POUR CITER CET ARTICLE, UTILISER L’INFORMATION SUIVANTE :
Parent, Alain (2001). «Nature et culture, milieu et présence amérindienne aux environs de
Québec» dans Serge Courville et Robert Garon (dir.), Québec, ville et capitale. Québec: Les
Presses de l'Université Laval (coll. «Atlas historique du Québec»). [En ligne]: https://atlas.cieq.
ca/quebec-ville-et-capitale/nature-et-culture-milieu-et-presence-amerindienne-aux-environs-de-quebec.pdf
Tous droits réservés. Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ)
Dépôt légal (Québec et Canada), 2001.
ISBN 2‐7637‐7674‐4
Par Alain Parent
Nature et culture, milieu et présence
amérindienne aux environs de Québec
ature
et
culture
m
ilieu
et
présence
amérindienne
aux
environs
de
Q
uébec
ature
et
culture
m
ilieu
et
présence
amérindienne
aux
environs
de
Q
uébec
La forêt était omniprésente du temps de la fondation
de la Nouvelle-France. Ce qui faisait dire à Samuel de
Champlain-: «-Ne dirait-on pas que la terre fut
abandon-née ici dans l’état de création-: un grand silence vert-?-»
Toutefois, une telle impression soulève quelques
ques-tions. Ne dépeindrait-elle pas l’instant initial, les premiers
contacts avec la «-neufve France-» d’un explorateur
accou-tumé aux contrées déboisées d’Europe-? En outre,
pourrait-on penser que le milieu ancien de la vallée du Saint-Laurent
ait exercé une sorte de fascination, d’emprise sur
l’imagi-naire de l’Européen-? Ou encore, la représentation d’une
nature idéalisée et «-vierge-» ne serait-elle pas l’écho, par
le biais du mythe fondateur — l’ «-état de création-» —,
des ambitions du colonisateur-? Or, le fondateur de Québec
sait bien que ces territoires sont sillonnés par des groupes
humains-; que depuis fort longtemps ce «-grand silence
vert-» est rythmé par le clapotis des pagaies, le crépitement
du feu, les festins accompagnés de chants et de paroles…
Quel aspect présentait l’environnement au droit de
la ville de Québec avant l’arrivée des Européens-? Quelles
ressources offrait-il à ceux qui pouvaient le fréquenter,
sinon y vivre-? Ce sont là des questions fondamentales,
mais il y a plus. Dans la première moitié du xvi
esiècle, à en
croire Jacques Cartier, le village iroquoien de Stadaconé est
implanté dans les mêmes parages. Ainsi, les groupes
amé-rindiens établis à Québec soulèvent la question du pouvoir
d’attraction du lieu. N’assiste-t-on pas à la convergence de
deux civilisations très différentes dans le choix du même
site, malgré des activités qui se déploient à toutes autres
échelles-? La colline de Québec, avec ses alentours, ne
serait-elle pas revêtue d’une signification symbolique
trans-cendant les cultures, comme le site d’autres cités anciennes
exploité successivement par des civilisations distinctes-?
Quoi qu’il en soit, le chevauchement du site de fondation
et du noyau archéologique confère au lieu une grande
signi-fication historique et culturelle.
L
es
paLéoenvironnements
L’état des lieux
Le milieu naturel, jamais fixe, connaît une évolution
per-pétuelle, mais il subit une transformation profonde et
accé-lérée dès qu’il est soumis à une phase de développement.
Ainsi, au xvii
esiècle, bien peu de temps après l’installation
d’immigrants européens, les changements ont été rapides
à Québec. Par exemple, Pierre Boucher raconte en 1664
que le gibier, autrefois abondant, s’est retiré à dix ou douze
lieues de Québec. La petite ville ne compte alors qu’un
demi millier d’habitants, mais l’ouverture des campagnes
environnantes, encore plus peuplées, accuse la modification
du milieu.
Toutefois, un observateur contemporain, s’il avait pu
contempler le site de Québec à l’aube de la colonie, aurait
sans doute été frappé par la mosaïque de peuplements
fores-tiers enveloppant la colline, embrassant les rives des plans
d’eau et s’étendant vers l’arrière-pays de part et d’autre du
grand fleuve — des forêts probablement anciennes,
appa-remment immensément étendues. Ainsi que le souligne
le père jésuite Paul Le Jeune, en signant sa relation «-Du
milieu d’un bois de plus de 800 lieues d’estandue, à Kébec, ce
26 août 1632-». Pourtant, le mythe de la forêt primitive qui
sous-entend l’omniprésence de formidables futaies ne peut
rendre compte de l’ensemble de ce paysage. Contrairement
à ce que certains auteurs du xix
esiècle ont pu broder, les
écureuils ne pouvaient parcourir le continent
nord-améri-cain en sautant d’une branche à l’autre-! Dans les environs
de Québec, le paysage des années 1600 portait certainement
encore la marque du passage assez récent des Iroquoiens.
D’ailleurs, Cartier mentionne en 1535 des déboisements
le long du fleuve, dont à Stadaconé, et Champlain localise
des prairies sur la colline de Québec sur la carte du site qu’il
publie en 1613 (reproduite à la page 21).
