Autonomie dans les activités de base
des personnes avec une aémence de
typeAlzhelmer
Dt des personnes avec une dépression majeure
Hé lène laberge
Ecole de Physiothérapie et
d'Ergothérapl~Université McGill, Montréal
jUlllet
1990Thès9 présentée
àla facultp d'études supérleures et de recherche
dans le cadre de l'obtention du diplôme de
Maîtrlse ès Science en
R~adaptatlon(C) Hélène laberge, 1990.
SOf"fMAIRE
Les personnes attelntes de démence de type Alzhelmer, et à un degré mo lndre, les personnes souffrant de depres3' or maJe'/re, Vlve-nt une perte d autonomle dans I~s actlvltés je !a vie quotldienne (AvQ). Cette perte d'autor,'?mle est soul,er: associée à une diminution de l 'initiatlon, de l'organIsation et de la continuité de l'actl0n.
L'échelle psychogériatrlque des act,vités je base (EPAB) créée pOc../r cet t e étude, es t conçue spéc 1 al emen t pOLir 1 es
personnes âgées en per t e d' autonom i e, su 1 te à des prob 1 èmes
autres que moteurs et/ou sensorlels, évalue les actlvltes suivantes: la prise clu baln (ou de la douche), ;'hab,llement,
1 es SOl n s p ers 0 n ne 1 s , l a con t 1 ne n c e e t l' aIl men t a t ; cr., sel.: "-, certalnes fonctions exécutlves supérleures.
Pour cette étude, la flabl 1 ité test-retest e:
:a
validité concourante de l'échelle furent évaluép.s à l'a-je j ' J échant i lIon de sUjets normaux, depr lmése:
demerts _.1fiab1l1té test-retest étalt élevée (~pearman rho = J. ) S I , :;:; ' 3
val1dité concourante de cette échelle avec le "Rapld ;:--sac"'~ Ratlng Scale-2" étalt également élevée (Spea/~man rho
=
J.93Cette échel le fut admlnistrée à ces groupe3 de J~J~:3 (15 sujets r.ormaux, 15 avec dépresslon majeure, 15 dérne,-+-.:\ a: 1 e s , ' é sul ta t s 1 n ci 1 que nt une d 1 f f é r en c e s 1 g n 1 f ' ca t i \ e ~ l" :; , ::
p e r for man ceg lob ale des a c t 1 V 1 tés de bas e des S u Jet .:3 ; 1) r 'n
.'il. , .
avec depression majeure et déments.
~OTS CLEFS: actlvités de la Vle quotldlenne, demen~e je =,pe
t
ABSTRACT
Demented persons of the A l:helmer t),pe, :i/~j ",) j 1 esser degree, per sons su f fer l ng from ma Jor depr es j 1 "1r .
experience a 10ss of autonomy in thelr act 1V It 1t:!S ,1" 13! l
11vlng (AOL). This Joss of autonomy 1S often aSSoc13tt:!.-j WIl::l- 1
decrease ln the lnltiat10n, organ1zat10ï' and contlnuatl0/' ,:f tht~ activlty.
The Psychoge,~iatric BaS1C AOL Scale Jevelùped '::x ....
study,
was especlally created for the aged experlenCln9 :1 '_ ....).Jof dutonomy as a consequence of prob J ems other than me tor 3/ ,:
sensoriaJ. ft assesses the followlng actn;t7es :d~i'):]·~.1
bath (or shower), dress1ng, groomlng, continenL~ .:J1,cl
:--?t::":J.
ln relatlon to sorne hlgher cogn 1tlve funct7on3ln th1S study, the test-r~etest re)1abl;rc, J/l,j
concurrent valid·ty of th~ scale ~ere evaluated us'n9 l 3amp;~ of normal, depl'esse:.! and demented 3ubJects
n'e
',::':..t····,--,.'rel1abi71ty was hlgh (Spearman's rho
=
0.98), 3nd the C2nCL,"/ -::' ~valid1ty of thlS scale WJth the RapJd 0733.1::1' ' t j l71: 'n:]
Scale-~ was also hlgh (Spearman's rho
=
0,93)These groups of subJects l15 norma j , j== w ••. :).1~.
depresslon, 15 demented subJects) were 3dm7'17s!:t?r8d t r I : _.::~'c ilnd the results lndicate that t!-:ere 1S,3 slgn'<=lC3.r~ f'~~' .',
ln the global executJon cf baslc 3ct1vltJeS ln norma1, ,''1' Wlth major depresSlon and demented subJects.
KEY WOROS' 4ct1vltles cf daily llv1ng, AI:n97mer typ-? :I<::Illt:":'l,
D
1 i 1
REMERCIEMENTS
Je tiens à remerc i ei'" tout part i cu 1 i èrement 1 e Professeur Lou i se Gauth i sr, Di rectr i ce du Progrannle d'Ergothérapie à l'Universlté MCGll1, qUl a su partager s(m expér ; ence, ses conna i ssances et prod l guer des encouragement." tout au long de cette étude.
J'a imera i s remf::rc 1 er auss l 1 e Docteur Se,'ge Gauth 1er,
Directeur du Centre McGi11 pour Etudes sur le vielll1ssement, pour son appu i, ai ns 1 que toute l' équ i pe de l' Hôp l ta 1 de Jour Psychogérlatrique du Centre Hospitalier Dougl3.s, ayant comme psychlatre rp.sponsable, le Docteur Sllvla Montl De Flores.
Je t 1 ens auss i à re'l1erc i er si ncèremenf Mme Caro 1 e
Peel, pour sa dlsponlbll1té et sa minutle dans son rôle d'évaluateur aveugle.
Je voudra l s remerc 1er 1 e Docteur Steph,ln V 1 da, pour ses conse ils lors de 1 a concept i on de cet t e étude,
Je remerCle aUSSl Mesdames Luce Amyot, Hélène Bolduc, Marle Chevalier, Johanne Goulet, Clalre Gosselln, Vera Pederzol1, Joanne Sansfaçon, ergothérapeutes, pour leur appréciatlo.) de la première abauche de l'échelle mlse sur pled
Un merci spéclal à Mme Llse Ldlonde pour ses consells en traductlon et en rédactlon.
Je ne saurais terminer ces remerclements sans souligner l'aide précieuse de toutes les personnes qUl
0":;
blen voulu partlciper à cette étude, ainsl que les membres de leur fsmll1e.•
l
SOMMAIRE
ABSTRACTS
REMERCIEMENTS
LISTE DES APPENDICES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
TABLE DES MATIERES
OBJECTIFS
DE
~'ETUDEREVUE DE LA LITTERATURE
1. Déflnltion et présentation
cll~lque1.1 La démence de
typeAlzhelmer
(OTA)
1.~
La dépresslon
1.3 Dlagnostlquer la DTA et la dépress70n
2. ACtlVltés de la Vle quotldlenne
2.7
DéflnltlOn
2.2
Les AVQ et la OTA
2.3
L'origine des difflcultés dans les
4V~chez la personne atte7nte de DT4
2.4 Les
AVQet la dépresslon
2.5
L'orlglne des d,fflcultés
dans les AVQc'1ez
1a personne dépt'ess
1 ve.3. Les évaluatlons et les AVQ
4. Conc
lt..JSlon
5. Résumé de la revue de Ilttérature
LE RATIONNEL DE L'ETUDE
HYPOTHESE DE TRAVAIL
' J ' 1 • Vil' 5LE "DESIGN" DE LA RECHERCHE METHODES ET PROCEDURES
1. POPULATION: Cr1tères de sélectlon
2. ASSIGNATION DAN~ LES GROUPES 3. COLLECTE DES DONNEES
3. 1 Elabor~tlon de l'évaluat,on
4. ANALYSE DES RESULTATS 4.1 Val1dlté
4. 2 F l ab 1 Il té
4.3 Dlfférence(s) slgnlficative(s) entre les groupes RESUL TA
rs
1. Pré-tests ~ Caractérlstlques de la population 3. Validlté du contenu 4. Validlté concourante5. Fiabl Ilté test-retest
6. Dlfférences entre les groupes 6.1 EPAB-l
6.2 RDRS-',?
6.3 Par act1vltés
6.4 Selon le~ fonctlons ext?cutlvcS supt?r'eur':?:s
7. Cons lstance lnterne se Ion les act lV ltes 8. Cons1stance 1nterne selon le~ fonctlons
exécutlves superleures.
