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La conservation en bibliothèque publique : principes et enjeux

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HAL Id: dumas-01619902

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01619902

Submitted on 14 Dec 2017

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La conservation en bibliothèque publique : principes et

enjeux

Aline Mougel

To cite this version:

Aline Mougel. La conservation en bibliothèque publique : principes et enjeux. Sciences de l’information et de la communication. 2007. �dumas-01619902�

(2)

ebb

Aline MOUGEL

Master 1, Mention ICD

(Option : sciences de l'information etdu document)

RAPPORT-

MÉMOIRE

DE

STAGE

Mission effectuée du 18 décembre 2006 au 2 février 2007 à

L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE JOURNALISME 50, rue Gauthier de Châtillon

59046 Lille Cedex

LA CONSERVATION EN

BIBLIOTHÈQUE

PUBLIQUE, PRINCPIPES

ET ENJEUX

Sous la direction de :

Mme. B. JUANALS (responsable universitaire)

M. J. DELAVENNE (tuteur professionnel)

Soutenu le 12 Juin 2007 à l'UFR IDIST

(3)

TABLE DES

MATIÈRES

Remerciements

3

INTRODUCTION

4

1.

Présentation

de

l'entreprise

6

1.1. L'Ecole

Supérieure

de Journalisme

6

1.2. Le centre de ressources : la

bibliothèque-documentation

7

2.

La mission de

stage

11

2. 1.

Objectifs

et contenus

du stage

11

2. 1. 1. Présentation de la bibliothèque (Annexe 2) 11

2. 1. 2. Mission conservation des documents 12

2.1.3. Conserver mais communiquer 16

2. 2. Méthodes de travail et moyens

à disposition

18

2. 2. 1. Le cas de la présentation de la bibliothèque 18 2. 2. 2. Le cas de l'étude de marché sur la collection Paris Match 19 2. 2. 3. Le cas de la synthèse sur la conservation 21

2. 2. 4. Le cas de la conservation partagée 23

2. 2. 5. Le cas particulier de la conservation à l'école 24

2. 3. Bilan 26

2. 3. 1. Les résultats obtenus 26

2. 3. 2. Compétences acquises 28

2. 3. 3. Problèmes rencontrés 31

3. La conservation

en

bibliothèque

publique

35

3. 1.

Bibliothèque

Privée

vs

bibliothèque publique

35

3. 2. Mise en oeuvre de la conservation 40

3. 3. Les

enjeux

de la conservation liés

au

web

53

CONCLUSION

58

Bibliographie sélective

60

ANNEXES

62

ANNEXE 1 : Photos de la

bibliothèque

63

ANNEXE 2 :

présentation de la

bibliothèque-documentation

64

ANNEXE 3 :

synthèse de documents

sur

la

conservation

70

ANNEXE 4 :

Bibliographie

sur

la conservation des documents

77

ANNEXE 5 :

Synthèse

sur

la conservation partagée des périodiques 80

ANNEXE 6 :

Bibliographie sélective

sur

la conservation partagée

84

(4)

Remerciements

Je tiens tout d'abord à remercier M. Delavenne et Mlle. Lucas qui m'ont accueillie pendant les six semaines au sein de leur « bib-doc ». Je les remercie surtout pour leur gentillesse, leur soutien mais aussi pour les conseils qu'ils m'ont apportés. Merci à Jérôme, quigrâce à sa très riche culture musicale, m'a fait découvrir de nombreuxgroupes etartistes ; et merci à Sandrine d'être souventvenuevoirsi tout allait bien et me proposer unetasse de thé.

Je remercie également la direction de l'Ecole Supérieure de Journalisme qui m'a récompensée pour le travaileffectué à la fin du stage.

Merci aussi à Mme Brigitte Juanals qui m'a guidée au début de mon stage et m'a conseillée pourécrire cerapport.

Enfin, merci à Christine d'avoirpris de son précieuxtemps pour m'aiderà rédiger ces pages.

(5)

INTRODUCTION

La bibliothèque est un « world-wide » phénomène. Elle apparaît dans le monde

entier, dans différentes situations, différentes cultures et à des niveaux de développement différents. Elle opère également dans des contextes variés. Ce sont tantôt des établissements à part entière, tantôt des services faisant partie d'un autre établissement. Certaines sonttrès largement ouvertes, d'autres accessibles à un public restreint. Certaines bibliothèques sont gérées par les pouvoirs publics, d'autres par des organismes de droit privé. C'est le cas de la bibliothèque de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille.

Cet établissement est à la fois une école et une entreprise qui doit subvenir à ses

besoins tout en accordant la priorité à sa mission de formation. Le centre de ressources de l'Ecole dejournalisme constitue en France le centre deréférence, hors structures publiques, de ressources documentaires sur la presse et le journalisme. Nous verrons donc dans la

première partie, comment s'organise l'école-entreprise de journalisme et quelle est la place de la bibliothèque dans une institution privée.

L'Ecole de journalisme faisait partie des choix initiaux pour réaliser le stage, et fut même lepremiersouhaité. Il fut également le seul à répondre à la demande et donc le seul à accueillir un stagiaire, à accepter une « étrangère » dans son cercle privé. Ce stage

représentait donc à la fois un réel privilège et une satisfaction personnelle. Il fallait à présent ne pasdécevoir et être au niveau de la demande, même si les objectifs de la mission ont pu

être décidés personnellement. Le travail effectué fut intense, continu et nous verrons dans cette deuxième partie quels ontété les méthodes adoptées et les moyens à disposition. A la fin d'un stage, un bilan est enfin nécessaire afin de s'autoévalueret d'exprimer les difficultés rencontrées au coursdes six semaines.

Grâce à la mission principale, le domaine de la conservation des documentsapu être approché et plus ou moinsapprofondi. Cependant, il fallait toujours garderen mémoire le fait que la bibliothèque de l'école relève du domaine privé. C'est pourquoi, dans cette dernière

partie, nous aborderons le domaine de la conservation dans les bibliothèques publiques ou comment conserver et protéger les collections de livres ou comment les garder pour des usagers futurs. Pour cela, il convenait tout d'abord de faire une petite comparaison entre

bibliothèque privée et bibliothèque publique, étant donné qu'à l'école de journalisme, le domaine est le privé. Ensuite, la conservation mêmeest abordée du point de vuede sa mise en œuvre (conditions, prévention etc.). Enfin, nous verrons que l'évolution des nouvelles

(6)

technologies et d'Internet posent quelques problèmes à la conservation et aux bibliothèques en général.

(7)

1. Présentation de

l'entreprise

1.1. L'Ecole

Supérieure de Journalisme

L'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, créée en 1924, est un établissement privé d'enseignement supérieur géré depuis 1960 par l'association deses anciensélèves. Le statut de l'école est donc associatif mais son fonctionnement ressemble à celui d'une

entreprise. Il s'agit d'une des premières écoles professionnelles de formation aujournalisme

en Europe.