Les témoignages historiques ne proposent
habituelle-ment de l’environnehabituelle-ment ancien de Québec que des bribes
d’informations recueillies tardivement. Plus souvent, ils
débordent le cadre de Québec pour englober toute la vallée
du Saint-Laurent dans ses principales caractéristiques. Ces
comptes rendus, rarement précis, sont aussi empreints de la
perception et des intérêts de l’auteur. L’inventaire territorial
ou la conscience paysagère ne font pas partie des mœurs de
l’époque. L’explorateur ou le colonisateur n’a pas la moindre
idée de la démarche scientifique. Devant une nature qui
lui semble si généreuse, il fait appel au mode de
l’énuméra-tion, actualisant ainsi le lieu commun de l’abondance, de
la profusion propre à tous ceux qui ont abordé les «-terres
nouvelles-». Les éléments ayant une valeur économique
retiennent surtout son attention — bois d’œuvre, animaux
à fourrures, gibier, poissons et petits fruits. L’appréciation
du milieu est forcément subjective et l’inventaire des
res-sources, réduit au «-connu-» — à ce qui s’avère «-comme
en France-». Comme l’affirmait Carl Sauer en parlant de la
côte orientale de l’Amérique du Nord en général, il aurait
été impossible que des colons ne traversent un océan, en
quelque endroit que ce soit au monde, et ne découvrent
un milieu qui leur soit aussi familier sur la rive opposée.
En effet, plusieurs plantes et animaux du pays laurentien
rappelaient aux pionniers ceux de la mère patrie.
Quand Jacques Cartier fréquente la partie
méridio-nale du golfe du Saint-Laurent en 1534, il s’enthousiasme
pour la première fois devant la forêt nord-américaine-:
«-Nous y dessandimes […] pour voir les arbres queulx sont
merveilleusement beaulx et de grande odeur.-» Au cours
de ses pérégrinations ultérieures dans le sillon laurentien, il
relève les essences d’arbres et les plantes comestibles qui lui
paraissent familières. À Stadaconé, en 1535, il recense les
essences suivantes-: […] chaisnes hourmes frennes noyers
prunniers yfs [pruches] seddrez vignes aubespines […]-».
Tout près, sur l’île d’Orléans, il trouve des pins et «-aultres
boys de la sorte des nostres-». Lors de son troisième voyage,
arbreSdebelledimenSion, telSCeuxqu’onpouvaitrenContrer danSleSterreSdépriméeSarroSéeS parlarivière Saint-CharleS-:
ormeetthuyad’amérique.
Ministère des Ressources naturelles du Québec.
en 1541, l’explorateur choisit de s’établir à l’embouchure
de la rivière du Cap-Rouge, à l’extrémité occidentale de la
colline de Québec-:
De part et d’autre du dit fleuve se trouvent de très
bonnes et belles terres, couvertes d’arbres qui
comp-tent parmi les plus beaux et les plus majestueux du
monde-; il y en a plusieurs qui dépassent les autres de
plus de dix brasses [sans doute des pins blancs], ainsi
qu’une essence qu’ils appellent Hanneda dans ce pays
[l’«-arbre de vie-» — probablement le thuya], qui fait
plus de trois brasses de circonférence […]. Il y a en
outre une grande quantité de chênes, les plus beaux
que j’ai vus de ma vie et qui étaient chargés à craquer
de glands. On trouve aussi des érables, des cèdres,
des bouleaux, et autres arbres, tous plus beaux que
ceux qui poussent en France […] On peut aussi voir
de grandes étendues de terre cultivable, belle, plane
et descendant en pente douce vers le sud, aussi facile
à cultiver qu’il est possible, et recouverte par de très
nombreux et très beaux chênes et autres arbres de
grande beauté, ne poussant guère plus épais que nos
forêts de France.
Bien qu’il produise un rapport quelque peu
impres-sionniste des lieux, Cartier n’en relève pas moins le
carac-tère boisé et plusieurs des essences dominantes. Dans la
perspective de l’histoire environnementale, l’état de ces
forêts précoloniales soulève plusieurs questions.
Le climax — une des notions fondamentales de
l’éco-logie moderne, aujourd’hui contestée — correspondrait à
une sorte d’état d’équilibre d’une forêt parvenu au bout
d’une série de successions écologiques, en l’absence
d’inter-vention humaine. Le «-grand silence vert-» — cette
végé-tation soi-disant laissée à elle-même — correspond-il à ces
associations végétales stables en renouvellement perpétuel-?
Dans la vallée du Saint-Laurent, les témoignages historiques
ne permettent pas de répondre à cette interrogation,
puis-qu’ils ne donnent pas d’indications suffisamment précises
quant à la composition de la forêt, à son âge et aux autres
paramètres du milieu.
Pour une autre partie de la Nouvelle-France —
l’Aca-die —, Nicolas Denys publie en 1672 une description plus
détaillée de certaines forêts — à notre connaissance, la
seule description du xvii
esiècle qui puisse permettre d’en
apprécier le stade évolutif. Il rapporte qu’à l’intérieur des
terres, on trouve «-en tout le païs […] les arbres bien plus
beaux en hauteur et grosseur, & partant plus clairs et moins
confus-: on y pourroit courir un orignac à cheval-: il n’y a
que des vieux arbres qui sont tombez d’un côté & d’autre
peuplementSforeStierSmatureS, telSCeuxquienveloppaientjadiS unebonnepartiedelaColline de québeC-: Ci-Contreérablière àSuCre (Comportantunmagnifique
ChiCot) et, Ci-deSSouS, érablière àtilleuletàChênerouge.
