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POUR CITER CET ARTICLE, UTILISER L’INFORMATION SUIVANTE :

Sanfilippo, Matteo (2013). «Les immigrants franco-européens» dans Yves Frenette, Étienne

Rivard et Marc St-Hilaire (dir.), La francophonie nord-américaine. Québec: Les Presses de

l'Université Laval (coll. «Atlas historique du Québec»). [En ligne]:

https://atlas.cieq.ca/la-francophonie-nord-americaine/les-immigrants-franco-europeens.pdf

Tous droits réservés. Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ)

Dépôt légal (Québec et Canada), 2013.

ISBN 978-2-7637-8958-3

Par Matteo Sanfilippo

(2)

Ap r è s l e t r A i t é d e pA r i s d e 176 3 c o m m e n c e u n e n o u v e l l e p h A s e d e s r A p p o r t s e n t r e l’ eu r o p e d e l A n g u e f r A n ç A i s e ( fr A n c e, pA y s -BA s A u t r i c h i e n s q u i d e v i e n d r o n t p l u s t A r d l A Be l g i q u e, c o m t é d e ni c e, su i s s e r o m A n d e, r o y A u m e d e sA v o i e) e t l’Am é r i q u e d u no r d. ce t t e h i s t o i r e n’e s t pA s t r è s c o n n u e, o u m A l c o n n u e : c e s q u e l q u e s pA g e sc o n t r i B u e n t à e n s y n t h é t i s e r l e s g r A n d e s l i g n e s1.

Les immigrants

franco-européens

Par Matteo Sanfilippo

Une nouvelle Amérique

Les liens entre la France et l’Amérique

du Nord se relâchent après 1763 et

les départs vers cette dernière se font

plus rares. Toutefois, ils ne cessent

pas complètement et, si seulement

une vingtaine de Français se rendent

au Canada entre 1763 et 1789,

quel-ques-uns vont chercher fortune dans

les anciennes colonies britanniques.

La Révolution américaine embellit

l’image de l’Amérique, mais en dehors

de toute liaison avec le Canada et les

anciennes colonies françaises. Ce

sont les États-Unis qui incarnent

désormais l’Amérique, et plusieurs

milliers de soldats et marins français

se battent contre l’Angleterre,

ven-geant la défaite de 1760. Rappelons

aussi qu’après 1782, tous les militaires

français ne repartent pas, ceux qui

restent formant de petites

commu-nautés. À Boston, par exemple, à la fin

de la décennie, on trouve encore une

vingtaine de familles françaises : elles

achètent l’ancienne église huguenote et

la transforment en paroisse catholique

de langue française.

À la fin des années 1780 subsistent

donc des noyaux de langue française

en A mérique du Nord, en dehors

des établ issements de l ’a ncienne

Nouvelle-France et des communautés

acadiennes dispersées. De plus sont

nées de nouvelles, mais très petites

communautés d’émigrants français

à Boston et à New York (si nous nous

fions du moins aux rapports

ecclésias-tiques envoyés à Rome) et quelques

émigrants béarnais sont mentionnés

en Ca lifornie. C’est une présence

éparse et très hétérogène, d’autant plus

que ces migrants sont dispersés entre

une nouvelle nation, les États-Unis,

et des colonies dépendant de

l’Angle-terre ou de l’Espagne. C’est néanmoins

à ce s noyau x que se g ref fent le s

nouveaux arrivés.

Rêves de colonisation

et Révolution française

De fa it, même si les i m m ig ra nt s

franco-européens ne sont encore pas

très nombreux, quelque chose

com-mence à bouger. N’oublions pas que

Paris devient alors un centre

impor-tant pour la diplomatie et l’économie

états-uniennes : les hommes

d’affai-res américains se rendent en France

pour y chercher des capitaux, faisant

miroiter un nouveau rêve de

coloni-sation de terres vierges et riches. Entre

1783 et 1788, ces projets ne trouvent

pas d’écho et les entrepreneurs

amé-ricains n’obtiennent ni capitaux, ni

colons européens, mais la Révolution

va tout changer. De fait, la crise de

1789 favorise les plans de nouveaux

investissements outre-Atlantique,

poussant des centaines de Français à

traverser l’océan.

La plus connue de ces tentatives de

colonisation a lieu à Gallipolis, sur

les bords de la rivière Scioto en Ohio.

