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Contraception d'urgence : connaissance et attentes des femmes de leur médecin généraliste. Comparaison entre des femmes réalisant une IVG et des femmes de la population générale

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Academic year: 2021

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Submitted on 30 Apr 2018

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Contraception d’urgence : connaissance et attentes des

femmes de leur médecin généraliste. Comparaison entre

des femmes réalisant une IVG et des femmes de la

population générale

Caroline Morand

To cite this version:

Caroline Morand. Contraception d’urgence : connaissance et attentes des femmes de leur médecin généraliste. Comparaison entre des femmes réalisant une IVG et des femmes de la population générale. Médecine humaine et pathologie. 2017. �dumas-01781368�

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AVERTISSEMENT

Cette thèse d’exercice est le fruit d’un travail approuvé par le jury de soutenance et réalisé dans le but d’obtenir le diplôme d’Etat de docteur en médecine. Ce document est mis à disposition de l’ensemble de la communauté universitaire élargie.

Il est soumis à la propriété intellectuelle de l’auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document.

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UNIVERSITÉ PARIS DESCARTES

Faculté de Médecine PARIS DESCARTES

Année 2017

N° 65

THÈSE

POUR LE DIPLÔME D’ÉTAT

DE

DOCTEUR EN MÉDECINE

Contraception d'urgence : connaissance et attentes des femmes de

leur médecin généraliste. Comparaison entre des femmes réalisant

une IVG et des femmes de la population générale

Présentée et soutenue publiquement

le 16 mai 2017

Par

Caroline MORAND

Née le 11 février 1987 à Paris (75)

Dirigée par Mme Le Docteur Michèle Richemond, MCA

Jury :

Mme Le Professeur Anne-Sophie Bats, PU……….. Président Mme Le Professeur Frédérique Noël, PU-PH

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1

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES ... 1

REMERCIEMENTS ... 3

LISTE DES ABREVIATIONS ... 5

INTRODUCTION ... 6

ETAT DES LIEUX ... 8

Les dates clés de l’avortement et de la contraception en France ... 8

La contraception d’urgence ... 9

Norlevo® - Levonorgestrel (13) ... 9

EllaOne® - Ulipristal Acétate (14) ... 9

Le dispositif intra utérin au cuivre ... 10

Conditions de prise de la contraception d’urgence ... 10

Démographie de l’IVG ... 10

Les freins à la contraception d’urgence ... 11

Mon hypothèse ... 12

MATERIEL ET METHODE ... 14

La méthode de sélection ... 14

Les cas, le groupe « IVG » ... 14

Les témoins ... 15

La méthode d’observation ... 15

La méthode d’évaluation ... 16

RESULTATS ... 18

La population de l’étude ... 18

Les habitudes de contraception ... 20

La contraception d’urgence ... 21

Attentes des femmes du groupe cas de leur médecin généraliste ... 22

Fertilité : Certaines femmes auraient apprécié avoir plus d’informations sur la fertilité : ... 22

Méthode de contraception : Un tiers d’entre elles aurait désiré avoir plus d’explications sur les méthodes de contraception. ... 22

Contraception d’urgence : ... 22

Difficulté de dialogue avec leur médecin ... 22

Autres ... 22

DISCUSSION ... 24

(5)

2

Forces et faiblesses de l’étude ... 25

Comparaison avec la littérature ... 26

CONCLUSION ... 28

ANNEXE 1... 30

ANNEXE 2... 32

ANNEXE 3... 34

ANNEXE 4... 37

Comment bien prendre la pilule ... 37

Que faire en cas d'oubli? ... 37

La contraception d'urgence ... 37

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3

REMERCIEMENTS

Merci au Professeur BATS de me faire l’honneur de présider ma thèse.

Merci au Professeur NOEL de me faire l’honneur d’être membre de mon jury. Merci d’avoir été présente et réactive quand j’en ai eu besoin.

Merci au Docteur HASSOUN de me faire l’honneur d’être membre de mon jury.

Merci au Docteur RICHEMOND. Je me souviens de ce vendredi matin, stressée devant l’immeuble de la porte de Bagnolet. En un entretien, j’ai trouvé un SASPAS génial qui m’a permis de m’épanouir dans mon futur métier et une directrice de thèse toujours présente pour me rappeler de travailler ! Merci pour tout ce que vous m’avez apporté.

Merci aux Docteurs MASSOT, THIELEMANS et SPICQ ainsi que Madame COLLET pour avoir pris le temps de distribuer mes questionnaires. Merci au salon de coiffure HCP diffusion.

Merci à toutes les femmes qui ont accepté de m’aider en prenant quelques minutes de leur temps pour répondre à mes questions.

Merci aux Docteurs DUCHET et BRIATTE. Vous m’avez accueillie dans votre cabinet et vous m’avez fait découvrir la médecine générale. J’ai passé six mois superbes, toujours dans la bonne humeur, et j’ai d’ailleurs décidé de m’incruster, trois ans après je suis encore là ! On ne se débarrasse pas de moi si facilement ! Merci Christian d’avoir maintenu la pression pour que je finisse cette thèse.

Merci au Professeur SCHWARTZ pour m’avoir repérée lors du bilan mi-parcours et m’avoir permis de devenir tutrice.

Merci à tous les médecins que j’ai croisé dans mes études et qui ont fait de moi ce que je suis. Entre autres, merci aux Dr MALLA-OSMAN, CHARPIGNON, DOUMET, BELFAR, AIT BOUDAOUD et tous les autres.

Merci à toutes les équipes paramédicales des services dans lesquels je suis passée. Les pauses gouter et les pauses potins ont rendu les journées beaucoup plus agréables.

Merci à ma tutrice Nada DELOT pour son soutien et ses précieux conseils tout au long de mon internat.

Merci au Professeur MAINSONNEUVE pour son guide du thésard qui m’a accompagnée tout au long de ce travail.

Merci à Arnaud, qui m’a supportée pendant toutes mes longues années d’étude, la P1, les partiels et les rattrapages, l’externat, l’internat et la thèse ! Merci d’avoir été à mes côtés, merci pour les soirées stats, merci pour ton aide lors de crises devant l’ordi ! Ça y est c’est fini, on va pouvoir profiter maintenant, vivement juillet 2018 !

Merci à mes parents, pour tout. Grâce à vous, nous avons eu une enfance parfaite pleine de rires et de bonheur. Merci de m’avoir permis de faire les études que je voulais. Merci d’être toujours là quand j’en ai besoin même si j’ai 30 ans.

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4 Merci à ma sœur évidemment. Pour m’avoir donné l’envie d’apprendre des leçons dès le plus jeune âge ;-). Pour les jeux et les chansons pour faire des pauses dans le travail, pour ton écoute et pour tout le reste. Merci pour ma merveilleuse filleule qui sait reconnaitre mon talent de chanteuse, elle ! Merci à Kiki. Tu m’as toujours donné envie de faire des sciences. Tu m’as fait découvrir le monde de la recherche en 3ème. Tu as corrigé mon rapport de stage puis ma thèse ! Je sais que je peux compter

sur toi, mais ne t’inquiètes pas, normalement, j’ai fini les études ! Merci vraiment pour toutes les heures de relecture et de correction.

