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Edition du Mystère de sainte Barbe en deux journées BN Yf 1652 et 1651

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(1)

Édition du Mystère de sainte Barbe en deux journées BN }; 1652 et 1651

par

Mario Longtin

Mémoire de lIIaI"trise soumisàla

Facultédes ëtudes supêrieures et de la recherehe en vue de l'obtention dl' diplôme de

M3J"triseèsLettres

Dêpartement de langue et littératurefrançaises Universitê McGiIl Montréal.

Québec

Juillet1996 "MarloLongtin,1996 ) ...~

(2)

.+.

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ISBN 0-612-19903-7

(3)

/

Résumé

1

Abstract

l~aiTiolldl/ MysTère de saime Barbel'IIdelLT jOl/mées BN

II

/052 et /(>5/. Ce mémoIre

eonsiste en l'édition parallèle de deux imprimés du MysTère de .,aÎm," Bar!>,' ,'/1 d"1/X jOl/mées. Le plus ancien. déposeà la BIbliothèque Nationale de ?.lris et port:.mt la cole BN YI" 165:!. estparu ehez la Veuve Treppcrcl et Jehan Jehannot entre les années 1511 et 1517. Le seeond imprimé. également eonservéà la RN.? (eote BN YI" 1651) et que 1\," doit aux prcs.<;cs de Simon Calvarin. est une révision du premier publiée entre les année 155:! ct 1585. Le BN YI" 165:! compte 3677 vers. tandis que l'imprimé Calvarin en comp!e 3 734: tous deux sont à quarante personnages. Le Mystère est divisé en deux journées el sc compose quasi exclusivement d'octosyllabes.

Edilioll olLe MysTère de sainte Barbel'IIdelLtjoumies BN

YI

1652 alld 1651. This thesis

eonsist in cditing, side by side, two printed texts01"Le M.vsTère de sainte Barbel'II delLt

jollrllées. The oldest (witeh cao be found at " La Bibliothèque Nationale de Paris ". cali number SN yf 1652) has been publishcd by la Veuve Trepperel and Jehan Jehannot betwccn the ycars 1511 and 1517. The other tex!. also ta be found al " La B.N.P. " (cali

number SN Yf 1651) is a reviscd cdition of the former publishcd belWccn the ycars 1552 and 1585 on Simon Calvarin's press. The SN Yf 1652 contains 3 677 lignes, whilst the Calvarin's cdition is of 3 734 lignes; bath lexIS arc at fourtcctb eharacters. The Mystcry play is dividcd inIWOdays.It consislS almast e:\:c1usivelyofoclosyllables.

(4)

Remerciements

l'aimerais loUI <J"..bord remercier le professeur Giuseppe Di Slefano qui esl il

!"onglne de ma passion pour le Moyen Âge. Cl sans qui ma rencontre ayec les Mystères ne sc scr,litjamais produite. Il a su toutil la fois répondreil mes questions ct les susciter. Il a fait naître en moi le goût de )'éùition.le bonheur de l'artisan deyani son métier.

MerciilDaniel Courville «:onseilleren informatique) qui a résolu le casse-tête de la présentation d'une édition en face sur un seul <:ôté de page. Le résultat est au-dcs.sus de mes espér,mees.

Je me dois également de remercier le Fonds de recherches FCAR sans le concours duquel cette année de rédaction aurait été beaucoup plus périlleuse.

Que soient remereiés aussi pour leur amitié, leur temps, leur support et leurs conseils: Madame Élysc Dupras, Madame Diane Do"TOSiers-Bonin, Monsieur Graham A, Runnalls et Madame Jocelyne Régnier,

Entcrminant.j'aimerais rcmercier les membres de ma famille qui seuls saventàquel point je leur suis redevable. Qu'ils soient assurés de mon éternelle reconnaissance.

(5)

Table des matières

Resume.' A·'Slr.l.:1

Remer.:iemenL' Il

Table des malières III

Inlrodu':lion 1

Sair.leBarbe? 1

Une sainte: lrois Mystères Cl un fr.lgmenl! 4

- I.eMysTère de sainTe Barbt!. Tragédie hreTonne 4

- LeMysTère de saillie Barbe en cil/q jOl/mies 5

- Fragmel/l dl/ rôle pril/cipal (saÏ/ile Barbe) 5

- LeM.vsTère de saillie Barbe e!I delu jOl/mies 10

Le Mystère en deux journées ct la légende: principaux traiL, disùnclifs 16

VCISification 17

Ladisposiùon 17

Lesrimes 20

Larr.esurc 24

Leslacunes 25

Leschansonsctles hymnes 25

Découpage 29

Premièrejournée 29

Dcu.~èmejournée 32

Établissementdu texte 39

Partiprisméthodologique 39

Édition:Le Mystère desainteBarbe entleuxjournées BNY11652 e11651 41

(6)

1ntroduction

Sainte Barbe ?

Samte Barbe est rune des saintes les plus impor-.antes du Moyen Âge. Malgré cc titre ell\lable, on ne rencontre que très peu d'études de fond portant exclusivement sur le personnage; d'ailleurs, le titre que Harry F. William donne à l'un de ses articles est à cet égard éloquent: « [Barbara] A Saint Neglected ,,1. Il est pour le moins surprenant qu'une sainte dont on implorait la protection au Québec jusqu'à la première moitié du )(Xc siècle soi! de nos jours presque complètement tombée dans l'oubli. J'en veux pour preuve la eonfu.'ion qui règne à son propos. à savoir si Barbe désIgne un homme ou bien une femme. Il semble que le mot« barbe " employé pour désigner la pilosité faciale masculine ait créé

une certaine confusion chez le lecteur moderne en ce qui a trait au sexe de la sainte.

HarryF.William écrit que Barbe. dont la fête était célébrée le 4 ou le 16 dêcembre selon les martyrologes. était la patronne des «armorers, anillerymen. carpenlers. glllumirils. masons, miners. [and marJ she was invoked againsr srorms. lhunderbolts. sllddell dearlz andfilUll impenizence, ,.2Le Comte de Lapparent indique également d'autres groupes plus marginau.x qui se sont placés. à une époque Oh à une autre. sous son

patronage. Pour approfondir l'histoire de sainte Barbe et de la dévotionà sa personne, on lira avcc intérêt l'ouvragede cet auteur3 .

Selon toute évidence., la vie de Barbe (aussi appelée Barbara) n'a pas de bases historiques.. ce qui ne l'apasempêchée de connaJ"'tre une grande diffusion attestée parde nombreuses sources manuscrites :

If

!1er hisrorica/ basis is scanl, herlegendJuy life is quile olherwist!. for manuscripts appear in Greek, win, Syrian. and Romance languages. recounling !1er life and manyrdom, miracles performed wough !1er inzercession,exmzpla emphasi::.ingherpower andg/ory,4

1Han)'F. \\1LLlAM,«A SaintNcgJectcd ",Voiœs ofConsdmœ :EssaysonM~alandModem

FrmehLilnQtlD'einMt!IIIOryofJt11MSD,p~uandRosemary Hodgins,Pbi1adclpbia, Temple UDivcrsity

PI=.1977. pp. 95-103.

:: Harty F. WILLIAM,ibid.,p. 95.

3 LeCcvJltede LAPPARENr,SainuBarbl!,Paris, RemiLaurcœ61iteur, 1926,« L'artetIcs saiDlS ",

64p. ~

4Hartyr:-~~IUlAM,«OIdFJCIIChü\'csofSaintBarbaIa ",Prrx:«dingsoftheAmeriœn PJrüosophical ~lY. t.I1'li~5. p. 156,

(7)

-comme en fait mention le texte du Afysti!re de sai1lte Barbe' ell delLt jOUT1lùs: ~ Babarc estoit nelle et pure! Bien jeune fut crestïenncc. / Com nous tcsmoigne rescripture1Emmy sa legende dort.,. ,,(no 29-32)

Il existe plusieurs tcxtes en prose racontant la vie de sainte Barbe et un nombre important de prières. Trois vics narrativcs en vers sont conscn·ces: ~ La plus ancienne [... ] date de la fin du XIIIe siècle et est enoctosyIlabcs~.La seconde, du XIVe ou du XVe siècle, est en quatrains d'alexandrins monorimes". La troisième, du XVe siècle, en sixain.' de décasyllabes, est rédigée en forme de prière; c'est la seule qui soit encore inédite. ,,8 On

dcnombre évidemment quelques" Vie de sainte Barbe par personnages" dont il sera question un peu plus loin.

Sans trop m'attarder sur l'iconographie abondante de sainte Barbe, je me dois de souligner la eontribution de deu.'I: chercheursdansce domaine: Baudouin de Gaiflier ct P. Louis Pottier. Lepremier s'est penché sur le triptyque du maJ"trc de la légende de sainte

Barbe9:il s'agit d'une ét\lde fort bien documentée et qui nous apprend beaucoup scr la transmission de la légende en FJandrcs. Lestravau.'I: du deu.'Ùème ehereheur m'intéressent tout particulièrement.. puisqu'il suggère que les peintures rcprésentant sainte Barbe

retrouvées à Saint-Martin-de-Connée aurait été exécutées pour commémorer la représentation d'un Mystère de sainteBarbeen sixjoumées ayant eu lieuàLavàJ10, Aucun Mystère en six journées ne nous est parvenu. M, Pottier s'appuie sur leMyslèr~d~sainte Barbe~ncinqjournéesafin de donner un sens au.x tableauxconserv~dans cette église.Les recherches deM Pottier demeurentparmiles plus importantes en ce qui a traitàl'infiuenc:e réciproque de l'iconographie et duthéâtre.L'établissement,pardes chercheurs en histoire del'art,d'un répertoire des nombreuses représentations de sainte Barbe permettrait d'établir

5Je mer6àeiciàl'&linondeGmesse[1rOisi=e6l,Upsiae,1850) r6mpression0sDabrlIck.OnoZdIcr, 1965,pp. 898-902.],carlaversionpIIIlICc:bezGamicrF1amari1lODecootiClltpaslaviedesaiDlcBlube. 6 A.J.DENOMY,«An OIdFreDch

ure

ofSaint Barbara ",~Stlldies,1.1 (1939),pp.431-43&

7 W. KLEI5r(o!d.),Di~t!T".iihIDUkfran:JisiscMDil-lilertl1llTin«QuaIraùtsalDandrillS_rintes ",

Hambourg,1973.