La formation initiale aujournalisme demeure la mission principale de l'ESJ et l'objectif

estdeformer en deux années desjournalistes compétents, polyvalents (presse écrite, radio, télévision, agence) etresponsables.

Pour répondre aux attentes des professionnels des médias diplômés et non-diplômés, l'ESJ anime un important secteur destiné à la formation continue. Elle est

organisée selon deux approches : le « sur-mesure » (qui répond à une demande spécifique) et le « catalogage » (offre annuelle et permanente de stages auxquels les participants

peuvents'inscrire).

L'ESJ Montpellier est l'antenne Sud de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille. Elle propose des formations en alternance et des contrats de professionnalisation en télévision, radio etpresse écrite.

Depuis sa création, la dimension internationale est très importante à l'ESJ. Depuis plus de quinze ans, elle mène des actions de coopération et de développement dans près de soixante pays à travers le monde. L'école accueille également chaque année des étudiants étrangers qui suivent le même cursus que les étudiants français. Elle intervient aussi dans la formation continue en France ou à l'étranger avec traduction dans la langue du pays. Elle travaille parexempleen partenariatavec l'Association des journalistes du Vietnam.

(8)

1.2. Le centre de ressources : la

bibliothèque-documentation

L'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille est une des seules écoles de journalisme

en France à posséder une importante bibliothèque spécialisée, La richesse de son fonds en fait donc un centre de référence en matière de journalisme, presse et médias. La

bibliothèque -documentation (Annexe 1) possède unfonds de 8 000 ouvrages spécialisés, 3 000 généralistes, environ 300 périodiques vivants en accès libre ainsi qu'une collection importante d'archives de presse.

La bibliothèque -documentation emploie deux personnes à temps complet : Jérôme

Delavenne, qui s'occupe de l'hémérothèque (bibliothèque de journaux et de périodiques) et Sandrine Lucas, qui prend en charge la partie bibliothèque. La bibliothèque -documentation a pour objectif d'être un centre de référence en matière d'information, médias, presse et

journalisme. Pour cela, elle doit remplir plusieurs missions :

Repérer, collecter, analyseret diffuser l'information pour enfaciliter l'accessibilité.

Assurer une mission

pédagogique auprès des étudiants et un travail de collaboration avec lesformateurs.

Favoriser ladécouverte de ressourcesjusqu'ici inconnues de l'usager.

Gérer, actualiser etvaloriser lefonds documentaire.

Accueillir, orienter et conseiller les usagers.

Le centre de documentation est donc divisé physiquement en deux parties bien distinctes : l'hémérothèque dans la première salle, la bibliothèque dans la seconde. L'entrée sefait àchaque extrémité de la première salle.

La bibliothèque est à l'image de l'ancienneté des bâtiments de l'école. En effet, les deux salles principales possèdent de très hauts plafonds et une grande porte les relie. Les murs de l'hémérothèque sont recouverts de vieilles armoires qui contenaient autrefois des instruments et appareils de physique et chimie, et qui renferment aujourd'hui des journaux et magazines. Les portesvitréesy ont été ôtées pourfaciliter la consultation, tandisque dans la

bibliothèque, des armoires identiques qui renferment lesouvragesont conservé leurs portes. Dans les deux salles, des tables de travail et des sièges sont à la disposition des usagers ; de plus, dans la bibliothèque, un coin lecture s'apparentant à un salon permet à ceux qui veulent lire, d'être au calme. Enfin, à l'une des entrées setrouvent une douzaine de postes

(9)

de travail équipés informatiquement ainsi qu'un téléphone fixe dont les usagers peuvent se servir.

Dans la première salle, la bibliothèque de journaux et périodiques met à disposition :

La presse quotidienne (nationale, régionale et gratuite), la presse hebdomadaire et du Nord-Pas-de-Calais, des magazines politiques, d'opinion, de la presse syndicale, jeunesse, spécialisée, professionnelle ettechnique, territoriale, agricole...

Les dossiers

thématiques, bibliographiques, d'actualités, réalisées par les deux permanentsde la bibliothèque.

Les échantillons, c'est-à-dire les titres

auxquels la bibliothèque n'est pas abonnée mais dont quelques exemplaires sontconservés. Il s'agit d'échantillons issus de tous types de presse.

Les archives

papier qui constituent une importante collection d'environ 200 titres conservésdepuis plus de 20 ans. Elles comportent notamment la collectioncomplète du Monde mais aussi desjournaux anciens telsque Le Grand Hebdo Illustré de 1922 à 1933 ou La Pressefrançaise de 1883 à 1889.

Les archives

électroniques : plusieurs cédéroms sont à la disposition des usagers (archives du Monde, de Libération, du Point...) ; les archives en ligne (La Croix, Le Courrier International...) sont de plus accessibles grâce à un abonnement à la banque dedonnées d'archives de presse Europresse.

Bien que l'Ecole de Journalisme soit spécialisée, le fonds concernant les journaux et magazines, est plutôt hétérogène. La diversité des abonnements renforce la qualité des informations que l'on peut trouver au centre de documentation. Les collections archivées participent quantà elles à mettre en valeur la conservation et la pérennitédes documents de l'Ecole. La mise à disposition directe d'une grande partie du fonds facilite grandement l'accessibilité etla consultation des documents. Dans le cas de certains magazines, le centre de documentation met à disposition 4 ou 5 années d'archives. En ce qui concerne les quotidiens nationaux, cela oscille entre 6 mois et un an. Quant à la presse quotidienne

régionale, les exemplaires sontconservés durant 15jours.

La bibliothèque, dans la deuxième salle, possède un fonds très riche car elle dispose

non seulement d'un fonds spécialisé en journalisme, communication et médias, mais également d'ouvragesgénéralistes :

Le fonds

spécialisé est très important puisqu'il se compose d'environ 8 000 ouvrages dont le catalogage informatique est en cours de réalisation. Un plan de

(10)

classement permet aux usagers de se repérer aisément. Celui-ci est consultable en entrant dans la salle et reprend les différentes catégories en indiquant les cotes des ouvrages. Le fonds est constitué de livres sur le journalisme, l'information, la communication, les médias, la presse, la radio, la télévision, classés par thématiques... On y trouve également les publications de l'école, les mémoires et travauxdesétudiants, les revuesd'études et les revues spécialisées.

Le fonds

généraliste est également classé et organisé par thématiques. Les livres sont répartis en 10 catégories : généralités, philosophie et psychologie, religion, sciences sociales, langues, sciences naturelles et mathématiques, techniques (sciences appliquées), art, littérature, géographie et histoire.

La bibliothèquecontient de plus des collections telles que le Quid de 1968 à 1998 ou L'Etat du Monde de 1981 à 1997 ainsi qu'une collection des romanset bandes dessinées. Des encyclopédies et dictionnaire sont par ailleurs à la disposition des usagers, tels L'Encyclopédie Universalis à la fois sursupport papier et en DVD, Le Grand Larousse de la langue française, Le Grand Robert, ou Le dictionnaire de la langue française de Paul-Emile Littré.

