• Aucun résultat trouvé

Fernándes de la Cuesta Gonzáles B., En la senda del Florilegium Gallicum; Munoz Jimenez M.J., Un florilegio de biografías latinas

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Fernándes de la Cuesta Gonzáles B., En la senda del Florilegium Gallicum; Munoz Jimenez M.J., Un florilegio de biografías latinas"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

chroniques et comptes rendus

337

B. Fernández de la Cuesta González, En la senda del Florilegium Gallicum.

Edición y estudio del florilegio del manuscrito Córdoba, Archivo Capitular 150,

Louvain-la-neuve, 2008 (Fédération internationale des instituts d’études médiévales. textes et études du moyen Âge, 45), 542 p.

m. J. muñoz Jiménez, Un florilegio de biografías latinas. Edición y estudio del

manus-crito 7805 de la Biblioteca Nacional de Madrid, Louvain-la-neuve, 2008 (Fédération

internationale des instituts d’études médiévales. textes et études du moyen Âge, 47), 315 p.

depuis quelques années, les travaux se multiplient sur les florilèges médiolatins, à la fois créations littéraires de plein droit et sources d’autres productions intellec-tuelles. Une équipe notamment de l’Universidad Complu tense de madrid s’est, depuis l’an 2000, donné comme programme de faire mieux connaître les florilèges conservés dans les bibliothèques espagnoles. Les deux ouvrages ici recensés sont issus de cette équipe, au sein de laquelle B. Fernández de la Cuesta González a préparé sa thèse et dont m. J. muñoz Jiménez est l’une des responsables.

Le Florilegium Gallicum (= FG), compilé au xiie s. en France du nord, regroupe des extraits d’auteurs antiques, poètes et prosateurs, laissés, œuvre par œuvre, dans l’ordre de leur dépouillement. Grâce à une étude récente de P. Stirnemann et d. Poirel, son témoin le plus ancien : Paris, BnF, lat. 7647, est désormais daté de 1165-1175 et localisé dans la région de Sens ou d’auxerre. or thomas Becket, durant son exil en France, a connu le

Florilegium Gallicum. Cela incite à en attribuer la confection à son entourage, et

peut-être à Jean de Salisbury lui-même. après avoir replacé FG dans l’histoire et la typologie des florilèges classiques, B. Fernández de la Cuesta en étudie soigneusement tous les témoins qu’elle répartit en deux groupes. Quatre manuscrits, dont celui de Paris, repro-duisent, avec de menues variations, la compilation primitive. dans un second temps, les modifications se font plus importantes, dans la succession comme dans la sélection des œuvres et des extraits ; d’autre part, prosateurs et poètes tendent à être dissociés : cinq témoins privilégient les premiers, tandis que douze autres, dont celui de Cordoue, mettent l’accent sur les extraits en vers. de nombreux tableaux permettent de suivre l’évolution du contenu de FG, et l’introduction graduelle d’extraits médiévaux. L’auteur, après avoir confronté les stemmata partiels et divergents de ses prédécesseurs, se prononce en faveur d’une approche globale des florilèges et conclut que la méthode stemmatique y est d’ap-plication difficile, en raison des multiples interventions du compilateur et des scribes, ainsi que de l’usage scolaire d’une bonne part des textes excerptés, qui entraîne un haut degré de contamination.

La seconde partie du livre est consacrée à la présentation détaillée de l’exemplaire de Cordoue et à l’édition intégrale de son florilège poétique (ff. 273-294v). Le manus-crit est originaire du monastère bénédictin de Sahagún, jadis réformé par des moines venus de Cluny. Le florilège fut copié, d’après un modèle français, durant le troisième quart du xiiie  s. en ce qui concerne les poètes antiques, c’est un représentant de FG, sauf pour Lucain et l’achilléide de Stace, où la sélection est différente. d’autres extraits proviennent des Libri Catoniani, c’est-à-dire d’ouvrages exploités dans l’enseignement médiéval : alexandréide, fables d’ésope, élégies de maximien, Geta de Vital de Blois,

Tobias de mathieu de Vendôme, épigrammes de Prosper d’aquitaine, Psychomachie de

(2)

338

françois dolbeau

de FG, à l’exception de trois d’entre eux : un Facetus anonyme, la Vie de marie l’égyp-tienne par Hildebert de Lavardin, un poème troyen de Pierre de Saintes (inc. Viribus arte

minis…). L’édition du florilège, qui occupe les pages 283-524, intéressera tous ceux qui