Claude-François-Adrien, marquis

de Lezay-Marnésia, va y conduire

un millier de colons en 1790. Très

peu s’installent vraiment, malgré

les visées du projet initial, tellement

gigantesque qu’on a demandé à Rome

de désigner un évêque pour la

Nou-velle-France de l’Ohio. Les immigrants

découvrent que la question de la

pro-priété des terres n’est pas réglée, que

l’hiver est trop dur, qu’il n’y a rien

sur place. Quelques-uns s’arrêtent à

mi-chemin, d’autres repartent pour

la France. En 1795, 92 personnes

résistent encore à Gallipolis, mais

vers 1810 elles sont presque toutes

parties. Entre temps, quelques-uns

de s a nc ie n s « c olon i s ate u r s » s e

sont rendus à la Nouvelle-Orléans,

d’autres à Saint-Louis. En 1792, Lezay-

Marnésia acquiert avec d’autres

Fran-çais un nouveau domaine sur les bords

de la rivière Susquehanna en

Pennsyl-vanie : il l’appelle Asylum, car l’objectif

est d’offrir un refuge à ceux qui

quit-tent la France révolutionnaire et,

pendant quelques années, les émigrés

français y font effectivement escale.

  levill AgeAméricAin (villed’oregon), vers 1848 [dé tAil]

Henry James Warre. Bibliothèque et Archives Canada, no C-001620

Laf r o n t i è r e c o m m e r c i a L e e ta g r i c o L e, 176 3 -18 6 0 Ch a p i t r e 2

(3)

Laf r a n c o p h o n i en o r d-a m é r i c a i n e 8 4

Les rives de la rivière Susquehanna, Pennsylvanie, sont le refuge de plusieurs nobles français qui quittent la France

révolutionnaire. Ils y fondent Asylum (à un peu moins d’une centaine de kilomètres au nord-ouest de Wilkes-Barre),

aussi connu sous le nom de French Town. Cette communauté ne durera que quelques années seulement, mais elle

reste tout de même inscrite dans le paysage toponymique aujourd’hui sous le nom du canton Asylum.

À partir de 1800, cependant, les mesu­

res prises par Napoléon facilitent le

retour en France et l’établissement est

presque complètement abandonné.

Si les essais de colonisation échouent,

l’émigration française vers l’Amé­

rique du Nord ne s’arrête pas pour

autant. Plusieurs témoignages laissent

penser que, pendant la Révolution,

25 000 Français émigrent aux États­

Un i s , dont c e u x qu i ont qu it t é

Saint­Domingue. Les historiens sont

encore en train de débattre du chiffre,

mais cela donne au moins un ordre

de grandeur. Cela n’explique toutefois

pas pourquoi cette émigration n’a pas

produit de véritable croissance de la

présence française. Nous devons tenir

compte du fait qu’elle est très hétéro­

gène. À une première vague royaliste,

d’ailleurs échelonnée sur plusieurs

années, succèdent des arrivées de

groupes très différents : révolutionnai­

res modérés effrayés par les dérapages

de la Révolution, républicains mena­

cés par le coup d’État du Directoire,

républicains et royalistes bannis par

l’Empire, enfin Français expulsés de

Cuba en 1809. La plupart de ces émi­

grés se dirigent vers les États­Unis. Sur

les 25 000 déjà mentionnés, seuls 200

laïcs environ et une cinquantaine de

prêtres réfractaires migrent au Canada

da ns la pér iode 1791­1815. À ces

retours s’ajoutent les vétérans belges,

français et suisses de deux régiments

wiLkes-barre, rivesdeL arivière susqueHanna, 1816 Francis Hall. Bibliothèque et Archives Canada, no C-003237

(4)

L e s immig r a nt s f r a nco - e ur op é e ns 8 5 1820-1830 8 497 1830-1840 45 575 1840-1850 77 262 1850-1860 76 358 1860-1870 35 986

Détail pour la période 1845-1855

1845 7 663 1850 9 381

1846 10 583 1851 20 126

1847 20 040 1852 6 763

1848 7 743 1853 10 770

1849 5 841 1854 13 317

de mercenaires suisses utilisés par

les Britanniques durant la guerre de

1812­1814, et qui décident de ne pas se

réengager en 1815.

Les lieux d’implantation

Du côté du Canada, rappelons la

énième tentative de colonie royaliste.

