Faculté des Lettres
La déesse au croissant sur les lampe» romaines en terre cuite.
Identification et diffusion
Jean-François Bernier
Mémoire
présenté
pour l'obtention
du grade de maître es arts (M.A.)
Ecole des Gradués
Université Laval
© droits réservés de Jean-François Bemier 1992
Avril 1992
Peu d'études se sont à ce jour attardées à analyser les sujets
iconographiques décorant les médaillons des lampes romaines
impériales en terre cuite. La présente recherche rassemble en neuf
motifs iconographiques (composés de sous-divisions) des figurations de
déesses lunaires dont le croissant est l'attribut majeur. Il a ainsi été
possible d'identifier, avec des réserves dans certains cas, la présence
de Luna sur la plupart des lampes cataloguées, bien que Diane et
d'autres divinités subalternes puissent en de rares occasions s'y
retrouver. De plus, il semble que les régions de l'Afrique septentrionale
et les provinces germaniques aient été particulièrement réceptives aux
lampes décorées d'une déesse arborant un croissant, que celui-ci soit
placé sur la tête (Type A), derrière la tête (Type B), derrière les épaules
(Type C) ou encore sous le buste de la divinité (Type D).
AVANT-PROPOS
Le présent mémoire n'aurait jamais pu voir le jour sans
1 inestimable apport du professeur Marie-Odile Jentel, qui a bien voulu
diriger mes recherches et dont le vif intérêt ne s'est jamais démenti,
peu importe les épreuves. Je voudrais également remercier le
professeur Tran Tam Tinh qui a si patiemment lu mes premiers
chapitres et dont les conseils furent d'un très grand secours
D'autres personnes m'ont également permis de mener à bien ce
travail. Je voudrais remercier spécialement Messieurs Olivier Picard et
Pascal Barques, respectivement directeur et secrétaire général de
l'Ecole Française d'Athènes, qui m'ont ouvert les portes de leur
bibliothèque et m'ont offert l'unique opportunité de fouiller sur le site
de Delphes. Il me faut du même souffle souligner l'aide financière
offerte par M.-O. Jentel et Richard Jones (assistance de recherche) ainsi
que du Département d Histoire par le biais d'un fond de soutien octroyé à
l'hiver 1991.
Finalement, j'aimerais remercier sincèrement mes amis qui n'ont
jamais cessé de m'encourager et dont les conseils et l'aide me furent
d'un grand support.
Jean-François Bernier
Avril 1992
Avantrprapos... i i i
Table des matières... i v
Abréviations et bibliographie... vii
Table des planches et figures. ... xxiii
INTRODUCTION... 1
CHAPITRE I. HISTORIQUE DU CROISSANT... 5
1. Le croissant dans l'art... 6
2. Le croissant, attribut des divinités lunaires... 8
CHAPITRE II. CLASSIFICATION DES MOTIFS DE LA DEESSE
AU CROISSANT... ... 12
(TYPE A) 1. Motif C-1... 1 4
a) C-Ia... 14
b) C-Ib... 16
c) C-Ic... 16
2. Motif C-II... 16
a) C-IIa... ... 17
b) C-IIb... 17
c) C-IIc... 18
3. Motif C-III... 19
a) C-IIIa... 19
b) C-UIb... 2 0
c) C-IIIc... 21
d) C-IIId... 23
e) C-nie... 23
4. Motif C-IV... 2 4
a) C-IVa... 2 4
b) C-IVb... 25
5. MotifC-V... 25
a) C-Va,... 2 5
b) C-Vb... 2 6
c) C-Vc... 2 7
d) C-Vd... 28
e) C-Ve... ... 2 9
f) C-Vf... 2 9
g) C-V g... 29
h) C-Vh... 31
i) C-Vi... 33
V
j) C-Vj... 34
k) C-Vk... 34
l) C-V1... 35
(TYPE B) 6. Motif C-VI... 3 6
a) C-VIa... 3 6
b) C-VIb... 37
(TYPE C) 7. Motif C-VII... 3 8
a) C-VIIa... 3 8
b) C-VIIb... 42
c) C-VIIc... 4 8
d) C-VIId... 50
8. Motif C-VIII... 5 1
(TYPED) 9. Motif C-IX... 52
a) C-IXa... 5 2
b) C-IXb... 5 6
CHAPITRE III. IDENTIFICATION DE LA DEESSE AU CROISSANT. 61
1. Divinités lunaires sous l'Empire romain... ... 61
a. Luna... 61
b. Diane... 6 3
c. Hécate... 6 6
d. Divinités lunaires secondaires.