9. Corrélatlons entre les actlvltés et les fonctlons exécutlves supérleures
:? 9 ~9 3e 33 36 39 .16 .1 -c; , - 1 c . :::: ' ~ 1
r
D:SCUSSION
~1. L 'échel le psychogérlatrlque des actlv'tes de base ~
2. Différence entre les trolS groupes b
2.1 Résultats globaux
2.2 Différences ~ux nlveaux des actlvltes
2.3 Différences aux nlveaux des fonctlons exéclltlves supérleures
2.4 Résumé
3. Corrélat10n entres les actlvltes
4. Corrélatlon entre les fonctl0ns superleures
S.
Conclusl0nLIMITES
DE L '~TUDE
RECHERCHES FUTURES
S/GN/FIChTION
DE L'ETUDE
BIBLIOGRAPHIE
• 1V l l
LISTE DES APPENDICES
A -
"Mini-,'1ental state" (MMS)
Bi'B - "Ham 11 ton Depress lon Rat
ing Sca
1e"
(HORS) 88C - "Rapid Disabl lit
yRatlng Scale-2"
(RDRS-2) 92D -
Formulalr~de consentement (franç&ls)
94E - Formulaire de
co~sentement(anglais)
96F
-
"Eche
1 1e psychogérlatrique des activités de base
..
(EPAB)
-
Guide d' ut i
1l
S -2t ion
98G
-
"Eche
11e psychogérlatrlque des actlvltés de base
..
(EPAB)
-
Descr1otlon des termes
102H
-
"Eche
11e psychogérlatrlque des actlvltés de base
..
(EPAB)
-
Formulalre d'utlllsatlon
V 1 1 1
LISTE
DESTABLEAUX
Tableau
1Evaluations pour adultes en réadaptatlon phYSlque.
18rab' eau "
A
Evaluatlons pour adultes âgés
ave~malaises chronlques.
19
Tab leau "
B
Evaluatlons pour une population avec des problèmes
psychiatriques chroniques.
Tab Jeau
1Caractéristlques du groupe normal.
Tab
leau 2
Caractérlstiques du groupe dapresslf.
Tab leau 3
Caractérlstiques du groupe
OTA.Tableau 4
Mode, médiane, écart des trois groupes.
Tableau 5
19
41
42
J4
m
1 X
Tableau
6Données par actlvlté, du groupe norma ,.
53Tabloau
7Dor,nées par activité, du groupe dépr lmé.
54Tableau
8Données par activité, du groupe DTA.
55Tableau 9
Dlfférences entre les groupes par activités.
56Tableau 10
Données selon les fonctlons supérieures, du groupe
normal.
58
Tableau 11
Données selon Jes fonctions supérieures, du groupe
dépresslf.
Tableau 12
59
Donné~s
selon les fonctions supérieures, du groupe OTA.
60
Tableau 13
Différences selon les fonctions supérieures.
6 1Tableau 14
1""""""---.. __ . - - - -_ _ _ _ _ ....
Tableau 15
Corrélation item-total des fonctions supérleures.
65Tab Ieau 16
Xl
LISTE DES FIGURES
Histogramme 1
Résultats de
la
première mesure de
l'EPAB
48Histogramme 2
Résultats du Rapid Disability Rating Scale-2.
49Ijistogramme 3
OBJECTIFS DE
L·ETUDE
L'objectif de cette étude v1se
àvérif1er
5il
ya
unedifférence dans l'exécut1on de certaInes actIvItés de la vIe
quotidienne entre les personnes atte1ntes de démence de type
Alzheimer et d'autres souffrant de dépress1on,
L 'object1f seconda 1re cons1ste
àcréer et élaborer une
évaluation
fiable
et
valide
des
act1vltés
de
la
vIe
quotidienne pour les personnes en perte d'autonom1e causee par
des déficits autres
qUdphysIques, tels que la démence et/ou
la dépressIon.
A l'a1de de cette évaluat1on,
unecomparaIson de
13per'formance, dans cInq activItés de la v"ie quotIdIenne:
le
bain (ou la
douche),l'habillement, les sOIns personnels, la
continence et )'allmentatl0n sera faIte entre
dessUjets
normaux, des sujets diagnostIqués comme ayant
probablementla
maladIed'Alzhe1mer,
et d'autres dIagnostIques
ayant une,
2
REVUE
DE LALITTERATURE
Le nombre et la proportion de personnes âgées, jans tous 1 es pays 1 ndustr 1 aIl sés, augment e. Par conséquent, 1 e nombre et la proport lOn de personnes âgées, avec des prob lèmes de santé physlque et/ou mentale, s'accroit. De ces problèmes de sant é menta 1 e, 1 es deux plu s fréquent s de ce groupe d'âge. sont la dépresslon et la dé'Tlence (Blaser et Wll11ams, 1980).
Les personnes avec un début de démence et ce Il es souffrant de dépress 10n présentent des symptômes dans 1 es mêmes sphères (M 1 . 1 er, 1980; Shutt 1 eworth, Hubert et Pau 1 son, 1987; Sternberg e;: Jarvlk, 1976; Wells. 1982). Entre autres, un retralt dans leurs actlvités habltuelles et des dlff,cultes dG . .'ls l'exécution de leurs actlvités de /a Vle quotldlenne (Knesevlch et al., 1983; M,ller, 1980; Mdl/er et
Werthelmer, 1981; Shuttleworth Hubert et Paulson, 1987' sont observés dans ces deux maladles.
3
1.
DEFINITION ET PRESENrATION CLINIQUE
1.1 La démence de type Alzheimer
La démence se définit comme étant un diverses causes et: dfl progress ion d j f f érente .
syndrome de Le symptôme majeur consiste en un déflcit global de toutes
cognitiv~s, en partlculler de la mémo1re. La altérer le jugement, la pensée abstralte,
les fonct Jons démence peut les fonct10ns supérieures, modifier la personnallté et Je compo,-tement,
(DSM-III-R,1987).
De toutes 1 es démences, 1 a plus fréquent e es t 1 a clémence de type Alzhelmer (Pitt, 1984; Wasylenh et al 1
1987). La maladie d'Alzhelmer est un désordre organlque caractér i sé par une démence progress l ve appara 7 ssant au ml Il eu ou à la fln de la Y7e. Cette pathologle consIste en une dégénératl0n de certaines ceilules nerveuses prédomlnant dans 1 es 10bes frontau x, par i étaux et temporau x, de 1 a prés en ce de
p~aques sénlles et de neuroflbriJles. Une altérat70n des neurotransmetteurs cho11nerglques, noradrénergJques et somatcstatlnerglques peut aUSS7 être présente
(McKhann et al., 1984).
La présentat lor. 11 nique de 1 a démence var 1 e dependan t
de la réglon cortlcale la plus touchée dans le processus de dégénérescence. Cl1niquement, la démence de type A):::helmer apparaft de façon lente, lnsldieuse, avec une progress Jon "unlforme", touchant la mémolre et d'autres :3pheres de fonct i onnement de l' i nd 1 v 1 du .