En 1797, les autorités britanniques

concèdent quatre cantons dans le

H aut­ C a n ad a au c omt e Jo s e ph­

Geneviève de Puisaye, mais seule une

quarantaine d’immigrants arrive,

cinq d’entre eux s’arrêtant à Kingston

et les autres s’établissant à Windham,

au nord de York. Quant à de Puisaye,

il s’installe à Niagara et il ne rend que

rarement visite à ses compatriotes de

Windham. En 1799, 25 immigrés seu­

lement sont encore là ; deux ans plus

tard, de Puisaye lui­même rentre en

Angleterre. Aux États­Unis, les émi­

grants de cette période débarquent

dans les ports de Boston, New York ou

Charleston, mais ne s’y arrêtent pas.

Quelques­uns défrichent les terres du

nord de l’État de New York, comme le

témoigne le récit de la marquise de la

Tour du Pin (Journal d’une femme de

cinquante ans, 1778-1815), dont le mari

s’établit près d’Albany en 1795. Mais

la plupart s’installe dans des villes

(Boston et New York par exemple) ou

à proximité. Environ 3 000 émigrés

s’intègrent ainsi à Philadelphie pen­

dant les années 1790, en s’appuyant

sur une communauté française dotée

depuis les années 1780 d’une presse en

langue française (Le Courrier de

l’Amé-rique, imprimé à 500 exemplaires, et

des publications spécialisées), d’une

librairie et même d’une imprimerie.

Le pôle majeur de la France émigrée

est donc en Pennsylvanie, mais beau­

coup d’immigrés choisissent aussi

les Carolines (où demeurent encore

des vestiges de l’ancienne émigration

huguenote) ou se dispersent dans le

New Jersey, le Delaware, le Maryland

et la Virginie. On ne doit pas oublier

non plus le rôle de La Nouvel le­

Orléans, ainsi que l’ensemble de la

Louisiane, mais elles font encore partie

de l’empire colonial espagnol, avant

d’être reprises par Napoléon Ier et

vendues aux États­Unis en 1803. Quoi

qu’il en soit, La Nouvelle­Orléans

est encore une ville française, ou du

moins francophone, et il s’agit aussi

d’un des plus grands ports de l’Atlan­

tique : pour les Français, elle demeure

l’une des portes de l’Amérique.

Immigration cléricale

et franc-maçonnique

Si 99 % des immig rés sont la ïcs,

n’oublions pas la centaine de prêtres

réfractaires qui arrivent pendant les

années 1790. Parmi eux seront choisis

certains des premiers évêques améri­

cains (en 1833 encore, 6 évêques sur

12 sont d’origine française), les autres

se chargent de l’éducation catholique.

De fait, des prêtres français (plus

tard également des congrégations

féminines) continuent d’émigrer aux

États­Unis dans les premières décen­

nies du

xixe

siècle et, dans quelques

cas, les sources témoignent d ’une

véritable migration, incluant des laïcs.

En 1817, Louis­Guillaume­Valentin

Dubourg s’embarque ainsi à Bordeaux

pour Saint­Louis et il est accompagné

« de cinq prêtres, quatre sous­diacres,

quelques jeunes clercs, et un petit

nombre d’ouvriers » (Turin, 1822 : 8).

La présence et l’importance de cette

émigration cléricale pourraient faire

penser à un courant d’ensemble for­

tement religieux, mais les nouveaux

a r r i v é s n e s o n t p a s f o r c é m e n t

catholiques. Les Français immigrés

pendant la Révolution ou l’Empire

développent aussi un réseau anticléri­

cal, se fondant sur un certain nombre

de loges maçonniques. Celles­ci ont

été introduites à La Nouvelle­Orléans

et aux Antilles dans les années 1750

et 1760. Après 1793, les loges de la

Lou isia ne ont été renforcées pa r

l’arrivée des francs­maçons rescapés

de Saint­Domingue. Entre temps,

la maçonnerie française s’est aussi

implantée dans d’autres villes et États

américains : Baltimore (1765), Virginie

(à partir des années 1780), Philadel­

phie (dès 1797), New York (dès 1806).

Ces fondations créent de nouveaux

liens entre la France et les États­Unis,

et favorisent soit l’arrivée d’exilés, soit

les contacts après 1815.