Peuvent être consultés également divers outils concernant la langue française

comme des dictionnaires des noms propres et noms communs (Larousse, Robert) ou des ouvrages de grammaire (Le Bon Usage, GREVISSE et Le dictionnaire des difficultés du français moderne, MANSE et autres dictionnaires des difficultés). Sont également directement accessibles des dictionnaires de proverbes, de citations, de langues étrangères

ou encore des Atlas.

La bibliothèque possède un fonds riche et prestigieux de livres spécialisés ou généralistes et le renouvellement des collections se fait régulièrement. Même si le côté presse-média semble privilégié, le fonds généraliste est loin d'être négligé. L'actualité autre que celle de la pressespécialisée apporte en effet un avantage pourle développement de la culture générale.

Au sein de l'Ecole deJournalisme, la Bibliothèque - Documentation est un espace où les étudiants aiment venir discuter ou se détendre. Mais c'est surtout pour eux, le lieu se concentrent tous les savoirs etles informations, l'endroit incontournable de l'Ecole.

(11)

Sandrine Lucas et Jérôme Delavenne ont donc pour rôle de pour rendre le lieu agréable,

convivial, au moyens demultiples services:

Mais labibliothèque propose également, comme on l'a déjàvu pourcertains d'entreeux, des services directs tels que :

L'accès auxarchivesdes

quotidiens sur Internetou surcédéroms

L'accès à l'Internet sur une douzaine de

postes

La mise à

disposition d'un téléphone fixe

Le

prêt de livres, journaux, revues, dictionnaires et encyclopédies

Le

prêtdes compiles des « Inrockuptibles»

La

reproduction ou l'impression de documents bureautiques grâce à la photocopieuse-imprimante

Des tablesetdes chaises de travail

Un coin lecture.

La bibliothèque de l'Ecole dispose donc d'une multitude de services très appréciés des usagers. Ces derniers apprécient en outre certaines caractéristiques qui sont propres à

cecentrede documentation. Il s'agit notamment d'une ambiance musicalevariée, mais aussi de la relation particulièrement attentive et amicale entretenue par le personnel avec les étudiants.

(12)

2. La

mission

de

stage

2. 1.

Objectifs et contenus du stage

2. 1. 1. Présentation de la bibliothèque (Annexe 2)

Dans un futur proche, l'objectif des documentalistes est la mise en ligne d'une page

web consacrée à la bibliothèque. Les usagers bénéficieraient alors d'un service à distance grâce auquel ils pourraient connaître les services proposés, le fonds disponible... Le site Internet de l'ESJ1 met d'ores et déjàen ligne une pageconsacrée à la bibliothèque mais les informations fournies sont minimales2. Il s'agit d'éléments pratiques tels que le nombre d'ouvrages ou les modalités d'accès.

Faire une présentation approfondie de la bibliothèque en vue d'une mise en ligne

était pourmoi un moyen de mieux connaître la bibliothèque, en particulier la composition du fonds, les différents services proposés ainsi que le fonctionnement du centre de documentation. Mais c'était aussi un travail d'écriture, de mise en forme, d'évaluation de la pertinence des informations et de recherche d'informations. Ce travail m'a permis en outre de réaliser un document écrit destiné aux professionnels du journalisme mais également au

grand public car ce texte est destiné à être en ligne. J'ai donc adopté un style didactique, informationnel et mis l'accentsurtoutes les informationsjugées utiles.

Cette présentation a permis également à Jérôme Delavenne d'avoir immédiatement

une description assez complète de la bibliothèque, ce qui pourra lui être utile lors de la

création des pages web réservées au centre de ressources. En effet, au sein de l'Ecole de

journalisme, c'estJérôme Delavenne qui estchargé d'alimenter intégralement le site Internet de l'école. Ce travail lui prend beaucoup de temps et le travail que j'ai effectué l'a surtout aidé àengagner.

Le contenu de cette présentation se résume donc à un petit historique de la bibliothèque, à des informations pratiques, à un aperçu du fonds média et généraliste ainsi

qu'à une description des différents services mis à disposition des usagers. L'aspect

1

Ecolesupérieurede journalisme. - <http://www.esj-lille.fr> 2

Présentation et contacts de la bibliothèque-documentation. -

(13)

historique de la présentation est le produit d'un souhait personnel. Je tenais à conférer au texteun caractère narratif carc'était pourmoi le prétexte à la recherched'informations sur le passé de la bibliothèque. L'histoire m'a toujours intéressée, et il me semble vrai que lorsque l"on pénètre dans lieu inconnu, l'un des meilleurs moyens de se l'approprier et de s'y adapterest de connaîtreson histoire. C'est le cas pourtout monumenthistorique.

Malheureusement, peu d'informations surl'histoire de la bibliothèquesont aujourd'hui

en notre possession. Il existe certes un

ouvrage3

qui raconte l'histoire de l'école, maison n'y rencontre que peu d'indications à propos du centre de ressources. J'ai toutefois intégré le peuquej'ai putrouver à la présentation.

Les autres éléments de la description du lieu ne sont que des données informationnelles nécessaires pour en avoirune bonne connaissance.

2. 1.2. Mission conservation des documents

Les premiers jours sur mon lieu de stage, m'ont permis de me rendre compte que la mission à réaliser était relativement problématique. En effet, je devais mettre à disposition des usagers un catalogue informatisé des périodiques et des journaux. Cependant, le catalogue informatisé pour les ouvrages est actuellement en cours de réalisation et loin d'être achevé. De plus, il s'agissait principalement d'un travail de saisie de données, ce qui n'était pour moi ni valorisant, ni enrichissant. Enfin, sur mon lieu de stage, je ne possédais pasde poste de travail attitré. Je travaillaissurles ordinateurs des usagerset ce n'était donc pas toujours le même. Il était en outre impossible de travailler sur la base de données car celle-ci est en réseau sur les postes des bibliothécaires mais non sur les postes des usagers.

Après ce constat, il me fallait de nouveau trouver une nouvelle mission à réaliser au sein du centre de documentation, qui plus est une mission qui me plaise réellement. L'objet de mon stage résidait alors entre mes mains carj'avais une liberté totale, il suffisait que le

travail me plaise.

M. Delavenne m'a toutefois mise sur une piste quand il m'a dit qu'un ancien

journaliste était prêt à céder la collection complète de Paris Match à l'ESJ si quelqu'un se

3

DELEFORGE, Maurice.- (documentsetsouvenirs réunis et accommodés par) L'ESJ racontéepardestémoins

(14)

déplaçait pour venir la chercher à Paris. Il m'a donc proposé de faire une étude de marché pour savoir si cela valait la peine de louer une camionnette pour aller chercher cette collection d'un intérêt certain.

