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Adoption et impact des innovations technologiques agricoles dans les filières maïs et arachide au Sénégal

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Academic year: 2021

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(1)

Adoption et impact des innovations technologiques

agricoles dans les filières maïs et arachide au Sénégal

Thèse

Aminata Diagne

Doctorat en agroéconomie

Philosophiæ doctor (Ph. D.)

(2)

Adoption et impact des innovations technologiques agricoles dans les

filières maïs et arachide au Sénégal

Thèse

Aminata Diagne

Sous la direction de :

Lota Dabio Tamini, directeur de thèse Patrick Mundler, co-directeur de thèse

(3)

Résumé

Cette thèse s’intéresse à la problématique de l’adoption et de l’impact des innovations technologiques en agriculture. Elle a comme objectif général d’analyser l’adoption et l’impact des innovations technologiques agricoles diffusées par le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) dans les filières maïs et arachide au Sénégal. Les innovations sont des variétés améliorées de semences de maïs pluvial et une machine permettant de traiter l’huile d’arachide contre les aflatoxines appelée table de traitement de l’aflatoxine. Pour répondre à l’objectif de notre thèse, au terme d’une introduction générale, nous avons élaboré deux chapitres faisant recours à une approche quantitative et un chapitre utilisant une approche qualitative.

Le premier chapitre quantitatif a porté sur l’analyse de la dynamique et les facteurs d’adoption des semences améliorées de maïs au Sénégal Orientale et en Haute Casamance. Les résultats montrent que l’adoption des semences améliorées de maïs au Sénégal suit une dynamique de plusieurs groupes d’adoptant, et que les facteurs d’adoption peuvent être hétérogènes entre les groupes.

Le deuxième chapitre quantitatif a évalué l’influence du fait d’être une femme sur l’adoption des innovations technologiques agricoles et déterminé les facteurs d’hétérogénéité des résultats trouvés à travers une méta-analyse portant sur 124 études empiriques. Les résultats ont montré qu’en moyenne le fait d’être une femme a une influence négative et significative sur l’adoption d’une technologie agricole. Cette influence diffère cependant, lorsque l’on analyse en fonction du type de technologie agricole. En effet, elle est négative et significative pour les semences améliorées et non significative pour les technologies de types fertilisants ou bonnes pratiques agricoles.

Le chapitre qualitatif a étudié l’adoption et les effets des tables de traitement de l’huile artisanale d’arachide chez des groupements du Bassin arachidier au Sénégal. Les résultats montrent que l’aflatoxine est un phénomène dont les méfaits ne sont pas très connus par les groupements de femmes trituratrices rencontrés. L’adoption de la table s’est faite totalement chez certains groupements et partiellement chez d’autres. L’adoption de la table a augmenté les revenus des groupements de femmes, amélioré l’autonomie financière des femmes, amélioré leurs connaissances en aflatoxines, et renforcé leurs capacités.

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Abstract

This thesis focuses on the issue of the adoption and impact of technological innovations in agriculture. Its general objective is to analyze the adoption and impact of agricultural technological innovations disseminated by the West African Agricultural Productivity Program (WAAPP) in the maize and groundnut sectors in Senegal. Innovations are improved varieties of rain-fed maize and a machine for treating peanut oil against aflatoxins called the aflatoxin treatment table. To achieve the objective of our thesis, after a general introduction we have developed two chapters using a quantitative approach and a chapter using a qualitative approach.

The first quantitative chapter focused on the analysis of the dynamic and adoption factors of improved maize seeds in Eastern Senegal and Haute Casamance. Results show that the path of improved maize seeds adoption Senegal follows a dynamic of several adopter groups and that the adoption factors can be heterogeneous between the groups.

The second quantitative chapter evaluated the gender influence on agricultural technological innovations adoption and determined the factors of the results heterogeneity found through a meta-analysis involving 124 empirical studies. The results showed that on average being a woman has a negative and significant influence on the agricultural technologies adoption. This influence differs however when analyzed according to the type of agricultural technologies. Indeed it is negative and significant for improved seeds and not significant for fertilizer-type technologies or good agricultural practices.

The qualitative chapter studied the adoption and effects of artisanal peanut oil treatment tables in groups in the peanut basin of Senegal. Results show that aflatoxin is a phenomenon whose consequences are not well known by the groups of women encountered. The adoption of the table was made entirely in some groups and partially in others. The adoption of the table increased the income of women's groups, improved the financial autonomy of women, improved their knowledge of aflatoxins, and strengthened their capacities.

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Table des matières

Résumé ... ii

Abstract ... iii

Table des matières ... iv

Liste des figures ... x

Liste des tableaux ... xi

Liste des abréviations, sigles, acronymes ... xii

Remerciements ... xiv Avant-propos ... xvi Introduction ... 1 1. Contexte et justification ... 1 2. Objectifs ... 8 3. Hypothèses de recherche ... 9

4. Valeur ajoutée de la thèse ... 9

Bibliographie ... 11

Chapitre 1. Facteurs déterminant la dynamique et l’adoption des technologies agricoles: le cas des producteurs de maïs pluvial au Sénégal ... 17

1.1. Résumé ... 17

1.2. Abstract ... 17

1.3. Introduction ... 18

1.4. La zone d’étude et les données ... 20

1.5. Les stades d’adoption des technologies ... 22

1.5.1. Caractéristiques des producteurs selon le stade d’adoption ... 26

1.5.2. Caractéristiques sociodémographiques et économiques du producteur ... 26

1.5.3. Sensibilisation, formation et information ... 27

1.5.4. Caractéristiques des ménages des producteurs... 29

1.5.5. Caractéristiques des exploitations ... 30

1.5.6. Sécurité alimentaire ... 31

1.5.7. Chocs ... 31

1.6. Approche empirique : modèle Logit multinomial pour expliquer l’adoption... 34

1.6.1. Modèle sans hétérogénéité inobservable des caractéristiques des producteurs . 34 1.6.2. Modèle avec hétérogénéité inobservable des caractéristiques des producteurs . 36 1.6.3. Test d’endogénéité ... 37 1.7. Résultats des estimations de l’adoption des variétés améliorées de maïs pluvial . 38

(6)

