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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Scientifiques et multimédia

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Academic year: 2021

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SCIENTIFIQUES ET MULTIMÉDIA

Octav ENEA Université de Poitiers

MOTS-CLÉS: SCIENTIFIQUES - MULTIMÉDIA - INTERNET - ENSEIGNEMENT

RÉSUMÉ: Aujourd'hui, grâce au multimédia et aux réseaux numériques, on peut diffuser très efficacement la culture scientifique et technique dans la société. C'est une opportunité qu'il faut impérativement saisir car l'explosion des connaissances produite par l'évolution rapide du progrès technique fait qu'il est difficilement compris, assimilé et maîtrisé par nos concitoyens. Les scientifiques, dont la spécialisation de plus en plus étroite tendàles éloigner de la population, doivent s'y rapprocher et valoriser leurs connaissances en apportant une plus grande contribution

à

l'enseignement et à l'éducation.

SUMMARY : Today, thanks ta the multimedia and digital networks, it is possible to spread technical and scientific information efficiently. This is an 0PP0rlunity which must be taken advantage of because the rapid development of technology makes it difficult to be understood and accepted by the public. Scientists, whose naITOW specialization keeps them away from the public, should take advantage of their knowledge in order to give a larger contribution to teaching and educational endeavours.

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I. INTRODUCTION

Avec la numérisation progressive des réseaux audiovisuels ou de télécommunications (fibre optique, câble, satellites) et l'amélioration de leurs performances (de 60 kb/s actuellement, jusqu'à 10 Mb/s) (1), nous entrons de plein pied dans l'ère des communications. Cela ouvre des possibilités nouvelles de travail (télétravail), de loisirs (télévision à la carte, jeux) et de communication (courrier électronique, visiophonie). Le commerce éle'ctronique se développe de manière fulgurante: selon les prévisions, les achats parInternetpasseront de 8 milliards de dollars actuellement, à 200 milliards de dollars en j'an 2000 et monteront jusqu'à 327 milliards de dollars en 2002. Une augmentation si considérable de la consommation peut dynamiser l'économie et c'est pourquoi le gouvernement américain propose aux gouvernements européens de renoncer à prélever des taxes et leur demande d'adhérer auInternet Ducy Free Pact.Bien que difficilement quantifiables, les possibilités ouvertes pour l'enseignement, la formation à distance et l'information sont tout aussi importantes, car elles permettent la mondialisation et le partage du savoir. Ce qui n'exclut ni une compétition accrue à l'échelle mondiale, ni le retard de ceux qui ne sauront pas profiter des nouvelles technologies de l'information.

Les scientifiques, statutairement impliqués à la fois dans la création du savoir et dans sa diffusion, ont un rôle primordial à jouer dans la Société de l'Information, par les actions qu'ils peuvent entreprendre danslecadre de leurs établissements de recherche, de leurs sociétés savantes, ou en tant que citoyens.

2. LES SOCIÉTÉS SA V ANTES

La plupart des scientifiques appartiennent à uneOLIà plusieurs sociétés savantes qui organisent des rencontres, colloques ou congrès scientifiques et publient actes, comptes-rendus ou journaux de spécialité. La majorité des sociétés savantes profitent de l'essor du multimédia et des communications électroniques pour faire connaître leur activitéàtravers des sites web et distribuer leurs journaux en ligne ou sous forme de CD-ROM. Ainsi, par exemple, celui qui visite le site webde la Société Américaine d'Électrochimie (http://www.electrochem.org) peut y trouver une information générale sur les objectifs de la société, connaître son histoire et ses activités actuelles (réunions, publications, commissions, ...), adhérer à la société et entrer en contact avec les responsables des différentes divisions ou sections locales. Il peut inscrire une communication au prochain Congrès de la Société et même envoyervia Internetle résumé en utilisant un protocole nommé ECSTASI, qui n'est autre que l'abréviation de"ECS Toolfor Abstract Submission via Internet".L'envoi des résumés par cette voie est plus simple et plus rapide que l'envoi par courrier, c'est pourquoi 40% des résumés envoyés pour les Congrès tenus en 1997 à Montréal etàParis l'étaient sous fonne électronique, dont 15% envoyés via Internet(2). De plus, afin d'assurer une dissémination plus rapide des nouveautés scientifiques, la partie "Lettres" duJournal de l'Electrochemical Societyest passée (3) sous fornle électronique à partir de juillet 1998.Àcourt terme, leJournalet les autres publications de la Société seront disponiblesvia internetce qui réduira les conts (édition, transpol1), les délais de publication, et facilitera grandement

