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État des connaissances des parents d’enfant en bas-âge sur la gastro-entérite aiguë et son traitement en Haute-Normandie en 2017

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: dumas-01684108

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01684108

Submitted on 15 Jan 2018

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État des connaissances des parents d’enfant en bas-âge

sur la gastro-entérite aiguë et son traitement en

Haute-Normandie en 2017

Benjamin Tran-Van-Ky

To cite this version:

Benjamin Tran-Van-Ky. État des connaissances des parents d’enfant en bas-âge sur la gastro-entérite aiguë et son traitement en Haute-Normandie en 2017. Médecine humaine et pathologie. 2017. �dumas-01684108�

(2)

1

FACULTE MIXTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE ROUEN

ANNEE 2017

THESE POUR LE

DOCTORAT EN MEDECINE

(Diplôme d'ETAT)

PAR

TRAN-VAN-KY Benjamin

Né le 22 août 1988 à Lille

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 12 OCTOBRE 2017

Etat des connaissances des parents d’enfant en bas-âge sur

la gastro-entérite aigue et son traitement en

Haute-Normandie en 2017

PRESIDENT DE JURY : Pr Luc-Marie JOLY

DIRECTEUR DE THESE: Dr Arnaud DEPIL-DUVAL

MEMBRE DU JURY : Pr Elisabeth MAUVIARD

MEMBRE DU JURY : Dr Thérèse THUEUX-DESMET

(3)

2

ANNEE UNIVERSITAIRE 2016 . 2017

U.F.R. DE MEDECINE ET DE.PHARMACIE DE ROUEN ---

DOYEN: Professeur Pierre FREGER

ASSESSEURS: Professeur Michel GUERBET

Professeur Benoit VEBER Professeur Pascal JOLY Professeur Stéphane MARRET

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Mr Stéfan DARMONI HCN lnformatique médicale et techniques de communication

(4)

3

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UFR Génétique

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HB Endocrinologie et maladies métaboliques HB Rhumatologie

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(5)

4

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Mme Véronique MERLE HCN Epidémiologie

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M. Benoit MISSET HCN Réanimation Médicale

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(6)

5

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PROFESSEUR AGREGE OU CERTIFIE

Mme Dominique LANIEZ UFR Anglais - retraite 01/10/2016

(7)

6

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Mr Jean COSTENTIN (Professeur émérite) Mme lsabelle DUBUS

Mr Loic FAVENNEC (PU-PH)

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Mme Martine PESTEL-CARON (PU-PH) Mme Elisabeth SEGUIN

Mr Rémi VARIN (PU-PH) Mr Jean-Marie VAUGEOIS Mr Philippe VERITE Chimie Thérapeutique Pharmacologie Biophysique Pharmacologie Biochimie Parasitologie Toxicologie Toxicologie Physiologie Toxicologle Microbiologie Pharmacognosie Pharmacie clinique Pharmacologie Chimie analytique MAITRES DE CONFERENCES Mme Cécile BARBOT

Mr Jérémy BELLIEN (MCU-PH) Mr Frédéric BOUNOURE MrAbdeslam CHAGRAOUI

Mme Camille CHARBONNIER (LE CLEZIO) Mme Elizabeth CHOSSON

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Mr Eric DITTMAR Mme Nathalie DOURMAP Mme lsabelle DUBUC

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Chimie Générale et Minérale Pharmacologie

Pharmacie Galénique Physiologie

Statistiques Botanique

Legislation pharmaceutique et économie de la santé Biochimie

Biophysique

(8)

7

Pharmacologie Pharmacologie Pharmacologie Pharmacognosie

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ATTACHES TEMPORAIRES D'ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE

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Mme Caroline LAUGEL Chimie organique

(9)

8

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Mme lsabelle LEROUX-NICOLLET Mme Marline PESTEL-CARON Mme Elisabeth SEGUIN Mr Mohamed SKIBA Mr Rémi VARIN Mr Philippe VERITE

Chimie Générale et minérale Chimie thérapeutique Biophysique

Législation et économie de la santé Botanique Pharmacodynamie Biochimie Parasitologie Toxicologie Chimie organiqüe Physiologie Microbiologie Pharmacognosie Pharmacie galénique Pharmacie clinique Chimie analytique

(10)

9

PROFESSEUR

Mr Jean-Loup HERMIL UFR Médecine générale

PROFESSEURS ASSOCIES A MI-TEMPS

Mr Emmanuel LEFEBVRE UFR Médecine Générale

Mme Elisabeh MAUVIARD UFR Médecine Générale

Mr Philippe NGUYEN THANH UFR Médecine Générale

MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE A MI-TEMPS

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Mr Emmanuel HAZARD UFR Médecine Générale

Mme Lucile PELLERIN UFR Médecine Générale

Mme Yveline SEVRIN UFR Médecine Générale

Mme Marie Thérèse THUEUX UFR Médecine Générale

(11)

10

PROFESSEURS

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Mr Paul MULDER (phar) Sciences du Médicament

Mme Su RUAN (med) Génie lnformatique

MAITRES DE CONFERENCES

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Mme Christine RONDANINO (med) Physiologie de la reproduction Mr Antoine OUVRARD-PASCAUD (med) Physiologie (Unité lnserm 1076) Mr Frédéric PASQUET Sciences du langage, orthophonie Mme lsabelle TOURNIER (med) Biochimie (UMR 1079)

CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS : Mme Véronique DELAFONTAINE

HCN - Hôpital Charles Nicolle HB - Hôpital de BOIS GUILLAUME

CB - Centre Henri Bequerel CHS - Centre Hospitalier Spécialisé du Rouvray

CRMPR – Centre Régional de Médecine Physique et de Réadaptation SJ- Sainf Julien Rouen

(12)

11

Par délibération en date du 3 mars 1967, la faculté a arrêté que les

opinions émises dans les dissertations qui lui seront présentées doivent

être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elle n’entend leur

donne aucune approbation ni improbation.

(13)

12

REMERCIEMENTS

J’aimerais tout d’abord remercier, mon directeur de thèse,

Arnaud DEPIL DUVAL d’avoir accepté d’encadrer ce travail.

Merci à Isabelle pour ses nombreux conseils.

Merci à mes amis de Lille, Rouen, Paris et Montpellier.

Merci, tout particulièrement aux gueules, pour cette année de

colocation mémorable.

Merci à mes parents.

(14)

13

Introduction page 15

Physiopathologie page 16

A.

Diarrhée aigue

B.

Déshydratation aigue

III. Agents pathogènes page 17

A.

Infection à rotavirus : Physiopathologie

B.

Diarrhées aigües invasives bactériennes

Épidémiologie page 20

Recommandations page 21

A.

Réhydratation orale

B.

Réalimentation précoce

C.

Traitement médicamenteux

1.

Anti-diarrhéique

2.

Anti-émétique

3.

Antibiotique

VI. Objectif de l’étude page 26

VII. Matériel et méthode page 27

Matériel

B.

Méthode

Critères d’inclusion

D.

Critères d’exclusion

E.

Données recueillies

VIII. Résultats page 28

A.

Population

B.

Suivi médical

A.