1.7.1. Facteurs d’adoption chez les pionniers/innovateurs... 39

1.7.2. Facteurs d’adoption chez les suiveurs ... 40

1.7.3. Facteurs d’adoption chez les adoptants tardifs ... 41

1.7.4. Facteurs d’adoption chez les abandonneurs ... 41

Conclusion ... 45

Bibliographie ... 47

Chapitre 2. Diffusion et adoption d’innovations technologiques dans la trituration artisanale d’arachide au Sénégal : le cas de la table de traitement de l’aflatoxine ... 52

2.1. Résumé ... 52

2.2. Abstract ... 52

2.3. Introduction ... 53

2.4. Les aflatoxines dans la littérature ... 58

2.4.1. Les méfaits des aflatoxines sur la santé humaine et animale et son impact sur le commerce ... 58

2.4.2. Les techniques de prévention de la présence des aflatoxines... 60

2.5. Modèles d’analyse de l’adoption des innovations et choix du cadre d’analyse .... 61

2.5.1. La théorie de l’action raisonnée ... 61

2.5.2. La théorie du comportement planifié ... 63

2.5.3. Le modèle d’acceptation de la technologie ... 64

2.5.4. La théorie de diffusion de l’innovation de Rogers (1962,1983, 1995) ... 68

2.6. Matériel et méthode ... 77

2.6.1. Usage d’une approche qualitative ... 77

2.6.2. La collecte des informations et la zone d’étude ... 78

2.6.2.1. Procédures d’échantillonnage et choix des groupements de trituratrices d’huile artisanale d’arachide et des structures... 79

2.6.2.2. Méthode de collecte des informations ... 81

2.6.3. Protocole des entrevues de groupes ... 81

2.6.3.1. Description des entrevues de groupes ... 81

2.6.3.2. Entrevues individuelles dans les structures ... 83

2.7. L’analyse thématique comme méthode d’analyse qualitative des informations recueillies ... 84

2.8. Application de l’analyse thématique à notre recherche ... 86

2.8.1. L’organisation des informations issues de la transcription des entrevues ... 86

2.8.2. La catégorisation/ thématisation... 87

(7)

2.8.4. Analyse des thématiques ... 88

2.8.5. Méthode utilisée pour vérifier les informations ... 88

2.9. Résultats et discussions ... 91

2.9.1. Description du projet de diffusion des tables de traitement de l’huile artisanale d’arachide contre l’aflatoxine ... 92

2.9.1.1. Objectifs du projet ... 92

2.9.1.2. Description du paquet technologique ... 93

2.9.1.3. Le choix des groupements bénéficiaires ... 94

2.9.1.4. Canaux de communication du paquet technologique ... 95

2.9.2. Caractéristiques des groupements et de leurs membres ... 96

2.9.2.1. Une homogénéité des caractéristiques des membres à l’intérieur des groupements et hétérogénéité des certaines caractéristiques entre les groupements ... 96

2.9.2.2. Les membres des groupements bénéficiaires et non bénéficiaires : rôle des leaders et homophilie ... 101

2.9.2.3. Un accès limité des groupements aux ressources productives agricoles (crédit, microcrédit, terre, intrants, eau, matériel, magasin de stockage) ... 106

2.9.2.4. Des femmes dotées d’émotions positives, d’espoir et de force de caractère 110 2.9.2.5. La trituration artisanale, une activité rentable et avantageuse pour les femmes des groupements ... 111

2.9.3. L’aflatoxine chez les groupements bénéficiaires et non bénéficiaires de la table 114 2.9.3.1. L’aflatoxine chez les groupements non bénéficiaires de la table, connaissances et degrés de prise en compte de ses méfaits ... 114

2.9.3.2. L’aflatoxine chez les groupements bénéficiaires de la table ... 116

2.9.3.3. Les groupements face à la table de traitement de l’aflatoxine ... 117

2.9.4. Adoption de la table de traitement de l’aflatoxine (non-adoption, adoption partielle, adoption totale et abandon) ... 121

2.9.4.1. Caractéristiques de la table et adoption ... 122

2.9.4.2. Non adoption de la table : déterminants ... 125

2.9.4.3. Adoption totale, partielle ou abandon de la table : facteurs ... 126

Conclusion ... 128

Bibliographie ... 132

Chapitre 3. Comprendre les facteurs affectant l’influence du fait d’être une femme sur l’adoption des innovations technologiques chez les agriculteurs : une approche par méta-analyse ... 139

(8)

3.3. Introduction ... 140

3.4. L’hétérogénéité de l’influence du genre sur l’adoption d’une technologie agricole dans la littérature ... 144

3.4.1. Hétérogénéité chez les technologies de type semences ... 144

3.4.2. Hétérogénéité chez les technologies de type fertilisants ... 145

3.4.3. Hétérogénéité chez les technologies de type bonnes pratiques agricoles ... 145

3.5. Protocole suivi dans la construction de la base de métadonnées et données ... 146

3.5.1. Types de documents considérés ... 146

3.5.2. Phase de collecte des documents ... 148

3.6. Données et variables ... 149

3.6.1. Caractéristiques des résultats des études collectées ... 149

3.6.2. Les variables de l’étude ... 150

3.6.2.1. Variables dépendantes ... 151

3.6.2.2. Variables explicatives ... 151

3.6.2.2.1. Variables principales ... 151

3.6.2.2.2. Variables de contrôle ... 152

3.6.3. Statistiques descriptives des variables des études ... 155

3.6.3.1. Description des variables dépendantes ... 155

3.6.3.2. Descriptions des variables explicatives ... 156

3.6.3.2.1. Variables principales ... 156

- Types de technologies étudiées ... 156

- Zones géographiques des études ... 157

3.6.3.2.2. Variables de contrôle ... 158

- Caractéristiques des documents recueillis ... 158

- Caractéristiques des données des documents ... 158

3.7. Tests d’hétérogénéité ... 161

3.7.1. Tests de comparaison des moyennes et des proportions des caractéristiques des études selon le type de résultats ... 161

3.7.2. Tests d’hétérogénéité des résultats des études en méta-analyse ... 161

3.8. Méthodologie : méta-analyse de régression ... 163

3.8.1. Modèles empiriques ... 163

3.8.1.1. Les modèles logit et logit multinomial pour expliquer l’hétérogénéité des résultats 164 3.8.1.2. Le modèle Logit multinonial pour expliquer les déterminants de la significativité et du sens de variation ... 165