Merci à Milou pour m’avoir fait faire mes premiers pas à l’hôpital. Merci de m’avoir appris à garder les pieds sur terre et de ne pas devenir un médecin hautain.

Merci à Mamie, merci à Mamé d’avoir tenu sa promesse et d’être encore là pour ma thèse. Merci à Papé. Merci à toute ma famille pour tous les moments géniaux.

Merci à Marion, pour les café-thés, pour les Rio Macarons, pour la danse latino, pour ton écoute, pour toutes les raisons qui font que tu vas bientôt témoigner.

Merci à Lulu, pour être là quand j’ai besoin, pour les fous rires et les soirées caves, et pour avoir été un co externe de choix, monsieur le professeur !

Merci à mes 2 presque colocs pour toutes les heures de révisions à la BU de droit puis à l’appart.

Merci à Brice, pour les coups de fil matinaux, pour les groupes de pairs improvisés et pour les tisanes bien sûr. Et merci de t’être marié avec une fille géniale !

Merci à Valou, pour les travaux, pour les heures passées chez toi, pour les nombreuses soirées et pour tout le reste.

Merci à Adé, toujours le sourire, toujours présente. Merci pour le soutien psychologique depuis le début de la thèse, t’as vu j’ai réussi !

Merci à Titi, copain de médecine gé, compagnon de WEI !

Merci à David, pour toutes les années où tu étais encore présent ;-) ! Je ne perds pas espoir de voir un jour sex and the city le film avec toi !

Merci à Pauline, la meilleure des co internes.

Merci à la fac de Créteil, sa cafet dans laquelle j’ai passé tant d’heures, les préfas qui gardaient nos sacs au chaud, son amphi 1 et toutes les soirées.

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LISTE DES ABREVIATIONS

IVG = interruption volontaire de grossesse

HAS = Haute Autorité de Santé

AMM = autorisation de mise sur le marché IST = infections sexuellement transmissibles CU = contraception d’urgence

REVHO = Réseau entre la ville et l’hôpital pour l’orthogénie CPEF = Centre de planification et d’éducation familiale

INSEE = institut national de la statistique et des études économiques INSERM = institut national de la santé et de la recherche médicale BVA = Brulé Ville et Associé

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INTRODUCTION

En 2015, il y a eu 203 463 interruptions volontaires de grossesse (IVG) en France (1).

Ce nombre est stable depuis plus d’une dizaine d’années et ce malgré le développement de la contraception d’urgence (CU) et son libre accès depuis 1999 (2).

En France en 2012 (3), 72% des IVG ont été réalisées chez des femmes qui prenaient une contraception.

Plusieurs études montrent la mauvaise connaissance des femmes concernant la contraception d’urgence. Elles mettent en évidence de nombreuses idées reçues, en particulier la peur de la stérilité secondaire. Une étude de 2014 confirme les résultats obtenus en 2005. Le terme de « pilule du lendemain » est un très mauvais terme puisque 25% des femmes pensent qu’il faut attendre le jour suivant pour la prendre (4) (5) (6) (7). Si une femme fertile sur trois a au moins un rapport à risque de grossesse par an, seules 20% d’entre elles prennent un comprimé de contraception d’urgence. 93% de femmes interrogées souhaiteraient avoir plus d’informations de la part de leur médecin (8).

En interrogeant les femmes qui se procurent un comprimé de contraception d’urgence en pharmacie sans ordonnance, un tiers d’entre elles auraient souhaité avoir plus d’informations à son sujet par leur médecin traitant et 22% auraient souhaité avoir une ordonnance anticipée (9).

Plusieurs études se sont intéressées au ressenti des médecins généralistes sur la question de la contraception d’urgence. Il existe une certaine réticence à sa prescription, anticipée ou non, en partie due à un manque de connaissance sur le sujet (10) (11).

En 2013, la HAS a publié des recommandations sur la prescription anticipée de la contraception d’urgence. Elle doit être envisagée au cas par cas sans devenir systématique. Elle serait souhaitable particulièrement pour les femmes ayant des problèmes financiers, à l'occasion de voyages et lorsqu’une contraception par préservatifs est utilisée (12).

Si une majorité des femmes connait la contraception d’urgence, peu savent comment l’utiliser et encore moins l’utilisent quand elles en ont besoin.

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7

Aucune étude ne s’est intéressée à la connaissance de la contraception d’urgence des femmes ayant des grossesses non désirées.

L’objectif principal de cette thèse est d’étudier la connaissance de la contraception d’urgence par les femmes réalisant des interruptions volontaires de grossesse. Les objectifs secondaires sont de connaître précisément leurs attentes envers leur médecin traitant et leur avis sur une prescription anticipée de la contraception d’urgence. Enfin, une ordonnance anticipée type sera proposée.

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8

ETAT DES LIEUX

Les dates clés de l’avortement et de la contraception en France

Si les Hommes ont toujours utilisé des techniques de contraception, le premier préservatif en latex a été commercialisé en 1870, les spermicides en 1906 et le diaphragme sous sa forme actuelle en 1908. Le stérilet est inventé en 1928.

La première pilule contraceptive obtient l’AMM aux Etats-Unis en 1957.

En 1961, le premier centre de planning familial ouvre à Grenoble dans la quasi clandestinité, la pilule contraceptive commence à être distribuée en France comme médicament régulant les règles.

En 1967, la Loi Neuwirth autorise l’utilisation de la contraception et en particulier de la pilule œstroprogestative. Cette loi est complétée en 1974 et introduit le remboursement de la pilule par la sécurité sociale et l’accès aux mineures sans autorisation parentale. La première AMM est donnée en 1973.

La Loi Veil de 1975 permet la dépénalisation de l’avortement qui devient l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à la dixième semaine de grossesse.

En 1999, la contraception d’urgence Norlevo ® obtient l’autorisation de mise sur le marché. Elle est en vente libre dans les pharmacies. Elle devient gratuite pour les mineures à partir de 2002.

En juillet 2001 avec la loi Aubry, le délai de l’IVG est étendu à douze semaines et les mineures sont autorisées à avorter sans autorisation parentale. Les IVG peuvent être pratiquées dans les cabinets de ville sous certaines conditions.

La palette contraceptive s’étend au début des années 2000 avec la mise sur le marché de l’implant contraceptif en 2001, le dispositif intra-utérin hormonal en 2002, l’anneau vaginal et le patch en 2004.

En 2008, Ella One ®, l’ulipristal acétate, contraception d’urgence ayant une efficacité étendue à 5 jours, obtient l’AMM.

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9

L’interruption volontaire de grossesse est remboursée à 100% à partir de mars 2013 et devient gratuite pour les mineures de 15 à 18 ans.

Jusqu’en janvier 2014, la loi ne permettait l’avortement qu’aux femmes en « situation de détresse ». Depuis cette date, l’IVG est permise à « toute femme qui ne souhaite pas poursuivre la grossesse ».

La contraception d’urgence

Il existe trois contraceptions d’urgence.

Norlevo® - Levonorgestrel (13)

Un comprimé de Norlevo® contient 1.5 mg de Levonorgestrel.