Ministère des Ressources naturelles du Québec.
qui puissent y apporter de l’empeschement, faute de monde
pour les oster […]-». Cette description, quoique brève,
relate plusieurs caractéristiques d’une forêt ancienne, où les
arbres ont dépassé de beaucoup l’âge de maturité biologique
et qui est peu ou pas du tout affectée par les perturbations
ou les destructions. Mais s’agit-il pour autant de forêts
cli-maciques-?
Plusieurs écologistes affirment aujourd’hui que les
forêts anciennes pouvaient être rares même à l’époque
pré-coloniale. Dans ce temps-là, le paysage comportait sans
doute des secteurs de forêts perturbées à la suite de
catastro-phes naturelles. D’ailleurs, Nicolas Denys décrit les feux de
forêts déclenchés par la foudre-: «-[…] le tonnerre tombe
quelques-fois en feu & se met dans le bois, où tout est si sec
qu’il y demeure des trois semaines & un mois, & à moins
qu’il n’y vienne des pluyes suffisamment pour l’éteindre,
il brûlera par fois des dix, douze, & quinze lieuës de pays
[…]-».
L’activité humaine a sans doute constitué une
pertur-bation importante dans la vallée du Saint-Laurent. Le pays
n’était pas couvert que de forêts. Les villages ou des lieux
de campement, parfois riverains ou auprès d’une source
de matériaux lithiques, sont aussi une réalité du paysage
préhistorique des environs de Québec. Avant les
incur-sions européennes, des groupes appartenant à deux familles
linguistiques ont fréquenté les lieux. Au xvi
esiècle, un
peuple iroquoien, déjà présent depuis un bon moment, y
avait ouvert des clairières en pratiquant la culture sur
brû-lis. Sur le site de Québec, Cartier observe des champs en
culture auprès de la «-ville et demourance de Donnacona-»,
Stadaconé, «-qui est aussi bonne terre qu’il soit possible
de veoir et bien fructifferante, […] une terre double de
bonne haulteur toute labourée aussi bonne terre que jamays
homme vyd […]-». Les Amérindiens de ce village utilisaient
aussi le bois pour bâtir et chauffer leurs habitations, d’où un
impact supplémentaire sur les forêts environnantes.
Au début du xvii
esiècle, les chasseurs-cueilleurs
montagnais, maîtres des lieux, s’intègrent davantage à la
forêt. En 1608, au dire de Champlain, les terres autour de
Québec supportent plusieurs «-[…] arbres fruictiers
sauua-ges, & vignes; qi faict qu’à mon opinion, si elles estoient
cultiuées, elles seroient bonnes comme les nostres-». En
remontant le fleuve, Champlain constate que «-le pays est
tout couvert de grandes et hautes forest des mesmes sortes
qu’avons vers notre habitation-». Voilà une contribution
très intéressante de la mise en rapport de témoignages
his-toriques-: la révélation d’un environnement changeant. À
cette époque, les lieux de «-demeurance-» et l’agriculture
décrits par Cartier n’existent plus. Champlain croit déceler
à une lieue de son habitation les traces de l’hivernement
de Cartier en 1535, mais il ne mentionne aucun vestige
d’établissement amérindien. En 1696, Charles Aubert
de La Chesnaye écrivait-: «-C’estoit une tradition qu’ils
[les Algonquins] avoient chassé les Iroquois du dit lieu de
Québec et des environs ou estoient autrefois leur demeure.
L’on nous montroit leurs bourgades et leurs villages couverts
de bois; et à présent que les terres sont en valeur par le
défrichement les laboureurs y trouvent des outils, haches
et couteaux de leur ancienne façon.-»
Les Iroquoiens de Stadaconé avaient donc modifié
l’environnement naturel avant l’arrivée des Européens.
Avant ou après, d’autres peuples amérindiens auraient pu
laisser des traces de leur passage. Par exemple, certains
groupes amérindiens du nord-est de l’Amérique du Nord
mettaient localement le feu aux sous-bois pour faciliter la
chasse et améliorer l’habitat du chevreuil. Cependant, on
ne sait pas si cette pratique a pu avoir cours à un moment
donné dans les environs de Québec.
Reconstituer l’environnement ancien
Sur le territoire de la ville de Québec, aucun habitat naturel
n’a survécu, sauf quelques écosystèmes fragiles de la falaise,
et encore-! Il n’y a pas que les forêts ou les prairies qui soient
disparues. Les battures du Saint-Laurent et l’estuaire de la
rivière Saint-Charles ont été considérablement modifiés.
Même si le milieu a été totalement transformé par quatre
siècles d’exploitation, il est possible, connaissant les
forma-tions végétales et les sols, de se représenter la
paléobiogéo-graphie des lieux avant l’établissement des Européens.
Cette représentation, qui s’appuie sur la notion de
climax, demeure théorique en ce sens qu’elle ne tient pas
compte de la possibilité de perturbations naturelles ou
anthropiques (amérindiennes) — ces dernières n’étant pas
négligeables à Québec à certaines époques de la préhistoire.
