Complications neurologiques de
l’anesthésie locorégionale
Isabelle Kurth Isabelle Kurth Dominique Libbrecht Dominique Libbrecht François Wang François WangDéfinition et avantages : ALR
Ce qui n’est pas AG
ALR périphériques : blocs nerveux (BN) ALR neuraxiale : rachianesthésie (RA)
péridurale (APD)
analgésie péridurale
obstétricale (APO) meilleure oxygénation tissulaire
réduction de la mortalité et de la morbidité meilleure prise en charge de l’analgésie post-opératoire
raccourcissement des durées d’hospitalisation
4% de l’ensemble des actes anesthésiques en 1980 en France
Incidence des complications neurologiques
Rare : ce qui complique l’approche épidémiologiqueTrès variable d’un article à l’autre
ex. : abcès épidural : 0/50.000 (Kane, 1981) => 1/800 (Phillips et al, 2002)
Plus rare que suite à une AG
Transitoire et non invalidante dans les 3/4 des cas Risque 4X – important pour un BN que pour RA/APD Variable selon le type de BN : plus fréquent pour les blocs sciatique poplité et axillaire
Sujet très peu débattu dans la littérature neurologique et neurophysiologique
Incidence des complications neurologiques
BN : 0,02% toutes complications confondues(Auray et al, 1997, 2002)
RA/APD : 0,008-0,03% de complications sévères
(Auroy et al, 2002 ; Moen et al. 2004)
APO : 0,015% de complications transitoires
(Ruppen et al, 2006)
0,00004% de complications persistantes
(Ruppen et al, 2006)
BN/RA/APD : 0,02% de complications permanentes
(Ridgeway et Herrick, 2006)
Complications per-op (accidents immédiats) et post-op
Mécanismes pathologiques
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications systémiques
Effet toxique systémique
Conséquences de la fuite de LCR Méningite
Très rare
Plus fréquent avec les produits du groupe ester qu’avec les produits du groupe amide. Dans
ce groupe un conservateur du groupe méthylparabène a été incriminé
(Aldrete et Johnson, 1969)
Complications systémiques
Favorisé par l’injection accidentelle en IV ou par la résorption rapide d’une dose excessive d’AL Engourdissement et paresthésies des lèvres,
étourdissement ou vertige, acouphènes, désorientation, anxiété, agitation, logorrhée, troubles visuels et gustatifs,
convulsions, parfois => coma, arrêt cardiaque
Incidence : 0,2 – 0,13% des BN (Auroy et al, 1997)
0,2% des RA/APD (Dawkins, 1969), => 3% si on tient compte
des manifestations mineures (Lund, 1972)
A distinguer d’un malaise psychogène parfois
accompagné d’une crise de tétanie (Moore, 1969), d’une crise comitiale secondaire à l’hypoperfusion
Complications
systémiques
Aspirer avant toute injection
Évaluer l’effet d’une dose-test de 2 ml, surtout si la solution est adrénalinée
Injection lente et fractionnée pour les produits à longue
durée d’action
(Kenepp et ‘Gutsche, 1981 ; Moore et Batra, 1981 ; Writer
et al, 1984)
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications
systémiques
APD : la dure-mère n’est pas franchie bloc sympathique et sensitif
(peu moteur)
volume important d’anesthésique
RA : la dure-mère est franchie bloc sensitivo-moteur et sympathique
faible volume d’anesthésique
Conséquences de la fuite de LCR
Durée 2-3 heures (max. 6 h) ou plus long si perfusion continue via un cathéter (APD >> RA)
Complications
systémiques
En cas de ponction de la dure-mère, parfois passée inaperçue, fuite de LCR pouvant durer 2 semaines et
dépasser 200 ml/j et entraînant une hypotension du LCR
Céphalées : FF = sujet jeune et calibre important de l’aiguille
Acouphènes et hypoacousie : hypotension de la périlymphe au niveau de la cochlée
Paralysie des nerfs crâniens : toutes les paires peuvent être touchées (Lee et Robert, 1978)
Hématome sous-dural intra-crânien (Jonsson et al, 1983)
Incidence : 1/500.000 APO
Hématome intra-cérébral (Wendel et Mulroy, 1983)
Coma dépassé (Eerola et al, 1981)
Complications
systémiques
Des céphalées persistantes avec altération de l’état de conscience, voire des signes neurologiques focaux,
imposent une imagerie par scanner ou IRM
Dans certains cas un drainage chirurgical peut s’avérer nécessaire
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications systémiques
Céphalées, hyperthermie, signes méningés et parfois troubles de la consience
Symtômes 1 à 3 jours post-op ou post-partum Évolution habituellement sans séquelle
Streptococcus, pseudomonas aeruginosa, staphylococcus epidermidis
