LIENS INTER-INDUSTRIELS f ET CONNEXIONS lNl'ER-URBAlNES
DANS TROIS AGGLOMERATIONS IMPORTANTES DU Q.~
.' ) , Roland ROBIN ~partement de g~()grapb:1.e Université MOG11L ,'Mon~al, sep~re
19'7,4·
1 / f d· \ , 1 \ :,@
',' (Montréal, Québec, Shez:brooke
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/, ! ' Ro}and Robfn r 19761.
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ROBlN Roland,
1974.
:::::Li::.e;;;;n~s::;....:;1n~te;:.;r::...-~1::;·n:,;:dus::::'-?F;':;'::~~-=':~=~=-:--=~:"-'"- urbaines danS' trois du
~bec-: .Montréal
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La présence de nombreuses f~nnes dans un espace relativement restreint (l' ~omérati:on) pe:nnet à. certaines d'entre elles de tirer pro fi t de la proximité de firmes parti-, ~ culières, et de réaliser des éoonomies,appréciables. Lr~~_
ration exerce 'donc ainsi une force d'attraction qui se manifes,te principalement à travers les économies externes qÙe différenteS' ,transact'ions pennettent de réaliser; .oette force d'attraction
peut être mesurée, tout au lI10ins partiellement, "par ces transac-tions qui donnent lieu à autant de lienà inter-industriels et
de connexiolls inter-urbaines. ' ~
, 1
..
Ces transactions peuvent impliquei- le transfert de biens tangibles (matéria.u.x;) QU celu.:L de biens intangibles'( ser-vices). Cette différence est à la base de cette anal.yse qui veut déterminer la p~t respective qui revient .aux lien! matériels et· aux liens non-ma~riels dans la force d' attraction que l' agglomé-ration exerce sur la localisation industrielle. Nous avons vo\Ùu, de plus, iaoler oer~s dbmportemente particuliers relatifs à la taille des établissements manufacturier., aux types de liens qu'ils entretienne,Jlt avec le mat-ché làcal et les marchés ex~rieurs " et à la distance qui les sépare du centre de l'agglomération où" ils se trouvent. "Et puisque la ~force d'attraction devra'i t nomalem~nt
augmenter avec l'importance r~lat1ve des agglomérations, nous' avons choisi d' étudier les li.ens inter-industdels et les connexions
" 1"
inter-urbaines dans trois agglomérations bien. distinctes < au Québec 1
celles de Montr~a+, °Québec, et Sherbrooke.
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ROBlN Roland,
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ms in' a relativelyconfined §!aée (the agglomeration) enable some of them te tak'e. ,advantagë!6f the p~ty of other tirms
anp
to achieve ilappreciable' economies: '!'hua, the agglomer t:i. ve force which • characterizes the industrial concFtratio expresfles i tself ift
economies in the transactions be'tween fi of the same concen-tration. This ~glomerative. fbrce nmy be escribed and meaaured, st least in pari, by the proëurement a.cti ns between l L o 8 1 manufacturing' firms, for these transacti s give rise to int indus trial linkages, and inter-urban conn ctions. .
. Transactions $f6 translate into tangibl terial.) or intangible (services:) nows. The cliff rence betwe~n the two
i.e
the basie of thie analyei~~âin purpo~e of"this ~esis . ia to determin~..:the--extêiit ta which mate i81 and non-matei'ial "ljUikages'sre-respectivèly responsible fo the agglomerative force --;f the indus'trial concentration. In <;>rq.e ta isolate the specifie . aspects of this question establishments a:re considered accordingta size, the type 'Qf linkages wbich they maintain with loM! and exterior markets, and location within the agglomeration. And s1nce the agglomerative force should normally grow with the relative importanc~ ,of :1.nduatrial concentrations, it was deci<;led to a'tudy inter-indus trial liilkages and inter~urban connections in three distinct agglomerations in Quebec: those of MOntreal, Quebec and Sherbrooke. (
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THESE DE MAITRISE..
Th~se de maitrise prisen~e au département de géogra~e 4e _
l 'Université MoGill par
, Rola;ui Robin
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Je tiens à remeroier J.a Sooiété centrale
dthfpoth~ques et àe logElDent, de ,même
què
le Gouvernement duQqébec,
po~
l'ai~ f~ci~re
qu'ilsm'~nt
llOoordée au ooursde oes c;léUX années d'études et de re~herohe. Je remèroie aussi
, e
l}Universit4 McGill qui a bien voulu défrayer le coO:t de
l'énvoi d'un questionnaire ). de nCQbreuaes firmes du
secteur
manufactuBier..'
't< Je ne peux, ~ublier ~n plus la collabora;tion
de plusieurs maDbres du personnel du
département
de géographie, et je suis ainsi, partiC\Üi~rement.)redev .. ble 'au Dr. J8lII.es M.Gilmour dont là
oriti~e
et les conÏleils~sidus
m'ont étB d'ungrand secours à différentes é~pes' du chElllinement qui m'a . /
.condui t à la rédaction finale de cètte tb.~8e de maitrise.
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iv ,. JLISTE DES TA.BLEA.UX
Page
-Taoieau 2.2.1 R~partition de"l'~chantillonnage et taux
de oollaboration. .
Tableau
3.1.1
Les établissements manuf'acturiers invèn-toriés dans les agglaœrations de Montréal,Québeb, et Sherbrooke. .
31
Tableau
3.1.2
Les liens non-ma~riels entretenus dans~rat10n de ~rbrooke •• !on ],eur type, . n re, la taille des entreprises, et la di si retenue du terri toire I§tud1~.
- Tableau 3.1.) Les liens
non-matéri~ls
entre:teDus\dans l'agg101Dération de Q;uébeo selon leur type, leur. nombre, la taille des ent~epri8es, et ladivision retenue dU 'terri toire ~tudi~.
Tableau
3.1.4
~ liens non-ma~riels entretenus dansl'agglCDét'ation de Montréal selon leur type, leur nombre, la ,taille des entreprises, et la
di vi~ion retenue du terri toire ~tudi~:
Tàbleau
3.2.1
Importance des liens non-matériels selon35
les tY}>88 de contacts qui s' y rattaohent..
44
Tableau3.2 .. 2
Liens non-matl§riels entretenus dans lesagglomérations de }bntréal, Québeo, " et Sherbrooke,
selon leur type et leur iJupOrtance. _
45
Tableau 3.3.1
Liens
non-mattSrielsentretenue.dans
les •agg1_rations de Montréal, ~c, et Sherbrooke,
selon l~ .. type et l~, tW"quence.
49
,
j"-..
,"
Tableau 4.1.1
Liens
~r-inclustriel8 non-ma'Wnels et connexions :Lnte~baines eù~ des liens totauxet selon, la Wlle des 'tabliss~nts'"( sherbrooke) •
56
1 • 't; •
•
..
\."
" f '"'.,
\..
t , , , (, \•
\ ,;Tableau
4.1.2
'Liens inter-industriels non-mattSriels en%
des liens to.taux, selon la taille des ~tablissements et les marchés a.U%qUels ils profitent (Sherbrooke) •
Tableau
4.2.1
Liens inter-induStriels non-matériels et connexions inter-urbaines en ~ des liens tOtaux et'selon la taillê des·~tablissemènts (~o). Tableau4.2.2
Liens inter-industriels non-matérieis'en~ des liens tota.ux, BEdon la taille des établis; semènts et les march'Stl &l1xquel:-s i~s profitent
(Québec). . '
57,
62
Tableau
4.3.1
Liens inter-industriels non-matértels et connexions inter-urbaines ert ~ de!! liens totauxet selon la taille des 'tabl1ss~ent8 (Montréal).