Connaissances sur les symptômes de la gastroentérite aigue

D.

Signes de gravité

E.

Connaissances sur le traitement de la gastroentérite aigue

F.

Connaissances sur le soluté de réhydratation orale

G.

Régime adapté

(15)

14

H.

Vaccination

I.

Facteurs sociologiques

1.

Lieu de domicile

2.

Fratrie

3.

Niveau d’étude de la mère

4.

Suivi médical

J.

Antécédents

1.

Antécédent de gastroentérite aigue

2.

Antécédent d’hospitalisation pour gastroentérite aigue

Discussion page 41

A.

Facteurs sociologiques

B.

Antécédent de gastroentérite aigue

C.

Suivi médical

D.

Connaissances sur le soluté de réhydratation orale

E.

Signes de gravité

F.

Connaissances sur le traitement de la gastroentérite aigue

G.

Régime adapté

H.

Limites de l’étude

I.

Forces de l’étude

Conclusion page 47

Bibliographie page 48

Annexe: Questionnnaire page 50

(16)

15

Introduction

La gastro-entérite aigue (GEA) est généralement définie comme une modification de la consistance des selles (molles ou liquides) et/ou comme une augmentation de leur fréquence (supérieure ou égale à 3 par jour), associée ou non à de la fièvre et des vomissements. La diarrhée aigue dure généralement moins de 7 jours. Une modification de la consistance des selles est plus indicative d’une diarrhée aigue qu’une augmentation du nombre de selles, particulièrement dans les premiers mois de vie (1). La diarrhée aigue résulte principalement de l’interruption du cycle entérosystémique de l’eau et du dérèglement des processus d’absorption et/ou de sécrétion des électrolytes (sodium avant tout). Bien qu’aucune caractéristique clinique ne puisse prédire de manière fiable une étiologie bactérienne ou virale, on distingue classiquement deux situations bien distinctes :

- La « diarrhée aigüe liquidienne », habituellement d’origine virale, est la plus fréquente. Elle est responsable d’un tableau en général modérément fébrile associé à des vomissements alimentaires et des symptômes respiratoires (toux et rhinorrhée).

Son principal risque est la déshydratation aigue dont la prévention repose sur la compensation des pertes hydroélectrolytiques par la prescription de solutés de réhydratation orale (SRO) ou d’une réhydratation parentérale (en cas de sévérité clinique ou d’échec de la réhydratation orale). Son risque secondaire est la dénutrition ce qui justifie le choix d’une renutrition précoce. - La « diarrhée aigue glairo-sanglante » est plus rare. Elle est majoritairement d’origine bactérienne, souvent très fébrile. Une fièvre élevée (supérieure à 40°), la présence de sang dans les selles, la présence d’une douleur abdominale ou de manifestations neurologiques (irritabilité, apathie, convulsions ou coma) sont en faveur d’une origine bactérienne.

Son principal risque est la dissémination bactérienne systémique. Une antiobiothérapie est parfois prescrite selon le terrain, la symptomatologie et le germe identifié à la coproculture (2).

(17)

16

Physiopathologie

A.

Diarrhée aigue

L’absorption de l’eau à travers la muqueuse intestinale est un phénomène passif selon un gradient osmotique dépendant des mouvements d’électrolytes. L’absorption des électrolytes a lieu au niveau des villosités de l’intestin grêle, avec comme moteur principal le sodium. Le sodium pénètre dans l’entérocyte soit par diffusion, mais aussi et surtout par transport couplé avec le glucose, le chlore et les acides Le cotransporteur sodium/glucose (SGLT1) situé sur la membrane apicale des entérocytes de l’intestin grêle est à la base de la réhydratation orale avec les solutés de réhydratation orale (SRO). Ainsi, l’absorption couplée du sodium et du glucose par les villosités de l’intestin grêle permet l’absorption de l’eau.

Ce principe est la base scientifique de la réhydratation orale avec les SRO.

Les mécanismes physiopathologiques impliqués au cours d’une diarrhée aigue liquidienne sont : la non/malabsorption proximale des nutriments (hydrates de carbone surtout) induisant une fuite hydrique osmotique (diarrhée osmotique) ; l’hypersécrétion intestinale de chlore et d’eau suite à l’activation de l’adénylcyclase par une entérotoxine.

La composition des SRO doit ainsi respecter un ratio glucose-sodium de 1/1 : apport d’électrolytes (Na = 50 mmol/L, Cl = 80 mmol/L, K = 20–25 mmol/L), de sucres (glucose ou dextrine maltose = 20 à 30 g/L), respect de l’osmolarité de la lumière intestinale (solutions à 250 mOsm/L), prévention ou traitement d’une acidose par supplémentation en bicarbonates ou citrates. Les sodas, les jus de fruits ne sont pas adaptés à la réhydratation d’un nourrisson car ils sont trop sucrés (environ 100 g/L de sucre), hyperosmolaires (entre 400 et 550 mmol/L) et pauvres en électrolytes (Na = 1 mm/L, K = 0,1 mmol/L). L’eau pure est également contre-indiquée, responsable d’hyponatrémie (2).

B.

Déshydratation aigue

La déshydratation aiguë est consécutive à un déficit de la balance hydroélectrolytique, d’installation rapide.

(18)

17

Les situations de déshydratation aigues peuvent se décliner en déshydratation globale (cas le plus fréquent) par perte d’eau et de sodium, déshydratation extracellulaire (bilan sodé négatif, origine rénale ou surrénalienne), déshydratation intracellulaire (perte prédominante d’eau, coup de chaleur).

Il est possible d’apprécier le type de déshydratation aigue selon les signes cliniques classiquement reliés à :

- Une déshydratation extracellulaire : cernes péri-oculaires, fontanelle déprimée, pli cutané, hypovolémie ;

- Une déshydratation intracellulaire : soif, sécheresse des muqueuses

La diarrhée aiguë est responsable d’une déshydratation globale avec perte d’eau et de sodium.

Le nourrisson a un métabolisme hydroélectrolytique spécifique. L’enfant à cet âge est dépendant de ses parents pour la couverture de ses besoins hydriques quotidiens, proportionnellement plus élevés que chez l’enfant plus âgé (100 à 120 mL/kg/j).

Le secteur hydrique est plus élevé que chez l’adulte, avec une composante extracellulaire prédominante ; d’où un risque, en cas de balance hydrique négative, de retentissement rapide sur la volémie. Le doublement des pertes (s’il n’est pas compensé) aboutit à une déshydratation aiguë de 10 % en 24 heures (contre 3 % chez l’adulte). Le SRO par la correction des pertes en eau et en électrolytes permet le maintien de la balance hydro-sodée (2).

Agents pathogènes

A.

Infection à rotavirus (RV) : Physiopathologie

Le RV est un virus non enveloppé de la famille des Reoviridae et son génome code pour des protéines structurales (VP) et des protéines non structurales (NSP). Le RV a un tropisme limité, n’infectant que les entérocytes matures du sommet ou du milieu des villosités de l’intestin grêle.

(19)

18

Au cours du cycle de réplication, des particules et protéines virales sont synthétisées et sécrétées dans la lumière intestinale, dont la protéine non structurale NSP4, décrite comme la première entérotoxine virale.