6 8
i) Juron... 6 8
ii) Caelestis... 6 9
iii) Proserpine... 7 0
iv) Mên... 71
v) Io et Isis... 7 3
2. Interactions des divinités lunaires... 7 4
3. Identification des déesses au croissant... 7 8
a) MotifC-1... 80
b) Motif C-II... 8 0
c) Motif C-III... 81
d) Motif C-IV... 83
e) Motif C-V... ... 8 3
f) Motif C-VI... 8 5
g) Motif C-V II... 85
h) Motif C-VIII... 86
i) MotifC-IX... 86
CHAPITRE IV. DIFFUSION DES MOTIFS ICONOGRAPHIQUES...
88
1. Diffusion des types iconographiques... 8 8
2. Diffusion des motifs iconographiques... 9 0
a) Carte A: croissant sur la tête (déesse
sur un bige ou debout)...
9 1
b) Carte B-l: croissant sur la tête
d) Carte C: croissant derrière la tête
(bustes de déesses)...
9 4
e) Carte D: croissant derrière les épaules
(bustes de déesses)... 9 4
f) Carte E: croissant sous le buste
de la déesse... 9 6
CONCLUSION... 9 7
Annexes AetB... 101
Tableau A... 105
Index des provenances... ... 109
Index des collections... 113
Légendes des cartes géographiques... 121
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TABLE DES PLANCHES ET FIGURES
A. DIFFUSION GÉOGRAPHIQUE
PI. I:
PL lia
Pl. II b
PL III:
PL IV:
PL V:
Carte A.
Carte B-l
Carte B-2
Carte C.
Carte D.
Carte E.
B. ELEMENTS COMPARATIFS
PL VI:
Fig. 1:
Fig. 2:
Fig. 3:
PL VII:
Fig. 4:
Fig. 5:
Fig. 6:
PL VIII:
Fig. 7:
Fig. 8:
Fig. 9:
Pl. IX:
Fig. 10:
Oenochoe à figures rouges du
Painter of Florence 4Ô2Î .Museo archeologico, Florence, inv. 3996 (photo d'après
Karusu,
Astra (2), p. 633, no.18).
Lécythe à figures rouges. Collection privée, Würzburg
(photo d'après Karusu,
Astra (2), p. 677, no.50).
Skyphos à figures rouges. Museo archeologico, Modena
(photo d'après Karusu,
Astra (2), p. 677, no.52).
Statuette de marbre. Musée du Vatican, Rome (photo
d'après G. Kaschnitz-Weinberg,
Sculture del magazino delMuseo Vaticano (11).
[Monumenti Vaticani di archeologia e
arte, vol.IV]. Cité du Vatican, 1937. pl. XXVIII, no.101).
Mosaïque. Musée du Bardo, Tunis, inv. A 128 (photo
d'après Gabelmann,
Endymion (2), p. 553, no.28).
Sarcophage en marbre. Musée du Capitole, inv. 325 (photo
d'après Gabelmann,
Endymion (2), p. 554, no.46).
Sarcophage en marbre (fragm.). Wobum Abbey (photo d'après
Gabelmann,
Endymion (2), p. 558, no.77).
Tablette en pierre (fragm.). Musée de Francfort (photo
d'après E. Espérandieu,
Recueil des bas-reliefs, statues etbustes de la Germanie romaine
. Ridgewood, Gregg Press,
1965. p. 86, no. 130).
Bas-relief (fragm.). Collection privée, Entrains (photo
d'après E. Espérandieu,
Recueil des bas-reliefs de la Gaule romaine (111). Ridgewood, Gregg Press, 1965. p.263, no.2282).
Autel en basalte (fragm.). Fitzwilliam Museum, Cambridge,
inv. GR.1.1874 (photo d'après L. Budde et R. Nichols, .4
Fig. 11:
Fig. 12:
PL X:
Fig. 13:
Fig. 14:
PL XI:
Fig. 15:
Fig. 16:
PL XII:
Fig. 17:
Fig. IS:
PL XIII:
Fig. 19:
PL XIV:
Fig. 20:
Fig. 21:
PL XV:
Fig. 22:
PL XVI:
Fig. 23:
Printing House, 1964. pi. 42).
Gemme (pâte de verre). Kestner Museum, Hannover, inv. K
487 (photo d'après
Antiken Gemmen (IV, 2). Wiesbaden, Franz
Steiner Verlag, 1975. pi. 39, no.240).
Gemme (cornaline). Metropolitan Museum of Art, New York,
inv. 81.6.201 (photo d'après G.M.A. Richter,
Catalogue of theEngraved Gems; Greek, Etruscan and Roman (Metropolitan Museum, N.Y.).
Rome, L'Erma di Bretschneider, 1956. pi. LX,
no.494).
Peinture murale. Casa Reg. IX.7.1, Pompéi (photo d'après
C.L. Ragghianti,
Pittoii di Pompei. Milan, Edizione del
Milio ne, 1963. p. 77).
Médaillon AE, Faustina Minor. Lieu de conservation inconnu
(photo d'après Simon,
Diana (2), p. 611, no .208).
Mosaïque. Maison de Silène, Thysdrus (photo d'après Foucher,
Thysdrus I960
, pi. X-b).