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la constitution de fichiers numériques personnalisés par les sociétaires qui pourront sélectionner sur l'écran de leur propre ordinateur uniquement des documents les intéressant directement, les importer et les enregistrer ou les imprimer. La réduction du colit des publications spécialisées ouvre la possibilité de réduire les cotisations annuelles (actuellement d'environ 100$)et donc d'ouvrir la Société aux scientifiques des pays pauvres. Les communications électroniques peuvent donc favoriser l'internationalisation des sociétés savantes et contribueràaugmenter leur visibilité et leur prestige

à

l'échelle nationale et même mondiale (4). D'autre part, il est important d'informer, en utilisant les moyens audiovisuels et multimédia actuellement disponibles, les élèves, les étudiants et le grand public des innovations techniques et découvertes scientifiques qui améliorent la vie quotidienne, afin d'influencer favorablement l'opinion des décideurs, des investisseurs ou des électeurs présents ou futurs(5).Les dirigeants de la Société d'Électrochimie considèrent ('avènement des communications électroniques comme une révolution industrielle comparable à celle amorcée par la découverte des transistors et ils prennent les mesures nécessaires pour en tirer le meilleur parti (6).Les sociétés savantes qui ont des initiatives similaires sont nombreuses. Ainsi, par exemple, la Société Française de Chimie (http://www.sfc.fr) organise des manifestations telles que les "XVes Journées de l'innovation et de la recherche dans l'éducation de la chimie" (J.I.R.E.C.), ou la le Conférence européenne sur l'éducation en chimie (E.C.C.E.), réunions dont les programmes accordent une place importanteàl'utilisation du multimédia et del'Internetdans l'enseignement de la chimie.

3. LES ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE

La Loi N° 82-610 du 15 juillet 1982 d'orientation et de programmation (LOP) pour la recherche et le développement technologique de la France (7) définit clairement les objectifs de la recherche publique, organisée dans les universités et les établissements publics:

• le développement et le progrès de la recherche dans tous les domaines de la connaissance, • la valorisation des résultats de la recherche,

• la diffusion des connaissances scientifiques, • la formation

à

la recherche et par la recherche.

L'objectif principal des établissements publicsàcaractère scientifique n'est donc ni industriel, ni commercial, et la diffusion des connaissances doit être aussi large que possible. Aujourd'hui, grâce aux sitesweb dont la majorité de ces établissements disposent, on peut obtenir rapidement des informations générales sur leurs objectifs et leurs moyens de diffusion de l'information scientifique et technique. Prenons par exemple le Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S.), qui couvre tout le spectre de la recherche fondamentale. Sur son site web (http://www.cnrs.fr) on trouve, en dehors des informations concernant ses objectifs, départements scientifiques ou sections, des renseignements sur des actions menées auprès du public, telles que "Science & Citoyens", réunissant au Futuroscope (Poitiers) des jeunes de 18à25 ans et des chercheurs, ou sur le Festival du Film de Chercheur qui a lieuàNancy, etc.. Le même siteweb contient des pages concernant les unités dont la mission est de diffuser l'information scientifique et technique: le C.N.R.S.

