• Aucun résultat trouvé

L'ancienne église Saint-Georges de Vienne (38)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "L'ancienne église Saint-Georges de Vienne (38)"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-03105587

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03105587

Submitted on 11 Jan 2021

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

L’ancienne église Saint-Georges de Vienne (38)

Quentin Rochet, Camille Collomb

To cite this version:

Quentin Rochet, Camille Collomb. L’ancienne église Saint-Georges de Vienne (38). Colloque ”Archéologie du bâti, Aujourd’hui et demain” ABAD 2019, Oct 2019, Auxerre, France. �hal-03105587�

(2)

L’ancienne église Saint-Georges de Vienne (38) - Q. R

ochet

& C. c

ollomb

L’ancienne église Saint-Georges est

un édifice périphérique de l’abbaye

Saint-Pierre de Vienne. Les vestiges

sédimentaires, la nécropole et le bâti

ont été étudiés de 1976 à 1985 par

J.-F. R

eynaud

puis par M.

jannet

-

vallat

dont la thèse soutenue en 1987 fait la

synthèse des découvertes. Laissé tel

quel depuis l’arrêt des fouilles en 1985,

le bâtiment menaçant ruine a nécessité

une intervention de consolidation et

de protection par la ville de Vienne,

propriétaire du site. Ce chantier a été

l’occasion, sur prescription du service

régional de l’archéologie, d’analyser à

nouveau l’ensemble du point de vue

de l’archéologie du bâti, trente-quatre

ans après la première étude.

L’opération n’a pas fondamentalement remis en question les acquis des études antérieures. L’église Saint-Georges conserve dans son mur gouttereau sud les témoignages de trois états successifs :

• L’épaulement du chevet de l’oratoire mérovingien (VIe s.) dont l’abside a été retrouvée en fouille.

• Un premier agrandissement vers l’Est à la

période carolingienne (VIIIe-IXe s.) dont une part

significative est conservée, notamment deux baies à alternance de calcaire, tuf et brique et les vestiges de la chaîne d’angle du chevet.

• Une troisième phase fixant l’emprise actuelle du bâti au XIIIe-XIVe s. avec la création d’un chevet

plat orné d’un triplet. Cet état conserve dans sa moitié occidentale l’élévation carolingienne (baies, charpente probablement).

Avec la perte de sa fonction religieuse à la période révolutionnaire, l’édifice est profondément remanié deux fois, à la fin du XVIIIe et au XIXe s. Ces travaux

font disparaitre les murs nord et ouest ainsi qu’une partie de l’élévation du mur sud par le percement de nombreuses baies.

Archéologie du bâti, trente ans d’évolution

Deux écueils empêchent une réutilisation des don-nées anciennes d’archéologie du bâti : d’une part l’état de conservation d’une partie des relevés, d’autre part le système de géolocalisation, basé sur la pro-jection à l’extérieur du carroyage intérieur du bâti,

0 2m E W 158 157 156 m NGF 159 160 161 162 Etat 1

(VIe s.) (VIIIEtat 2e-IXe s.) (XIIIEtat 3e-XIVe s.)

Etat 1 - VIe s.

Etat 2 - VIIIe-IXe s.

Etat 3 - XIIIe-XIVe s.

Etat 4 - XVIIIe s. Etat 5 - XIXe s. Modifications XXe s. 1 m 0 1 m 1 m

Fig. 1 Relevé phasé du mur gouttereau

Sud : Quentin Rochet & Camille collomb

Fig. 3 Photographie de l’un des trois

arbalétriers en chêne découverts en remploi dans la charpente

contemporaine, relevé manuel sur base photogrammétrique et situation de

cette même pièce dans une charpente

médiévale à fermes diaphragmes (maison de la rue Gonzague-Millet, Orange) ;

Schéma et relevé : Emilien bouticouRt

Fig. 2 Saint

Christophe,

photographie de la peinture murale du chevet coté nord avec superposition du relevé effectué à l’échelle 1 (le personnage fait 150 cm par 108 cm) ; photographie & DAO : Camille collomb

système ayant provoqué des erreurs angulaires sur une partie des relevés. Cette situation a poussé les archéologues à effectuer un nouveau relevé manuel du mur, appuyé sur les moyens techniques modernes (niveaux laser, station totale, numérisation et DAO). Outre l’évolution technique et méthodologique, c’est celle du regard et de l’analyse archéologique qui marque la différence entre les deux campagnes d’étude d’un même corpus. En témoignent l’atten-tion portée aujourd’hui aux traces des gestes des constructeurs et à la vie du chantier (planées ryth-mant l’érection du mur, restitutions des systèmes d’échafaudages, ancrage des entraits carolingiens, etc.), mais également l’étude, au même titre que les phases plus anciennes, des phases modernes et contemporaines du bâti.