étudient la réception des œuvres antiques et médiévales. Le texte retenu est celui du manuscrit de Cordoue, avec des sic entre parenthèses, quand il est fautif. Un conspectus

siglorum spécial précède chaque groupe d’extraits. Les références aux sources sont

indiquées dans les marges de gauche. deux apparats infra-paginaux recueillent d’un côté les corrections et particularités du témoin de Cordoue, de l’autre les leçons d’une édition du texte-source et, quand cela est possible, les variantes d’autres représentants de FG. L’ensemble donne une impression excellente. À la page 289, une confusion s’est produite dans le relevé des sigles de l’alexandréide : O correspond en réalité à oxford, Bodleian Library, auct. F.2.16, et S, omis, bien qu’il soit employé dans l’apparat des pages 290-302, à Saint-omer, Bibl. mun. 78.

Le florilège dont traite le second ouvrage n’est transmis, contrairement à FG, que par une seule copie : madrid, Biblioteca nacional, 7805, xve s. (= M). Ce recueil sur papier de 96 feuillets provient de la bibliothèque d’un aristocrate, Juan Fernández de Velasco († 1613). il renferme une série d’extraits biographiques, relatifs à des hommes illustres de l’antiquité. Les textes retenus ont été tirés de Quinte Curce, de diogène Laerce (dans la traduction d’ambrogio traversari), de Walter Burley, de Suétone, de l’Histoire auguste et du livre XXi de tite Live. au f. 76, un passage sur domitien est emprunté à un opus-cule de Poggio Bracciolini, daté de 1447-1448, ce qui permet de repousser la date de

M et la confection du florilège à la seconde moitié du xve s. afin de compléter la série des empereurs entre Suétone et l’Histoire auguste, le rédacteur a fabriqué lui-même des notices sur nerva et trajan. il ne s’agit donc pas de simples notes de lecture, mais d’un véritable projet littéraire. L’auteur du florilège était, comme le montre sa façon de couper, de résumer et de sélectionner les textes, un bon connaisseur de la langue latine, un lecteur attentif des textes classiques et un lettré capable de citer un humaniste italien. À titre d’hypothèse, m. J. muñoz propose de l’identifier avec martín de Ávila, secrétaire du roi Jean ii de Castille († 1454), interprète en castillan d’aurispa, de Boccace et de decem-brio, qui traduisit notamment une Comparación de Gayo Jullio César … e de Alexandro et une Contencíon entre Alexandre, Aníbal y Scipión.

en introduction, m. J. muñoz étudie en détail comment le rédacteur a choisi, retouché et unifié ses extraits dans le cadre d’un projet unitaire. dans l’édition du florilège (p. 62-259), chaque sous-ensemble d’extraits, de Quinte Curce à tite Live, est précédé d’une liste différente de sigles et associé à deux apparats : le premier donne les références de chaque passage, le second indique les divergences entre M, une édition de l’hypotexte et, le cas échéant, certains des manuscrits qui y sont cités. en appendice, sont imprimés d’abord les marginalia de M, puis, sur deux colonnes, afin de faciliter la comparaison, le livre iii complet de Quinte Curce en regard des passages qu’a retenus le florilégiste. L’ouvrage de m. J. muñoz est une contribution originale à l’histoire des pratiques intel-lectuelles du xve s. et à la diffusion de l’humanisme en Castille. L’enquête mériterait d’être prolongée en deux directions : la recherche d’autographes de martín de Ávila, celle des manuscrits mêmes qui ont servi de modèle au compilateur. À deux reprises (p. 12 et 39), ambrogio traversari († 1439) est mentionné par erreur comme un traducteur du xiiie siècle. Les chiffres donnés p. 275 : 7171 mots pour le livre iii de Quinte Curce et 3549 pour les extraits soit 50 %, sont fautifs, mais j’ignore d’où vient l’erreur. Selon mon

(3)

chroniques et comptes rendus

339

calcul, les extraits du livre iii ne comptent que 1062 mots, et il suffit de feuilleter les pages 276-306 pour constater que le rapport entre original et florilège ne peut y être de 50 %.