Étant donné que l’observation de forêts contemporaines peu
perturbées ou climaciques sous-tend cet effort de
reconstitu-tion, il faut d’abord s’assurer que les facteurs
environnemen-taux qui exercent un rôle fondamental n’ont guère changé
au cours du dernier millénaire.
On s’accorde pour admettre qu’un paysage végétal
évolue au gré des conditions des sols et du climat — ce qui
commande une attention à des phénomènes agissant à des
échelles différentes.
D’une part, la stabilité relative du climat depuis
10-000 ans est un fait constaté par plusieurs
paléoclima-tologues. En général, pour l’hémisphère nord, il y eut un
optimum climatique vers 7-000 ans avant aujourd’hui, qui
correspondait à une température annuelle moyenne plus
élevée de 1°C à 2°C pour le Québec méridional. Entre
5-500 ans avant aujourd’hui et l’an mil de notre ère, il y eut
une légère tendance au refroidissement. Les variations dans
la première moitié du dernier millénaire se manifestèrent
par un réchauffement, suivi d’une détérioration au xiii
esiècle, puis d’une amélioration dès la moitié du xiv
esiècle.
À l’échelle sous-continentale, ces modestes oscillations ont
pu être plus ou moins prononcées. Toutefois, la température
ne représente qu’un aspect du climat global, l’autre étant le
régime des précipitations.
D’autre part, l’étude de sédiments lacustres du Québec
méridional, sorte d’archives dans lesquelles les pollens et les
graines d’arbres peuvent se conserver, indique que les forêts
ont très peu réagi aux variations climatiques des derniers
millénaires. Tout au plus, quelques essences arborescentes se
sont-elles aventurées un peu plus au nord ou bien sont-elles
devenues moins abondantes, selon la tournure du climat. La
persistance des forêts donne à penser que le régime des
pré-cipitations n’a pas connu, lui non plus, de transformations
radicales depuis l’optimum climatique.
À l’échelle locale, la diversité des conditions des sols
joue un grand rôle. À l’exception de quelques évènements
circonscrits dans l’espace — principalement les
éboule-ments au droit des falaises —, le modelé de la colline de
Québec a peu changé depuis le retrait des eaux marines, il
y a environ 7-500 ans. Sur les terres basses adjacentes, des
changements morphologiques littoraux sont imputables aux
variations graduelles du niveau marin.
Étant donné la relative stabilité des conditions, une
reconstitution de l’environnement ancien s’appuyant sur
la notion de climax, que certains auteurs se sont efforcés
de faire, brosse un portrait possible du paysage végétal à
Québec.
En embrassant du regard le site avant l’arrivée des
Européens, l’observateur aurait pu reconnaître une mosaïque
de formations végétales, conséquence de la diversité des
milieux. Pour en dresser le portrait, chaque compartiment de
cet éventuel ensemble sera décrit, en profitant au passage de
quelques indications de source historique ou scientifique.
La pointe de Québec constitue un secteur de la ville
dont la végétation ancienne a été quelque peu décrite. Selon
Champlain, la pointe était couverte de noyers et ne semblait
pas comporter de clairière, puisque ses compagnons durent
défricher pour la construction de l’habitation. Toutefois, le
noyer cendré — il s’agit probablement de l’arbre dont nous
parle Champlain — est une essence de lumière, ne tolérant
pas la concurrence, qui aurait pu succéder à une clairière.
Des analyses de charbons de bois récoltés au lieu de
fondation de Québec ont indiqué qu’en période ancienne,
on y avait brûlé, outre du noyer cendré, du hêtre, de l’érable
à sucre, du frêne noir, du bouleau blanc et du sapin baumier.
Ces essences provenaient-elles d’une érablière
environ-nante-? C’est possible, car, sur la terrasse discontinue au
pied du Cap-aux-Diamants, dont la pointe de Québec faisait
partie, poussait probablement une érablière laurentienne à
tilleul et à chêne. Sous la limite des hautes marées, la
bat-ture relativement étroite, dénudée et rocheuse vers le large,
était couverte d’herbacées dans sa partie supérieure.
Sur le pourtour de la colline, plusieurs talus d’éboulis
demeuraient sans couverture végétale, à cause de la pente et
de l’instabilité des versants, et la falaise, quasi verticale, était
dénudée. Au sommet de celle-ci, les niches de décollement
étaient colonisées par les thuyas et les aubépines.
Dans le domaine de la colline de Québec régnaient
probablement les forêts d’érables à sucre, accompagnés de
tilleuls, de hêtres, d’ormes, de bouleaux jaunes et de deux
essences thermophiles, les caryers et les ostryers. Dans les
endroits mal drainés croissaient des érables rouges ou
s’éla-boraient de petites tourbières. Dans les secteurs plus secs,
les chênes rouges et les pins blancs se faisaient
vraisembla-blement plus abondants.
Dans la vallée de la Saint-Charles, la variété de
conditions locales résultait en divers peuplements. Sur la
rive droite et au pied du cap, quelques feuillus — frênes,
éra-bles rouges, peupliers — accompagnaient les résineux
domi-nants — épinettes, sapins et thuyas. La carte de Villeneuve
de 1688 (voir page 23) relève des peuplements de
«-sapi-nières-» encore debout, car probablement peu
accueillan-tes. Dans les dépressions locales s’étaient développées des
tourbières. Sur d’anciens dépôts de plage, sableux et mieux
drainés, croissaient vraisemblablement des pruches et des
chênes rouges. Enfin, en s’approchant de la rivière
Saint-Charles, on trouvait probablement l’érablière laurentienne
québeC, verS 1930.