Au début, la maladle se manifeste par des oubllS, et par la nécessité de se fa1re répéter les choses pour les retenir. Les premlers s 19nes de la démence passent souvent inaperçus, et la maladle s'lnstalle quelques annees 3vant qu'une demande d'alde SOlt formulée. Avec Je temps, les problèmes s'aggravent et se muJtlpllent les deflclts mné'Slques sont de plus en plus fréquents et serleux allant
7
4
d'oublier le nom de ses enfants, sa date de nalssance, les directions, son num, etc... L 'lndividu la1;;;;se des tâches usuel les inachevées, oubllant dft les reprendre après une
interruption: lalsse Url rolJinet ouvert, oublie d'éteindre
cuislnière, etc ...
la
Para II è 1 ement d'autres difficultés.
aux déficits mnésiques, on retrouve L'altératlon du Jugement s'exprime par une négllgence de
hyg l ène pauvre et
l'aspect extérleur de sa personne, par une par un manqL:e de respect des règ 1 es de convenance sociale.
On retrouve, dans 1 a démence de type A 1 z he imer des troubles des fonctions exécutives supérleures. Les fonctlons exécutlves supérieures consistent à organlser la perceptlon en forme de conna'ssance, à soumettre l'actl0n à un plan établl en fonction d'expérlences antérieures, néces<'"itent la capaclté d'intégrer les dlvel"s apports sensorlels, de conserver la trace des expériences succeSSlves, de confronter les schèmes sensorl-moteurs en une sorte de synthèse (Cambler, Masson et Dehen, 1978). Une altératl0n à ce nlveau slgnlfle l'aphasle (dlfflculté à dénommer des obJets), des agnos les (lmposslbll1té de reconnai'tre ou d'ldentlfler les obJets ma 1 gré de fonct lons sensor 1 e Il es 1 ntactes) et/ou des aprax 1 es
(incapaclté à réal1ser des actlvltés motrices en déplt d'une compréhensl0n et d'une motrlcité lntacte). Les manlfestatl0ns des troubles des fonctions supérieures peuvent s'exprimer par des dlfflcultés de l'hablllage, de l'écrlture, d'échecs pour ouvr 1 r ou fermer une porte, un ,'ob 1 net, une 1 ncapac 1 te de
reconna ître 1 es v i sages ou son v 1 sage dans 1 e ml ro 1 r, et c .
Les modiflcations de la personnallté s'expr7ment par: une perte d'intérêt, une dlmlnution de la concentratl0n, de labi lité de J'affect, une pauvre tolérance à la frustratlon, de l'agltatl0n, de la ,:léflance, etc ...
Evidemment, II est parfols dlfflclle de l'orlgine d'un problème Spéclflque, par exemple:
categor 1 ser
la pauvreté au nlveau de l'hygiène est-el le due aux problèmes de mémolre,
5
à un pauvre jugement, à une perturbatlon des fo~ctlons
supét' i eures, à une mod i f i cat ion de 1 a personna Il tt:', ou à un amalgame de ces ralsons?
1.2
La dépression
La dépression est un terme gén~rlQue slgnlflant de la tristesse, du découragement, de la fatIgue, résultant d'une
pert~ réelle ou imag inalre, ou suite à un stress. La dépression peut être vécue à des niveaux dIfférents et référer à: l 'humeur, au symptôme ou au syndrome. L 'humeur dépressIve décrIt de la tristesse, du décourager,lent, assocIe à un état émotif. La dépression, comme symptôme, est relIée aux changements de l 'humeur as soc i és sc 1 t à une ma 1 ad 1 e
psychiatrique, physIque ou secondaIre à la pharmacotheraple. Le syndrome de la dépression faIt référence à un ensemble de symptômes touchant l es sphères cogn i t 1 ves, l 'humeur, 1 a
mo tri c i t é et 1 es s l 9 ne sne u r 0 v é 9 é t a tIf s ( 'Ii a s y 1 en k 1 e t a 1 1987) ,
Un ép i sode de dépress lon majeure es t un syndrome dépressif, caractérisé par une perte d'lntérêt dans les actiVItés usuel les, et présente les symptômes SUlvants perte de l'appétit, perte de pOlds, trouble du somme' " agItatIon ou retard psychomoteur, perte d' énerg le, sent lment d' 1 nut 1 Il té,
culpabl1 ité, difficu!té à se concentrer et à ordonner ses pensées (DMS-III-R, 1987
Les symptômes mentIonnées CI-haut dOIvent être présents cont 7 nue Il emen t, chez 1 a per sonne depr Imee, depu 1 s au
moins deux semaines, ~·t ne pas être causes par un desordre organique.
Chez l'adulte âgé, les symptômes de la depress Ion peuvent s'sxprlmer par un déslntéressement des actlvltes de la vie QuotIdIenne, de la désorIentatIon, de la dIstractIon, de l'inattention, des problèmes de la mémOIre et de nombreuses plaIntes somatlQues (DSM-II/-R, 1987).
6
1.3 DiagnostlQuer la démence de type Alzhp'lmer et la
dépression.
L'abondance de symptôlnes dans 1 a démence de t: ype
Alzhelmer ~t dans la dépress 1on, 101n de facl11ter le
dlagnostlc, le rend au contraire, plus d l f f l c l l e , d'autant plus Que les symptômes se recoupent.
La démence de type Alzheimer se dlagnostlque par
l 'exclusl0n de toute autre cause de démence d'après l 'hlstolre
de la maladle, l'examen physlque et les examens
complémenta'res (DSM-///-R, 1987). Le dlagnostlc de démence
de type Alzhelmer "déflnltlf", se falt seulement après un
examen hlstop~thologlque: une blopsle ou une autopsle (McKann
et al., 1984).
Les personrles souffrant d'un début de démence ou de dépresslon
siml1alres:
1976; Wells, al. , 1987 ) ,
présentent des symptômes
des prob! èmes cogn 1 t 1 fs
1982), de l'humeur (Wells,
un retralt dans les
et des comportements
(Sterberg et .Jar'v'/-..,
198~, Shuttleworth è:
actlvltés habltuel les
(KneseVlch et al., 1983; Mdler, 1980; Shuttlewortr, et al.,
1987), et des dlfficultés dans les aC:7V,:es Je la v'e
quot101enne (Mueller et Werthelmer, 1981), d'où une dlfflculte
à les dlstlnguer"
Une personne âgée attelnte de dépr es s 10n peut:
présenter tous 1 es s 1 gnes CIl n 1 ques d'une demence (We 1; s,
1979). Ces cas ont été nommes p:::eudoc!emence, " ; ' " , 5 ;:rec'semer:
"pseudodémence dépress 1 ve" . Le terme "pseucodemence" cend :i
dIsparaître pour ialsser place au terme "syndrome dementle/ je
/a dépress 10n", c'e"t-à-dlre une démence d'orlglne
fonctlonne/le (Foisteln et McHugh, 1978; Feln!Jerg et Goodman,
1984; Mahendra, 1985, Relf/er, 1982).
L'lnverse, un début de démence présentant les slgnes clln 1ques de la depress70n, même S7 m07ns frequent:, est aUSSl
rapporte dans la J 7 tteratur~e sous 1 e terme "pseudodepress 70n"
De plus, <..C': deux ma ladles peuvent coex lster che;: un lndlvldu (Devanand et Nelson, 1985, Ernst et a l , 19;7, I\,'a:, 1983; Lazarus et al" 1987; Llston, 1978; Mahendra, 1985,
Miller, 1980; Rabins, Merchant et Nestadt, 1984, ReJfler~.
Larson et Han1ey, 1982; Ron et al., 1979, Rovner et al
1989).
La dlfférenclatlon de la dépres310n et de la démence revêt une lmportance prlmordlale dans l ' lnterventlon medlcale des personnes atte l ntes de l'une et/ou de l ' autre ,na 1 adl t~,
ti (; an
t
don n é que l ' une est t r a 1 t ab 1 e I~ t l ' au t r e ne l ' estprésentement pa!:., La dlstlnctlon entre la jemence et Il
dépress ion peut cependar,t être a ,dée par des test.:;
psychométriques (Breen et al., 1984; Hart et al '98-3
et-1987b; Johansen et al., 1983; Reynolds et a; 198B" de_,
observatlons c11nlques (Rablns et al., 1984, Wel15, '979 1 , et
des tests de 1aboratolre (G7erl et al., 1987, Greenwal,] e~
al., 1986; Mahendra, 1985; Reynolds et al 1988, :LJrl' ,
Cadette et al., 1985).