La protéine non structurale NSP4 aurait une action sur l’épithélium intestinal responsable d’une série d’évènements menant à la diarrhée de manière similaire aux entérotoxines bactériennes (de type Vibrio cholerae ou Escherichia coli). Ainsi, l’absorption de SGLT1 et la réabsorption d’eau sont diminuées tout au long de l’axe crypto-villositaire, ce qui pourrait être à l’origine de la diarrhée de type osmotique. Dans la diarrhée à RV, la réabsorption villositaire de Cl- est importante, la sécrétion par les cryptes ne semble pas affectée et la sécrétion nette de Cl- dans la lumière intestinale est très modérée. Au contraire, des diarrhées de type sécrétoires « pur » dues aux entérotoxines bactériennes avec une malabsorption de Cl- couplée à une hypersécrétion conduisant à une perte massive de Cl- dans la lumière intestinale. De plus, les diarrhées sécrétoires dues aux entérotoxines bactériennes impliquent l’augmentation de nucléotides cycliques intracellulaires à la différence de NSP4 du RV qui semble agir par l’intermédiaire du calcium intracellulaire (NSP4 serait une entérotoxine virale dont la composante osmotique serait majoritaire dans la diarrhée infectieuse) (15).

La seule étude visant à évaluer l'âge en tant que facteur de risque de forme sévère de diarrhée grave en Europe a conclu que l'incidence élevée de déshydratation chez les nourrissons de moins de 6 mois est liée à une exposition plus élevée au RV.

Dans les pays industrialisés, il n’y a pas de donnée sur une corrélation entre l’âge et la persistance de la diarrhée. La sévérité de la GEA est liée à l’agent pathogène plutôt qu’à l’âge, et le RV est responsable des formes les plus sévères (1). Une étude évaluant l’incidence des gastro-entérite aigue pédiatrique à RV (GEAPR) au sein des crèches municipales de la ville de Lyon a montré que les enfants présentant une GEAPR étaient significativement plus jeune (0 à 24 mois), avaient plus de vomissements, de troubles comportementaux et un score de sévérité plus élevé (score évaluant le nombre de selles et de vomissements par jour, la température rectale, les symptômes comportementaux et leur durée) (16).

(20)

19

(Rotarix®, Rotateq®). La recommandation de la vaccination des nourrissons en population générale a été suspendue par l’avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) du 21 avril 2015 en raison d’un excès de cas d’invagination intestinale aigüe (IIA) attribuable (17).

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l'utilisation de Rotarix® et Rotateq®dans tous les programmes nationaux de vaccination. Les deux vaccins continuent d'être utilisés dans le monde entier, y compris dans les pays où un risque d'IIA a été détecté (États-Unis, Australie, Mexique, Brésil, Singapour) car les avantages sont considérés comme supérieurs au risque d'IIA (18). Une enquête observationnelle réalisée en 2008 auprès de 1002 femmes françaises de 18 ans et plus et ayant au moins un enfant de moins de deux ans, évaluait (après avoir été informé, si elle n’en avait pas déjà connaissance, de la disponibilité d’une vaccination contre l’infection à RV) à 88% les mères interrogées déclarant leur intention de faire vacciner leur enfant (6).

B.

Diarrhées aigües invasives bactériennes

La coproculture est systématique en cas de : - syndrome dysentérique - diarrhée et état septique
 - diarrhée de retour des pays d’outre-mer
 - diarrhée chez l’immunodéprimé ou terrain débilité
 - contexte de toxi-infection alimentaire en collectivité (TIAC)
 - diarrhée dans l’entourage d’un malade atteint de shigellose avérée

La coproculture « usuelle » recherche les bactéries pathogènes suivantes : salmonelles, shigelles, Campylobacter jejuni, Clostridium difficile. Elle a pour but d’identifier une bactérie spécifique et de guider l’antibiothérapie (2),(11).

(21)

20

Épidémiologie

La diarrhée est l’un des motifs les plus fréquent de morbidité et d’hospitalisation, représentant 18% des décès d’enfant dans le monde, avec environ 1,8 million de décès par an (3). Aux États-Unis, la gastro-entérite aigue (GEA) est responsable de 220 000 hospitalisations pour et cause 300 décès par an. Dans les pays en développement, environ 50% des décès dus à une GEA surviennent avant d'atteindre un établissement médical (4). La GEA est une pathologie extrêmement fréquente dans l’enfance, en particulier dans les trois premières années de vie. En Europe, chez les enfants de moins de 3 ans, l‘incidence de la diarrhée aigue varie de 0,5 à 1,9 épisode par enfant par an. La GEA est le plus souvent bénigne, le décès est une issue exceptionnelle. Cependant la GEA est associée à un nombre important d’hospitalisations et à des coûts élevés. Le rotavirus (RV) est l’agent le plus fréquemment responsable de GEA. Les bactéries les plus communes sont, selon les pays, Campylobacter ou Salmonella (1). La GEA représente chaque année en France, chez le moins de 5 ans, entre 500000 et 1000000 épisodes, 51000 hospitalisations et 9 à 39 décès. La GEA constitue donc un enjeu de santé publique en termes de consultations, d’hospitalisations, de prescriptions et donc de coûts. La diarrhée aiguë est responsable d’une morbidité et d’une mortalité encore importantes chez le nourrisson en France, en raison du risque élevé de déshydratation à cet âge. La seule infection à rotavirus (RV), qui représente plus de la moitié des cas, serait responsable chaque année d’environ 300 000 épisodes de diarrhée aiguë chez les enfants de moins de cinq ans, de 138 000 consultations, de 18 000 hospitalisations et d’une quinzaine de décès (5). Les coûts directs seraient de l’ordre de 28 millions d’euros par an pour le système de santé. Une enquête observationnelle sur la perception de la gastro-entérite aigue (GEA) et de l’infection à RV par les mères en France menée en 2008 montrait que cette pathologie génère un niveau élevé d’inquiétude et qu’elle perturbe l’organisation familiale (nécessité de prendre des mesures pour éviter la contamination des membres de la famille, arrêts de travail fréquents). Selon la quasi-totalité des mères interrogées, les symptômes de la GEA constituent une vraie souffrance pour l’enfant. Cette pathologie pouvait s’accompagner de complications importantes chez l’enfant expliquant la fréquence élevée des consultations

(22)

21

médicales. Dans plus de 50% des cas, elles déclaraient ne pas utiliser le SRO qui leur avait été prescrit et en jugeaient l’utilisation difficile dans plus d’un tiers des cas (6).

Recommandations

Les sociétés savantes de gastro-entérologie pédiatrique (ESPGHAN) et de maladies infectieuses pédiatriques (ESPID) ont émis des recommandations en 2008 avec une mise à jour en 2014 sur la prise en charge de la GEA.

