriodique, d’o`u l’ergodicit´e de la chaˆıne de Markov (Ct)t∈N.

Proposition 2.12 Si(Ct)t∈Nest une chaˆıne de Markov ergodique alors il existe une

distri-bution stationnaire a= (aj)j=1,..,lo`u aj = lim

n→∞q

(n)

i j est la solution unique de l’´equation

a= aQ,

l

X

j=1

aj = 1.

Preuve. Suit directement de la th´eorie sur les chaˆınes de Markov.

Remarque 2.13 (i) Pour v´erifier que toutes les classes d’une chaˆıne de Markov commu-niquent entre elles, une fa¸con simple consiste `a faire le graphe de la chaˆıne de Markov. Si le graphe est ferm´e, i. e. que tous les ´etats peuvent ˆetre rejoint `a partir de n’importe quel ´etat de d´epart, alors tous les ´etats communiquent entre eux. Si ce n’est pas le cas, tous les ´etats ne communiquent pas entre eux, et la chaˆıne de Markov n’est pas ergodique.

(ii) Plus de d´etails sur les notions d’ergodicit´e, d’irr´eductibilit´e et d’ ap´eriodicit´e peuvent ˆetre trouv´es dans Rolski et autres (1998). Ces notions y sont introduites en utilisant le concept de matrice r´eguli`ere. Comme ces concepts ne sont pas directement reli´es `a notre sujet, nous ne les ´elaborons pas davantage.

Mesures d’efficacit´e (syst`eme bonus-malus)

Dans cette partie nous pr´ecisons la d´efinition des ´el´ements sur lesquels reposent l’ef-ficacit´e d’un syst`eme de tarification propos´e par Lemaire pour analyser l’efficacit´e d’un syst`eme bonus-malus Lemaire (1995, 2004), et donnent les mesures applicables dans le contexte d’un syst`eme bonus-malus. Pour ce faire, nous utiliserons le processus de surplus (Ut)t∈Ndont voici la d´efinition rigoureuse.

Definition 2.14 (Surplus dans un syst`eme bonus-malus) Soit Xt+1le montant des

(43)

Sans perte de g´en´eralit´e, nous supposerons que la prime de base est de 1 et que le montant des r´eclamations est mis `a une ´echelle unitaire. Ceci permet de focaliser l’analyse sur l’impact des niveaux de primes {bj} propre aux syst`emes bonus-malus.

π(Ct) = l X j=1 q(t)i 0jbj. E(Xt) = 1, ∀t ∈ N.

Remarque 2.15 Voici un bref aper¸cu de la proc´edure qui mˆene `a la calibration d’un syst`eme bonus-malus. Dans une premi`ere ´etape les (bj)j=1,...,l sont d´etermin´es `a l’aide

de donn´ees et d’outils statistiques. Ensuite, u et (bj)j=1,...,l sont choisis afin d’atteindre

un ´equilibre entre les crit`eres d’efficacit´e. L’atteinte de l’´equilibre entre les crit`eres peut ´eventuellement demander un r´eajustement des(bj)j=1,...,l. En 1995, Lemaire dresse un bon

expos´e de cette d´emarche. L’exemple d´etaill´e de Denuit (2003), ´eclaire aussi par son aspect tr`es concret et orient´e vers la pratique.

Stabilit´e financi`ere

Un bon syst`eme de tarification doit induire une structure de primes qui apporte une sta-bilit´e financi`ere `a l’assureur. Les bonus attribu´es par le syst`eme ne doivent pas ultimement causer une insuffisance des tarifs.

Definition 2.16 Pour les syst`emes bonus-malus, la stabilit´e financi`ere est analys´ee `a partir du pourcentage stationnaire esp´er´e de la prime de base que nous noterons par

b0 =

l

X

j=1

(44)

Nous d´efinissons aussi la classe stationnaire esp´er´ee c0 c0 = l X j=1 ajj,

et le niveau de stationnarit´e relatif NS RE NS RE = b

0

− b1

bl− b1

.

Un pourcentage stationnaire esp´er´e b0sup´erieur `a 1 sugg`ere que le syst`eme n’accorde ultimement que des malus. Parall`element, si ce pourcentage est inf´erieure 1, le syst`eme n’accorde ultimement que des bonus. L’interpr´etation du NS RE est semblable. Un niveau faible du NS RE sugg`ere une forte proportion des assur´es dans les classes `a fort bonus.

Tandis qu’un niveau ´elev´e du NS RE sugg`ere une meilleure r´epartition des assur´es `a travers les classes.