/1 eXlste donc plusleurs outIls pouv:int :ilJer J,,:
processus complexe de la dlfférenclatl0n :::1e la jemel~ce :1 13. dépres s 1 on. Ma 1 heureus ement, aucun de .:es ou t 1 s n ' :ippor t ~
d'J19ment détermlnant au nlveau de 13 d'stlnct'on de _o-!:'
maladles. De plus amples lnformatlons au nIveau Je la cer~
de l'autonom7e dans les actn:ltes de )3. • '-:: ':;lJC~' j;Ar'Tlo-::,
commune aux deux ma ladles, pourra lent amener des e 1~lllen~ ,
supplémentaires dans le processus .j'a9nos::l~LJe
ACT/V/TES DE LA VIE QUOTIDIENNE
2. 1 Déf ln 7 t ion
En ,-éadaptatl?n: " Act 1 vIt é s dei a v' e ::; u 0 t ; j . en r-e ,. , es t un terme géner 1 que pour des 1 gner tout es, cer ta 1 n t=:;
n'lmpcrte quelles actIvItés qu'un 7ndlv,dw est .:5lL) -:-ct
d'accomplIr durant une Journee. ; 1 est donc: lmpùrtan': i-:
Les hab l tue 1 ) ement
1979) .
actlvltés de subdlvlsées
8
la Vle quotldJenne sont de façon arbltralre (Leer'ng,
Katz (1970) déflnlt les AVQ par SlX actlvltes: le
baln, l'habl1lement, les transferts, l'usage de la tOl!ette, la contlnence et l'allmentation. Llnn et llnn l198~'
déflnlssent les fVQ comme étant: S',Jllmenter, marcher, se mobl1 1 S er à ' ext ér t eur, prendre un ba 1 n, s' hab 11 1 er, a 1 i er 3 la tollette, s'occuper de ses SOlns personnels et accompllr les tâche'" adaptat7ves telles que: téléphoner, falre jes achats et planifier son budget. Jette (1980,' eJécrlt les AVQ
par des caté~orles d'actlvltés: ia motrlclte gr.:ss'er"e, 'a mo t r 1 c 1 té f 1 n I~ , l e s SOl n s p ers 0 n n e 1 s , l e s 3 C t 1 v 1 tes
domestlques et les relatlons lnter-personnelles. Lawtor,-=: Brody (1969), englobent toutes les AVQ dans deux categorIes' les SOlns physiques et les activltés lnstrumentales te' 'es que: téléphoner, falre des achats, preparer un repas
~a tendance généra le des dernlères années dn lse les a c t 1 V 1 tés d e i a v 1 e quo t 1 d 1 en ne en t r OlS 1 e c; a c t 1', . tes j d
base, la mobl11té et les actlvltés lnstrumentales ,I\::at.:, 1 983) . Les a ct 1 V 1 tés de bas e dé f 1 n 1 es c omm e et an t 1 e b a ; 1"
(ou la douche), l'habl11ement, les sOins personnels, e contrôle des sphlncters et l 'allmentatlon, s'avèrent les ,:):"s fréquentes dans les différentes échelles d'AVQ ~Oona)js-:;n et
al 7973; Kat:, 1983) car plus facl1es à déllmlt.:~r ;Jue les
actlvl'::és lnstrurnent::ales (Law et letts, '989). Ces Jerr~;e"-=:::
se déflnlssent comme les tâches que l' lndlVldu dOIt ac.:ompl Ir
pour fonctl0nner l'utll1satlon du
dans son téléohone,
env 7 ronnement, telles des dlfférents moyens
~ue
de transports, rnagaslner, falre l'Jplcerle, preparer ses repas, aller à la banque, etc .. (Lawton et Brody', 1969; /'-,at::, 1983\ La mobl11 té lmp Il que 1 a capac 1 té dt=> se dép 1 acer pOJr ac.:crnç 1 • SOlt les actlVités Instrumentales, SOlt les actJ\-ltes de bas-?
Les AVQ
etla
démencede
type AlzhslmerL'incapacité de ,'erformer dans les dctlvltes de 13 ~ '':?
quotidlenne (AVQ) est l'un des slgnes cl1nlques Ju prÙceSSLS
dlagnost lque de la démence en généra 1, et ç '
particulièrement, de la démence de type AI~helmer
Le OSM-III-R (1987) falt ment10n, dans la present:itl':>l cl1nlque dt) la
au n 1 veau des
personne, de
quotidiennes.
démence, de quelques éxemples de perturbat ',:1,
AVQ tels que: négllgence de l'aspect de 13
'hyglène, et d'oublls au nlveau des actlvltes
McKhd'"' 1 et al. (1984) du groupe de traval sur 1~
dlagnostlc de la malad1e d'Alzhelmer, m1S sur pled par HT~~
Natlona7 Instltute of Neuro70g1cal and Communlcatlve ClsùrJer", and Stroke" et "The Alzhelmer's Dlsease and Related OlSùrjer~
ASsoclatlon" propose un gUlde pour le dlagnostlc de la :1t~/ller',,~
de type Alzhelmer. Les slgnes cllnlques sont separes en t,')::
catégorles per'mettant .. in d1agnostlc "probable", "pcsslblè" ~t "déflnltif" de la rr.aladle d'Alzhelmer. Les dlff::;...Jrte", 131'.
l ' exécut 10n des AVQ est l'un des cr 1 tères cl ln; ques j ' JI
-démence de "ype Alzheimer "probable"
D'autres auteurs mentlonnent aUSSI, dans 'e pr2C~S~uS
d1agnost1que, j'lmportance de verl f ler j'ex':3tence de
dl f f 1 cu J tés dans J' exécut Ion des act 1 v 1 tes Je 'a quotldlenne. Cummlngs (198~\ dans le volume "Dsy.::r '3t"1
~.;;pect of Neurolog7c 01sease" aborde Jr; :: .... ap::~~
démences cortlcales. I l mentl0nr.e :lu :-",~:H, :le_
.o19'-~-c J 1 n 1 que s que 1 que 5 p e r t ur bat ~ 0 n s dan s i e s ~ V Q' ,JI, e r. es 1 :J t-! f' ~
dan s 1 e.:, hab 1 t LJ ci e s de t r a v a l l a 1 n s r que da r .5 l ' 3 P P 3 r e r c ':: personnelle, de perturb3otlon dans l'hablI1age, ",r~cr~,',::r_'r:
urlnalre ~t fécale.
Bernsteln (198n dans un art lC 1,,: " t· ~
"Olfferentlal 01a9110515 of Oementlng Dlseases" ment L)r',r'e ~L,>
Je medec:n dC1t ,3"nformer des changements :LJ ,'0'''1,:>::
la contlnence, l'allmentation, l'entretlen ménager, achats, 1 a préparat lon des repas et la planlflcatlon budJet, dans l'évaluation lnltlale des cas de démence.
10
les ::iu
Mace et Rablns (1981) dans , 1 ntroduct lon de ) eur Ilvre "The 36-Hour Day", destlné aux famllles des personnes démentes, décrlvent le comportement d'une dame attelnt:= je démence et rapportent des dl ff 1 cu 1 tés
s'hablller et se déshablller, attacher
dans 1 es AVQ comme des boutons, prendre un baln. D'all1eurs, tout au long du Ilvre, les dJfflcultés dans l'exécutl0n des AVQ lnstrumentales et de base .,:)\",1 •- .... r'" ....
souvent mentl0nnées, par exemple, pour la gestl0n du budget, la préparatlon des repas, pour l'hygit,,e et l'apPdrence, !e Ch01X des vêtements, manger, etc ...
"The Giobal Deterloratlon Scale" de Relsberg et 3.1.