Le mécanisme d’action du Norlevo® est de supprimer le pic de LH et ainsi bloquer ou retarder l’ovulation. Il n’a donc pas d’effet sur une éventuelle grossesse en cours.

Il est utile s’il est pris dans les 72 heures suivant le rapport non protégé, et sera d’autant plus efficace s’il est pris le plus tôt possible. L’efficacité est de 95% lorsque le comprimé est pris dans les 24 premières heures, elle diminue à 85% pour une prise entre la 25ème et la 48ème

heure. Si le comprimé est pris le 3ème jour, il ne devient efficace que dans 58% des cas.

Il peut être pris à tout moment du cycle et ne contre-indique pas la poursuite de la contraception hormonale habituelle.

Il est gratuit pour les mineures et délivré sans ordonnance par les infirmières scolaires et les pharmaciens.

EllaOne® - Ulipristal Acétate (14)

Un comprimé d’EllaOne® contient 30 mg d’Ulipristal Acétate.

L’acétate d’ulipristal est un modulateur synthétique sélectif des récepteurs de la progestérone. En se liant à ces récepteurs, il inhibe ou retarde l’ovulation.

Il a une efficacité de 97% s’il est pris dans les 5 jours suivant le rapport à risque. Il est préconisé de le prendre le rapidement possible.

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10

Son mécanisme d’action inhibant la progestérone, il diminue l’efficacité d’une pilule contraceptive. Il faut donc avoir des rapports protégés mécaniquement jusqu’aux prochaines règles.

Le dispositif intra utérin au cuivre

Le stérilet doit être posé dans les 5 jours suivant le rapport à risque. Il agit de deux façons :

- le cuivre est cytotoxique pour les gamètes, il inhibe donc la fécondation.

- il est responsable d’une réaction inflammatoire dans l’utérus qui empêche l’implantation d’un éventuel ovocyte fécondé.

Il est considéré comme la méthode de contraception d’urgence la plus efficace.

Conditions de prise de la contraception d’urgence

Une contraception d’urgence doit être prise en cas :

- de rapport non ou mal protégé en l’absence de contraception hormonale

- d’oubli de pilule, s’il y a eu un rapport non protégé dans les 5 jours précédant l’oubli ou les 7 jours suivants.

- d’expulsion d’un anneau vaginal pendant plus de 3 heures ou d’oubli de le changer, s’il y a eu un rapport non protégé dans les 5 jours précédant l’oubli ou les 7 jours suivants.

- de décollement d’un patch hormonal pendant plus de 24 heures ou d’oubli de le changer, s’il y a eu un rapport non protégé dans les 5 jours précédant l’oubli ou les 7 jours suivants.

Démographie de l’IVG

En France, si le nombre d’IVG a diminué avec l’introduction de la contraception dans les années 70, il a légèrement progressé au début des années 2000. Malgré un large éventail des techniques contraceptives dont un bon nombre pris en charge par la sécurité sociale, ce chiffre reste stable depuis une dizaine d’années.

Depuis les années 1970, la diffusion des méthodes efficaces de contraception a permis de diminuer la fréquence des grossesses non souhaitées mais lorsqu’elles surviennent, le

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11

recours à l’IVG est plus fréquent, de sorte que finalement le nombre total d’IVG n’a pas baissé.

Qui sont ces femmes qui ont recours à l’IVG, quelle est leur contraception ? Comment peut-on expliquer cette situatipeut-on ?

L’âge moyen de l’IVG en France était de 27.5 ans en 2011. Les IVG sont plus fréquentes aux âges moyens (entre 18 et 30 ans). On estime qu’un tiers des femmes pratiqueront une IVG au cours de leur vie. Le taux d’IVG est de 0.5 par femme, pour les femmes ayant déjà eu recours à une IVG, ce taux est 3 fois plus important (1.5) (1).

Au début des années 2000, une grande étude socio-épidémiologique a été réalisée sur les thèmes de la contraception et de l’IVG, l’étude COCON (Contraception Cohorte). Elle a permis de décrire les femmes interrompant leur grossesse au plan socioéconomique et sur leurs habitudes de contraception (15). En France, 30% des grossesses ne sont pas prévues, une sur deux se termine par une IVG. Sur ces 15% de grossesses, 66% des grossesses surviennent chez des femmes utilisant une contraception et 23% chez des femmes prenant une pilule contraceptive. Les femmes qui prenaient la pilule ont déclaré un oubli de prise dans 60% des cas (16).

Les IVG s’expliquent en partie par une contraception peu adaptée à la vie quotidienne des femmes. Le modèle français veut que les jeunes commencent la contraception avec un préservatif et la poursuivent avec une pilule. Après un accouchement, les femmes préfèrent un stérilet. Les femmes se laissent influencer par la société mais apparemment également par leur médecin pour suivre ce schéma sans adapter leur choix à leur mode de vie.

Les freins à la contraception d’urgence

Selon une étude BVA, si 88% des femmes pensent que la CU est un réel progrès, seules 20% l’utilisent en cas de situation à risque (8).

Quels sont donc les freins à sa prescription et son utilisation ?

Une étude s’est intéressée aux femmes se procurant la contraception d’urgence (17). Elle a mis en évidence 4 freins principaux à sa prise :

- l’inaccessibilité

(15)

12

- le défaut de connaissance

- le manque d’implication des médecins. Seules 8% des femmes avaient évoqué le sujet avec leur médecin traitant.

Dans ses recommandations, la HAS confirme les freins au niveau des usagers et décrit ceux liés aux professionnels de santé (12) :

- le manque de connaissance de la contraception d’urgence - le manque de perception de son utilité

- l’attitude moralisatrice de certains praticiens ou pharmaciens.

Deux internes, Clotilde NAIMI-LELONG (18) et Mariama BAH (10), dans leurs travaux de thèse de médecine, se sont penchées sur l’opinion des médecins généralistes au sujet de la contraception d’urgence. Ce sont essentiellement le manque de connaissance, les réticences et les craintes à propos de son utilisation qui limitent l’information délivrée et la prescription. Parmi les craintes les plus citées, on retrouve l’arrêt de la contraception au profit de l’utilisation de la CU, une surconsommation de la CU et une hausse des IST secondaires à l’abandon du préservatif.

Mon hypothèse

Le manque de connaissance de la contraception d’urgence revient fréquemment comme frein à son utilisation. Une grande majorité de femmes demande plus de communication de la part de leur médecin généraliste.

Si nous arrivions à mieux parler de la contraception et de la conduite à tenir en cas d’oubli, cela devrait conduire à une augmentation de l’utilisation de la CU, ce qui devrait diminuer les grossesses non désirées et donc le nombre d’IVG.

Il est probable que les femmes qui ont le plus recours à l’IVG sont celles qui méconnaissent le plus la contraception d’urgence.

J’ai décidé d’interroger les femmes qui réalisent une IVG au sujet de leur connaissance de la contraception d’urgence et de comparer leurs réponses à des femmes représentatives d’un échantillon de la population générale.

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13

Je leur ai demandé leur avis sur le rôle de leur médecin traitant et sur une ordonnance anticipée.