8 Dom Uon ROBERTetAnne-FnmçoïseLABIE-LEURQUIN, "SainlcBarbe ouBarbara(Vie de). ", DicZiDn1uJjndes 1etlns.frtznçaises:UMoyDz~, o!d.eDtià'emeDtrevue etmiseàjour!OUSlaclin:eti1lOde

Genevim:

HaseooDretMichelZiDk. Paris.LeLi_dePoche..1992, "EDeydop&lied'aujourd'hui"(La Pocbotbêquc),p. 1353.

9BaudouindeGAIFFIER. " LeaipliqueduDlaiVede lalqendcdeSllÏDlcBarbe : _ Iitléairesde l'iCOiiOJli3Pbie ",ÉlwJesailiqllesd'hasiDgrt1phieerd'iconOlogie..BrwœI1es..Soci~desBoJlandims, 1967. pp.234-245.

lOp.Louis"POrYrl"1!ER."'""La,ie etbistoiJedeMadame saiDteBarbe :LeMygàejoœàLava1CIl1493;les

pciDturesdeSaint-ManiD-<le-Ccla* ",LavaI..1902 [extr.Re!Iwan:Mt>Iogiqllt!duMtliJIe. 1. 50(1901).

(8)

de I;:ç"n dalre les <:ar..t<:ténsti4ues du personnage. fa<:1Ittant ainsi les ùentuelles tel'tati"es

defCl:onslllUlIOn.

VOICI maintenant un résumé de l'histoire de Barbe. jeune Iïlle âgée entre douze ct seIze ..tns 4uI fut décapitée par son propre père pour an)ir professé la foi chrétienne. Je n'ai pas cru bon devoir produire un nouveau résumé. celui du Comte de Lapparent me satisfaisant en tout point malgré sa longueur" :

(... ID·après l'opinion la plus accréditée. le lieu [dul martyre [de sainte Barbe) ct. vraisemblable:nent. de sa naissance. fut Nicomédie. sur la mer de MarmarJ..[ ... )Is.sue. comme la Vierge Marie. de la tige de Jes.sé. [elle) était de la plus il:ustre des races ct se trouvait héritière d'un trône. Une chronique des Chartreux de Cologne établit ainsi sa généalogie: «Après la destruction de Jérus..lemparVespa:;ien et Titus [... ] un roi nommé Agap se trouva acquéreur d'E.sther. jeune lïlle d'une grande beauté. dont il fit sa femme. Il en eut un fils. Marcellus. qui fut père de Théophile. Du mariage de celui-ci avec Repc. une romaine. naquirent trois filles dont l'aînée. ayant pris pour mari un prince. Dioscore. fut n; 're de Barbe. ,.

Ce Dioscorus. riehe satrape, un des favoris de l'empereur Maximin

1er, était un idolâtre farouehe qui voulut élever sa fille l:nique dans les

pratiques du paganisme. Pour y mieu:'I: réussir, pour la soustraire, aussi, aux assiduités des seigneurs de son entourage qui la recherehaientà cause de sa haute intelligence et de sa grande beauté, il lui défendait de fréquenter le monde et la contraignaitàrésider dans un ehâteau fort. dont la tour, où se trouvait une piscine [salle d'cau. thermes), n'était éclairée que de deu."!: fenêtres.

Barbe, ainsi recluse. ne pouvait se résoudreà croire à la multiplicité des dieu."!: ct jugea qu'il ne pouvait y en avoir qu'un seul. Ele trouva le moyen de recevoir renseignement d'un saint prêtre qui lui fut envoyé par

Origène et qui, après ravoir instruite dans la religion ehrétienne lui administra le baptême.Enmanifestation de sa foi, elle renversa les idoles. elletraça le signe de croix sur une des colonnes de sa demeure ct, pour honorer la troisième personne de la Trinité qui avaitéclairéson5me., elle fit

percerà sa tour une troisième fenêtre.

Sonpèrcérait alors en e."I:pédition contre les chrétiens. A son retour,

ildemanda les raisons de ces changements; et BarbeJui avoua qu'elle avait

I l .

LeComte:de-LAPPARENT.op.ciro

(9)

glai\'e: celle-ci s'enfuit à tra\,ers la campagne et, poursuivie par lui. se réfugia dans un rocher qui. miraculeusement, s'entr'ounit pour lui donner asile. Mai~.sa retraite ayant été décou\'ene sur la dénonciation d'un berger. elle futjetéc en prison. Quant au berger. en châtiment de sa trahison, il fut changé :n un bloc de marbre, et ses brebis furent transformées en sauterelles.

Dioscore tenta vainement de faire re\'enir Barbeàl'Idolâtrie et ne put obtenir qu'elle consentîtàépouser un païen qui la demandait en mariage. Elle répondait que les idoles n'étaient que la personnification de grossiers mensonges et qu'elle ne voulait d'autre époux que Jésus-Christ Alors, on la livra au juge Marcien, qui, n'ayant pu, lui non plus, la con\'aincre de renoncer au christianisme, la soumit aux pl us cruels suppl ices [le plus connu étant l'arrachement de la poitrine]. [..,]

La " Aeur des commandements de Dieu,. (1548) donne en ce.~ termes la fin de cc cruel martyre: "Ledit Marcien fut confus et il la renvoya au dit Dyoscorus, lequel l'emmena en unehau1te montagne el, pour abréger la matière.il la décolla lui-même desespropres mains. Etaprès, comme il s'en revenait en descendant la dite montagne [...] ,. [,] [il l'ct frappéparla foudre et son corps réduit encendres],l:

Une sainte: trois Mystères et un fragment !

OnCOIl1l3J"ttrois textes dramatiques français de l'histoire de sainte-Barbeet un fragment d'un" rollet ,. contenant les répliques de la sainte:

- Le Mystèrede sainte Barbe,tragédiebretonne(éd.Émile Emault., 1888)

- Le Mystmde sainteBarbeencinqjolD7lies(inédit)

- "Fragmenzdurôleprincipal(sainteBarbe)>>(éd.Jacques Chocheyras. 1971)

-LeMystère de sainte Barbe'endeuxjoumies(éd.PaulSeefeldt.,I908;objetdecc travail)

LeMystère de sainteBarbe, tragédiebretonne (1557)

Ce texte.. écrit en moyen breton. ne fait pas parti de mon domaine d'étude. Toutefois, unr.aPideexamende l'édition d'Émile Emault13permetdeconstaterlepeude

liens

~entre

cc texteetLeMystèredesainteBarbe endeuxjolD7lies , Pour sapart.

"-GustavèCohenvoyaitdesanalogies entrele textebretonetLe Mysrbedesai~Barbeen

12I.eComledcLAPPARENT, op. dL.pp. 6-12.

(10)

dnq Journées1~. Il ser.lIt nécessaire d'établir une table des correspondances entre les

dillérenLs Mystères, cela perrnettr.lit une meilleure compréhension du passage de l'écriture narr..ttiveill'écnture dr..tmatique. Pour plus de renseignemenLs sur ce texte, on consulter..t l'édition d'Émiie Emaultl

s.

IL Mvstère de saillie Barbe en cinq jal/mies

LeDietionnaire des fel/res françaises: Le Moyen Âge déerit ee texte de la façon

suivante:

Mystère de saime Barbe en cinqjournées (ms. BN fr. 976 et copies modernes: BN fr. 24335-39. Arsenal3496-3497) datant de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, qui compte 22 000 vers environ et 100

personnages. De nombreuses didascaIies généralement en latin indiquent une mise en scène complexe.16

Cc texlc, inéditjusqu'à maintenant. fait l'objet d'une édition sous la direction du professeur Gilles RJussincau.Leseul ouvrage disponible afin de se familiariser avec ce texte demeure celui du Père Louis Pottier. Ce dernier appuie sonanalyseiconographique des peintures de Saint-Martin-de-Connée sur le te.xte duMystèredesainteBarbeen cinqjournées, dont il proposedes e.xtraitsI7•

Fragmentdurôleprincipal (sainteBarbe)

LeDictionnairedesleares françaises: LeMoyen Âgerésume ainsi la nature de ce texte :

[Ce] fragment de rôle contient [environ] 450 vers de8 syllabes. II se présente sous la forme d'uncahiercontenant les répliques du personnage de sainte Barbe. séparées par la moitié du dernier vers prononcé par le personnage lui donnant la réplique. Il y a un rappon entre ce rôle et le Mystère de sainte Barbe en deu.x journées. Ce mystère fut représenté en

Maurienneau XVIesiècle.18

14G~vcCOHEN.«Larenaissanceduthéitrcbn:100.1 -Le~,., Éludesd'hiszoiredurMIJIre/!1t

Ftrmee""MDyen~età1a1leMissance.Paris.Gallim""ll.

se

~tioo.1956,pp,338 et 395-400.