François dolbeau

Visio anselli. Il racconto di Ansello Scolastico e dell’Anonimo sulla visione infernale

di Oddone di Auxerre, a cura di R. Gamberini, Firenze, 2008, CiX-78 p. (Per verba.

testi mediolatini con traduzione, 23).

dans sa Cronaca degli avvenimenti italiani (p.  307-308), alberto Bartola a déjà très bien résumé le contenu de ce livre. La Visio Anselli est la relation – par un écolâtre appelé anseau – d’une vision infernale survenue à Reims durant la première moitié du xie siècle. Le dossier comporte : d’une part, un récit en prose et un poème rythmique en octo syllabes, plus une lettre d’anseau à son commanditaire, un abbé odon, transmise avec les deux versions ; d’autre part, une narration parallèle, et parfois contradictoire, de Raoul Glaber. de façon fort utile, Roberto Gamberini réédite ces quatre pièces et en propose un nouveau classement. La plupart des médiévistes considéraient la version en prose, depuis sa découverte en 1969, comme antérieure au récit versifié ; après avoir dressé un excellent état de la question, Gamberini redonne ici la première place, avec une argumentation irréfutable, au poème rythmique. il montre en effet que la lettre d’anseau annonce un rithmus et que la version en prose conserve çà et là des traces d’octosyllabes.

À l’intérieur de ce dossier compliqué, Gamberini laisse ouvert un problème, qu’il juge insoluble. dans sa Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova, parue en 1739, Bernard de montfaucon a cité la rubrique d’un manuscrit de Saint-allyre de Cler-mont : Visio cujusdam Monachi in Monasterio S. Remigii descripta ab Ansello

Disci-pulo S.  Abbonis abb. Floracensis jussu Odonis abbatis. « il codice di Clermont infatti

è perduto, non sapremo mai dunque se l’informazione fornita da montfaucon proviene direttamente dal manoscritto o se è stata elaborata dal catalogatore servendosi di altri documenti… non ci sono possibilità di verifica neppure sulla sua eventuale forma-zione [di ansello] a Fleury comme allievo di abbone  » (p. Xii et XV). il est périlleux d’employer l’adverbe ‘jamais’ dans un propos scientifique. Certes, le manuscrit semble perdu, mais les archives mauristes préservent des informations à son sujet. dans une lettre datée du 5 juillet 1676, dom Claude estiennot écrivait ceci à mabillon : « Voicy ce qui m’a paru remarquable dans les manuscrits de l’abbaye de St alyre… Epistola

fratris Odonis abbatis ad fratrem Ansellum ad quem mittit historiam de sacro oleo quo unctus est Clodouaeus [allusion aux vers 30-43 du poème] ut eam rithmice describat. Notanda quaedam habet epistola quam sequitur epistola Anselli scholastici responsio »

(Paris, BnF, français 19644, f. 6 et 7). Le recueil perdu contenait donc deux lettres, l’une où odon passait commande à anseau d’un poème rythmique, l’autre qui était la réponse d’anseau éditée par Gamberini. Par conséquent, le renseignement original que livre la rubrique de Saint-allyre, à savoir le fait qu’anseau avait été l’élève d’abbon de Fleury, devait être tiré de la lettre inconnue d’odon.

Références

Documents relatifs

Identifier - les nombres entiers relatifs - les nombres décimaux relatifs. - l’abscisse d’un point sur une droite régulièrement graduée Noter l’ensemble des nombres

- le produit de deux puissances d’un nombre entier naturel sous forme d’une puissance de cet entier naturel. - la règle de priorité de la puissance dans une

Justifier L’appartenance d’'un point { la bissectrice d'un angle Traiter une situation Faisant appel à la distance-.

- Les prononciations des mots et expressions liés { la préparation d’un met - Les prononciations des structures grammaticales pour donner des instructions relatives à la.

- Les mots et expressions relatifs aux habits modernes et traditionnels - Les mots et structures grammaticales pour donner des raisons Ecrire - Les mots et expressions relatifs

Dans ce processus, le procès de Philotas, à la fin du livre 6, est tenu comme un moment-clé 3 , mais dès le début du même livre, Quinte-Curce, évoquant le tournant du règne

Le présent rapport fait le point de la mise en œuvre des actions prioritaires en mettant en exergue les facteurs de succès liés aux politiques publiques ainsi qu’aux

Nous démontrerons dans le chapitre 6 suivant, comment la prépondérance des relations de marchandisation sur les relations d’identification économique et sociale