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Audiovisuel et C.N.R.S. Images/média FEMIS-ClCT. On peut ainsi connaître les manifestations organisées par ces unités et consulter directement le catalogue du C.N.R.S. Audiovisuel qui contient plus de 1000 films scientifiques, documentaires, reportages, images d'archives et d'actualité de la recherche. Environ 45 films scientifiques s'y ajoutent chaque année et la majorité d'entre eux sont présentés lors des différentes manifestations et Festivals des Films Scientifiques. La photothèque du C.N.R.S. Audiovisuel archive et diffuse les photos fournies par les laboratoires du C.N.R.S. Elle contient plus de 16000 images de physique, chimie, biologie, etc., légendées et indexées, dont environ 4000 photos sont disponibles sur CD-ROM. Fournies par les laboratoires de recherche, ces images sont à la disposition (jacquot@cnrs-bellevue.fr) des organismes culturels, des éditeurs scolaires, scientifiques et d'encyclopédies, des concepteurs d'expositions et d'audiovisuels, et bien entendu, tout document photo ou film peut être consulté et commandé via Internet. Des liens directs permettent d'accéderàd'autres sites comme par exemple celui du Service du Film de Recherche Scientifique (S.F.R.S.) ou aux "Amphis de la Cinquième". Et on peut voir que le S.F.R.S. dispose d'un catalogue de plus de 1000 films et vidéos, disponibles en vente (de 80à200 F une copie VHS) ou en location, un catalogue disponible sur Internet (http://www.sfrs.frJ, et qui s'enrichit chaque année avec de nouveaux titres. GrâceàInternet, on peut donc accéder rapidementàdes véritables banques d'images fixes ou animées. Et pourtant, il ne s'agit là que d'une infime partie des trésors de connaissances publiées uniquement dans des publications spécialisées ou qui restent enfouiesàjamais dans les tiroirs des chercheurs. 11 est vrai que ces informations sont rarement utilisables telles quelles dans les documents pédagogiques nécessaires à l'enseignement dans les collèges et les lycées. D'où l'initiative du Centre Régional de Documentation Pédagogique du Poitou-Charentes de créer une banque d'images pédagogiques et de scénarios (BIPS). 11 s'agit d'un réseau coopératif franco-québecois, qui suscite les échanges d'images et de pratiques pédagogiques afin de répondre aux difficultés rencontrées par les enseignants en matière d'exploitation pédagogique d'images. BIPS est alimenté selon un principe de collecte mutualiste avec des images fournies par des enseignants et par diverses structures partenaires qui en autorisent 1'exploiiation gratuite pour toute pratique éducative non commerciale. C'est également une banque de scénarios éprouvés en classe par leurs auteurs et déposés dans la base sous des formes diverses: supports de cours, notes à l'intention des enseignants, fiches de travail pour les élèves, ... Les enseignants intéressés peuvent les consulter par Internet (hllp ://www.crdp-poitiers.cndp.frJ, les importer ou fournir de nouvelles images, idées d'exploitation pédagogique ou bonnes adresses. C'est l'exemple d'une initiative originale et généreuseàlaquelle les scientifiques et les établissements de recherche ont intérêtàcontribuer. Àl'opposé, la démarche adoptée aux États-Unis et au Canada pour l'utilisation d'Internet dans la formation à distance est plutôt commerciale. Ainsi, par exemple, Archipelago (hllp ://www.archipelago.com). filiale de Harcourt Brace&Company, vend des cours multimédia (CD-ROM ou via Internet), de physique, économie et chimie. Le contenu des cours est réalisé en fonction des nécessités du marché et des objectifsàatteindre par des scientifiques, enseignants, écrivains, scénaristes, pédagogues, graphistes et concepteurs multimédia. Chaque cours contient des vidéos, des dessins fixes ou animés et simulations accompagnés de commentaires sonores ou d'un texte, le tout présenté de manière interactive. Les outils infonnatiques sont simples et les logiciels sont

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choisis afin de permettre aux enseignants et aux étudiants de modifierà volonté les écrans, d'y introduire de nouveaux documents et de personnaliser ainsi les documents qui seront enregistrés ou imprimés. Une telle approche a toutes les chances d'aboutir à la réalisation des documents pédagogiques de qualité qui, de par la mondialisation des communications électroniques, peuvent avoir un grand succès commercial, même en Europe. Il est bien évident que la naissance d'une industrie multimédia pour l'enseignementàdistance est non seulement génératrice d'emplois et de richesses mais peut contribuer de manière significative au rayonnement scientifique et culturel d'un pays et doit donc être encouragée par les pouvoirs publics.