15LeMystb'etk.stJinœBarbe.l1'f186liebretmrne(t=ede:lSS7puhliEavcc lIaductiooftançai... iDaoductiœ etdicti-.aùcElymolClgÏqucdubretoIlmoyen).6cI.émieEmault.Paris.Thorin.1888.

16 Bisabcth LALOU.«SaiJucBarbe(M~= de). 1.Mystèetk .stJinœBarbe/!1tcinqjolll7lées ,.

Dit:tiœtttJiredeskttresfiwu;uiJcs:LeMDyenAge.pp,l3S2-l3S3.

17l'eR:LouisPOl lIER.op.ciL

18BisabcthLALOU,« 3.Rillede:saiDIcBarbe,.op.ciL.p, l3S3.

(11)

des liens entrel-r ;'I4l"slà,' dt' saitltt' Uarl", t'II "t'/IX jO/lmà'.,cl ,'C rùlc. Il Jcnh >nlre' " "'UJI' de plusieurs exemples les recoupement' 'lUI eXistent cntre les JCU\ le\les. J'al pnlCCJC " un relevé e\haustif des passages communs:" :

BNyr 165::!

410 JeIlf! "/I,til copulacïOl: D'lwlIUlle Ile 1zabilacïcJII

Que je vive Ile1II0.\'SIle sepmaitle

413 Poure<',Il'ell prel/t!s ja la peille,

Carainsi userayma vic,

629 Vray Dieu qui as sur10/11puissallce, DOI/I/e moy de Toy remembrance. [

...

]

637 Hoa!vrai Dieu. osle /'oscurli

Demon pere el la durelé

[

..

,]

650 Octroye le moy. partagtaCC.

[

...

]

655 Seigneurs,paramour, je VOlISprye Que me dicles que signifie

Sesdeux feneszres quevous/aictes Si peliles el si eszroiltes,

659 Cara lafaire a grantmes1rie.

666 Seigneurs.paramour, or enfaictes Unecy qui soil derelguise

Etsoil ver.s orfen1assise. Faicteseraamarequesre

670 Etqu'elle mesoilenl'heure preste:

Fr.lgmenl

Car jt' lit' "elu n>/ljOllclioll d'ilOllUlle l/\'/lI/billlliOll,

CeIl'eslpeL'lefaicl que 11It.' 11I11\'lIe,

(... 1

dece. Ile sow!sja ell pawle. car ccncs jeu.<crayma vic.

Vray Dieu. quiSIL'lousCL'puis.'<UlIct'.

le ptayse fere demons1Tance.

[

...

)

Oste leur cueurs d'oiJscurelé ouil: sonl, el deladurlé.

[

...

)

quej'aye batismeparl:lgr.lCC:.

[...1

Pour amourIIOUSrequiers elprie que me dictesqueSÙUlÏjie

ces deuxfenes11>es que1I011Sfaictes,

sipe1i1eselsiestroictes,

car

a lesfeœ

a

grand1fftÙSII'ÎSe.

Seigneurs, pour amour, orm'en/aic1es unecy. qui soya detelleguise

el soylver.sorienCZSS)I2. SocMs,jan'en tlIUTismoksre.

Etla.faictesamareqaesre.

19«

FmgmcmclnrillcpàDc:ipal(SIIÎIIlcBadlc)".6dJacqacsCboc!l..'3IIaSoLe~1d&· Tl!IIs...w. .

XV~Gcaèvc.Droz.l971..pp,93-108. ~.

20 L'ibl1iqucindiquc1cslCCC"P_cIéjlsipaI6J parM.Cbo:bc!QS.

n

s·_....,;.poarcc _ _de

r

éditiœOlivierAmoaI1etclnM,)lstèretkStlinte1JDrbemiklajtJllnttl!S.Pow _ J*lflllili8eT6diliaacleJa

(12)

7

Je VOlISen pry TrescheremenT. je vous en prie lTes clùerement.

678 ET je le vous promet: a fiance ET je le vous en con...ance.

Que bien vous en desblasmera}" car bien vous en desblameray.

Et tout le fais en poneray et tous le fais en pouneray Scblasme y a, noyse neha~ne. s'il y a blasme ne vergoigne.

682 A Dieu, faiclC bien ma besogne, Adieu, faictes bien la besoignie,

Paramour, je vous en supplye. pour amour, et je vous en prie. 689 Qui sur toutestpuissant et digne, qui sur tous es puyssant et digne

Det'amour me monstre aucun signe partagrace,me monstre signe Parquoy puissetaloy tenir parquoytaloy puisse tenir, Et vraye crestienne devenir. et crestienne devenir.

[

...

] [

...

]

695 Et vierge~présl'enfantement et virgeaprèsl'enfantement [

...

]

696 Et sans froisser virginité. et sans briser virginité

Mais Juïfz plains d'iniquité Mais les Juifz plains d'iniquité Aprés en la croix te pendirent, dessus une croix le pendirent, Parquoy tresvillain peché firent, de quoy tres villain peché ftrent

700 Parceluy tresbuchez etparcella sont descendus Tous en enfer et embuschez tous en enfer!, ou sont perdus

Endamnation pardurable en dampnation perdurable.

[

...

] [

...

]

704 Te vueil honnourer et servir Honnorer le veulx et servir, Ettabonne amour desservir. affin de t'amour desservir. A Toy me rens, a Toy me livre. A toy me rens, a toy me livre. Dou1x Dieu, depechémedelivre, Dou1xDieu, de peché me deslivre

708 Partatressainete Passion. parsatrèssainetePassion. VrayDieu, Tucstnxlemplion Vray Dieu, qui es redemption

Detoutehumainecri!ature, detoutehumaynecreature,

Etnmycestpierre si dure encestepierre si tres dure

712 M'as faitdecelle croixsemblance m'as faietde cellecroixsemblable [sic] OuTu fus <feru>dela lance outufus fcrudela lance.

Mon doy a entré sans nuIpeine Mon doy entra sans nulle peyne

(13)

716 Dela \"enu detapuissance Deta\"enu. de tapuis-'<aI1ce.

M'cst apparu tcl dcmonstraIlce m•cst apparu tcl demonslr.ll1ce

Dont je te rens merey et graee. donl je le rens mercy cl gr.lce. Hce!trcsdoulx Dieu. se je IroU\"a...<;C Et.très doulx dieu. sy je lrOU\";IS-<;C 720 Qui crcsfienté medonna.~t. qui cresùenlé mcdonna.~t.

TOUl mon cueur s'i habandonnasl Toul mon cueurs'y habandonna._l Aller m'en vueil parroy la terre Allcrm'en \"eulx parroy la lerre Pour cest saint sacrement aequerre. pour le sainel balesme querre. 724 Tout droit iray au sainet hcrmite Toul iray au saincl hermile

Qui en celle montaigne habite qui en celle forest habile. Sansfaire cy plus longue espace. Plus ne seray en ceste place.

727 Sire preudoms. Dieu vous p:ufacc Syre preudon, dieu vous p:ufacc Lesbiens qu'avcz emprins a faire. lcs biens qu'avcz enpris a fayre. Ou nom de Luy et de sa mere, Au nom de Dieu el de sa mere, Je vous requiers trcsbumblement : vous requier mays qu'il vous agrée 731 Baptisez moy presentement que par vous soye baptizée,

Etme vueillez vostre creance et me veulliés votre creance Enseigner oufay grant fiance enseigner, etje vous fiance Etse Dieu plaist,je la tiendray, que, se dieu plaist je la tiendray 735 Tant que rien je n'y m'esprendray; tant que de rien m'y mcsprendray.

Jamais a nul jour de ma vie. jamays. a nul jour de ma vie.

[

...

)

[

...

)

738 Etpour baptesme avoirenscmble et pour bavoir batesme ensemble. Aulmosne ferez, se me semble; Aulmosne feres. se me semble.

Parcc,vous en requiers et prie. Pourtant vous en requiert et prie.

"

1763 GIOl'Ïeux roy!et que feray je? 0, mon Dieu, comment durcrai-ge

[.,.) [

...

)

1766 Tost seray devoree et morte Si sa

gràœ

ne me"ronfone,

,

Setadoulceur ne me ronfortc. toustseray devoréeetmorte.

EnToy est toule mafJ3nee; Tres doulx Dieu, en qui j'ay fiance Dieu, ayde moy partapuissance. ayde-moy partagrand puyssance. 1770 Durorp5, ne doublepasla paine, :Ducorpsne doulepasla

pcynne,

(14)

9 1798 He!trcsdoulx Dieu, je te salue.

o

puyssant Dieu, qui fis la nue,

Je Te doy bien rcgraCier je te doy bien rcgracier,

Etde bon cueur Te mercïer. honnorcr, louer, mercier, Je ne sens ne douleur ne paine; car tu m'as randu toute saine. 1802 Demes playes suis toute saine. Je ne sens plus douleur ne peynne,

[

...

]

1803 Marcïen,le chien enragé, Crocus le fellon enragé,

Mon corps a moult endommagé. qui moult a mon corps dommaigé, Or,luy pourra assez desplaire m'acymise pour moy deffayre. Que Dïeu, mon souverain ?cre, Mays Jesus, mon saulverain pere, 1807 M'a si tresdoulcement garie, ma chair a guerie etsanée

1744 Etfay du pis quetupourras. Or fay du pis quetupourras, [

...

]

1743 Je ne crains rien touttonmartire, carje ne crains rientesmenasses

2012 Doulx Dieux qui a la Magdaleine, Doulx Dieu, qui a la Magdaleyne [

...