La déshydratation, reflet de la sévérité de la maladie, est la principale complication de la gastro-entérite aigue (GEA). La déshydratation est au mieux évalué par le pourcentage de poids perdu. L’évaluation de ce pourcentage permet la classification des enfants en trois sous-groupes : déshydratation absente ou minime pour une perte de poids inférieure à 3%, déshydratation moyenne ou modérée pour une perte de poids comprise entre 3 et 9%, déshydratation sévère pour une perte de poids supérieure à 9%. Cette classification est essentielle pour une prise en charge thérapeutique adaptée. Un allongement du temps de recoloration capillaire (TRC), un pli cutané persistant, une respiration anormale sont les meilleurs signes cliniques de déshydratation. L’interrogatoire des parents a également toute son importance car la conservation d’une diurèse normale diminue la probabilité de déshydratation (7).

La réhydratation orale par soluté de réhydratation orale (SRO) et la réalimentation précoce constituent les deux pierres angulaires du traitement de la diarrhée aiguë du nourrisson (7), (8).

La réhydratation orale restaure l’équilibre hydro- électrolytique, et la réalimentation précoce diminue la fréquence et la durée des anomalies de la perméabilité intestinale, évite une altération de l’état nutritionnel et raccourcit la durée de la diarrhée (9).

Une évaluation médicale est justifiée en cas de diarrhée sévère (> 8 épisodes/jour), de vomissements persistants, de pathologie sous-jacente grave (par ex : diabète, insuffisance rénale), d’un âge inférieur à 2 mois.

Les indications d’une hospitalisation sont : état de choc, déshydratation sévère (perte de poids > 9%), trouble de conscience, vomissements incoercibles ou bilieux, échec de la thérapie par réhydratation orale, incapacité de l’entourage à fournir les soins appropriés, suspicion d’une étiologie chirurgicale (1).

(23)

22

A.

Réhydratation orale

Une SRO hypotonique devrait être utilisé en première intention dans la gestion de la GEA (1). Les SRO doivent être reconstitués à raison d’un sachet dilué dans 200mL d’eau faiblement minéralisée, conservés au réfrigérateur et utilisés dans les 24h suivant leur reconstitution. Ils doivent être débutés par petites quantités et proposés très fréquemment. Des vomissements (sous réserve de leur disparition rapide) ne contre-indique pas leur utilisation. Une augmentation transitoire et modérée de la fréquence des selles peut-être observée au cours des toutes premières heures de traitement. L’enfant boit ad libitum jusqu'à correction totale de la déshydratation (10).

B.

Réalimentation précoce

Chez l’enfant au sein, il faut poursuivre l’allaitement, en alternant prise de SRO et tétées. L’académie américaine de pédiatrie et l’ESPGHAN recommandent de poursuivre l’allaitement maternel durant un épisode de GEA (effet bénéfique démontré sur la réduction du nombre et du volume des selles diarrhéiques et sur la durée de la diarrhée en cas de GEA à RV).

Chez le nourrisson nourri avec une préparation lactée, la réintroduction de l’alimentation est recommandée après quatre heures de réhydratation orale exclusive (8). La reprise de l’alimentation ne contre-indique pas la poursuite de la réhydratation orale, avec la prise d’au moins 10 ml/kg de SRO après l’émission de chaque selle liquide. En cas de GEA, les préparations lactées contenant du lactose peuvent être poursuivi. Il n’y a pas de bénéfice démontré à switcher une préparation à base de protéines de lait de vache (PLV) par un lait de régime (lait de soja ou hydrolysat poussée de PLV) en prévention de l’apparition d’une sensibilisation aux PLV (1). L’utilisation d’une préparation lactée sans lactose n’est recommandée pendant une ou deux semaines qu’en cas de terrain fragile sous-jacent (prématurité, retard de croissance intra-utérin, pathologie chronique), de réapparition d’une diarrhée profuse dans les heures suivant la réintroduction du lait ou de diarrhée persistante (10).

Le régime « BRAT » (banane, riz, compote de pomme, pain), régime faible en énergie, protéine et graisse n’est pas recommandé. Les hydrates de carbone complexes (riz, blé, pommes de terre, pain et céréales), les viandes maigres, le yaourt, les fruits et les légumes sont bien tolérés chez les enfants atteints de diarrhée légère à modérée et doivent être

(24)

23

poursuivi sans restriction après réhydratation. Les boissons sucrées ne devraient pas être utilisées (1).

La soupe de carottes apporte peu d’électrolytes et masque la diarrhée par son pouvoir absorbant (faible teneur en calories, composition variable en sodium et potassium et ne contient pas de glucose). L’eau pure sans apport de sodium peut entraîner une hyponatrémie et un œdème cérébral. Les sodas et autres boissons sucrées du commerce ne conviennent pas car ils sont trop pauvres en sodium et leur hyperosmolarité peut aggraver la diarrhée par appel osmotique. L’eau de cuisson du riz peut apporter eau et sodium si l’eau de cuisson a été salée mais la concentration en glucides reste trop faible (9).


C.

Traitement médicamenteux

Les médicaments anti-diarrhéiques ne doivent être utilisés qu’en complément de la réhydratation. Les traitements adjuvants visant à améliorer le confort du patient (smectites, Saccharomyces boulardii et Lactobacillus acidophilus) ont montré une efficacité uniquement sur la durée de la diarrhée. La prescription d’un traitement antibiotique est réservée au médecin, uniquement dans les diarrhées bactériennes (rares dans nos pays industrialisés) (9). Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les antiseptiques intestinaux sont à proscrire(11).

1.

Antidiarrhéique

On considère un médicament comme antidiarrhéique s’il entraîne une diminution d’au moins 30 % du débit des selles par rapport à un placebo. Le loperamide ne devrait pas être utilisé dans le traitement de la GEA(1) . Le lopéramide est contre-indiqué avant l’âge de deux ans (risque d’effets neurologiques centraux à type de somnolence et surtout d’iléus paralytique ayant entraîné plusieurs décès) (9).

Les smectites peuvent-être considérés dans le prise en charge de la GEA en traitement adjuvant à la réhydratation (démonstration sur des modèles expérimentaux d’une augmentation de l’absorption de l’eau et des électrolytes et d’une restauration des propriétés de barrière de la monocouche des cellules intestinales humaines après exposition au (TNF)alpha ; modification de l’activité des sels biliaires et des propriétés physiques du mucus gastrique contrecarrant ainsi la mucolyse induite par les bactéries) (1).

(25)

24

Le racécadotril est le seul médicament qui ait démontré une activité antidiarrhéique, en particulier en cas de diarrhée à RV (12). Le racécadotril est un inhibiteur de l'enképhalinase intestinale qui possède une action antisécrétoire pure sans effet sur la motricité intestinale. Il exerce son activité anti-diarrhéique en entraînant une augmentation du taux d'enképhalines dans la muqueuse intestinale qui inhibe l'hypersécrétion hydro-électrolytique ; son utilisation peut-être considérée dans la prise en charge thérapeutique de la GEA (1).

Lactobacillus acidophilus (Lactéol fort), Saccharomyces boulardii (Ultra- levure) n’ont pas fait l’objet d’études avec mesure du poids de selles (10). Les probiotiques peuvent être un complément efficace à la gestion de la diarrhée. Même si leur mécanisme précis d’action reste méconnu, leur utilisation pour traiter et prévenir la diarrhée repose sur l’hypothèse qu’ils modifient la composition de la microflore colique et agissent contre les pathogènes entériques (1). En Europe, la supplémentation en zinc n’a pas d’avantage prouvé (1).