Mosaïque (fragm.).
In situ, Thysdrus (photo d'après L.
Foucher,
Fasti Archaeologici XI 11 (195S). Florence, Sansoni
Editore, 1960. pi. XXV, fig. 76).
Statuette de bronze. Palais des Conservateurs, Rome (photo
d'après H. Stuart-Jones,
The Sculptures of the Palazzo deiConservatori
. Rome, L'Erma di Breischneider, 1968. pl. 114).
Relief en marbre. Musée de l'Université de Bucarest, inv.
F.121 (photo d'après Guidi,
Hekate da Classe, p. 47, fig. 6).
Mosaïque. Thermes d'Okéanos, Sabratha (photo d'après S.
Aurigemma,
Tripolitania (1):
I monumenti d'arte decorati va.
Rome Istituto Poligrafico dello stato, 1960. pl. 6).
Plaque de marbre. Musée de l'Agora, Athènes (photo d'après
Lane,
CMRDM(I),pl. C).
Statuette de bronze. Rijksmuseum van Oudheden, Leyde
(photo d'après Lane,
CMRDM (!),pl. LXII).
Relief en marbre. Musée du Louvre, Paris, inv. MND 932
(photo d'après Le Corsu,
Isis, pl. 7, p.83).
Peinture murale. Museo Nazionale, Naples, inv. 8836 (photo
d'après Tran Tarn Tinh,
Isis à Pompéi, pl. XVII).
Stèle de marbre. Musée National, Copenhague (photo d'après
Cumont,
Recherches, pl. XX,2).
XXV
Pl. XVII:
Fig. 25:
C. LAMEESPI. XVIII:
Fig. 26:
Fig. 27:
Fig. 28:
Fig. 29:
Fig. 30:
Fig. 31:
Pl. XIX:
Fig. 32:
Fig. 33:
Fig. 34:
Fig. 35:
Fig. 36:
Fig. 37:
Pl. XX:
Fig. 38:
Fig. 39:
Mosaïque. Maison du Mithreum, Mérida (photo d'après A.
Blanco Freijeiro,
Mosaïcos romanas de Merida;
Coipus de mosaicos romanos de Espana, fasc.î .Madrid, Instituto
Es pano 1 de arqueologia ,1978. pl. 29).
CATALOGUÉES
Bibliothèque Nationale, Paris, inv. Opperman 15 (photo
d'après Hellmaim,
Lampes B.N./7, pl. XII, no.117) = C-Ia [8].
Musée de Rabat (photo d'après Rebuffat et Marion,
Thamusida///, pl. 41, no.618) = C-Ib [9].
Musée de Sabratha, inv. 775 (photo d'après Joly,
Lucerne Sabratha, pl. XXIV, no.639) = C-Ic [10].
British Museum, Londres, inv. 1756.1-1. 642 (photo d'après
Bailey,
Lamps in EM II,pl. 77, Q 1350) = C-IIa [11].
Zurich, Schweizerisches Landesmuseum, inv. Z.15445 (photo
d'après Loeschcke,
Lampen Vindonissa, pl. VI, no.367-369) =
C-IIb [15].
British Museum, Londres, inv.1756.1-1. 589 (photo d'après
Bailey,
Lamps in B.M. II,pl. 76, Q 1343) = C-IIc [19].
Museo civico archeologico, Bologne, inv. 6086 (photo d'après
Gualandi Genito,
Lucerne Bologna, pl. 27, no.159) = C-IIIa
[21].
Musée National, Zagreb (photo d'après Ivanyi,
Pannonischen Lampen, pl. XVIII, 7) = C-IIIa [25].
Museo archeologico Eusebio, Alba, inv. 44. 876 (photo d'après
Maccario,
Lucerne .4Jba, pl. XIII, no.60) = C-IIIb [26].
Musée National, Carthage, inv. 46. 491 (photo d'après
Deneauve,
Lampes de Carthage, pl. LXXXVII, no.962) = C-IIIc
[30].
Staatliche Museen (Antikensammlung), Berlin, inv. TC. 891
(photo d'après Heres,
Rômische Bildlampen, pl. 47, no.442) =
C-IIId [36].
Musée National, Carthage, inv. 46. 604 (photo d'après
Deneauve,
Lampes de Carthage, pl. XCIX, no. 1080) = C-IIIe
[38].
Musée Egyptien, Le Caire, inv. 52 724 (photo d'après Shier,
Karanis
, pl. 39, no.354) = C-IIIf [39].
Bibliothèque Nationale, Paris, inv. F 8370 (photo d'après
Hellmann,
Lampes B.N. II,pl. VII, no.64) = C-IIIf [40].