(9)

3.8.1.3. Modèle Logit binaire pour estimer les déterminants de la significativité tout court 166

3.8.2. L’investigation du biais de publication ... 166

3.9. Résultats ... 167

3.9.1. Les déterminants de la significativité et de l’hétérogénéité de l’influence d’être une femme sur l’adoption d’une technologie agricole ... 167

3.9.1.1. Types de technologies, zones des études, approche d’estimation et hétérogénéité ... 168

3.9.1.2. Caractéristiques des documents recueillis et hétérogénéité ... 169

3.9.1.3. Caractéristiques des données des documents et hétérogénéité ... 170

3.9.2. L’influence moyenne du fait d’être une femme sur l’adoption d’une technologie agricole 175 3.9.2.1. Influence du genre sur l’adoption toutes technologies agricoles confondues 175 3.9.2.2. Influence du genre sur l’adoption selon le type de technologie agricole ... 175

Conclusion ... 177

Bibliographie ... 180

Conclusion ... 197

Bibliographie ... 202

Annexes A1 ... 203

Tableau A 2.1: Description des variables ... 203

Tableau A1.2. Déterminants de l’appartenance à une organisation... 204

Annexes A2 ... 205

Tableau A2.1. Texte téléphonique pour les responsables des groupements ... 205

Tableau A 2.2. Répartition des groupements bénéficiaires et non-bénéficiaires de la table de traitement de l’aflatoxine ... 207

Tableau A 2.3. Guide d’entretien pour les groupements de trituratrices d’huile artisanale d’arachide bénéficiaires de la table ... 208

Tableau A 2.4. Guide d’entretien Guide d’entretien pour professionnel de l’Institut de Technologie Alimentaire du Sénégal (ITA) et de l’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rurale (ANCAR) ... 216

Tableau A 2.5. Guide d’entretien pour les groupements de trituratrices d’huile artisanale d’arachide non-bénéficiaires de la table ... 220

Annexes A3 ... 226

Tableau A 3.1. Tests d’égalité des moyennes et des proportions des caractéristiques des études. ... 226 Tableau A 3.1. (suite). Tests d’égalité des moyennes et des proportions des caractéristiques

(10)

Analyses des résultats du Tableau A 3.1 ... 228

Tableau A 3.2. Aperçu des 124 études de la méta-analyse ... 229

Tableau A 3.2. (suite). Aperçu des 124 études de la méta-analyse ... 230

Tableau A 3.2. (suite) Aperçu des 124 études de la méta-analyse ... 232

Tableau A 3.2. (suite). Aperçu des 124 études de la méta-analyse ... 234

(11)

Liste des figures

Figure 2. 1. Cadre d’analyse de l’adoption de la table de traitement de l’aflatoxine ... 76 Figure 2. 2. Carte des régions du Sénégal ... 79 Figure 2. 3. Répartition des groupements non bénéficiaires par localité (villages et villages) ... 97 Figure 2. 4. Répartition des groupements de femmes bénéficiaires ... 98 Figure 3. 5. Processus de trituration d’huile artisanale d’arachide chez les groupements non bénéficiaires ... 100 Figure 2. 6. Processus de trituration de l’huile artisanale d’arachide chez les groupements bénéficiaires ... 100

(12)

Liste des tableaux

Tableau 1. 1.Description des groupes de producteurs ... 23

Tableau 1. 2. Statistiques descriptives des producteurs de maïs au Sénégal Oriental et en Haute Casamance ... 24

Tableau 1. 3. Comparaison des catégories d’adoptants des semences améliorées de maïs pluvial - Statistiques des tests de différence de moyennes et de proportion ... 32

Tableau 1. 4. Déterminants de l’adoption des variétés améliorée de maïs pluvial ... 43

Tableau 2. 1. Synthèses de modèles d’analyse de l’adoption des innovations technologiques et limites ... 67

Tableau 2. 2. Résumé de la théorie de la diffusion de l’innovation et le modèle de Bukchin et Kerret (2018) ... 74

Tableau 2. 3. Canevas du relevé des thèmes de notre étude ... 88

Tableau 2. 4. Synthèse de la méthodologie ... 90

Tableau 2. 5. Thèmes saillants ressortis des entrevues... 91

Tableau 2. 6. Résultats d’exploitation de quelques groupements bénéficiaires de la table de traitement de l’aflatoxine ... 113

Tableau 2. 7. Avantages et inconvénients de la table de traitement de l’aflatoxine ... 121

Tableau 2. 8. La table de traitement de l’aflatoxine chez les groupements : caractéristiques au sens de Rogers (1995) ... 124

Tableau 3. 1. Classement des résultats des études selon la méthode des votes ... 150

Tableau 3. 2. Définition des variables des études empiriques ... 153

Tableau 3. 3. Caractéristiques des études utilisées ... 160

Tableau 3. 4. Les déterminants de la significativité de l’influence de la femme sur l’adoption d’une innovation technologique agricole ... 172

Tableau 3. 5. Les déterminants de l’hétérogénéité de l’influence du fait d’être une femme sur la probabilité d’adoption d’une innovation technologique agricole ... 173

(13)

Liste des abréviations, sigles, acronymes

ANCAR Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural

ANSD Agence Nationale de Statistique et de Démographie BM Banque Mondiale

CEDEAO Communauté des États en l’Afrique de l’Ouest CRES Consortium pour la Recherche Économique et Sociale FAO Food And Agriculture Organisation

GDT Gestion Durable des Terres

ISRA Institut Sénégalais de Recherches Agricoles ITA Institut de Technologies Alimentaires

PAC Politique Agricole Commune

PDDA Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture Africaine PIB Produit Intérieur Brut

NEPAD Nouveau Partenariat Économique pour le Développement de l’Afrique OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

PPAAO Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest.

PRACAS Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture au Sénégal UA Union Africaine

(14)

Je dédie cette thèse à toute ma famille : mon feu père Badara Diagne, ma chère mère Farmata Camara, mes sœurs Mame Younousse Diagne et Fatou Kiné Diagne et mes frères Mounirou Diagne, Souleymane Diagne, Cheikh Aboul Khadre Diagne et Samba Diagne.

