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N° 1 - 3e trimestre 1966-67
BULLETIN TRIMESTRIEL
DE L'AsSOCIATION NATIONALE
SOl1MAIRE
1 - Et voici l'ANPrM - J. Charlot •••••••••••••••••••••••
Pages 3
2 Statuts de l ' ANPEH ••••••••e • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 7
"1
3 Kotre bulletin - A. Bonneval et
J.
Pelaprat...
11
4 - Pourquoi deux associations de professeurs
de T.M.E. - J. Charlot... 14 5 Rapport sur les T.M.E. - J. Charlot •••••••••••••••••• lB
6 - Une longue partie de cache-cache - J. Charlot... 40 7 - Tribune libre - A propos de la Technoloeie
M. Portenseigne... 45 8 C.A.E.T.H. 1967 - J. Charlot ••••••••••••••••••••••••• 47 9 Fiches Techniques Coupe-papier - J.
Luminaire - P. Lampe de chevet Pince de bureau - -:-:-:-:-:-:-:-Pelaprat Hamelin A. Bonneval A. Germain
••• ET VOICI L'A. N • P • E • M.
A plusieurs reprises, notamment lors des stages de juin
et de juillet I964 et 1965 à Auxerre, l'ensemble des collègues
réunis a souhaité la formation d'une aS90ciation masculine sus-ceptible de mieux soutenir nos intérêts. Plus récemment, le I7
decembre dernier, les 14 lauréats de la promotion I966, rasse~ .
blés à Sèvres, réclamaient une aide de la part des coll~8ues
plus anciens par le canal d'une telle association.
Or, quelques faits nouveaux, survenus au cours de ces der-niers mois ont amplement justifié l'urgence de cette création. C'est maintenant chose faite et en voici l'historique.
Après 6change de lettres et sondage d'un certain nombre de
collègues PELAPRAT et moi avons organisé à Toulouse une commis,
sion constitutive le 10 février dernier. Une ~uinzaine de
collè-gues avaient été touchés, tous titulaires du C.A.E.T.M. et
r6a-lisant une sorte de répartition géographique. Que ceux que je
n'ai pas d'abord contactés veuillent bien m'en excuser car je ne pensais pas indispensable d'engager l'ensemble des collègues dans un coûteux déplacement pour explorer ·des propositions d'ordre
sénéral qui seraient d'ailleurs soumises à tous sans exception
par la suite. Il n'y a donc ras eu de discrimination, d'autar-t plus que toutes les bonnes volontés Sèront les bienvenues.
l1algré la convocation tardive, nous nous retrouvions à six
mais nous avions par écrit les points de'vue détaillés de la
plupart des absents, ce qui nous a facili~é la tâche. car à
l'ex-ception de points mineurs, se dégageait une quasi-unanimité.Aussi, quand nous nvus sommes séparés après IO heures de discussions
(j'y inclus le repas,) nous étions tous convaincus d'avoir
pré-paré le tra~ail.
L'essentiel des statuts était rédigé, les grandes lir,nec du bulletin·étaient précisées, les tâches provisoires étaient réparties, non sans laisser d'?illeurs la porte grende ouverte
à tous ceux çui pour.ront neus aidsr. Tout2fois, avant de déposer
les statuts, nous avons décidé de prendre l'avis des collègues t tou.t en sollicitant leur adhésion.
Les résultats ont dépassé nos espérances, puisque sur 45
col-lègues interrogés, nous avons enregistré 39 réponses, toutes
positives: plus de 85 %des titulaires du C.A.E.T.M. ralliaient
l'Association dès le départ, et ce14 alors que nous n'avions pu
qu'à peine dévoiler nos intentions e~ relater les démarches en
cours.
/
C'est bien la preuve que nous sornmestous las devoir
traiter notre discipline comme la plus accessoire des discipli-nes "accessoires", las de nous voir reléguer dans une catêgorie sans avenir, las de canstateJ::' .coIlU1'!ent les. organisations syndi. cales font la sourde oreille à tOutes nos :revendiciàtions et ignorent volontiers l'existence d'une poignée de syndiqués, las encot"'e et déçus de constater que l'association corporative es-sentiellement composée de nos 'collègues femmes n'a encore eu ni le loisir, ni le moyen 'de nous ven,ir sérieusement en aide
,Sur tous .ces points, je tien's à,préciser les choses' et vous trouv,èrezpl1.1$ loin. des nos rapports
avec·lès syndicats et l'Association Nati,onal.e des ProfesseIâ.rs de T.1'1.E. et d'Enseignement1'1énager •.
Notre A.N.P.B.H. en effet ne désire pas rivaliser avec les syndicats mais plutôt 901+aborerp1us efficacement avec eux
L'action des nous' semble d'autant plus
irremplaçablè que nous avons pleineconscience'de.i)pùs'compter à la fois ,parmi les travai1leurs',lesfonctionrtaires et les enseignants. ,lJOqS savons auas.L que notre défense inc1ividuelle
est de Leun ressort. MÇlis' n' est... ce pas aussio.la tâche de notre association èorporative de mûrir les revendications 'propres à nO,tre pe'tite de déterminer" nos 'Qbjectifs, à défaut des moyeris à employer et d'apporter toute la documentation à nos, responsables . . " .
De même ne saurait être considérée commè concurrentielle de l'organisation précédeIIÙnent é*istahte'f Si nosaq,hérents respectifs préaentent une., qert.air-ehomonymie
de fonction, cela cache en réalité de profondes différences sur notre.nombre , notre recrutement, notre formation, notre
ré-partition géographique et même ,la matière d(; notne enseig:Ô.e-ment. Il-nous est donc apparu comme irréalisable que Je. mêmeorgélnisme puisse
?
la fois oeuvrer effipacemeht' sur deuxl.i-gnes d'action si diffé1"entes. Qu'il existe cependant des pro-blèmes communs, je ne songe pas à les nier. Ce sont d'ailleurs les plus faciles à régler et cela justifie que d€s contacts restent nécessaires entre nos deux as socLert.Lons , Il estl'avenir nous amène à ressen>er notre collaboration. Il est même possible que certains collègues préfèrent dès main-tenant la double affiliation: je ne vois pas <pi cela
pour-rait gêner ! '
Il subsiste un problème, le seul sur lequel deux ou trois collègues ont tiqué :
H'y
a-t-il pas contradiction entre le titre de notre association qui s'adresseà
tous les professeurs de l'article 4 des staiuts qui ·établit une discrimi--nation entre les titulëiires et les non titulaires du C•.A.E.T.H.?La même discrimination semble avoir ététalte lorsque nous -avons d'abord soumis le projet de statuts ·aux seuls collègues de la seconde catégorie. Certains n'y verront-ils la preuve d'un certain mépris ou d'une certaine hostilité avec
nous tra.iterions ceux qui n'ont pas notre diplôme ? ' .
-#-c
En fait la dêf'enae de notre fonction qui .est la nadson d'
tre de notre associationl'amèrieraàse préocc!lpatiort de deux sortes de ques ti.ons : ' . . ... ' . . , ' ... . ..
. D'une part, a les pr-ob'Lème s: documenta tion, aide aux jeunes, étude des programmes, desconditiÔns ... de t r-ava.Ll,, fiches de travaùx etc ••• Cesproblèmes sorrt vêvadem-ment communs à tous, quelle que soit nos oz-Lg Lnes, Il senaât
ridicule dans ce domaine d'établir la moindre différence entre nous et, nous nous garderons bien d'établir hiérarchie dans la valeur des professeurs , sachant pert inemment que l' ex-péniEmce vaut mieux que le diplôme, surtout quand celui-ci est si mal adapté .à sa fonction. Nous gd.rdons notre estime et notre reconnaissance à d'excellents professeurs qui. n'ont pas et ne peuvent malheureusement pas avoir le C.A.E.T.H., mais dont les conseils, éclairés peuvent être profitables
Mais il y a aussi les problèmes .cor-por-atLfs :not::malisation 'du . recrutement, de la formation des maîtr>es, centres de
pré-par>ation,classemerits indiciaires, etcJ •• dolutionést tout aussi intimement liée à la'défense de notre notre discipline : Si nous espérons voir nos indices de traitements . rejoindre ceux de rios collègues d'aUtres dîsêip;Linè,s, sin'ous
voulons que les T.M.E. reconquièrent \1neplace
l'enseignement, il est primordial d'accroître maximum la
qualification officielle des professeurs. Telle.est la tâche que . nous avons. jugée essentielle. Nids' il est pour ceLa
:indispensa-ble de partir du seul di.p.Lême existant, (le C.A.E. T.H.) qui cons titue la Seule voie de recrutement normale, qu'il faudr.a complé-ter, transformer, moderniser. Il'.est impossible ,
dechoisir comme base de départ la mosaique de' situatiQnsparti-culières dues au recrutement parallèle. Bien qu'ayant four>ni des maîtres souvent parfaitement valables, ce
le avait pris jusqutà ces dernières années une importance rela-tive telle que le recrutement normal a failli sombrer définiti-vement. C1est probablement une des causes du dgclassement .
riel et moral dont nous sommes victimes dans notre ehseir.;nement
et notre situation. .
