POUR CITER CET ARTICLE, UTILISER L’INFORMATION SUIVANTE :
Sanfilippo, Matteo (2013). «Les immigrants franco-européens» dans Yves Frenette, Étienne
Rivard et Marc St-Hilaire (dir.), La francophonie nord-américaine. Québec: Les Presses de
l'Université Laval (coll. «Atlas historique du Québec»). [En ligne]:
https://atlas.cieq.ca/la-francophonie-nord-americaine/les-immigrants-franco-europeens.pdf
Tous droits réservés. Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ)
Dépôt légal (Québec et Canada), 2013.
ISBN 978-2-7637-8958-3
Par Matteo Sanfilippo
Ap r è s l e t r A i t é d e pA r i s d e 176 3 c o m m e n c e u n e n o u v e l l e p h A s e d e s r A p p o r t s e n t r e l’ eu r o p e d e l A n g u e f r A n ç A i s e ( fr A n c e, pA y s -BA s A u t r i c h i e n s q u i d e v i e n d r o n t p l u s t A r d l A Be l g i q u e, c o m t é d e ni c e, su i s s e r o m A n d e, r o y A u m e d e sA v o i e) e t l’Am é r i q u e d u no r d. ce t t e h i s t o i r e n’e s t pA s t r è s c o n n u e, o u m A l c o n n u e : c e s q u e l q u e s pA g e sc o n t r i B u e n t à e n s y n t h é t i s e r l e s g r A n d e s l i g n e s1.
Les immigrants
franco-européens
Par Matteo SanfilippoUne nouvelle Amérique
Les liens entre la France et l’Amérique
du Nord se relâchent après 1763 et
les départs vers cette dernière se font
plus rares. Toutefois, ils ne cessent
pas complètement et, si seulement
une vingtaine de Français se rendent
au Canada entre 1763 et 1789,
quel-ques-uns vont chercher fortune dans
les anciennes colonies britanniques.
La Révolution américaine embellit
l’image de l’Amérique, mais en dehors
de toute liaison avec le Canada et les
anciennes colonies françaises. Ce
sont les États-Unis qui incarnent
désormais l’Amérique, et plusieurs
milliers de soldats et marins français
se battent contre l’Angleterre,
ven-geant la défaite de 1760. Rappelons
aussi qu’après 1782, tous les militaires
français ne repartent pas, ceux qui
restent formant de petites
commu-nautés. À Boston, par exemple, à la fin
de la décennie, on trouve encore une
vingtaine de familles françaises : elles
achètent l’ancienne église huguenote et
la transforment en paroisse catholique
de langue française.
À la fin des années 1780 subsistent
donc des noyaux de langue française
en A mérique du Nord, en dehors
des établ issements de l ’a ncienne
Nouvelle-France et des communautés
acadiennes dispersées. De plus sont
nées de nouvelles, mais très petites
communautés d’émigrants français
à Boston et à New York (si nous nous
fions du moins aux rapports
ecclésias-tiques envoyés à Rome) et quelques
émigrants béarnais sont mentionnés
en Ca lifornie. C’est une présence
éparse et très hétérogène, d’autant plus
que ces migrants sont dispersés entre
une nouvelle nation, les États-Unis,
et des colonies dépendant de
l’Angle-terre ou de l’Espagne. C’est néanmoins
à ce s noyau x que se g ref fent le s
nouveaux arrivés.
Rêves de colonisation
et Révolution française
De fa it, même si les i m m ig ra nt s
franco-européens ne sont encore pas
très nombreux, quelque chose
com-mence à bouger. N’oublions pas que
Paris devient alors un centre
impor-tant pour la diplomatie et l’économie
états-uniennes : les hommes
d’affai-res américains se rendent en France
pour y chercher des capitaux, faisant
miroiter un nouveau rêve de
coloni-sation de terres vierges et riches. Entre
1783 et 1788, ces projets ne trouvent
pas d’écho et les entrepreneurs
amé-ricains n’obtiennent ni capitaux, ni
colons européens, mais la Révolution
va tout changer. De fait, la crise de
1789 favorise les plans de nouveaux
investissements outre-Atlantique,
poussant des centaines de Français à
traverser l’océan.
La plus connue de ces tentatives de
colonisation a lieu à Gallipolis, sur
les bords de la rivière Scioto en Ohio.