(17)

14

MATERIEL ET METHODE

La méthode de sélection

Pour réaliser ce travail, j’ai choisi de faire une étude rétrospective quantitative observationnelle cas-témoin. Les cas sont des femmes en train de réaliser une IVG, les témoins sont des femmes représentant la population générale.

Selon l’étude COCON, 71% des femmes connaissent la CU (19). Je me suis basée sur ce pourcentage pour calculer le nombre de sujets nécessaires à mon étude.

J’ai émis le postulat que seulement 45% des femmes réalisant une IVG la connaissent.

Le calcul a été réalisé avec l’aide de l’outil BiostaTGV, créé par la faculté Pierre et Marie Curie et l’INSERM.

Pour un risque de première espèce α de 0.05 et une puissance de 0.9, le nombre de sujets nécessaires est de 160, soit 80 femmes dans chaque groupe.

Les cas, le groupe « IVG »

Il n’y avait qu’un critère d’inclusion, la réalisation actuelle d’une IVG. Il n’y avait aucun critère d’exclusion.

L’examinateur proposait à toutes les patientes consultant pour la réalisation d’une interruption volontaire de grossesse de répondre au questionnaire. Il pouvait les aider à répondre si elles ne savaient pas lire le français.

Le recueil des données a été multicentrique et s’est réalisé dans 4 centres afin d’avoir une population représentative de la réalité :

- Le service de gynécologie du centre hospitalier intercommunal de Villeneuve Saint Georges, dans le Val de Marne, qui réalise des IVG médicamenteuses et chirurgicales. L’examinateur était la conseillère conjugale, Mme COLLET, qui reçoit en entretien toutes les femmes réalisant une IVG dans cet hôpital.

- Le centre de planification et d’éducation familiale d’Evry, dans l’Essonne, qui réalise des IVG médicamenteuses. Les questionnaires ont été distribués par le Dr THIELEMANS, gynécologue, au cours de sa consultation.

- Le cabinet du Dr SPICQ, à Créteil dans le Val de Marne. Ce médecin généraliste réalise les IVG médicamenteuses dans son cabinet. Il a été sélectionné au hasard dans la

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15

liste du réseau REVHO. Il a remis le questionnaire à ses patientes au cours de la consultation.

- Le service de gynécologie du centre hospitalier intercommunal de Sallanches, en Haute Savoie. Ce site a été choisi car il est le seul établissement à réaliser des IVG dans la circonscription puisque l’hôpital refuse d’être le centre de référence d’autres structures. Le questionnaire a été remis aux patientes par le Dr MASSOT au cours de ses consultations.

Les témoins

Pour le groupe témoin, il n’y avait aucun critère d’exclusion. Le seul critère d’inclusion était le fait d’être en âge de procréer.

J’ai voulu recueillir les témoignages de femmes se rapprochant le plus possible de la population générale.

Pour ne pas biaiser les résultats, je n’ai pas souhaité distribuer le questionnaire via les cabinets de médecine générale ou les pharmacies. Les femmes pouvaient ainsi répondre plus librement sans avoir peur de blesser leur médecin traitant.

Le questionnaire a donc été distribué dans un lieu fréquenté par toutes les catégories socioprofessionnelles, le salon de coiffure HCP diffusion de Sucy en Brie, dans le Val de Marne.

Le questionnaire a dans un premier temps été laissé à l’accueil du salon. Les femmes n’y répondant pas, j’ai dans un second temps distribué moi-même ce questionnaire pour limiter la gêne de rendre le document à leur coiffeuse.

La méthode d’observation

Afin de recueillir les données, deux questionnaires ont été réalisés, disponibles en annexes. Il comportait majoritairement des questions à choix multiples. L’indication de la profession était libre, je l’ai traduite ensuite selon les catégories de l’INSEE, pour rendre la réponse au questionnaire plus facile.

(19)

16

La première partie du questionnaire visait à connaître la catégorie socioprofessionnelle, selon la classification de l’INSEE.

Une deuxième partie s’intéressait à leurs habitudes en matière de contraception.

La troisième partie portait sur la contraception d’urgence. Elle permettait de renseigner sur leur connaissance et l’information reçue de la part de leur médecin.

Le questionnaire donné au groupe témoin comportait deux questions supplémentaires, leur antécédent d’IVG et la probabilité d’avoir recours à une contraception d’urgence en cas de besoin.

Le questionnaire distribué au cours d’une IVG avait également deux questions quantitatives supplémentaires :

- Si elles avaient eu une ordonnance anticipée, auraient-elles eu recours à la CU ? - Auraient-elles aimé avoir plus d’information de la part de leur médecin généraliste ? Afin de laisser un espace de parole plus conséquent aux femmes, une dernière question qualitative leur demandait ce qu’elles auraient aimé que fasse leur médecin généraliste pour éviter cette situation.

Le questionnaire « cas » a été modifié après avis de la commission des CPEF de l’Essonne afin qu’il soit accepté et distribué aux patientes. Il s’agissait de changement de vocabulaire, avec le retrait de la notion de pilule du lendemain à la faveur du terme contraception d’urgence.

La méthode d’évaluation

Le critère de jugement principal était la connaissance de la contraception d’urgence. Les critères de jugement secondaires étaient :

- le lien entre le recours passé ou futur à la CU et les explications données par leur médecin

- le recours passé ou futur à la CU et la prescription anticipée - le lien entre un antécédent d’IVG et les informations données

(20)

17

- la demande d’informations supplémentaires de la part de leur médecin en fonction de l’information donnée auparavant et la prescription anticipée de la CU.

L’analyse des données a été réalisée à l’aide du logiciel EXCEL® ainsi que du site BiostaTGV. Les comparaisons des populations ont été faites avec les tests du Khi² et le test exact de Fisher en fonction des résultats.

(21)

18

RESULTATS

Les questionnaires ont été distribués et remplis entre avril 2016 et décembre 2016 pour le groupe « cas » réalisant une IVG et entre avril 2016 et septembre 2016 pour le groupe témoin dans le salon de coiffure. Le recueil a été arrêté lorsque 80 réponses ont été obtenues pour chaque groupe.

La population de l’étude

La distribution des réponses du groupe cas se répartissait ainsi : - 24 à l’hôpital de Villeneuve Saint Georges

- 18 à l’hôpital de Sallanches - 17 au planning familial

- 21 dans le cabinet du Dr SPICQ

Le premier tableau montre la répartition de l'âge des femmes interrogées.

Tableau 1 : distribution de l'âge dans chaque groupe

Il n’y avait pas de différence significative de la distribution des âges dans chacun des groupes (p = 0.06). On peut tout de même noter qu'il n'y a que 12.50% de femmes de plus de 30 ans dans le groupe témoins.

La figure suivante reflète la distribution de la profession de chaque groupe. La profession des femmes interrogées n’était pas différente dans les groupes cas et témoins (p = 0.08). Le groupe témoin a été comparé à la population générale, dont la part des retraités a été retirée des statistiques (20). Il n’y avait pas de différence significative entre ces deux groupes (p = 0.86).

AGE < 18 ans 18-25 ans 25-30 ans > 30 ans

Témoins 10,00% 42,50% 35,00% 12,50%

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19

La proportion des femmes sans emploi est plus importante dans le groupe cas que dans le groupe témoin, il y a plus de cadres dans le groupe témoin.