En France, la formationàdistance, héritière d'une tradition plus que centenaire, s'est particulièrement développée en raison de J'accroissement des besoins de formation initialeà tous les niveaux de l'enseignement tant général que professionnel et supérieur. L'offre française en matière de "Formation Ouverte etàDistance", qui a lOuché en 1996 près d'un million de personnes, est forte aujourd'hui: - d'une véritable ingénierie pédagogique, technique et organisationnelle; - de près de 250 opérateurs publics et privés, le plus souvent organisés en réseaux, utilisant un ensemble de supports variés (documents écrits et audiovisuels, logiciels, multimédia, radio, télévision, visioconférence, Internet, ...). Le réseau RENATER (http://www.urec.frfRenater) permet de transmettre des documents numériques entre des centaines d'établissements. Devant les bouleversements que les NTIC apportent à leurs missions d'éducation et de recherche, des universitaires ont fondé ITEM-SUP (Intégration des Techniques Modernes dans l'enseignement SUPérieur), une fédération qui regroupe 23 associations et institutions, dont le siège social est à l'École Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud. En association avec GEMME (groupement d'intérêt scientifique "Enseignement supérieur sur mesure médiatisé"), le Ministère de l'Éducation Nationale, de la Recherche et de la Technologie, et avec La Cinquième, ont été créés "Les Amphis de La Cinquième", une émission quotidienne de téléchargement dont le catalogue disponible surInternet (http://www.nancy2.u-nancy.fr/Amphis) contient plus d'une centaine de films scientifiques et de cours filmés libres de droits, diffusés par la télévision entre 5hl5 et 6hl5 du matin. Le Campus Électronique (http://www.campus-electronique.trn.fr) du Centre National d'Enseignement à Distance (C.N.ED.) (siteweb: www.cned.fr). accessibleàdistance par les réseaux informatique, téléphonique ou de télévision, est une plate-forme ouverte de services de formation sur le réseau des autoroutes de l'information. D'autres opérateurs français tels que le Centre National des Arts et Métiers (CN.A.M., siteweb:www.cnam.fr) ou des réseaux tels que F.F.F.O.D. (Forum Français pour la Formation Ouverte àDistance, siteweb: www.ardemi.fr/fffod/) sont aussi sollicités pour mettre leur expertise au service de la création de dispositifs nationallx de formation àdistance, notamment dans certains pays d'Europe de l'Est, d'Afrique et de l'Asie du Sud-Est. Il s'agit là d'une mouvenceàlaquelle les enseignants-chercheurs et les scientifiques peuvent apporter une contribution majeure.

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4. LES CHERCHEURS

Les métiers de la recherche concourentàune mission d'intérêt national(7)qui comprend surtout: • ledéveloppement des connaissances,

-leur transfert et leur application afin de contribuer au progrès de la société.

• la diffusion de l'information et de la culture scientifique et technique dans toute la population. • la panicipation à la formation initiale etàla fonrnation continue.

Le travail des chercheurs implique des recherches bibliographiques souvent longues et fastidieuses qui sont nécessaires pour s'informer de l'état de l'art dans le domaine d'investigations et pour rassembler et classifier tous les documents liés au sujet abordé. Le recours à la recherche informatisée. aux banques de données, et aux publications de spécialité diffusés sous forme numérique (vitiInternetou sous fomle de CD-ROM) facilite de plus en plus cette tâche. généralement longue et fastidieuse. Les chercheurs ont donc tout intérêt àenvoyer leurs publications sous forme numérique(via Internet)et de contribueràla création des banques de données. En ce que concerne les publications scientifiques. le passage entre l'édition sur papier et celle électronique doit être fait très prudemment (8) afin de préserver la qualité du contenu et en même temps améliorer progressivement la forme. Car l'édition électronique pemlet d'introduire des simulations. des images de synthèse fixes ou animées, des séquences vidéo et des références interactives, conduisant àdes publications spécialisées plus esthétiques et plus facilesàcomprendre (9). Il serait très intéressant de présenter les nouveautés scientifiques d'une façon plus compréhensible et donc utile au plus grand nombre et pas seulement aux spécialistes. Mais l'exercice est difficile car la spécialisation, rendue nécessaire par l'explosion des connaissances. induit souvent un jargon opaque, alors que les approches thématiques nécessitent une culture scientifique qui doit s'exprimer par des mots simples. plus accessiblesàune large communauté pluridisciplinaire. Cependant. facili ter l'utilisation de cette information afin de créer des documents pédagogiques pour l'enseignement et la fomlationàdistance est un enjeu majeur qui justifieàlui seul tout effort et initiative innovante qui contribueàune cyber-écriture naissante. Plusieurs savants réputés, parmi lesquels Pierre-Gilles de GENNES et Yves COPPENS. ont contribuésàla réalisation de CO-ROMs scientifiques(Aux origines del'homme. Pasteur. L'océan des origines, Les objets fragiles. Découvertes. etc...), en collaboration avec des éditeurs tels que Microfolie's Éditions, Hachette. Gallimard. Montparnasse Multimédia. etc ... Une utilisation plus large des CO-ROMs scientifiques ou techniques dans l'enseignement. encouragera certainement les éditeursàinvestir les sommes nécessaires (de 1à6 millions de Francs) pour la réalisation de ce type de produits auxquels les scientifiques pourront apporter une importante contribution. En ce que nous concerne, notre projet est de rassembler dilns une banque des données disponible sur CD-ROM des images de microscopie (optique. électronique ou de proximité) obtenues dans différents domaines (science des matériaux, physique. chimie, biologie .... ) et de la compléter par des informations concernant les principes et les caractéristiques techniques des microscopes. La maquette d'une version grand public a d'ailleurs été sélectionnée en 1995 pour lePrix Mobius.mais l'éditeur contacté (Microfolie's Éditions) souhaiterait lui donner une farme beaucoup plus ludique afin de toucher un public aussi large que possible. Depuis celte année, la section éducation de l'American Chemical