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Remerciements

L'aboutissement de ce travail a nécessité le concours et l'appui de certaines personnes ressources et morales auxquelles je témoigne ici ma gratitude et mes vifs remerciements. Ainsi je remercie :

- ma mère de nous avoir encadrés et éduqués malgré le fait d’avoir été veuve très tôt; je sais que tu as sacrifié durant ces vingt dernières années beaucoup de choses pour subvenir aux besoins de mes frères, sœurs et moi, mais surtout nous maintenir à l’école; j’espère à travers l’aboutissement de cette thèse te rendre hommage et montrer que tes sacrifices ne furent pas inutiles;

- mon directeur de thèse Lota Dabio Tamini, professeur titulaire au Département d’économie, Agro-alimentaire et Sciences de la Consommation à la Faculté des Sciences de l’Agriculture et de l’Alimentation (FSAA) de l’Université Laval et mon codirecteur de thèse Patrick Mundler, également professeur titulaire à ladite même faculté, pour avoir accepté de m'encadrer et me soutenir dans cette recherche doctorale malgré leurs multiples responsabilités; professeur Tamini, je ne saurai vous remercier assez pour votre encadrement et le rôle déterminant joué dans la réalisation de cette recherche; j’ai fort apprécié vos suggestions intéressantes dans le domaine quantitatif, votre rigueur scientifique ainsi que votre disponibilité; ce que je retiendrai surtout de vous au terme de cette thèse, c’est d’avoir travaillé sous la direction d’un homme doté d’un haut sens d’humanité , d’humilité et de générosité intellectuelle; professeur Mundler, je vous remercie profondément vous votre pertinence scientifique, votre patience, votre ouverture d’esprit, votre sens de l’écoute, votre générosité et surtout disponibilité; vous m’avez appris à voir au-delà des chiffres les réalités sociologiques qui peuvent exister; vous m’avez également poussée à m’intéresser davantage à l’analyse qualitative; à la fin de ma thèse je retiendrai de vous un homme sage et soucieux de l’empowerment des femmes et pétri d’une générosité intellectuelle;

- le professeur François Seck Fall de l’Université Toulouse 1 Jeans Jaurès ainsi que ses collègues de laboratoire, pour m’avoir accueillie et supervisée lors de mon séjour de recherche en France dans le cadre de la rédaction de la méta-analyse; merci pour votre sympathie et ouverture d’esprit;

- le professeur Abdoulaye Diagne, directeur du CRES pour m’avoir encadré depuis mon arrivée au CRES, ainsi que tous mes collègues au Sénégal; mon passage au CRES a été révélateur de mon intérêt pour la recherche en économie;

- tout le personnel de la FSAA plus particulièrement le directeur du programme de Doctorat en Agroéconomie Ibrahima Bocoum et les professeurs qui ont eu à me dispenser des cours;

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- les membres du jury (Guy Debailleuil, Abdoulaye Diagne, Franois Seck Fall, Ibrahima Bocoum, Lota Dabio Tamini et Patrick Mundler) qui ont bien voulu examiner cette thèse en cette difficile période de la Covid-19;

- mes chers amis et ou collègues du laboratoire (Ibrahima Sarr, Mamadou Ndiaye, Sokhna Oumou Kalsoum Sarr, Khadja Sow, Seydou Ka, Aristide Valéa, Audon Honvho, Ousmane Z. Traoré, Aude Koutaba, Eli Sawadogo, Gabriel Lawing, Aurélas, Sarra Ben Fara, Alicia Nguetta , Maxime D’Alméda Sirine, Maïmounatou Yattara, Raoul Yaro, Jean Baptiste, Atozou Baoubadi, Audace, Lacina Diarra, entre autres); votre soutien, vos conseils, suggestions et remarques ont joué un rôle déterminant dans l’accomplissement de ce travail;

- mes proches amis du Sénégal (Ndèye Dieumbe Gaye, Yatma Sarr, Ibrahima Thiam, Matar Cissé et Cheikh Tidiane Sow) pour leur soutien émotionnel continu et fidélité en amitié;

- toutes les personnes physiques, responsables d'institutions ou organismes (interviewés), parents et amis ayant contribué de près ou de loin à la réalisation de cette recherche pour ne pas en omettre;

- toutes les personnes morales notamment le CRES; l’Université Laval et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et Mitacs.

Mes remerciements particuliers vont à l’endroit du Gouvernement du Canada qui à travers le Programme Canadien de Bourses de la Francophonie a financé mes études doctorales tout au long de mon séjour. Merci à toute l’équipe de gestion du PCBF notamment, son Directeur, Tony Toufic et ses employés pour leur accompagnement et disponibilité. Bénéficier d’une bourse du PCBF, m’a permis d’étudier dans une Université prestigieuse comme Laval, mais également de découvrir le Canada et faire la rencontre de personnes formidables.

(17)

Avant-propos

Cette recherche est une thèse par insertion d’articles. Elle compte trois chapitres.

Le premier est un article coécrit avec mon directeur de thèse Lota Dabio Tamini. Sa version anglaise va être préparée et soumise dans une revue académique avec comité de lecture dès qu’elle aura été révisée. J’en suis la première auteure.

J’ai rédigé seule le deuxième chapitre, qui va être retravaillé en article et soumis dans une revue académique française avec comité de lecture dès que possible.

Le troisième chapitre relatif à une méta-analyse est un article coécrit avec Lota Dabio Tamini et François Seck Fall de l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès. Je suis la première auteure et sa version anglaise va être préparée, révisée et soumise dans une revue académique avec comité de lecture dès que possible.

(18)

Introduction

1. Contexte et justification

La population de l’Afrique subsaharienne est passée de 808 millions d’habitants en 2000 à près de 1,2 milliard en 2014 (Banque Mondiale, 2014). Selon Guengant et May (2011), on devrait s’attendre, entre 2000 et 2050, à environ un triplement de la population de cette partie du continent africain. D’ici 2100 et par rapport à 2000, le peuplement de l’Afrique subsaharienne pourrait encore être multiplié par près de trois et demi (Guengant et May, 2011). En plus de cette démographie déjà galopante et dont les prévisions futures suivent une tendance haussière, la plupart des pays d’Afrique subsaharienne n’ont ni une autosuffisance alimentaire, ni une sécurité alimentaire (Lambrecht et al., 2014; Abebaw et Haile, 2013; Adegbola et al., 2011; Adéoti et al., 2002). Cette situation révèle un important challenge pour les pays en développement, mais aussi pour les décideurs africains et la communauté internationale.