2.

Anti-émétique

Les anti-émétiques ne devraient pas être utilisés de manière routinière dans le traitement de la GEA chez l’enfant (1).

Aucun anti-émétique n’est à prescrire en traitement ambulatoire. L’ondansetron est à discuter au cas par cas dans les formes sévères hospitalisées de GEA (11).

De nombreux essais cliniques randomisés menés au sein de services d’urgences pédiatriques ont montré que l’utilisation par voie orale de l’odansetron diminuait les vomissements, les taux d’hospitalisation et augmentait le succès de la réhydratation par voie orale sans effets indésirables significatifs (13).

Seule la Société canadienne pédiatrique recommande l’utilisation de l’odansetron chez l’enfant à partir de l’âge de 6 mois et de plus de 8kg présentant un tableau présumé de GEA avec vomissements persistants et déshydratation légère à modérée ou en cas d’échec de la réhydratation par voie orale. La dose recommandée est une prise orale unique de 8mg maximum. L’odansetron est contre-indiqué en cas de syndrôme du QT long ou de prise de traitement allongeant l’intervalle QT (14).

(26)

25

effets indésirables étant d’augmenter la fréquence de la diarrhée. En septembre 2011, l’agence de sécurité médicamenteuse européenne, recommande le monitoring électrocardiographique des enfants présentant des anomalies hydro-électrolytiques (hypomagnésémie, hypokaliémie) recevant de l’odansetron car à risque de développer un allongement de l’intervalle QT pouvant conduire à des troubles du rythme cardiaques mortels incluant la torsade de pointe (1).

3.

Antibiotique

La distinction entre diarrhée dysentérique (inflammatoire ou invasive) et cholériforme (aqueuse ou non invasive) permet d’aider à la décision de débuter ou non un traitement antibiotique.

La diarrhée dysentérique est définie par l’apparition brutale d’une fièvre élevée et de l’émission de selles glaireuse et/ou sanglantes.

L’antibiothérapie n’est recommandée que dans certaines situations particulières :

- Diarrhée invasive sévère à Shigella spp (réduction significative de la durée de la fièvre, de la diarrhée et de l’excrétion fécale du pathogène, et donc de la contagiosité) ;

- Diarrhée invasive sévère à Salmonella enterica survenant sur un terrain particulier pour diminuer le risque de bactériémie et d’infection extra-digestives (immunodéficience, asplénie, traitement par immunosuppresseur ou par corticostéroide, maladie intestinale inflammatoire ou achlorhydrie, nouveau-nés ou jeunes nourrissons de moins de 3 mois) ;

- Diarrhée invasive sévère à Campylobacter spp (principalement pour la forme dysentérique et pour réduire la transmission dans les garderies et les établissements). L’antibiothérapie permet de réduire les symptômes si elle est débutée dans les trois jours suivant le début de la maladie.

Le traitement antibiotique n’est pas recommandé en cas de diarrhée cholériforme (aqueuse ou non invasive), à l’exception d’un voyage à l’étranger récent ayant pu exposer au choléra (1),(10).

(27)

26

VII. Objectif de l’étude

La prescription par les médecins généralistes (MG) des SRO a régulièrement augmenté : 16% en 1988, 29% en 1996, 39% en 2001 et 71% en 2005 (19).

Cette importante évolution de leur prescription s’explique certainement grâce à des campagnes de formation des MG et au remboursement des SRO par la sécurité sociale (arrêté du 16 mai 2003).

Une étude menée en janvier 2014 évaluant les pratiques des MG montrait que les conseils d’autres boissons pour la réhydratation étaient encore trop fréquents, que la réalimentation précoce n’était pas bien connue et que la prescription de traitements médicamenteux adjuvants était systématique (20).

Une enquête réalisée en 2001 interrogeant un échantillon de pharmaciens d’officine de la région Midi-Pyrénées sur leur conseil, médicamenteux on non, à partir d’un cas simulé de diarrhée aiguë non compliquée chez un bébé de huit mois montrait que seulement 48,5% des répondeurs proposaient un SRO. Une boisson inadaptée (soda, jus de pomme du commerce) été proposée dans 71,3 % des cas, et l’arrêt de l’alimentation lactée dans 40 % (9).

Recevoir une information médicale améliore les connaissances parentales sur le traitement ambulatoire de la GEA (21).

L’accessibilité à l’information médicale et le niveau de connaissance des parents sont étroitement corrélés (22).

Fournir aux parents d’enfant en bas âge, une information sur la prise en charge ambulatoire de la GEA apparaît capital dans la réduction de la morbidité, de la mortalité et du coût financier générés par la GEA (4). L’objectif de l’étude était d’évaluer les connaissances des parents de nourrisson et d’enfant en bas âge concernant les symptômes, le traitement et les modalités d’administration du traitement de la gastroentérite aigue du nourrisson (GEA) ; de mesurer l’impact de facteurs sociaux et d’antécédents sur ces connaissances.

(28)

27

VIII. Matériel et méthode

Matériel

Les cabinets de médecine générale étaient répartis dans les départements de la Seine- Maritime et de l’Eure permettant d’avoir un échantillon représentatif de la région Haute-Normandie. Le questionnaire était distribué aux praticiens en version papier. Il était complété par les parents lors de leur séjour en salle d’attente ou lors de la consultation. Le questionnaire était diffusé sur internet, le praticien interrogeant les parents et complétant le questionnaire par l’intermédiaire d’un logiciel de sondage. Le questionnaire était également diffusé aux internes de médecine générale adhérents au syndicat indépendant régional haut-normand (SIREHN).

B.

Méthode

Il s’agissait d’une étude observationnelle, prospective, multicentrique, réalisée au sein de différents cabinets de médecine générale de la région Haute-Normandie, du 1er avril au 1er juillet 2017. Le questionnaire était destiné aux parents de chaque nourrisson et d’enfant de moins de 5 ans consultant au cabinet de médecine générale pour un motif pédiatrique (quel que soit le motif de consultation). Le questionnaire rempli par les parents était récupéré au cours de la consultation.

Le questionnaire complété par les praticiens ou les internes adhérents au SIREHN était analysé par l’intermédiaire d’un logiciel de sondage.

Critères d’inclusion

Étaient inclus, les nourrissons et les enfants en bas âge jusqu’à l’âge de cinq ans. Ces critères étaient justifiés car ils permettaient de cibler une population pédiatrique dont l’étiologie de la GEA serait en grande majorité virale (pour laquelle l’antibiothérapie n’a pas sa place). De plus, l’âge limité à 5 ans correspond à l’âge limite de remboursement du SRO en cas de diarrhée aigue.

(29)

28

D.

Critères d’exclusion

Étaient exclus, les enfants de plus de cinq ans. Les enfants consultant une deuxième fois en cabinet de médecine générale ou dont les parents avaient déjà consulté pour un frère ou une sœur (seul le premier questionnaire était retenu).

E.