Des mesures comme la probabilit´e de ruine, ou le niveau du surplus `a la ruine, peuvent aussi ˆetre utilis´ees. Mais, dans la litt´erature sur les bonus-malus, b0 est mis de l’avant `a cause de la nature markovienne des syst`emes bonus-malus.

Proposition 2.17 (Stabilit´e financi`ere d’un syst`eme bonus-malus) Un syst`eme bonus malus est stable financi`erement si

(i) il est transparent

b0 = 1.

(ii) lorsque la stationnarit´e est atteinte, l’assur´e ne se retrouve pas dans une classe extrˆeme

0 < NS RE < 1.

Remarque 2.18 1. Le terme transparent d´ecoule du fait que, lorsque b0 , 1, les tarifs changent progressivement dans le temps et les assur´es ne peuvent alors anticiper convena-blement les bonus. Le cas de figure o`u un assureur charge une prime tr`es ´elev´ee aux nou-veaux conducteurs pour compenser son d´es´equilibre financier est aussi dit non ´equitable.

(45)

respecterait pas le principe d’assurance de transfert ad´equat du risque.

3. Le NS RE est une mesure particuli`erement utile pour comparer des syst`emes entre eux, car, g´en´eralement, des syst`emes diff´erents ont des niveaux de prime minimum b1 et

maximum bl diff´erents.

Pour les syst`emes impos´es `a tous les assureurs par le gouvernement, les mesures de stabilit´e financi`ere permettent d’anticiper le comportement des tarifs. Pour les assureurs agissant dans un libre march´e, les mesures de stabilit´e permettent, dans la phase de concep-tion d’un syst`eme, de corriger les d´efaillances.

Example 2.19 (Suite de l’exemple 2.5) Supposons que la fr´equence des r´eclamations suit une loi de Poisson de param`etreλ. Le tableau (2.3) pr´esente la classe stationnaire esp´er´ee c0, le pourcentage stationnaire esp´er´e b0 et le niveau de stationnarit´e relatif NS RE pour diff´erentes valeurs de λ.

Le syst`eme bonus-malus de la Tha¨ılande est transparent et maintient les assur´es dans la classe m´ediane, si la fr´equence des r´eclamations est de 0.5. La classe initiale de ce syst`eme, la classe 4, est aussi la classe stationnaire esp´er´ee pourλ = 0.5. Le syst`eme est donc stable financi`erement dans un environnement o`u il y a une r´eclamation tous les deux ans. Pour un environnement o`u le risque est plus ´elev´e, le syst`eme r´eagit en chargeant une surprime.

Figure

Figure 1.1: Ajustement d’un mod`ele lin´eaire g´eniralis´e `a partir de trois points, pour des lois normales, Poisson et Gamma.
Figure 1.2: Ajustement d’un mod`ele lin´eaire g´en´eralis´e `apartir de trois points, pour des lois de Poisson-Gamma, avec di ff´erentes fonctionliens.
Table 2.5 - Mod`eles de cr´edibilit´e bay´esienne pour certaines paires de distributions conjugu´ees
Table 2.6 - Nouveaux param`etres de la distribution a post´erieure
+7

Références

Documents relatifs

Un nombre r´ eel qui est ´ egal ` a la somme des racines carr´ ees de deux en- tiers cons´ ecutifs est appel´ e, par convention,

De même nous avons étudié les déterminants de la prime RC en assurance automobile qui pourrait avoir un impact sur son calcul et cela par le portefeuille de client de l’assurance

Si G ´ etait ab´ elien, tous ses sous-groupes seraient distingu´ es et toutes les extensions in- term´ ediaires seraient galoisiennes.. Montrer que G admet un unique sous-groupe

Dire quelles extensions sont galoisiennes, r´ esolubles par radicaux.. D´ eterminer les conjugu´ es

Petite note concernant une matrice similaire ` a celle dont on doit chercher les puissances : la matrice 2 −1.

Si Ie nuage se decompose en deux ou trois morceaux, il est extremes, alors que l’axe n° 2 oppose les individus moyens aux deux point G (fig. l0), c’est l’effet Gurtman :

Ce TP est ´ egalement l’occasion d’une premi` ere utili- sation du package rjags pour d´ ecrire un mod` ele hi´ erarchique bay´ esien ` a partir du langage et logiciel JAGS..

à chaque étape de ses clients ont soit sous réserve le spécialiste mathieu huot, assurance vie et non cadres et non cumulable avec effet, superb blog provided for.. Or Fonds