Fig. 41:
Fig. 42:
Fig. 43:
PL XXI:
Fig. 44:
Fig. 45:
Fig. 46:
Fig. 47:
Fig. 48:
Fig. 49:
PL XXII:
Fig. 50:
Fig. 51:
Fig. 52:
Fig. 53:
Fig. 54:
Fig. 55:
PL XXIII:
Fig. 56:
Fig. 57:
Musée National, Carthage, inv, 46.127 (photo d'après
Deneauve,
Lampes de Carthage, pi. LXV, no.650) = C-IVb [42].
Bibliothèque Nationale, Paris, inv. 5283 (photo d'après
Hellmann,
Lampes B.N. II,pi. VII, no.63) = C-Va [47].
British Museum, Londres, inv. 1973.1-14.1 (photo d'après
Bailey,
Lamps in B.M. Ill,pi.12, Q 1672) = C-Vb [48].
Lieu de conservation inconnu, inv. T. 519 (photo d'après
Bemabo-Bréa et Cavalier,
Meligunis-Lipara II,pi. CCXXIX,
no .22) = C-Vc [52].
Museo Monografico, Coimbra, inv. 70 HVIII 38(7) (photo
d'après Alarcao,
Commbtiga VI,pi. XXIV, no.29) = C-Vd [53].
Musée archéologique, Chéronée (photo d'après Br une au,
Lampes corinthiennes ,
p. 456, fig.12) = C-Ve [57].
Lieu de conservation inconnu (photo d'après Barré,
Herculanum et Pompei VII,
pl. 45) = C-Vf [58].
Museo civico archeologico, Bologne, inv. 6291 (photo d'après
Gualandi-Genito,
Lucerne Bologna ,pl. 33, no.221) = C-Vg
[60].
Bibliothèque Nationale, Paris, inv. 3950 (photo d'après
Hellmann,
Lampes B.N. II,pl. XXX, no.246) = C-Vg [64].
Vindonissa Museum, Brugg, inv. B 2350 (photo d'après
Loeschcke,
Lampen Vindonissa ,pl. XVII, no.638) = C-Vh
[74].
Lieu de conservation inconnu, inv. 13 388 (photo d'après
Cerulli Irelli,
Officina lucerne Pompei\pl. XLII, no.36) = C-Vi
[77].
Staatliche Museen, Berlin, inv. TC. 6028.1870 (photo d'après
Heres,
Pômischen Bildlampen ,pl. 62, no.600) = C-Vj [78].
Musée archéologique, Besançon, inv. A.17 (photo d'après
Le rat,
Catalogue Besançon,pl. V, no. 37) = C-Vk [79].
Institut d'archéologie (Hebrew University, Jerusalem, inv.
6006 (photo d'après Rosenthal et Si van,
SchloessingerCollection,
p. 22, no.54) = C-Vl [83].
British Museum, Londres, inv. 1859.12-26. 603 (photo
d'après Bailey,
Lamps in B.M. III,pl. 79, Q 2724) = C-Vl [84].
Bibliothèque nationale, Paris, inv. 3872 (photo d'après
Hellmann,
Lampes B.N. II,pl. XXVI, no.221) = C-Vl [85].
Vindonissa Museum, Brugg, inv. 42 346 (photo d'après
Leibundgut,
Lampen Schweiz ,pl. 24, no.11) = C-VIa [88].
XXV11
Fig. 58:
Fig. 59:
Fig. 60:
Fig. 61:
Pl. XXIV:
Fig. 62:
Fig. 63:
Fig. 64:
PL XXV:
Fig. 65:
Fig. 66:
Fig. 67:
Museo civico archeologico, Bologne, inv. 6007 (photo d'après
Gualandi-Genito,
Lucerne Bologna, pl. 42, no.311) = C-VIb
[
92
].
Vindonissa Museum, Brugg, inv. 54 . 335 (photo d'après
Leibundgut,
Lampen Schweiz, pl. 23,7) = C-VIIa [99].
Vindonissa Museum, Brugg, inv. B. 867 (photo d'après
Loeschcke,
Lampen Vindonissa, pl. VI, no.370-383) = C-VIIb
[
127
].
British Museum, Londres, inv. PRB.1870 . 4-2. 677 (photo
d'après Bailey,
Lamps in B.M. Ill, pl. 2, Q 1516) = C-VIIb
[
142
].
Musée de Sabratha, inv. 812 (photo d'après Joly,
Lucerne Sabratha, pl. XXV, no.672) = C-VIIc
[
149
].
Rheinisches Landesmuseum, Trêves, inv. 0.1984. 9 (photo
d'après Maier,
Alt-Paphos, pl. 23,2) = C-VIId [155].
Ashmolean Museum, Oxford, inv. C.150 (photo d'après
Derksen,
Orientaiische Sonnengott, pl. CIV, fig. 9) = C-VIII
[
163
].
Musée National, Carthage, inv. 46.164 (photo d'après
Deneauve,
Lampes de Carthage, pl. XLVI, no.425) = C-IXa
[
170
].
Bibliothèque Nationale, Paris, inv. 3873 (photo d'après
Hellmann,
Lampes B.N. II,pl. XXX) = C-IXb
[
187
].