En réponse à ce problème, à l’échelle africaine, les gouvernements ont promulgué en 2003, le Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture Africaine (PDDAA) qui vise à améliorer la performance de l'agriculture pour réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire sur le continent (UA / NEPAD, 2003). Pour atteindre son objectif, le PDDAA encourage, entre autres, les investissements dans la recherche agricole, la diffusion et l’adoption de technologies pour accroître la productivité agricole et la croissance économique du continent. C’est cette vision du développement agricole et rural qui a amené la Commission de la Communauté des États en l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à mettre en place en 2007, avec l’appui de la Banque Mondiale, le Programme de Productivité Agricole de l’Afrique de l’Ouest (PPAAO) dans le cadre de sa Politique Agricole Commune (PAC). D’une durée de dix années, à raison de deux phases de cinq années, il s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à l’horizon 2015 dans le secteur agricole en Afrique et avait pour finalité de soutenir la coopération régionale dans le domaine agricole, conformément aux plans d’actions des cadres de la politique agricole de la CEDEAO et du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique NEPAD /PPDDA. La première phase du programme qui regroupait le Sénégal, le Mali et le Ghana a été approuvée le 29 mars 2007 et mise en œuvre le 21 mars 2008. Elle a été clôturée le 31

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décembre 2012. La deuxième phase est entrée en vigueur le 20 décembre 2012 et son exécution a démarré le 01 janvier 2013 pour une durée de cinq ans. Outre la coopération régionale et la mise en place d’un système de suivi-évaluation, le PPAAO finance le développement des innovations technologiques, la recherche adaptative des technologies provenant des centres nationaux de spécialisation des autres pays du programme et la diffusion des technologies à grande échelle. Cet objectif du Programme de Productivité Agricole en Afrique l’Ouest est en phase avec la thèse de Kondylis et al. (2016) selon laquelle l’innovation technologique agricole serait essentielle pour répondre aux besoins alimentaires de la population croissante de l'Afrique. Enfin, le PPAAO appuie le renforcement de capacités des prestataires de services publics.

Le défi de la recherche agricole en Afrique est donc devenu énorme. Elle doit accroître la productivité et la compétitivité de l’agriculture en améliorant les rendements des cultures, la qualité des produits tout en conservant l’environnement (Asfaw et al., 2012).

Au Sénégal les technologies agricoles ont été diffusées au niveau des systèmes de production à base de céréales sèches, (mil maïs sorgho fonio), des cultures associées (arachide, niébé et sésame), des filières lait et viande et des filières horticoles (oignon, tomate et mangue). La diffusion des technologies agricoles du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest, s’est effectuée sous forme de paquets technologiques au Sénégal à l’image des mini kits diffusés en Inde durant la révolution verte dans les années 1960 (Bardhan et Mookherjee, 2011). Chaque technologie a été accompagnée par une importante campagne d’information et de sensibilisation. Des séances de formation, et de démonstration de l’utilisation des technologies ont ensuite été associées aux stratégies de diffusion. Les technologies relatives aux semences ont été diffusées aux agriculteurs accompagnées de leurs itinéraires techniques.

Mais, nous constatons qu’après plus de huit années d’implantation au Sénégal, rares sont les études ayant porté sur l’adoption et l’impact de ce programme.

Or, la littérature a montré que la réussite des programmes de vulgarisation et de diffusion des innovations technologiques en agriculture passe par un important taux d’adoption et un impact positif et significatif sur les conditions de vie des agriculteurs (Khonje et al., 2015;

(20)

desdites technologies et les caractéristiques des agriculteurs et des exploitations qui sont susceptibles d’affecter le niveau d’adoption de ces techniques au Sénégal. Il est également nécessaire de mieux comprendre le cas échéant pourquoi certains agriculteurs sénégalais adoptent ces technologies et d’autres pas.

Que dit la littérature relative à la l’adoption des innovations technologiques en agriculture? Schumpeter (1912) définit l’innovation comme « l’introduction d’un nouveau produit, d’une meilleure méthode de production, l’ouverture à un nouveau marché, la conquête d’une nouvelle source d’approvisionnement d’intrants ou encore la meilleure organisation d’un secteur ». Rogers la définit comme une « une pratique ou un objet qui est perçu comme nouveau par un individu ou une autre unité d’adoption » (Rogers,1995).

La littérature portant sur l'adoption des nouvelles technologies en agriculture révèle que plusieurs facteurs sont susceptibles d’influencer l’utilisation de ces dernières. Parmi les déterminants, reviennent de façon courante l’appartenance à une organisation (Abebaw et Haile, 2013) et le niveau d’instruction du chef de ménage (Alen et Man Yong, 2007; Aslan et al., 2013; Khonje et al., 2015). L’aversion aux aléas surtout climatiques et donc la gestion des risques climatiques ont été également trouvés comme déterminants de l’adoption (Dercon et Christiaensen, 2011; Arslan et al., 2013; Glenk et al., 2014). De plus, l’accès de l’agriculteur à l’information est un facteur très important qui a été soulevé dans la littérature (Diagne et Demont 2007; Asuming et al., 2011; Fisher et Quaim, 2012; Amar et al., 2012; Karim et al., 2014; Khonje et al., 2015). Plusieurs auteurs le mentionnent comme l’une des causes les plus importantes de l’adoption d’une technologie agricole.

Par ailleurs, de nombreux articles ont montré qu’un agriculteur adopte une technologie agricole à la lumière de l’espérance d’une profitabilité (Arslan et al., 2013; D’Antoni et al., 2013; Lamrecht et al., 2014; Wollni et Anderson, 2014; Kleeman et al., 2014).

L’entourage de l’exploitant agricole (Wollni et Anderson, 2014), la taille du ménage (Adeoti et al., 2002; Noltze et al., 2012), l’âge du chef de ménage (Adeoti et al., 2002; Arslan et al., 2013; Karim et al., 2014), l’accès au financement, l’accès aux services de vulgarisation (Adéoti et al., 2002) sont aussi des facteurs d’adoption soulevés dans la littérature. La taille de l’exploitation par contre, n’a pas été révélée comme une variable ayant une influence sur l’adoption. D’après Arslan et al. (2013), la superficie emblavée diminue l’intensité de

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l’adoption. Par ailleurs, Adéoti et al. (2002) ont trouvé que les grandes emblavures des champs de niébé affectaient négativement l’utilisation d’une technologie agricole relative au niébé.