La présence maçonnique fait contre­

poids à celle des prêtres français et

augmente les différends à l’intérieur

de la communauté immigrée. Celle­ci

a déjà vécu l’opposition entre royalistes

et républicains d’avant la Restauration

en France, et est souvent divisée pour

des raisons politiques. Cela accélère

d’ailleurs la tendance à s’intégrer à la

société locale, favorisant l’abandon

des réseaux immigrés, ou à repartir le

plus tôt possible pour la mère patrie.

La même situation va se répéter après

1848 et surtout après 1852, quand

les com mu nautés se pa r tageront

entre républicains et partisans du

Second Empire.

L’importance des chaînes

migratoires après 1815

Après la chute de Napoléon I

er

, un

grand nombre d’émigrés rentrent en

France, tandis que Joseph et Jérôme

Bonaparte, deux frères de l’empereur,

immigr antsfr ançaisaux états-unis, 1820-1870

(5)

Laf r a n c o p h o n i en o r d-a m é r i c a i n e 8 6

La Californie accueille sa part des immigrants franco-européens qui s’installent aux États-unis, soit

particulièrement à partir de la fin des années 1840, au moment de la ruée vers l’or. San Francisco, où

vivent alors plus du quart des Franco-Californiens, profite de cet essor.

se rendent en Amérique du Nord, où

ils sont vite rejoints par plusieurs

membres de leur famille et d’autres

« napoléoniens ». Les Bonaparte s’ins­

tallent au New Jersey, dans l’État de

New York et en Pennsylvanie, tandis

que d’autres préfèrent La Nouvelle­

Orléans. Certains tentent de fonder

des colonies bonapartistes beaucoup

plus éloignées, comme Démopolis

en Alabama ou le Champ d’Asile au

Texas : quand ces tentatives échouent,

la plupart partent pour la Louisiane ou

s’éparpillent dans d’autres États.

Le manque de données nous empê­

che d’évaluer le nombre véritable de

ceux qui sont partis après 1815, mais

nous pouvons prendre en compte le

fait que la France connaît en 1817­

1818 une de ses crises économiques

les plus dramatiques, et nous savons

que pendant ces deux années plusieurs

partent pour des raisons économiques

ou par crainte de la réaction royaliste.

Les historiens estiment que le solde

de ces premières vagues d’émigration

est positif : ils se réfèrent à ce sujet

aux biographies de ceux qui ont fait

fortune outre­mer, comme les Dupont

de Nemours. En outre, plusieurs étu­

des régionales montrent comment

la disette de 1817­1818 relance les

chaînes migratoires qui liaient déjà

régions françaises et nord­américai­

nes, comme l’Alsace et la Louisiane, ou

encore l’Alsace et les États de New York

et de Pennsylvanie.

Après 1819, nous commençons à

avoir des données plus fiables, en par­

ticulier les demandes de passeports

et listes des passagers qui débarquent

aux États­Unis. Elles montrent qu’une

bonne partie des émigrants suivent

à rebours la route du coton, c’est­à­

dire qu’ils partent du Havre pour

débarquer à La Nouvelle­Orléans. En

même temps, nous retrouvons d’autres

destinations et nous nous apercevons

que plusieurs s’embarquent pour New

York, où l’évêque catholique signale

en 1830 la présence de plusieurs Fran­

çais. Des études régionales montrent

aussi la naissance de petites chaînes

migratoires. Vers 1820, des familles

provenant de la Haute­Saône, de la

Haute­Marne et des Vosges fondent

Frenchville en Pennsylvanie. Après

1835, on part de Lorraine, surtout du

côté de langue allemande, pour l’Ar­

kansas, l’Indiana, l’État de New York,

ainsi que pour les villes de Cincinnati

et Détroit et pour le Canada. Il s’agit

de petites vagues, mais caractéristiques

des régions françaises d’émigration au

xixe

siècle, c’est­à­dire des régions les

plus périphériques où l’on parle une

langue autre que le français : l’Alsace et

la Lorraine germanophones, les alen­

tours de Bayonne où l’on parle basque.