British Museum, Londres, inv. 1905. 5-20.155 (photo d'après
Bailey,
Lamps in B.M. Ill, pl. 12, Q 1668) = Motif indéterminé
On décèle à même les sentiments religieux des peuples méditerranéens un certain désintéressement face aux phénomènes célestes, le soleil et la lune devenant les premières victimes d'une telle conjoncture. Isolé dans un ciel trop distant, l'astre nocturne ne parvint jamais à impressionner l'imagination populaire. En aucun moment son histoire mythique ne fut-elle tangible, bien que certaines régions aient été plus réceptives à son culte et à sa mythologie (I Afrique du Nord et les provinces de l'Europe centrale principalement).
La lune ne demeura cependant pas qu'un simple phénomène astral, et ce même si la civilisation gréco-romaine se sentait plus apte à créer des mythes personnels que des récits abstraits. L'apparition d'un sentiment sacré et la création d'une mythologie, qui en faisait une jeune femme parcourant silencieusement le firmament en couvrant les nuits terrestres de sa paisible lueur, ne sont d'ailleurs pas étrangères au développement de l'astrologie orientale en Grèce1. Il semble toutefois manquer, comme l'affirmait avec justesse U. Pestalozza, cette sympathia entre l'homme et l'astre, principe qui unissait alors spontanément les fidèles avec les divinités chtoniennes2.
Divinité fertilisatrice régnant sur la nature et les entrailles terrestres, la lune connut pourtant une histoire mythique et iconographique
C. Préaux, La lune dans la pensée grecque, Bruxelles 1973, p.59
U. Pestalozza, 'Culto lunare e religioni miste riche " dans SMSR , 22 (1949- 1950), p.122. C'est peut-être l'aspect chtonien de certaines divinités qui, par ailleurs, leur permit de connaître malgré tout une popularité notable. A propos du principe de sympathie lunaire consulter J.G. Frazer, Le Rameau d'or (II} Paris 1981, chap. IX, pp.483-489.
2
complexe. Mais malgré son rôle primordial de "flambeau des nuits"3, elle ne semble pas avoir reçu une dévotion particulière, ce constat pouvant s'expliquer en partie par la mentalité religieuse des Romains qui préféraient présenter leurs dieux sous un aspect exclusivement fonctionnel.
Il est également bien connu que la religion romaine fut constamment empreinte de ce syncrétisme qui bouleversa son panthéon4. Le phénomène, survenant partout dans l'Empire et particulièrement en Afrique du Nord et dans les provinces germaniques, se manifesta sous deux types: le syncrétisme d'assimilation et celui d'association5. C'est au premier que nous aurons à faire dans ce mémoire, car les divinités lunaires de l'époque impériale sont marquées par plusieurs fusions qui influencèrent notablement leur culte et leur iconographie. La quantité de déesses qui symbolisent à cette époque l'une ou l'autre des fonctions de l'astre est d'ailleurs significative; si les liens étroits entre Luna, Diane et Hécate sont indéniables, il en va autrement pour les Junon, Caelestis, Proserpine, lo et Isis qui elles aussi pourtant possèdent certaines caractéristiques lunaires, ou du moins astrales. Ces divinités furent étudiées par S. Lunais qui dans son ouvrage intitulé Recherches sur /a Lune 6, s'est attardée à leur culte et leurs rapports mutuels étroits dans la littérature latine.
C'est sous cette appellation que la décrivent entre autres Horace, Odes , IV,6,37-38 et Ovide, Métamorphoses , XV, 196.
Le syncrétisme se définit comme la fusion de pratiques et de systèmes religieux appartenant à plusieurs cultures. On remarque cependant que chaque divinité touchée par un syncrétisme représente un cas particulier et quelle se doit d'être analysée en conséquence. J. Bayet, La religion romaine: histoire politique et psychologique , Paris 1956, p. 241 situe aux siècles impériaux les véritables débuts du syncrétisme; de son côté R. Macmullen, Le paganisme dans l'Empire romain , Paris 1987, p.148-149 date plus précisément ces événéments de l'époque des Sévères (193-235 ap. J.-C.). On peut toutefois convenir d'une date similaire à celle attribuée à l'intrusion des cultes orientaux, bien qu'il existe plusieurs exemples de fusion et d'assimilation de divinités dès l'époque républicaine.
Ces types furent établis par M. Le Glay dans son article "Syncrétismes en Afrique ancienne " dans Besançon 1973, p.125 sq.