Il semble donc indispensable., actuellement tout au moins, que l'A.N.P.E.N. rétablisse la primauté absolue du C.• A.E.T.H.et ,,,,,conserve statutairement son unité stl"icte tant que les'
souhaitées ne seron-t pas en bonne vod e. Est-ce à dire que nous entendons nous désintéresser du sort ues autres collègues ?Non pas! <Outre que certains d'entre eUX voient leur situation liée
à un cadre déjà largement représenté et défendu au sein des syndl cats.) Nous envisageons donc de leur ouvrir largement nos colont nes et nos discussions stir toutes les questions dtordre
que, mais même pour les autres, l'artiêle Il leur permet. de dis-cuter et de prendre part aux votes aussi souvent que la ligne
/ , I d ·
genera e . e notre ne sera pas en cause.
L'expérience de chacun profitable à tous et je ne vois pas pourquoi certains ne pourraient pas participer à l'élabora" tion d'une revendication dont nous serions tous bénéficiaires et même pourquoi d'autres revendications particulières à une
-5-certaine -catégorie ne pourraient pas être recherchées, propo-sées et étudiées en corrunun dans la mesu!'e-ou.élles ne lèsent pas les intérêts .des titulaires du C.A.E'. T.H. Cette situation intéresse notamment tous ceùxqui,sans ce diplôme, ont accédé par assimilation'au grade ,de Chargé d'Enseignement •.
Voilà donc la raison essentielle de cette distinction en-tre membres actifs et membres associés, distinction qui serait donc surtout à usage externe' III semble que la plupart des
.collègues s' y soient, déjà. ràl1iés. ,Cependant, il' sera honnête .. et logique d-' ouvrir un débat à la prochaine assemblée générale
sur ce sùjet afin de confirmer si ;cette solution 6st sage ou s'il convient de la modifier.
J'espère donc que les ùns et lés autres ,nous nous retrou-verons nombr-eux pour oeuvrer efficacement au sein, de l' A.N.• P. E.H. , nombreux pour' participer aUX assemblées' générales,
nom-breux pour envoyer les opinions les plus diverses'à,la rédaction du ' b u l l e t i n . ' , . ' "
..
En conclusion, je lance donc un appel à tous pour remplir si ce n'est déjà fait - ou faire remplir - le
sion. ci-j oint '. etadresseJ:' le montant de, la' cotisation . .soirènient'fixée àIO F pour les membres' actifs èt g F. pour les membres associés) au trésorier de l'Association Pierre GANNAC,
HURET (31). CCP : 17-07-3.7 TOULOUSE. Bien cordialement à tous
Le Président Provisoire.: J. CHARLOT
.-' ..
-6-ASSOCIATION NATIONALE DES PROFESSEURS D'EDUCATION l'lANUELLE.
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-STATUTS Article l 'H Article 2
Sous le bénéfice des articles 5 et suivants de la loi du Ier juillet I90I, il est formé une Association Nationale des Pra-fesseurs d'Education Manuelle (A.N.P.E.M.), régie pàr les pré"· sents statuts ..
Elle a pour 6bjet l'étude de toutes les questions intéressant l'enseignement des Travaux Hanuels Educatifs dans les établis-sements scolaires publics (lycées, C.E.S., Ecoles Normales, ect ••• ) et ce, sans exception aucune.
Son activité s'étend en particulier à l'examen des problèmes pédagogiques, corporatifs et administratifs propres à l'ensei-gnement des Travaux Manuels Educatifs, ainsi qu'au ma.LrrtLen de liens amicaux et professionnels entre ses membres.
Elle a son siège .socLaf à AUXERRE (Yonne) (89), au Lycée Jacque: Amyot, ce siège pouvant être tranféré en tout autre endroit,sur simple décision du comité.
Sa durée est illimitée Article 3 :
Ses moyens d'action sont les suivants: IO- Tenue d'assemblêes périodiques.
2°_ Organisation de stages techniques et d'information. 3°_ Edition d'un bulletin de liaison
Article 4- :
L'Association se compose de 3 s0rtes de membres:
les membres actifs: Professeurs masculins, titulaires du
enseignant les Travaux Manuels Educatifs dans les établissements scolaires publics.
les membres associés : Professeurs masculins non'ti"tulaires du Cf A . E . T . 1 1 . , la même discipline dans les mêmes
établissements.
les membres d'honneur : Personnes proposées par le
rendent ou ont rendu des services signalés à l'Association. Article 5:
La qualité de membre se perd : IO- par démission,
2°_ Par le non paiement àe la cotisation au cours de l'année fi-nancière précédente.
par la radiation pour faute grave ; ce cas sera sownis par le Comité à la prochaine Assemblée Générale qui en décidera, après avoir entendu l'intéressé.
-7-Article 6 :
LiAssociation pourra s'affilier à toute autre association ou fédération susceptible de. dê f'endr-e les intêrêts de ses membres, sur décision de l'Assemblée Générale.
Article 7SW444S$ll
Le Comité de direction de l'Association est élù au scrutin secret soit par l'Assemblée Générale, §oit par correspondance.
Lst électeur tout membre actif ; est éligible tout électeur. Le Comité est composé de 9 membres élus pour 3·ans et renou-velables chaque année. Tous ses membres sont rééligibles,; Les premiers membres sortants sont·désignés par le sort.
En cas de vacance, le Comité pourvoit provisoirement au rem-placement de ses membres défaillants. Il est procédé à leur remplacement définitif par la prochaine Assemblée Générale. Les pouvoirs des membres ainsi élus prennent fin à l' époque.où.., devrait normalement expirer le mandat des membres remplacés.
Le Comité peut également s'adjoindre avec voix consultative un ou plusieurs présidents ou vice-présidents d'honneur qutil aura désignés.
Article 8 :
Chaque année, à la suite de l'assemblée générale, le Comité nomme pour un an parmi ses membres, un bureau composé de : un Président, un Vice-Président, un Secrétaire, un. Secrétaire Adjoint, et un Trésorier, qui peuvent être réélus indéfiniment. Article 9 :
Le Comité se réunit au moins deux fois par an, sur la convoca-tion de son Président, ou sur la demande du tiers de ses mem-bres. La présence du tiers des membres du Comité est nécessaire pour la validité de ses délibérations qui. sont prises à la
majorité des membres présents.
Le Comité pourra considérer comme démissionnaires ceux de ses membres qui auront été absents et non excusés à trois" réunions
consécutives.
Il est tenu procès-verbaux des séances, transcrits .sur- le re-gistre des délibérations. Ils sont signés par le Président et
le Secrétaire. .
Article IO
-L'Assemblée Générale ordinaire se réunit tous les. ans à une date et en un lieu fixés par le Comité.
- 8
-•
..
Des Générales extpaordinëiires peuvent être con-voquées en cas d'urgence "dèns les mêmes conditions, sur l'ini-tiative du Comité ou à la demande du quart des membres actifs. Les convocations se font par lettres individuelles, accompa-,
gnées d'un quinze jours à l'avance
à tous les membres de l'Associàtion.
e Article II
Les membres actifs ont voix délibérative et les autres mem-bres voix consultative.
Les membres actifs absents à l'Assemblée' Générale'peuvent néanmoins s'y faire représent€r par tout autre membre de l'As-sociation au nom duquel ils auront signé leur pouvoir, pour les diverses qu,estions figurant à l'ordre du jùut'Qupour
tout autre vote. '
Chaque membre dispose dans l' Ass.emblée ,oùtrè sa voix, d'un nombre de voix égal au nombre de pouvoirs qu'il détient.
Les déiibérations sont prises à la majorité simple des vôii des membres présents ou représentés.
Article 12
L'ordre du j our de l'Assemblée Générale est' fixé par le
Il n'y est porté que les propositions émanant du Comité ou celles qui lui ont été soumises huit jours au moihs avant l'Assemblée. Il ne peut être mis en discussion aucun autre objet que ceux portés à l' ordre du jour.
L'Assemblée Générale entend le rapport du Comité sur la si-tuation financière et monaLe de l'Association.
. ..
-Elle; appr-ouve les comptes deI 'exercice clos, délibère sur les questions-à l'ordre .du jour et pourvoit au renouvellement des membres du Comité.
Article 13
"Le montant de la cotisation à ver-sez- par les membres est fïxé chaque année par l'Assemblée Générale .. L'année'financière va du 1er janvier au 31 décembre.
Article 14
Dans l'intervalle des Assemb1ées Générales, des consultations
-et, votes par entre tous.les membres de l'Asso-ciation peuvent être organisés par le bureau, sur l'initiative
du, Comd.té, ;
Article 15
. . -. .-
'..
-. " - ' ' . - , : ..-.