Données recueillies

Les données recueillies concernaient les caractéristiques de l’enfant (âge, fratrie, suivi de l’enfant, niveau d’étude et lieu de domicile de la mère), les antécédents (de GEA, d’hospitalisation pour GEA), les connaissances sur la gastro-entérite aigue (symptôme, traitement, régime adapté, signes de gravité), les connaissances sur les solutés de réhydratation orale (prescription, modalités du traitement). Une question portait sur la connaissance de l’existence d’une vaccination prévenant certaines formes de GEA. Les réponses inadéquates n’ont pas été pris en compte dans le recueil des données. Les données recueillies ont été saisies et analysées par le logiciel Excel. Les analyses comparatives ont été effectués par un test de Chi2 ou un test exact de Fischer selon l’effectif.

IX. Résultats

Quatre-vingt-quinze questionnaires ont été recueillis durant la durée de l’étude.

A.

Population

L’âge moyen des enfants était de 25,7 mois (écart type de 18,7 mois) avec un âge médian de 21 mois. Les valeurs extrêmes étaient de 11 jours et de 60 mois. 58% des parents provenaient d’un milieu urbain, 42% d’un milieu rural. 37,9% des enfants n’avaient pas de frères et sœur ; pour les 62,1% des enfants restants, nous n’avons pas relevé la taille de la fratrie 46,3% des enfants avaient déjà présenté une GEA. 12,6% des enfants avaient déjà été hospitalisés pour une GEA.

(30)

29

Caractéristiques de la population étudiée : n(%) Milieu Rural 40(42) Urbain 55(57) Fratrie Oui 59(62,1) Non 36(37,9) ATCD de GEA Oui 44(46,3) Non 51(53,7) ATCD d'hospitalisation pour GEA Oui 12(12,6) Non 83(87,4) Le niveau d’étude de la mère était sans aucun diplôme dans 6,3% des cas, niveau brevet des collèges dans 21,1% des cas, niveau baccalauréat dans 14,7% des cas et niveau études supérieures dans 54,7% des cas.

B.

Suivi médical

L’enfant été suivi par médecin généraliste dans 77% cas, par un pédiatre dans 12% des cas et par la protection maternelle et infantile (PMI) dans 2% des cas. Le reste de l’échantillon rapportait un suivi partagé, pour 6% entre le MG et le pédiatre, pour 2% entre le MG et la PMI, pour 1% entre le MG, le pédiatre et la PMI. 6,3 21,1 14,7 54,7 0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0

Aucun Brevet Bac Supérieures

(31)

30

C.

Connaissances sur les symptômes de la GEA

Les symptômes de la GEA se résumaient à une diarrhée aigue seule dans 1,1% des cas. Une diarrhée aigue était associée à des vomissements dans 24,2% des cas, à une fièvre dans 3,2% des cas. Les symptômes de la GEA associaient fièvre, vomissements et diarrhée dans 65,3% des cas. Dans 73,7% des cas, la diarrhée se définissait comme l’émission d’au moins trois selles liquides par jour. Dans 5,3% des cas, les symptômes de la GEA n’étaient pas connus. Dans 3,2% des cas, la définition d’une diarrhée aigue n’était pas connue. 77% 12% 2% 6% 2% 1%

Suivi médical

MG Pédiatre PMI MG+Pédiatre MG +PMI MG+Pédiatre +PMI 3,2 65,3 24,2 1,1 1,1 5,3 Fievre et Diarrhéee Fievre, Diarrhéee et Vomissement Diarrhée et Vomissement Fievre et Vomissement Diarrhée JNSP 0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0

Symptomes de la GEA (%)

(32)

31

D.

Signes de gravité

Les signes considérés comme graves, nécessitant une consultation médicale étaient la fièvre pour 54,7% des parents de notre échantillon, la soif pour 53,2%, la sécheresse des muqueuses pour 50,5%, les yeux creux ou cernés pour 69 ,5%, le refus de boire pour 63,2%, les vomissements incoercibles pour 84,2%, la perte de poids pour 89,5% et l’apparition de trouble de conscience pour 66,3%.

Tableau récapitulatif

Fièvre Soif intense Bouche sèche Yeux creux ou cernés Refus de boire Vomissements répétés Amaigrissement Somnolence

Oui (%) 54,7 53,2 50,5 69,5 63,2 84,2 89,5 66,3 Non (%) 36,8 29,5 25,3 16,8 22,1 10,5 5,3 20,0 JNSP (%) 7,4 7,4 21,1 11,6 12,6 4,2 4,2 11,6 Donnée manquante (%) 1,1 4,2 3,2 2,1 2,1 1,1 1,1 2,1

(33)

32

E.

Connaissances sur le traitement de la GEA

Le traitement le plus important était le SRO pour 63,2% des parents, les anti-diarrhéiques pour 12,6% des parents, les antiémétiques pour 3,2%, les antipyrétiques, les antibiotiques et le régime adapté obtenaient le même résultat de 2,1%. Dans 12,6% des cas, les réponses étaient inadéquates.

F.

Connaissances sur le soluté de réhydratation orale

Un SRO était disponible au domicile de 63,2% des parents de notre échantillon.

Dans notre échantillon, 64,2% des parents avaient eu un SRO prescrit pour l’un de leur enfant, 1,1% des parents ne savaient pas si un SRO avait été prescrit pour l’un de leur enfant. Pour 49 des parents interrogés, le SRO était accessible en vente libre ; pour 17 d’entre eux, les SRO étaient accessibles uniquement sur ordonnance et pour 28, les conditions d’accès au SRO n’étaient pas connues (tableau 1). 12,6 3,2 2,1 2,1 2,1 63,2 12,6

Traitement le plus important

AD AE AP ATB Régime SRO Données manquantes

(34)

33

Tableau 1 : Dans 43,1% des cas, le SRO était pris en charge à 100% ; dans 7,4% des cas, le SRO était au frais du patient et dans 49,5% des cas, les conditions de pris en en charge du SRO n’étaient pas connues (tableau 2). Tableau 2 :

Pour 94,7% des parents de notre échantillon, l’objectif du SRO était de prévenir la déshydratation ; pour 14,7% des parents, l’objectif était l’arrêt de la diarrhée ; pour 11,6% des parents, l’objectif était l’arrêt des vomissements et pour 8,4%, l’objectif était la diminution de la fièvre (tableau 3).