La bibliothèque de l'Ecole de journalisme possédait déjà une collection de Paris Match mais incomplète. Un certain nombre de lacunes pouvaient donc être comblées. De plus, Jérôme Delavenne pensaitque les doublons pourraientêtre vendus afinde rembourser les frais dépensés pour l'acquisition de la collection. Par ailleurs, les frais de déplacement pourraient être également amortis par une éventuelle ouverture de la bibliothèqueau public, idée défendue parle responsable de la bibliothèque. Il ne s'agit cartes pourl'instant qued'un projet mais il compte bien mettre à exécution dans l'avenir. La difficulté cependant réside dans le fait que la bibliothèque accueille déjà sur demande des personnes extérieures. L'envie de leur part de consulter le fonds de la bibliothèque est plutôt ressentie comme une reconnaissance par les bibliothécaires, ravis de constater que leur fonds puisse intéresser

ces personnes. Mais c'est aussi une des principales motivations de leur désir d'ouvrir au

grand public.

Toutefois, à la fin de cette étude de marché, l'idée d'aller à Paris chercher la collection a été abandonnée car trop de bibliothèques avoisinantes possèdent déjà la

collection complète de cette revue. Ce début de projet a malgré tout eu un intérêt, celui de

me fournir le fil conducteur de ma mission principale. En effet, cette ébauche d'étude de marché sur la collection Paris Match m'a donné envie de travailler sur la conservation des documents et plus particulièrement la conservation des périodiques. Je souhaitais doncque

mon activité première tourne autour de ce domaine. Je savais que cela pouvait être utile au centre de documentation et que cela m'apporterait des connaissances dans un domaine jusqu'alors inconnu.

Bien qu'ayant choisi le domaine que j'allais aborder, je ne savais pas exactement

quel allait être le but précis de mon travail. Etant donné queje ne connaissais absolument rien à la conservation, je me suis tout naturellement mise à chercher des informations sur le sujet. J'ai lu de nombreux documents à propos de la conservation et constaté qu'il était difficile de tout retenir. Dans le même temps, je réfléchissais à ce queje pouvais produire

avec toutes ces informations. C'est pourquoi j'en suis venue progressivement à me dire qu'il seraitjudicieux de faire une synthèse de tous ces documents afin de ne pas en perdre les informations. J'ai cependant hésité avantde melancer dans cetravail carj'avais l'impression qu'il ne serait pas bénéfique à la bibliothèque mais seulement à moi-même et éventuellement au personnel. Je voulais effectuerau contraireunetâche utileetconcrète, ce

(15)

que cette synthèse n'était pas réellement. L'entière liberté dans le travail était de cde point devue difficile mais puisque précisément j'étais autonome etdevaisfaire « ce qui me plaisait

», j'ai risqué la synthèse(Annexe 2).

Cettesynthèse m'a été donc bénéfique carj'ai pudans un premier temps effectuerun travail de communication professionnelle où j'appliquais les consignes et méthodes apprises

en cours, la différence étant que j'ai réalisé ce travail de la sélection des documents à la rédaction. Dans un deuxième temps, elle m'a permis ainsi qu'aux deux responsables de la bibliothèque, d'avoir un aperçu sur ce qui se fait en matière de conservation en général.

S'ils n'en avaientaucune connaissance auparavant, ils étaientà présent informés, ou du moins ils pouvaienten posséder les rudiments.

Je savais par ailleurs que Sandrine Lucas et Jérôme Delavenne réalisaient parfois des bibliographies sur des thèmes précis. Comme je venais justement de travailler sur un sujet bien déterminé, j'ai décidé de rédiger une bibliographie sur la conservation des documents (Annexe 3). Je pensais qu'elle pourrait être utile au centre de documentation et plus particulièrementaupersonnel.

Grâce à ce travail sur la conservation, j'ai découvert et acquis de nombreuses connaissances professionnelles, surtout par le biais d'articles du Bulletin des bibliothèques. C'est d'ailleurs dans cette revue que j'ai trouvé matière à approfondir ma mission. En effet

lors de mes recherches, j'ai découvert ce qu'était la conservation partagée, expression que

j'avais déjà entendue lors d'entretiens, et j'ai pris l'initiative de me renseigner sur ses méthodes etfonctionnements.

C'est lors de la mini-enquête réalisée auprès des différentes bibliothèques de la région sur la revue Paris Match, que j'ai eu connaissance pour la première fois de l'expression de conservation partagée des périodiques. En effet, le responsable des

périodiques de la bibliothèque de Dunkerque avait évoqué ce phénomène, et cela a suscité l'envie d'en savoir, envie qui n'a fait que s'accroître en prenant connaissance de nouvelles informations lors des recherches pour la synthèse. A peine celle-ci terminée, j'ai décidé d'approfondir le domaine de la conservation partagée afin de mieux comprendre son fonctionnement. De même que pour la conservation en général, une petite synthèse se révélait nécessaire afin de traiter les différents points (ANNEXE 4) ainsi qu'une webographie des différentes sources trouvéessur Internet et dans le Bulletin des bibliothèques (ANNEXE

(16)

5). Sur le site du Bulletin des bibliothèques de France, les informations sontparticulièrement abondantes pourcomprendre le fonctionnementet les objectifs de la conservation partagée.

La réalisation de ce travail a essentiellement pour origine une curiosité personnelle.

Je voulais réellement en savoir plus sur ce phénomène de conservation partagée queje ne connaissais pas. Toutefois, étant donnéquecette conservation concernait les périodiques, la bibliothèque de l'école de journalisme pouvait peut-être y prendre parti ? Le but de cette démarche était donc également de savoir s'il existait un plan de conservation partagée des périodiques ou autre, dans la région Nord-Pas-de-Calais et surtoutsi c'était le cas, de savoir ou non si l'Ecole dejournalisme pouvait en faire partie. Après avoir découvert qu'il existait plusieurs plans de conservation partagée, je n'ai pu obtenir que très peu d'informations concernant la région Nord-Pas-de-Calais. Depuis les années 2000, l'ébauche d'un plan de conservation partagée des périodiques est apparue notammentsous l'influence de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). Un premier questionnaire avait été établi et

envoyé aux nombreuses bibliothèques de la région puis le comité de pilotage a désigné un établissementresponsable pourchaque périodique. Peut-être l'idée de regrouper l'ensemble des établissements a-t-il fait peur aux organisateurs, mais quoi qu'il en soit, le projet de coopération régionale a été progressivement délaissé. Il a toutefois été instauré au sein de plus petiteszonesgéographiques afin que le nombre de bibliothèquesne soit pastropélevé. Il existe donc deux plans de conservation partagée dans la région, au niveau de Dunkerque et du bassin minier (Hénin Beaumont). En cequi concerne la conservation du bassin minier, leplan regroupe une douzaine de bibliothèques.