Figure 1 : distribution de la profession dans chaque groupe

La deuxième figure illustre le niveau d'étude du panel.

Figure 2 : distribution du niveau d'étude dans chaque groupe

Il existait une différence significative entre le groupe cas et le groupe témoins (p = 0.02) au sujet du niveau d’étude. Il n’y avait pas de différence entre le groupe témoin et la population générale (p = 0.6) (21). 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%

Témoins Cas Population générale

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

Aucun diplôme Brevet CAP/BEP Bac Etudes

supérieures

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20

Dans le groupe cas, il y a plus de femmes qui ont arrêté leurs études au bac. On observe dans le groupe témoin comme dans la population générale une plus forte proportion de femmes ayant fait des études supérieures.

Dans le groupe témoin, 10% des femmes ont déclaré avoir déjà réalisé une interruption volontaire de grossesse.

Les habitudes de contraception

Les deux tableaux suivants rapportent le type de contraception utilisée et le médecin qui l'a prescrite.

Concernant les habitudes de contraception, les groupes cas et témoins différaient selon le type de contraception utilisé (p = 0.005) et le médecin prescripteur (p = 0.002).

Tableau 2 : type de contraception utilisée

Tableau 3: médecin prescripteur de la contraception

Comme cela avait déjà été observé, les patchs, anneaux, implants et stérilets sont très peu utilisés par les deux groupes.

Les témoins utilisaient très majoritairement la pilule alors que les "cas" l’utilisaient dans une moindre mesure au profit du préservatif, voire d’aucun moyen de contraception.

Comme attendu, 3 fois plus de "cas" n’avaient pas utilisé de contraception. Deux fois plus de témoins que de "cas" consultaient un gynécologue.

TYPE DE CONTRACEPTION Pilule Anneau ou Patch Préservatif Stérilet Implant Aucun

Témoins 68,75% 2,50% 12,50% 3,75% 2,50% 10,00%

Cas 45,00% 1,25% 20,00% 2,50% 1,25% 30,00%

PRESCRIPTEUR Médecin traitant CPEF Gynécologue Personne

Témoins 30,00% 3,75% 46,25% 20,00%

(24)

21

La contraception d’urgence

Dans le groupe cas, 95% connaissaient la contraception d’urgence ainsi que 98.75% des témoins. Il n’y avait pas de différence entre les groupes (p = 0.34).

37 témoins et 44 cas avaient déjà eu recours à la CU, il n’y avait pas de différence statistique (p = 0.27).

Le médecin prescripteur avait évoqué la contraception d’urgence dans 36.25% des cas dans le groupe témoin et 41.25% des cas chez les femmes réalisant une IVG. Il n’y avait pas de différence significative (p = 0.5).

Au sujet de la prescription anticipée de la contraception d’urgence, 7 témoins et 15 "cas" en possédaient une. Il n’y avait pas de différence (p = 0.07).

Dans le groupe témoin, 82.50% pensaient avoir recours à la contraception d’urgence si la situation le nécessitait. Elles étaient 85.71% à répondre positivement lorsqu’elles avaient eu une ordonnance anticipée et 82.19% si elles n’en avaient pas eu. Il n’y avait pas de différence significative entre ces deux nombres (p = 1).

Il n’y avait pas de différence en fonction de l’information délivrée par leur médecin (p = 0.57) :

- 79% des femmes ayant été informées au sujet de l’utilisation de la CU pensaient y avoir recours si besoin,

- 84% de celles n’ayant reçu aucune information au sujet de l’utilisation de la CU pensaient y avoir recours si besoin.

Dans le groupe des femmes réalisant une IVG, 65% des patientes auraient pris la contraception d’urgence si elles avaient eu une ordonnance anticipée. 63.75% d’entre elles auraient souhaité avoir plus d’informations de la part de leur médecin.

Si l'on ne s’intéressait qu’aux femmes ayant eu une ordonnance anticipée, 60% d’entre elles auraient souhaité avoir plus d’informations de la part de leur médecin.

Si l'on regardait uniquement les femmes qui avaient reçu des informations de la part de leur médecin, 55% auraient voulu davantag d’informations.

(25)

22

Sur les 8 femmes du groupe témoin ayant un antécédent d’IVG, 25% ont reçu des informations au sujet de la CU par leur médecin au moment de la prescription de leur contraception, aucune n’avait eu d’ordonnance anticipée.

Attentes des femmes du groupe cas de leur médecin généraliste

A la question laissée ouverte « qu’auriez-vous souhaité que fasse votre médecin généraliste pour éviter cette situation ? », 42 femmes ont répondu, dont 2 avec plusieurs notions. Le verbatim de cette question est disponible en annexe.

Les réponses ont pu être regroupées en plusieurs catégories selon les thèmes abordés :

Satisfaction : 10 femmes n’ont pas souhaité avoir d’explication supplémentaire.

Fertilité :

Certaines femmes auraient apprécié avoir plus d’informations sur la fertilité :

- 2 attendaient que leur médecin leur dise qu’une grossesse était possible après 40 ans

- 2 auraient aimé des informations sur le retour de couches puisqu’elles sont tombées enceinte dans les suites de l’accouchement

- 1 aurait aimé avoir des informations sur la grossesse, son mécanisme et la contraception en général.

Méthode de contraception :

Un tiers d’entre elles aurait désiré avoir plus d’explications sur les méthodes de contraception.

- 8 au sujet de la pilule et de la conduite à tenir en cas d’oubli

- 6 voulaient se voir proposer une méthode plus adaptée à leur situation.

Contraception d’urgence :

- 3 femmes désiraient une prescription anticipée

- 3 auraient aimé avoir plus d’informations sur ses effets secondaires.

Difficulté de dialogue avec leur médecin

- 3 femmes ont déclaré ne pas pouvoir parler de contraception avec leur généraliste.

Autres

Il s’agissait d’une grossesse désirée pour 2 d’entre elles, une rupture sentimentale ayant conduit à cette situation.

(26)

23

Pour 2 autres femmes, la contraception d’urgence a été prise dans les 48 heures mais a échoué.

2 jeunes femmes ont reproché à leur médecin traitant de ne pas leur avoir proposé une pilule sans autorisation parentale.

La figure ci-dessous rappelle le nombre de femmes ayant évoqué chacun de ces thèmes.

Figure 3 Principales attentes des femmes de leur médecin généraliste pour éviter une IVG

0 2 4 6 8 10 12 14 16 Difficulté de dialogue Contraception d'urgence Methodes Fertilité Satisfaction

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24

DISCUSSION

Résultats principaux

De nos jours, malgré les progrès de la contraception, en France, il y a toujours plus de 200 000 IVG par an.

Il s’agit d’un réel problème de santé publique. Outre l’impact psychologique pour la patiente, cela représente un coût important pour la sécurité sociale. Une IVG est remboursée intégralement et coûte de 187,92€ à 644,71€ selon qu’elle soit médicamenteuse ou chirurgicale. Le prix d’un comprimé de contraception varie entre 6 et 18€, remboursé à 65%.

Cette étude avait pour objectif de comparer les connaissances et les attentes d’un groupe « cas » composé de femmes ayant recours à une IVG à un groupe de femmes témoins. Les deux groupes étaient comparables pour l’âge des femmes.