68
Tableau4.3.2
Liens inter-industriels non-matérielsen
%
des' liens totaux, selon la taille -deâ établis-sements et les marcMs auxquels ils profitent . (Montreal)Tableau
4.3.3
Liens inter-industriels non-matérie~s et cormexions int,er-urbainesen
%
des liens totaux- J
dahs les munioipali ~s et les agglomérations deMon'tNal, Q;uébec, Sherbrooke.
Tabl,eau
4.3. 4
L1~~ inter-;industriels, entretenus dansles agglomérations de Montréal, Québec '1 Sher-brooke, en
%
des liens totaux et se-lon les ' 'marchés auxquels ils profitent.Tableau 5.l~l Liens' matél"iels dans le.'
-agglomérations de :;snE~rD~~e, Québec., et Mont~al,
enJ-des--l-1-èrm
Selon la di vis~on retenue-- - .' des
terri
tolrejlV'Ef'tud:léS'l'a.bleau
5.2
ens inter-industriels matériels et 0011-n~d:'OJlS inter-urbl:dnes en ~ des liens,,totaux' et
selon la taille des "tabliBsements (Sherbrooke).1 •
73
75
.
,,
o
vi
.'1
Tableau
5.2.2
,Liens, inter-fMustriels màtériels en%
dèS .' ~iens totaux, seîo~ l'a ta:i.Ue des· ~tab}.+s~~set les maroMs auxquels
ns
profitent (Sherbrooke). 88 Tableau5.3.1
Liens inteJ:,-inclustr:1.els matériels Ittoon-• ' nex:l.ons inter-urbaj,nes en
%
dés liens totaux ~t', selon 111 taille des ~tllblissements (Qwfue~., 'go Tableau
5.3.2
Lians inter-industriels matériels en%
des,liens totaux, selon la taille des .établissements
, et les march~s auxquels ils prof'i tent (QuQ>ec). 91 Tali>leau 5.4.~ 'Liens inter-industrielts matériels et
con-, ... nexions inter-urba:l.nes en
%
des liens totaux et, seion la, ta;ille des ~tablissements' (Mont~al) • " Tableau5.4.2
Liens inter-industr:l.els matériels en%
desliens totaux, aelon 1.a- taille des 'établissements .
, ; ~t les mar~hés a~9H.l'(~, prof'i~nt (Montrial) ..
,fableau 6.1.1
Liens
matériels entretenus sur le marché local dan&J les agglœœrat:l.ons de Sherbrooke, ~bec, et Mont~a1, en ", des liens totaux, seloll la taille des établissements, et suivant la part respeott'ie qui' revient aux ventes et aux achats dans la totalité des, liens ,locaux. . .' Tableau6.1.2
Liensmaténe-1s
entretenus au Q;\lébec et .ailleurs par l' 1Ddustrie manufacturi~re des'
1 .
94
95.
101
... agglomérations de Sherbroo.ke, Qutnlec, et Montl"éal. 103 .
Table~u
6)1.3
Liens matériels 'oentreténus au Québec.Ta~leau 6.2.1 Répartition des liens ~tr1,ls
entrete-. nus par l' industrie lIl8ll\lfacturi~re des aggl~ra,. tions de Sherbrooke, ~beè, et Montréal. ""entre difféPents secteurs de 1 ' activité économique.
106
109
. . 9
Tabl.eau '.2.2 Ré~tion des liens 'inter-ÙldU8tr1els entretenus ,par l'industrie manutaptur1ère des . \ aggl_rations de 0 Sherbrooke, Qué1:Je'o, et lfqntr'al,
entre différents seot~s de l' a.ct1v:1.~ ~onom1que. 111
Il
"
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'1 \
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..
. \ . vii •Tableau 6.4.1 Liene
~térie1a
et oomîenonsinter-.urbaines entretenus' par diff~rents sècteUrs de
, \
l' indus:trie manufacturi~re de la ~8ion de Montréal.l!9
" ,
Tableàu
t$.4.2"
Li'en8
1nte~1ndU~trie1s mat4ri:E11a entretenUspar di:f:r~rents sectèur a de 1 t industrie manufactu-rière de ~a reg10n
de
MontNal, en.~ des liens "totaux et selon les ll\aroMs aUXquels 11s prot1 tent'. 120
{j ' 0 °
Tableau "6.4.3 Les groupes majèurs ~tudiés et 1es- différents
~eoteurs de 1 t économie. ' 1 2 3
Tableau
7.1.1
Liene matérie*et no~térielsototauX entretenus dans les ag omératio:Îl8 de Sherbrooke,. ~bec, Montréal, en
%
B liens,totaÙJ
et selonla division retenue des territoires IStudi4§s. 129
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rePérage""Agglomération ~tropoli taine de Montré&! "
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"Li~n8
non-llaiér1els'régio~ux
etconnexions inter-urbaines . " '
dans ,les' agglorœrations de', ,
Montréal, Québec,' Sherbrooke" "Li~ns matériels régionaux et
.. éonne~ona inter-urbaines
dans les'agglomérations
de
Montréal, Q;ué~C', 'Sherbrooke"
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T.4,'SLE
DESMA.TfF.iR!S
page
~C~ ... • ••••••••••• , ... i i i LISTE DES TAffioF.AUX
,~
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LISTEDm
PI..AN'C1fE:S •••••••••• lit • • • J •• ' .. : ... ~ ... ..ni!
TABLE DES MATIERES
...
\
CHAPITRE l "Introduction"
,
.
CHAPITRE II "Objectifs gén~raux de l' ~tude
J
" 1
et mé~dologielt •
2.1 Postùlats'et hyp0~èses
2.2 Mé~doJ..ogié et ~gion à l'étude
Prapim
partiel ,
..
Les liens intel'7induatrie-ls
non~t&rieis
et
ie~ conn~on8
inter-urba1nes' ','" ~ , ,J '1
. eng~nd::r,'éa ,pa.r l 'd.nduatrie ~act\.u"i~re
1 " .
des agglomérations de
,Shé;rbrooke, Quttbec, et Montréal,
, ' , ... ~ 1
' : . t
~
;1
, C\fAPI'Illi tII
"~se des 'llens non~~els selon A . -A . leur:t1Pe, leur nombre, leur' impbtta,nce, et
leur fréquenoe"
,
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... .'.
'.,..
, l 1~18
.",.28
,-29 l,
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0 ,
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, . CHAPITRÉ ".'
+ ,!.
, 1..3.1· Le non,ibre des liens non~térielB
3.~ L'importance relative des liens non..ma.térie1s
3·3 La fréquence des liens non~té~iels
,
IV "Analyeja des l.iens inter-industrïels non-matériels et des connexions, :i,.nter-urbaines qui e~ réeul tent" '"
4,.1 L'agglomération de Sherbrooke 4.2 t.'_aggloœratiqn de Québec '4.3 L'agglomération de Montréal
Deuxiène partie
) Les ~ens inter-industriels matériel~
, ,
.
et les conneJti.ons inter-urbal.Iles engendrés par l' industrie manuf'acturi~re
.
des agglomérations de , Sherbrooke, Québec, et Montréal
-"Analyse des liens inter-indust:riels
matériels et des '<}onnexions inter.-urbaines qui én réaul tent"
5.1
Liens matériels et connexions . inter-urbaines•
5~2 L'agglomération de Sherbrooké5.3
L'agglo~on de 'Québec>-5.4
L~aggl&mération
de Montréal,
x page 29 42 47 5455
60
'6618
,19
19
85
89
93
~.