Après cette petite étude dans la région, la conclusion fut donc qu'il n'était pas possible que l'ESJ fasse partie d'un plan de conservation partagée. Et ce d'autant plus que les conditions sont très particulière pour en être membre (cf : la synthèse de la conservation partagée). Néanmoins, d'autres formes de travail collaboratif apparaissent dans la région en surfant sur Internet auxquelles l'Ecole ne peut cependant pas non plus participer. C'est le

cas

d'Eulalie4,

le portail du livre et de la lecture en Nord-Pas-de-Calais, très intéressant pour les professionnels des bibliothèques. Il a été créé afin de favoriser le développement de l'interprofession du livre et de la lecture. Il met en relation toutes les bibliothèques municipalesde la région et il est possible d'en rechercherune en particulieretd'en connaître les ressources. Ce portail propose donc uneforme de collaboration entre bibliothèques.

Il existe également dans la région une association de coopération informatique des bibliothèques (Bibop) qui « entend favoriser les rencontres, réflexions, échanges et la

4

(17)

coopération entre les bibliothèques publiques du Nord-Pas-de-Calais dans le domaine de l'informatique : logiciels de gestion de bibliothèques, technologies de l'information et de la communication ainsi que développer, dans cet état d'esprit, des partenariats avec d'autres

associations, les pouvoirs publics, tout autre organisme public, para-publicou privé

»5.

Après avoir travaillé sur la conservation des périodiques en général puis sur la conservation régionale, il me restait alors à étudier le domaine de la conservation au sein même de la bibliothèquedel'Ecoleetà voirs'il yavait des éléments à appliquerou non.

2. 1.3. Conserver mais communiquer

Conserver les périodiques au centre de documentation est une activité relativement paradoxale. Effectivement, la bibliothèque de l'école dispose d'une immense cave qui

permet de stocker une quantité importante de documents. Une partie de ceux-ci bénéficie

d'étagères, de boîtes archives et on peutdire que leur bonne conservation est assurée. Par

contre, il ya encore une bonne partie des archives qui ne dispose pasde ces conditionscar les documents sont rangés dans des cartons à même le sol. Jérôme Delavenne tente de faire au mieux pour conserver les archives dans les meilleures conditions « possibles » avec

le matériel disponible. La bibliothèque souffre d'un manque d'intérêt de la partde la direction de l'école, ce qui donne lieu à un « conflit » permanent. En effet, le personnel du centre de documentation doit sans cesse tenter d'obtenir un budget qu'il ne perçoit que rarement ou

jamais. De plus, Sandrine Lucas doit convaincre en permanence les éditeurs d'envoyer gratuitement les ouvrages qui traitent des médias, de la presse et du journalisme. Ce

phénomène a de quoi surprendre car rappelons-le, la bibliothèque de l'Ecole supérieure de journalisme est la seule bibliothèque d'établissement privé, spécialisée en journalisme et médias. C'est donc une bibliothèque qui possède un certain prestige, et ce d'autant plus que

cette école fut la première école de journalisme créée en France. Mais les arguments ne suffisent pas pour convaincre la direction et avec le temps, des documents précieux et anciens se détériorent. La cave de l'école est souvent victime d'inondations et l'humidité y est permanente. A cela s'ajoute la poussière, de sorteque toutes les conditionssont réunies pour que le papier jaunisse, gondole, se déchire ou encore que l'encre disparaisse. Les conditions de conservation contenues dans la synthèse de documents, sont donc difficilement applicables dans cette situation car elles impliquent toutes un minimum de

financement, ne serait-ce que pourl'achat d'étagères.

Association de coopération informatique des bibliothèques.

(18)

Il s'avère par conséquent difficile d'améliorer cette situation, la poursuite de la mission devait donc être appréhendée sous un autre angle, à savoir la communication et la circulation des archives.

La bibliothèque met d'ores et déjà à disposition des usagers un catalogue des abonnements en cours ainsi qu'un catalogue des échantillons. Mais il n'existait pas de

catalogue uniquement consacré aux archives. La constitution de ce catalogue a donc été

envisagée car elle résolvait le problème de la non visibilité des documents conservés. De

plus, réaliser un catalogue des archives permettait d'en faire un inventaire et surtout un désherbage.

Le désherbage s'impose aujourd'hui dans toutes les bibliothèques mais reste une activité délicate pour le bibliothécaire ou documentaliste. La difficulté réside dans le choix de

ce qu'il faut conserver ou pas, choix qui risque toujours d'être subjectif. C'est pourquoi le

bibliothécaire ne doit jamais oublier les missions de la structure dans laquelle il accomplit

son travail. Souvent, il a tendance à vouloir tout conserver (mission qui revient à la Bibliothèque Nationale), même si ce n'est pas « utile » au centre car le fait de « jeter » des livres ou des magazines lui est inconcevable. Cependant, les conditions de conservation font qu'il est obligé à un moment ou à un autre, de lefaire. De par l'augmentation du nombre de chercheurs et de publications, l'accumulation en bibliothèque est devenue impossible. La quantité est certes un atout lorsqu'on dispose de bonnes conditions de conservation, mais elle se révèle un obstacle à la mission de la bibliothèque quand ce n'est pas le cas. La qualité prévaut doncsur la quantité, surtout dans de modestes bibliothèques telles que celle

de l'école dejournalisme.

Conserver des documents dans de bonnes conditions est donc très important, à

condition qu'ils puissentêtre communiquésaux usagers. Si ce n'est pas lecas, la mission de conservation est un échec. Le bibliothécaire ne conserve pas des documents pour lui. Et

pour faire connaître le fonds au public, il faut des outils de communication tels que le catalogue.

La bibliothèque de l'ESJ possède une quantité assez impressionnante de journaux et magazines et il était vraiment regrettable que les usagers n'en aient pas connaissance. Ils étaient informés des grandes collections en magasin telles que Le Monde par exemple mais pas davantage. L'urgenceétait donc bien réelle, car un nombre très important d'informations n'était pas exploité et disparaissait peu à peude la circulation.

(19)

Après un inventaire exhaustif et une rédaction complète de ce catalogue (ANNEXE 6), les usagers de la bibliothèque disposaient donc d'un outil permettant une vision rapide de latotalité des documents conservés.

Le travail et l'étude réalisés sur la conservation des documents est cohérent, logique et intègre différents aspects importants. Cependant, pour être menée à bien, la « mission conservation » nécessitait des méthodes etdes moyens particuliers.