]

2014 Depeché fais remission, des pechés fis remission

Dansson analyse des rapports entreLe Mystère de sainte Barbe en deux journées et le fragment, M Jacques Chocheyras écrit : «Lesrapports sont indubitables, mais limités, surtout si l'on songe qu'ils ont trait principalementà l'épisode le plus caractéristique de l'histoire, celui des fenêtres de la fameuse tour. ,.21. Toutefois, selon moi, les recoupements ne sontpassi marginaux. comme en fait foi le relevé détaillé qui précède.Par

ailleurs, le passage commun le plus important ne se rapporte pasà l'épisode de la tour, comme le suggèreM Chocheyras, mais bienàcelui du baptême de la sainte.Lascène de son passage en prisonestlui aussi passablement long.

'.

...

, . -==--~----.•.~ ~, 1.;..',,' :' :

Les données statistiques des rapports entre les deux textes permenent des conclusions éloquentes. Surunpeumoinsde4SO vers débités par sainteBarbe dans ce fragment, 96 serettouventdans l'éditiondela VeuveTrepperel etJehanJehannot.Deplus,

il manque au fragment un ou plusieurs folios. pm:ise M Choclteyras, ce qui laisse entrevoir d'autres similarités.Dansl'étataetueI deschoses, unpeuplus du cinquième du fragment se retrouve dans l'imprimé BN Yf 1652 Il faut souligner également que la

21Jacques CHOCHEYRAS,op.dL.p.44.

(15)

majorité des pa."53.ges rele\'és réunissent une suite de vers consécutifs ct non une succession de vers épars.

Les liens existant entreLeMystère de sainte Barbe en deux journéesct le fragment édité par M. Jacques Chocheyras ne peuvent être démentis. Comme le précise M. Chocheyras,la parenté est d'autant plus évidente que, dansLeMystère de sainte Barbe en cinq journées, Dioscorus (le père de Barbe) est veuf, tandis que dans les deux textes qui nous occupent. la mère de Barbe participe à racêon.

Alors comment expliquer lesécartsentre certaines séquences? A mon avis, nous avons affaire à un fragment d'unMystèrede sainte Barbe en trois journées ou plus, dont nous ne possédons plus le texte intégral. Il est évident que tout le passage de la correspondance avec Origène ainsi que les enseignements de l'émissaire envoyé parce dernier afin de préparer Barbe au baptême (absent de l'imprimé BN Yf 1652) ne peuvent qu'allonger le texte. LeMystère de sainte Barbe en deux journées ne fait pa.o; non plus allusion au saccage d'idoles: là encore le fragment semble vouloir suivre fidèlement la légende la plus répandue alors que le fatiste duMystère de sainte Barbe en deux journéesa

crubon d'abréger. Voilà ce qu'une étude rapide permet deconc\ure.

LeMystère de sainteBarbeen deuxjournées

Ils'agit d'un texte qui nous a été transmisparplusieurs imprimés s'étalant du début du XVIe jusqu'au début du XVIIe siècle. Petit de Julleville précise dans son ouvrage sur lesMystères22,qu'il existe sept éditiolll>'duMystèrede sainte Barbe en deuxjournées23 :

- La vie et hystoire de madame saincte Barbe par personnaiges avec plusieurs des miracles d'icelle et siest a trente et huit personnaiges dont les noms s'ensuivenl Paris, VeTreppereJ et Jehan Jehannot, in-4" goth, de30

ff.à 2col.

- Lamême. Rouen, Jehan Burges, sansdate, pel in-4° goth., 28ff, (vers 1520).

- Lamême.Paris,Pierre Sergent, pel in-4° 80th. 28ff.

- Lamême..•à quarante personnages. Nouvellement revue et mise en son entier, et corrigee tant au sens que a la ritbme. Paris, Simon Calvarin, in-4° goth.,30ff.à 2 col.

22L.PETIT DEJULLEVILLE.HislQire du rhi6lre en

F_.

r.ULesMyslins,Paris.LibrairieHschc:ne, 1880, p. 486•

23Onretrouvelame-Iistt:daDs:Jac:qoes Oades BRUNEI',M_ldulibruireerdel'tIIIItlIeUTdelivres, tome V.Paris.LibrairiedeFirminDidotûàes..fils

et.;.e,

1864. .

(16)

. Lamême, Lyon, Olivier Arnoullet, 1542. pel in-8° goth.. 79 ff. . Lamême, Lyon, Pierre Rigaud, 1602, in-16. de 79 ff.

- La même, Troves, Nic. Oudot, sans date (commencement du XVIIe siccle), in-16, 58 ff.24

L'imprimé qui sert de bascà la présente édition est celui de la Veuve Trepperel et de Jehan Jehannol Scion toute évidence, il s'agit du plus ancien texte duMystère de sainte Barbe ell deux joumées (publié entre les annécs 1511-1517). 11 est déposé à la Bibliothcque Nationale de Paris, cote BN Yf 1652. Ce dernier est composé de 3677 vers2S et compte40 personnages, malgré une indication qui précise 38 personnages26. Paul Seefeldt en fit l'éditivn en 190827. Cette dernière permet une meilleure circulation du texte sans pour autant résoudre les abré\'iallons de façon systématique.11n'y apasnon plus de notes sur la versification et l'introduction est des plus laconiques.Ilfallait donc reprendre l'imprimé BN Yf 1652 afin d'en proposer une édition qui soit conforme aux exigences actuelles.

J'~teen parallèle l'imprimé inédit sorti des presses de Simon Calvarin que l'on retrouve~la Bibliothèque Nationale de Paris sous la cote BN Yf 1651 (publié entre les années 1552 et 15f'5);il comporte 3734vers.11m'a semblé intéressant de jumelercesdeux éditions puisque l'uneseveut la révision de l'autre. L'édition en parallèle permet d'apporter des éléments de réponse aux problèmes soulevés parle texte de base tout en évitant de recouriràun appareil de notes parfoistrèslourd.Ilarrive que Simon Calvarin, quoi que bien intentionné, loin de simplifier les choses, les complique. Parconséquent, le lecteurse

concentrera d'abordsurl'imprimé de la Veuve Trepperel et de Jehan Jehannot tout en jetant un coup d'oeilàl'imprimé de Simon Calvarin pouryconstater l'évolution de la graphie ou pour y étudier le phénomène intéressant du «degré deux de l'édition ,., c'est-à-dire l'édition d'une édition s'affichant comme telle,

Ilserait trop long. et surtout inutile. d'indiquer systématiquement les variantes entre les dcu.x textes.C'estd'ailleurs afin d'éviter cela quej'aiédité les deux textes en parallèle. Toutefois, je reproduis ici la liste des vers ajoutésà la structure métrique du BN

yr

1652

parl'édition Calvarin ainsi que la liste des vers retranchésparelle:

24 L, PETIT DEJUU.EVJLLE.op. cil.

2SEtDonpas3681 comme PaulSccfc1dt 1'6critdaDsson&lilion.L'erreurvieDtcIDfait qucl'&liteurqui ordiDain:meDtucconsidàcpaslesc:haDsonsdaDsson complagcyfait citerDDhymJIC ciequaue vers.d'oo

l'o!canavec mon&linon.

26 L'oublidesdeuxmir.Icul~seit l'aveugleClleboilCUX. est àl'origiDCciecctécart.

27

u

M.vstèredeSainte&zrbeendeuxjoumks,alPaulSccfc1dt, Grcifswald, GreifswaldUDivCISÏtyPress, 1908.S7p.

(17)

Additions

(les numéros=BN Yf 1651)

I7~ Parnous ne manquera de rien.

178 Je suis prest d'aller au servicc

416 Mon trescher pere au nom de Dieu. Laissez moy accomplir mon "eu.

465 Veux tu ton pere eontredire?

698 Tu fus eoneeu du Sainet Esprit En Matie comme est cscril

703 Parvertu du Dieu sou"erain 783 Et de voz pechez laveray,

961 DeJcsuschrist en qui je croy. 996 Ou eest 10)' tu renyeras,

1414 Joyeux suis de m'en despestrcr. Tien! la voyla,je te la livre.

1746 Et venez tost avccques moy,

18"..3 Etguarïe entïercment

1903 Lespiedz en haut, qu'el ne sommeille,

2032 Jesuschrisl, mon Dieu, ayde moy,

2093 Chacun de ses tirans estyvrc

Et pensent qu'elle soitarsc.

2149 Exaucerje veux sa prïere,

2190 Que le

pays

en soit delivre

2221 Marchez devant! marchez la folle, Et marchez tost a la malheurc. Vostre sçavoir nous a deœuz.

2275 Qu'entestourmentz teSCCOWTa, 2336 Demoy,je n'y veux pas faillir.

2381 Entrez ! entrez en ceste cage.

2692 Qui m'a toujours estésibon.

2716 Detoutesgracesconeïerge

2736 Sors hors, infame CI'ëature !

2959 Diligemment sans sejourner

3082 -En peu de jours viendras a moy

Etsois tousjours ferme en ma

(18)

13

3246 Qu'elle cst trcsjustë ct trcssainete.

Ettoy, maudicte, l'as cnfraintc,

Tu en mouras presentement Cc que n'a peu aucunement

3322 Et quand voudrez frapper! frappez, Affin de saouller vostre envie; Trop a ma mort estes obstiné

In7TUmUStuas!Dorrzine C017l11IImtk

spWum

meum.. Je frapperay de tel randon 3358 Etpour la foy martirisee,

3679 Dieu tout puissant,tum'as faict voir A present evident miracle:

Tu as de ton sainct tabernacle Barbe exaucee pour ma santé. LemaI s'est de moyabsenté, Demes membres je suis tout sain. Compagnon, il faut, pour certain, Barbe loUer a ceste fois.