La Californie, un attrait durable

L’immigration augmente entre 1846 et

1854 en raison de plusieurs facteurs :

pression démographique et crise de

subsistance dans les campagnes, crise

politique après 1848, attrait de la

ruée vers l’or en Californie. Celle­ci

accueille déjà des Français depuis le

xviiie

siècle. Au

xixe

, des Béarnais

émigrés en Espagne participent à la

colonisation de la région. Plus tard,

quelques Français se déplacent entre

La Nouvelle­Orléans, Saint­Louis et

la Californie, en s’appuyant sur les

communautés francophones exis­

tantes, composées de Canadiens, de

Français, de Wallons et de Suisses. De

plus, l’indépendance mexicaine en

1821 pousse plusieurs émigrants des

Basses­Pyrénées ainsi que de certains

ports de l’Atlantique (surtout bretons

ou girondins) à des allers et retours

presque continuels entre le Mexique et

la Californie. Quelques­uns décident

de rester définitivement dans la région

après l’occupation américaine de 1846.

Après 1830, des Français travaillent

dans les villes de Monterey, Los Angeles

et San Francisco (comme médecins et

(6)

L e s immig r a nt s f r a nco - e ur op é e ns

8 7

enseignants, marchands et femmes de

ménage), ainsi que dans les campa­

gnes (comme viticulteurs et ensuite

rancheros) et dans les forêts (comme

bûcherons et comme entrepreneurs).

À partir de 1848, la ruée vers l’or

attire les aventuriers, mais elle est aussi

utilisée par le gouvernement français

pour se débarrasser d’un certain nom­

bre de quarante­huitards. Certaines

sources parlent de 175 000 Français

(dont 70 000 femmes) en Califor­

nie en 1856, et surtout de l’essor de

la communauté de San Francisco.

Toujours est­il qu’en 1860, quand la

ruée vers l’or est terminée, 7,7 % des

Français aux États­Unis (8 463 sur

109 870) résident en Californie et

parmi ces Franco­Californiens 2 203

habitent San Francisco.

1848, dernière vague révolutionnaire

La fin des espoirs révolutionnaires

pousse aussi plusieurs adeptes de

l’utopisme de Fourier à émigrer en

Amérique du Nord pendant les années

1840 et 1850. Entre 1842 et 1858, ils

tenteront de fonder plus d’une quaran­

taine d’établissements (phalanstères)

et des fouriéristes sont très actifs dans

plusieurs villes états­uniennes, notam­

ment à New York et au Texas. C’est au

Texas justement que les fouriéristes

donnent vie à une « société de coloni­

sation européo­américaine au Texas »

en 1854, dissoute deux ans plus tard,

mais qui ouvre la voie à des tentatives

plus solides comme la société gérée par

Henri Castro, ce dernier persuadant

plusieurs Alsaciens, Francs­Comtois

et Lorrains de coloniser les terres à

l’ouest de San Antonio. Entre­temps,

le Texas a aussi vu échouer les tenta­

tives d’installation du mouvement

icarien fondé par Étienne Cabet. À

la veille de la Révolution de 1848,

69 icariens s’embarquent pour La

Nouvelle­Orléans. Ils veulent fonder

une communauté dans les environs

de Dallas, mais la tentative n’abou­

tit pas et finalement, en 1850, ils se

replient sur Nauvoo dans l’Illinois.

L’expérience ne réussit pas vraiment

non plus et les icariens vivent dans des

conditions épouvantables. Dans les

années suivantes, tandis que la com­

munauté de Nauvoo meurt lentement,

de nouvelles tentatives ont lieu au Mis­

souri et en Illinois. La plupart de ces

essais échouent encore, mais celui de

Corning en Iowa dure jusqu’en 1888.

La dispersion des Belges

et des autres francophones

La présence française aux États­Unis

augmente après 1848 et entraîne aussi

l’arrivée de Belges, Suisses, Niçois et

Piémontais francophones. Par exem­

ple, les Belges composent le gros de

l ’expérience fouriériste de Victor

Considerant au Texas. Les Suisses et

les Piémontais francophones ne sont

pas vraiment nombreux, tandis que

Nice devenant française, il sera diffi­

cile de la considérer comme un cas à

part. En revanche, on peut aisément

distinguer les Belges des autres grou­

pes de langue française. En 1850,

1 313 habitants des États­Unis sont nés

en Belgique, dix ans plus tard ils sont

9 072. Dans les années 1830 et 1840,

l’émigration belge vers les États­Unis

ne dépasse pas 1 500 ou 2 000 per­

sonnes, dont la plupart proviennent

de la province du Luxembourg et se

dispersent dans leur nouvelle patrie.