(1982) subdlvlse la progresslon de i a demence je
Alzhelmer en ~ept stades. Cette échelle, va Il de,
largement ut 1 Ils ée pour catégorlser le '11" eau je fonctlonnement global de la personne attelnte je ::ieme~~e
dégénératlve prlmalre. Relsberg et al. (198~) ont 33'>':':le 1:=.:
stades au déclln cognltlf, avec un début et une orogr:=ss1.::r, caractér 1 st 1 que à 1 a démenc".
br 1 è v em e nt c omm e s l! 1 t ; dé f 1 c 1 t co 9 n 1 t i f nexlstant, tres
léger, moderé, modéré à sévère, sévère et très se\ere Lorsque le dlagnostlc de la démence se pese, la per3.:r..-e a attelnt, au mOlns, un stade trolS de la presente e,::rel 1e
Peur chacun des stadt.='s, Relsber~l et al. \ 1983) ont Jeve'2pç-:-les caractérlst iques cllnlques selon
concentratlon, la memOlre récente, la mémolre anc'enre, l 'orlentatlon et les S07ns personnels. Dans ce clnqulème 3.\=, les d1fflCLJltés dans les AVQ lnstrumenta1es' falre l'eplCerlr2, planlfler un repas, falre un budget, sont mentlonnees 3~ staje quatre, ce1ul du déclln cognltlf modéré. Des dlfflcultes çc~r
les actl'vltes de case, par exemple cnclslr ses ",ètemer.t3,
açp~ralssent au stade clnq, celul du déc! ln cognltl f m0jer~ a severe. Une c:ependance accrue pour s'a 1 1menter, se laver', S~?
•
'1
mobiliser, est décrite au stade SlX, celui de décI ln cognItIf sévère. Au dernler stade, le déclln cognltlf très sevère, 13
personne démente requIert une asslstance cons~ante pour toutes
les activltés de la vie quotldlenne.
Teri, Larson et RelFler (1988) dans leur étude ayant pour but de trouver la nature ei la Frequence jes
comportements derangeants des personnes dementes, auprès je la famille lmmédlate, concluent que certaIns comportements ~0nt
reliés à la séverlté de la démence. L'etude 3 ete FaIte
auprès de cent v7ngt-sept sUjets dia~nostlqués selon le DSM-III (1980) conme ayant une démence dégénératIve prImaIre Les problèmes comme la négllgence de l'hyglène, l'lncontlr.efl..::e, l' agitat lon et ) e vagabondage ont été prouves, ,je façon
signiflcatlve, comme étant de plus en plus fréquents :Hec la sévér1té de déflcit.s cognltlfs. Cet t e é t :J de ma n t r e ~ u c 1 3
performance dans Jes actlvltés de la Vle quotldlenne, c~e= 1~~
pe""sonnes a t te 1 n t es de démence, revêt une 'mpor t -:inc e au n 1\ eal. de l',dentlflcatlon de la démence. Cette étude soul1gne auss
l'importance du s tr .... ss chez ) e donneur de so 1 ns, concernan t
les comportements dérangeants des personnes démentes
2.3 L'origine des difflcultés jans Jes AVQ chez la personne attelnte de la démence de type Alzhelmer
La perturbatlon de l'autonomle fonct10nne l le dans
AVQ est blen documentée chez les gens attelnts de '3 maI3j·~
d'Alzhelmer, L 'orlglne des dlfflcultes est tres ,ar'ee
De 4Jur laguerra et al, (7967) observant l'hab· 1 13ge ~'::
le déshabillage chez une centalne de sUJets, d'jge ~t Je ~e.~ varIables, attelnts de démence d'orlglne non spec'f ' ee, jar~
le but de préciser les modaJltés pouvant survenlr Icrs je ce~
actlvités. Sans falre aucune descrlptlon prec'se Je ';1
5
décrlvent les difflcultés survenus dans l 'habl11age et le déshab 1 lIage sans en not er tout e fo 1 s 1 a fréquence, les problèmes se sltuent: au nlveau de la perte de la spontanélte, de l'ordre des vêtements, d'erreurs de mlse en I-elatlon et d'orlentatl0n dans l'espace, les auteurs rapportent que
l'hablllage est perturbé avant le déshabl11age, et que ies
t r 0 U b 1 es à l ' hab 71 1 age a pp a r a 1 S sen t rel a t 1 V em e n t tôt dan s
l 'évolutl0n de la démence, les perturbatlons sont ~7ees, ncn
à des causes d'lncapaclté physlque, malS à des problèmes
mnéslques, à une dlmlnutl0n de l 'attentlon et à une dépendance posslble envers les aldants,
Welntraub, Baratz et Mesulam (1982) dans leur étude,
comparent la performance dans certalns tests cognltlfs et
l'autonomle dans les actlvltés de la Vle quotldlenne de sept
sUJets dans les premlers stades de la malad7e d'AI::he7mer
Les auteurs ut717sent un quest70nnalre des AVQ soul,gnant 13
nature des d7fflcultés à accompl7r la tâche, sOit 13
motlvatlon (1 'ln7t7aè lon), la mémolre, ou les habller.es
vlSUC-praxlques, leur déflnltlon des composantes mneslques semble
plus falre appel à la capaclté de s'organlser, et celle des
hablletés Vlsuo-praxlques falt plutôr. réference aw Jugement
Même 51 cette étude est llmltee, dû au nombre restrelnt ae
sUJets, et à un manque d' 7nformatl0ns au n~veau de la
méthodologle, l i n'en reste pas m07ns qu'elle souligne l'lmportance d'évaluer les actlvltes de la Vle quotldlenne, che:: 1 es personnes démentes, par des cr 7 tères autres .:ju· LJne
performance pure et s;mple de la tâche à accomp1- r l'etude
demontre qu' 1 n '/ a aucun Il en entre 1 es résu 1 tats des tests
cognltlfs et la performance dans les 4VQ De plus, les
aut eur s ne men t 1 onnen t aucune prédom 1 nance dans 1 es t ro 1 S
types de dlfflcultes SOlt: la motlvatlon ( l ' lnlt1at7on), la memOlre ou les hab11etés Vlsuo-praxlques.
Vltallano et al (1984) ont fait une recherche à deu\
-Jbjectlfs premlerement 8,<amlner la relat70n err:re la
13
sévér i té de 1 a démence 1 et en second 1 i eu, trouver que 1 (s )
élément(s) des tests cognitifs peut (peuvent) prédlre la performance fonctionnel le. Trente-quatre sUJets, diagnostiqués comma ayant une démence de type Alzhelmer selon
1 e 0 SM - 1 1 1 (1 980 ), v i van t dan s 1 a c omm u n a u té, 0 n t par t 1 C 1 P e à cette étude. Deux ltems du questionnalre de Welntraub et al. (1982), "Record of Independent Llvlng" ont été utJllses. la mémoire et les habiletés visuo-praxlques, pour quantlfler
1 • au ton om 1 e dan s d 1 f f é r en tes A V Q . Ces rés u 1 t a t s o n t é t e comparés avec ceux de tests cognltlfs: le MMS (F01steln et al., 1975) et le Dementia Ratlng Scale (Mattls, 1976\ Les auteurs concluent que les actlvltés de malntenance. s'alimenter, SOlns personnels, s'habl 11er, et gérer ses blens personnels, sont slgnlficatlvement rellées à 1 'attentlon,
et
â la mémolre récente, évaluées par la reconnaIssance des mot~ et des formes. Ces résultats ne sont pas surprenants, et::wt donné que Il::s auteurs utillsent pour les <1.vQ, une ~,:hel1~ basée sur l 'organlsatlon et la mémolre. Dans cett:~ et-.Jde, yU'ava i t pour but de trouver, chez 1 es dements, un 11 en il re,; t entre le fonct lonnement dans le quot ldlen et les réSLi ll-a~s je test cognitlfs, les auteurs ont démontre que la memClre ~ ..
l' attent ion sont lmportants à cons ldérer au n neau jes .l,VQ
dans une tel le populatlon.