3721 Lamettant hors de l'ignorance Et de la payennecrt!ance.

Tant fut inspiree de la sus, Qu'embrassant lafoy de Jesus One pour towment ne pour menace Ny des tirans la grand audace Ne la vouIutjamaisquitter, Ainsi qu'avez veureciter,

3731 Or,affin qu'un chacun contemple Cecyet qu'il served'cxemple:

Soustractions

(les numéros

=

BN Yf 1652)

1885 Enquelguiseet en quel maniere Desagarceme chevùay,

Mourir me fait de mortamere,

(19)

:!982 Tant que pourray ou mes deux mains. 3558 Et puis chantez a haulte voix.

Il y a un total de 63 vers ajoutés. contre 6 vers retranchés. donc un ajout net de 57 \'crs. exactement le résultat de la différence entre les 3734 vers de l'imprimé BN Yf 1651 ctlcs 3677 vcrs de l'imprimé BN Yf 165:!.

Pour ce qui est des imprimeurs de chacun dc ces deux textes. soit la Veuvc Trepperel etJehan Jehannot pour le BN Yf 1652 et Simon Calvann pour le BN Yf 1651. on peut toujours consulter Le Répertoire des Imprimeurs Parisie~8. Toutefois. M. Graham A. Runnalls. éditeur et spécialiste des Mystères français. s'est intéressé tout réccmmentà la circulation des textes des Mystères à la fin du Moyen Âge, ce qui l'a fait se pencher sur ce qu'il appelle ocle clan Trepperel ,.29. Il Yexplique les liens étroits (pour nc pas dire les liens du sang) qui existaient entre les imprimeurs ct entre imprimeurs et

libraires. Voici un extrait de ce qu'il écrit au sujet de la famille Trepperel :

Jehan Trepperel J, né probablement vers 1460, était l'un des fils de Guillaume Trepperel, lui-même marchand-libraire dès 1474. Jehan e.xerça comme libraire-imprimeur à Paris entre 1491 et 151J; à panir de 1504, il s'installa rue Neuve Nostre Dame, à l'enseigne de l'Ecu de France. Nous savons que Jehan Trepperel J s'intéressait particulièrement auxc;c::xtes

théâtrau.x.C'estlui qui publia la plupan des 34 textes qui constituent ce que nous appelons maintenant le Recueil Trepperel, une collection defarces, sotties, moralités et d'autres pièces comiques. Il eut trois enfants, Macée,

Jeanne et Jehan Trepperel II. Ce dernier semble avoir vite abandonné le métier de librairepourdevenirlLarehand de soie, mais son fils à lui, Pierre Trepperel, devait plustards'établir comme libraire à Orléans. Macée épousa Jehan Jehannot; Jeanne épousaMichelLe Noir; ces mariages durent avoir lieu vers 1500.Lorsque Jelum Trepperel 1mourut en 15Il, sa veuve(dont

nous ne connaissonspasle nom) luisuccédo en collaborationavecson gendre, Jelum JeIumnot; celle collaboration, toujours élabliedonsla rue

Neuve NostreDame,àl'enseignedel'EcudeFrance, durajusqu'en 1517 . /

[C'est moi qui souligne.] A panir de 1517, Jehan Jehannot s'insta1la à l'enseigne Saint Jehan Baptiste, danslamême rue; mais la Veuve Trepperel continuaàexercer seuleà l'Ecu de France jusqu'en 1525,date de son

28l'biIippcRENOUARD,LeRIpmoiretksImprilMun Parisiens,Paris.1901.

29GrahamA.RUNNAll.5,ocLacin:ulatioo des _ desMystbesiltafm duMoyeu Âge :Les~lioas

detaPassiondeJean Michel ,.,Biblio~d'HIDIIIZ1IismeelRentJissœrce, Tome L

vm.

DOl(1996).pp. ,. 33.

(20)

décès. Alain Lotrian succéda à la Veu\'e Trepperel entre 1525 et 1530 et exerça à la mêmeadresscjusqu'en 1547.:>0

Simon Calvann entretient lui aussi des liens avec la familleTrepp~rel.Je reproduis ici le pa."-';;lge où M. Runnalls introduit la figure de Simon Calvarin dans le paysage de celle famille aux multiples rJ.milïcations:

L'autre fille de Jehan Trepperel I.Jeanne. épousa Michel Le Noir [... [. Michel LeNoir. né probablement vers 1460. était libraire-imprimeur; après plu:;ieurs changemenLs d'adresse, en 1506 il s'installa définitivement rue Saint Jaeques. à renseigne de la Rose Blanehe Couronnée. Nous possédons un document qui alleste son aehat en 1506de " la maison de la Rose Blanehe Couronnee. contiguë à la Corne de Cerf. rue Saint Jacques. pour 275 livres,.. Il Yexerça jusqu'à sa mort en 1520, lorsque son fils Phelippc lui sueeéda. Phelippc mourut en 1545. Le fils de Pllelippe. G/lilla/lme. colllin/la à exercer comme libraire, d'abord se/ll. p/lis en collaboration avec Sünon Calvarin. q/li vendit la maison en J585 à Abel Langelier.[C'est moi qui souligne]31

Enee qui concerne les représentations duMystère de saillle Barbe en dewc jollTllées,

Petit de Jullevil1e ne semblepascroire qu'il yen ait eu, ou du moins il ne le précise pas

comme dans lecasduMystère de sainte Barbe en cinq jO/lTllées. Dans son ouvrage sur les Mystères, Petit de Julleville indique 12représentations de Mystères dont la figure eentrale est sainteBarbe:Amiens(1448),Compiègne(1475), Compiègne(1476),Angers(1484),

MelZ(1485), Laval (1493), Naney (1505), Domalain (1509), Limoges (1533), Péronne

(1534),Saint Nicolas-du-Port(1537),Tirepied(1539)32. Quatredecesreprésentations ne peuvent être associées auM"vstère de sainte Barbe en dewc jOlUnées: Compiègne (1476)

puisque la représentation s'étala sur !rOis journées, MelZ (1485) !rOis journées, Laval (1493) six journées, Limoges (1533) 9 journées:Il reste maintenant à savoir lesquelles

parmiles représentations de: Amieo..s (1448),Compiègne(1475), Angers(1484), Nancy

(1509),Péronne(1534),Saint Nicolas-du-Port(1537),auraient puêtrede deux journées.

Lesarchives decesvilles renfermentsansdoute des informationsquime seront utiles dans

30 Ibid.. p.24.

31Ibid..p. 25.

32 MadameÉisabcthLalou fait fausse routedansl'anicle qu'cIIe a produitpourleDicrionJIIJiMda kares

fr~:Moyen Âge?liarubriqueMysrèredesoime Barbe en cinq jor.tmées,lorsqu'clic attribueilcc

dernier M}'SlèR: toules les n:préscntalioos atlcstl!cs deLa viehisloire de madllme sainle Barbe par

~ .Rien dansl'ouvmgcde Pelit deJuIlcvi1lc surles MystèresDenouspcnnet

cr

affirmerunetclJe

cbosc.

(21)

le cadre de recherches plus poussées. On sc contentera ici de presumer que. parmi les huit reprcsentations que fai mentionnées. il est possible que certaines aient "u les cchafauds du Mystère de saime Barbe en deuxjollrnies.

Le MJstère en deux journées et la légende: principaux traits distinctifs. La première grande différence entreLeMystère de saime Barbe ell deux jOllrnùsct la tradition hagiographique de la sainte tient en la presence de la mère de Barbe. Dans la légende. elle serait morte soit en couches soit durant la prime jeunes.o;c de la sainte

Dans le Mystère en deu.x journées, Barbe n'est pas enfermée à l'intérieur d'une tour. mais bien placée sous la surveillance de trois dames de compagnie. Son père avant de partir en pèlerinage ordonne la construction de la tour, vraisemblablement pour y mettre Barbe advenant son refus d'épouser l'homme qu'Hlui destine. Le rôle que joue la tour ici en est un essentiellement d'opposition à la loi païenne età l'autorité du père.

Il n'est pas question non plus de saccage d'idoles paiennesdanscc Mystère. Barbe ne fait que verbaliser succinctement son mépris pour ces representations du démon.

Dans la légende, Barbe envoie un messager à Origène pour que ee dernier lui enseigne les bases de la foi chrétienne. IlIa recommande à l'un de ses disciples.LeMyslère de sainle Barbe en deuxjournies ne contient pas de ces longs préambules.Barbese rend tout bonnement à la montagne. chez un ermite qui, aj>rès avoir fait le tour des principes fondainentau.x delareligion. la baptise.

Lorsque Dioscorus, fou de rage, veut se saisir de sa fille après qu'elle ait affirmé s'être convertie, celle-ci ne se réfugie pasdansun rocher commedansla légende, le mur de latour lui laisse le plus simplement du monde le passage. pour ensuite mieux se refermer detrière elle.

Dansle Mystère. Barbe ne tient pas rigueur aubergerqui a dévoilé la direction de sa fuite. Elle lui pardonne et l'informe, lui et les deux autres bergers, de l'endroit oil se trouvent les bêtesqu'ils avaient perdues. Dans la légende. il est question d'un berger transformé en bloc demarbreet de brebis

changœs

en sauterelles.

(22)

-.

. ~..

'.',

Dans le Mystère, Marcien n'cst pas qu'un simple représentant de la loi: il est empereur, ce qui laisse croire que le fatiste aurait fondu le personnage de l'empereur Maximin ICT et celui de Marcien en un seul.

Enfin, il n'est fait aucune mention dans la légende de la chambre dans laquelle Marcien aurait enfermé Barbe en compagnie d'une prostituée afin de la convaincre de s'adonner aux plaisirs de la chair.