Les statuts ne peuvent etre mOdlf"lesque sur pr-opos at ton du
Comité ou du quart des membres actifs de l'Association. La mo-dification est inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée Gé-nérale suivante et devra y être adoptée à la majorité des deux tiers.
Celle-ci ne peut valablement Sur ce suj-ét que si le quart au moins des membres y est présent ou représenté.
si,
'aurv une ,prernièreconv6cation, -ce nombre, il en, est te,nu )Jnedeuxième, convoquée à quinze jours au moins d'intervalle, 'qui délibère valablement quel que soit le nombre des membres présents, mâis toujours à la
majo-rité des deux tiers.
-Les délibérations de l'Assembl€e sont constatées par des procès-verbaux transcrits sur, un regi;:;tre spécial., Elles sont
signées les du bureau. Il' y le
nom-bre des memnom-bres présents aux 'assemblées à statuer sur la modification des statuts où la dissolution de l'Ass()ciation. Les ou 'dopies son.t 'signé.'s· 'pèu:' le
"
Article 18 :
Le Président doit faire connaître dans les trois mois à la Préfecture tous les changemerrts 'survenus dans 'l"aclirt'inistration ou la direc·tion de l'Association, ainsi que t'oirtes 1e's modifi.. cations apportées aux
,L',analyse de ces statuts qui ont été proposés à tous les professeurs sùsceptibles de devenir membres actifs de l'A.N.P.E.M., a suscité quel-ques réflexions et objections qui seront confrontées au cours de la pre-mière assemblée générale. Ils seront ensuite rédigés définitivement après
un vote.
... rO
NOTRE BULLETIN
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:-La rédaction et la diffusion régulière d'un bulletin consti-tue uri énorme travail. Il nous apparaît néanmoins comme indispensable
parce qu'il doit permettre : .
-A : dans le domaine co.rporatif
de diffuser les informations relatives à la vie de l'Asso-ciation.
compte-rendus de réunions convocations·d'asseJItl?lées diffusion de circulaires annonces de stages
... dediffuser les informations corporatives :
compte-rendus d'audiences et de démarches diverses carte de répartition géographique des postes de TJ'I.
enquêtes diverses
commentaires des lois et décrets
informations sur les mouvements et nominations
- de faire connaître nos points de vue au-delà de notre asso-ciation ; il est évident que sa parution pourtia être suivie par des per-sonnalités administratives et syndicales.
- de permettre une tribune libre ou les opinions les plus diVerses pourront être publiées et confrontées. C'est dans cet esprit que nous publions aujourd'hui l'article de PORTENSEIGNE. Nul doute que pour le prochain numéro, d'autres collègues proposeront sujets de discussion ou des réponses.
B. : ...snsct 1e ....d• "-ct • son contenu peut etre extrememen. . . t varl.e. Certes, la partie padagogique du N° lest assez réduite, parce que nous avons été pris par le temps et avons dû nous attaquer à de problèmes Sans doute aussi parce que l'abondance matl.eres nous a ·fal.t courl.r au plus pressé . mais nous avons de nombreux. t d . , proJe s e rubrl.ques tels que :
-- fiches de travaux, disposées de telle façon que le$ lecteurs puissent les détacher et les regrouper. Plus tard, elles pourraient être reprises pour constituer l'édition d'une brochure.
- des documentations sur l'outillage, des matériaux, des machi-nes-ou'tdLs, etc" ••
- des sujets du concours de
- des conseils aux débutants SUr l'organisation de l'atelier, le contrôle des travaux d'élèves, le financement des travaux.
- des rubriques à suivre (lé modélisme a été souvent demandé) - bibliographiques brèves de livres techniques ou pédagogiques intéressants . .
- des plans de leçons de technologie
- des comptes-rendus d'expériences pédagogiques diverses. une rubrique de questions et de réponses.
Ces suggestions sont bonnes, à la condition expresse 'que le travail soit entrepris par tous et non seulement assuré par deux ou trois
... f" h h " l ' " "
collegues. Les J.C es tee m.ques par e xemp e. seront J.nteressantes SJ.
chacun s'efforce de dif:.C'u:Jer E>SS créations eiTes"procéd'és ,de'fabrica- ".'
tion. Imaginez.que chaque mf.:;:JIl.l)re envoie seulement une fiche. par. an (qui ne peut le faire?) ! Voyez la richesse de la documentation t'éalisée; . chacun recevra peut-être 50 fois liéquivalent de ce qu'il aurafoûrni'! Pour que ce soit encore plus profitable, il serait bon de diffuser non
l l " e , • • - ê ch Q I ' . th" •
eeu ement es reussJ..cE.Ss mal.G aliSSJ.. .Les ec. ecs. ue es Jeunes n
eSl-tent pas à multiplie-r' les questions "1 EIIEls soulêverorrt des réponses sans doute variées, mais profitables à tous.
En bref, nous attendons que cette importante pàrtie du bulle-tin soit le résultat de la coopération de tous, et nous posons franche-ment le problêulc d'une véritable cotisation en nature sous forme de do-cumentation. Le -travail des r-eaponsabLes pourra se réduire alors à quel-ques opérations techniquel-ques: mise en page, expéditions, etc •••
Dans le domaine matériel, on peut songer aussi à faciliter le travail en acceptant une certaine normalisation :
respect impératif du format 210 x.270 pour tous lês
documents
- dessins de travau.x d'élèves réalisés sur caf.que , à l'en.. cre de chine noLre , en respectant les normes choisies pour le cartouche et qui peuvent être relevées dans,
" .."
ce numero.
- si possible, présenter les conaei.Ls pédagogiques se· rapportant à l'exercice, dactylographiés. "
Un dernier appel est lancé pour la recherche d'un nom de notre"
12
..
bulletin et qui sera choisi au cours cie l'Assemblée Générale de Juin. Ensuite nous inviterons. les bonnes volontés à proposer une étude pour la présentation de la couverture.
Nous tenons à remercier chaleureusement les services de l'im-primerie et Monsieur le Directeur du qui ont bien voulù accep-ter d'assurer le tirage du bulletin, malgré la multitude des travaux déjà entrepris •
Les responsables du Bulletin
André BONNEVAL Jean PELAPRAT Lycée Bellevue 3I - Toulouse - 04
-POURQUOI DEUX ASSOCIATIONS DEPROFBSSEURS,DE T.M.E •. ?
_
_..:J'ai reçu de Mademoiselle H. BOCAGE; Présîdente de l'Association Nationale des Professeurs de T::"è.vc:.,uxmanuelset d'enseignement ménager, ..
la lettre suivante, da.tée
du
14 marS r967·: . Cher Co.Ll.êgue,Nous vous accusons réception de votre lettre du I7 février dernier dans laquelle vouS nous· informiez de la décision prise par un groupe de vos collègues masculins de oons't.i.tuer- une Association Nationale de professeurs d 'Education masculine.
Nous vôusréexprimons notre étonnement, comme nous l'avons fait lors- de notre entrevue du 5 mars, du faitque 1fAssociation. nationale
des professeurs de Trav?uxmanuels et d' Ensei.gnementméhager des C. E.S-.; des lycées et des écoles s qui, r-egr-oupe tous les professeurs' de
TME, nfait pas eu conneLs aance de ce proj et alors que vous-même
repré-sentez les-professeurs masculins au sein du bureau.
Nous comprenons votre impatience devant l'inertie de
à t·ransformer votre concours de recrutement. Et, sur le plan cor-poratif, il nous semble que seule la création df une section "End'ti.at Lon.
Technologique - Tt1EU
(1.'88 nouveaux CAPES :
- de const i tÜer' le corps dvenseignants capables de donner
toute son efficacité à cette nouvelle discipline ;
- de revaloriser l'initiation technologique et les TME en les plaçant sur le même pl an que les aut.r-e s matLêr-cs ;
- de classer dans la· catégorie des certifiés et assimilés les titulaires de ce nouveau CAPES ;
- de reclasser dans la même catégorie l'ancien cadre.
Par contre, nous regrettons que vous vous soyiezabstenus d'étu-dier l'ensemble des problèmes pédagogiques des enseignements pratiques dont dépend le véritable avenir de nos enseignements.
Nous considérons que ces enseignements reconnus valables pour les garçons et pour les filles doivent tendre à être conçus sans différen-ciation : tant dans les classes que dans la formation des professeurs. Actuellement des femmes professent dans des classes de garçons et plus fréquemment encore dans des classes mixtes. Or, du fait· des C.E.S., ces classes mixtes risquent de se généraliser.
-Face à l'avenir des enseignements pratiques votre initiative présente peut apparaître comme un certain recul. ..
Aussi nous pensons qu'il est indispensable que n6s deux
tions poursuivent en commun les mêmes buts,èt nous souhaitons, s'il n'y a pas incompatibilité légale. que vous assumiez au sein de notre bureau la fin de votre mandat.
Il est important que vous-même, ou l'un de vos collègues, soyie:! présent à notre Assemblée générale du 19 mars pour confirmer que la créa-tion de votre Associacréa-tion n'est pas le fait d'une. scission au sein de
l'Association existante. .