Germes hospitaliers multirésistants
(Kilpatrick et Girdis, 1983)
PL diagnostique et pour orienter l’Abthérapie 1/53.000 RA, 1/100.000 APD (Moen et al, 2004)
Complications systémiques
Parfois aseptique (antiseptique, détergent, procaïne) : symptômes précoces (qq heures), pronostic favorable Une symptomatologie riche est parfois associée :
œdème périorbitaire, conjonctivite, hypotension artérielle, parotidite, pancréatite
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications locales
Débordement de la zone anesthésiée et surdosage Neuropathie traumatique
Hématome périmédullaire Abcès péridural
Arachnoïdite
Syndrome de la queue-de-cheval
TRI : Syndrome d’irritation transitoire
Syndrome de l’artère spinale antérieure Myopathie toxique
Complications locales
Surdosage de l’analgésie post-op => bloc anesthésique au lieu d’un bloc purement sédatif (à distinguer d’une
neuropathie traumatique)
Débordement : complication transitoire du bloc
inter-scalénique (nerf phrénique, nerf laryngé, plexus cervical superficiel, syndrome de Claude
Bernard-Horner) et du bloc paralombaire continu (anesthésie médullaire totale)
Une extension péridurale voire périmédullaire d’un BN, interscanlénique ou du plexus lombaire : en cas de
traumatisme nerveux chez chez un patient sous AG
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications locales
Traumatisme de la fibre nerveuse directement par
l’aiguille lors de la ponction ou par une injection intraneurale
Intérêt du neurostimulateur et de l’échographie ?
Injection extrafasciculaire versus intrafasciculaire
Neuropathie traumatique
Injection intrafasciculaire : douleur et/ou paresthésies, peut entraîner une atteinte définitive de la fibre nerveuse
Injection extrafasciculaire : paresthésies ou passe inaperçue
Neuropathie tronculaire liée à la constitution d’un
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications locales
Douleur en éclair initiale : parfois dans le post-op immédiat, mais en moyenne 24 h après, résistante aux antalgiques, parfois masquée par l’anesthésie
Déficit neurologique : 20 min - 10 J après la douleur, faiblesse musculaire des M.Inf., réduction des ROT,
troubles sphinctériens (rétention aiguë), douleurs fessières A évoquer également en cas de bloc sensitivo-moteur
anormalement long ou d’intensité croissante
Séquelles : dans 80% des cas IRM en urgence
Laminectomie dans les 6 h => 12 h (Biernet et al, 1971)
Incidence : 1/200.000 APD/RA, 1/500.000 APO
(SFAR, 2007)
Complications locales
FF : prophylaxie de la maladie thrombo-embolique et ponctions difficiles ou multiples : tassements
ostéoporotique, anomalies rachidiennes : vasculaire ou tumorale, scoliose, spondylarthrite ankylosante, CLE
(Moen et al, 2004)
Règles de sécurité : écarter les patients à risque
(troubles de l’hémostase), arrêter les anticoagulants au moment de la ponction (et en per-op si ponction
traumatique), aiguilles fines en RA, cathéters souples
en APD, ne pas retirer le cathéter sous anticoagulants, surveillance régulière de la crase y compris en per-op, surveillance clinique constante (Usubiaga, 1975)
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications locales
Les symptômes peuvent apparaître tardivement : 4-10 J op ou post-partum
Chronologiquement : 1) fièvre, 2) douleurs dorsales croissantes, 3)
déficit neurologique
(dysfonction vésicale et paraplégie) + céphalées
Streptococcus, staphylococcus
IRM, bio => drainage chirurgical et AB
Abcès péridural
Incidence : 0.05% des APO, 0,1% des APD/RA
(Grewal et al, 2006)
Serait plus fréquent avec les cathéters (ne pas laisser un cathéter > 4 J)
Complications locales
Abcès épidural Hématome épidural
Age Tout âge Plus souvent âgé que jeune
Antécéden ts Diabète, infection Hématome Traitement anticoagulant Trouble coagulation
Survenue Progressive Brutale
Symptôme s
Fièvre, douleur dorsale, sensibilité à la palpation, déficit moteur progressif bilatéral (en h ou en J)
Déficit moteur rapidement progressif (heures)
Sensitif Paresthésies rares Variable, tardif
Moteur Paralysie flasque puis spastique
Paralysie flasque
Réflexes Abolis Abolis
IRM/Scann er
Compression extradurale Compression extradurale
Complications locales
Après cure chirurgicale de l’abcès, 20% des patients avec une
parésie/paralysie
évaluent favorablement.