S. Lunais, Recherches sur la Lune: les auteurs latins de la fin des Guerres puniques à la fin du règne des Anionrhs (EPRO 72), Leiden 1979. Mais à part cet
Le présent mémoire se veut donc en quelque sorte un complément, bien humble, à celte étude originelle puisqu'il aborde et analyse l'iconographie de ces divinités sur des lampes romaines en terre cuite des trois premiers siècles de notre ère. Un catalogue a ainsi été formé et il représente bien les principales images qui leurs étaient assignées. L'élaboration d'un tel catalogue permettra de comparer les motifs répertoriés avec les images de divinités lunaires sur d'autres matériaux comme la céramique, les bas- reliefs, la peinture, les mosaïques et les monnaies principalement. Ces comparaisons seront importantes quand viendra le moment de délimiter les aires de diffusion des motifs mais surtout leur origine iconographique; car il importe de déterminer de quels supports s'inspirent les représentations sur nos lampes.
L'objectif premier de notre travail n'est cependant pas la formation d'un corpus. Car si les recherches s'attardent généralement à classifier par types ou à cataloguer les lampes d'un site, d'une région ou d'un musée, peu se sont arrêtées à l'étude des sujets ornant leurs médaillons7. Ainsi nous tenterons plutôt d'identifier l'ensemble des exemplaires catalogués; nous créerons à cet effet des motifs et des sous-motifs qui rassembleront les représentations découvertes en cours de recherche. Le croissant régira cette typologie iconographique de même que l'ensemble du document, puisque comme son titre l'indique, nous étudions les déesses au croissant et non la totalité des divinités à caractère lunaire; car plusieurs de ces dernières peuvent très bien ne symboliser qu'une ou quelques fonctions de l'astre sans pour autant arborer un croissant en tant qu'attribut, ou encore posséder une iconographie trop dissemblable de celles étudiées dans ce document.
ouvrage essentiel il existe peu de documents traitant uniquement de divinités lunaires, ou du moins des caractéristiques lunaires de déesses majeures comme Diane ou Hécate.
La lampe romaine est composée, outre le médaillon circulaire, d'une couronne (marli, épaule), d'un bec et souvent d'une anse.
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La création de la typologie iconographique permettra en outre de se pencher sur le problème de la diffusion des motifs qui la composent; de même, elle offrira peut-être la chance de dater les grandes périodes de popularité des motifs, mais par extension aussi celle des divinités lunaires. C'est donc autour des termes 11 identification" et "diffusion" que gravite notre étude, mais pour parvenir à nos objectifs un cheminement logique est de rigueur.
Le mémoire se divise en fait en quatre chapitres: le premier s'attarde à la place du croissant dans l'art antique et plus spécifiquement aux côtés de divinités lunaires; le second est consacré tout entier à la classification des motifs de la déesse au croissant décorant les lampes répertoriées, alors que nous tentons d identifier, dans le troisième chapitre, la (ou les) déesse(s) représentée (s) sur ces luminaires. Enfin, le dernier chapitre aborde les épineuses questions de diffusion et de chronologie reliées aux motifs et aux lampes étudiés.
Mais nous serons confrontés tout au long du travail à une difficulté majeure découlant directement de notre dépendance vis à vis les catalogues consultés: lorsqu'une lampe n'est pas illustrée, on doit s'en remettre aux dires des auteurs mais pis encore, notre analyse de la diffusion dépend grandement de ces corpus et si un pays en a publié plus qu'un autre, nos données deviennent du même coup partiellement faussées. La découverte d'une lampe nouvelle, dans une région où le motif qui la décore n'avait jamais été recensé, risquerait par ailleurs de modifier les conclusions qui y sont liées. Nous croyons toutefois que la quantité de lampes étudiées, bien quelles se divisent en une multitude de motifs différents, permettra d'en arriver à des résultats probants et fiables.
HISTORIQUE DU CROISSANT
Le croissant est l'attribut essentiel de toute divinité lunaire. Il convient alors de s'attarder brièvement sur sa place dans l'iconographie antique, qu'il orne un monument funéraire ou qu'il accompagne une déesse. Car sa signification diffère suivant l'un ou l'autre de ces rôles: avec une divinité il ne souligne que le caractère lunaire de cette dernière; placé sur un sarcophage ou une stèle il symbolise l'immortalité céleste de l'âme8.
La survie de l'âme et sa corrélation avec les astres étaient connues depuis longtemps et la lune, de par ses perpétuels trépas et renaissances, exprimait à merveille le phénomène de mortalité et de résurrection, beaucoup plus que le soleil figé dans sa constante immuabilité. Il s'avère tout à fait légitime que les hommes aient associé la lune et la mort, faisant même de l'astre la demeure temporaire des esprits. Le concept d'étape lunaire était d'ailleurs l'un des éléments majeurs du mysticisme astral diffusé à Rome par les Stoïciens ou les Pythagoriciens dès la fin de la République. La nouvelle doctrine enseignait que l'âme, une fois détachée du corps, allait habiter les plus hautes sphères célestes; ce dogme reposait en fait sur une astrologie primaire qui distinguait, en allant de bas en haut, la lune, le soleil, puis les étoiles. La zone lunaire se révélait alors la station intermédiaire où les âmes reposaient en attente de leur destinée finale, quelle soit ouranienne ou infernale.
