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Jizang 吉藏 (549-623)

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Academic year: 2021

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Jizang 吉藏 (549-623). Moine bouddhiste, commentateur des textes de la branche chinoise de l’école du Mādhyamika.

Jizang naît dans la région de Jiankang 建康 (Jiangsu), d’un père d’ascendance parthe et d’une mère chinoise. Un jour où son père l’emmène voir Zhendi* (Paramārtha), pour qu’il lui donne un nom, ce dernier demande au jeune enfant ce qu’il voulait le plus. Comme il répondit « un trésor de bons auspices » (jizang 吉藏), c’est ce nom qui lui fut donné, et qu’il gardera dans la vie religieuse. Quand plus tard son père entre dans les ordres, Jizang devient novice au

monastère où enseigne Falang*, à Jiankang ; il est alors âgé de onze ans. Avec ce dernier, il étudie les trois traités de l’école Mādhyamika que Kumārajīva* avait traduits au début du Ve

siècle. Falang lui confère l’ordination à vingt-et-un ans.

Lors des troubles qui accompagnent la chute de la dynastie Chen, Jizang, alors âgé de trente-deux ans, part s’établir dans la région de Kuaiji 會稽 (Zhejiang), au monastère Jiaxiang 嘉祥 寺. Vers la fin de l’ère Kaihuang (581-600), il le quitte et s’établit au temple Huiri 慧日 de Yangzhou 揚州 (Jiangsu), l’un des quatre monastères (daochang 道場) que Yang Guang 楊 光 (futur emp. Yang 煬 des Sui) a fait construire. Ce dernier le fait ensuite s’installer au Riyangsi 日眼寺 de Chang’an 長安, où il passe le reste de sa vie. Son second fils, Yang Jian 楊暕 (585-618), fervent admirateur de Jizang, convoque une assemblée pour l’écouter débattre avec Sengcan 僧粲 (529-613), un autre maître réputé de l’époque. Au terme de plusieurs jours de débats, Jizang sort victorieux.

En 618, lors de la fondation de l’empire Tang, Li Yuan 李淵 (empereur Gaozu 高祖) le désigne comme l’un des dix moines chargés d’administrer l’ensemble du clergé. Il meurt « le pinceau à la main » en train d’écrire le Traité sur la non-crainte de la mort (Si bubu lun 死不 怖論), aujourd’hui perdu.

Exégète précoce et doué d’une grande éloquence, Jizang est capable d’exposer le sens des écritures en public dès ses dix-neuf ans, invité par Chen Bomu 陳伯謀 († 583), fils de Chen Qian 陳蒨 (empereur Wen 文 des Chen). Il expose une centaine de fois les trois traités et trois cents fois le Sūtra du lotus (Fahua jing 法華經). Son une œuvre est d’une ampleur

considérable. Il fut auteur de plus de quarante ouvrages, dont vingt-six existent encore. Ceux-ci consistent surtout en commentaires de sūtras, expliquant phrase par phrase, voire mot par mot le sens des sūtras, et portent principalement sur le Sūtra du lotus, le Sūtra de Vimalakīrti (Weimojie jing 維摩詰經), des sūtra de la prajñāpāramitā tels le [Long] sūtra de la grande perfection de sagesse (Mohe banruo boluomi jing 摩訶般若波羅蜜經), le Sūtra du diamant (Jingang jing 金剛經) et le Sūtra des rois bienveillants (Renwang jing 仁王經), des sūtras de la Terre pure, le Sūtra du grand parinirvāṇa (Da banniepan jing 大般涅槃經), et le Sūtra de l’ornementation fleurie (Huayan jing 華嚴經). Il composa un commentaire de chacun des trois traités Mādhyamika. Il est auteur de plusieurs essais en main propre, Traité ésotérique du Mahāyāna (Dasheng xuan lun 大乘玄論), Le sens ésotérique des trois traités (Sanlun xuanyi 三論玄義), Passages choisis des trois traités (Sanlun lüe zhang 三論略章) et Le sens des deux vérités (Erdi yi 二諦義).

Après sa mort, l’école des Trois traités s’est éteinte.

Sylvie Hureau

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I. Xu gaoseng zhuan 11.

III. Chen Jinhua 1999 ; Fung Yu-lan 1953, p. 293-299 ; Liu Ming-Wood 1994 ; Robinson 1967.

Index des noms de personne Chen Bomu 陳伯謀 († 583)

Chen Qian 陳蒨 (empereur Wen 文 des Chen) Falang 法朗 (507-581)

Kumārajīva 鳩摩羅什

Li Yuan 李淵 (empereue Gaozu 高祖 des Tang) Sengcan 僧粲 (529-613)

Yang Guang 楊光 (empereur Yang 煬 des Sui) Yang Jian 楊暕 (585-618)

Zhendi 真諦 (Paramārtha)

Index des noms de lieux (avec localisation actuelle) Chang’an 長安 : Xi’an 西安 (Shaanxi)

Jiankang 建康 : Nanjing 南京 (Jiangsu) Kuaiji 會稽 : Shaoxing 紹興 (Zhejiang) Yangzhou 揚州 (Jiangsu)

Index des titres d’ouvrages (avec traduction)

Da banniepan jing 大般涅槃經 (Sūtra du grand parinirvāṇa) Dasheng xuan lun 大乘玄論 (Traité ésotérique du Mahāyāna) Erdi yi 二諦義 (Le sens des deux vérités)

Fahua jing 法華經 (Sūtra du lotus)

Huayan jing 華嚴經 (Sūtra de l’ornementation fleurie) Jingang jing 金剛經 (Sūtra du diamant)

Mohe banruo boluomi jing 摩訶般若波羅蜜經 ([Long] sūtra de la grande perfection de sagesse)

Renwang jing 仁王經 (Sūtra des rois bienveillants)

Sanlun lüe zhang 三論略章 (Passages choisis des trois traités) Sanlun xuanyi 三論玄義 (Le sens ésotérique des trois traités) Si bubu lun 死不怖論 (Traité sur la non-crainte de la mort) Weimojie jing 維摩詰經 (Sūtra de Vimalakīrti)

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daochang 道場

Index des titres officiels Mots clés

Commentaires de sūtras

École (Mādhyamika ; Trois traités) Terre pure

Références

Chen, Jinhua, Making and Remaking History: a Study of Tiantai Sectarian Historiography, Tokyo, The International Institute for Buddhist Studies, 1999.

Fung Yu-lan (trad. Derk Bodde), A History of Chinese Philosophy, Vol. II, The period of classical learning (from the second century B.C. to the twentieth century A.D.) , Princeton University Press, 1953.

Liu Ming-Wood, Madhyamaka Thought in China, Leiden, New York, Köln : E.J. Brill, 1994. Robinson, Richard H., Early Mādhyamika in India and China, Madison, Milwaukee, London, University of Wisconsin press, 1967.

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