-•
-CHAPITRE, VI "Ventes, achats, et répartition des liens inter-.-induatriels entre les différents secteurs de l' act'i vi té économique" 6.1 Liens qui se ~attachent,aux ventes
e~ aux achats
6.2 Les liens matériels et les différents secteurs de 1 f activité économique
'Il'
Les liens i.11ter-industriels matériels et les di~férents secteurs de
l'activité manu:facturi~re
, CHAPITRE VII, "Force d'attraction et nature des liens
page 99 t 99 107 116 inter-industriels" , - 126 '''CHAPITRE VIII .,
"Conc1~ionstl
ANNEXE "A" l '
.ANN,EXE ''E''
ANNEXE !'C"
Les municipa.li tés comprises dans l'agglomération de Sherbrooke Les mUnicipalités comprises dans l'agglomération de Q.ué1;>ec
, Lea niunicipa.li tés comprises dans l'agglomératio~ de Montréal
-l'57
147 '148150
153
, '
o
..
<. /' ! .} ( CWITRE l lNTRoroCTIONLes changements importants Q.U' a connus le monde . "
industriel depuis son av~nemeIl't, aussi bien dans la struc,.ture et >
l'organisatiQn de ses entreprises que dans leur distribution, ont semé la confusion chez les théoriciens soucieux d'établir définitivement les bas~s d'uri mod~~ adéquat de lOGalisà.tion'
indus~rielle. C'est à Alfred Weber (1929) que nous devons
l'essentiel de la théorie actuelle de la localisation industrielle.
, ~
Toutefois, cette théorie a fait l'objet de cri tiques parfois sév~r,es et demeure /iu centre d'une discussion qui voudrait donner un souffle nouveau à 'la recherche géographique dans ce domaj,ne
j ) . ,
de 1 ' activité économique.
Ii
semble, en effet, que peu dechangements aient été apportés aux principes de base énoncés' par Weber, et par lesquels il tentait d'expliquer la localisation 'industrielle en termes de coftt relatif qu'une entreprise doit
payer pour le transport des matériaux qui constituent ses intrants
'.
•
?
..
o
1o
2 let ses extranta. La cri tique la plus acerbe a probablement ~té
formul~e pa P .. A. Wood qui d~cl~e que:
\
"Modern efforts to modify ~e minimum
transportation coat explanation of induatrial location have attempted te heed t.heae,
criticisme;, bath by relaxing the aas~tion
of optimum behaviollI' and by attempting to account for factors other than transport costa in differentiating betwgen alternative locations. These modifications, carried ta their l~gicàJ. and, it seema, wholly rea.sonable conclusions amount ta a fundamentai change in approach, leaving little ta be,gained from taking Weber as a starting Point •
••• Traditional location theory regards as
a~ard exceptions the complex agglomerations that
are supposed ta be based upon the prinoiples of external economies of scale and close functional
li~age. ,,2 . '
.
,Il semble donc ainsi que la théorie traditionnelle en mati~re de localisation industrielle considère les agglomérations complexes qui résultent souvent des avantages que procurent les économies externes et les liens fonctionnels étroits q~e facilitent ces mêmes agglomérations" coume autant d' e~ceptions embarrassap.tes, et qu'il n'y a gu~re à gagner en gardant la théorie de Weber
, coume point de départ. Paradoxalement, ce même ouvrage de Webe:r 'offre une certaine explicat~on de l'agglomération et ne ferme
1) WEBER,
2) WOOD,
'.
J '~
\"
Alfred,
1929.
Theory of the Location of' Indust:ries. . Traduit de l'allemand et annoté par Carl J. FriMri9h. -University of Chica~o Press, Chicago. ,P. A~,
1969.
"Industrial Location and Linkage",!!:2!, .
vQl. 2. pp.32-39.
o
3
certainemen~ pas l~s portes à l'insertion de-facteurs aut~es ,que ceux qu'~ehdre le coUt du tranàport, à la théorie q'il'i1. prOne.
" ,
Des -contributions plus récentes ont d'ailleurs. pems de moderni-ser
cett~
pl:'em:i,ère approche'7~
sortequJ
actUe~lement
la théorie de Weber couvre tout le'c~
des facteurs de coQt y compris les,
économi~~ externes·que les agglomérations permettent de réal~ser.
Il conviendrait peut-ètre-ici d'apporter ,qüelques
. . . l'
précisions en ce qui concerne léS économies externes, les-liens
, , i
fonctionnels étroits, ·~t les agglomérations qu~ nous venons ,d~ mentionner~ Même s~ la discussion théorique qu'a sUB,cité la. ,
v
'\)
publication des travaux d~ Weber s'est prolongée jusqu'à nos jours, ce n'est que récenment que les chercheurs ont r.éellement
<.-tenté de prou~er . l'existence de oes économies externes ét de
.
.
mesurer leur forae d'attraction. Brooks, Gilmour et Murricane . end~nnent
d'ailleurs~
défipitionrelativemen~
simple et claire:"By defini tion, eXt~rnai economies of scale re:fer to economies available to :firme :_in
thei~ transac~ions with other fi~-and
organizationl!' both inaide and outs~de the manufacturing sector. They are belie1J'ed to be most reQ.cüly, a~ailable' in 'âRatial
concen-trations (agglomerations) of
firms
in 1manufactur!ng and related eRonqm:!,.c ac'ti vi ties ••• " • .
•
1) I,itOOKS, S., GnlttOUR J. M., MURRICANE K. t ;1.973. "The Spatiàl Linka.ps of Manufacturin8 in Montreal and i ta
Surro\.U!dings", Cahier§
dé
géographie du SHébec, vol. 17, f&8e l07~ ,o
1 .V , ,. -f • 1 ,1
-o
, 1
4
Dfapr~s cette d~finiti~, les économies ~ernes sont celles que
réalisent les firmes lors 'des transactions qu'elles effectuent avec d'autres firmes o~ organisations ,du B~cteur manufacturier
, ' ,
.ou d'autres secteurs de Ifa~tivité éconOmique, et il semble qu'ell~s
soient plus facilement réalisables là où ~1 y a concentrAtion de l'activité écondmique, c'est-à-dire, dan~ les agglomérationB~
.~
Ainsi', la présence de ..nombreuses firmes dans un espace re1ativ~ent restreint permet à certaines d'entre el~es
.. • 1
de tirer,profit de la pro~té de firmes particuli~res et de réaliser des économies appréciables. Ce serâ le cas, entre autres, des firmes èlui' participent à différentes étapes d'Une ~~e
séquence de production. Ces firmes profitent direotement de leur
.
.
proximi té géographique et réalisent, par exemple, des économies ' ,
"-grâce à la diyi~ion de la main-d'oeuvre 'qu' entra1~e la spéci,!Ùisation,
, ,
de chacune de cee firmes dans la. production d ''âne partie seulement
' . l ...
du bien final. Cette même proXimité géograpQique faciliter~ encOre
t
la' circulation des màtériaux' et de l' info:r;mation entre ces firmes liées par une même'séquence
d~ productio~.
Les liens inter-industriels qui se créent alQrs peuvent être classifiés selon la place.qufjls oècupen~ dans le process\,W de production finale d'un bien à , 1.a lagon de'R. C. Estall
. .
etR.
o.