Skurla, Rogers et Sunderland (1989\ ont etCJd1e !.J
relation entre lét sévérlté de la démence et l·aut.)noml~ fonctionnel le, et rapportent des problemes au ~: ~a~ je l'initiatlon du mouvement, du Jugement, j e l'Or,33J'·.Jlt :'- ~ ..
de la volitlon chez les sUjets déments et non che:: les ':_l..iet~
normaux. L'étude menée auprès de neuj: SUjet3 jlagncst 1,-1' •. 9.
déments selon le DSM-I 1 1 (1980) et de neuf sUjet normau" n ' ]
pu trouver de lien entre la sévérlté de la jemence
et
13 performance dans quatre actlvltés de la V18 quotldlsnreleur discuSS10,1, les auteurs mentlonnent jeu, el~me'lt.: ) retenlr: la hlérarchlsatlon posslbJe .:les 3ctl't'tes et
1ntervent1on plus adéquate, auprès d'une telle populatlOn, par les donneurs de S01ns.
Gauth1er (1988), dans le contexte d'un essaI clln'que
de méd1cament adminIstré par InfusIon
Intr3-cérébroventrlcula1re, a faIt un SUiV1 cl,nlque pendant hUlt mois, de neuf sUJets avec une démence de type Al zhe :mer définitlf, de leur performance dans les actlvités de 7a ·re quotidIenne. L'évaluatlon "The Rapid Dlsabl11t y Rat7""g Sca)e-2" (Linn et LInn, 1982) s'est avérée plus sens:!::: le a la perte graduel1e de l'autonomle fonctlonnelle ~LJe "The
Instrumental Activities of Dai1y LIvlng" (Lawton et Brody, 1969). De plus, trois stades progressifs de d'ysf:::rctl::ns étalent observés au n,veau de l'inItlat1ve, de 'a planification et de la résolut1on de problème, alns, ~l.;e.je 13 perte des automatismes.
La perte de l' autonom i e fonct 1 onne Ile dans ) es ~ C, chez les gens atteInts de la maladIe d'AI::he1mer, est b'e:~ documentée e: l'Or1glne de ces diffIcultés est de plus er~ .. ' ' centrée: perte de la spontané1té ou de ]';,o';"lat'on de
)'actlon (De 4.Jur1aguerra et al., 1967j Gauthler, '938.
Skurla, Rogers et Sunder1and, 1988; Welr.traut, Barat:
-9-Mes u 1 am , 1 98 ::: ) , d 1 f f 1 cul t é dan s I ' 0 r 9 a n 1 s a t : 0 n , :: e
AJurlaguerra et al., 1967j Skurla, Rogers et SLinoerland,
1988), mémolre déflclente (De AJurlaguerra et a7., ~96-,
V 1 ta 1 1 an 0 e l al., 1 984; WeI n t r a u b, Bar a t : et Mes ulam, : 9 S ~ , ,
~auvre Jugement (Skurla, Rogers et Sunderlan..:!, 1938, WeI nt r au b, Bar a t;: et Mes ulam, 1 98:2), P e rte d e I ' a t t en!: 1 cr 0 e 4Jurlaguerra et al., 1967j Vitallano et al., 1984), je la plan,flcatlon et de la résolutlc~ de problème aInSl que des automatlsmes (Gauthler, 1988).
15
2.4 Les AVQ et la dépression
La perturbatl0n dans les AVQ est beaucoup III 0 Ill;.>
documentée chez le personnes déprimées que chez les personnes atteintes de démence.
Le
DSM-I II-R
(1987) mentlonne, qu'au cours j'epl~~de~ dépress ifs maJeurs, 1 a personne peut être 1 ncapab 1 e ,1è ~ t:::nourr i r, de s' hab i 11 er ou de garder une hyg 1 ène pet sontlt:: Ile minimale.
Gurland et al. (1983) rapportent que les effel:..:: ,je la
dépress i on chez 1 a personne âgée affecte tout J-.:JI, fonctionnement soc i al.
étant
Ils définissent Je fonc tlcnnement social comme un cont inuum entre les relatlons interpersonnelles, sOlt à l'intérleur du ccupJe, J3ns ln
contexte de trava71 ou de 10lsir, les actlvltes dt:: '1 1~
quotidienne et Jes actlvités bl0log1ques prlmalres, le sommell et l' appét l t. Ces auteurs sou 1 i gnent donc une dl ff 1 cu 1 te dans
le fonctionnement des AVQ.
Rogers ergothérapeute,
(1987), mentionne l'lmportance pour .I~=:
d'évaluer les habitudes, les habJ letés et 13 face a ..:es \' (
.
,
percept 10n de 7 a personne âgée dépres s 1 ve,
Les A VQ , se Ion Roger s (1987), comprennent 1 es 3ct 1 \. 1 t es de
base, les actlvités domestlques, les actlvltés 7udlques ~t J..;: trava 1 1 •
2.5 L'origine des difficultés dans les AVQ chez personne dépressive.
Ta
La problématlque de la perte de fonctl0nnement Jans les AVQ chez la personne dépressive dlffère de che:: la personne attelnte d'une démence de type Alzhelmer.
La perte de l'autonomle chez les personnes souffran: de dépr es s 10n ne sera d. mais à la perte: de pas due l' lntérêt à une perte (DSM-"/-R,
16
et de la volonté (Blazer, 1982; Rogers, 1987). les difficulté:- à soutenir l'effort (Allen, 1985), les d7ff7cultés de concentratlOf"l, le ralentissement de la pensée et
1 ' i ndéci s lon (Rogers, 1987), peuvent être assoc 7 és à l'incapacité de la personne âgée souffrant de dépress7on, à
terminer une tâche.
la perturbat fun des A\'Q chez la personne dépr imée a donc une importance moindre que chez la personne démente, car l'orlgine dlffère. Pour 7a personne souffrant de dépressl0n, 1 a nég 1 igence dans 1 es AVQ est une conséquenc~ des symptômes, tand i s que chez 7 es p'drsonnes atte i ntes de démence,
l'incapacité est lntrins~que à la dégénérescence cortlcale. L'incapacité se résorbe en même temps que les symptômes chez
la personne dépressive, tandis qu'elle s'aggrave avec J'évolution de Ja démence.
1 1
3. LES
EVALUATIONS ET
LESAVQ
Il existe plusieurs évaluations d'AVQ dans ) .3
littérature. El1es ont été conçues Dour des groupes d'âge précis, des diagnostics spécifiques et,
d'AVQ
différentes (Lawet
Letts, 1989).avec des déflnltlon~
Les tableaux et r 1
présentent des exemples de telles évaluatlons.
Les évaluations pour les adultes en réadaptatl0n physique et celles pour les personnes âgées avec des maladIes chroniques, sont basées sur les difflcultés physlques courantes de leur population cible. Elles InsIstent sur 13. capacité de J'individu à exécuter, ou /Jas, une tâche en se basant sur leurs capacités motrlces résiduelles telles qu.:: l'amplitude artlcu}aire, la ferce de préhenslofl, 7e degre de 7a spasticité, et ce, avec ou
sans
l'utllisatlon d'aIdes techniques. Les évaluatIons pour les personnes avec '.lflhandicap physique mentionnent entre autres, des Items tels que: la mobilité au lit, les transferts du 11t au fauteeJ1! roulant, monter et descendre des escalIers, l'entrée et la sortie du bain, etc ... L'éva!uat1On de l'habIllage ou .le l'hygiène est mentIonnée dans un contexte de performance physique tel que: peut atteIndre la chaussette au pIed Jr~I~,
gauche, peut s'nabiller le haut du corps, le bas du ,:orps,
peut presser le tube de pâte à dent, etc. Ces Items sont super f 1 us à éva 1 uer dans une popu 1 a t , on ps ychogér 1 a tr 1 qu e Les personnes démentes ou dépr imée!': n'ont aucun pr,:t 1 el718 l
attelndre leurs chf.lussettes, malS ont des dlffIC!.dtes a pense" (ou à voulolr) les mettre, à les trouver, à savoIr à -.lU 0 1
18
TABLEAU 1
Evaluat10ns
pour les adultes en réadaptat10n physlque:
TI TRE AUTEUR
ANNEE
- - - -
,-Level of Rehabil1tation Scale
ADLRating Scale
Donalson
ADLEvaluation Form
Burke Stroke
Time-Orlented Profile
PULSES
Profi le
Time
Care Prof1 le
Kleln-Bell
ADLScale
ADL Test
The
Barthe
1 1 ndexSimulated
ADLExamination
Functional Life Scale
Kenny
Self-Care Evaluation
..