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Society, diffuse un CD-ROM intitulé Flyillg over (Jtoms qui a été crééà partir des images de microscopie de proximité fournies par le group de R. Hamers (U niv. Wisconsin, USA), visualisées avec \lista Pro, et c'est le Journal of Chemical Education disponible sur Internet (http://jchemed.chem.wisc.edu/) qui assure sa distribution.

Une initiative particulièrement intéressante est celle de Georges CHARPAK, Prix Nobel de Physique, qui a publié en octobre 1996 un ouvrage collectif (10) suivi d'une large action, destinéeà développer dans plusieurs centaines de classes l'enseignement des sciences de la natureàl'école primaire sur la base de l'expérimentation, de j'observation et du raisonnement. L'Institut National de Recherche Pédagogique (I.N.R.P.) est en train de créer un site web La Main à la Pâle afin d'accompagner de manière interactive les enseignants engagés dans cette action àcôté d'une communauté de scientifiques, didacticiens et formateurs. Il proposera en tant que ressources, des documents pemlettant de préparer les séances expérimentales ou directement utilisables en classe, des aides aux choix des activités dans les manuels scolaires, ainsi que des documents permettant d'alimenter la réflexionàplus long temle et d'enrichir la culture scientifique, technique et professionnelle. Bien que soutenue par le Ministère de l'Éducation Nationale, l'action La Main à la Pâte repose en grande partie sur le bénévolat et sur les échanges qui auront lieu entre les enseignants via Internet, utilisé par conséquent comme un vrai outil professionnel.

5.

CONCLUSIONS

L'objectif principal des scientifiques est un travail de recherche dont les résultats, essentiellement diffusés parmi les spécialistes, sont dans le meilleur des cas valorisés par des applications industrielles. Or, nous vivons actuellement une époque où l'avance rapide du progrès technique engendre d'importants bouleversements sociaux et oblige une grande partie de la population activeà s'adapter continuellement sur le plan professionnel, voir se reconvertir plusieurs fois en l'espace d'une vie. Il est donc indispensable que l'enseignement des sciences soit fait de manièreà permettre une formation continue, tout au long de la vie. Nous avons donc besoin d'un enseignement des sciences qui, en mettant l'accent sur l'expérimentation, l'observation et la compréhension, puisse nous apprendreàapprendre, condition essentielle pour une formation continue tout au long de la vie. Lerecours aux Nouvelles Technologies d'Information et de Communication (NTlC) etàla Formation Ouverte etàDistance (FOAD) permet d'assurel les requalifications et les spécialisations rendues nécessaires par les bouleversements technologiques, économiques et sociaux (informatisation du secteur tertiaire, aménagement du territoire, ...). Mais cela implique la création d'encyclopédies et des banques de données numériques, ainsi que documents multimédia de qualité, permettant une formation individuelle, une auto-évaluation périodique et une bonne préparation aux concours pour obtenir des emplois. Les scientifiques peuvent apporter une contribution majeureàla réalisation de tels documents, ce que leur permettra de valoriser leurs connaissances et faire de sorteàce que le progrès technique soit mieux compris et utilisé pour le bien de tous les citoyens.

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BIBLIOG RAPII JE

(1) CHARBIT F., IPTS RePOri, 1998,21-6. (2)ROUNSAVILL B. E., Interfaces, 1997,6-50. (3)YESM.,Interfaces,1997,6-/2. (4)BARDWELLJ.,Interfaces, 1996,5-7. (5)HESS DW., Interfaces,1996,5-6. (6) CALVO R., Interfaces, 1997,6-9. (7)Journal Officiel, 1982,163. (8) MILLER B., Interfaces,1997,6-5. (9)ENEA O., I.S.E. Abstr.,1998,2-35.

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