Cette opération permettra à terme de reprendre avec prudence les éléments de datation, en s’ap-puyant sur la démocratisation des techniques de datation et surtout sur l’augmentation sensible des corpus publiés depuis, grâce notamment à la mul-tiplication des opérations sur le bâti en archéologie préventive.

Un chevet peint des XIII

e

-XIV

e

siècles.

Peu visible dans la disposition interne ancienne du bâtiment, le mur de chevet du XIIIe-XIVe s.

pré-sente deux ensembles de peintures murales très inégalement conservées. La disparition d’un niveau

de sol intermédiaire et le dégagement total du mur ont permis d’effectuer un relevé à l’échelle 1 de ces peintures par calque apposé contre le mur. Cette étude a permis de préciser l’identification du motif iconographique situé au nord du triplet, représentant saint Christophe portant le Christ, et a vu la décou-verte, du côté sud, des vestiges lacunaires d’une Crucifixion. Cette dernière comprend les éléments récurrents de ce motif iconographique : Christ en croix encadrée par une lune et un soleil anthropo-morphiques en partie supérieure, par saint Jean et la Vierge en partie inférieure.

L’iconographie de saint Christophe ainsi que le style de l’ensemble conduisent à attribuer ces peintures à la fin du XIIIe s. ou au début du XIVe s., soit dans le

même mouvement que le dernier agrandissement de l’édifice. Un décor peint plus tardif, lui aussi très lacunaire, le recouvre. Il s’agit de drapés et, peut-être, d’un décor architecturé, que l’on peut attribuer à la période moderne sans plus de précision.

Les éléments d’une charpente médiévale

La charpente du bâtiment, plus tardive, n’avait pas intéressé les archéologues du XXe s. ; sa destruction

s’est déroulée sous le regard de ceux du XXIe s.

L’occa-sion d’identifier plusieurs pièces médiévales en rem-ploi, arbalétriers et contrefiches en chêne, chevrons et pannes en sapin. Elles témoignent d’une charpente à fermes diaphragmes, un dispositif répandu le long de la vallée du Rhône. Les bois sont datés par den-drochronologie du milieu du XVe s., soit une phase

de chantier postérieure d’au moins un siècle au der-nier agrandissement du bâti médiéval. La restitution virtuelle d’une ferme à partir des arbalétriers décou-verts permettra peut-être d’associer celle-ci à la lar-geur de la nef de Saint-Georges, de Saint-Pierre, ou d’un autre édifice médiéval encore à identifier.

Cette opération est la première d’une série d’études sur l’ensemble formé par Georges & Saint-Pierre. Le projet d’un nouveau musée d’histoire sur le site permettra ainsi d’approfondir notre connais-sance des élévations conservées, dont une part significative est encore cachée sous les restaurations du XIXe s.

Colloque organisé par : Colloque organisé par :

Titre : police Verdana 60 points

Sous-titre : police Verdana 40 points

Texte : police Verdana 30 points

Légende : police Verdana 24 points

Ne pas oublier de mettre des oeillets

aux 4 coins du poster pour l’accrochage

(in-diqués ici par des cercles).

Les logos des participants doivent être

positionnés dans le bandeau inférieur.

Références

Documents relatifs

• La dynamique de la section de fonctionnement s'améliore mais elle est à prendre avec prudence, d’une part au vu de la situation économique du pays et d’autre part en raison

1) Comme la suppression d’une ou de deux queues du dragon entraîne automatiquement l’apparition d’une tête ou d’une queue, Saint Georges a coupé prioritairement toutes

> L’immeuble est situé dans le périmètre d’exposition aux risques d’un PPR technologiques approuvé Oui Non X extraits des documents de référence joints au présent état

Retrouve-le caché parmi deux autres tableaux célèbres

Professions réglementées, élèves en pharmacie : registre destiné à l'inscription des élèves en pharmacie, liste des pharmaciens autorisés à recevoir des stagiaires

Komutel a compris que ses employés sont pour elle un atout stratégique pour se distinguer dans son marché. C’est pourquoi elle mise sur leur développement et

L’OAP ainsi redéfinie reste en parfaite cohérence avec les objectifs assignés à cette zone dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durables, à savoir la

Le Client dont les Données ont été collectées peut demander au Vendeur que le traitement des Données soit limité si les Données ne sont plus nécessaires à la finalité du