(23)

Versification

La disposition

Laversification duMyslère de sainte Barbe en dela journies [BN Yf 1652] est remarquablement homogène. En effet. ce texte se compose quasi exclusivement d' octosyllabes à rimes plates ou croisées. L"imprimeur indique quelques fois les changementsdansla versification.J'aicru bon de rendre systématique ce renseignement

parune note en bas de page qui précise: Nouveau mètre. Puisque rimprimeur du BN Yf

1651 n'apas,poursapart.reproduitcesinformations, je me suis fait fOrl de respecter son choix. Voici maintenant l'enchaînement des mètres lOut au long du texie 1652~~ :

Première journée

-vers 1-154 octosyllabes: rimes croisées. -vers 155-171 octosyllabes: rimes piates. -vers 172-383 octosyllabes: rimes croisées. -vcrs 384-536 octosyllabes: rimes plates. -vers 537-584 octosyllabes: rimes croisées. -vcrs585-600octosyllabes: rimes plates.

-vers 601-604 nisyllabe+octosyllabe+quadrisyllabe+octosyllabe: aabb. L'imprimeur du 1651 semble avoir hésité entre un seul vers de sept syllabes divisé entre deux personnages et deu.x vers distincts (voir vers 606 et 607). Une chose est certaine. la fusion des deu.x vers en un seul engendre une lacune.J'aidonc conservé les versdansl'état que préconise le fatiste du 1652, malgré lasingularitédela chose.

-vers 605-636 octosyllabes: rimes plates.

-vers 637-654 octosyllabes: rimes embrassées: aabaabccdeedffghhg.

-vers 655-894 octosyllabes: rimes plates. Il-ya trois rimes en « ment,. consécutives (vers693-695).Cette pratiqueestcommune pour décrire lavirginitéde Marie.

Deuxièmejoumée

-vers 895-936 octosyllabes: rimes croisées. -vers 937-1070 octosyllabes: rimes plates. -vers 1071-1418 octosyllabes: rimes croisées. -vers 1419-1444 octosyllabes: rimes plates. -vers 1445-1572 octosyllabes: rimescroisées.

(24)

GHgGghGH 1 IJilljlJJ 1 KLkKK*[sic] IKL.

-vcrs 1621-1650 octosyllabes: rimes cmbrassées : aabaab ccdccd eefeef gghggh iijiij. -vcrs 1651-1780 octosyllabes: rimes plates.

-vcrs 1781-1784 octosyllabes: rimcs crcisécs. Fait intércssant à notcr. ce quatrain sc compose dc vers latins ct français.

-vcrs 1785-1839 octosyllabes: rimes plates. -vcrs 1840-1963octosyllabes: rimes croisées.

-vcrs 1964-2011 octosyllabes: rondeau triolet: ABaAabAB 1CDcCcdCD 1EFcEefEF 1

GHgGghGH1IJiliJ*[sic] IJ1KLkKklKL1MNmMmnMN.

-vcrs 2012-2022 octosyllabes: rimes embrassées: aabaab +ccccd (!'équence lacunaire revuc ct corrigée dans rimprimé 1651 (vers 2033 et suivants) pour donner la structure : ccdccd).

-vcrs 2023-2131 octosyllabes: rimes croisées. -vers 2132-2176 octosyllabes: rimes plates.

-vcrs 2177-2184 octosyllabes: rimes plates+rimes embrassées: aabbcbbc. -vcrs 2185-2196 octosyllabes: rimes plates.

-vcrs 2197-2203 octosyllabes: aABaAab (séquence lacunaire revue et corrigée dans l'imprimé 1651 (vcrs 2217-

"""5)

afin de compléter la structure du rondeau triolet: aABaAabAB).

-vers ""04-2710 octosyllabes: rimes plates. -vcrs 271 1-2750 octosyllabes: rimes croisées. -vcrs 2751-2796 octosyllabes: rimes plates. -vcrs 2797-2924 octosyllabes: rimes croisées. -vcrs 29"-5-2980 octosyllabes: rimes plates.

-vcrs 2981-3021 octosyllabes: rondeau triolet: AaBaAabAB1CDcCcdCD1EFeEefEF1

GHG*[sicJ GgHGH1IrtlijU.

-vcrs 3012-3222 octosyllabes: rimes plates. -vers 3223-3270 octosyllabes: rimes croisées.

~vers3271-3286 octosyllabes : rimes embrassées: AaBAaBccddeefeef. -vers 3287-3329 octosyllabes: rimes plates.

-vers 3330-3561 octosyllabes: rimes croisées. -vers 3562-3677 octosyllabes : rimes plates.

(25)

ain: oin. (Chatclain35• p. 3) :

mains/moins (188. 190).moins/maifL\'(1578. 15S0)./x.<oing/sain(33('<>. 33(8).

en : on. aon : on. (Chatelain. p. 4) :

MaJlOnlaJzan (1502. 1504). ahan/Mahon (1736. 1737). aJ/QInlMahom(2979. 2980).

a : ai : e. (Chatelain. pp. 6-7) :

cOluaige/saige (272. 274). /angaige/courage (328. 330). /angaigdavantaige (381. 383). pe/eTÏ1zage/saige (388. 389). parage/saige (422. 423). lignagdsaige (452. 453). colUagdcaïge(538. 540).saige/ouvraige(867. 868). saigelavanJage (1153.

1155). volage/oultraige (1253. 1255). couraigelcaige (1385. 1387),

dommagel/angaige (1427. 1428),/angaigdoulrrage (1485. 1485), avantaigdsage

(2001. 2003). dommagel/angaige (2031. 2032), hDifagdavantaige (2155, 2156),

coluagdsaige (2207, 2208)./angaigdSllge (2490, 2491),langaigd~(2544,

2545), lignagdavonraige(2732, 2734),saigdcouraige (2910, 2912), rrzigd~ (3390,3392), migddommage(3502.3504),raigelservage(3529,3531),1fIgd~

(3570.3571).

jaignelEspaigne(1554. 1556).

ai: oi ou e. oi : e. (Chatelain., pp.7-10) :

COUTtOise!ma/aise (70, 72). poisel aise I~ (1974. 1975. 1976). desplaiselcoUTtOise(2652, 2653).laisse/angoisse(3203.3204).

loyltielay (149. 151). delaylloy (2937. 2938). /oyIvray (2879. 2881). /oyIS91Y

(3215.3216). ayl1JJy(3376.3378). vraylcroy(454. 45.5). vraylroy(3195. 3196). moyltielay(461. 462), ayldoy (585. 586). royIparIerrzy (1297. 1299). royItklay

(1365. 1367).royIvray (2514. 251S).royIdonray

<2536.

2537).ferayIroy (2781.

2782). moylcheviray(1884. 1886).

34VcuillczJlOlC:l"quelaDum6'oIaIiOllIalVClÏcà l'6dilÏODde la V _ Tscppadct.JdamJo J Dt(BN'Yf

1652).

35 Bcmi CHATElAIN.~__lewnfrançaisQIl

xve

sikIe :l'ÎIM$. miftsetJflopIws. (1908) sepriDtNew Ycxk.BunFranIdiD.1971. Z76p. Al'aVCDir.les smvoisàcetCllMaIC _ indi

r:s

1*'le

(26)

..'

..

',.~

-'.

~..., " , ~>',... -voix/rouer(3558, 3560).

joye/gaye (133. 135), layeljoye (1261. 1263). voye/playe (1494, 1496). ayeljoye

(1717. 1718).reluisaye/soye (2606. 2607).vraye/voye(2704. 2705).

croigelferayje(1762-1763).

pakùslgalois (487. 488). fenesrrelapparoisZre (513. 514).faicreslestroÎ11eS (657.

658).estroicteslfaicJes(665, 666).debo1UlOirelCOmplaire (1185. 1187).

o ou ou : u. (Chatelain. p. 17) :

reproucheJbol!che(18. 20).atoucheJreproche(1828. 1829).

els ou eils: eux: ieux: iaux. (Chatelain. p.24) :

autieuxldieux(165. 166).

o : oi devant n. (Chatelain.p.32) :

hoigne/esloigne(2837. 2839).vergoignetbesongne(2931. 2932).

er: ar: air. (Chatelain.pp.33-35) :

terme/larme(1558. 1560).

oir: or. olre: ore. (Chatelain.pp.~39) :

DioscorelhySlOre(34.36). eur: our. (Chatelain.pp.39-40) :

impmJIelITItour (78. 80). atourfimpera1our (299. 301). imperatourItour (3142. 3143).

aIOIlI'{chrea1ouT

(1433. 1434), enzourichrelJtour (1557. 1559).

chTetz1euTIatour(1897. 1899).traiIouritour(795.796). tTaistourideshonneur(2822,

2824). amourljavour (1873. 1875). conserva1eUr/retour (268. 270) • monseignourfamour (3092, 3093). sejour/monseigneur (351, 353). sejour/luour (1270. 1272). seigneJfT!jour (1177. 1179). amourlseigne1lT (1849. 1851). seigne1lTlsejour (2805. 2807). honneur/amour (2564. 2565), do1euTljour (2675. 2676),jour/dou/our(2757,2758),hezuelsecoure(372, 374),heurelseceure (821, 822), heure/secoure (1116, 1118), heurelsecueure (1190, 1192), heure/secoure (1289, 1291), heure/secoure (2829, 2831), odoureIsecoure (1146, 1148),

(27)

Consonnes médiales autres que Let R. (Chatelain, pp.46-47) :

dicreslüciles(2, 4),parfaiete/hayte(438,439),jiJJenei/uzkle(561,563),faicte/hai11e

(3239, 3241), des1ruicte/soubile (444, 445), poinJ/joÎ1U:l (2070, 2072),

escripteslpredicles (S, 7), double/toUle (687, 688), gOUle/doubte (1262, 1264),

gouaeldouble (1562, 1562), double/boule (2340, 2341), noceslbloceslnop«s

(1972, 19n, 1979).