Claude-François-Adrien, marquis
de Lezay-Marnésia, va y conduire
un millier de colons en 1790. Très
peu s’installent vraiment, malgré
les visées du projet initial, tellement
gigantesque qu’on a demandé à Rome
de désigner un évêque pour la
Nou-velle-France de l’Ohio. Les immigrants
découvrent que la question de la
pro-priété des terres n’est pas réglée, que
l’hiver est trop dur, qu’il n’y a rien
sur place. Quelques-uns s’arrêtent à
mi-chemin, d’autres repartent pour
la France. En 1795, 92 personnes
résistent encore à Gallipolis, mais
vers 1810 elles sont presque toutes
parties. Entre temps, quelques-uns
de s a nc ie n s « c olon i s ate u r s » s e
sont rendus à la Nouvelle-Orléans,
d’autres à Saint-Louis. En 1792, Lezay-
Marnésia acquiert avec d’autres
Fran-çais un nouveau domaine sur les bords
de la rivière Susquehanna en
Pennsyl-vanie : il l’appelle Asylum, car l’objectif
est d’offrir un refuge à ceux qui
quit-tent la France révolutionnaire et,
pendant quelques années, les émigrés
français y font effectivement escale.
levill AgeAméricAin (villed’oregon), vers 1848 [dé tAil]
Henry James Warre. Bibliothèque et Archives Canada, no C-001620
Laf r o n t i è r e c o m m e r c i a L e e ta g r i c o L e, 176 3 -18 6 0 Ch a p i t r e 2
Laf r a n c o p h o n i en o r d-a m é r i c a i n e 8 4
Les rives de la rivière Susquehanna, Pennsylvanie, sont le refuge de plusieurs nobles français qui quittent la France
révolutionnaire. Ils y fondent Asylum (à un peu moins d’une centaine de kilomètres au nord-ouest de Wilkes-Barre),
aussi connu sous le nom de French Town. Cette communauté ne durera que quelques années seulement, mais elle
reste tout de même inscrite dans le paysage toponymique aujourd’hui sous le nom du canton Asylum.
À partir de 1800, cependant, les mesu
res prises par Napoléon facilitent le
retour en France et l’établissement est
presque complètement abandonné.
Si les essais de colonisation échouent,
l’émigration française vers l’Amé
rique du Nord ne s’arrête pas pour
autant. Plusieurs témoignages laissent
penser que, pendant la Révolution,
25 000 Français émigrent aux États
Un i s , dont c e u x qu i ont qu it t é
SaintDomingue. Les historiens sont
encore en train de débattre du chiffre,
mais cela donne au moins un ordre
de grandeur. Cela n’explique toutefois
pas pourquoi cette émigration n’a pas
produit de véritable croissance de la
présence française. Nous devons tenir
compte du fait qu’elle est très hétéro
gène. À une première vague royaliste,
d’ailleurs échelonnée sur plusieurs
années, succèdent des arrivées de
groupes très différents : révolutionnai
res modérés effrayés par les dérapages
de la Révolution, républicains mena
cés par le coup d’État du Directoire,
républicains et royalistes bannis par
l’Empire, enfin Français expulsés de
Cuba en 1809. La plupart de ces émi
grés se dirigent vers les ÉtatsUnis. Sur
les 25 000 déjà mentionnés, seuls 200
laïcs environ et une cinquantaine de
prêtres réfractaires migrent au Canada
da ns la pér iode 17911815. À ces
retours s’ajoutent les vétérans belges,
français et suisses de deux régiments
wiLkes-barre, rivesdeL arivière susqueHanna, 1816 Francis Hall. Bibliothèque et Archives Canada, no C-003237
L e s immig r a nt s f r a nco - e ur op é e ns 8 5 1820-1830 8 497 1830-1840 45 575 1840-1850 77 262 1850-1860 76 358 1860-1870 35 986
Détail pour la période 1845-1855
1845 7 663 1850 9 381
1846 10 583 1851 20 126
1847 20 040 1852 6 763
1848 7 743 1853 10 770
1849 5 841 1854 13 317
de mercenaires suisses utilisés par
les Britanniques durant la guerre de
18121814, et qui décident de ne pas se
réengager en 1815.
Les lieux d’implantation
Du côté du Canada, rappelons la
énième tentative de colonie royaliste.