Buchananqui.
distinguent prinoipalement~ entre les liens.0
--"
.j
o
o
o
... '1
5
vertièaux, horizontaùx, et latéraux.l Mais il est aussi possible de les classifier selon leur provenanoe et adopter la classification
~
que propose P. M. Townroe que nous rètiendrons ici:
a) les liens
9Mi
se rattachent au processus: sont ceux qu'engendre la oirculation des matériaux entre les ~irmeà à_diff~rentes étapes du p~~es9u~ de f~rication (ce qui inclue les sous-contracteurs);b) les liens qui se rattachent aux services: Bont ceux
(
qu 1 engendre le besoin de se procurer machinerie, 1
é~pement, et autres accessoires nécessaires à l'industrie,
..
de même que les services d'eQtretien et de réparation ,
lors~e ceux~ci sont dispensés par d'autres firmes; c) les liens ~ se ~attachent
à
la mise en marché: sontceui qui naissent des ententes avec certaines firmes spécialisées dans la vente ou la distribution des biens (p.e. les émballeurs, les imprimeurs, les marchands en gros, les compagtdes de tranfPort, et les agences de • toutes
sortes);-d) les liens qui se rattachent au commerce et à~a fitlancei
1
sont ceux qui sont entretenus avec les services banquairea
~l~'----~---/ \1) ESTALL'R. C., ~;-R.,O.,
~>
. '
o
o
, "
et financiers, de même que ceux qui nUssent .des
~~s av~c
lesco~tiers
en plàcements et les. . , l
compagnies d'assurances.
Cette classification des~diff~rents types de liens inter-industriels
, J i 2
s'inspire largement des écrits de'p. Sargant Florence, et Townroe
sugg~re d'ailleurs,l'addition d'une cinquième catég9rie de 1ièns
inte~indUBtriels que crée l'administration de chacQn des liens déjà mentionnés et qui se t~aduit par des ~iens de communication sùsceptibles d'entra1ner de nouveaux ~changes de matériaux ou de services. Cette classification permet encore l'isolation de deux
, ' <
groupes distincts de liens inter~industriels quel~e que s?it leur provenance; on distingue ainsi les liens matériels et les liens
.
.
non-matériels. ~t ici, ctest la nature même· des liens qui per.met de cD;stinguer entre eux. Ainsi, les liens qui se rapportent au , processus dé fâbrication, à la mise en marché, ou a~ aefVices " de toutes sortes que requier:t l'industrie manufacturière seront matériels ou non-matériels selon que les liens qui unissent les
1) TOWNROE P.o M.,
1969.
"J"ndustrial .Linkage Agglomeration and External Economies"; document présenté à lacoJf~rence de l'Ipstftute of British Geographers. 2) FLORENCE P. S., 1961. The Laiie of British and Amèrican Industry.
Routledge and Kegan Paul, London.
~~
el
i , '. :. 1 .'o
/7
firmes se manifesteront par une ,circulation ou des échangea de biens tangibles ou intangibles:
James H. Bater et David F. Walker 'soulignent que , l'analyse des liens inte~industriels ne
visè
pa; seuYement , ' l'étude du rôle que jouent ces liens en tant que ~cteur delocaÙsation, mais se veut aussi une méthode. d'interprétation " de l'ensemble des relations inter-industr~elles. à n'importe quel ~
moment~
Par contre, Estall et Buchananpr~tendent
que les liens'~ inter-i~dus triel~
et 'les économiesext.erne~
qui les accompagnent~e représentent, pas un avantage 4.ir~ct mais dérivé puisqu'il s'agit de p~fiter d'une situation particuli~re qu'offrent les
.
régiOll,s dé~à développé\es. I l semble donG 'lue les opinions soient
une foi~ de plus partagées en ce qui concerne le raIe que' doit
jouer l'analyse ,des liens inter-industriels dans une théorie
g~obale de loc~isation industrielle. Heureusement que ceci n'a
~as
empêché les' chercheurs d'essayer d'isoler, de comprendre, et de prôuver l'existence de ces liens. Les contributions les plus, 0
inté!essantes d8.ns ce doma~e on~ été celles de Guy P. F. steed qui
a
étudié les liens de l' industrie manufacturi~re de l' Irelande du Nord à partir de données conc~rnant les mouvements d'~rtation1) fMTER
J.H., WALlCER D. F., 1970.
"Further CODlDèntS' on Indus1;rialLocation and r.jnk~e", Area" vol.
-
27 pp.59-63.
, " , , , '
-.'
" 'r '(,~::è.
1
,,.
o
.~ -.
, , 8et d'exportation de la région et les liens in~rieurs qu'entretiennent
. l \ '
> , •
les différents secteurs de cette industrie , celle de N. C. Field et de D. P. Kerr qui se sOI;lt :intéressés aux liens matériels existant
. ' 2 .
dans la régibn métropolitaine de Toronto, et celle de G. J. Karaska qui s'est penché sur 1 1 ~tude des liens matériels qu t entretiennep t ,
les' entreprises
man~actufières
de Phi1ade1phie3•
Certains auteurs se sont intérèssés à des aspects plus, particuliers du problème èt ont jeté quelque lumière sur des ~ints encore obscures de l' analysè des liens inter-industriels4
•
D'autres ont finalement eoncentpé ;:Leurs efforts sur des secteurs particuliers de l l'industrie de la,' . fabrication ou ont rédui~ leurs investigations à des ~égions moinsétendues
5•
l ')
1) STEED G. P. F., 1968. "Conmodity Flows and Interindustry Linkages of Northem Ireland' s Manufacturing Industries", Tidschrift Voor Economische En Sociale Geo ra hie, septembre octobre 1 , pp. 229-259.
2)'FIELD N. C., -KERR
o.-P..',
1968. Geographical Aspects of Indus tri alGrowth in
me
Metroœl1tan
Toronto Region.Gouvernement d' Ontk-io , Division du., développement régional, Départ~ent du trésor et,de l'économie.
l "
3) KARASK,A Q. J .. , 1 * . "Manufacturing J,inkages in the Ph11ad~lph1a Ecpnomy: Some Evidence of External Agglomeration Forcee", Geographical Anallsi!h vol. l, no.
4,
pp.
354-369.
,
4) GIIMOUR J. M., 1971. "Some Con8ideratio~
ot
Spatial Separation Between Linked Industries", Canadian Geographer, vol.15,
no.4,
pp.287-294.
5)
BATER J. H.; WAI..ICŒ D. F.,1971.
The Linkage S'tudy of Hami1~ / . Me,ta! Industries. Publit§ par le ,Hsmil ton Pla.nnfiig ,Department, Chamber
ot
COIIIIleroe, Rami1 ton EconOmieDeveio:Pller,lt CODIDission,
47
pages.
·
.""--l '
l
o
\\
.~
9
/
,Les ouvrages qui trai tent ~e ce problàme particulier
" ,
que posel?-t les liens inter-industri&ls et les éo.pnom1~s externes,
qU' 11s permettent de réaliser à l' intéri~ des aggloméIlationa ne ·sont gu~re nombreux et, fait à souligner, totalement a):>sente de .
la littérature française. Ainsi,. les aeu1s éori ts disponibles sur
• ~ \ "t "'" '
le sujet pro~ennent principalement d'Allemagne, de Grande-Bretagne, .
des Etats-Uni~, et du Canada~' De plus>, i~s études e'ffectuées
juaqu'~ nos jours ~rtent presque exclusivemen~ sur.le transfert
,
,des biens matériels éntre les firmes et ,négligent presque,' volontairement les économies externes réalisées à travers le
,
.transfert des biens de nature intangible. Cette,situation ne
..
prO'Vient pas
seU!~ent
du nombre restreint des recherçhes entreprises,' mais aUssi des difficul tés renco~t~es par le chercheur lorsqu'il ',
.
s'agit de mesurer l'1mpOrtance de tels liens ~ê même que,l~ force d'attraction. ,David M. Smith (1971) soÙligne d'ailleurs ce fait lorsqu'il déclare que les difficultés inhérentes à l'analyse des
" ,
liens inter-indust\,iels reposellt essentiellement'
..