Espérant donc vous voir dimanche prochain, à.9'h 30, 2 avenue de la Porte de Clichy, nous vous prions de croire, Cher Collègue, à l'ex-pression de nos sentiments de cordiale sympathie.
Pour le Bureau, la Présidente, H. BOCAGE'
P.S. : Avez-vous lu dans le B.O. du 9/3/67, page 700, la circulaire du 2272/67 sur l'affectation de PETT de dessin industriel sur les postes-de technologie des lycées? J. GIRARD a eu l'occasion d'en parler dèvant ASTRE et CHERAMY.
J'ai eu l'occasion dans l'éditorial de ce bulletin d'évoquer les rapports entre la jeune A.N.F.E.M. avec l'association déjà existante son aînée. Je conçois que nos collègues aient pu manifester quelque sur-prise à l'occasion de cette naissance, puisque, adhérent fidèle depuis ma nomination comme professeur de T.M.E., j'avais actuellement accepté d'y représenter les hommes !
Hélas, ma représentation était bien théorique, puisque, en dé-pit des appels, le nombre d'adhérents masculins était infime et qu'aux assemblées générales, j'étais curieusement le seul représentant du "sexe
f orrt " (sauf une fois ou j'ai rencontré PéLapr-at ) , .
Les raisons de cette apparente désaffection ? On peut invoquer la géographie : Il n'y a pas de dans la région parisienne alors que nos collègues femmes y sont les plus nombreuses, d'où la diffi-culté d'assister aux réunions.
Mais il y a surtout les profondes différences entre nos pro-blèmes d'où une sorte de cercle vicieux inévitable : l'Association s'est insuffisamment intéressée aux problèmes masculins parce que les hommes n'y étaient pas et ils n'étaient pas là parce que leur sort n'était pas en jeu ••• Personnellement, j'ai assez souvent éprouvé la désagréable impression de participer à des discussions qui ne me concernaient que du bout des doigts et de constater une certaine réciprocité.
C'est ainsi que du point de vue corporatif, nos situations connaissent un tel décalage, que les actions entreprises semblent
-n'offrir pour nous aucun intérêtiI:UIlédiat, d'autant plus que le recul avec lequel nous les considérons nous amène parfois à des analyses et
ciations assez différentes. Il nous est arrivé de prendre parti à l'oc-casion de différends où nous n'avions rien à gagner. Il serait d'ailleurs aussi-chimérique de prétendre intéresser nos collègues femmes à une . réforme du r-ecr-utemerrt déj à _accomplie pour "elles ••
Du point de vue pédagogique, on ne peut que sourire en relisant l'accusation lui nous est faite d1en négligé l'étude
Il nous a pas échappé, croyez le bien, qu'une êertaine uni-formisation pu sse être souhaitable dans l'avenir entre l'éducation ma-nuelle des ons et des filles ; mais prudence et patience. Et je crois précisément de notre devoir de résister vigoureusement à une réforme
trop hâtive, effectuée sur le dos des élèves. Relisez les programmes actuels et vous pour l'heure, cette uniformisation des techniques ne va pas loin. "Nos c6mpétences, aussi éclectiques qu'elles doivent être ne sont pourtànt pas universelles: Par exemple celles des professeurs" hommes en coupe et couture seraient plutôt réduites tandis que nous embarrasserions tout autant"nos collègues femmes en leur deman-dant de met"tre en oeUvre la moindremachirie-outil dont nous nous servons jouI:'nellement. Aussi, dans'"lesconditionsactuelles, je crains l'uniformisation se fasse non pas dans le sens d'un enrichissement
proque mais par ablations de part et d'autre. Nous ne souscrivons pas à cette solution de facilité, car on aurait vite fait de relég'ler les T.M.E. au stade quasi-folklorique de la vannerie, du cartonnage ou de la corde armée, ce qui ne serait qu'une étape vers leur suppr-eseLon pur-e et simple.
-Je sais aussi que l'expérience des classes mixtes risque (I) de se généraliser. (Nous pourrons reparler après quelques semaines de tentatives pour utiliser les salles de travaux manuels telles que le ministère les a équipées et organisées pour les C. E. S. !). Je sais aussi
que des femmes enseignent parfois les T.M.E. dans les lycées de garçons. Mais comment ne pas voir que ce sont là des palliatifs destinés à ca- . moufler la criante pénurie de professeurs, plutôt qu'une réforme accom-plie'dans l'intérêt des élèves.
..
Enfin, je crois que pour longtemps encore, l'enseignement.
nin des T.M.E. restera lié à l'enseignement ménager pour lequel nous ne
nous sentons pas concernés, tandis que notre vocation pour la technologie se heurterait actuellement pour la plupart des femmes à une absence
totale de formation.
Dans ces conditions, que pouvait faire une association commune? Pouvait-on même concevoir une section masculine fonctionnant à l'inté-rieur de l'organisation? Il aurait fallu pour celà une certaine parité dans l'administration, incompatible avec les effectifs en rapport. br, se contenter d'un représentant aasculin au bureau, entouré de collègues
-qui en toute objectivité, ign9rent presque tout de nos problèmes, et coupé de tout contact statutaire av.re 'ceux qu ' il' voudrait représenter, c'est se priver de toute possibili d" !3tude sérieuse et d'action
effi-cace. Par profes'seurs de T.H.E., c'est
bien notre peti"t'iJgroupe qui en' r'aîscn
du
retard de notre situation, présente les revendications les plus nombreuses et les plus urgentes. Dès lors, est-il concevable, psycho1.::>giquement et financièt'ement, que l'association communé consact'e la pIns grande partie de ses discussions, de son action, de son bulletin., d'une petite minorité? 'Aussi l'indépendance nous e'\t-elle apparue comme inéluctable. Mais ceci n'exclut pas le principe d'l'le certaine collaboration. Je l'ai pnopoaâ. dès l'abord. J! avoue cependarrt avoir pour l'assemblée générale duI9 mars. Il n'." faut pas voir' ni. une manifesta-tion d'hostilité, ni une tlét'obadedevaiit la discussion, maTs les nouvel-les tâches qui ID' incombent ne ID' en ont pas laissé letemps matériel. Je
le régrette bien que ma présence n'eut été qu'une fois de pl.us bien for-'melle. Il reste à les modalités pour lès contacts à maintenir
entre les deux bureaux et je souhaite que les relations entre les-mem-bres des deux associations parallèles, mais non rivales, restenttou... jours ernpneLrrts de la plus cordiale $ympathie. "
J. CHARLOT
RAPPORT SUR,LES TRAVAUX MANUELS EDUCI.\.'l'lrS
DANS
LES ETABLISSEMENTS DE GARCONS ET LA REFORME DU PROFESSORAT DE T.M.E.
HISTORIQ2E DE L'ENSEIGNEMENT DES TRAVAUXMANUE1S
Les décrets d'application des textes
de
l'ensèigne-merrt primaire, parus en 1887 ont or-gandsê l' des Travaux: manuels et créé le corps de professeurs correspondant.Les Travaux manuels figuraient" donc au programme de tout. 1 'en-seignement primaire, et notammerrt des Ecoles. Pr1.mah"es Supérieures. (à. '
raison de 3'heures par semaine). Il permettâit aUx élèves'd'acquérir méthodiquement les gestes techniques de hase pouY' le travail du bois et
.... Tl · " t " t · · " . " f · l des mêt aux, ;... const a uaa aanaa, _un enac.rgnement pr·8""pro ..es aa.onnei.,
Cet enseJ.gnemen. t...." t sanct 'z.onne pa}:'.... une epreuve ."" d" a
"-l'examen du B.E.P.S. (ce qui constituait avec l'épreuve de langues vi-vantes les seules originalités de ce B.E.P.. S:.parrapport au B.E.>,
Par contre le Travail Manuel ne figurait pas au programme de l'enseignement, secondaire (pout' les garçons tout au moins).
La disparition des E.P.S. et leur fusion au sein de l'ensei-gnement moderne a fait introduire cette discipline lYenseignement secondaire • Les instructions de 1937 et 1938 en dêlimi'ten-t, le
program-me assez semblable à celui des E.P.S. en dépit d'un horaire plus vestreint. Cependant el1es'appovtent un changement important dans l'esprit de cet
: - Il perd son caractère de travaux systématiques et
pré-professionnels pour devenir un outil pédagqgique et un facteur d'éduca-tion de premier ovdr>e. Il doit per>mettre essentiellement le développe-ment chez l'enfant des formes d'intelligence concrète et l'esprit de création artistique et technique.
La généralisation des classes nouvelles dans le second degré donne aux travaux manuels Educatifs (T.H.E.) une Impor-tance plus grande encore) précisée pat' les instructions du 21 - 12 - 1960 : Les T.M.E. deviennent un des éléments essentiels d'observation et d'orientation des élèves.