En 1797, les autorités britanniques
concèdent quatre cantons dans le
H aut C a n ad a au c omt e Jo s e ph
Geneviève de Puisaye, mais seule une
quarantaine d’immigrants arrive,
cinq d’entre eux s’arrêtant à Kingston
et les autres s’établissant à Windham,
au nord de York. Quant à de Puisaye,
il s’installe à Niagara et il ne rend que
rarement visite à ses compatriotes de
Windham. En 1799, 25 immigrés seu
lement sont encore là ; deux ans plus
tard, de Puisaye luimême rentre en
Angleterre. Aux ÉtatsUnis, les émi
grants de cette période débarquent
dans les ports de Boston, New York ou
Charleston, mais ne s’y arrêtent pas.
Quelquesuns défrichent les terres du
nord de l’État de New York, comme le
témoigne le récit de la marquise de la
Tour du Pin (Journal d’une femme de
cinquante ans, 1778-1815), dont le mari
s’établit près d’Albany en 1795. Mais
la plupart s’installe dans des villes
(Boston et New York par exemple) ou
à proximité. Environ 3 000 émigrés
s’intègrent ainsi à Philadelphie pen
dant les années 1790, en s’appuyant
sur une communauté française dotée
depuis les années 1780 d’une presse en
langue française (Le Courrier de
l’Amé-rique, imprimé à 500 exemplaires, et
des publications spécialisées), d’une
librairie et même d’une imprimerie.
Le pôle majeur de la France émigrée
est donc en Pennsylvanie, mais beau
coup d’immigrés choisissent aussi
les Carolines (où demeurent encore
des vestiges de l’ancienne émigration
huguenote) ou se dispersent dans le
New Jersey, le Delaware, le Maryland
et la Virginie. On ne doit pas oublier
non plus le rôle de La Nouvel le
Orléans, ainsi que l’ensemble de la
Louisiane, mais elles font encore partie
de l’empire colonial espagnol, avant
d’être reprises par Napoléon Ier et
vendues aux ÉtatsUnis en 1803. Quoi
qu’il en soit, La NouvelleOrléans
est encore une ville française, ou du
moins francophone, et il s’agit aussi
d’un des plus grands ports de l’Atlan
tique : pour les Français, elle demeure
l’une des portes de l’Amérique.
Immigration cléricale
et franc-maçonnique
Si 99 % des immig rés sont la ïcs,
n’oublions pas la centaine de prêtres
réfractaires qui arrivent pendant les
années 1790. Parmi eux seront choisis
certains des premiers évêques améri
cains (en 1833 encore, 6 évêques sur
12 sont d’origine française), les autres
se chargent de l’éducation catholique.
De fait, des prêtres français (plus
tard également des congrégations
féminines) continuent d’émigrer aux
ÉtatsUnis dans les premières décen
nies du
xixesiècle et, dans quelques
cas, les sources témoignent d ’une
véritable migration, incluant des laïcs.
En 1817, LouisGuillaumeValentin
Dubourg s’embarque ainsi à Bordeaux
pour SaintLouis et il est accompagné
« de cinq prêtres, quatre sousdiacres,
quelques jeunes clercs, et un petit
nombre d’ouvriers » (Turin, 1822 : 8).
La présence et l’importance de cette
émigration cléricale pourraient faire
penser à un courant d’ensemble for
tement religieux, mais les nouveaux
a r r i v é s n e s o n t p a s f o r c é m e n t
catholiques. Les Français immigrés
pendant la Révolution ou l’Empire
développent aussi un réseau anticléri
cal, se fondant sur un certain nombre
de loges maçonniques. Cellesci ont
été introduites à La NouvelleOrléans
et aux Antilles dans les années 1750
et 1760. Après 1793, les loges de la
Lou isia ne ont été renforcées pa r
l’arrivée des francsmaçons rescapés
de SaintDomingue. Entre temps,
la maçonnerie française s’est aussi
implantée dans d’autres villes et États
américains : Baltimore (1765), Virginie
(à partir des années 1780), Philadel
phie (dès 1797), New York (dès 1806).
Ces fondations créent de nouveaux
liens entre la France et les ÉtatsUnis,
et favorisent soit l’arrivée d’exilés, soit
les contacts après 1815.
La présence maçonnique fait contre
poids à celle des prêtres français et
augmente les différends à l’intérieur
de la communauté immigrée. Celleci
a déjà vécu l’opposition entre royalistes
et républicains d’avant la Restauration
en France, et est souvent divisée pour
des raisons politiques. Cela accélère
d’ailleurs la tendance à s’intégrer à la
société locale, favorisant l’abandon
des réseaux immigrés, ou à repartir le
plus tôt possible pour la mère patrie.