Sur
des prqblèmes \\
1 .
de mesure • Ces pr.obUmes deviennent encore ,plus complexes
.
quand . ,il faut mesurer
l'importance
et là direetiàn des mouv,ements qui se1 ~ f' • 1>.
rattaohent aux biens non~tériels~
. ' l
,1) SMITH D. M., 1971. Industrial Loeati6n: An Eoonom:1:c Geogr~al
A!l!ly..s1s .. John)l;1.l.ey &: Sons, :):ne. .
\,
•
7 <- ..."
,~ '" .v .. ~ .."
'0,
" ,o
,1 \..
10Ce:rta.irl.s auteurs, entre autres Karaska et Gilmour, ont déjà démontré par les études qq.t;tPs ont meriées sur les liens matériels ~t leur force d'attraction que, si les entreprises
,
,manufacoturi~res d' un compl~e' industriel quelconque proti tent réellement d'économies externes, celles-ci résiden~ dane les transactions impliquant le trarlsfert de"biens non~tériêls beaucoup plus qu~ dans celles impliquaqt le'transfer~de biens
, , • ?
matériels.
nè
plus, d~s le seul exemp~e où nous trouvons une,
étude des liens
non~tériels,
'celui deBate~
et Walker réservé. ' • • c,~ "
à I l analyse des liens entretenus c1anB l' j,ndustrie métallurgique ,
1
. - 1
de la ville de Hami.l ton , les auteurs rapportent que
81%
de ' tous les liens non-matériels de ce sect~tl 'l' indu.~tri'e 1nanufacturi~re se font SUI' place. Ce m~e secteur effectue,
encore loc~ement
55.6%
des. transferts de biens matériels.11
conVient toutefois 'd~ se, rappeler ici que la 'fl.lle de Hamilton'.
~st dotée d'un secteur métallurgique tr~s important qui se prêtait
l j
d'ailleurs"parti~ulièrement bien à une étude par:i~ les" ré sul tats ob~nus ,se sel':"aient sans doute rapproçhés
\
..
et que de ceux
l'
publiés par Karaskl1 et GilJDour pour Philadelphie et Mon:t;réal
.re8~ctivement,
c'est-à-dire,' un peùPl~ cle'~'.
si l,étude1 '
o (
" ,
) l ,
BATER) J. H.,
1-w:;uœ:R
D ~. F.,1971.
The Linkage Study of ~e Rami! ton-!
Metal Industries. op. cit.' .",
..
)
~~ ~ ".
' ,1 . J,.•
". , ' ,\ ~ " l ! 1 . \ t~:-;., ~ }1 ~ ~ ,1 "
-'"
,
o
11 a"ai t englbbé la totalirté de l' activité manufacturi~re de la ville-' • 11 ~, de Hamilton.
, '
Ces conèidérations nous cOl).dui~ent au 'c<?eur de 'la discus3lion et de la recherche que' nous nous proposons de pr~senter
ici. En effet, le peu d'attraction qu'e semblent éxercer les li~ns \ 1
matériels sur la loca;J,.isation industrielle 'peut s'expliqÙ$It' tout ( au moins partiellement
p~
la nature même ou la rareté ,deC;er~ ~
)~ ~
-~==-matériaux qui serVent <V tntrants au proc'essus de fabrication
rle~
.
entreprises, de plusieurs secteurs de l ' industrie ma.I1uràcturi~re. I l 'en est de mlDe de certaines ,attitudes et perceptions personnelles
~à
chaqueentrepr~~
qui sont susceptibles d'amoindrir la force d'attràctioD ~es agg1omér~t~ons. Ce phénom~ne eat d'âilleurs souligné par Gilmour.qui suppose que:"Circumstal'lcee external to the establishment"
as weIl .as 'certain attitudes, perceptions and:motivations of decision makers, Work
aga1nst the existence! of st;ropg local linkages. ,,1
"
Cependant, les résultats -obtenus par Bater et Walker en mesurant
..
,l '
la force d'attraction qu'exerce la ~alisation d'é~onomies extern~so - , ;rendue possible par le transfert· de biens non-matérlels, ~uigèreot
une investigation plus approfondie qui JlOurra1 t d'ailleurs
1
, '1) G1lMOUR J. M.,
1914.
Jq;ternal EcOncm:Les' of Scale, 'Inter-Ipdu!trial,,'
.'f"
• I,jnkyes, and Decision
Wu,
in M.anuf'acturing. .' .Document non enoore publié. Universi~ McGill, Mont~al.
" o , /
, J"')
Il ", f' '1' '1>.,
, ': t ~ ,: Ro
" /,o
'-12~ s,' applfquer à l'ensemble de l t industrie mlipufacturière. L' obj ectif
: géx;réral de l'E:1tude et de la rècherche que nous entreprenons 'vise donc, à démontrer que les économies externes, que les firmes sont susceptibles de réaliser à l'intérieur des agg1omérati~ns se .
.
.manifestent plus
,
.
à travers la force d'attraction' qu'exercent lèS, ,'.
liens no~-ms.térie1s que celle des liens" matériels., Et c'est à cause du peu d'intérêt
ciu '
?n luia.
acc~rdé jusqu'ici et désdifficultés particulnres qu'elle présente, que noUf! nous attacherons plus spécialement
à
l'étude des liens non~térie1s. No'qS a,ecorderons toutefois suffisamnent d' importance aux 11e':18 matér1.els pourpouvoir établir les comparaisoIl& qu:I: s'imposent et qui pourron t,
.
.,.
) ~,
.
..
espérons-le, nous aider à mieux comp11'e~ les mécanismes qui.
, , ,
,
régissep.t la localisation industrielle. Le,B objectifs particuliers
d~ même. que les. détails de la démarche que nous nous pr6posons de
1 • ,
su:j.vre au cours de cette analyse seront maintenant exPosés
.
dansle chapitre qui
suit.
-t'
\
1
,"
o
CHAPITRE II
OBJllmIFS GENERAUX DE L f EroDE ET METHODOLOGIE
Postulats et hypothèses
Nous avons déjà signalé à là f;in du chapitre précédant que l'objectif le plus gén~ral que nous nous proposons d'atteindre vise à démontrer que la force d f attraction qu'exercent -les agglomérations à ~raverB les économies externes qu'elles
permettent de réaliser se reflétera dans une plus large mesure par l' étroitesse -des liens non-matériels qu'entretiennent les firmes d'une même agglomération qUe par celle des liens matériels.
,
~et énoncé suppose d'abord que cette t'oree d'attraction, à la
l '
façon de Karaska , peut être
mesurfe
tout au moins partiellement par les transactions qu'effectuent entre elles' les firmes d'une""
agglomération. Ainsi, lfétroi~esBe des liens inhérents au comPlexe'
1) KARASKA G. J. ~ 1969. "Manufacturing Linkages in the Philadèlphia • Economy: Sorne Evidence of External Agglomex:ation )ForCeS" , op. ci t, •
..
o
o
industriel local permettra de mesurer la force d'attraction de l" agglomération. Ce postulat qu'endossaient d'ailleurs Brooks, Gilmour, et Murricane dans leur étude des liens matériels de la
,
région de Montre aIl , ,nous offre la possibilité de fo':nnuler
certaines hypothàses que nous pourrons vérifier par la sui te grâce
à cette mes'lll'e de la force d'attraction de l'agglomération, que représente l' étroi tesse des liehs inter-industriels •
..