-Actuellement. les T.M.E. s'appliquent à raison d'une par semaine à toutes les sections modernes et classiques. Ils sont obligatoi-res jusqu'en troisième (à l'exception des groupes expérimentaux recevant l'enseignement de latechnQlogie) et deviennent facultatifs à partir de la seconde.
Malheureusement cette formule se heurte encore pour sa mise en application à l'extrême pénurie de professeurs spécialisés et au manque d'installations adéquates, sauf dans les constructions nouvelles. Cela explique que dans beaucoup d'établissements scolaires, les T.M.E. n'exis-tent pas ou ne figurent pas à l'emploi du temps de certaines classes.
D'autre part, 1efait que cet enseignement-neseoit- actuellement sanctionné par aucune épreuve dans aucun examen officiel$
- ni au B.E,P.C., au terme d'un enseignementobligatoire, - ni au baccalauréat, comme matière à option,
- ni au concours de recrutement des E.N. où il a été récemment supprimé, cbntribue.grëi.ndement à lui faire contester toute la place qu'il mérite par certains Chefs d'établissements.
HISTORIQUE DE LA FORMATION DES PROFESSEURS DE TRAVAIL MANUEL
Le décret du I8-1-I887 organisait le Certificat d'Aptitude à l'Enseignement du Travail Hanuel (C.A.E.T.M.), parallèlement au
(Dessin) et au C.A.E.M. (Musique) . Ces diplômes ont subi depuis des fortunes diverses.
-Dans l'enseignement féminin, le C.A.E.T.M., lié à l'enseigne-ment ménager, a connu une existence permanente. En I955, il a toutefois été transformé dans la·forme et dans le fond, le nouveau certificat con-férant de fait d'un C.A.P.E.S. Ce nouveau diplôme assure un recrutement et une-formation normale des professeurs. Il n'en est mal-heureusement pas de même pour l'enseignement masculin.
Autrefois, le C.A.. E.T.M. masculin était presque exclusivement préparé par les scientifiques sortant de Ste Cloud. Cela leur permettait d'enseigner le- Travail Manuel en complément d'horaire et ainsi d'alléger leur service en début de carrière. Cette facilité leur permettait donc la poursuite de leur travail personnel, après quoi ils retournaient le plus souvent à leur enseignement essentiel. Dispo-sant de la responsabilité pédagogique de l'atelier, ils se faisaient généralement seconder par des maîtres-ouvriers.
L'accroissèment des besoins dans les disciplines scientifiques a fait ensuite délaisser la préparation au C.A.E.T.M. qui est pratique-ment tombée en désuétUde. La permanence de l'enseignepratique-ment du travail manuel fut alors assurée seulement par un recrutement parallèle : Des Maîtres auxiliaires et des Maîtres-ouvriers pouvaient dans certaines
-ccndâtions être nommés ministériellement'.e't nombre d'entre eux accédêr-errt
dès 1936 au cadre des chargés d'enseignement au même titre que les titu-laires du Certificat .d' aptitude • Tout ce. cadre;ftitint.égréclSlns le second degré par le décret du 26 juinI946t, En outre,devant les besQins, des classes nouvelles en professeurs de T.H.E. ,un cert.ain nombre .de P.T.'A. devinrent également Chargés d'Enseignement dans l'enseignement secondaire.
En 1947, un enseignant intéressé parle Travail Manuel. r.éussit, non sans pedne à exhumer le del!Qtib1J,et .fut pour .cette ;sé!?':' sion le seul candidat et le seul lauréat •. Une autre session eut lieu en . 1949 avec un second lauréat dont ona perdu la trace. Puis le C.A.El>Tli'M. semblait voué à définitivement. Le Lt'e
o
rutement se continuait alors par un certain nombre de délégations ministérielles dans le grade de d'enseignement, ce qui risquait d'amener un personnel très disparate et de qualification très inégale. . . . , .Il fallut l'insistance des à réclamer
des. professeurs qualifiés, léàr$cherchésP e t ' l e S d € t n a r c h e s ' o b s t i n é e s
de· MadaJIle·1'Inspectrice Générale' BATAILLON pour- le .
or
"M. reparai$s.e en.I959· et soit à nouveau GonsidérécoIIlTne la filière normale pour la, .titulaires.cre-T':11,,1l,.,
!foU] ours: avëc-:J.e grade de cnc<.rged errsed.gnemerrt, .. . . , ···C .,' . d ' -": : , • • , •• _ . . ..' . ' ' " , , J / ' ... , . , ' . • . • . ' . '. . . .,.Ô: ..
Il a touJours ete chaque annee et maIgre
les premières sessions 'cY'oissëtnt.:
Pour la première fois en 1966, le nombre deqandidats(86) excédaitlar'" gement les places mises au concours et il semble que cette tei1danoe'sé développe maintenant.
III - SITUATION ACTUELLE DES PROFESSEURS DE T.i1.E.,
A - Dans
Il existe à ce jour 71 chargés d'enseign,ementtitulaires ou en voie de titularisation" parmi, lesquels' on '.'
45 titulaires
9
U C.A.E.T'-M.
..
• l recruté en 1947 5 .'"
1959 3 If 1960 4' If 196T ,·4 ·,f· 1962 5 Il . 1963''"
5 If 19.64 4"
1965 14"
1966 13 anciens P.T.A. 13 anciens maîtres-ouvriers 20 -E>-Il existe en6Ütre:
- Un certain nombre de P.To.Ao.détachésdans ... les lycées ,classi.. ques et modernes, mais ayant conservé'leùrs>liens administratifs avec
l'enseignement technique.
-Un certain nombre de r.1aîtres auxiliaires d 'orig;i.nes diverses
1
étudiants, Haîtres ct' Internat, Su!'veillant;s d'externat, personnes recru.. '
... tées dans l'industrie ou l'artisanat. '
-Des professeurs d'autres spécialités acceptant un complément d'horaire en T.H.E. (Professeurs de dessin enpat'ticulier).'
Hais nombre de lycées n'ont encoré.aucun personnel.
B - Dans les 'Ecoles Normales de
Gàr§Ôns
$t .
.: Il n'existe . aucun profess.èur. titulaire à ce jour. Le Trâvail Manuel y .e st alors enseigné soit par des professeurs. d'à.tttres discipq;.-:i;n6s
soit parges' insti'tut.eur-s en ,activité ou. retraÎ:te, .
tres ouvru.ers venus' deV art:Lsanat.11 ar-m.ve aus sa qut:Ll ne Sb:Ltpas' c enseigné du tout.
C - Dans les C.E.G. :
-L'enseignemènt est confié'à d'autres pt'ofesseurs, pourvus ou. non du C.A.'P,··';' C.E.Go. avec option T.Mo.E.
Il n'existe pas encore de professeurs titulaires,malgré le rôM essentiel de cette discipline dans Les-classes de' transition ou les
classestenninales pratiques •. La sQlution officielle ri'est pas encore nettem,ent ....
. ..
Au total, on peut estimer à près d'un millier le nombre de postes de To.M.Eo. non encore pourvus d'un titulaire.
IV - CRITIQUE DU MODE DE RECRUTEMENT ACTUEL PAR LE C.A.E.T.M.
L'insuffisance-ciu recrùtement actuel est notoire. A cela 5 rai-sens essentielles :
..
1°_ Absence de· propagande :.
gens ignorent cette activité. Les autres professeurs n'enge;-gent pas leurs élèves dans cette voie, soit parce qu'ils ne la .. serre pas, soit qu'e:qe"l€i\l,r'apparaî-ç·dîun intérêt mineur .(Les T.H.E. souffrent encore au sein 'de 1't,Jniversité défavorable qui veut en faire une caricature,de l'enseignement technique.
Les B.U.S., sont en général trè,s mal inior'més': Gert,ains- ne con-naissent encore que lé professorat de T.JL.E • féminin. Aucunvntee't en ..
mesure de renseigner efficacement lescand;i.datséventuels.
, ' L e s seules fr>opaga.ndes 'sll.psistant sont donc, la publieation du concours au B. O. de l Education les renseignements de bou-che à oreille diffusés par les professeurs en place (méthode qui, heu-reusement commence à porter ses fruits).
2°_ Modicité de la situation offerte
Le professorat de T.H.E. le aeul, où'Y'onrÙi recrüte que des chargés' dt enseignement, oaté orie artout -ailleurs e;$ten 'voie cl'
ex-tinction. C'est aussi le seu ou
grade,supe-rleut:' ni fait, est d' atrtarrt sg-rprenant que même ,les pno fe s seurs de T.M.E.fémininsaccèdent directement ,au 'rang de· certi:, , -fiées.
3°_ Difficulté du concours :
Malgré des épreuves d'un niveau
lepour-centagedtéchecs' élevé (Il atteint souvent est propre' à décourager les candidats. On ne saurait cependant Vimputer.;à, lafaibless-ede .ceux-ci (bèaucoup font ou orrt déjà fait des étudéssupél:'iéures) mais plutôt à ce qu'ilS affrontent l'examen dans des conditions très difficiles et que les .connaispancesexigées coexistent rare.m!}rr!=..
