• Aucun résultat trouvé

Détection précoce de la souffrance psychique chez l’adolescent

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Détection précoce de la souffrance psychique chez l’adolescent"

Copied!
40
0
0

Texte intégral

(1)

Détection précoce de la

souffrance psychique chez

l’adolescent

Projet de recherche en milieu scolaire

Prof. Alain Malchair

Ulg

ISoSL, 03 octobre 2014

(2)

• 4 Paramètres dans ce titre, - la détection précoce,

- la souffrance psychique, - l’adolescent,

(3)

• Avec en parallèle, la rédaction d’un article,

« Détection prévenante en santé mentale

chez l’adolescent:

considérations éthiques et théoriques »

(4)

• 2 nouveaux paramètres,

- détection prévenante, - éthique.

(5)

• Et encore les concepts de: U.H.R.,

R.S.P.,

Clinical staging, D.U.P.

(6)

• En 2013, J. van Os précise:

« It is important to deconstruct the concepts

of « ultra high risk » and « transition » in

(7)

Pour rappel, dans la population

générale, les symptômes psychotiques sont présents chez 5% de personnes

qui ne demandent rien, et chez 25%

de personnes en souffrance psychique, mais non psychotique. (Linscott & van Os, 2012)

(8)

Mais aussi, le « cut off » est

généralement arbitraire, dans

l’approche dimensionnelle actuelle.

Et enfin, les UHR sont déjà malades et en demande de soins.

(9)

Dans notre projet, une question

cruciale : la détection précoce, prévenante ou

(10)

« If our focus is the full range of potentially serious mental

disorders,then I believe the best

approach is not to seek out the first signs of individual diagnostic

syndromes, such as schizophrenia or bipolar disorder, but to decide when

there is a need for care, independently of any specific syndromal content. »

(11)

« The onset of mental disorder can be difficult to distinguish from transitory

and normative changes in emotion and behaviour, especially in young

(12)

Pour rappel, l’adolescent, dans sa

dimension pubertaire, est un enfant dans un corps d’adulte!

(13)

Modification brutale du corps à un rythme plus rapide que l’évolution psychique: - poussée hormonale intense

- développement des caractères sexuels secondaires

- changement brusque du schéma corporel

- modification radicale du regard d’autrui.

(14)

La présence de comportements anormaux est normale chez un adolescent.

Toutes ces manifestations d’allure pathologique sont l’ expression d’un

compromis entre les différentes tendances internes qui déséquilibrent l’adolescent.

Le partage entre le normal et le

pathologique reposera sur la durée, l’intensité, la réversibilité de ces

manifestations, et non sur leur simple présence.

(15)

« La prise en charge actuelle des adolescents dans les services de

médecine scolaire repose davantage sur le dépistage de problèmes de

santé physique spécifiques, que sur des aspects psychosociaux et

(16)

(….)La perception de leur santé et de leur qualité de vie par les adolescents permet un repérage individualisé

précoce utile pour améliorer leur prise en charge (…) » (Renard F. 2004)

(17)

Et la psychose? Quelles échelles utiliser?

Comment éviter la tautologie de

définir le risque psychotique par des questions ciblées exclusivement

(18)

Le CAPE : «  Community Assessment of Psychic Experiences » initié par

Stefanis en 2002, et validé en français par Brenner en 2007.

Le but est de mesurer les expériences psychotiques atténuées dans la population générale

(19)

Le CAPE propose une analyse de 3 dimensions:

échelles de symptômes positifs, négatifs, et dépressifs.

Il peut s’adresser à une population

générale, qui ne recherche pas d’aide, et, malgré certaines questions assez stigmatisantes, il se révèle le plus

(20)

Les symptômes positifs sont les plus discriminants, à savoir:

BE: Bizarre Experience,

PA: Perceptual Abnormalities, PI: Persecutory Ideation,

Gr: Grandiosity,

(21)

• Plusieurs auteurs (Young, 2006; Armando, 2011) insistent sur la

valeur du PI, surtout parce qu’il est significativement associé à des

marqueurs de santé mentale fragile, menant à la notion de « poor mental health status »

(22)

Association between subtypes of psychotic experiences and indicators of poor mental health status

PI BE PA MT Distress + + + + GHQ12 + + _ _ BDI2 + + _ _ BAI + _ _ _ Help seeking + _ _ _ PA, perceptual abnormalities; PI, persecutory ideation; BE, bizarre

experience; MT, magical thinking; BDI-II, Beck Depression Inventory–II; BAI, Beck Anxiety Inventory; GHQ-12, General Health Questionnaire-12.