La population du groupe témoin était très proche de la population générale selon les sources de l’INSEE.

Une des hypothèses était que le groupe « cas » avait moins d’informations sur les moyens de contraception que le groupe témoin. En effet, un plus grand nombre de femmes n’avait aucune contraception dans le groupe réalisant une IVG que dans le groupe témoin.

Une autre hypothèse était de montrer que les femmes réalisant une IVG connaissaient moins bien la contraception d’urgence que les femmes de la population générale.

L’analyse des réponses n’a pas permis de démontrer de différence significative entre les deux groupes, que ce soit au plan de la connaissance de la CU, de la communication du médecin généraliste à ce sujet ou de la prescription anticipée.

Il y avait même plus de femmes ayant une prescription anticipée dans le groupe IVG, sans que toutefois cette différence soit significative.

Dans le groupe réalisant une IVG, on peut noter qu’une majorité de femmes auraient souhaité avoir plus d’informations au sujet de la contraception d’urgence d’une part et sur la

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25

pilule de manière plus générale, son mode d’action et la conduite à tenir en cas d’oubli. Une femme aurait souhaité que son médecin lui dise « comment rattraper un oubli de pilule, comment agit ma pilule pour me protéger », une autre voulait avoir « des conseils de préventions, [sur] l’utilisation de la pilule, [et des] explications sur son fonctionnement ».

Nous pouvons remettre en cause la qualité et/ou l’impact de l’information donnée par les médecins au sujet de la contraception d’urgence.

Une majorité des femmes du groupe cas à qui leur médecin a parlé de la contraception d’urgence ou donné une ordonnance anticipée auraient tout de même souhaité avoir plus d’informations.

Il n’y a pas de différence sur un futur recours envisagé à la CU chez les femmes du groupe témoin, qu’elles aient reçu une information de la part de leur médecin ou non.

Il est surprenant de voir que parmi les femmes ayant un antécédent d’IVG, aucune n’a obtenu d’ordonnance anticipée et que seulement 25% ont eu des informations au sujet de la CU. Elles ont pourtant un risque accru d’avoir recours à une seconde IVG.

La principale information que l’on peut retenir de ces résultats est qu’il est nécessaire d’améliorer la diffusion de l’information par les médecins à leurs patientes au sujet des moyens de contraception et de la contraception d’urgence.

Forces et faiblesses de l’étude

Une des forces de mon étude est le mode de recrutement. En choisissant des centres différents, j’ai ainsi pu sélectionner une population représentative en profession et en niveau d’étude de la population générale.

A aucun moment, le médecin prescripteur n’a été impliqué dans l’étude. Les femmes ont donc pu s’exprimer plus librement.

Mon étude a rapidement intéressé les services de gynécologie et du CPEF.

En revanche, j’ai rencontré des difficultés pour trouver un médecin en cabinet libéral. L’un d’entre eux m’a avoué qu’il trouvait ma question intéressante, mais qu’il ne parlait jamais de la CU et n’avait donc pas envie de distribuer ce questionnaire à ses patientes. Il y a alors

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26

peut-être un biais de recrutement, les personnes qui ont accepté de m’aider étant plus impliquées dans ce sujet.

Lorsque j’ai distribué mon questionnaire aux femmes, la plupart étaient gênées. J’ai plus particulièrement remarqué des réticences des femmes de plus de 30 ans à me répondre. Elles m’expliquaient que c’était un sujet très personnel et qu’elles ne souhaitaient pas en parler.

Ces réticences pourraient avoir une répercussion sur le comportement du médecin, qui serait lui-même moins à l’aise pour parler de la contraception avec des femmes plus âgées. Ces résultats semblent en accord avec les réponses à la dernière question du questionnaire des femmes réalisant une IVG. Certaines ont regretté de ne pas avoir été plus informées de la possibilité de tomber enceinte après 40 ans.

La question 11 était mal formulée. En effet, j’ai interrogé les femmes sur le rôle de leur médecin généraliste qui n’était pas forcément le médecin prescripteur de la contraception. Certaines femmes ont alors répondu qu’elles n’abordaient pas ce sujet avec leur médecin traitant.

Les réponses attendues aux questions sont déclaratives. Les femmes interrogées pensaient avoir recours à la CU en cas de besoin mais nous n’avons pas de chiffres réels. Ainsi, seules 10% des femmes du groupe témoin déclarent avoir réalisé une IVG alors que le chiffre est estimé à 33% dans la population générale.

Comparaison avec la littérature

Les résultats semblent montrer que l’information délivrée par le médecin est insuffisante. On a noté que les femmes du groupe témoin, qui pratiquent a priori moins d’IVG étaient majoritairement suivies par un gynécologue, contrairement à celles du groupe des cas. Ces données suggèrent que la qualité de l’information délivrée est meilleure quand elle est donnée par un spécialiste que par un généraliste.

Une étude de 2015 s’est intéressée à la conduite des femmes en cas d’oubli de leur contraception. Seules 20% des femmes connaissaient l’intégralité des recommandations et

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27

la principale source d’information était la notice de la pilule. Elles étaient mieux informées si le médecin prescripteur était un gynécologue (22).

Ces résultats semblent en accord avec les miens.

L’analyse de mes résultats ne montre pas d’efficacité d’une ordonnance anticipée sur la diminution des IVG.

En 2012, une méta-analyse a étudié l’impact d’une telle ordonnance sur la prise de la contraception d’urgence (23). Si l’ordonnance anticipée incitait les femmes à prendre la CU et à la prendre plus précocement, elle n’avait pas d’impact sur la diminution du nombre de grossesses non désirées.

Concernant les craintes exprimées par les généralistes dans d’autres travaux, cette ordonnance n’avait pas d’impact sur la prise d’une contraception régulière, la protection contre les IST ou une augmentation du nombre de prise de la CU.

Les mineures et les femmes d’une quarantaine d’années réclamaient particulièrement des informations sur la contraception.

Une étude réalisée aux Etats-Unis sur la connaissance de la CU a mis en relief le manque de conseils donnés par les médecins à leurs patientes âgées de plus de 30 ans (24). Elle ne fait en revanche pas de différence pour les mineures.

Les résultats sont cependant difficilement applicables en France, les cultures et le rapport au corps et à la sexualité étant totalement différents.

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28

CONCLUSION

Les femmes ne sont pas toujours satisfaites des informations délivrées par leur médecin lors de la prescription.

Les résultats de mon étude, comme la méta-analyse, ont montré qu’une ordonnance anticipée n’était pas efficace pour la prévention des IVG.

Il est possible que l’une des raisons soit que la communication faisait défaut, les femmes étaient souvent en demande d’explications plus approfondies.

Les données de la littérature concordent avec les résultats de mon étude, les informations données par un gynécologue semblent de meilleure qualité que celles données par un généraliste. Il faut donc mettre l’accent sur la formation des généralistes, d’autant plus que le nombre de gynécologues en ville diminue rapidement, les patientes se retournant alors vers leur médecin traitant.

Il serait intéressant de réaliser une étude comparant les pratiques des médecins généralistes et des gynécologues, en tenant compte de leur sexe et de leur âge.