2. 2. Méthodes de travail et moyens

à disposition

2.2. 1. Le cas de laprésentation de la bibliothèque

La présentation de la bibliothèque a débuté par un inventaire complet du fonds de la bibliothèque. J'ai tout d'abord commencé par la bibliothèque de journaux et de périodiques

en regroupant les éléments pour établir des catégories : presse, journaux, dossiers, échantillons, archives. C'est ensuite le fonds de la bibliothèque qui a été examiné, c'est-à-dire les ouvrages sur les médias mais également les ouvrages généralistes. Cette première journée de stage a donc permis d'avoirune bonne connaissance des ressourcesdisponibles

au centre de documentation et de se repérer dans le lieu. Dans la présentation du centre de documentation, l'aspect historique était assez personnel comme exprimé précédemment. Le livre utilisé, L'ESJ racontée par des témoins de sa vie a donc été parcouru afin de trouver des éléments sur la bibliothèque. Quelques données ont pu être tirées de cet ouvrage mais

cesont les seules informations récoltées pourcette présentation.

En cequi concerne l'aspect pratique, les itinéraires pourarriverà l'Ecole, en métro et en bus, ontété vérifiés surlesite de

Transpole6.

Avec l'inventaire et les éléments historiques

et pratiques, tous les éléments étaient réunis pourréaliser la présentation.

Mais le travail d'écriture devait être précédé d'une observation de ce qui se faisait dans les autres centres de documentation. C'est pourquoi, j'ai fait quelques recherches sur Internet afin d'avoir un aperçu des présentations existantes. Les sites de La Documentation française, du CNAM, de l'ENSSIB, de la BNF, de la BPI, du forum des sciences, de la Library of Congress et de la British Library possèdenttous des présentations de leur centre de ressources. J'ai également trouvé des informations surle site de la Biblioteca Nacional de

6

(20)

Esparïa et sur celui de l'Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA) qui possède une plaquette au format pdf. Cessources ont été utilisées notamment pourtrouver les différents points à développer dans la présentation.

La rédaction de celle-ci pouvait dès lors commencer et puisquej'étais autonome, j'ai mené le travail à son terme. C'est seulement une fois terminé que je suis allée montrer le

résultat à Jérôme Delavenne. La difficulté était avant tout de savoir ce qui devait apparaître

etce qui ne le devaitpas.

Cette première production était trop détaillée carj'avais inclu toutes les informations queje pensais utile pourle public, ycompris quelques exemples précis. J'ai alors dû revoir le travail et supprimer quelques éléments et en ajouter d'autres. Une fois le travail modifié, Jérôme Delavenne m'a indiqué qu'il le mettait de côté pour le jour où les pages web réservées à la bibliothèque seraient éditées puis mises en ligne.

Concernant les moyens pour réaliser la présentation, ils ont été à la fois matériels et humains. Le travail sur ordinateur était nécessaire pour la rédaction mais également pour la recherche d'informations sur Internet. L'aide de Sandrine Lucas m'a été utile car elle m'a fourni la plaquette de l'école ainsi que le bilan du service documentation de l'année 2004-2005. Celle de Jérôme Delavenne a été importante également car il a pu me procurer l'ouvrage d'où les informations historiques ont été tirées. Tous les deux ont été attentifs et vigilants et m'ont signalé les points positifs ou négatifs dece travail.

2. 2. 2. Le casde l'étude de marché surla collection Paris Match

Avant de débuter l'étude de marché, il fallait tout d'abord se renseigner sur la démarche à suivre pour cetravail, c'est-à-dire identifier les usagers potentiels, connaître les

« concurrents », comprendre les besoins des usagers, établir les objectifs et le budget et enfin déterminer la politique de conservation. L'étude de marché permet dès lors de mesurer les risqueset devérifier l'opportunité de lancer le service. C'estsurdes sites spécifiques que

ces informations ont été trouvées comme par exemple celui du Guide pour l'étude de

marché7 ou encore celui du Salon des

entrepreneurs8.

En effet, la technique de l'étude de

Guide pour l'étude de marché.

<http://www.rcsec.org/servlet/ContentServer?pagename=CBSC_ON%2Fdisplay&lang=fr&cid=1081945275683&c

=GuideFactSheet>.- (Consulté le 8 janvier 2007)

8

<http://www.salondesentrepreneurs.com/etude-marche/comment-valider-son-idee-creation-123.html> (Consulté

(21)

marché m'était inconnue etje voulais la réaliser au mieux. Les cours d'analyse de services, reçus à l'université, ont été toutefois utiles car il s'agit presque de la même méthode. Les usagers potentiels de l'ESJ pour cette collection de magazine étaient donc les étudiants de l'Ecole et les intervenants, le personnel, les particuliers sur demande et les professionnels. De plus, il est important de rappeler que le centre de documentation a pour objectif d'être ouvert au grand public ; dans cette optique, une collection telle que celle de Paris Match

constitue un atout étant donné qu'il s'agit d'un patrimoine attractif pour un public élargi. Compte tenu du nombre d'usagers potentiels pour cette revue, je me suis décidée à

poursuivre l'étude afin voiroù cela conduisait.

Mais à la suite de l'identification des différents « concurrents » l'idée d'aller à Paris chercher les magazines a été abandonnée. En effet, je me suis renseignée sur le site du Système Universitaire de Documentation

(SUDOC)9

en menant une recherche partitre, soit

en tapant « Paris Match ». J'ai alors constaté que plusieurs bibliothèques de la région

Nord-Pas-de-Calais possédaient une collection de cette revue, complète ou non. J'ai doncdécidé de mener une petite enquête partéléphoneet appelerchaque bibliothèque de la région pour

savoirsi le SUDOC était àjour etconnaître l'état exact de leur collection de Paris Match. J'ai téléphoné tout d'abord aux bibliothèques municipales de Lille, Douai et Cambrai. Les responsables des périodiques m'ont confirmé, dans les trois cas, qu'ils possédaient une collection complète de la revue Paris Match. J'en ai dès lors conclu que posséder cette collection n'était en rien exceptionnel. J'en ai fait part à Jérôme Delavenne et nous avons immédiatementabandonné l'idée d'aller chercherles revues à Paris.

Bien entendu, la Bibliothèque Nationale de France ainsi que la Bibliothèque Publique d'Information possèdent également cette collection dans son intégralité. De plus, tous les anciens numéros sont en vente soit sur le site officiel10 (à l'exception de certains numéros épuisés) soit sur des librairies en ligne spécialisées en journaux anciens, telles que la librairie « Les archives de la presse » qui possède un service de commande en ligne

(journaux

collection11),

qui met envente les magazines au numéro ouà l'année.

Même si l'étude de marché n'a pas été jusqu'à son terme, elle m'a permis d'apprendre à accomplir ce travail. C'était de plus important car le résultat de cette étude débouchait sur une décision. Si l'étude avait été positive, il y aurait eu en effet une réunion

avec la direction de l'école pour convaincre les responsables. L'étude de marché aurait alors

9

Système Universitaire de Documentation. -<http://www.sudoc.abes.fr/> 10

Paris Match.-http://www.parismatch.fr

11

(22)

servi d'argumentaire pournégocier. Il aurait doncété intéressant de pouvoir mener ce projet àterme, mais il n'en futpasainsi, d'où le changementd'orientation de la mission.