Ce décours favorable ne concerne presque exclusivement que des patients avec un abcès lombaire. En
cas d’abcès thoracique, les chances de récupération sont pratiquement nulles.
Abcès péridural
A long terme, une amélioration motrice est observée dans 55% des cas, tandis que des troubles sphinctériens persistent dans 44% des cas (Wang et al, 2001)
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications locales
Le plus souvent due à l’injection
accidentelle d’un produit neurotoxique (procaïne, antiseptique)
Inflammation de la membrane arachnoïdienne – exsudat fibrineux – adhérences racines/dure-mère
Symptômes graves d’apparition variable dans le temps : difficulté à la marche, paraplégie, troubles sphinctériens
IRM : atrophie spinale, kystes arachnoïdiens, myélomalacie
Pronostic sombre
Incidence : très rare
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications locales
Atteinte neuro-toxique des racines L2-S5
La symptomatologie s’installe d’emblée sans intervalle libre par rapport à la levée du bloc
Douleurs dorsales basses, anesthésie en selle, paraplégie et dysfonction sphinctérienne
RA continue utilisant la lidocaïne 5% hyperbare, cathéters (microcathéters) responsables d’une
mauvaise distribution intrathécale de l’anesthésique FF : vitesse d’injection très lentes (< 100 µL/s), aiguilles de petite taille, biseau dirigé en direction caudale
(Ross et al, 1992 ; Robinson et al, 1994 ; Holman et
al, 1997), variation interindividuelle de volume de LCR. Incidence : 1/12.000 RA (Auroy et al, 2002)
Complications locales
Irritation neurotoxique de bon pronostic
La symptomatologie apparaît 1 à 10 h après la levée du bloc et persiste 1-4 J, parfois => 15 J
Douleurs fessières et sciatalgies, majorées par la mobilisation et calmées par AINS, parfois incontinence
urinaire modérée et passagère
Imagerie et neurophysiologie sont normales Régression spontanée sans séquelle
Incidence : => 15-25% des patients, si anamnèse orientée
Plus fréquent avec la lidocaïne qu’avec la bupivacaïne
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications locales
Bas débit dans les branches pénétrantes de l’artère spinale
antérieure assurant la vascularisation des 2/3 ant. de la moelle
Paraplégie, troubles sphinctériens et perte de sensibilité thermo-algique FF : hypotension artérielle,
malformation artérioveineuse
médullaire (parfois associée à une malformation artérioveineuse
cutanée)
N’est pas spécifique de l’ALR (sous AG aussi)
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Complications locales
Chirurgie de la cataracte : diplopie persistante liée à un effet myotoxique de l’anesthésique (9 cas sur
3.587)
(Gomez-Arnau et al, 2003)
Chirurgie de l’épaule : douleur liée à une nécrose du muscle sterno-cleido-mastoïdien (1 cas)
(Hogan et al, 1994)
FF : dose d’AL (concentration élevée ou perfusion prolongée), zone de diffusion limitée, zone de
pression
élevée (anesthésie rétrobulbaire) Bupivacaïne
Mécanisme(s) pathologique(s)
I. Traumatisme
II. Compression : interne externe
III. Ischémie : réduction de la pression de perfusion injection intranerveuse
vasoconstriction
IV. Toxique : neurotoxique myotoxique
V. Fuite de LCR VI. Infectieux
VII. Inflammatoire VIII. Combinés
Aggravation de lésions
neurologiques préexistantes
Décompensation d’une compression médullaire Malformations angiomateuses
Processus intracrânien : astrocytome, malformation
artério-veineuse
Neuropathie périphérique, notamment diabétique (0,4% des cas) (Hebl et al, 2006)
- Aggravation de la composante ischémique ?
Prise en charge des
complications
Existe-t-il un intervalle libre entre la récupération
de l’anesthésie et l’apparition des troubles
neurologiques ?
Oui : compression, infection, Parsonage et Turner
Non : traumatisme, ischémie, toxique, (autre non lié
à l’ALR)
Existe-t-il une notion de douleur ou de
paresthésies au moment de l’introduction de l’aiguille/cathéter ou de l’injection de l’AL ?
Ponction difficile ou multiple ?