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1. LE CROISSANT DANS L'ART
Il faut remonter à la glyptique assyro-babylonienne pour retrouver le groupe initial du croissant et de l'étoile (remplacée parfois par une rosace)9. Empruntés par les Phéniciens, ces symboles devaient ultimement être transmis à I Afrique lors de la colonisation sémite. L'origine phénicienne du croissant ou de la tête coiffée d'un croissant sur les stèles africaines est indéniable pour F. Cumont et J. Toutain: ils affirment que les symboles ne sont pas d'importation romaine et furent surtout répandus chez les plus anciennes populations africaines, dans l'arrière-pays10. Encore peu répandu à la période carthaginoise et à Carthage même, l'emblème lunaire se développa principalement sous l’Empire. A cette époque, une autre région fut témoin du développement du croissant dans la symbolique funéraire; en fait, la répartition des monuments dans les provinces germaniques coïncide étrangement avec les anciennes zones de prédominance celtique, surtout le long des voies routières et fluviales11. Par contre, le croissant est d'une rareté extrême à Rome et en Italie, les quelques monuments relevés à ce jour faisant même état d'un art typiquement provincial. Certaines oeuvres sculpturales soulignent toutefois une relative diffusion des croyances pythagoriciennes.
9 La présence conjointe du croissant et de l'étoile se perpétua en Asie Mineure jusqu'à l'époque romaine et au-delà, comme le prouvent les nombreuses monnaies, du Pont par exemple, qui les représentent. Cf. F. Cumont, Recherches
sur le symbolisme funéraire des Romains, Paris 1966, p. 204 .
10 Cumont, Recherche$ pp. 209-210 et J. Toutain, "Les symboles astraux sur les monuments funéraires de l'Afrique du Nord " dans RFA ,13 (1911), p. 169 sq. 11 Cependant, l'absence totale de stèles avec croissants dans plusieurs cités ou de
vastes territoires demeure inexpliquée à ce jour. L'idée du croissant comme symbole de l'immortalité serait peut-être parvenu d'Orient, en passant par les provinces danubiennes mais également par les voies de communications traditionnelles. Cf. C. Kooy, "Le croissant lunaire sur les monuments gallo- romains" dans Gallia , 39,1 (1981),p. 45-46 et p. 58.
L'influence orientale, en laquelle nous croyons, serait parvenue en Afrique du Nord et dans les provinces nordiques de l'Empire par deux moyens distincts: en Afrique par le biais de la colonisation phénicienne et dans les pays celtiques grâce aux émigrés asiatiques, esclaves et marchands, sans oublier l'armée dont le rôle est toujours prépondérant dans toute diffusion religieuse. Deux autres observations se doivent également d'être signalées: il existe indéniablement un lien chronologique entre l'essor iconographique du croissant et le développement des religions orientales dans l'Empire12; de même, on remarque que le croissant, et par extension les divinités lunaires, connurent une grande diffusion et une forte popularité en province, là où ils ravivèrent peut-être de vieux cultes astraux, toujours présents dans la vie des "barbares" vaincus.
L'idée de l'immortalité de l'âme, ou du moins celle de son séjour passager sur la lune, se retrouve aussi fréquemment représentée par la présence du croissant sur divers monuments funéraires romains13. On peut raisonnablement dater ces stèles des trois premiers siècles de notre ère à la lueur des preuves épigraphiques14. Deux régions semblent 12 N'oublions pas que les religions orientales et à mystères ne furent officialisées
qu'avec l'avènement des Sévères.
13 G. Picard, "Le mysticisme africain " dans CRAf 1946, p. 443 voit même dans les représentations de bustes compris entre les cornes du croissant, ou arborant ce dernier sur la tête, la signification indubitable qu'on imaginait le défunt habitant l'astre pour l'éternité. Mais le plus fréquemment, les stèles n'étaient décorées qu'avec de simples symboles astraux, l'étoile et le croissant surtout (représentant respectivement le soleil et la lune). À l'origine, ces attributs devaient plutôt refléter une symbolique religieuse: ce sont les êtres divinisés que l'on représentait ainsi sous forme d'emblèmes astraux qui, une fois représentés sur un monument funéraire, voyaient leur perception transformée. Toutain,
Symboles astraux , p. 172-173, croit d'ailleurs que l'on devrait rechercher l'origine véritable de ces motifs dans les monuments religieux, là où ils furent initialement utilisés. La fi g. 24 présente un bel exemple de l'utilisation d'un croissant accompagnant l'image de la défunte sur une stèle funéraire.
14 Limites chronologiques auxquelles en arrive Kooy, Monuments gallo-romains, p. 45, lors de son étude de stèles funéraires avec croissant de Gaule. Elle fait également part des deux thèses généralement admises pour expliquer l'origine des symboles astraux. La première l'attribue à l'influence déterminante des
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avoir particulièrement popularisé cette tradition orientale sous la domination de Rome: l'Afrique septentrionale et les provinces germaniques ou d'influence celtique (Gaule, Espagne, Bretagne, provinces danubiennes)15.