Tableau 3 :

Seuls 52,6% des parents connaissaient le mode de dilution du SRO (1 sachet dans 200ml d’eau faiblement minéralisée). Dans 45,3% des cas, le SRO était proposé en prises fractionnées toutes les 15 à 30 minutes. Accessibilité % Vente libre 51,6 Ordonnance 17,9 JNSP 29,5 Données manquantes 1,1 Condition de remboursement % 100% 43,1 Au frais du patient 7,4 JNSP 49,5 Objectif du SRO % Anti diarrhéique 14,7 Antiémétique 11,6 Antipyrétique 8,4 Prévention de la déshydratation 94,7

(35)

34

Le SRO était proposé à volonté dans 35,8% des cas. Le SRO pouvait être poursuivie tant que la diarrhée persistait dans 44,2% des cas. Le SRO était conservé au réfrigérateur dans 26,3% des cas. Dans 76,8% des cas, la durée de conservation du SRO était de 24h ; dans 23,2% des cas, la durée de conservation du SRO n’était pas connue. Tableau récapitulatif : Colonne1 Colonne2 Modalités d'utilisation du SRO : n (%) -Frais 25 (26,3) -Fractionné 43 (45,3) -A volonté 34 (35,8)

-Jeté dans les 24h après la

reconstitution 73 (76,8)

-Utilisé tant que persiste la diarrhée 42 (44,2)

Nous nous sommes intéressés aux connaissances qu’avaient les parents sur le SRO selon qu’un SRO ait déjà été prescrit ou non pour l’un de leur enfant. 61,7% des parents dont l’enfant avait déjà eu une prescription de SRO connaissait le mode de reconstitution du SRO contre 38,3% des parents dont l’enfant n’en avait jamais eu. Nous avons effectué un test de Chi 2 afin de déterminer s’il existait une différence entre ces deux populations ; une différence significative a été mise en évidence (p=0,016). Nous avons effectué un test de Chi 2 afin de déterminer s’il existait une différence entre ces deux populations concernant les questions portant sur les modalités d’utilisation et de conservation du SRO.

Une différence significative a été mise en évidence pour toutes les questions : proposition du SRO en prises fractionnées toutes les 15 à 30mn (p=0,0004), à volonté (p=0,0028) ; utilisation du SRO tant que persiste la diarrhée (p=0,0033) ; conservation dans les 24h suivant sa reconstitution (p=0,00053) ; à l’exception de sa conservation au réfrigérateur (p=0,38).

(36)

35

Tableau récapitulatif :

Colonne1 Colonne2 Colonne3 Colonne4

Prescription antérieure de SRO Oui (%) Non (%) Résultats

-Dilution 37 (61,7) 13(39,4) P0,016

-Frais 18(29,5) 7(21,2) P0,38

-Fractionné 36(59) 7(21,2) P0,0004

-A volonté 28(46) 5(15,1) P0,0028

-Jeté dans les 24h après sa

reconstitution 54(88,5) 19(57,6) P0,00053 -Utilisé tant que persiste la diarrhée 34(55,7) 8(24,2) P0,0033

G.

Régime adapté

Dans 18,95% des cas, l’allaitement maternel était interrompu ; dans 63,16% des cas, le lait industriel était interrompu, l’eau pure était interrompue dans 11,58% des cas et dans 23,16% des cas, les parents ne savaient pas. Les parents de notre échantillon considéraient à éviter en cas de GEA, les produits laitiers dans 45% des cas, les légumes dans 26% des cas, les fruits dans 13% des cas, le riz et les carottes dans 4% des cas.

H.

Vaccination

Pour 24,2% des parents de notre échantillon il existait un vaccin contre la GEA, pour 45,3% des parents il n’existait pas de vaccin contre la GEA et 30,5% des parents ne déclaraient ne pas savoir si un vaccin existait ou non contre certaine forme virale de GEA. Pour 27,3% des parents dont le niveau d’étude était le brevet des collèges, pour 15,4% des parents dont le niveau d’étude était le baccalauréat, pour 46,2% des parents dont le niveau d’études était supérieur, un vaccin contre certaine forme virale de GEA existait. Chez les parents dont le niveau d’étude était aucun diplôme, aucun n’avait connaissance de l’existence d’un vaccin contre la GEA.

(37)

36

I.

Facteurs sociologiques

Nous avons étudié l’impact des facteurs sociologiques et des antécédents sur l’état des connaissances parents. Sur les 95 parents de l’étude, 63,2% des parents considéraient le SRO comme le traitement le plus important de la GEA chez le nourrisson et l’enfant en bas âge.

1.

Lieu de domicile

57,5% des parents provenant d’un milieu rural considéraient le SRO comme le traitement le plus important de la GEA contre 67,3% des parents provenant d’un milieu urbain (p = 0,32).

2.

Fratrie

66,7% des parents d’enfants n’ayant ni frère ni sœur considéraient le SRO comme le traitement le plus important contre 61% des parents ayant au moins un frère ou une sœur (p = 0,66).

3.

Niveau d’étude de la mère

Nous nous sommes demandé si le niveau d’étude de la mère influençait sur l’état des connaissances des parents. Nous avons réalisé un test exact de Fisher afin de déterminer s’il existait une différence selon que la mère était sans diplôme, avec un niveau brevet des collèges, un niveau baccalauréat ou un niveau études supérieures ; nous n’avons pas mis en évidence de différence significative entre ces populations (p = 0,56). Nous avons réalisé un test exact de Fisher afin de déterminer si le niveau d’étude de la mère influait sur l’état des connaissances des parents sur l’existence d’un vaccin contre certaine forme virale de GEA ; nous n’avons pas mis en évidence de différence significative (p=0,11).

4.

Suivi médical

Dans notre échantillon, 60,3% des parents dont l’enfant été suivi par un médecin généraliste avait déjà eu une prescription de SRO pour l’un de leur enfant contre 63,6% des parents dont l’enfant été suivi par un pédiatre (p=1).

Nous avons voulu savoir si le fait que l’enfant soit suivi par un pédiatre améliorait les connaissances des parents concernant le SRO. 64,4% des parents dont l’enfant été suivi par

(38)

37

un médecin généraliste considéraient le traitement le SRO comme le traitement plus important de la GEA contre 81,8% des parents dont l’enfant été suivi par un pédiatre. Nous avons réalisé un test exact de Fischer afin de déterminer s’il existait une différence entre ces deux populations ; nous n’avons pas mis en évidence de différence significative (p=0,32). Nous avons voulu savoir si le fait que l’enfant soit suivi par un pédiatre améliorait les connaissances des parents concernant les signes de gravité d’une GEA nécessitant une consultation médicale immédiate.

49,3% des parents dont l’enfant été suivi par un médecin généraliste considéraient la sécheresse des muqueuses comme un signe de gravité contre 54,5% des parents dont l’enfant été suivi par un pédiatre (p=0,81).

65,8% des parents dont l’enfant été suivi par un médecin généraliste considéraient les yeux creux ou cernés comme un signe de gravité contre 100% des parents dont l’enfant été suivi par un pédiatre (p=0,028).

59% des parents dont l’enfant été suivi par un médecin généraliste considéraient le refus de boire comme un signe de gravité contre 91% des parents dont l’enfant été suivi par un pédiatre (p=0,048).

84,9% des parents dont l’enfant été suivi par un médecin généraliste considéraient les vomissements incoercibles comme un signe de gravité contre 81,8% des parents dont l’enfant été suivi par un pédiatre (p=0,68).

91,8% des parents dont l’enfant été suivi par un médecin généraliste considéraient la perte de poids comme un signe de gravité contre 100% des parents dont l’enfant été suivi par un pédiatre (p=1).

64,4% des parents dont l’enfant été suivi par un médecin généraliste considéraient l’apparition de trouble de conscience comme un signe de gravité contre 90,9% des parents dont l’enfant été suivi par un pédiatre (p=0,095).