Le seul noyau belge est en Indiana, un

petit village appelé Léopold d’après le

nom du premier roi de Belgique. Dans

les années 1850, plusieurs milliers de

Belges, en particulier des Brabançons

wallons, partent vers le Wisconsin. En

même temps, les autorités belges orga­

nisent le départ de plusieurs centaines

de mendiants, vagabonds et condam­

nés libérés, utilisant l’émigration

comme remède à la pauvreté, mais à

la fin de la décennie le gouvernement

américain proteste.

san fr ancisco, 1853

Library of Congress, Prints and Photographs Division, LC-uSZ62-45602

(7)

En conclusion, les migrations franco-européennes vers l’Amérique du Nord n’ont jamais été très importantes et il y a

beaucoup de retours en France. La plupart des immigrants français proviennent des régions des Basses-Pyrénées ou du

Bas-Rhin, les Belges du Brabant wallon ou des Flandres. Cette population se compose donc d’individus qui ne parlent

pas toujours français et qui, tôt ou tard, sont confondus avec d’autres groupes. Ainsi, les statistiques américaines

de l’époque réfèrent aux taux de mariage élevés entre Français et Allemands à La Nouvelle-Orléans sans comprendre

qu’il s’agit de mariages entre Français et Alsaciens. Ou encore la documentation vaticane signale des conflits dans

les années 1850 et 1860 entre les évêques de Buffalo et les fidèles germanophones de la paroisse de Saint-Louis, qui

sont en fait d’origine alsacienne et qui se servent de leur lien avec la France pour défendre leurs privilèges.

L’immigra-tion franco-européenne est donc difficile à cerner, excepté pour certaines arrivées liées à des conjonctures politiques

particulières : arrivée de royalistes ou d’autres exilés de la Révolution française, bonapartistes, fouriéristes, icariens et

quarante- huitards. Toutefois, une attention excessive portée à ces phénomènes de migration politique ou à certains cas

de réussite sociale fait oublier le caractère économique de l’émigration de la première moitié du

xixe

siècle, suivie d’une

longue période de présence dans le commerce, les services, l’hôtellerie et la restauration.

Laf r a n c o p h o n i en o r d-a m é r i c a i n e 8 8

Le Canada, une destination boudée

Si, en dépit de son intérêt sur le plan

qualitatif, l ’émigration de langue

française vers les États­Unis est peu

importante du point de vue quantita­

tif, l’émigration vers le Canada et les

autres colonies britanniques est encore

plus réduite. Quoique les Français

qui arrivent au Canada après 1815 ne

soient pas nombreux, plusieurs d’entre

eux occupent une place importante

dans la société canadienne, surtout

ba s­c a nad ien ne. L e Dic tionnaire

biog raphi que du Cana d a per me t

de retrouver un certain nombre de

médecins et surtout d’enseignants, de

journalistes et d’imprimeurs, des mar­

chands et des peintres. Les Belges ne

sont pas plus nombreux et, en 1859, un

comité canadien étudiant la probléma­

tique de l’immigration suggère d’en

attirer davantage en octroyant aux

émigrants belges une aide financière

pour défrayer le coût du transport

ainsi que des terres gratuites. La pro­

position est approuvée, mais cette

démarche ne séduit pas les émigrants

belges. Depuis 1850, les autorités

tHenewr aiLroadbridgeacrosstHe susqueHanna, from Havrede gr aceto perry viLLe, maryL and, 1866 Library of Congress, Prints and Photographs Division, LC-uSZ62-37849

canadiennes s’intéressent à l’immi­

gration française et belge, et cherchent

à la solliciter, tandis qu’en Europe on

commence à envisager de migrer au

Canada. Le gouvernement français

ouvre un consulat à Québec en 1859

et, à partir des années 1860, des agents

d’immigration canadiens sont actifs

en France et en Belgique.

(8)

N O T E S

Les immigrants

franco-européens

1. Cet article s’appuie sur les travaux de l’auteur et ceux de plusieurs autres dont Beaufort (2002), Brasseaux (1990­1992), Brasseaux et Conrad (1992), Childs (1940), Creagh (1994, 1988, 1983), Debien et Le Gardeur (1980), Dillingham (1911), Douglas et Bilbao (1975), Fohlen (1990), Fouché (1985, 1992), Foucrier (1999, 2001), Galarneau (1989), Gilman et al. (1979), Hebert (1984), Houper t (1988), Jauma in (1998, 1999), Lagarde (2003), Landry (2008), Maire (1980), Pastor (1996), Stengers (1978), Sutton (1994) et Weil (1996).

(9)

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