,
Les informations que nous avons recueillies \ auprès de quelques centaines de firmes représentant tous les
secteurs de 1 ' r t i vi té manufactw;'iàre de trois agglomér~tions importantes du Québec, nous pennettent cinq regroupements 1 ..
principaux des données que nous possédons. Il nous est ainsi possible de classer les informations reçues selon:
1
a) les t~is agglomérations inventoriées, soient celles de Montréal, Québec, et Sherbrooke;
b) la 'distance quj. sépare les établissements centre-ville
de l'agglomération dont ils fo~t partie;
regroupêa ainsi les établissements du cen re de l'agglomération, ceux dE! la -baniieue iIDnédiate, et ceux de a périphérie;
1) BROOKS S. '. et al., 1973. "The Spatial Linkages of. Manuf'acturing
in Montreal and its Surroun.dil'iga""
op.
oit....
_~"'._.'.W .... ,..':-~"f'O' '"'~ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ - ' -_ _ _ _ _ _ _ _ . . . _ _ 1 ' ,.
>,c) la taille de chaque établissement selon le nombre d'employés;
'~
.
d) la nature des liens inter-industriels, soient les liens matériels et \es\ liens
non-ma~riels;
.) 1.
~.cteur ~
"';;ut:"_i~re
.hn.
1equeJ.les ~tablissements sont engagés.
r
\ 15
Ce sont d'ailleurs ces regroupements particuliers
qui. nous pennettent la fo:nnulat:i,on de quatre hypothèses., que nous tenterons de vérifier par l'analyse des informations recueillies dans chacune,des agglomérations que nous avops déjà mentionnées. Nous poserons donc ainsi:
a) que l~ force d'attraction qu'exercent l~s agglomér~tions
à travers les économies externes qu'elles permettent de. réaliser se manifeste plus ~rectement,par ~'étr.oites~e
des liens non-mat.ériels guefpar celle des liens niatériels; b) que la force d'attraction, telle que mesurée à' traiers
l'étroitesse des. liens inter-industriels, dîminue, à
l'intérieur de l'agglomération, à mesure que l'on s'éloigne du centre de l'agglomération pour en atteindre l'a périPhéJ:ie; cette tendance devrait de plus se confinnet> ind~'pendanment . de l'importance de l'agglomération et de celle des établissellients
o
·0
...
16
c) que la force d'attraction de ... l' agglomération, te~le que
me~urée à travers l'étroitesse des liens inter-industriels,
diminue à mesure que grandit la taille des établissements et varie sjlon les
différent~
secteûrs de l'activité . manut:acturière;, J
d) ~ue la force 'd'attraction de l'agglomération, ~lle que mesurée à travers l'étroitesse des liens' iQter-industriels,
J
s'accentue à mesuré que l'aggi~ration prend de l'importance et cela, indépendanJnent de la nature d~ ces liens.
1
Plusieurs éléments justifient la fo~ation de la première hypoth~ae. Ainsi, nous avons déjà fait mention des travaux de Karaska et de GillDour et des résultats qu'ont obtenus ces auteurs lors des analyses respectives qu'ils ont menées dans les régions de Philadelphi~ et de Montréàl. Il semble ainsi que les firmes du secteur manufacturier de ces agglomérations ne , réalisent guère plus 'qUe
40%
de leurs transactions impliquantle
.
transfert de biens tangibles sur le marché régional, et que " la faiblesse de ce pourcentage justifie une certaine ~8erve, ,
quant à l'importance du rOle que jouent lee économies externes
, ,
;
dans ia forc~ d'attraction qu'exer.cent les agglomérations sur la localisation industrielle. C'est encore cette faible,sae pSrticulière de la force d'attraction mesurée à travers le transfert de biens tangibles qui fait croire l ~e vigueur, d'autant plù~ marquée de
, \
•
, '
-,-'
.
. '...
o~
o
,.17
la force dl attraction qui se ra,ttache aux économies externes
..
réalisables à. trav~rs le transfert de biens intangibles.Mais quelle que soit la vigueur de cette force
d~attràction, i l est.,nonnal de s f attendre à ~e qu. elle cl.imjinue ,
à mesure que l:' on 's r ~loigne. du c6eur de la concentrâtion
, "
.
\industrielle puisque les firmes 'les plus in~ressées à. pro fi ter des économi-es e.xternes que pennet de réaliser la concentration, , cher6heront à. se rapprocher le plus possiblé du c~ntre afin de
/
profitèr le plus directement possible de le. présence d'un grand nombre de firmes. D~ la même façon, nous pouvons. prétendre que plus l'agglom6ration eet importa;Lte, plus la force, d'att~action
~u' elle exerce es.t puissante •• Ces. tendances devraient elles' aussi se ~fester quelle que soit la nature des liens inter-industriêls.
l ,
Finalement, U est \ encore plausible de s'attendre
à des v4riations de la force d'attraction des d1fférent~8
\
agglomérations si l'on étudie séparément les divers seoteura de
1
l'industrie manufa.cturière Puisqüe les exigences d'un bon' fonctionnément p.e sont pas né~essairement les' mêmes pour ohaque secteur. Cependant, nous savons que la petite (!ntrepri~e ne
' f
,
possède pas le degré d' a.utonomie de la grande entreprise , ,
ét
que~ . '
cette dernière est plUS susceptible d'intem,aliser certains liens
/'"
"
"
,1
"i
1
1
L •e.
18
qùe l'entreprise de moins grande envergure devra entretenir avec
l ' q
d'autres firmes. Ce fait a d ~ ailleur s sugg6ré à Brooks, GilmoUr, et Murricane, l 'bypoth~se que la force d'attraction d'une,
concentrati~ industrielle diminue à mesure que grandit, lai, taille
o ' .
des établissements manufacturiers. Même ai ,la véracité de cet hypothèse a déj à été démontrée pour la région de Jotontréal, . nous pensons qu'il serait intéress~t d'établir certaines compar~sôns
entre les ré sul tats obtenus 'par ces auteurs' à: ce suj'et et ceux ~ ~:< " que nous obtiendronf!, d'autant plus que n~us voulons étendre
la vérification
dk
cet hypothèse, aux l{ens non-matériels et à deux autres'agglomérations d'importance_et de nature différentes.Méthodologie et région à l'étud~
Les données nééessaires à'l'analysé que nous nous
pro~sons d'~ntreprendre ont .été recueillies directeme~t auprès
'c,
de plUS de 260 établiss~~nt8 manufacturiers grâce à un questionnaire que nous leur avons fait parvenir. L'éc~till.onnage regroupe des représentants d~s vingt secteurs de l' ~dustrie manufacturière suivant les normes et définitions de la ,Classification t,ype des industries et des établissements. La région à 1.' étude est consti tul§e
r
de Ü'o,is agglomérations distinctes par l~ importance, leur caractère, ~t leur s1tuatiôn géographique. Ces aggl~rati
,sont delles de Montréal., Q.u.ébec, et Sherbrooke.
.
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20 o
Nous avons ainsi sollicité la collaboration de la totalité des établissements des agglo~ératièns de Sherbrooke et de Québec, alors qu'un échantillonnage discriminatoire nous' pennettai t d'atteindre 23,% des établissements manufacturiers de l'agglomération de ~ontréaL Ma.is' aVànt de discuter e l'échantil-
. / Ç;
lonnage réel que rep;ésentent -les réponses que nous avons obtenues,'i l serai t peut-~tre bon de présente~ ici les motifs g.ui nous ont fait choisir ces trois 'agglomérations particulières.