2. 2. 3. Le cas de lasynthèse surla conservation

L'idée de la synthèsesurla conservation estnée naturellementà la suite de multiples recherches. Au début je cherchais des informations sans but précis, simplement pour me documenter.

Je lisais des articles sur le Bulletin des bibliothèques de

France12,

sur le site de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des

bibliothèques13

ou sur les archives ouvertes en sciences de l'information et de la communication : Archivesic14.

C'est au cours de l'accumulationde toutes ces informations que l'idée de la synthèse s'est imposée. Cependant, il aurait été plutôt ardu de faire une synthèse de la totalité des documents consultés. C'est pourquoi il fallait opérer une sélection parmi les articles et les numéroter. La liste des textes choisis pourla synthèse était donc la suivante :

Document 1 : DARTEVELLE, R ; HILDESHEIMER, F. - Les Archives : Aux sources de l'histoire des entreprises, Editions de l'Epargne, 1995, p. 67à 86.

Document 2 : BEGHAIN, Patrice.- Quels fondementspour unepolitique de conservation ?

-BBF. - 2000, n°4, p. 29 -31 <http://bbf.enssib.fr> Consulté le 9 janvier 2007.

Document 3 : HOCH, Philippe. - Le plan de conservation : un outil à développer BBF. -2000, n° 4, p. 55-60<http://bbf.enssib.fr> Consulté le 9janvier 2007.

Document 4 : PEDOT, Béatrice, Une politique régionale pour les périodiques : De

l'élimination à la conservation partagée», BBF, 2000, 4, p. 73-76 <http://bbf.enssib.fr> Consulté le 9janvier2007.

Document 5 : GIRARD, Thibaut. - Les Archives historiques face aux technologies de

conservation. 30.05.2001. -<http://archivesic.ccsd.cnrs.fr> Consulté le 9 janvier 2007.

Bulletin desbibliothèques deFrance. -http://bbf.enssib.fr

13

Fédération internationale desassociations de bibliothécaires et desbibliothèques.-http://www.ifla.org

14

(23)

Document 6 : Conservation partagée des périodiques : Compte rendu de la réunion du 31 janvier2006au CRL

<http://www.crl.midipyrenees.fr/upload/page/fichier/CPPCRreu31janv2006.doc>

Document 7 : AROT, Dominique. - Politiques documentaires et politiques de collections : raison etpassion. -BBF. - 1999. - n° 2, p. 88-91 <http://bbf.enssib.fr> Consulté le 9 janvier 2007.

Document 8 : NGUYEN, Thi-Phuong ; VALLAS, Philippe. - La conservation des documents

papier:pointsurl'évolution des techniques et des stratégies. - BBF 2006, n° 5, p. 11-12.

-<http://bbf.enssib.fr> Consulté le 9 janvier 2007.

Document 9 : MELOT, M. - Archivistes, documentalistes, bibliothécaires : compétences, missions et intérêts communs. -BBF. - 2005, n° 5, p. 9-11.- <http://bbf.enssib.fr> Consulté

le 24janvier 2007.

Document 10 : Archives. -<http://fr.wikipedia.org/wiki/Archives> Consulté le 9 janvier2007.

Lasélection des documents a été assez difficile carje devais en même temps penser au plan queje pourrais élaborer à la suite de cette sélection de documents. C'est seulement

après avoir relu tous ces documents quej'ai pu élaborer une problématique ainsi qu'un plan. Sur unthèmeinconnu, la problématique nepouvaitque se développer autour de la nature de la conservation : à quoi correspond-elle, comment la mener à bien et surtout pourquoi conserver. Le plan adopté suivait donc cette ligne :

INTRODUCTION (DOC 5, 8)

I) Conserverou éliminer, le dilemme du bibliothécaire 1.1.) Un esprit collectionneur (DOC 7)

1.2.) Un contexte subjectifpour laconservation et l'élimination (DOC 3, 5,) 1.3.) Méthodes d'élimination (DOC 3, 10)

II) Méthodes de conservation

11.1.) Evolution des techniques physiques et chimiques (DOC 3, 8) 11.2.) Evolution vers un transfert de supports (DOC 8)

(24)

III) Conserver mais communiquer

III.1.) Vers une large communication des savoirs (DOC 1, 9, 10,) III. 2.) Les cataloguescollectifs (DOC 7)

III. 3.) Les plans de conservation partagée (DOC3, 4, 6)

CONCLUSION (DOC 9)

Remarque : Le document2 a été utilepourla constitution du plan.

Concernant la rédaction de la synthèse en elle-même, j'ai commencé par le développement, en reprenant toutes les idées du plan ; j'ai rédigé ensuite l'introduction et enfin la conclusion. Cela n'a pas été un travail très difficile car j'ai pu reprendre les connaissances acquises durant le semestre concernant la méthodologie de la synthèse. La seule difficulté a été le fait de ne pas savoir si les documents choisis étaient pertinents ou non. J'ai pu le constater notamment lors de l'élaboration du plan. La première sélection de

documents n'était d'ailleurs pas celle présentée plus haut mais une autre que j'ai modifié après avoirconstaté que certains documents ne pouvaientpas figurer dans le plan.

La rédaction s'est donc faite naturellement et a été assez rapide, même si j'ai été

quelquefois distraite par les étudiants qui travaillaient sur les postes à côté de moi. J'ai mis deuxjours à la terminer, sans compterle travail en amont de lecture et de prise denotes. Je l'ai donnée à Jérôme Delavenne pour lui montrer où j'en étais et lui demander si une bibliographie surla conservation était la bienvenue. L'idée étaitbonne et il m'a encouragée à le faire. La bibliographie reprend les textes utilisés pour lasynthèse mais également ceux qui n'avaient pasété retenusainsi que des ouvragesrencontrés aucours de mes recherches.

Comme expliqué précédemment, c'est le travail de synthèse et plus particulièrement de recherche, qui m'a poussée à me renseigner sur ce qu'était la conservation partagée des périodiques.

2. 2. 4. Le casde la conservation partagée

Pour réaliser le travail de recherche et de synthèse sur la conservation, plusieurs étapes étaient nécessaires. Tout d'abord la collecte d'informations n'a pas été simple carj'ai

procédé à des entretiens téléphoniques avec les responsables des différents plans de conservation partagée. C'est principalement le site Internet du plan de conservation de la

(25)

région

Poitou-Charentes15

qui m'a permis d'acquérir des bases mais aussi des liens vers d'autres ressources, notamment les plans de conservation des régions Aquitaine, Bretagne, Bourgogne, Champagne-Ardenne et Franche-Comté. Durant chacun des entretiens, j'ai pu apprécier la gentillesse et la générosité des personnes contactées qui semblaient ravies d'expliquer le fonctionnement du plan et de répondre à mesquestions. Certains m'ont même envoyé par courrier postal la plaquette présentant le plan.