Comme autres freins à l’adoption, il convient de retenir les contraintes financières et l’intensité dans le travail (Kijima et al., 2011; Pypers et al., 2011, Andersson et D’sourza, 2013) mais aussi la difficulté d’accès aux marchés (Adéoti et al., 2002).

Wollni et Anderson (2014) ont noté une autre entrave à l’adoption qui épouse un caractère sociétal. Dans leur papier, ils ont en effet trouvé que le taux d’adoption d’une technologie agricole diminue lorsque cette dernière procure des externalités positives aux exploitants agricoles voisins.

En particulier, si on en juge d’après les résultats de la littérature, l’influence de la variable genre sur l’adoption revêt un caractère mitigé (Doss, 2001; Ndiritu et al. 2014, Fisher et Kandiwa, 2014; Hay et Pearce, 2014, Kondylis et al., 2016). Pour Hay et Pearce (2014), les femmes adoptent trois fois plus les technologies agricoles que les hommes dans le but d’augmenter leur productivité agricole. De plus, l’adoption des technologies peut même atténuer les conflits entre sexes dans les zones rurales des pays comme l’Australie. Kondylis et al., (2016) trouvent des résultats similaires au Mozambique et soulignent qu’une voie à l'augmentation des rendements peut être d'améliorer la productivité des agriculteurs de sexe féminin. Par contre, les études de Doss et Morris (2001) et Ndiritu et al. (2014) ont montré le contraire. Les résultats de Fisher et Kandiwa, (2014) par exemple ont accentué ce contraste de l’influence de la variable genre. En effet, la probabilité d'adoption d’une technologie agricole était de 12% plus faible chez les femmes étant dans les ménages dirigés par des hommes, et 11% plus faible chez les femmes cheffes de famille, que chez les agriculteurs de sexe masculin d’après ces auteurs.

L’unanimité n’existe donc pas dans la littérature sur l’influence du fait d’être une femme sur l’adoption d’une technologie agricole. D’où l’importance d’effectuer des recherches plus approfondies sur cette thématique. On peut ainsi se poser la question de savoir si des méthodes de revues de littérature quantitatives comme la méta-analyse utilisée dans d’autres disciplines ne pourraient pas permettre de vérifier l’influence véritable de la variable sexe sur l’adoption et les facteurs qui déterminent le signe de l’impact de cette variable.

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Concernant toujours l’adoption d’une technologie, il a été montré qu’elle peut se faire en plusieurs étapes (Lindner et al., 1982). On parle ainsi de stades ou phases d’adoption qui, en l’occurrence, sont la découverte, l’essai et l’adoption totale (Lambrecht et al., 2014).

Lindner, Pardey et Jaret (1982) ont certes différencié ces phases, mais, leurs analyses se sont limitées à la relation entre la sensibilisation ou découverte et l’adoption. D’après Lambrecht et al., (2014), la plupart des études empiriques ne prennent pas en compte la distinction existante entre un premier essai d’une technologie agricole et l’adoption continue ou soutenue de cette dernière. Les deux sont généralement appelés adoption, alors que les paramètres de décision sous-jacents pour l’essai et l'adoption continue pourraient être très différents. Les rares études ayant traité les deux sont celles de Keil et al., (2005), Kijima, et al., (2011), Moser et Barrett (2006) et Neill et Lee (2001), qui ont établi une distinction entre l’essai et adoption continue et analysé les déterminants de ces étapes de décision (Lambrecht et al., 2014). En plus des étapes, de nombreuses études ont montré qu’il peut exister plusieurs types d’adoptants, avec des caractéristiques différentes (Rogers, 1962; Ryan et Gross, 1943; Dienderen et al. 2003, Läpple et Van Rensburg, 2011). Nous remarquons ainsi que, même si cet aspect de l’adoption a été décelé depuis 1982, il ne fait pas l’objet d’une large documentation dans la littérature. Par ailleurs, même si la plupart des papiers définissent l’adoption comme une variable binaire, il a été montré qu’elle peut se faire de manière partielle et incrémentale ou par groupe (Ryan et Gross, 1943; Brandford et al., 2004 ; Uraiene et al., 2009; Umar et al., 2011; Arslan, 2013). La variable adoption peut donc être multi-niveaux.

Une contribution intéressante à la littérature de la science économique, serait d’analyser les stades d’adoption des technologies agricoles, et encore plus chez les agriculteurs de pays en développement comme le Sénégal.

Si on se base sur la littérature, il ressort que la diffusion et l’adoption d’une technologie qu’elle soit agricole ou non est faite dans un objectif d’amélioration des conditions de vie de leurs destinataires (Comin et Mestieri, 2013; Khonje et al., 2015). Les agriculteurs adoptant les technologies agricoles s’attendent à ce que ces dernières aient des impacts sur leurs productions, rendements, revenus, dépenses de consommation sécurité alimentaires entre

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autres. De meilleures conditions de vie et un bien-être aussi bien au plan individuel que social sont essentiellement espérés. Au niveau méso-économique et macroéconomique, les questions d’autosuffisance alimentaire, de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté sont souvent ciblées par les autorités publiques ou privées qui financent les programmes de diffusion des nouvelles technologies agricoles (Becerril et Abdoulaye, 2010; Kabunga et al., 2014; Khonje et al., 2015).

Pour ce qui concerne justement l’impact des technologies agricoles, des études empiriques utilisant des données microéconomiques indiquent que l'intensification agricole par la diffusion et l'adoption de meilleures technologies agricoles peut améliorer la productivité, augmenter les revenus (Bamire et Mayong, 2003; Becerril et Abdoulaye, 2010; Cunguara et Darnhofer, 2011; Ding et al., 2011; Das et al., 2014; Karim et al., 2014; Khonje et al., 2015), mais aussi réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire en Afrique (Dercon et Christiaensen, 2011; Noltze et al., 2012; Vorotnikova et al., 2014; Dass et al., 2014; Karim et al., 2014; Shiferaw et al, 2014; Lybbert et Sumner., 2014; Lambrecht et al., 2014; Khonje et al., 2015; etc.). Il convient de noter que ces impacts sont certes dans certaines recherches positifs mais peuvent s’avérer non significatifs. Dans une étude effectuée en Éthiopie, Abebaw et Haile (2013) ont trouvé que l’adoption des semences améliorées de maïs avait un impact positif mais non significatif sur les revenus des agriculteurs. Au Mozambique, une étude relative à l’usage de quatre technologies à savoir les semences améliorées de maïs, la traction animale et la traction mécanique a conclu en un impact positif mais non statistiquement significatif sur les revenus des ménages (Cunguara et Darnhofer, 2011).