..
candi-dats. ., '" .'" . ,._'. ..De bons élèves ayant obtenu le,:r Bac à 17 ou
attendre 21 ans avant de pouvo i.n concouru.r- pour le C.A.E. T.H., alors que rien n'est prévu pour eux dans
Les normaliens en particulier ont rarement l'âge requis pour choisir cette orientation.
Cette·condition
adoucie par le décret du 22-1-1965 'qui pense d'âge d'un an.
:'.: : : ', ..' ." ,-"
Vl.ent pourtant d'etre un peu permet d'accorder enfin' une dis-50 _ Conditions de recrutement assez contradictoires: ' ,
Il convient .en effet de posséder à. la fois :
- une culture générale suffisante (bac, Brevet Supérieur, 22
-Brevet de techniciensupétdeurr
... une qul:t;ure technique assez' éclect:Lque (on ne l'acquiert' guère que dans les lycées techniques, et plus spéèialement celles de leurs sections qui ne mènent pas au bac. ,
Ainsi ces deux conditions sont... ellesrarement réunies. " Dans les conditions actuelles, il semble toutefois que les
cand:i.dats pourvus du baccalauréat technique soient relativement les mieux armés pour affronter l'examen, l'insuffisance de leur formation n'ayant . pas de conséquence tant qu1 i l ne s'agit que de satisfaire aux épreuves.
En.fait, les candidats actuels se rec:t::'utlmt surtout:
" ' " , .
... parmi des instituteurs attirés vers cet enseignement, plus ou moins "bricoleurs" de nature, mai$ qui: souvent ont perdu .contact avec les études d 'Qi:'dre gériér,aJ:. . ' '
. - .
.:.. ..pàrmi des étudiants éprouvant à.
'poursuivre leùrs études supérieures, mais qui manquent plus
ou moins totalement de .
parmi de jeunes techniciens intéressés par l'enseignement mais souvent un peu faibles dans les matières générales.
fonction. t assez 'travai . 9ue
.l'on pouvait attendre des professeurs des anciennes ne présente plus aucun rapport avec l'enseignement actuel des T.I1.E.dans les lycées, notamment en 6ème et en Sème.' :
Cette fonction.réclame b.e?iucq.tip:moins.dé-:çonnaissanoes purement techniques, au cours des leçons notamment. (Il est vrai qu'elle continue "d'en exiger d'étendues, mais sur un autrepla'n pour l'organisation et
l' entretien de"1 'atelier) .. . .,',. Par contre, elle réclame de plus en plus
... des comrétences artistiquès (histoire de l'art ,composttion d€corat ve, cr€ations artistiques> èar cet'àspect constitue une des caractéristiques essentielles des T.M.E •
• :des. cOrîl12étences. .et.psx·chol.oS§hês : les classes de T.M:E. ne.ressemb ent
à
aucune, autre, tant par leur con-tenu que par leu;r discipline. Leur' conduite èstdonc relati-vement difficile de que l'observation systématique de chaque enfant en face des problèmes' pratiques,•- '. Ilparartt indispensable que chaque' martTe'oe·..·'lleM.E.·,connaisse l'ABC de la législation
des de sécurité, etc•••
- des cO... carc'estlepro!esseur
qui
assume ..en-o. bonne de' l' atelier, a travers
Tout ceci explique- que cêrtainslauréats -du C.A.E. T.M. puis-sent être totalement déroutés lorsqu!on leur attribue un poste à la ren;' trée suivante.
-De le" programme du 'concoursn' est pas explicite.
- il se réfère depuis sa création à un pro- , gramnïê"llmathematiques élémentaires), sans tenir aucun compte , des, modifications successives que "celui..ci a subies.' Une
sim-ple énumê'ration des grandsehapitre's' serait indispensable.
, souyent "debordé des programmesde.s baccala'llréats scientifi-ques.
- technigue, aucune indication du niveau requis. -En électpi6!té, le prqgramme est assez détaillé, mais ancien
aux montages électroniques, dont la pratique serait, infiniment plus utilisable que; l'étude des
alterna-teUrs ' . '
- En atelier et interroGation,de technologie, le titre de
seule indication : aucune précision sur la 'nature deI' la gamme deS connaissances
exigibles, ou letypè 'des-machines-outils à connaître.
Dans ces conditions, les candidâts n'ont d'autre ressource que de consulter préalablement les épreuves antérieures (lorsqu'ils peuvent se les procurer), ce' qui est très
Enfin. la formation des est aussi sacrifiée :
Aucun établissement ni public, ni privé ne au concours Aucune formation postérieure au concours non plus ! Les nouveaux
élus se voient .attribuer un poste à la rentrée suivante en :ignorant tout des programmes, des méthodes) et deP enseignement en général.
La seuleiniti.ation jusqu'ici consistait en âes stages d'une dizaine de jours dans un établissement privé (le "Centre National des Ateliers Educatifs", dirigé par M. DIELEMANN, au chtlteaudu Claireau.
Ces stages ont pu rendre de réels services aux débutants malgré leur brièveté et bien que par leUrs conditionse:tleurs différents as-pects pédagogique, artistique ou technique, ils aient pu soulever assez souvent de sérieuses critiques. Hélas! en 1966, même ce stage n'a pu qvoir lieu que 3 mois après la rentrée !
Les nouveaux professeurs sont donc immanquablement réduits à tâtonner, à innover, avec tous les risques que cela ppésénte et à cher-cher à se documenter auprès des collègués plus anciens, mais souvent
fort éloignés. .
Y_-
QtLE.kÇ,QBS llWMALIES DANS LA SITUATION DES10_ Les nouveaux J?rofesseurs
classés dans la catégorie d:Lte en extinction des chargésc;l'enseignement, ce qui, tenu du concours ayant lieu en 1967, reporte ladite
ex-tinction au-delà de l'année 2006.
-20 _ Ils s'y retrouvent à situation égale avec des· collègues
n'ayant aucun titre de capacité dans la ,.,' -.,',':, - . ' -"
30 _ Les PoT.A. qui enseignent les T.• M.E. et
à-
qui on a toujoursrefusé de pouvoir concourir au ,C.A.E.T.M. (:faute des diplÔmes
universi-t a Lre s exigés) bénéficient maintenant d'échelles de traitement
supérieu-res à celles des titulaires du. C.A.E.T.M.
• > . 4°-Les professeurs de T.M.E. dans Leur totalité sont les seuls
à n ',avoir pu bénéficier des récents aménagements de début' de carrière, puisque cette mesure a été refusée aux chargés d"enseignememt.
v -
REFORMES ET AMENAGEMENTS SOUHAITABLES:?'Ri' . ,Les sont unanimes à considérer les T.N.E. ne pourront pleinement jouer leur rôle éducatif que dans la mesure où un certain nombre de ré.formes, (de forme et de fond), seront réalisées :
A - !1esures ..pE.0pres à faciliter et à encourà2er l'
des
10 _ Création dans les établissements du second degré (lycées, C.E.S.
-.C.E.G.,
Ecoles Normales) de sal:j.es spécialisées, rationnelle-.nierrt amêriagées .e;n,2:.telier's où teeLa n';xis-te pas enGore. Assez souvent ce manque de salles est un
nerièn faire 'et l'on connaît des professeurs qui, toute la,semai,neerreritdef3àlle de cours en salle de cours, avec leur outillage sous le bras !
2°_ Obligation pour Les élèves dusecorid cycle de choisir une des. ',optionsartJstigues.ouRt'atigLles .(Deasi.n , Husique,Travaux
•.. , . ... ' ... ' ."
Les T.11.E., àèe niveau peuvent permettre des réalisations d'une plus grande envergure, d'envisager une initiation à certaines
machines outils. età la pratique du de s.s Ln .techn.i.que , On peut 'même songer .. des réalisations collectives·.susceptibles de
:pévèlopperchez les granqs élèves le sens de la coopération ..
.sociale. . ' .
• "A:I,. cela, convient, de, noter:,
Que tout cela coniribueà compléter' tinefor'me pài'ticulière de culture personnelle., . ,- . .
-que des liaiSons étroites peuvent souvent ,être établies entre les disciplÎl1es concrètes et abstraiteS, les unes
fà-cilitant l'étude des autnes,. \ . .
que les exercices concrets contribuent à tous les n Lve aux à fournir d'utiles éléments d'orientation.
-qu'ilsapportent,au même titre'que les arts et les sports une utile contr-âbut Lon-â l'oJ:'ganisation d'une civilisàfion
des loisirs. ' , .
- , .
- que loin de surcharger des programmes déjà trop lourds, ils les allègent dans la mesure où ilsapporfent un élément de dé.tente dans le rythme des autres disciplines.