Concernant la région NPDC, je n'ai jamais pu obtenir beaucoup d'informations. En effet, j'ai essayé de contacter la Direction Régionale des Affaires Culturelles carà plusieurs reprises on m'avait dit qu'elle est souvent à l'origine des plans de conservation. Cependant, la conseillère « livre et lecture » m'a répondu assez sèchement qu'elle ne possédait aucune information. J'ai donc essayé d'en trouver par ailleurs et j'ai entrepris de téléphoner aux bibliothèques municipales de la région pour savoir si elles en savaient plus. C'est la bibliothèque de Cambrai qui m'a fourni le plus d'éléments.

2. 2. 5. Le casparticulier de la conservation à l'école

La première étape pour réaliser ce travail a été de faire un inventaire complet du fonds archives situé à la cave. J'ai entrepris de noter sur des feuilles tous les magazines et

journaux ainsi que les dates correspondantes. Cette tâche m'a demandé deux après-midis carla quantité de ressourcesétait très importante et parfois difficilement localisable. En effet, les documents se trouvent dans des cartons, et il n'est pas facile de voir ce que ceux-ci contiennent. De plus, la cave est d'une grande superficie, ce qui fait que les journaux et magazines archivés se situent à plusieurs endroits différents. Il est possible de trouver une partie de la collection à un endroit et le reste à un autre.

Heureusement, untravail avaitdéjà été fait au niveau desdates, mais je vérifiais tout de même pour ne rien négliger. Je prenais également mon temps en feuilletant parfois les vieux journaux car on ne rencontre pas tous les jours ce type des journaux datant de la guerre oudes Paris Match des années 1960. C'est une activité qui m'a toujours attirée et j'ai toujours pris un réel plaisir à découvrir le contenu de vieux documents.

Lors de cet inventaire, il m'a sembléque de nombreuxmagazines ou revues n'étaient pas vraiment « utiles » à la bibliothèque car il s'agissait de thèmes éloignés du journalisme

15

Site de l'ABCD. - Plan de conservation partagée des périodiques. -

(26)

ou des médias. J'ai donc fait une liste en parallèle et j'ai fait part à Jérôme Delavenne de mes doutes ce propos. Parmi cette liste, nous avons fait une sélection de revues qui

pouvaient être désherbées. Parmi celles-ci, il y avait des revues étrangères (Times, Newsweek, The Economist ou encore Der Spiegel), des revues industrielles etéconomiques (Afrique Industrie, Marchés Tropicaux), des revues politiques (Politique Etrangère) ou encore des revues telles que la revue de la Défense Nationale, Population, Nouveau quotidien

suisse...

Mais avant de jeter ces revues, j'ai cherché à savoir si elles pouvaient intéresser d'autres centres de ressources ou même des institutions en rapport avec les thèmes des revues. Pour me renseigner, je suis tout d'abord allée visiter le site du SUDOC pour

connaître l'état des collections dans les bibliothèques pour chaque revue. Ensuite, j'ai regardé les dates et j'ai noté les bibliothèques, j'ai cherché dans les Pages jaunes les numéros de téléphone et je les ai contactées les unes après les autres. Il s'agissait principalement de bibliothèques de la région, municipales, universitaires ou autres.

Malgré tous les coups de téléphone passés, je n'ai trouvé aucun centre de

ressources intéressé parles revues. Dans tous les cas, on me répondait qu'un désherbage

avait déjà été réalisé et que le fait de garder d'anciens numéros n'étaitpas l'objectif premier.

Partout, le problème réside principalement dans le manque de place, qui rend impossible la conservation detous les numéros dechaque revue.

J'ai donc communiqué à Jérôme Delavenne la liste de revues qui pouvaient aller au recyclage car le manque de temps a fait que je n'ai pas pu mener à terme le travail de

désherbage. Il ne me restait plus quequelques jours de stage et je voulais donner la priorité au travail surla conservation des archives, c'est-à-dire à la réalisation du catalogue papier.

Le catalogue des archives a été réalisé sur Open Office et basé sur les choix opéré pourle catalogue de l'hémérothèque existant, en ce qui concerne la mise en page, la police, les titres etc. Le catalogue se consulte dans un ordre alphabétique et pour chaque titre, on retrouve la périodicité, une description de la revue et enfin les dates de conservation. Ce travail a consisté essentiellement à saisir des informations et c'était par conséquent une tâche relativement rébarbative. Une fois terminé, j'ai imprimé le catalogue afin qu'il soit à la disposition des usagers de la bibliothèque.

C'est réellement à ce moment-là que j'ai pensé avoir eu une bonne intuition en changeant de mission au début de mon stage. Réaliser un catalogue informatisé pour les

(27)

journaux et magazines aurait vraiment été une tâche fastidieuse et répétitive et qui ne m'aurait guère appris. En revanche, je venais de réaliser durant six semaines, un exercice cohérent, logique et ordonné grâce auquel j'avais pu être entièrement autonome, prendre des décisions et des initiatives. Concrètement,j'ai pu être libre dans mes activités, ce quej'ai apprécié carj'aime me mettre audéfi et me battre pourobtenir un résultat.

2. 3. Bilan

2. 3. 1. Les résultats obtenus

L'ensemble des travaux réalisés pour la bibliothèque ont pu être bénéfiques aux usagers ainsi qu'au personnel. Par ailleurs, lors de ce stage, certaines aptitudes étaient nécessaires pour la réalisation des tâches. Pour la présentation de la bibliothèque, il s'agissait de concevoir et rédiger un texte original, en présentant et développant différents

points dans le but que l'ensemble soit compréhensible par tous. Cette présentation n'est certes pas accessible à l'heure actuelle mais, comme on l'avu, ellea permis surtout defaire gagnerdu tempsà Jérôme Delavenne.

La synthèse de documents a nécessité des connaissances méthodologiques et pratiques : recherche d'information, sélection des articles les plus pertinents, aptitude à écrire correctement et de manière logique. Cette synthèse n'a pas été aisée carje me suis tout particulièrement appliquée dans la rédaction, ce qui a exigé plus de temps que prévu. De plus, les différents entretiens menés avec des responsables de bibliothèques m'ont conduites à développer mes capacités de communication et mon sens pédagogique. Il fallait

en effet que je m'exprime et me fasse comprendre par une personne extérieure qui ne connaissait pas de prime abord le but de ma démarche. C'est pourquoi avant chaque

entretien, je construisais une petite grille d'entretien afin de ne pas perdre de vue la logique et le but de la conversation.

La synthèse était nécessaire afin de voir si des méthodes ou des moyens de conservation pouvaient être employés à l'école de journalisme. Elle a permis également de repérer quels éléments pouvaient être améliorés dans le domaine de la conservation et surtout de confirmer que celle-ci ne se fait pas actuellement dans de parfaites conditions. Cela estdû à diverses lacunes, tantau niveau du matériel quedes fonds.

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