>
C' est d'abord l' isolation relative de' chacune d'elles de
1 •
.
.
"tout autre centre industriel comparable en importance
.
,à celui quf elles représentent individuellement 'qui rend ces trois agglomérations particulièrement intéressant~s puisque nous évitons ainsi les problOOleS' que caul;leraient des liens inter-industriels provenant d' un autre' centre industriel d' importance si tué à
pz;>ximité du premier. Les agglomérations de Montréal, Québec et Sherbrooke', telles que définies dans cette étudel , se partagent d' ailleurs plus de'
60%
de la totalité des établissementsmanufac;turiells CÎ\l Québec et représentent de ce fait des centres , d' attr",:ction particulièrement importants. De par sa qualité de métropole nationale, 'Montréal pr~nd une impor,tance , qui semble
1) Les municipalités comPrises dans les agglomérations de Montréal, Québec, et SherbI'Qoke, sont celle's que rapporte la 1?ire~tion des études régionales dans la série "Dossier économiquett qu telle
consacre à des agglomérations du Qu,ébec sous l'égide du Minist~re de, l'industrie et du cODlllerce du Québec. (Voir annexes A, B, C)
:
o
o
21 démesurée lorsqu' ~ lâ compare, à Sherbrooke et même' à. Q.u~èC;' mai~
notre but,était justement de séleotionner des agglomérations d'importance différente dont les rôles de capitales rég~onales ne faisaient toutefois aucun doute. Signalons d'ailleurs que 257 kilomètres (160 milles) séparent
Q.uéb~c
-deMontré~l,
- e't*49
ki~omètres (93 milles) Sherbrooke de cette mê~e ville. On compte
finalement 217 kilomètres
(li5
mille~)
entre Québec et Sherbrooke. Le qu.estionnaire que· nous avons fait parvenir à2,200 établissements manufacturiers de ces trois
.
agglomé~ations
.a
-a été conçu de 'f-açon à ne prendre que quelques minutes du temps de la personne dopt nous sollicitions la c~llaboration. De plus,
1
ce questionnaire comprenait deux" parties biene distinctes' qui
devaient nous pennettre d';isoler facilement les informations
.
relatives aux tr~sferts impliquan~ des bien~ ma~riels et ceUf
..
impliquant des biens non-matériels. Ainsi, la première partie du questio~aire voulait établir, à partie de nombreux types de
, . '
liens de service, l'importance, la fré~erice, et la localisation des contacts ou des liens. La seconde partie concernait naturelleroent le transfert des biens matériels et tentait de coIll'l8.1tre la
.
\provenance des biens tangibles qui servent d' inia"ants à la
• - 1
production,. et l,a dest;ination
.dé
ceux qUi en constituent lesextrants. Elle B' informait encore du genre de marchés qu:i. fournissent
?U qui reçoivent oes m@mes biens'. Les rensèignements ainsi'
recueillis sont d'autan1;i plus- nombreux et 'intéressants qu'il nous
"
'0' ·
.,'
22 es't encore possible de les classifier selon l'importance relative et le secteur d'activité de chaque établissement, sans parler du
~
.
fait qU'ils'provienne~t de trois agglomérations aussi différentes
c
l'une de l'autre que qelles que nous avons mentionnées plus haut.
En consultant le tableau 2.2.1 qUi nous donne 'la
répart~tion de l'échantillonnage et le taux de réponses obtenues, nous constatons que-14.0% des firmes sollicitée~ ont bien voul\ répondre au questionnaire. C'est à Québec que le taux réel de
~
réponse est le plus faible (l2.l,%), mais i l demeure statistiquement très 'valable puisqu'il se rapproche du pourcentage direct du taux
d~ réwnse de toute la population manu.facturiè~ de cette
.
agg~omération (10.8%). La situation est bien, différente dans l'agglomération de M.ontréal, par exemple, car les réponses que , nous avons reçues représentent celles -de 2:8,% de toutes les firmes
manufacturi~res de l'agglomération, mais celles de 14.~ deà
firmes de l'échantillonnag~.
Ces premièrès constatations xerminées,. il nous
, .
sera maintenant poS8ible'd~ passer à l'étude des liens non~tériel~
~
qui conati tue la premièr~ partie de
-t,'
analyse que nous sommes sur . le pomt d' éntreprendre. Rawelons seulement que les' lien.s non-matériels peuvent corresponctre'àde différents services inhérents
la circulation ou au transfert
1,
au bon
,
fonctionn~ent d'upe•
À,
• ..•
A
..,
,•
.. __ .,).. 1(.."'1" { - , r " ~1o
0-TABLEAU 2.2.1REP.A.RrITION DE L' ECHANTII..L9NNÀGE oET TAUX DE COLLABORATION
SHERBROOKE
Firmes Echantillon Réponsea
. Mun1.cipali té 1)8 138 (100%) 16 (11.6%)
1 Banlieue 35 35 (100%)
7
(20.0%),
A3glomération 173 173 (100%) 23 (13.:;%)
Echantillon réél:
173 -
22=
151* Taux :Mel de réponse~ 15.2%MON'mEAL ~----_._----~_ .. _-~-_. __ ._---- - - --.. MunLcipali."té Bfmlieue Pt§ripMrie Agglomération "
Firmes Echantillon
.
Réponses'h-~095
559 (
l~t 76 (13.6%) ,1,778
c5ÔO (
28%) 52 (10.4%),,4<>4 -
~(lOO%)
49
(12.i%)'"~..
6,Z77 1,46, (~) ·3.77 (12.1':) EohNitillon réel: 1,4(53 - 247-=
1,216* -oTaux réel de riponse~ l4.~Firmes '317 247
564
..
QUEBEc Echantillon 317 (io6%) 247 (100%)564
(100%) Réponses 28 (8.8%) 33 (13.4%) 61 (10.8!t) Echantillon réel:564 -
61=
50'*
Taux réèl de réPonse: 12.1% . TOTAL,
~ ,Firmes Échantillon Réponses
----\' J;,?50
2,464
1,014
...
(22:~)
120
(ll.~)
~ ,---1",.186 (48.1%) 141 (11.~) 7,014 't,"2~200
(31.4%) 261(11.~)
. ;Echantillon réel: 2,200 -330
=
1,870*Taux
réel de répOnse:
+4;0%
~*
Pour obtenir l'échantillon Nel, on soustrait au nombre dé
que~t1onna.ires envOyésceux
qui nton~ ~.,pas atteint le des~taire>. . ' '\t
'\.. .,) çp
"
I!' t:,;-i".~~ ~~ ,<",
o
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1
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J
1 1 \ , ~ "0,
, ' '\ 24 0 'entreprise ou à son proceSIi!J.lS de fabrication. Nous pouvons ainsi distilîguer- toute la gBllÇe des se~c~s financiers, ce~ que requiert la mise en marché, l'entretien, la ~paration, la sécuri té, et ceux
él.11'
offrent ~es 'con~eillers de toutes sortes,san~
. compter~es
programnes dep~rf'ectio~ement
et d'éducation permanente dispensés par différents organismes privés oü publics.,/
\ La conc.entration de tous ces services et de bien d' Iilutres à l ' i~téZ'lieur dt l:l!le même agg~omération est donc susceptible de favoriser la réalisation d'économies externes appréci~bles, et
o ~
peut justifier, ou expliguer, sinon la totalité, tout au '1noins
"
une partie de la force d'attraction qu'exercent les agglomérati~ns
que nous avons choisies sur l,a localisation industrielle dans leur région respeotive. Notons finalement que tous ces liens
, Î
non-ma"tfériels, de par l~~ nature, déborderont plus facilement qùe les liens matériels le secteur d' acti"vi té économique que représente{'!' industrie
de" créer
jes'
économies ;'manufacturi~re,
et seront ainsi ausc,eptibles "\"0-externes vari~es qw. re:flétel'ont' peut-être
)
plus adéquatement la eomplexi té de la totall. té dé' l' activité économique de l" agglon;tération, et les' avantages
..
mu! tipI €fi queprocure la localisation à 1 t intérieur" de cette Illême agglomération.