(39)

38

Tableau récapitulatif :

Suivi MG (%) Pédiatre (%) Résultats SRO : traitement le plus important 47 (64) 9 (92) P0.32 Signes de gravité de la GEA -Bouche sèche 36 (49) 6 (54) P0.81 -Yeux creux ou cernés 48 (66) 11 (100) P0.028 -Refus de boire 43 (59) 10 (91) P0.048 -Vomissements 62 (85) 9 (82) P0.68 -Amaigrissement 67 (92) 11 (100) P1 -Somnolence 47 (64) 10 (91) P0.095

J.

Antécédents

1.

Antécédent de GEA

68,2% des parents dont l’enfant avait déjà présenté une GEA considéraient le SRO comme le traitement le plus important contre 60,8% des parents dont l’enfant n’avait jamais présenté de GEA (p=0,77). Le mode de reconstitution du SRO était connu par 54,5% des parents dont l’enfant avait déjà présenté une GEA contre 51% des parents dont l’enfant n’avait jamais présenté de GEA (p=0,72).

Nous avons voulu savoir si un antécédent de GEA influençait sur l’état des connaissances des parents sur les symptômes de la GEA. 66% des parents dont l’enfant avait déjà présenté une GEA connaissaient les symptômes de la GEA contre 64,7% des parents dont l’enfant n’avait jamais présenté de GEA (p=0,9).

Nous nous sommes demandé si un antécédent de GEA avait un impact sur l’état des connaissances des parents sur la définition d’une diarrhée aigue. 70,5% des parents dont l’enfant avait déjà présenté une GEA connaissait la définition d’une diarrhée aigue contre 76,5% des parents dont l’enfant n’avait jamais présenté de GEA (p=0,5).

Nous avons voulu réalisé un test exact de Fischer afin de déterminer si un antécédent de GEA influençait sur l’état des connaissances des signes de gravité d’une GEA nécessitant une consultation médicale ; nous n’avons pas mis en évidence de différence significative. En cas d’antécédent de GEA, l’allaitement maternel était interrompu par 50% des parents. L’allaitement maternel était interrompu par 45,5% des parents dont l’enfant n’avait jamais

(40)

39

présenté de GEA. Nous avons réalisé un test exact de Fisher afin de déterminer si un antécédent de GEA influait sur l’état des connaissances des parents sur le régime à poursuivre en cas de GEA ; nous n’avons pas mis en évidence de différence significative (p=0,77).

En cas d’antécédent de GEA, l’eau pure était poursuivie par 36,4% des parents. En l’absence d’antécédent de GEA, l’eau était poursuivie dans 47,6% des cas (p=0,53).

En cas d’antécédent de GEA, l’allaitement artificiel était interrompu par 60% des parents. En l’absence d’antécédent de GEA, l’allaitement artificiel était interrompu par 22,9% des parents (p=0,00046). 57,4% des parents dont l’enfant avait déjà présenté une GEA ne connaissaient pas le régime adapté en cas de GEA contre 18,51% des parents dont l’enfant n’avait jamais présenté une GEA (p=0,00062). Pour 56,5% des parents dont l’enfant avait déjà présenté une GEA, un vaccin contre la GEA existait contre 43,1% des parents dont l’enfant n’avait jamais présenté de GEA (p=0,25).

(41)

40

Tableau récapitulatif :

2.

Antécédent d’hospitalisation pour GEA

63,8% des parents dont l’enfant avait déjà était hospitalisé pour une GEA considéraient le SRO comme le traitement le plus important contre 58,3% des parents dont l’enfant n’avait pas été hospitalisé (p=0,75).

Un antécédent de GEA ou d’hospitalisation pour GEA ne semble pas être un facteur discriminant dans la connaissance qu’ont les parents de la réhydratation orale par SRO comme étant l’élément central de la prise en charge de la GEA. On pourrait en déduire que le SRO et son rôle essentiel dans le traitement de la GEA est connu des parents d’enfants en bas âge. ATCD de GEA

OUI (%) NON (%) Résultats

SRO : traitement le plus

important 31 (70) 31 (60) P0.77

Mode de reconstitution du

SRO dans 200ml d’eau 24 (54) 26 (51) P0.72 Symptômes de la GEA 29 (66) 33 (65) P0.9 Définition de la diarrhée 31 (70) 39 (76) P0.5 Signes de gravité de la GEA : -Fièvre 23 (52) 29 (57) P0.23 -Soif intense 26 (59) 30 (59) P0.98 -Bouche sèche 26 (59) 22 (43) P0.12 -Yeux creux ou cernés 33 (75) 33 (65) P0.28 -Refus de boire 31 (70) 29 (57) P0.17 -Vomissements 36 (82) 44 (86) P0.55 -Amaigrissement 40 (90) 45 (88) P0.67 -Somnolence 32 (73) 31 (61) P0.22 Régime adapté :

- Arrêt de l’allaitement

maternel 9 (20) 9 (18) P0.77

- Arrêt de l’allaitement

artificiel 36 (81) 24 (47) P<0.005

- Arrêt de l’eau pure 4 (9) 7 (14) P053

Connaissance de la vaccination

(42)

41

Discussion

A.

Facteurs sociologiques

Dans les pays européens, il existe des preuves, quoique faibles, d'un lien entre le faible statut socioéconomique et la gravité ou la persistance de la diarrhée (1).

Dans les pays industrialisés, le chômage et le faible niveau de scolarité des parents sont indépendamment associés à un risque majoré de diarrhée (23).

Une étude menée en 2011 montrait une influence du niveau d’étude sur les connaissances des parents de nourrissons sur la GEA et son traitement (le SRO était plus fréquemment considéré comme le traitement principal quand la mère avait fait des études supérieures) (24).

Ceci s’oppose aux résultats de notre étude qui semble montrer que les parents de notre échantillon ont une bonne connaissance du traitement de la GEA quel que soient leurs caractéristiques sociologiques.

Le SRO est considéré comme le traitement le plus important sans différence significative selon le lieu de domicile, le niveau d’étude de la mère, la présence de frère ou de sœur, le suivi médical par un médecin généraliste ou un par un pédiatre.

B.

Antécédent de GEA

Une étude rétrospective menée de janvier à mars 2008, montrait que la réhydratation par SRO était effectuée par près de la moitié des parents ayant déjà reçu une éducation thérapeutique sur la GEA contre moins d’un quart des parents non éduqués (21) ; de même un étude menée en 2011 montrait que les parents de nourrissons ayant déjà été confronté à une GEA considéraient significativement plus le SRO comme traitement principal de la GEA (24). Dans notre étude, le SRO est considéré comme le traitement principal de la GEA de manière comparable chez les deux groupes de parents, que leur enfant ait ou non déjà présenté une GEA. Le mode de reconstitution du SRO, les symptômes de le GEA et la définition de la diarrhée aigue sont connus de manière comparable chez les deux groupes de parents. Ces résultats sont encourageants et semblent montrer une bonne connaissance des parents des symptômes de la GEA et du rôle primordial du SRO.

Figure

Tableau récapitulatif
Tableau récapitulatif :

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