Archives de la Ville de Québec, Compagnie aérienne franco- canadienne, négatif no 10791.
A
ccrochées aux hauteurs
excessive-ment drainées du Cap-aux-Diamants,
les reliques de peuplements forestiers
anciens persistent au xx
esiècle-: il
s’agit de cèdrières à aubépines.
avec, dans les points bas, des peuplements de frênes noirs.
Sur la rive gauche, on rencontrait quelques sapinières et des
érablières semblables à celles de la rive opposée comportant,
entre autres espèces, le hêtre, le frêne noir, le thuya, le
tilleul et l’orme.
La côte de La Canardière comportait une séquence
de peuplements forestiers. De l’intérieur des terres vers le
fleuve se rencontraient, suivant la détérioration du
drai-nage, l’érablière à tilleul, la frênaie noire à érable rouge, puis
les formations ripariennes — frênaie rouge à orme, frênaie
rouge, saulaie, saulaie ou aulnaie arbustive. En contrebas,
de larges battures soumises à d’importantes marées étaient
couvertes d’herbacées ou restaient, si le courant s’avérait
plus fort, sans végétation. Les riches herbiers abritaient à
cet endroit du riz sauvage.
Autres éléments majeurs de cet ancien paysage-:
l’estuaire de la Saint-Charles, comportant deux chenaux
émaillés de petites îles (hauts-fonds) et la rivière elle-même,
avec ses quelques modestes tributaires. À marée basse, la
presque totalité du lit de la rivière s’asséchait au confluent
du fleuve. On pouvait alors constater que la zone de
batte-ment des marées du côté de la colline de Québec, exposée à
la houle des tempêtes du nordet, comportait des cailloux et
des blocs, tandis que le fond, l’autre côté de l’estuaire, était
tapissé de sédiments fins. Les marées remontaient sur une
certaine distance le cours de la rivière, lequel comportait
méandres et bras morts (marécages).
Dans ce décor millénaire du début du xvii
esiècle, il
faudrait planter quelques secteurs de clairière ou de friche
probablement reconquis par une végétation de stade
pion-nier — prairie herbacée, arbustaie, bétulaie ou peupleraie.
La faune subissait aussi des changements graduels avant
l’arrivée des Européens. Soumise à une exploitation
inten-sive depuis l’aube de la colonisation, la faune ancienne des
environs de la ville ne peut être reconstituée à partir des
espèces qu’on y trouve aujourd’hui. Plusieurs ont déserté
les lieux, d’autres se sont mêmes éteintes. La répartition
géographique de certaines espèces a pu bénéficier des
modi-fications du milieu dès les premiers temps de l’exploitation
européenne. Par exemple, le cerf de Virginie, absent des
environs de Québec durant la préhistoire, ne migre vers
le nord que tardivement, à la faveur des défrichements des
colons français.
Il ne faut pas négliger la faune aquatique locale,
importante sur le plan des subsistances, décrite par
Cartier-:
[…] cedict fleuve est le plus habundant de toutes sortes
de poissons qu’il soit memoire d’homme avoir jamays
veu ny ouy. Car despuis le commencement jusques
à la fin y trouverez selon les saisons la pluspart des
sortes et espesses des poissons de la mer et eaue doulce.
Vous trouverez jusques audict Canada force ballaines
marsoings chevaulx de mer adhothuys [bélugas] qui
est une sorte de poisson duquel jamays n’avyons veu
ny ouy parler. […] Item y treuverez en juing juillet et
aoust force macquereaulx mulets bars sartres grosses
anguilles et aultres poissons. Ayant leur saison passee
y treuverez l’eplan, […] force lamproyes et saulmons.
[…].
Pierre Boucher mentionne qu’à Québec, dans les
années 1660-:
La pesche est abondante en tous ces quartiers-là de
quantité de poissons, comme Esturgeons, Saumons,
Barbuës, Bar, Alozes, & plusieurs autres-: mais ie
ne puis obmettre vne pesche d’anguille qui se fait en
Automne, qui est si abondante, que cela est
incroya-ble a ceux qui ne l’ont pas veu.-»
En somme, on concevrait difficilement qu’un milieu
pourvu de telles richesses n’ait point auparavant attiré des
populations autochtones, agriculteurs ou autres, héritiers
d’une adaptation millénaire à la vie en forêt, et dont la
survie dépendait de la chasse et de la pêche.
L
es
traces
amérindiennes
De la présence amérindienne à Québec, il n’est possible de
se faire qu’une image partielle. L’urbanisation du territoire
de la ville n’a pas facilité la réalisation de fouilles
archéo-logiques, surtout lorsqu’il s’agit d’étudier l’occupation
amé-rindienne. Les recherches de sites préhistoriques s’avèrent
complexes du fait que certains vestiges ont pu être altérés
partiellement ou en profondeur à la suite de travaux durant
la période historique.