Examen neurologique qui précisera les ATCD, les plaintes et les éventuels déficits
Prise en charge des
complications
En fonction du contexte : biologie (anémie, insuffisance rénale, troubles métaboliques,
bactériologie), PL (complication infectieuse), IRM (compression ou ischémie médullaire),
échographie (compression d’un tronc nerveux par un
hématome)
Bilan ENMG à compléter au besoin par PES et PEM
Prise en charge des
complications
Quand ?
- le plus tôt possible, si possible dans les 7 J :
pathologie neurologique pré-existante à
l’ALR, documenter un bloc ou pseudo-bloc de conduction, bilan initial
- après 14 J : évaluer le degré de perte axonale
- après 21 J : sévérité, pronostic, préciser au mieux le site lésionnel
- après 3 mois : séquelle après levée des BC - suivi tous les 6-12 mois pour apprécier la
réinnervation axonale collatérale et/ou
terminale
Prise en charge des
complications
Quoi ?
- la mise en évidence d’un BC permet de préciser le site lésionnel
- la disparition des ondes F et H est suggestive
d’une atteinte périphérique proximale
- l’absence de perte axonale sensitive au J14 en présence d’un déficit sensitif clinique,
indique une atteinte préganglionnaire
- la conservation des réponses motrices au J14 est
de bon pronostic
- la conservation des réponses sensitives avec
effondrement des réponses motrices et activité de
dénervation profuse et diffuse au J21 = mauvais
pronostic (compression ou ischémie médullaire)
Prise en charge des
complications
Pourquoi ?
- confirmer de façon précoce la suspicion d’une
lésion médullaire ou de la
queue-de-cheval, en particulier si l’ENMG reste dans
les limites de la normale
Sur le plan médico-légal
Patient – Chirurgien/Obstétricien – Anesthésiste Déficit fonctionnel – douleurs neuropathiques - SDRC
Sur le plan médico-légal
ATCD neurologique (trauma)
Développement dans le post-op ou le post-partum d’un
syndrome de Parsonage et Turner ou d’un SGB
Grossesse : compression du
plexus lombo-sacré entre la tête fœtale et l’aileron du sacrum
I. Le patient
Accouchement : HD/sciatique déclenchée par
les efforts de poussée
Sur le plan médico-légal
Traumatisme chirurgical :
section nerveuse volontaire ou non,
compression-étirement (n. sciatique au creux poplité dans les ostéotomies tibiales)
En orthopédie, une atteinte du nerf sciatique est décrite dans 2 à 4% des prothèses de la hanche, le nerf radial est atteint dans 18% des fractures de la diaphyse humérale (lésion pré et peropératoire), 4% des arthroscopies d’épaule s’accompagnent
d’une atteinte du nerf axillaire
Sur le plan médico-légal
Posture per-opératoire : n. ulnaire, n. péronier
(ischémie éventuellement favorisée par l’hypotension)
Étude prospective de 1000 opérations
rachidiennes consécutives avec monitoring par
PES : dans 92% des cas, la posture seule explique les modifications de latence et d’amplitude des
potentiels enregistrés
(Kamel et al, 2006)
Accouchement : compression des nerfs fémoral
ou fémoro-cutané au niveau du ligament inguinal par une flexion prolongée des cuisses
Sur le plan médico-légal
Le garrot pneumatique : garrot de la cuisse
pour PTG => parésie postopératoire (7,7%) avec atteinte du nerf tibial (100% de régression) ou du nerf péronier (89% de régression)
(Horlocker et al, 2006)
Accouchement : lésion nerveuse par les forceps
ou les écarteurs lors d’une césarienne
Complications postopératoires : compression
(plâtre, attelle), syndrome des loges
La douleur peut être masquée par une analgésie locorégionale efficace
Sur le plan médico-légal
• Complication infectieuse : la porte d’entrée
n’est pas forcément l’ALR
• Hématome péridural : il existe des formes spontanées (Foo et Rossier, 1981 ; Loo et al, 2000)
• Hypotension artérielle prolongée : n’est
habituellement pas seule en cause dans l’ischémie nerveuse
Sur le plan médico-légal
Un syndrome de l’artère spinale antérieure
ou une atteinte toxique de la
queue-de-cheval surviennent habituellement en l’absence de faute médicale
L’analgésie efficace : peut indirectement
favoriser une complication en masquant la douleur révélatrice de l’incident
(compression, syndrome de loge, HD à l’accouchement)
Aggravation d’un état antérieur III. L’anesthésiste
MERCI pour votre attentio