(23)

« Identifying wich PEs confer the

highest risk of psychosis could help in the activity of screening of the general population.

It would thus be possible to accurately identify wich individuals with PEs,

among those who do not actually

request help, have the the greater risk of developing a psychiatric disorder » (Armando, 2011)

(24)

1

EVALUATION DU BIEN-ETRE CHEZ LES ADOLESCENTS

Sexe :  M  F

Nationalité : ………….………...…… Date de naissance : .../….../ 19…...

Filière d’enseignement :  Général  Technique de Transition  Technique de Qualification  Professionnel Etablissement fréquenté l’an dernier : ………

QUESTIONNAIRE SUR TA SANTE ET TON BIEN-ETRE

Dans ta famille (père, mère, frère, sœur), y a-t-il eu dans le passé, ou y a-t-il actuellement un/des problème(s) de santé ?  OUI  NON Si oui, le(s)quel(s) ? ………....………

MODE DE VIE

Vis-tu  en famille  seul(e)  en couple  en kot

Y a-t-il eu récemment un changement dans la composition de ta famille (naissance, séparation, divorce, décès) ? ………...…… As-tu un job d’étudiant ?  OUI  NON Si oui, lequel ? ………..…….…… As-tu une activité physique régulière ?  OUI  NON Si oui, laquelle ? ……….…...……… Penses-tu que tu as une alimentation équilibrée ?  OUI  NON

Es-tu fumeur/fumeuse ?  OUI  NON si oui, combien ?.../jour

Souhaites-tu arrêter de fumer ?  OUI  NON

Quels sont tes hobbies et/ou loisirs ? ……….……….…. Que fais-tu de « bon pour ta santé » ? ……….……….… ………...

SANTE

As-tu déjà eu un problème de santé, dans le passé ?  OUI  NON précise STP :

As-tu un problème de santé, actuellement ?  OUI  NON précise STP :

Aujourd’hui, tu dirais que ta santé est :  Bonne  Moyenne  Mauvaise

BIEN-ETRE

En général : aujourd’hui, tu dirais que tu te sens :  Bien dans ta peau

 Moyennement bien dans ta peau  Mal dans ta peau

Comment te sens-tu avec la famille ?  Bien

 Moyennement bien  Mal

Comment te sens-tu avec tes ami(e)s ?  Bien

 Moyennement bien  Mal

Comment te sens-tu à l’école ?  Bien

 Moyennement bien  Mal

Comment te sens-tu sur le plan sentimental ?  Bien

 Moyennement bien  Mal

 Sans avis Es-tu allé chez un médecin ou chez un psychologue depuis l’année dernière ?  OUI  NON

Si tu avais une question ou un problème par rapport à ta santé, connais-tu un médecin à qui tu pourrais parler de manière confidentielle ?  OUI  NON

En ce moment, dans ta vie, qu’est-ce qui est le plus important pour toi ?

1) ………...……… 2) ………...……… 3) ………...………

(25)
(26)

Concrètement, l’échelle CAPE

complète comprend 42 items, la version réduite, 23.

Notre version est portée à 28, pour privilégier une bonne représentation des 3 sous-groupes.

(27)

Nous y avons adjoint l’échelle VSP-A, à savoir,  « Vécu et Santé perçus chez

l’Adolescent », soit 12 items supplémentaires, qui permettent

d’explorer une sphère plus large de la santé mentale des adolescents, d’où cette notion de « souffrance

(28)

Le CAPE explore aussi les affects

dépressifs, sous les items évoquant: - sadness,

- pessimism,

- hopelessness,

- feeling of guilty, - feeling of failure.