Carey
et Posavac
193:D1nnerstein et a
1_ 1965 Dona 1son et
a I l 9" ,Fe1genson et
al. 19'"'9Granger et
al. 197 9Halstead et
Hart~ey '~-'5 Klelnet
Bell 198::Lawton
198C Mahoneyet Barthe
1 1965PotVln et
al. 79-:Sarno et
al. 19-] Schoenlnget
al. 1365---
.. _._- -_. ---- --_._ .._---
....
TABLEAU liA
- - - -
---Evaluations pour une population da personnes âgees
avecdes
maladies chroniques (en institution ou dans la communauté):
- - - -
---TITRE
AUTEUR
ANNEE---The PAMIE Scale
Functional Status Index
Index of ADL
Physical Self-Maintenance Scale
The Rapid Oisability Rating Scale-2
Geriatrie Rating Scale
TABLEAU liB
Evaluations
pour
une
population
Gure 1 , Llnn et Llnn
197~Jette
1980Katz, et al.
1963Lawton et Brady
1969Llnn et Llnn
198:Plut.hlk,
etal.
19 :0avec
des
psychlatriques chronlquesi (schizophrène en lnstltutlon ou janj
la communauté:
TITRE
3asic Living Skills
The Global Assessment Scale
Independent Living Skiffs Sur
veyAUTEUR
Casanova et Ferber
Endlcatt et al.
Wa 1 1 ace
ANN[~ 1976 1971) 198620
Tout comme pour les évaluatl0ns fa7tes pour les hand i capés phy s 1 ques, ce 17 es conçues pour une popu 1 at 10n en
lnstltU\:10n psychlatrlque font constater la capaclté de fa ' re Jes tâches quotld7ennes ou domestlques: bOlre dans une tasse, sepelgner les cheveux, falre son Ilt, etc ... Ces évaluatlons sou 1 èvent cependant des éléments très l nt ér essants pour une populat1On de déments: s'habllle et se déshabl11e aux moment3 appropr lés, porte des vètements convenant à 1 a tempera tur e, utilise Jes ustensl les de façon adéquate, etc ... Par contre, ces tests ne donnent aucune lnformation sur 7'or191ne de la dysfonctlon, ou le nlveau problématique de l'actlvlté.
Quelques tests ont été conçus spéclalement pour éva 1 uer 1 e n 1 veau de fonct i onnement g 7 oba 1 de 7 a per sonne
atteinte de démence.
Le "Dementla Sca7e" créé par Blessed, Tomllnson et Roth (7968) est l'un des te5ts les pius utll'sés pour quant 1 f 1 er 1 es changements dans 1 e fonct lonnement 91 oba 1 de
l'individu attelnt de démence. Ce test a été conçu pour une étude comparant 1 e fonct 10nnement de l' 1 nd 1 v 1 du au x nombr es
de plaques sénlles dans leur cortex cerébral Les lnformat lons sur Je changement du fonct ionnement de sUjets pendant les SlX dernlers mOlS, étalent pr 7ses, post-mortem
dans certalns cas, Vla un questlonnalre répondu par les membres de la famlJle. Les auteurs concJue.,t, que leur test est vallde avec une forte corrélatlon de -.59 entre le changement du nlveau de fonctl0nnement et le nombre de pl~ques
sénlles du cortex cérébral. Dan s Jeu r é t u de, 1 es au t eu r S '1 e
mentl0nnent aucune corrélatlon concernant la flabl 1 lté de ieur échelle. Le "Dementla Scale" se dlvlse en clnq partles: les changemef"ts dans les actlvltés de la Vle quotldJenne, les changement3 dans les habltudes de vie, les lnforrnatl0ns générales, un test de mémolre et de concentratl0n. Dans le "Dement13 Scale" les actlvltés de la Vle yuotldlenne correspondent aux actlvltés lnstrumentales, et les changements dans les habltudes d2 Vle correspondent à quelques actlv:tes
de base: manger, s'hablller et :~ contrôle des sph1ncters
Comme cette évaluation quantlfle le changement du
fonctionnement global de la personne démente, elle est beaucoup ut11isée dans un but de recherche. L 'ut1 l1sat lùn de cette évaluation dans un but cllnlque peut se f3.1re Cl _. ". ,
détriment de la population vlsée, car les lnformatlOns sont trop succinctes.
"The Functional Dementia Scale" (Moore et al 1983), a été spécIalement développé pour quantlfier la séverlte des incapacités fonctionnelles dues à la démence. Cette échelle se veut un lnstrument court, facl le â admlnlstrer, à utl 115er pour évaluer l'impact d'une lntel~vention cllnlque 1-8S
aspects évalués sont: les activités de la V1e quotJdJenne, la labilité émotive, 1 a mémo 1re, l'orlentatlon, les Idees paran01"des, les halluClnatl0ns l'agitatlon, le vagabondage et le jugement et ce, à l'intérieur d'une vlngtalne de questIons La fi ab 1 1 i té inter-observateur avec un coefflClent Je
corré 1 at lon de .92, la f, ab i 1 l té test-retest avec lin
coefficient de corrélation de .88, ont été confIrmees ,3lnS1 que ra val1d1té concourante auprès de quarante sUJet~ dement~
Les auteurs en voula'lt créer une échelle courte et faCl1e -; adminlstrer, en ont fait une échel le trop generar l~ee
L'emphase est mise sur le fonctlonnement global de ,. Indl~ldu et ne donne aucune 1 n forma t lon spéc l f 1 que dans un doma 1 ne.
comme par exemple, dans les actlvltés de la Vle quotldlenne Le "Dlrect Assessment of
(Lowenste1n et al., 1989) est une autre evalu2,tTOn -=.:r~'_Jt? PO'l;
déterminer le fonctlonnement global de l'lndlvldu 1::telllt -j~ démence. L'évaluation se faIt par des observatlons Jlrectes Le but spécifique de cette évaluation est d'objectiver la pr1se de décision face à la compétence de la personne demente
à gérer ses blens. les actlvltés lnstrumentales sont C:.-'3! J~e..:
beaucoup plus en déta 1 1 que les actlvlte3 de base
T'ut1Tlsatlon du téléphone, envoyer une lettre, se Jeplacer, fa1re des courses et l'aspect fInanCIer Les actlvltes Je base
in
,.,,.,
-"'-évaluées sont: manger, quelques aspects de 1 'habil lement et de l'hyglène.
Cet t.e éche Il e a démontré des év 1 dences d'une bonne
validité et Fiabll1té. La fiabilité Inter-observateurs, fa1te
auprès de quinze sujets avec un déficit -:;ognltlf et douze sujets contrôles, varie entre .546 et .918 pour les sUJet3 déments, et entre. 778 et 1,000 pour le groupe contrôle, selon les différentes divisions de l'échelle. La val1d1té discrlmin~tive et convergente ont aussI été vérifiées avec le "Dement i a Rat 1 ng Sca 1 e" (81 essed et al., 1968), auprès de trente sujets ave~ des problèmes cognltlfs, avec comme
résultats, des corrélations à -.588, significatives à p<.Ol. Le test a été administré à douze sujets dlagnost1qués
comme ayant possiblement ou probablement une démence de type Alzheimer selon les critères du NINCDS-ADRDA, onze sUjets avec une dépression majeure selon le DSM-I 1 I-R (1987), et dlx-hult sujets contrôles du même gr0upe d'âge. Il n'y avait aucune
dlfférence signifIcative entre Je groupe contrôle et le groupe de sUjets dépr lmés, pour aucun ut::':; 1 tems éva 1 ués. Entre 1 e
groupe normal et celui jas déments, une dlfférence
slgnlficatlve eXiste dans tous les items (p<.003), exceptés: lire le temps sur une horloge, ldentifler la monnaIe, manger
et, J' item hab il 1 ement/hyg 1 ène.