Les mineures et les femmes de plus de 40 ans se plaignent de ne pas être mieux informées. On pourrait envisager une étude complémentaire sur les pratiques des médecins en fonction de l’âge des patientes.

Il existe plusieurs sites internet pouvant servir de support pour expliquer la contraception aux femmes et les différentes techniques afin de les impliquer dans le choix de leur méthode contraceptive.

Le site choisirsacontraception.fr recense toutes les méthodes, avec les avantages et inconvénients de chacune.

Un autre site peut être conseilléà nos patientes, g-oubliemapilule.com, dans la mesure où il reprend, pour chaque pilule, la conduite à tenir en cas d’oubli.

J’ai créé une fiche type rappelant les conditions optimales de prise de la pilule, la conduite à tenir en cas d'oubli et les conseils de prise de la contraception d'urgence.

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29

Cette fiche pourrait être remise aux patientes en même temps que l’ordonnance de la contraception, à laquelle on pourrait ajouter, suivant les cas, la contraception d'urgence. Elle est disponible en annexe.

Il faudrait maintenant que les médecins en prennent connaissance pour la distribuer dans leur cabinet. Pour cela, plusieurs moyens peuvent être envisagés :

- publication dans un journal à large diffusion type la revue du praticien ou exercer - formation continue

- présentation de ce travail lors de congrès

Si l’ordonnance anticipée seule ne modifie pas le nombre de grossesses indésirables, et donc le nombre d’IVG, une information plus approfondie et plus adaptée doit être délivrée aux patientes. Il faut éduquer les médecins généralistes, qui vont devenir les acteurs principaux dans la prescription de la contraception ces prochaines années, afin qu’ils délivrent un message plus adapté.

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30

ANNEXE 1

Questionnaire du groupe "cas"

IVG et contraception d'urgence

Enquête 2015-2016

Interne en médecine à la faculté Paris V - Cochin, je réalise ma thèse sur la connaissance de la contraception d’urgence par les patientes, en particulier qui réalisent une interruption volontaire de grossesse. Dans l'objectif de diminuer le nombre d'IVG, l'étude cherche à montrer que la contraception d’urgence pas suffisamment expliquée pour améliorer la pratique des médecins pour l’information.

Le questionnaire est totalement anonyme et ne sera utilisé que dans ce travail de thèse. Je vous remercie de prendre le temps de le compléter.

1- Quelle âge avez-vous?  moins de 18 ans  18-25 ans  25-30 ans  plus de 30 ans

2- Quelle est votre profession? _______________________ 3- Quel est votre niveau d'étude?

 Aucun diplôme

 BEPC, Brevet des collèges

 Certificat d’aptitudes professionnelles (CAP)  Brevet d’enseignement professionnel (BEP)  Bac professionnel ou technique

 Bac général

 Diplôme supérieur au bac  Autre : ___________________ 4- Quelle est votre moyen de contraception?

 pilule  anneau/patch  préservatif  Stérilet  Implant  aucun

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5-Qui vous prescrit votre moyen de contraception?  médecin traitant

 centre de planification et d’éducation familial  gynécologue

 personne

6- Avez-vous déjà entendu parler de la contraception d’urgence (pilule du lendemain) ?  oui

 non

6 bis- Si oui, y avez-vous déjà eu recours?  oui

 non

7- Lors de la prescription de votre contraception, votre médecin vous a-t-il parlé de contraception d’urgence ?

 oui  non

8- Si oui, vous a-t-il donné une prescription pour une contraception d’urgence en cas d'oubli de pilule lors de la consultation?

 oui  non

9 Si non, est-ce que vous aviez pris une contraception d’urgence si vous auriez eu cette ordonnance?

 oui  non

10- Souhaiteriez-vous que votre médecin vous donne plus d'explication au sujet de la contraception d’urgence, son fonctionnement et ses indications?

 oui  non

11- Qu'auriez-vous aimé que fasse votre médecin généraliste pour prévenir cette grossesse inattendue ?

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ANNEXE 2

Questionnaire du groupe "témoin"

IVG et contraception d'urgence

1- Quelle âge avez-vous?  moins de 18 ans  18-25 ans  25-30 ans  plus de 30 ans

2- Quelle est votre profession? _______________________ 3- Quel est votre niveau d'étude?

 Aucun diplôme

 BEPC, Brevet des collèges

 Certificat d’aptitudes professionnelles (CAP)  Brevet d’enseignement professionnel (BEP)  Bac professionnel ou technique

 Bac général

 Diplôme supérieur au bac  Autre : ___________________ 4- Quelle est votre moyen de contraception?

 pilule

 anneau/patch  préservatif  aucun

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 médecin traitant  planning familial  gynécologue  personne

6- Avez-vous déjà réalisé une interruption volontaire de grossesse ?  oui

 non

7- Avez-vous déjà entendu parler de la pilule du lendemain?  oui

 non

7 bis- Si oui, y avez-vous déjà eu recours?  oui

 non

8- Lors de la prescription de votre contraception, votre médecin vous a-t-il parlé de la pilule du lendemain?

 oui  non

9- Si oui, vous a-t-il donné une prescription pour une pilule du lendemain en cas d'oubli de pilule lors de la consultation?

 oui  non

10- Pensez-vous y avoir recours en cas de besoin ?  oui

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ANNEXE 3

Verbatim de la question qualitative

Le texte est recopié tel qu’il était écrit par les femmes, seules les fautes d’orthographe ont été corrigées.

1- Savoir que je pouvais l'avoir par avance. Une pharmacie contactée qui n'en avait pas sur le moment.

2- explications sur la pilule et les oublis

3- plus d'explication sur rattrapage de la pilule, je n'ai pas de bonnes informations par cette gynécologue.

4- m'expliquer la pilule

5- je n'ai pas pris la CU car j'avais des idées fausses et reçues, que la contraception d'urgence était néfaste.

6- informations sur l'implant

7- Je suis satisfaite des informations données par mon médecin (prescription anticipée), échec de la contraception d'urgence prise 24h après que le préservatif se soit rompu.

8- Me conseiller un stérilet.

9- J'aurai aimé avoir la pilule du lendemain par avance. 10- Non

11- Ce n'est pas de sa faute, ce n'est pas avec lui que j'ai couché.

12- comment rattraper un oubli de pilule, comment agit ma pilule pour me protéger. 13- un stérilet, mais je n'avais pas eu d'enfant.

14- plus d'explications sur la prise de la pilule.

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16- convaincre mon père que j’ai le droit de prendre la pilule. Me proposer un autre moyen de contraception.

17- qu’il m’explique que même pendant l’allaitement, on peut retomber enceinte. 18- rien, j’ai oublié ma pilule, c’est ma faute.

19- rien, premier rapport sexuel sans préservatif.

20- me proposer une autre méthode de contraception car j’oublie sans cesse ma pilule. 21- rien, grossesse sur DIU au cuivre.

22- rien, grossesse sur retour de couche.

23- rien, j’avais déjà pris le norlevo la semaine d’avant, n’a pas osé en reprendre. 24- me dire jusqu’à quand j’ai des risques d’être enceinte (grossesse à 44 ans). 25- rien, c’est ma faute, mauvaise prise de pilule et oubli.