(29)

Scénario prévu pour les élèves de 2ème/4ème secondaire :

- Lettre et accord des parents,

- Pré-screening (CAPE) avec médecin scolaire,

- Si résultat « + », contact avec parents et médecin,

- Screening plus approfondi (SPI-CY), - Si résultat « + », re-contact, et

proposition de suivi spécifique, - Réévaluation 2 ans plus tard

(30)

Le SPI-CY : « Schizophrenia Proneness Instrument », Child and Youth Version. (Schultze-Lutter & al, 2010)

(31)

« L’objectif de ce test est de mesurer les « symptômes de base », c-à-d. des perturbations discrètes, d’intensité

infra clinique, que le sujet éprouve subjectivement, et qui affectent

l’énergie, la tolérance au stress, l’affectivité, la pensée, la

(32)

Le caractère plus incisif de ce test

permet de sélectionner les jeunes dont le risque de décompensation est plus significatif cliniquement.

(33)

Les restrictions, portées par le débat sur la prédictibilité, sur la validité de

ces concepts, ainsi que leur utilité, ont traversé notre groupe, notre entourage professionnel ( PFPL, SSM, ISoSL…), et plus encore nos « futurs »

(34)

Ces 3 notions sont entrecroisées:

- La transition des UHR vers la psychose est estimée selon les études entre 20 et 35%; la validité est donc limitée, et plus encore la valeur prédictive.

- De même, le risque de la

stigmatisation de « faux positifs » est alors majeur, avec des conséquences sociales parfois importantes.

- Inversément, la question des

bénéfices secondaires, du patient, et….du médecin!

(35)

La difficulté vient de ce que ces sujets qui n’évoluent pas vers un stade plus grave, sont , selon Young (2010),

« phenotypically indistinguishable » de ceux qui vont développer un vrai

(36)

La notion de clinical staging, ou approche par stade, ou encore approche dimensionnelle, est

intéressante, puisqu’elle permet une analyse progressive, non binaire, avec un arrêt possible aux stades précoces, et une récupération en évitant l’étape de stigmatisation. (McGorry, F.Laroi , notamment )

(37)

Nous revenons alors à notre notion de détection prévenante, la seule

éthiquement acceptable? mais sous quelle forme?

- les écoles ne semblent guère accessibles,

- les médecins généralistes pourraient être intéressés,

- notre sensibilité culturelle ne nous permet pas de mener une enquête tout-venant (ex. du CAPE)

(38)

Une revue systématique des initiatives pour réduire la DUP (Lloyd-Evans,

2011), se montre pessimiste sur

l’efficacité de campagnes auprès des généralistes:

La seule action vraiment efficace serait d’augmenter le nombre de

(39)

Ce sont ces sujets, « prodromiques » et non demandeurs de soins, qu’il

faudrait reconnaître et aider: la détection prévenante, encore!

(40)

Cette revue conclut à la nécessité d’une campagne à grande échelle, pour informer et déstigmatiser ce

problème, à l’instar des campagnes anti-tabac ou de prévention des

comportements sexuels à risque. Réaliste chez nous?

Références

Documents relatifs

Such a focus on Nash equilibria of randomly drawn but deterministic games requires either (i) an implicit assumption that every user knows the utility function (type) of every

Figure A-3 Erreur lors des mesures de propagation le long de guides d’onde au goniomètre à cause du couplage du bruit dans les sous-circuits de spirales adjacents, a) données sur

The output is a sequence of dense subgraphs along with corresponding time intervals, capturing the most interesting events during the network lifetime.. A na¨ıve solution to

optimization effectively re-distributed the points of the initial guess in order to give a good space filling of the design space which satisfies the constraints of the

est donc que dans le sud du pays, les élites des deux groupes ethniques agissaient pour leur propre intérêt et que pour se faire elles ont mobilisé la loyauté de leurs réseaux et

Cela incite à rappeler que tout usage de drogue n’est pas synonyme de souffrance, et qu’il est désormais communément admis de différencier des usages non pathologiques

[r]

La mobilisation de catégories telles que la souffrance au travail, les suicides professionnels ou les risques psychosociaux ne s’est pas faite dans le cadre de sessions