La période de la préhistoire est découpée en trois
grande période culturelles-: paléo-indienne (12-000 à 9-000
ans avant aujourd’hui), archaïque (9-000 à 3-000 ans avant
aujourd’hui) et sylvicole (3-000 à environ 466 ans avant
aujourd’hui).
À la lumière des découvertes faites à ce jour, les
archéologues croient que les sites connus dans la région
de Québec témoignent d’une utilisation de l’espace par les
groupes amérindiens depuis environ 10-000-ans. Cependant,
ils n’ont pu relever jusqu’à maintenant de traces des
pério-des paléo-indienne et archaïque à Québec même.
Après la fonte des glaciers, il y a environ 12-000 ans,
Québec est recouverte par les eaux de la mer de Champlain.
En 4-000 ans environ, le continent déprimé se relève de la
charge imposée par les lourdes masses de glace, provoquant
le retrait des eaux marines. Au droit de Québec, il y a plus
ou moins 6-500 ans, le niveau marin se trouvait cinq à dix
mètres plus bas qu’actuellement. La pointe de Québec,
alors plus étendue, n’était pas isolée lors des hautes marées.
Il y a 6-000 ans, une transgression marine porta le niveau
des eaux à dix mètres au-dessus de ce qu’elles sont
actuel-lement, submergeant la pointe de Québec. Ainsi, au cours
d’une série d’oscillations récentes du niveau du fleuve, des
partiedel’amériqueSeptentrionalle
oùeStCompriSla nlle-franCe […] (CartouChe), 1699.
Service historique de la Marine, Vincennes, J.-B.-L. Franquelin (copie aux Archives nationales du Québec).
L
es battures du havre Saint-Charles
(repré-sentées sur cette image), comme celles de la
Canardière, du côté de Beauport, étaient au
xviiesiècle le fief de la sauvagine.
sites archéologiques riverains datant de plus de 3-000 ans
auraient pu être détruits par les courants ou enfouis sous une
nouvelle couche de sédiments.
Au dire des archéologues «-la continuité de
l’occu-pation de la région de Québec par différents groupes du
sylvicole initial et terminal ne fait aucun doute, et ce, jusqu’à
l’arrivée des premiers Européens dans l’estuaire de la
Saint-Charles-». Cependant, il n’y a que quelques sites
d’occu-pation amérindienne répertoriés dans la ville de Québec-;
tous, sauf un, ne reflètent qu’une occupation éphémère. Sur
la colline de Québec, à la place d’Youville, l’un date de la
fin de l’archaïque (4-000-avant l’Actuel). On a identifié
deux autres sites dans le secteur du séminaire de Québec,
dont un du sylvicole supérieur. À date, dans les limites de la
ville de Québec, seul les travaux à la place Royale attestent
d’une occupation plus ou moins continue pendant une assez
longue période de temps, du sylvicole inférieur à la période
de contact. À cet endroit, plusieurs sites et stations entre les
altitudes de huit et onze mètres ont été découverts.
L
e
site
archéoLogique
de
p
Lace
-r
oyaLe
Faisant d’une pierre deux coups, les archéologues ont
iden-tifié des vestiges de l’occupation amérindienne en
décou-vrant les fondations de la seconde Habitation de Québec.
Champlain s’était donc établi sur des rivages déjà
fréquen-tés. En préparant les assises de leur nouvelle construction,
les ouvriers du fondateur de Québec avaient même recoupé
la couche préhistorique.
Les perturbations du sol dues aux activités humaines
durant la période historique ne faisaient que commencer.
Depuis, des remblayages successifs ont considérablement
augmenté la superficie et l’importance de la pointe de
Québec. Très restreintes, les fouilles archéologiques des
cou-fouilleSarChéologiqueSpréhiStoriqueSà plaCe-royale.
Département d’anthropologie, Université de Montréal-; Ministère de la Culture et des Communications du Québec.
ches préhistoriques de Place-Royale ne sondent que 1-% de
son territoire originel. Localisé sur la partie supérieure de la
pointe, le site préhistorique se trouve environ quatre mètres
plus haut que l’actuel niveau marin — d’après les crues
de tempêtes relatives. Les fouilles ont eu lieu sur le haut
d’une terrasse dont l’assiette est une plate-forme rocheuse,
recouverte d’un dépôt d’un commandement d’environ deux
mètres constitué de sables grossiers, de cailloux et de galets.
Jadis, l’endroit correspondait à une plage à pente assez forte
et propice à l’accostage. Il y avait peut-être une clairière
jouxtant cette plage, mais les premiers occupants avaient
campé au départ sur la plage vive, juste au-dessus du niveau
des hautes mers.
Le site de Place-Royale a été le théâtre de multiples
occupations pendant plus de deux millénaires. Les
archéo-logues y ont identifié des zones de combustion (foyers),
des objets de pierre taillée, des poteries et des écofacts.
Cependant, la strate préhistorique de Place-Royale est
mince. Les niveaux inférieurs, remaniés verticalement par
les eaux, laissent croire que le site a été occupé pendant la
période la plus récente de l’archaïque.
Pour la période plus près de nous, les archéologues
sont en mesure de reconnaître les grandes étapes de
l’oc-cupation préhistorique. À une altitude de 10,6 m, dans la
cour de la maison Hazeur, juste au-dessus de la place, ils ont
découvert le lambeau d’une couche préhistorique, datée
de 2-900 avant aujourd’hui, non remaniée par les eaux.