Ce~dant., , afin de pouvoir démontrer que la force -L
d' 'ttra.,ction qu t exerce l '
~aggloIlléx:atio~
sur la localisation...
~. o. ( ' . - 1 • o 1 ,.-'~---~~---~~---~
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, J._)
' f ,"'l' '" "industrielle dimihue à· îne~ure que l'on s'éloigne du centre de cette agglomération
pour
en'atteidre la périphérie, il nous a 'fallu décider de ce que seraient le' centre, la banlieue, et25
la périphérie de chaque agglomération. A cause de leur plus pet~tes dimensions, les agglomératio~s de Sherbrooke et de Québec
, , ; . '1
: ne semblaient. pas nécessiter un sectlonneme?t plus complexe , que celui que nous permettait' l'isolement de chacun"e de ces
deux municipalités de leUfs banlieues respectives (voir annexes
B et C). L'aggloÎD.éra-tion de Montréal. posait un 'Problème
r~lativement plus difficile à résoudre, et c'est en ~'appuyant sur la réalité économique et géographique de la région qui
" / " I
l'identifie, que nous avons décidé de créer ici trois ~éâux '~
~e
seotionn""":'t. Le premier (le o entre ) correspond auxl~
te., / .
i.: ... 4e'.,la municipalité de Montréal. Le
8e:o~d ~l~ b~ieue):
r e g r o y'~
l,es autres ~Cipali tés de 1:a COIIlDUils:uté urbainè de MontrftaI etce~tai~~s aut~es municipalité~
de la'rive~ud
et de~~e No~
-
.
/ / ~.q.ui "participent plus
/di~ctement
à :ta vj.e 'ét àr
exil:\.tence de"
l~métropole .• ~nalement, ce sont les limites eXtérieures de /',
. P"l'!lBieur~, D1U1lÏcil>,ali tés d~' périphéri,e de. ce deuxi~~ ens
• , " / - ' .y
qui.
'C~risti
tuen-t;:"celJ.es du Montréal'métr~li
ta:i:n, têl/ r '
'par la D:iyect:i.Ç>Ï1 ~~s ,é,ttldes régionales du Minis re- de l' ~'trie
et du'
~~~ercef~/~ec1.
(lféÎ;
Pl8Il~ '~t'
annexe A)1) QUEBEC,
1973.
MontNal~ Direct' d.es...
~ / , 1-.
de
et du Comerce;,
o/~/~~
... .,...'".
ct
, , o1
o(
.
,agglomération
métrdpolitaine
de
~ontr~al
5 1 1 1 5 ' 10 10 15 1 r .. III ••i
,
,
-l , S U ' , U<
, ,DIVISION
, banlieue centre' " / , ,1
11
DU ;rElllfOIRE
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27
,Rappelons finalement que nqu~ avons postulé plus haut que la force d'attraction qu'exerce l'agglo~ération peut
~
ê~e mesurée :tout au mins partiellement par les transactions
~ qu'effectuent entre elles les firmes de cette agglomération.
.
\
•
Toutefois, il pourra arriver qu'une firme trouve'plus profitable de se procurer un service ôu un bien quelconque à l'extérieur de
' " \ t ' .
l'agglomération dont elle fait partie. Nous assisterôns alors à la naissance de"liens inter-industriels particuliers qui donneront
~ , ~J
lieu à ce, que. nous appellerons dorénavant les connexions
inter-"
.
urbaines. Ces cOIUlenons inter-urbaines ne sont pas le propre des seuls liens nonoAlIlatéri'els puisque les liens matériels peuvent tout aussi bien être à la source de telles éOIUlexions. C'est en identifiant la provenance ou la destination des biens et services
qui sont à la base des liens inter-industriels que nous sommes sur le point d'anaiyeer, que nous étudierons cet aspect p~ticulier des relatio~s ,inter-industrielles et que nous serons l~ plus à même d'évaluer la. participation de l'entreprise à la vie économique locale, régionale, et provinciale.
Nous passons donc maintenant à la première partie de l'analyse que nous avons proposée, celle des, tran8'ferts de
biens non~tériela entre lea~1~es des agglomërations de Montréal, Québec, et Sherbrooke.
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: . 0
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PREMIERE PARTIE
\
LES LIENS' INTER-nIDuSTRIEÎ:.s'
NON-MA~
ET LES CONNEXIONS INTER-URBAINES ENGENDRES PAR L' JNDUSTRIE MANUFAC~ ,D~ AGGLœÈRATIoNB DE SHERBROOKE, QtJEBEX;, El' MONTREAL
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CHAPITRE III
ANALYSE DES LIENS NON-MATERIELS
SELON LEUR 'fillE, ~ NOMBRE, LEUR Dfi'ORTANCE, El' LEUR ~E
Le nombre des, liens non-matériels
..
Le premier chapitre de oette étude nous a déjà
BOumis une définition relativement simple et claire des liens inter-industriels non-matériets, et nous nous contenterons de rappeler ici què ce~ liens .ae minifestent particulil!rement par
le ~ransfert de biens intangibles qui peut se rapporter au
proceà,aus dé fabrication et de mise en marché aussi bien qu'aux différents services dont toute entreprise peut avoir besotn à
1
n'importe quel moment de son existence. Les transactions qui
naissent.ainsi peuvent s'effectuer à l'intérieur du monde manufactut'ier, mais aussi avec n'importe quel secteur de
...
•
l' activité économiqùe de l'aggloméz:ation qui abr=i; te l' entrepfise, ou. de toute autre agglolJléra-eiàn susceptible ,de pen:ne'ttre la
t
o
o
réalisation d'économies appréciaQles.
_.----~
Les données que nous avons
pa
recueillir auprèsde plus de 260 établissements manufacturiers dans les agglomérations de
Sherbr~bec,
et Montréal, ont étére~upéee
se,lon la taille des établissements inventoriés et selon la diVision < ,J
retenue pour jchacUne des agglomérations étudiées. Le tableau 3.1.1
,
'.
\ 'montre de 'quelle façon se distribuent les établ1s~ements ~t permet de constater que leur répartition est très accep~ble puiB~'~l+e c6rrespond à l'importan~e relative des trois aggl~rations et varie selon la taille des entreprises. Ainsi, nous pouvons
.
ctistinguer \ un nombre d' établiss~entB de plus en plus' important à mesure que les agglomérations prennent de 1 ~ ampleur, et à
mesure que la ,taille des entreprises diminue.
Ces regroupements particuliers noua ont' d'ailleurs permis de dresser trois. tableaux qui noUs indiquent le nombre de
'.
liens non-matériels 'entretenus par ces différentes entreprises , , manufacturières, et le pourcen~e du nombre total de liens identifiés selon les 27 types particuliers de liens non-matériels
.
que nous avons retenus. Ce choix de 27 types de liens:l.nter-.
indUstrielà non-matériels présente l'avantage ppincipal d'être suffisarrmept précis pour p,ermettre-l'identification et l'évaluation , du rOle que jouent certaine secteurs bien définis de l' activité
"
, ,
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