Malheureusement, pour les technologies du PPAAO rares sont les études ayant été menées à la fois sur l’adoption et l’impact au Sénégal. Nous ignorons donc si les facteurs d’adoption et l’impact des technologies agricoles diffusées par le PPAAO au Sénégal donnent les mêmes résultats ou diffèrent de ceux de la littérature empirique. Les impacts de ces technologies sur des indicateurs de bien-être comme les rendements, les revenus, la sécurité alimentaire, le niveau de pauvreté des agriculteurs sont également méconnus.

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Partant de ce constat, nous nous intéresserons dans cette thèse à l’adoption et l’impact de deux parmi les douze1 technologies agricoles diffusées au Sénégal. Elles ont été implantées dans les filières maïs et arachide qui occupent des places importantes dans l’agriculture sénégalaise. Il s’agit en l’occurrence des semences améliorées de maïs pluvial et de la table de traitement de l’huile artisanale d’arachide contre l’aflatoxine.

Pour ce qui concerne la table de traitement de l’huile artisanale d’arachide, le choix de cette technologie se justifie par le fait que l’arachide est une culture traditionnelle et de rente qui a longtemps nourri le monde rural sénégalais et dont le segment de la transformation artisanale est un créneau porteur occupé pour la plupart du temps par les femmes (Diagne, 2014). Les conditions financières de ces groupements de femmes n’étant pas souvent bonnes (ISRA/BAME, 2015), elles ne peuvent pas facilement se doter d’équipements de transformation. En conséquence, les pratiques de trituration de l’huile d’arachide sont artisanales. Les procédés de trituration utilisés ne sont donc pas les meilleures, ce qui rend l’huile artisanale appelée en wolof « Seggal », impropre et dangereuse pour la santé (ITA, 2013; Noba et al, 2014). De plus, elle contient une forte concentration en aflatoxine qui est une substance cancérigène ayant déjà fait des ravages dans le bassin arachidier du Sénégal (Diom, 1978; Martin et al, 1999). Donc, au-delà des avantages économiques que peut procurer cette table de traitement aux membres des groupements de transformatrices qui l’utilisent, nous la choisissons dans cette thèse en raison de son importance en matière de préservation de la santé publique (surtout du consommateur du monde rural). En effet, l’huile artisanale d’arachide est fortement consommée dans le bassin arachidier (Gaye, 2013). S’agissant des technologies des semences améliorées de maïs, leur choix se justifie par le fait que le maïs a d’abord un haut potentiel de rendement. Ensuite c’est l’une des rares spéculations ayant le double attribut de culture de vivrière et culture de rente au Sénégal. Enfin, le maïs comparé aux autres cultures vivrières peut se cultiver en saison pluvieuse comme en contresaison.

1Les douze technologies ont été diffusées au niveau des systèmes de production à base de céréales sèches (mil, maïs, sorgho, fonio), des cultures associées (arachide, niébé et sésame), des filières (lait et viande) et des filières horticoles (oignon, tomate et mangue).

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De tout ce qui précède, il ressort plusieurs questions pertinentes à notre sujet de recherche et que nous pouvons résumer de la manière suivante :

 Comment sont adoptées et utilisées les innovations technologiques dans les filières du maïs et de l’arachide au Sénégal ?

 Quels sont les stades et facteurs qui influencent l’adoption des semences améliorées de maïs au Sénégal?

 Quel est l’effet de l’utilisation de la technologie table de traitement chez les transformatrices d’huile artisanale d’arachide au Sénégal ?

 Quelle est la véritable influence du fait d’être une femme sur l’adoption des technologies agricoles et qu’est ce qui explique les variabilités des résultats?

2. Objectifs

L’objectif général de cette thèse est d’étudier les déterminants de l’adoption et l’impact de l’utilisation des variétés améliorées de maïs et équipements de transformation de l’arachide sur le bien-être des agriculteurs au Sénégal.

Objectifs spécifiques:

Les objectifs spécifiques (OS) de notre thèse se résument comme suit :

OS1: déterminer la dynamique et les facteurs d’adoption des variétés améliorées de maïs

chez les producteurs au Sénégal;

OS2: analyser les facteurs et le degré d’adoption de la table de traitement de l’huile artisanale

d’arachide au niveau des groupements et évaluer ses effets chez les femmes trituratrices de l’huile artisanale d’arachide du bassin arachidier du Sénégal;

OS3: déterminer l’influence du fait d’être une femme sur l’adoption d’une technologie

agricole et les facteurs qui expliquent le signe de cet impact à travers une méta-analyse. Ces différents objectifs de notre thèse reposent sur certain nombre d’hypothèses (H). Cette thèse se fera en tois chapitres. Dans le premier chapitre la dynamique et les facteurs d’adoption des semences améliorées de maïs seront étudiés. Il s’agira de répondre au premier objectif spécifique de cette thèse (OS1) et vérifier l’hypothèse de dynamique de l’adoption

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évoquée dans la littérature (H1). Le deuxième chapitre sera entièrement consacré à l’utilisation et l’impact de la table de traitement de l’huile d’arachide, étant donné qu’elle est adoptée dans un segment différent et concerne un autre type d’unité d’analyse à savoir les groupements de femmes. Dans ce chapitre l’approche qualitative est utilisée pour comprendre les aspects socioéconomiques de l’utilisation de la table. L’adoption de table et les effets seront analysés au niveau d’un groupe de groupements bénéficiaires et de groupements non-bénéficiaires de la table. En résumé il y sera question de déterminer le processus, les facteurs de l’adoption et l’impact de l’utilisation de la table de traitement de l’huile artisanale d’arachide (OS2). La valeur ajoutée de l’usage de cette table en matière de bien-être au niveau des transformatrices sera donc confirmée ou infirmée (H2). Le troisième chapitre sera consacré à une méta-analyse de la variable genre sur l’adoption d’une technologie agricole. Cela permettra de répondre de manière plus fine au troisième objectif spécifique de cette recherche à savoir: déterminer le véritable lien entre le fait d’être une femme et l’adoption d’une technologie agricole et les facteurs explicatifs du signe de l’impact de cette variable (OS3). Cela sera fait dans une optique de corroborer ou infirmer l’hypothèse selon laquelle les femmes sont plus enclines à utiliser les technologies agricoles que les hommes (H3).