Dans ces temps plus reculés, la pointe de Québec a d’abord
été un lieu de passage pour de petits groupes en route vers
d’autres parties de leur aire de parcours. Durant le sylvicole
initial, les Amérindiens campent sur le haut de la plage,
immédiatement au-dessus du niveau des grandes marées
et occasionnellement atteint par les grandes tempêtes. À
partir du sylvicole moyen, la pointe de Québec devient
probablement un lieu de rendez-vous et de retrouvailles.
Les groupes de cette période sont ceux qui ont laissé le plus
de traces de leur passage. Des festins y ont lieu, agrémentés
principalement de viande de gibier, mais aussi, plus tard,
d’un peu de maïs. On y consomme rarement du poisson. Au
tournant du sylvicole supérieur, les Amérindiens utilisent le
campement de la pointe de Québec en guise d’atelier où ils
travaillent, entre autres matériaux, les pierres de la falaise
toute proche. Vers l’an 1200, l’occupation de la pointe
de Québec devient plus sporadique. Le site archéologique
de Place-Royale revêt ensuite une importance secondaire
jusqu’à la période du contact, utilisé surtout lors d’activités
de pêche et de collecte des mollusques.
En fin de compte, le site de Place-Royale est
impor-tant sur le plan de l’archéologie préhistorique à cause de
la quantité et de la qualité des informations et du portrait
qu’on peut en tirer de l’occupation des environs de Québec
pendant les derniers trois millénaires. S’inscrivant au sein
d’une aire de parcours, ces artefacts renvoient à une autre
échelle spatiale, posant le problème de l’originalité et de
la continuité culturelle des groupes visiteurs, d’allégeance
iroquoienne ou fortement acculturés, dans la vallée du
Saint-Laurent.
L
e
potentieL
archéoLogique
amérindien
À Québec, la plupart des fouilles archéologiques ont eu
lieu dans le périmètre historique du Vieux-Québec. Tout
n’a pas encore été découvert en ce qui concerne la
préhis-toire, dont l’expression déborde du cadre de la vieille ville.
Ainsi, les archéologues ont procédé à des études de
poten-tiel dans le but de délimiter des zones pouvant receler des
sites d’occupation amérindienne. Pour ce faire, ils ont dû
intégrer dans leur démarche la configuration et l’évolution
du milieu physique depuis le retrait des glaciers
continen-taux, et les connaissances des modes de subsistance et des
formes d’établissement des Amérindiens, localement et
à l’échelle du nord-est du continent. Les archéologues
postulent que le choix d’un lieu de vie ne se fait pas
au hasard et que l’environnement joue un grand rôle.
Le potentiel archéologique est donc établi d’après
les caractéristiques du milieu physique ancien, en
tenant compte de certains
critè-res d’habitabilité traduits en
ter-mes géographiques-: sols sableux
à limoneux, drainage modéré à
excessif, proximité (moins de
500 m) d’un cours d’eau, pente
faible ou nulle.
Une carte de classification
écologique du territoire, avant
urbanisation, sert d’outil de base
pour l’identification des
sec-teurs à potentiel archéologique
amérindien. Les zones de potentiel
reportées sur la carte sont
essentielle-ment des zones propices à
l’établisse-ment d’habitations ou de campel’établisse-ments, ce qui ne tient pas
compte d’autres activités (chasse, pêche, extraction d’autres
ressources) qui peuvent avoir lieu ailleurs.
L’étude de potentiel tient compte des changements
du milieu dans le temps. Les résultats, traduits dans
l’es-pace de la carte, dépeignent une interprétation vivante
de la présence amérindienne possible à Québec. À chaque
zone de potentiel correspond aussi une durée préhistorique
potentielle, en raison des variations du niveau marin.
Au-delà de 50 m d’altitude, des zones potentielles émergent
entre 12-000 ans avant aujourd’hui et 10-000 ans avant
aujourd’hui sur la terrasse de Charlesbourg, cinq à dix
kilomètres à l’ouest de l’embouchure de la rivière
Saint-Charles. À Québec même, la colline présente un potentiel
préhistorique à partir du moment où elle n’est plus
iso-lée par les eaux, vers la fin du paléo-indien (10-000 ans
avant aujourd’hui). Au fur et à mesure que le niveau marin
CoupeStratigraphiqueduSite préhiStoriquede plaCe-royale.
Adapté de Cérane, 1992, p. 394.
Cette coupe stratigraphique montre que la couche préhistorique de Place-Royale, de moins de vingt centimètres d’épaisseur, est surmon-tée par une importante épaisseur de matériaux de la période historique. La faible épaisseur de la couche est remarquable, surtout si l’on tient compte de la longue période d’occupation qui lui correspond.
vaSeduSylviColemoyenanCien etpointeSdeprojeCtileexhuméSlorS deSfouiileSarChéologiqueSà plaCe-royale.
Département d’anthropologie, Université de Montréal-; Ministère de la Culture et des Communications du Québec.
brève période de temps. En conséquence, les endroits les
plus déprimés de cette zone ont pu présenter moins
d’inté-rêt pour d’éventuels occupants. Les mêmes phénomènes se
produisent dans les zones potentielles que représentent les
plages sableuses logées au pied de la colline de Québec, du
côté du fleuve Saint-Laurent — et auxquelles on pourrait
assimiler le secteur de la pointe de Québec.