La même situation va se répéter après
1848 et surtout après 1852, quand
les com mu nautés se pa r tageront
entre républicains et partisans du
Second Empire.
L’importance des chaînes
migratoires après 1815
Après la chute de Napoléon I
er, un
grand nombre d’émigrés rentrent en
France, tandis que Joseph et Jérôme
Bonaparte, deux frères de l’empereur,
immigr antsfr ançaisaux états-unis, 1820-1870
Laf r a n c o p h o n i en o r d-a m é r i c a i n e 8 6
La Californie accueille sa part des immigrants franco-européens qui s’installent aux États-unis, soit
particulièrement à partir de la fin des années 1840, au moment de la ruée vers l’or. San Francisco, où
vivent alors plus du quart des Franco-Californiens, profite de cet essor.
se rendent en Amérique du Nord, où
ils sont vite rejoints par plusieurs
membres de leur famille et d’autres
« napoléoniens ». Les Bonaparte s’ins
tallent au New Jersey, dans l’État de
New York et en Pennsylvanie, tandis
que d’autres préfèrent La Nouvelle
Orléans. Certains tentent de fonder
des colonies bonapartistes beaucoup
plus éloignées, comme Démopolis
en Alabama ou le Champ d’Asile au
Texas : quand ces tentatives échouent,
la plupart partent pour la Louisiane ou
s’éparpillent dans d’autres États.
Le manque de données nous empê
che d’évaluer le nombre véritable de
ceux qui sont partis après 1815, mais
nous pouvons prendre en compte le
fait que la France connaît en 1817
1818 une de ses crises économiques
les plus dramatiques, et nous savons
que pendant ces deux années plusieurs
partent pour des raisons économiques
ou par crainte de la réaction royaliste.
Les historiens estiment que le solde
de ces premières vagues d’émigration
est positif : ils se réfèrent à ce sujet
aux biographies de ceux qui ont fait
fortune outremer, comme les Dupont
de Nemours. En outre, plusieurs étu
des régionales montrent comment
la disette de 18171818 relance les
chaînes migratoires qui liaient déjà
régions françaises et nordaméricai
nes, comme l’Alsace et la Louisiane, ou
encore l’Alsace et les États de New York
et de Pennsylvanie.
Après 1819, nous commençons à
avoir des données plus fiables, en par
ticulier les demandes de passeports
et listes des passagers qui débarquent
aux ÉtatsUnis. Elles montrent qu’une
bonne partie des émigrants suivent
à rebours la route du coton, c’està
dire qu’ils partent du Havre pour
débarquer à La NouvelleOrléans. En
même temps, nous retrouvons d’autres
destinations et nous nous apercevons
que plusieurs s’embarquent pour New
York, où l’évêque catholique signale
en 1830 la présence de plusieurs Fran
çais. Des études régionales montrent
aussi la naissance de petites chaînes
migratoires. Vers 1820, des familles
provenant de la HauteSaône, de la
HauteMarne et des Vosges fondent
Frenchville en Pennsylvanie. Après
1835, on part de Lorraine, surtout du
côté de langue allemande, pour l’Ar
kansas, l’Indiana, l’État de New York,
ainsi que pour les villes de Cincinnati
et Détroit et pour le Canada. Il s’agit
de petites vagues, mais caractéristiques
des régions françaises d’émigration au
xixe
siècle, c’estàdire des régions les
plus périphériques où l’on parle une
langue autre que le français : l’Alsace et
la Lorraine germanophones, les alen
tours de Bayonne où l’on parle basque.
La Californie, un attrait durable
L’immigration augmente entre 1846 et
1854 en raison de plusieurs facteurs :
pression démographique et crise de
subsistance dans les campagnes, crise
politique après 1848, attrait de la
ruée vers l’or en Californie. Celleci
accueille déjà des Français depuis le
xviiie
siècle. Au
xixe, des Béarnais
émigrés en Espagne participent à la
colonisation de la région. Plus tard,
quelques Français se déplacent entre
La NouvelleOrléans, SaintLouis et
la Californie, en s’appuyant sur les
communautés francophones exis
tantes, composées de Canadiens, de
Français, de Wallons et de Suisses. De
plus, l’indépendance mexicaine en
1821 pousse plusieurs émigrants des
BassesPyrénées ainsi que de certains
ports de l’Atlantique (surtout bretons
ou girondins) à des allers et retours
presque continuels entre le Mexique et
la Californie. Quelquesuns décident
de rester définitivement dans la région
après l’occupation américaine de 1846.