3. Hypothèses de recherche

H1: L’adoption des technologies agricoles (semences améliorées de maïs) au Sénégal se fait

en stades; elle n’est pas un phénomène dichotomique et les facteurs qui l’impactent peuvent différer en fonction des groupes d’adoptants.

H2: L’utilisation de la table de traitement de l’huile artisanale d’arachide contre l’aflatoxine

peut se faire partiellement ou globalement et améliorer les conditions de vie des membres des groupements bénéficiaires comparativement à ceux des non-bénéficiaires.

H3: Les femmes ont une probabilité plus élevée d’adopter les nouvelles technologies

agricoles. Donc le genre influence positivement l’adoption d’une technologie agricole.

4. Valeur ajoutée de la thèse

L’originalité de cette thèse réside principalement dans le fait qu’elle aborde des aspects innovants en matière de méthodologie relatives à l’adoption. En effet, nous n’avons pas

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trouvé dans la littérature une méta-analyse portant sur l’adoption des nouvelles technologies agricoles. Le fait d’en effectuer une sur le genre renforce d’avantage sa pertinence. En deuxième lieu, comparativement à la littérature classique qui considère l’adoption comme une notion dichotomique, les stades de l’adoption signalée par Lindner, Pardey et Jaret (1982), et Läpple et Van Rensburg (2011) seront abordés dans cette recherche. Contrairement à plusieurs auteurs, les stades et facteurs d’adoption seront étudiés au niveau des semences améliorées et non des fertilisants, de l’agriculture de conservation ou des technologies d’élevage. En troisième lieu, cette recherche se distingue par l’utilisation d’une double approche (qualitative et quantitative). En effet, l’utilisation de la table de traitement de l’aflatoxine est étudiée à travers une approche qualitative. Cette recherche sera l’une des rares évaluations des technologies implantées dans les filières maïs et arachide du PPAAO au Sénégal depuis son implantation en 2007.

D’autres éléments justifient en outre l’intérêt de la réalisation de cette thèse. Ils sont en l’occurrence résumés ci-dessous:

 en termes de données, les données quantitatives à utiliser seront très représentatives car vont émaner d’une enquête qui couvrira toutes les régions dans lesquelles les technologies ont été diffusées;

 la constitution d’une base de métadonnées sur le genre et l’adoption;

 le fait d’étudier l’adoption au niveau de maillons différents, notamment la production et la transformation nous donnera une idée plus claire de l’adoption;

 en outre, le fait d’étudier les facteurs d’adoption d’une culture vivrière et une culture de rente dans une même étude est rare dans la littérature.

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Chapitre 1. Facteurs déterminant la dynamique et l’adoption des

technologies agricoles: le cas des producteurs de maïs pluvial au Sénégal

1.1. Résumé

Ce chapitre analyse la dynamique2 et les facteurs d’adoption des semences améliorées de maïs pluvial

diffusées en 2013 au Sénégal par le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest. Nous avons regroupé en cinq groupes les producteurs de maïs (non-adoptants, pionniers/innovateurs, suiveurs, adoptants tardifs et abandonneurs) et tenu compte de l’hétérogénéité des leurs caractéristiques inobservables. Dans le groupe des pionniers/innovateurs, la disponibilité de la main d’œuvre, la taille du ménage, les chocs, et la fréquence d’accès au conseil influencent l’adoption de façon positive tandis que les contraintes d’écoulement et le nombre élevé de parcelles diminuent leur probabilité d’adopter. Les producteurs appartenant à la catégorie des suiveurs, ont tendance à être plus âgés et alphabétisés que ceux des autres catégories. Leur adoption est toutefois freinée par leur insécurité alimentaire et les chocs comme les maladies. Chez les adoptants tardifs, l’adoption est expliquée en particulier par la taille du ménage et la disposition d’infrastructures de stockage. Cependant, le nombre de parcelles et les chocs diminuent la probabilité d’adoption. Les chocs ont un effet chez les abandonneurs de même que l’insécurité alimentaire.

Mots-clés : Adoption; Innovations technologiques; Modèle Logit multinomial; Endogénéité;

Hétérogénéité inobservable; Sénégal.

Classification JEL : Q12, Q18

1.2. Abstract

This paper analyses the adoption dynamics of improved rainfed maize seeds disseminated in Senegal in 2013 by the West African Agricultural Productivity Program (WAAPP). We group maize producers into five groups (non-adopters, laggards/abandoners, late adopters, followers and pioneers/innovators) and take into account the heterogeneity of unobservable characteristics of the producers. In the pioneers/innovators group, the availability of labour, household size, shocks, and frequency of access to advice positively influence adoption, whereas financial constraints and high numbers of plots reduce the probability of adoption. Producers in the followers’ category tend to be older and more educated than are those in the other categories. However, food insecurity and shocks such as diseases hamper adoption. For the group of late adopters, household size and available storage infrastructures explain adoption. However, the number of plots and shocks reduce their probability of adoption. Laggards tend to face shocks and food insecurity.

Keywords: Adoption, Technological Innovations, Multinomial Logit Model, Endogeneity,

Unobservable Heterogeneity, Senegal

JEL Codes: Q12, Q18

2 La dynamique fait référence au fait que l’adoption se fait en plusieurs stades. Il y a donc possibilité qu’on retrouve plusieurs groupes d’adoptants ayant certaines ou plusieurs caractéristiques différentes.

Figure

Figure 1. Carte du Sénégal avec ses zones agroécologiques
Tableau 1. 1.Description des groupes de producteurs
Tableau 1. 2. Statistiques descriptives des producteurs de maïs au Sénégal Oriental et en Haute Casamance
Tableau 1. 2. (suite). Statistiques descriptives des producteurs de maïs au Sénégal Oriental et en Haute Casamance
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Références

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