26- rien, grossesse désirée mais séparation donc décision d’IVG.

27- qu’il me donne directement une boite de norlevo, j’ai perdu l’ordonnance. 28- qu’il me propose la pilule sans le dire à mes parents.

29- rien, oubli de prise.

30- je n’ai pas eu l’occasion d’en parler avec mon médecin généraliste.

31- Personnellement rien, car après un oubli de la prise de ma pilule habituelle, j’ai eu recours à la pilule du lendemain 48h plus tard, ce qui n’a pas été efficace ; résultat : je me retrouve enceinte.

32- Mon médecin généraliste, il est pas dans ce domaine. 33- Qu’il me donne une pilule adaptée !

34- J’utilise la contraception d’urgence. Justement après le rapport non protégé ayant causé cette grossesse inattendue, j’ai pris la pilule du lendemain et je suis quand même tombée enceinte. Certains penseront que je me suis trompé de date mais avec mon conjoint en ce

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36

moment, nos rapports sont très très espacés donc cette date est sûre car c’est la seule depuis plus de 3 mois.

35- Je l’ai souhaitée. Mais souci personnel avec mon compagnon, donc on a préféré interrompre la grossesse pour le bien de l’enfant.

36- Pilule du lendemain expliquée au lycée et à l’université. Accessible en pharmacie sans ordonnance (à mon époque). Médecin généraliste = médecin de famille, difficulté de communication.

37- J’ai toutes les informations nécessaires à l’université.

38- J’ai pris la pilule du lendemain une semaine avant lors d’un rapport non protégé et j’ai eu un autre rapport non protégé une semaine après, et j’ai donc pas osé reprendre la pilule du lendemain de peur que ça perturbe mon corps.

39- La contraception d’urgence n’est pas efficace après l’ovulation, je ne le savais pas. J’aurais aimé avoir plus d’informations sur ça.

40- J’aurais aimé qu’on me mette en garde sur l’importance des moyens de contraceptions, leurs avantages et surtout les risques encourus.

41- Je connaissais déjà les conséquences juste une imprudence de ma part.

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ANNEXE 4

Fiche explicative

Comment bien prendre la pilule

La pilule se prend tous les jours, toujours à la même heure.

Le premier comprimé se prend le premier jour des règles, vous êtes alors protégée immédiatement.

Si vous ne voulez pas attendre les prochaines règles, vous pouvez prendre le premier comprimé à n'importe quel moment du cycle mais vous ne serez protégée qu'à partir du 8ème jour.

A la fin de la plaquette, si vous n'avez pas une pilule en continu, vous devez attendre 7 jours avant de commencer une nouvelle plaquette, indépendamment des règles.

Le premier comprimé de la nouvelle plaquette se prend toujours le même jour.

Attention, en cas de vomissement ou de diarrhée dans les 3 heures suivant la prise, considérez que vous n'avez pas pris de comprimé.

Que faire en cas d'oubli?

Si vous vous rendez compte de l'oubli moins de 12h après la prise théorique, prenez immédiatement le comprimé et continuez la plaquette normalement.

Si vous oubliez le comprimé pendant plus de 12h : - prenez immédiatement le comprimé oublié

- vous n'êtes plus protégée d'une grossesse pendant 7 jours, utilisez alors des préservatifs

- si vous avez eu un rapport non protégé au cours des 5 jours précédant, prenez un comprimé de contraception d'urgence le plus rapidement possible

- poursuivez la plaquette normalement. Vous devez au moins prendre 7 comprimés à la suite, si nécessaire, enchainez 2 plaquettes

La contraception d'urgence

Plus elle est prise tôt, plus elle est efficace, prenez le comprimé dès que vous vous rendez compte de l'oubli de la contraception ou à la suite d'un rapport non ou mal protégé.

Il peut y avoir des effets indésirables tels que nausées et vomissements, sensation de tension des seins, maux de tête, fatigue, vertiges, douleurs abdominales ou saignements mais ils disparaissent rapidement.

En cas d'absence de règles 5 jours après la date prévisible, faites un test de grossesse. La contraception d'urgence n'est pas une contraception, elle ne vous protège pas pour les rapports suivants.

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Contraception d'urgence : connaissance et attentes des femmes de leur médecin généraliste. Comparaison entre des femmes réalisant une IVG et des femmes de la population générale

En France, malgré le développement de la contraception d'urgence (CU), il reste plus de 200 000 interruptions volontaires de grossesses (IVG) réalisées chaque année. Les études ont montré un manque de connaissance de la CU par les femmes qui attendent plus d'informations de la part de leur médecin traitant. L'objectif était de comparer le niveau d'information et les attentes des femmes réalisant une IVG par rapport à celles de la population générale. J'ai réalisé une étude rétrospective quantitative observationnelle cas-témoin sur la base d'un questionnaire. Les 80 témoins ont été recrutés dans un salon de coiffure. Les 80 femmes réalisant une IVG ont été sélectionnées dans 4 centres différents (planning familial, cabinet de ville, services de gynécologie hospitaliers).

Si plus de 95% des femmes connaissaient l'existence de la CU, la majorité demandait davantage d'informations de la part de leur médecin, et ce qu'elles aient déjà reçu ou non de leur part une information ou une ordonnance anticipée de CU lors des consultations précédentes. Il n'y avait pas de différence entre les deux groupes.

Mon étude a mis en évidence un fort défaut de communication notamment de la part des médecins généralistes. Elle confirme qu'une ordonnance anticipée n'est pas suffisante pour éviter une IVG. La solution pourrait être de distribuer une fiche d'information à destination des patientes dont je propose un modèle. Elle pourrait être donnée aux femmes lors des consultations traitant de gynécologie.

Mots clés : contraception d'urgence, interruption volontaire de grossesse, connaissance, attentes

Postcoital contraception: awareness and expectations of women towards their general practitionners. Comparaison between women undergoing legal aborption and the general female population

In France, in spite of the development of postcoital contraception (PC), over 200 000 legal aborption (LA) are carried out every year. Studies have shown a lack of awareness of PC by women who are expecting more information from their GP. The objective was to compare the level of information and expectations of women undergoing a LA with those of the general population.

I have carried out a retrospective quantitative observation case-control study based on a questionnaire. 80 control women have been selected in a hairdressing saloon. The 80 women undergoing a LA have been picked up in 4 different centers (family planning, GP's office, and gynecology departments in hospitals).

If 95% of women are aware of the existence of PC, the majority expected more information by their doctors, whether they had already received information from them or been delivered an early prescription for PC during earlier visits. There was no difference between the two groups.

My study has highlighted a clear lack of communication in particular by GPs. It confirms that an early prescription is not sufficient to avoid a LA. The solution could be to handle out an information document to patients based on the model I propose. It could be given to women during gynecological consultations.

Keywords : postcoital contraception, legal aborption, awareness, expectations Université Paris Descartes - Faculté de Médecine Paris Descartes

Figure

Figure 2 : distribution du niveau d'étude dans chaque groupe
Tableau 2 : type de contraception utilisée
Figure 3 Principales attentes des femmes de leur médecin généraliste pour éviter une IVG

Références

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