Après 1830, des Français travaillent
dans les villes de Monterey, Los Angeles
et San Francisco (comme médecins et
L e s immig r a nt s f r a nco - e ur op é e ns
8 7
enseignants, marchands et femmes de
ménage), ainsi que dans les campa
gnes (comme viticulteurs et ensuite
rancheros) et dans les forêts (comme
bûcherons et comme entrepreneurs).
À partir de 1848, la ruée vers l’or
attire les aventuriers, mais elle est aussi
utilisée par le gouvernement français
pour se débarrasser d’un certain nom
bre de quarantehuitards. Certaines
sources parlent de 175 000 Français
(dont 70 000 femmes) en Califor
nie en 1856, et surtout de l’essor de
la communauté de San Francisco.
Toujours estil qu’en 1860, quand la
ruée vers l’or est terminée, 7,7 % des
Français aux ÉtatsUnis (8 463 sur
109 870) résident en Californie et
parmi ces FrancoCaliforniens 2 203
habitent San Francisco.
1848, dernière vague révolutionnaire
La fin des espoirs révolutionnaires
pousse aussi plusieurs adeptes de
l’utopisme de Fourier à émigrer en
Amérique du Nord pendant les années
1840 et 1850. Entre 1842 et 1858, ils
tenteront de fonder plus d’une quaran
taine d’établissements (phalanstères)
et des fouriéristes sont très actifs dans
plusieurs villes étatsuniennes, notam
ment à New York et au Texas. C’est au
Texas justement que les fouriéristes
donnent vie à une « société de coloni
sation européoaméricaine au Texas »
en 1854, dissoute deux ans plus tard,
mais qui ouvre la voie à des tentatives
plus solides comme la société gérée par
Henri Castro, ce dernier persuadant
plusieurs Alsaciens, FrancsComtois
et Lorrains de coloniser les terres à
l’ouest de San Antonio. Entretemps,
le Texas a aussi vu échouer les tenta
tives d’installation du mouvement
icarien fondé par Étienne Cabet. À
la veille de la Révolution de 1848,
69 icariens s’embarquent pour La
NouvelleOrléans. Ils veulent fonder
une communauté dans les environs
de Dallas, mais la tentative n’abou
tit pas et finalement, en 1850, ils se
replient sur Nauvoo dans l’Illinois.
L’expérience ne réussit pas vraiment
non plus et les icariens vivent dans des
conditions épouvantables. Dans les
années suivantes, tandis que la com
munauté de Nauvoo meurt lentement,
de nouvelles tentatives ont lieu au Mis
souri et en Illinois. La plupart de ces
essais échouent encore, mais celui de
Corning en Iowa dure jusqu’en 1888.
La dispersion des Belges
et des autres francophones
La présence française aux ÉtatsUnis
augmente après 1848 et entraîne aussi
l’arrivée de Belges, Suisses, Niçois et
Piémontais francophones. Par exem
ple, les Belges composent le gros de
l ’expérience fouriériste de Victor
Considerant au Texas. Les Suisses et
les Piémontais francophones ne sont
pas vraiment nombreux, tandis que
Nice devenant française, il sera diffi
cile de la considérer comme un cas à
part. En revanche, on peut aisément
distinguer les Belges des autres grou
pes de langue française. En 1850,
1 313 habitants des ÉtatsUnis sont nés
en Belgique, dix ans plus tard ils sont
9 072. Dans les années 1830 et 1840,
l’émigration belge vers les ÉtatsUnis
ne dépasse pas 1 500 ou 2 000 per
sonnes, dont la plupart proviennent
de la province du Luxembourg et se
dispersent dans leur nouvelle patrie.
Le seul noyau belge est en Indiana, un
petit village appelé Léopold d’après le
nom du premier roi de Belgique. Dans
les années 1850, plusieurs milliers de
Belges, en particulier des Brabançons
wallons, partent vers le Wisconsin. En
même temps, les autorités belges orga
nisent le départ de plusieurs centaines
de mendiants, vagabonds et condam
nés libérés, utilisant l’émigration
comme remède à la pauvreté, mais à
la fin de la décennie le gouvernement
américain proteste.