- qu'il est stupéfiant de constater que des bacheliers <:les séries scientifiques peuvent encore tout ignorer de c'ette' langue vivante internationale qu'est le ,dessin technique. 3°_ Rétablissement de l'épreuve de T.M. dans le concour-s d'entrée
à l"EcoleNormale':Il semble aberrant, à l'heure où l'on met l'accent à tous les niveaux sur les méthodes nouvelles et con-crètes, que le travail manuel n'entre pas C01111ne élément de
, ' . séLec't i.on Elt. dtaptitùde dans le recrutement des
futurs éducateurs.
-.4.0_ Organisation d'une épreuve de T.M.E. ,au ba'ccalauréat,sous forme
d'une épreuve à option facultative, au même titre 'que le
la musique et l'enseignement ménager. C'est en effet le seul
enseignement .qui reste sans aucune sanction officielle. Le contenu et les modalités de cette épreuve resteraient à dé-terminer •
..
B - Hesur-e s liant T.,M.E •.à pelui d'autres
w.sèiprrrles '
1°_ La
L'introduction de cette discipline comme un des éiéments fonda-mentaux de l'enseignement dans les:sectionsmOdernes semhlemaintenant sur le point d'être définitivement généralisé. Des crédits d'équipement et de fonctionrrAment sont distribués chaque année et la doctrine paraît maintenant au point.
Reste le problème de trouver des professeurs. Les professeurs de T.M.E. revendiquent leur place parmi ceux-ci pour différentes raisons (
a) - Les épreuves qui constituent 1eO. .M•. sont précisé-ment celles qui justifieraient.une qualification pour l' enaei.gnemerrt ' de La technologie, etse1--l1ement celles-là. Paradoxalement, si l'on avait à créerun'C.A. pour la technologie, il'sembleraitdifficile de faire mieux que
l'actuel C.A.E.T.M. .
b) - Dans de nombreux lycées, les professeurs.deT.M.E. ont accepté de démarrer l'enseignement .. de .. la .technologie en .. 4ème' et en. 3ème •. Partout, ils semblent qvoir.réussi, malgrf )
la difficulté d'avoir "essuyé les cette spécialité. Certaines expériences ont même été réalisées (citons pour mémoire l 'essa.Î,'·d$motivation de la technologie par l'aéronautisme, réalisé à Auxerre). c) - Les promoteurs de la ont eux-mêmes senti le
lien. entre cette discipline nouvelle et les T.M.E..j puisque qeux-ci ont été èelle-làdans les nouveaux horaires. (On peut d'ailleurs se demander si leur co-existence n'eût pas été préférable>.
Or, des remarques intéressantes ont été faites :
..
Les élèves qui. excellaient en travail manuel, réussissent par-ticulièrement en technologie. CeLa s'exp.Li.que :
-, '1 d'" ." ut'1" .. l l hni d l - par-ce qu 1s ont angage .tec na.que es pans
-parce qu'ils ont manipulé des outils divers dont cer-tains sont: réétudiés technologiquement., '
- parce qu'ils se ,sont déjà confrontés aux divers problèmes que pose la matière pour la réalisation d'un objet;
--
- par-ce que les .qual.L d' or-dr-e., . de qexté:t'ité indispensables pOUl' la:t'éalisation Çl'un pbjc;;ttrouvent une application directe dans la manipulation, l'étUde, la con-ception d "un mécanisme.
: ' ,
-Inversement, la technologie semble ,amélioper sensiblement , le rendement et la dextérité des enfants dans'lé domaine pra- .. tique parce qu'ils utilisent· les outils de façon pïus rationnelle, et leur cë1pacité de création est accrue. '
d)'- Poun le professeur de' technologie, il:est intére:ssant·de disposer d'un où il pourra préparer des maquettes "didë;ici'iques etau cours des+eçons mêmes, effectuer des
dé..nonstr-etLons 'ou applications de la leçon (parexemplè, construct'iond'un dynamomètre" façonnage d'un ressort, "etc ••• ) Où trouver d'ailleurs de meî Lâ.eur-s exemples de mécanismes queJdans les outils et
les machines-outils d'un· atelier.? .
. e)·- Sur le plan ééoI'lomique, il sembleaberrànt 'd'équiper sépa-rément une salle de technologie ' et' ·unatèlier de T.1'1.E. , une grande partie du matériel pouvant être utilisée aux deux fins, soit comme sujetsdè démontage, d'études d'ana-, lyse et de synthèse d' obj èts techniquesd'ana-,-d'ana-, 'soit comme outils
de créa1=ion.' " ..
f) - Enfin, il semble qu'il suffise de très peu de chose (un peu de culture artistiquê) pour faire d' uI?->proresseur de , technologie un excellent maître deT.H.E,,;' comme il suffit
aussi de très-peu de chose (un complément· de culture technique) pour transformertmp:b6fesseur de T .H.E. en un maître ", de technologie 'compétent • . '
La pénurie de professeurs étant aussi grave pour l'une et l'au-tre de ces disciplines, il serait d'envisager d'urgence la formation de professeursbi-valents. Cela entre autreS problè-mes celui des petits C.E.S. où ni les .méSculins, ni la technolo-gie ne justifient isolément d'un poste budgétai:t'e complet.
-Il semble d'ailleurs que la qualification des professeurs de T.M.E. pour la technologie ne fasse pas de doute àans l'esprit de cer-tains Inspecteurs si l'on en juge par les de MM. BASTIAN et PAYAN aux Journées sUr la technologie à Sèvres.
20 _ Travaux Scientifigues Expérimentaux :
La répartition des T.S.E. posent plus d'un problème en 6ème et en Ce.s T.S.E. prennent un aspect t rès particulier suivant la discipline principale du professeur à qui on les a confiés. Il leur arrive même de ne plus présenter aucun caractère ni scientifique, ni expérimental, lorsqu'ils deviennent de fait un complément d'horaire pour la disciplineenvisag€e.
Ici encore, les professeurs de T.l1.E.sont parmi ceux qui peu-vent;ouer un rôle utile dans l'esp!'it des programmes. Pour des études du milieu, la réalisation de collections, la réalisation de petit maté-riel expérimental, la construction de maquettes, ils sont parmi les mieux' outillés poUr le faire.
On peut faire à l'excellent ouvrage édité par le
Service de la Formation Aeronautique, qui propose toute une de Tra-vaux Scientifiques Expérimentaux centr€s sur la construction d'un modèle r€duit d'avion.
La . . routière :TSl"'
Un récent décret a confié aux professeurs d'histoire et de géo-graphie (et parfois à leur grande perplexité 1) l'étude de la sécurité routière, comme partie intégrante de l'Instruction Civique.
Or, à l'inverse des autres lois d'ordre économique ou adminis-tratif qui puisent leur origine dans le contexte historique ou géogra-phique, les lois de la routière sont purement techniques (ainsi que les lois sur la sécurit€ du travail·d'ailleurs). Il ne semble pàs possible de les faire étudier plus intelligemment que si l'on en fait découvrir les aspects techniques, au besoin par la m€thode
Là encore, le professeur de T.M.E. ou de technologie semble le mieux armé pour le faire.
Il existe un certain nombre de mesures
-bles qui rendraient le recrutement plus efficace, citons :
1°_ La publication d'un programme détaillé sur lequel portent les épreuves du C.A.E.T.M.
2°_ Documentation· détaillée sur la carrière de professeur de T.M.E. diffusée· par l'intermédiaire des afin de· mettre un terme à cette quasi-clandestinité du recrute-ment actuel.
3°_ Aménagement. de la limite d'âge, notillmüent en faveur des normaliens de 4ème année, afin que ceux-ci puis.sent con-courir, quel que soit leur âge.
4°_ Création de sections de préparation, après Bac, annexées soit à des lycées, soit à des ECQles Normales (Une tentative dans ce sens est envisagée à l' Ecole Normale .d' Instituteurs d'Auxerre). Cela permettrait d'y recevoir entre autres des boursiers car jusqu'ici, le professorat de T.M.E. est le. seÜl dont la préparation ne fasse l'objet d'aucune aide. officielle.
5°_ Organisations de stages de perfeqtionnement d'au moins un mois pour chaque nouveau professeur pris isolément auprès de leurs collègues déjà expérimentés.
l1ais ces mesures ne sauraient être que transitoires car il im-porte de remanier fondamentalement la formation de"ce<ë6rps
de
profes-seurs en fonction des nouvelles nécessités. Il faut arriver à les doter . d'un C.A.P.E.S. " ce qui en ferait l'égal de toütes-rësautresdfséi-plines. . . .
Cette nouvelle formation pourrait être rigoureusement paral-lèle à celle qui, depuis une dizaine d'années, .a été mise en application pour les professeurs féminins de T.M.E. et d'Enseignement Ménager. Celle-ci d!,:'tilleurs a 'succédé pour elles au régime d'un anCelle-cien C.A.E.T.H. fé-minin qui possédait les mêmes tares que l'actuel concours masculin. Il est remarquable que ce nouveau régime a abouti à relever sensiblement le niveàu du recrutement tout en le rendant plus accessible (pourcentage d'échecs plus réduit)
Le schéma de l'organisation pourrait être le suivant
1°_ Une année de préparation dans une des sections préparatoires
30-décentralisées proposées ci-dessus (il en existe actuellement 6 pour les femmes).