L’étude du potentiel archéologique amérindien est
une des premières étapes d’une démarche pouvant conduire
s’abaisse, de nouveaux territoires deviennent disponibles
aux éventuels occupants dans la vallée de la Saint-Charles.
À la même époque, aux terrasses littorales de
l’Ancienne-Lorette et de Lebourgneuf — prometteuses sur le plan de
l’habitat et dont l’altitude varie de 20 à 50 m — s’ajoutent
quelques secteurs de plages accrochés au flanc nord de la
colline de Québec. Environ 1000 ans après, les replats
sableux ou glaiseux de Limoilou, d’origine estuarienne, et
les cordons littoraux et les bas de plage de la rive droite de
la rivière Saint-Charles, dans l’axe de la rue Saint-Vallier,
deviennent à leur tour propices à l’occupation par les
grou-pes amérindiens. Simultanément, la terrasse Duberger,
située à l’ouest de la petite rivière du même nom, devient
disponible à l’occupation.
Dès 8-000 ans avant aujourd’hui, et ce, jusque vers
6-000 ans avant aujourd’hui, à la faveur d’un niveau marin
plus bas qu’actuellement, des zones propices à
l’établisse-ment des Amérindiens se découvrent dans la plaine alluviale
de la rivière Saint-Charles, entre des altitudes de 5 et 10 m.
L’occupation de ces lieux est cependant interrompue entre
6-000 ans avant aujourd’hui et 3-000 ans avant aujourd’hui,
à cause du rehaussement du niveau marin. De 3-000 ans
avant aujourd’hui à nos jours, le potentiel d’occupation
redevient intéressant. Vers 2-000 ans avant aujourd’hui,
le niveau marin est de nouveau à la hausse pendant une
Fleuv e Sain
t-Lau rent
Rivière Saint-Charles
ConférenCeentre jaCqueS CartieretleS SauvageS
de StadaConé, québeC, 6 mai 1536, n. d.
Archives nationales du Québec, E. T. David, P600, S5, PLN44-1.
L
ors de quelques explorations et de quelques autres tentatives, les
archéolo-gues n’ont pu retracer le Stadaconé que décrivait Cartier. Il est plausible que
ce village amérindien ait été situé près de l’embouchure de la Saint-Charles,
car les ressources fauniques étaient abondantes à proximité. La pointe de
Québec, quant à elle, apparaît beaucoup trop exiguë pour supporter un
vil-lage d’environ 500 habitants dont la population pratiquait l’agriculture.
Plusieurs hypothèses ont été proposées quant à la position de Stadaconé, sur
ou en bordure du promontoire de Québec au sud de la rivière Saint-Charles.
Entre autres, les fouilles de la Grande Place, dans le quartier Saint-Roch, n’ont
pas permis d’en retracer les vestiges. D’ailleurs, ce secteur, juste au pied de la
falaise rocheuse et mal drainé, n’était sans doute guère favorable à
l’instal-lation d’un village amérindien.
Fleuv e Sain
t-Lau rent
Rivière Saint-Charles
à une meilleure compréhension de l’occupation ancienne à Québec.
Les zones de potentiel, déduites des caractéristiques du terrain
ancien et de connaissances antérieures à propos des premiers
occu-pants, ne peuvent pas toutefois être enrichies d’informations
pro-venant des milieux vivants-: les connaissances de la végétation et
de la faune anciennes restent trop fragmentaires.
À moins d’études plus poussées sur le paléoenvironnement et
sur les us et coutumes des premiers occupants des lieux, la
préhis-toire de Québec ne s’offrira qu’en une image idéale ou incomplète.
Bien sûr, la découverte d’autres sites archéologiques apporterait
de nouveaux éléments sur les occupants préhistoriques et sur leur
environnement. L’archéologie amérindienne dans la vallée du
Saint-Laurent reste une difficile entreprise, puisque ces peuples
CartedeSzoneSduterritoire delavillede québeCetdeSenvironS propiCeSàl’établiSSement
d’habitationSamérindienneS, SelonleSpériodeSdelapréhiStoire.
Adapté de M. Plourde, 1996.
Ancien Récent Ancien Moyen Supérieur Inférieur Moyen Supérieur
Archaïque Paléo-Indien Sylvicole 12000 10000 9000 8000 6000 3000 2500 1000 466 0 Historique 140 100 50 25 10 0 -10
Niveau moyen de la mer en mètr
es
Nombre d'années avant aujourd’hui
Potentiel ar chéologique
Var
iatio
ns
du
nive
au
mari
n dan
s l’estuaire du Saint-Laurent depuis 12000 ans
Zones de potentielarchéologique amérindien selon les périodes de la préhistoire
n’ont souvent laissé que des traces enfouies dans le sol. Des
sondages — comme ceux qui ont eu lieu sur les terrains de
l’Hôpital-Général, à Québec — n’apportent parfois rien
de nouveau.
L’histoire de l’occupation amérindienne à Québec
reste à écrire. Après tout, Stadaconé n’est pas encore
décou-verte-! Qui sait ce qu’apprendront sur la vie à Québec
avant l’invasion européenne ceux qui en déterreront les
vestiges…
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