Nous venons de voir que le croissant, lorsqu'il est placé sur un monument funéraire, symbolisait probablement I éternité et l'immortalité de l'âme. Accompagnant une divinité, il semble n'avoir cependant joué qu'un rôle accessoire: il est l'attribut qui identifie la divinité.
2. LE CROISSANT. ATTRIBUT DES DIVINITES LUNAIRES
A l'époque grecque archaïque, où surgirent les premières images de Séléné, le croissant était inexplicablement absent: le visage de la déesse apparaissait alors dans un cercle sur quelques vases attiques à figures rouges16. Ce n'est qu'au Ve siècle qu'il fit son entrée, aux côtés de Séléné uniquement; certains exemples de l'époque nous sont d'ailleurs parvenus, comme la métope XXIX Nord du Parthénon sur laquelle est visible, dans le coin supérieur droit, la pointe d'un
religions orientales importées en Occident, alors que la seconde souligne la persistance et la recrudescence des croyances indigènes, demeurées indépendantes de la romanisation en cours.
15 F. Cumont, Lux Perpetua , Paris 1949, p. 173 et J. Prieur, La mort dans J'antiquité romaine , Rennes 1986, p.138, prônent que le croissant, dans ces provinces, n'y est ni d'importation romaine, ni d'origine germanique, mais appartient plutôt aux vieilles religions indigènes qu'auraient ressuscitées les idées pythagoriciennes.
16 Le premier exemple céramique connu est une coupe du Sosias Painter, conservée à l'Antikenmuseum de Berlin (inv. 2278). Cf. J.D. Beazley, Attic Red-figure
Vase-painters (2e édition} Oxford 1963, p. 21,1 et E.Paribeni, "Selene" dans EAA , VII, p.169. Voir également l'article de F. Brommer, "Selene" dans AA 1963, p.680-689, au sujet d'un disque en marbre orné d'une tête féminine du même type.
Mais en Italie du Sud se développa, croyons-nous, une nouvelle figuration des déesses lunaires; le croissant se déplaça graduellement pour ultimement prendre place sur la tête de ces dernières15. Cette image innovatrice perdura jusqu'à la fin du paganisme à Rome19 et co habita avec deux nouvelles créations quasi identiques, dont la 17 Nous ne citons ici que les exemples les plus typiques; pour une liste complète
consulter: Beazley, AR F ^ et A.D. Trendall, The Red-figured Vases of Apulia , Oxford 1982.
a) céramique attigue 1. Coupe du Brygos Painter. Berlin, Antikenmuseum, inv. 2293. Exemple unique représentant une divinité coiffée d'un disque lunaire (?), conduisant un bige tiré par des chevaux ailés ( Beazley, AR V2, p. 370,10).
2. Oenochoe du Painter of Florence 4021 . Florence, Museo archeologico, inv. 3996 (Beazley, AR Vp. 874,4); (Fig. 1).
3. Cratère en calice béotien. Athènes, Musée National, inv. 1383 (S. Karusu,"Astra" dans L1MC 11,1, p.912, 40).
4. Lécythe. Würzburg, collection privée (Karusu, Astra (I) , p. 913, 50); (fig. 2) .
b) céramique italiote: 5. Cratère à volutes apulien du Darius Painter . Naples, Museo Nazionale, inv. 81.667 (Trendall, RVAp , p. 495-496, 40).
6. Skyphos du style de Gnathia. Modena, Museo archeologico (Karusu, Astra (I), p. 913, 52); (fig 3) . 15 Un seul exemple nous est connu; il s'agit d'un skyphos de Gnathia (supra, note
17, 6), sur lequel un buste féminin est surmonté d'un croissant. Ce vase de la seconde moitié du IVe siècle av.J.-C. est la plus ancienne représentation connue d'une divinité lunaire portant le croissant sur la tête (fig 3) . En 180 avant notre ère encore, comme le prouve la Séléné de l'Autel de Zeus à Pergame, la tradition grecque se poursuivait et si le croissant y apparaissait (on ne le sait pas à cause de l'état de détérioration de cette section du monument), c'était indiscutablement aux côtés de la déesse et non sur sa tête. De là à affirmer que 1 iconographie grecque ne connaissait pas le type de Séléné, ou toute autre divinité lunaire, portant un croissant sur la tête — et que cette image est de création italiote — , il nÿ a qu'un pas que nous franchissons sans hésitation. 19 II existe des gemmes hellénistiques et républicaines qui représentaient encore le
croissant aux côtés des divinités ( cf Karusu, Astra (2} p. 677, no.54 par exemple), mais les monnaies et les gemmes républicaines qui les figurent avec un croissant sur la tête sont beaucoup plus fréquentes.