L'enseignement y comporterait essentiellement - Hathénè tiques
- Sciences physiques, avec travaux pratiques - Technologie générale
- Dessin technique - Dessin artistique
- Travaux d'atelier à caractère artistique et technique avec initiation aux principales machines-outils.
Il préparerait ainsi à un recrutement par concours (1er degré) permettant d'être admis au centre de préparation.
20 _ 2 ou 3 années d'études dans ce Centre National de Préparation
hot.;;Üogue de celui qui a été créé près du lycée Balzac pour les fenunes.
Il permettrait de préparer un certain nombre de certificats spéciaux dont l'ensemble constituerait le diplôme de T.M.E. et de techno-logie. Ces certificats pourraient êtrd, par :
Certificat de dessin technique Certificat d'arts décoratifs Certificat de technologie
Certificat d'organisation du travail.
30 _ Un stage d'un an en C.P.R. débouche.rait sur l'examen pratique du C. A. P. E. S. à'Education Manuelle et de Technologie.
Ainsi serait enfin créé ce corps de professeurs polyvalents qui semble faire si gravement défaut à tous les échelons de l'enseigne-ment du second degré.
Jacques CHARLOT,
Professeur de T.M.E. au Lycée d'Auxerre, Président de l'Association Nationale des Professeurs d'Education Manuelle.
31-RAPPORT SUCCINCT SUR LE CERTIFICAT D'APTITUDE
P. L'ENSEIGNEMENT DU TRAVAIL MANUEL DANS LES E.N. ET LES LYCEES
(Aspirants)
-:-Les .4 années pendant lesquelles le programme actuel a été ap-pliqué a dénoté .chez la très grande majorité des Candidats une insuffi-sance notoire. Il semble que des r-êformes immédiates s'imposent en atten-dant qu'un régime définitif le but étant d'atteindre au moins le niveau de l'ancien Certificat d'aptitude qui était assimilé à la Ière partie du Professorat.
l - Première série d'épreuves
de mécanique appliquée. Composition de Mathématiques et
Le programme porte simplement ces indications,. les sujets seront choisis dans le programme de M.E. Il semble
10 _ Qu'en mécanique appliquée les candidats connaissent mal ce
pro-gramme, dont une partie appartient aux mathématiques, une autre et la plus importante à la Physique. Il serait bon de publier intégralement un programme comprènant ces deux parties, il y ; aurait peut-être moins de surprise chez les candidats et plus de précision dans leur esprit.
20 _ Le programme de Mathématiques a besoin d'être complété par des notions de calcul différentiel et intégral indispensables pour la résolution de certaines questions: calcul des moments d'iner-tie par exemple.
30 _ Il me parait utile de une épreuve de technologie portant
en particulier sur l'étude des outils, le travail des outils tranchants, les organes d'assemblage, les mécanismes destinés à la transmission ou à la transformation des mouvements. Le tour
-à charioter et à filetert la machine à percer.
Epreuve pratique industrielle.
Le programme est très complett mais je crois que les candidats s'y perdent, et qu'il y aurait intérêt à préciser les travaux pratiques qui pourront leur être
a) Hesures électriques.
IO) Hesure par une méthode directe et par laméthoàe du pont de Weaststone de 3 résistances moyennes de valeurs différentes
Choix des méthodes approximation des résultats obtenus -Comparaison des résultats et discussion •
2°) Etude d'un galvanomètre à cadre-mobile - étalonnage en ampères et en volts - évaluation de l'erreur sur la constante •••••• a • •
•••
•••
nO) Etalonnage d'un ampèremètre ou d'un voltmètre d'un type imposé -courbes de correction - approximation des résultats •••••••••••
••• •
••
Détermination du cycle d'hystérésis d'une substance ferro-magnétique (de forme torique) - Héthode adoptée - traoé du cycle - approximation des résultats .••.••.••••••••••••••.•
•••
b) Essais des machines électriques
IO) Alternateur monophasé - caractéristiques à vide et en charge peur oos
=
l à l'excitation constante.Déterminer l'impédance de l'alternateur en fonction du courant d'excitation •••••
·
...
nO) Moteurs à excitation en série - Relever la caractéristique à vide en génératrice, déterminer sa courbe de réaction d'induit • ••
pO) Redresseurs stati.ques à vapeur de mercure. Relevé des caracté-ristiques - mesure du rendement.
-c) Installations
Les candidats sauraient ainsi préparer
..-cette epreuve.
L'essai à effectuer par chacun d'eux serait tiré au sort, et une feuille spéciale analogue à celle qui est donnée candidats aux Brevets de Technicien leur serait remise pour leur compte rendu
exemplaire être demandé à l'Inspection de
gnement technique, Service des rue du Banquier: Composition de mesures).
Après réception du matériel, le candidat procède au montage selon le schéma approuvé par l'examinateur.. C,e montage est soumis à l'examinatèur avant mise, sous tension..
CONCLUSION ET PROPOSITION
.
.
Les remarques qui aux épreuves actuelles ne préju-gent en rien de' l'organisation définitive.
Pour que les Professeurs chargés de cet puissent une échelle convenable, il faut que le niveau de l'examen devien-ne comparable à celui des diplômes demandés au personnel affe'cté des
mêmes indices.
Il me paraît indispensable pour cela qu'un sérieux soit organisé. Les élèves reçus à un premier examen la suite d'une pré-paration, annexée à des Ecoles Normales dans ' un Institut de préparation, où l'enseignement serait suffisamment poussé pour qu'à la sortie, une deuxième examen permette de choisir des ·Profes-seurs véritablement qualifiés. '
J. PLACE
Vice-Prôsident de la Corrunission
-1.
RENSEIGNEMENTS SUR LE CERTIFICAT n'APTITUDE A L'ENSEIGNEMENT DU TRAVAIL MANUEL (HOMMES)
_._.-
.
.
Devant les difficultés qu'éprouvent actuellement les candidats éventuels pour se procurer· des r-enaeLgnemerrt.s :sur ce concours .j'ai
rassemblé ci-dessous un certain nombre de détails pratiques concernant ses modalités et préparation.
Les BwU.S. peuvent diffuser également une documentation (assez succincte)et la librairie VUIBERT édite un petit opuscule sur le même sujet. (Bien préciser C.A.T.M. - HOMMES)
Lieux et dates du concours :
Un concours pour le recrutement des professeurs de T_M.E.
mes) se déroule chaque année.
Les inscriptions sont reçues en Janvier par les Inspecteurs d'Académie de d€partement.
Les épreuves écrites se déroulent au chef-lieu de chaque dépar-tement (généralement fin mars)
Les épreuves pratigues sont centralisées à Paris (environ un mois plus tard).
Situation offerte :
Les titulaires du C.A.T.M. peuvent être nommés dans un lycée avec le grade de chargé d'enseignement (indices réels nouveaux au 1.4.64 s'échelonnant de 203 à 460). Ils y enseigneront les travaux manuels édu-catifs (bois, fer, vannerie, cartonnage, reliure, aéromodélisme, etc ••• ) dans des ateliers aménagés à cet effet (Tous les élèves du premier
-,.".;'
cycle y sont '. astreints à raison d'une heure par semaine). Ils pourront aussi dans certains cas être chargés d'enseigner la technologie élè-ves du cycle d'orientati6ri).
Le seryice hebdomadaire es1;..de20 heures (avec souvent la possibilité dieffectuer des heures supplémentaires).
L'effectif total des professeurs deT .M'.E. étant encore très faible (27 titulaires du à la rentrée 64 !) un grand nombre de postes intéressants reste à,pourvoir dans' toutes les régions.
Le nombre de places mises au concours est de l'ordre d'une qua-rantaine chaque année, mais le nombre de candidats est encore générale-ment très inférieur (24 en 1964), ce qui laisse toutes leurs chances aux
candidats.
Conditions :
- Etre titulaire du Baccalauréat'oüdiplôme équivalent.
- Avoir au moins 21 ans avant le, 3I.décembre suivant l'examen. - Etre sursitaire ou avoir satisfait aux obligations militaires.
à fournir
- Demande adressée à M. l'Inspecteur d'Académie du département - Extrait d'état-civil. .,'..""":,,,-:";'''
Copie des diplômes.
Fiche de situation militaire.
Une chemise dossier est fournie à chaque candidat.
EPREUVES DUÇONCOURS,
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'Ereuves écrites :
Mathématiques et mécanique appliquée (durée 5 heures) Arithmétigue : Problème niveau Math-élém.
,--Als;èBre : Le problème niveau math-élém' conduit généralement a l'étude d'une fonction et comporte souvent une question nécessitant une intégration. .
Géométrie : Niveau math-élém. Toutefois à ma connaissance, il