R après consonne. (Chatelain. pp. 53-58) :

confondre/gronde (260, 262), C011I11UlIIdeIrendre (263, 265), C011I11UlIIdeIrendre

(2136, 2137), commande/attendre (2801, 2803), rompre/respondre (248, 250), esprouveelcouvre(2066, 2068),descharge/ardre (1382, 1384),poing/groin (1505,

1507).

Consonnes liquides. (Chatelain, pp. 59-60) :

conseiUesmerve1le (1419, 1420), nouvelles/sommeilles (3362, 3364),

sub1illeslcoquilles (617, 618), S1i1le1jiJJe (815, 816), S1i1le1jiJJe (879, 880),

jilIeIsubtilJe (1141, 1143),sub1i1leljiJJe (3156, 3157),andouJelell1regredouk (839,

840).

n : n. (Chatelain, pp. 60-62) :

luzinelbesongne(681, 682).

5 :

z.

(Chatelain. p.69) :

quinz.e/surprinse (601, 602),aprinse/eIl1repTÏSe (1154, 1156), JesusiltJssus (2694,

2695).

d: t.(Chatelain,pp. 69-70) :

deslruietelcuyde(SOI, 802).

s. (Chatelain, pp. 74-75) :

gens/argent(93.95),voix/fois(2480, 2481),traVeTSlnerft.(2983, 2987).

d,t.(Chatelain,pp. 75-76) :

(28)

(1205, 1207), QlXord/mon (1490, 1492), ot:cord/fon (1565, 1567), acon/reson

(1848, 1850) accord/fon (2399, 2400), acord/mon (3178, 3179), reson/accord (3350,3352), ron/recon(3431, 3433).

Voir les rubriques cet g=c. (Chatelain, pp. 76-77) :

coq/escol(613, 614),poing/groin(1505, 1507).

1. (Chatelain, pp.78-79) :

sublilz/ourÏZ (467, 468), Esperi1:Jperil::. (750, 751), commis/Filz (775, 776), dieuxlcieulx(155, 156),lieuxljeulx (2520, 2521),fardeaul:dmonceaux (845,846).

r suivie de s. (Chatelain, pp. 79-80) : playes/voyrs(1868, 1870).

r libreàla finale. (Chatelain, pp.80-82) :

voix/devoir (1349, 1351), avoys/veoir (21"..3, 2725), povoirlvoix (3205, 3206), voir/voix(3639, 3640),relÙT/pugniz (1330, 1332),convenir/adver1is(2379, 2380), pelis/rostir(3598, 3599),louslimperalour(28i4,2876), imperaIeur/1TeS1OUS(3568,

3569).

rime pour l'oeil. (<< [II] arrive que les poètes indiquent par la graphie quelle prononciation ils exigent de leurs lecteurs pour que l'homophonie devienne réelle... (H'lSloireduversfrallçaii36, p. 327»:

dorge/gorge(473, 474)37,gorgeJesrorge(2716, 2717), dorgeJgorge (2862, 2864>,

gorgeJemporge(3152, 3153),c/u1rgeJparge(1517, 1520), (2235, ??36).

remide (=remede) Omer Jodogne affirme que l'on retrouve cette fonne «chez Nicole Oresme, Guillaume Alecis, Octavien de Saint-Gelais, ce qui laisserait croire qu'elleest normande.,.38

cuydelremide (1474, 1476),ayde!remide (2227, 2228),ayde!remide, ayde!remede

(2717, 2717),remedelrefroide(3011, 3013).

36GeorgesLOTE,His10iTeduvenfranÇais,1.ID :LéMoyenÂge,Paris,Hatier, 1955, 37Sp.

37 VoirLePionniertk~ [vers 651), in LeFrancArchier'tk Ba/gnoUersuivitkdeIaQUlTes monologues t/rœnQriques :LeFranc-Archiertk Cherré,LePio1lllieTtkSeurdre, 61. critiqueL. PoIak.

Gcuà'C,Droz,«TellleS UlIâairesfiaDçais ",1966. ,

38MiTacietkSointNicolas erd'unJuif,&1OmerJodogae.GcœveDroz.1982,p.30.<$ID"cettequestion,

voir~ementp. 69) .

(29)

onde: undeMiracle de Saint Nicolas el d'un Juif39: monde/mllnde (1662. 1664)

monde/munde(1861. 1863).monde/munde(2785, 2786).

Rimes qui posent problème :

-more/lanne(I531.1532) - ali1ine/demené(1892, 1894) - laTl/effon(3466. 3468) -leigeljoye(2977, 2978) - esprouveeJcolNTe(2066, 2068) La Mesure

Il n'estpassimple d'identifier les vers hypermétriques et hypométriques dans les textes en moyen français. L'indication des diérèses participe d'ailleurs de cette difficulté. M. Graham A. Runnalls fait remarquer dans son édition de La Passion d'Auvergn~O

certains traits essentiels de la langue et de la versificationàla fin du Moyen Âge: On dit souvent que le moyen français était une période de transition; ce qui est certain, c'est que plusieurs aspects de la prononciation et de la morphologie étaient soit instables, soit en train de changer. Cet état de choses donnait aux poètes beaucoup de liberté en ce qui concernait la mesure des vers. L'e muet, prétonique ou posnonique, pouvait s'élider ou non, selon le désir du poète ['0']; d'autres voyelles prétoniques en hiatus, commei ou

u,

pouvaientêtresyllabiquesOltnon [...]. Certains adjectifs au féminin pouvaient se terminer en

-e

ou non; on pouvait omettre ou non les pronoms personnels sujets.

Enessayant d'intégrer toutes ces variables, jeproposeici un relevé des vers hypermélriques et hypométriques qui tente de tenir compte des multiples méthodes de comptage. Je n'indique donc que les cas« évidents,. d'hypermétrie et d'hypométrie:

- vers hypermétriques

- [BNYf 1652]: 240;300;996; 1861;2058;2132;2166;2221;2628;2700;3314. - [BNYf 1651]: 242; 1462;3588.

39lbid.

40GrabamA.RUNNAll.5,«lDlrodUClion»,1APassion d'A1lvergnt!.U.G.A.R.mnal".Gcœve,DIol,

«TextesIilt6'aires fiançais».1982,p.73-74.

.',

(30)

- vcrs hypométriqucs

- [SN Yf 1652] : 428; 514; 575; 774; 858, 1036; 1455; 1688; 1951; 2015; ""43; ""91; 2305; 2819; 3080; 3512.

- [SN Yf 1651] : 33; 133; 489; 593; 1263, 1806; 2097; 2151; 2408, 2776; 3009; 3188;3638.

Il est intéressant d'attirer l'attention sur certains usages qui peuvent surprendre. Dans l'imprimé de la Veuvc Treppercl etdeJehan Jehannot, le mot «pays ,. se lit comme une seule syllabe, tandis quedansl'imprimé Calvarin,«pays ,. est disyllabique.Lamême chose se produit pour Ic mot«obeir,. qui dans l'imprimé de baseest disyllabique, mais trisyllabique dans le SN Yf 1651 (sauf vers 444). Autrc trait caractéristique, le groupe

«Voyez cy,. quc l'on retrouve dans le SN Yf 1652 se lexicalise dans le SN Yf 1651 sous la forme « Voicy,. (dans les deux cas, les deux formes ne comptent que pour deu;\:

syllabes). Lacunes

Leslacunes, bien qu'assez nombreuses, ne mettent cependantpasen péril la bonne compréhension du texte. L'imprimeur du 1651 tente d'en combler quelques-unes. Bien qu'il y réussisse souvent, il arrive qu'il néglige certaines lacunes ou bien qu'il en crée d'autres. Je me suis donc attaché davantage à l'imprimé 1652 tout en indiquant les lacunes du 1651. Il est fon probable que l'absence de certains vers soit le résultat de l'addition d'unc chanson non reproduite et dont le premier vers compléterait la rime. Ne disposantpas

de preuves suffisantes pour étayer cette hypothèse, je me suis donc contenté d'indiquer chacun des manquements à la rime, les traitant comme autantdelacunes.

Chansons et hymnes

Le Mystère de sain1e Barbe en deux journéesprésente les tracesde chansons et d'hymnes. Dansbien descas,les éditeurs de cette époque ne font qu'indiquer le moment oil unpersonnagedoit chanter sans pour autant préciser le titre de la pièce à inte!préter; parfois ils suggèrent un titre ou quelques vers (cela se produit surtout lorsque l'élément musicalestconnu de toUS, exemple:Ave Marisstella)et d'autres fois, ils replOduisent le textein extenso. Il resson de cette observation que les chansons et les hymnes ont en général unstatutmétaleXtUel n'ayant qu'une valeur de suggestion.

Le relevé des chansons et des hymnes ci-après témoigne de l'omniprésence de la musique au sein de la représentation et fait ressortir également la latitudetrèsgrande laissée

(31)

moments chantés dans rimprimé SN Yf 165241 :

1652 entre les vers 132-133 :

Quofinito meretri:cetmtet quentfam etmtif.enam vofuntlUiametjacùt signa amoris i1lid.te ; postea&tu.

1651 entre les vers 132-133 : chanson absente de l'imprimé debaseconstituée d'un sixain de décasyllabesà rimes embrassées: aabaab :

lcy, la folle femme se presenre et commence en chamant la chanson suyvante01/

al/tre avec gestes d'amour dissolu: et lubriques:

Tant que vivray en aage florissant. Je serviray Amour, le dieu puissant.

