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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Comment l'information scientifique est-elle reçue ? (Présentation d'un montage audiovisuel sur le transfert de l'information scientifique)

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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COMMENT L'INFORMATION SCIENTIFIQUE EST-ELLE RECUE ? (Présentation d'un montage audiovisuel sur le transfert de

l'information scientifique)

Liliane MAURY (1) Michel HULIN (2)

(1) Centre d'Etude des Processus Cognitifs et du Langage Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 54, Bd Raspail, 75270 Paris Cedex 06

(2) Equipe de Recherche sur la Diffusion et l'Enseignement de la Physique Université Paris 6, Tour 32,4 Place Jussieu 75230 Paris Cedex U5

Résumé:

Le document vidéo a, entre autres choses, j'avantage de reconstituer une situation IIsur Je viftl

, dans sa dynamique et toute sa complexité. L1jnconvénient correspondant fait qu1il ne fournit pas la théorie du problème posé. Il ne constitue qu'un témoignage.

Nous aimerions que le document que nous avons réalisé amorce une discussion sur les problèmes de diffusion et de didactique (de la physique). C'est pourquoi nous l'accompagnons du présent texte qui a pour but de préciser la démarche que nous avons suivie et les questions qu'elle pose.

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~e problème posè

Comrr1ent LIinformation sClentifique est-el Le reçue?

Cette question n'est ni neuve ni originale. Cependant eLLè a toujours été posèe (généraLement par des Lin~uistes et dans Le cadre d'une critique idéologique du discours) è propos d'un discours écrit~

Notre démarche consiste à L'aborder dans un cadre pLus Large: iL s'agit d'un discours oraL, qui s'adresse à un auditoire présent (posant éventuellement des questions qui interrompent ce discours). Par aiLLeurs, ce discours oraL est dit en référence à une démonstration expérimentaLe. IL s'agit donc d'une situation pLus "vivante" que celles qui sont généraLement étudiées.

De pLus, pour mettre en évide~ce La manière dont L'information scientifi-que est reçue, nous nous intéressons à sa retransmission~En effet, nous fai sons redi re "La même chose" aux audi teurs. Les déformat ions que subi t Leur discours en Lui-même, et dans ses reLations avec Le dispositif expérimentaL, nous sembLent pouvoir écLairer Le probLème posé.

Enfin, nous avons choisi de travaiLLer avec différents auditoires. Les références cuLtureLLes auxqueLLes iLs peuvent accrocher L'information reçue nous paraissent devoir être prises en compte. IL nlest pas évident, a priori, qu'un auditoire prévenu restitue mieux L'information qu'un auditoire pLus naif du point de vue scientifique.

La démarche suivie

Trois groupes d'étudiants ont participé à L'enquête. Un groupe d'étudiants non-scientifiques et deux groupes d'étudiants scientifiques (suivant un cours de physique en première année de DEUG). ILs sont préaLabLement prévenus de La régLe du jeu: iLs doivent assister à une démonstration de physique, qu'iLs doivent ensuite refaire pour des camarades. Ces derniers sont également prévenus et n1assistent pas à la séance initiale. Ils sont vivement encouragés à poser des questions. Dans chaque groupe, en principe, le "niveau" des connaissances (ou des non-connaissances) en physique est homogène ...

Les trois groupes sont fi lmés (en studio, à llUni'versité Paris 7) sépa-rément et de façon continue. ILs ont droit d'abord à La dèmonstration faite par Le professeur. Immédiatement après, iLs doivent La refai re pour Leurs camarades.

La démonstration porte sur L'effet photoéLectrique. Le choix de cette expérience remonte à une enquête préaLabLe(1). Disons simpLement ici que l'expérience est particulièrement "visiblell et que Le commentaire expLicatif

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peut se passer d'un recours au formalisme. Ceci est important pour les étudiants non-scientifiques.

La bande vidéo ne restitue pas tout-à-fait cette démarche. Nous donnons, tout d'abord, un exemple type de la démonstration magistrale. (Nous avons procédé quelques coupures peu importantes de manière à réduire cette inter-vention 15 minutes. Elle a duré, en général, quelque 30 minutes.)

Ensuite, nous avons découpé la bande en trois phases, correspondant aux trois étapes de la démonstration. Ainsi on peut comparer, pour chaque phase, chacun des groupes. Pratiquement, on retrouve là l'intégralité de chaque séance.

Points à discuter

- Les étudiants en physique

Les deux premiers groupes sont composés d'étudiants de même "niveau" universitaire. Cependant leur prestation diffère considérablement.

Le premier groupe semble jouer, au sens propre du terme. Les deux profes-seu rs sont mi s à l' ép reuve pa r leurs élèves, ce qui rend l'exposé très long, parfois confus et souvent drôle.

Le langage uti lisé est relativement peu technique. Les formulations sont fami lières et les exemples personnels.

Le deuxième groupe se conduit de façon diamétralement opposée au précédent. L'exposé est concis - une suite de définitions - le Langage délibérément scien-tifique et impersonnel. Les questions sont posées sur le même ton peu convain-cant.

- Les étudiants non scientifiques

L'exposé de ces étudiants ne ressemble pas aux précédents: on se croirait presque au saLon des arts ménagers. En effet, ils expliquent de façon très correcte (peut-être parce qu'ils restent très fidèles à L'exposé initiaL) les propriétés des différents objets relatifs au dispositif expérimental. Par ai lLeurs, ils sont tout à fait tranquiLLes puisqu'ils peuvent ne pas savoir, ce qui n'est pas le cas des groupes précédents.

- La démonstration

Une constante dans les trois groupes les étudiants ne sembLent pas "croi re" à l'expérience.

Tout d'abord, iLs doutent de son bon fonctionnement: "on va voir, si tout marche bien ... ". De pLus, ils n'interrogent pas l '-expérience de façon systématique comme pour "voir". On dirait que l'expérience sert simpLement de référence à leur discours, au même titre que le pLan et les schémas du tabLeau.

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Cette constatation a son intérêt dans le cadre d!une pédagogie o~ L'expé-rience joue un rôle fondamental. Peut-être n'est-ce pas de ce type d'expéL'expé-rience qu1il faut partir?

(1) L. ~laury, o. Betbeder-r~atibet,r1. Hulin, "A comparative study of three popularization means for one physical phenomenon". A paraltre dans European Journal of Science Education.

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