san fr ancisco, 1853
Library of Congress, Prints and Photographs Division, LC-uSZ62-45602
En conclusion, les migrations franco-européennes vers l’Amérique du Nord n’ont jamais été très importantes et il y a
beaucoup de retours en France. La plupart des immigrants français proviennent des régions des Basses-Pyrénées ou du
Bas-Rhin, les Belges du Brabant wallon ou des Flandres. Cette population se compose donc d’individus qui ne parlent
pas toujours français et qui, tôt ou tard, sont confondus avec d’autres groupes. Ainsi, les statistiques américaines
de l’époque réfèrent aux taux de mariage élevés entre Français et Allemands à La Nouvelle-Orléans sans comprendre
qu’il s’agit de mariages entre Français et Alsaciens. Ou encore la documentation vaticane signale des conflits dans
les années 1850 et 1860 entre les évêques de Buffalo et les fidèles germanophones de la paroisse de Saint-Louis, qui
sont en fait d’origine alsacienne et qui se servent de leur lien avec la France pour défendre leurs privilèges.
L’immigra-tion franco-européenne est donc difficile à cerner, excepté pour certaines arrivées liées à des conjonctures politiques
particulières : arrivée de royalistes ou d’autres exilés de la Révolution française, bonapartistes, fouriéristes, icariens et
quarante- huitards. Toutefois, une attention excessive portée à ces phénomènes de migration politique ou à certains cas
de réussite sociale fait oublier le caractère économique de l’émigration de la première moitié du
xixesiècle, suivie d’une
longue période de présence dans le commerce, les services, l’hôtellerie et la restauration.
Laf r a n c o p h o n i en o r d-a m é r i c a i n e 8 8
Le Canada, une destination boudée
Si, en dépit de son intérêt sur le plan
qualitatif, l ’émigration de langue
française vers les ÉtatsUnis est peu
importante du point de vue quantita
tif, l’émigration vers le Canada et les
autres colonies britanniques est encore
plus réduite. Quoique les Français
qui arrivent au Canada après 1815 ne
soient pas nombreux, plusieurs d’entre
eux occupent une place importante
dans la société canadienne, surtout
ba sc a nad ien ne. L e Dic tionnaire
biog raphi que du Cana d a per me t
de retrouver un certain nombre de
médecins et surtout d’enseignants, de
journalistes et d’imprimeurs, des mar
chands et des peintres. Les Belges ne
sont pas plus nombreux et, en 1859, un
comité canadien étudiant la probléma
tique de l’immigration suggère d’en
attirer davantage en octroyant aux
émigrants belges une aide financière
pour défrayer le coût du transport
ainsi que des terres gratuites. La pro
position est approuvée, mais cette
démarche ne séduit pas les émigrants
belges. Depuis 1850, les autorités
tHenewr aiLroadbridgeacrosstHe susqueHanna, from Havrede gr aceto perry viLLe, maryL and, 1866 Library of Congress, Prints and Photographs Division, LC-uSZ62-37849
canadiennes s’intéressent à l’immi
gration française et belge, et cherchent
à la solliciter, tandis qu’en Europe on
commence à envisager de migrer au
Canada. Le gouvernement français
ouvre un consulat à Québec en 1859
et, à partir des années 1860, des agents
d’immigration canadiens sont actifs
en France et en Belgique.
N O T E S
Les immigrants
franco-européens
1. Cet article s’appuie sur les travaux de l’auteur et ceux de plusieurs autres dont Beaufort (2002), Brasseaux (19901992), Brasseaux et Conrad (1992), Childs (1940), Creagh (1994, 1988, 1983), Debien et Le Gardeur (1980), Dillingham (1911), Douglas et Bilbao (1975), Fohlen (1990), Fouché (1985, 1992), Foucrier (1999, 2001), Galarneau (1989), Gilman et al. (1979), Hebert (1984), Houper t (1988), Jauma in (1998, 1999), Lagarde (2003), Landry (2008), Maire (1980), Pastor (1996), Stengers (1978), Sutton (1994) et Weil (1996).B I B L I O G R A P H I E
ANONYME (s. d.). Autobiography of Park
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(Maine) : Bangor Historical Society.
ANONYME (1979). Il était une fois Newport. Magog : Imprimerie Louis Faucher.
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1713-1758. Québec : Conseil de la vie française
en Amérique.
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Cahiers de la Société historique acadienne,
vol. 26, no 2 , p. 7284.
ARSENAULT, Georges (1987). Les Acadiens de
l’Île, 1720-1980. Moncton : Éditions d’Acadie.
A R S E N AU LT, G e o r g e s (1 9 8 5 ) . « L a colonisation et les Acadiens de l’Iledu PrinceÉdouard à l’époque des premières conventions nationales acadiennes ». Les
Cahiers de la Société historique acadienne,
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