Enfaitz, en ditz, en chansons et accords. Par plusieurs jours m'a tenu languissant. Mais puis aprés m'a fait rejoul'ssant. Carj'ay l'amour de la belle au gent corps.

1651 entre les vers 140-141 : suite de la chanson (toujours absente de l'imprimé 1652) constituée de sept vers ccddeed, les six premiers de quatre syllabes et le dernier de huit:

Elleacheve sa c/uznsQn en chantant:

Son altiance, C'est ma fiance. Son cueurestmien, Lemien est sien. Fy de tristesse, Vive liesse,

Puisqu'en Amourj'ay tant de bien.

1652 entre les vers 234-235:

Il prentApolinSUT'son col et tresrous vontchantanlentourdu temple puis dille presrre.

1652 entre les vers 498-499 (L'imprimé 1651 ne contientpascene indication) :

lb:chanzenlensemble•

41 Jereproduislespassagesde l'imprim~1651 qui 5OI1tabsents cie l'imprim~ 1652ouquidiflà...n seusiblemeatdecedcmier.

(32)

1652 entre les vers 1046-1047:

Ilz com1lllJncent a chanter tous ensemble et ne sçavent que sont devenues leurs bestes et ont paour.

1652 entre les vers 1678-16-79:

Descendent en chanranl :

Jesu corona vû;ginum

QuemmJ1:teTilfaconcepit

Que solo 'lJÏ1lJo

pmtuIlt

Hec vota

cfDnms

accipe.

1652 entre les vers 1780-1781 (L'imprimé 1651 précise le nombre d'anges et indique:

«Dcu... anges en chantant,.) :

Lesanges clumIent :

Jesu corona vû;ginum.

1652 entre les vers 1788-1789:

'Tune tkuscumangellsSJlis

tkscmtfatet intrent inClll'Cemn

canttmtfo

tl1t.tÏf'1ionam

vüfdiat:

JIlmicamea'.Baroam

'Tecum

veni

cum

citIiam

SllC1lTU2inapnia

'Tecum ero

presentia.

NlduyaJ

1651 entre les vers 1802-1803 :

lcy Dieu et

ses

anges descendent et entrent en laprison

clulntant une

antienne

comme :

JIlmica

mea

'.Baroam

'Tecum

veniin

citIiam

S7ICCII:min

aeonia

'Tecum

praesen.ta.

&6ryal

1652entre les vers 1797-1798:

It:cJumtmt

en

laprison :

'IIi1JJo

singuJitris.

EtBarbe7espond :

(33)

1652 entre les vers 2146-2147 :

II::.descendell1 enc/UlJI1an1Wlghymnea plaisance.

1652 entre les vers 2250-""51 : II::.viennent en chantant:

Qui

pacis

in.ter

ûI1a

Ceptrus

=isvû;gin.um

SptmSDiJ'U

auorrms

gfmitz.

Sponsusque

retltkns

pmniJan.

1652 entre les vers 2461-2462 :

Lafemme de joye chanre aulcune chanson et le dyable est avec elle.

1651 entre les vers 2484-2785 :

Lafemme dejoye c/zanre quelque nouveUe chanson d'amour et le diable est avec elle.

1652 entre les vers 2481-2482:

Elle chante etpuis boit.

1652 entre les vers 3305-3306:

II:.descendent,cIumtonlaulcunehymnealelUplaisir.

1652 entre les vers 3646-3647 :

llzc/zanrenl :

.$bit

!MIIris

sœIIa.

1652 entre les vers 3667-3668 :

Il:.portl!nl/e

corps

deSoincteBarbeensachopelleencIumtonl :

Liiera.

me

~

'De!suDrImitL

1652 vers 3ôT7 :

(34)

Découpage

Le texte delA vie et hystoire de madameSaincle Barbeparpersonnaigesse divise en deux journées. Au lieu de me limiter à un compte rendu sommaire de l'action de chacune,j'ai préféré suivre le déroulement du Mystère réplique après réplique en faisant le résumé de cellules dramatiques, ou plutôt de séquences moyennes42• Sans vouloir transposer les divisions si chères au XVlIc siècle dans un Moyen Âge qui ne les connal""!pas

cncore -d'ailleurs aucun découpage de ce genre ne figure dans mon édition- j'ai cru bon, pour des raisons de rapidité et d'accessibilité, devoir proposer des regroupements qui, je l'espère, aideront le lecteuràse retrouverdansles 3 677 vers que contient ce Mystère43•

Plusieurs critères peuvent motiver un découpage: les changements de lieux, les entrées ou les sorties des personnages, les types d'échanges entre les personnages, ete... Dans le cas du Mystère de sainle Barbe en deuxjournles, étant donné que lethéâtre médiéval ne se prête que difficilement aux divisions,il arrive que les critères à l'origine de séquences moyennes soient mixtes. Il serait trop long ici de justifier chacun de mes choix, rappelons-nous seulement que tout découpage est tributaire d'une vision de l'oeuvre, d'une conception virtuelle de la représentation et que, parconséquent,ildiffère d'un éditeuràun autre. Le lecteur usera donc de ces divisions à titre indicatif, sans leur donner une importance qu'elles n'ontpas.

PremièrejoU17lle

[vers 1-132)LeMystère s'ouvre sur un prologue qui peut être attribuer au meneur de jeu.

Le prologue débuteparune prière en latin dont le fatiste tente d'établir l'autorité. Cette citation lui permet d'amener le thème de son prologue:«SapienliavincitmaIiciam ... 11 enchaineavec un résumé de l'histoiredesainte Barbe quisertàillustrerle thème.Ensuite.il passeen revue. commedansune galerie des porttaits,chacun despersonnages,en prenant soinde~leur état, leurcaractèreet le r61e qu'ils jouentdansl'action du Mystère. Ce faisant, ildécrit également les différents lieux scéniques. Il invite le public au silence et termine en faisant amende honorable de toute erreur ayant pu seglisserdanslejeu.44

42 AIIIIe UBERSFELD, «Temps et s6p:Dces ",LireletM4lTe,Paris,:édiliODS sociales, 1978, «Les classiques dupeuple ",pp'?5-245.

43Onamac:ompàsquele ..ccOl'J'8llCS'efI'ec:tuesurl'ÙDpiiDIEBN Yf 1652.

44Au

SI!iet

des~rbf!oàquesll'ClCU\TCdaDslesprologuesdesMystàes, voir:AIaDE.KNIGHT,

«Use ofRhetodcm MedievalDtama ",EssaysinEarlyFmlChLiterature Presenzedro&zrbaraCTaig,6L .

NoaisJ.LaeyetJeuy C.Nash,Yodt,Freoch LiteraturePublic:alioasCompany,1982,pp.73-79

(35)

[vers 133-140) Lafolle femme45 chante en faisant des «signa amarisil1icil~" (traduit

dans rimprimé Calvarin par: «gestes d'amour dissoluz et lubriques ,.). Lorsqu'ellc parle. c'est pour se décrire brièvement et pour exprimer la joie de sa condition. L'imprimé SN Yf 1651 nous dOMeàvoir les chansons que rimprimé SN Yf 1652 a omises: il s'agit de chansons d'amour. Il faut avouer que cene façon de débuter est des plus singulières.0I6

[vers 141-270) L'empereur Marcien prend la décision d'aner au temple a/in de rendre hommage aux dieux (Mahomet, Jupin, Apolin). Il envoie un messager prévenir révêque47

de sa venue. L'évêque informe son entourage de la visite prochaine de l'empereur et tous s'affairentàlui préparer une bene célébration. Marcien, averti par son messager du bon vouloir de révêque, se rend au temple. A peine est-il arrivé que les préposés au culte se parent de leurs vêtements de circonstance. On prépare raute1, et la procession en l'hoMeur d'A polin se met en branle. Après s'être retrouvée sur le sol parce que l'un des prêtres

n'arrivait plusàla porter, l'idole est déposée sur l'autel. Satan, parlant par celle-ci, ordonne que l'on fasse périr tous les chrétiens.

[vers271-344) Leroi Dioscorus discute avec son épouse de sa résolution de se rendre au temple48 , Pendant son absence, il désire que sa fine soit la gardiCMe de ses avoirs. Il incline égalementàce qu'elle contracte un mariage avantageux afin d'assurer lapérennitéde sa seigneurie. Le reine opine dans son sens, mais lui propose tout de même de prendre conseil de ses chevaliers. Ils se disent en accord avec le roi, mais lui suggèrent de s'enquérir auprès de la premièreintéressée: Barbe.

[vers345-460) Leroi envoie chercher sa fine afin de l'informer de son départ et pour

COnnat"tresi elle aimerait épouser un riche seigneur qui en a fait la demande. Barbe répond par la négative, refusant tout commerce charnel avec les hommes. Dioscorus afrumequ'e1le fera selon sa volonté, et la reine tente de la convaincre de s'accorder aux vues de son père. Barberéitère son refus à sa mère qui est très déçue et courroucée par son entêtement

[vers461-533)Leroi fait demander tous les maçons vivant sur ses terresafm qu'ils lui construisent une tour, Ils se rendent chez le roi en chantant Dioscorus leur fait

pan

deses vues surlatour qui, précise-t-il, devra être bienhauteet ne comporter que deux fenêtres.

4Sprosti~

46Serait-ce1IDtypedemauresqueou« morisque"?Faut·ilY VOÎrllD~pour s'assun:r)'attaltiOlldu

pubIi ')c.

47Lefalisleemploiela hiâan:biedestitres chmiCIISpourplusdeCOIIIIDocIi~

48CdaimpliquellDloagvoyage.S'agit.i1d'lIDpHeriDageàlaMeeque?

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