Cet te éche Ile al ns i que 1 es deux précéden t es ont comme
avantage de donner une lmage g loba Te du fonct lonnement de
T'lnd1vidu atteint de démence. Aucune de ces échel les n'a ete
conçue pour cerner un problème Spéclfl1ue du fonctIonnement dans les différentes actIVItés de 1a vie quotIdIenne et encore mOins pour détermIner Ta source pOSSIble du problème.
"The ADL SltuatlOnal Test" de Skurla, Rogers et Sunderland (1988) est ;e seul test évaluant seulement la performance dans les actIvités de la vie quot1d1enne. i ~
consIste en une quantIficatIon d'observations dIrectes, j'une actIVIté de la vIe quotldlenne de base. l'habJ1lement, et de troIs actIVités Instrumentales: préparer ~ne tassa de café,
~
1
téléphoner et la mise en situation d'un achat. Cette évaluation a été conçue dans le cadre d'une ~tude ayant pour but d'identifier Ta relation entre la sévérlté de la demence et la performance dans certalnes activltés de l" y le quotidienne. Pour les neuf sUjets d~ments, 'autonomIe etaIt 7a plus pr~servée pour s 'hablller et la plus détér10ree pour-téléphoner. Aucune informatlon sur la valldlte et/ou 13 fiabilité de l'échelle n'est mentlonnée. Cette évaluat10n donne une piste intéressante concernant l'or 1 9 1 ne pOS s 1 b 1 e des
incapacités, afin de mleux diriger les lnterventlons auprès d'une telle population.
4.
CONCLUSIONUn des rd7es importants de l'ergothéraple se sltue au niveau de l'évaluation, de la restauration et/ou du maIntIen du fonctionnempnt dans les actlvités de la Vle quotldlenne des individus en perte d'autonomie (M,nistère de la Sante -=t :h Blen-être soclal, 1983).
Comme le mentlonnent Law et Letts (7989) dans leur article "A Critlcal Review of Scales of Actlvltles of Da)l! Living", J'idéa7 est de restreindre le nombre d'échelles d'AI/Q util1sées par les ergothérapeutes, afln de facl)lter 13 c omm uni ca t 1 0 n . Mai s, est - ce réa 1 l ste?
Dans leur artlcle, les deux auteurs ne présenter~ ~U~ des évaluatlons conçues pour une populatIon ayant je~
d i f fic u 1 tés mo tri ces, et sou 1 1 g ne nt 1 a po S S l b 1 1 l té d e I e s
valider pour une populatlon pédiatrlque, malS en aucun moment,
1 es per sonnes ,.''1. vec une démence ou une dépres s ) on ne son t
mentionnées.
Le nlveau de fonctionnement dans les AVQ de perscnnes al, ec une démence ou sou f fran t de dépres s lon ne peu t é tr e déterminé en ut, lisant des évaluatIons conçues pour des
personnes avec des (8eck, 1988; Skurla, Roux et Lauzon, 1990).
problèmes physiq~e~ ou psychIatrIques Rogers et Sunder 1 and, 1988; Lévesque,
L'uti lisatlon de telles évaluatIons se fait au détriment de personnes suivies en psychogérlatrle, car la problématique n'est pas la même et de plus, el les n'ont pas été validées et fiabilisées pour une populatlon psychogériatr1que.
Présentement, une échelle des actIvItés de la vle quotldienne, pour une population en perte d'autonomIe causée par des problèmes cognitifs (démence ou pseudodémence) a été conçue spéc i f 1 quement poU/~ eu x;
"The ADL
S 1 tua t 1 ona 1Tes
t" deSkurla, Rogers et Sunderland (7988), ma Theureusement , cett~ échelle n'évalue qu'une seule act1v1té dé base, l'hablllement, et ce, sous la forme d'une mIse en sItuatIon.
Comme la dégénérescence cort1cale causant la démence peut être pl ur 1-foca 1 e, 1 es symptômes peuvent toucher une ou plusieurs fonctions supérieures. L 'éva1uatI0n de l'autonomIe dans 1es actIvItés de la Vle quotldlenne devraIt pOUVOlr souligner T'or1gine fonct1onnelle du désordre (Arnadottlr, 1989), ce n'est pas seulement le résultat qU1 lmporte, malS aussi comment l'actIvIté est excicutée. Une évaluatIon des 4VQ
pour personnes démente!J ou depr Imées devra 1 t t ~n Ir camp te
entre autres du jugement, de 1 'organlsation, de la spontane'te du mouvement, et ce, dans le but de favor1ser une Interyentlon plus pertinente de la part du soignant et/ou d'un membre de la
faf7"',1Ie.
S.
BESUME_ DE LA REVUE DE LITTERATURE
La dépression et la démence sont deux ma!adles fréquentes chez les gens du troisième âge. L'autonomle dans les actIvltés de la V1e quotIdIenne est altérée surtou':; :;he:
la personne démente, mais aUSSl che: l'IndIvldu souffrant de dépress l on. Laper t e de l' au tonom 1 e es t due à des dé f , c 1 t s
comme la perte de l'lnlt1atIon, les problèmes de memOIre, de
....
,...
,e:
jugement, de planiflcatlon et d'organlsatlon. /1 eXlst~
plusieurs échelles d'évaluatlon des actlvltés de la \'110' quotidienne, malS celles-ci sont conçues pour une populatl0n ayant des difficultés physiques. I l existe des échel Jes pour les personnes démentes, mais elles évaluent le fonctIonnement global de l'individu, et
non
le fonctionnement spec1flque dans26
RATIONNEL
DE L"ETUDE
Les AVQ sont rapportées comme problématlques surtout chez 1 es personnes at tel ntes de démence, ma i s auss l chez 1 es personnes souffrant de dépresslon. Les difflcultés à
accompllr les activités de base sont dlfférentes che= les gens avec des déflCltS cognltifs que
chez
les gens avec desprnhlèmes physiques. Les difFlcultés se situent entre autres,
au nlveau de l'organlsatlOn, de l'lnltiation et de la cont lnu i té de l' act ion.
Les évaluations existantes de l'autonomle dans les
AVQ, ont été conçues pour les personnes avec des prob lèmes
physiques.
Cette étude permettra la créatlon et l'élaboratl0n d'une évaluat10n valide et f1able des activltés de base pour une popu 1 at 10n psychogér i atr i que. Une nouve 11 e d 1mens lon dans l'exécutlon des AVQ sera apportée, en
comparant
le nlveau d'autonomle dans les activltés de base et la façon d'executerces ~-tlvltés chez une
populat10n
normale, déprlmée etdémente.
Grâce à cette échel le, l'élaboratlon du plan de
tra itement pourra être fac l litée, problématlques seront identifiées.
" 7
-
.
HYPOTHESE
DETRAVAIL
L'hypothèse (Hl) de travail pour cette étude, est qu'il existe une différence significatlve dans ,'executlon de différentes
activités
dela
vie
quotidienne, entre res personnes 5gées atteintes de démence de type AI::helmer, celles souffrant de dépress i on majeur e et 1 es personnes .:lu rnème groupe d'âge n'ayant aucun déflClt neurologique et/vu affectifL'hypothèse de rechange (Ho) est qu'lI n'exlste aucune différence slgnificative dans