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Dans quelle mesure les performances individuelles de chèvres laitières sont-elles impactées par les niveaux d’ingestion au pâturage ?

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02790678

https://hal.inrae.fr/hal-02790678

Submitted on 5 Jun 2020

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Dans quelle mesure les performances individuelles de

chèvres laitières sont-elles impactées par les niveaux

d’ingestion au pâturage ?

Maxime Beurrier

To cite this version:

Maxime Beurrier. Dans quelle mesure les performances individuelles de chèvres laitières sont-elles impactées par les niveaux d’ingestion au pâturage ?. [Stage] EPLEFPEA Nevers-Cosne-Plagny, FRA. 2018, 39 p. �hal-02790678�

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Beurrier Maxime 2016-2018

« Dans quelle mesure les performances individuelles de chèvres laitières

sont-elles impactées par les niveaux d’ingestion au pâturage ? »

BTSA Productions animales

Dispositif expérimental Patuchev, de l’INRA de Nouvelle-Aquitaine Poitiers.

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RÉSUMÉ

Afin d’ancrer la filière caprine française dans une perspective de durabilité, une utilisation accrue du pâturage semble être une solution de choix sur bien des aspects. Cependant trop peu de connaissances sur le sujet sont disponibles pour enclencher la transition. Le dispositif expérimental Patuchev, de l’INRA de Lusignan a donc mis en place une expérimentation de 11 jours pour estimer les niveaux d’ingestion individuelle d’herbe par des chèvres en lactation. Le but de l’expérimentation est de connaître le niveau et la diversité des niveaux d’ingestion volontaire d’herbe pâturée. Ainsi que l’impact de ce niveau d’ingestion sur les performances individuelles des animaux. Pour ce faire, une prairie composée principalement de légumineuses (environ 50%), de plantain fourrager (environ 30%) et le reste de graminées a été utilisée. La quantité d’herbe offerte par chèvre était non limitante ( environ 3kg de matière sèche par chèvre et par jour) ainsi que le temps d’accès aux parcelles (en moyenne 10h45 par jour). Deux lots de 32 chèvres chacun (dont 8 et 9 primipares) à deux stade de lactation différents (86j ±15 vs 237 ± 11 jours) et un poids vif moyen de 50,4 ± 10,7 kg et 54,4 ± 10,6 kg respectivement, ont été constitués afin d’utiliser la prairie sous la forme d’un pâturage tournant rapide (0,25 ha durant 4 à 5 jours),. Au cours de ces journées de pâturage, les chèvres n’ont pas reçu de foin en complémentation et la quantité de concentrés distribuée en deux fois était identique pour les deux lots : 600 g par chèvre et par jour (500 g de maïs et 100 g de lupin en graines entières). Les performances individuelles des chèvres (quantité et qualité du lait, poids et note d’état corporel) sont mesurées, et leur niveau d’ingestion est estimée individuellement sur une période de 5 jours à partir d’un marqueur se fixant l’herbe ingérée.

La quantité moyenne d’herbe ingérée a été estimée à 1,8 ± 0,6 kg de MS en moyenne par chèvre chaque jour pour une quantité totale de 2,3 ± 0,6 kg de MS ingérée. Le niveau de production laitière journalière a été en moyenne significativement plus élevé pour les chèvres en début de lactation (2,6 ± 0,7 kg par chèvre vs 2,2 ± 0,6 kg). En revanche, les chèvres en fin de lactation avaient des taux significativement plus élevés (34,5 ± 4,2 g/kg de TB et 33,2 ± 2,5 g/kg de TP vs 31,3 ± 4,8 g/kg et 30,6 ± 4,8 g/kg respectivement). L’expérimentation met en évidence un lien très fort entre le niveau d’ingestion et la production de lait standard ainsi que les variations de poids vif, et ce de façon plus marqué chez les chèvres en début de lactation et chez les animaux en première lactation. Ceci est donc en accord avec ce qui est connu dans la bibliographie. Cependant, le niveaux de production laitière des chèvres en début de lactation reste faible par rapport à ce que l’on pourrait s’attendre à cette période. On peut s’interroger alors sur le niveau de réserves corporelles de ces chèvres qui est légèrement inférieur aux objectifs à ce stade de lactation et sur la capacité des chèvres à valoriser des graines entières que j’ai pu observer en grande quantité et encore intactes dans les fécès.

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REMERCIEMENTS

* Je tiens à particulièrement remercier mon maître de stage, Hugues Caillat, ingénieur en charge du dispositif expérimental Patuchev, pour sa pédagogie, sa patience et son professionnalisme.

*En deuxième lieu, je remercie Alexia Charpentier, doctorante à l’université de Rennes, qui est à l’origine de cette expérimentation ingestion. Je la remercie pour son soutien et ses conseils précieux.

*Et enfin, mes amies stagiaires qui m’ont accompagnés tout au long de mon stage, merci pour leur jovialité et leur soutient.

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SOMMAIRE

Introduction……….1

1/Contexte………...1

1.1L'INRA et le dispositif Patuchev………..1

1.1.1 l’INRA à échelle nationale……….1

1.1.2/Le centre INRA Nouvelle-Aquitaine Poitiers………...2

1.1.3/L'unité FERLus………...3

1.1.4/Le dispositif expérimental Patuchev……….…3

1.2/ Une filière à pérenniser………...4

1.2.1 Caractéristiques d’une filière caprine fragile……….4

1.2.2 Utilisation de la prairie multi-espèce au pâturage pour des performances technico-économiques efficaces………...6

1.2.3 Paramètres de l'ingestion chez la chèvre laitière………...9

2/ Matériel &Méthode ……….10

2.1 Les animaux :…..………..10

2.1.1 stade de lactation et production laitière :………....11

2.1.2 Composition des lots, en numéro de lactation :………...11

2.1.3Poids vif et état corporel……….11

2.1.4 La capacité d’ingestion………...12

2.2 Les prairies : ………...12

2.2.1surface/chargement :……….13

2.2.2Hauteur d’herbe et densité :………...13

2.2.3MS offerte :………..13

2.2.4composition botanique :……….14

2.2.5analyse biochimique :………...14

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2.3 La ration :………..16

2.3.1fourrage :……….16

2.3.2 concentré et marqueur indigestible :……….16

2.4 : Estimation de l’ingestion, formule :………..16

2.5 Relevés expérimentaux sur les animaux :………17

2.5.1 production laitière :………...17

2.5.2Pesée et évaluation des animaux :………...18

3-Résultats ………....….18

3.1Qu'elle-est la quantité de MSI d'herbe ?………..18

3.1.1 Par lot et par catégories au sein d'un lot :……….18

3.1.2 Par numéro de lactation au sein d'un lot………...19

3.2 Influence de la quantité MSI d'herbe sur… : ………...19

3.2.1 La production laitière standardisée :……….19

3.2.2 les taux butyreux et protéiques :……….21

3.2.3 la variation de poids vif :………...23

3.2.4 la variation de NEC ( lombaires et sternales ) :………..24

4/Discussion………...……….. 26

4.1 Évaluation de l’ingestion et valorisation du concentré :………..26

4.2 Variation de poids vif et de NEC :……….27

4.3 La « haute production » des primipares du lot DP :………...27

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INTRODUCTION

Les exploitations caprines françaises sortent d'une crise importante, généralisée sur toute la filière, ceci amène à s'interroger sur leur durabilité.

En effet, face à la stabilité du paiement du lait pendant la crise caprine de 2011-2013, avec la constante augmentation des prix des concentrés, et avec un consommateur de plus en plus exigeant quant à la qualité des produits, les éleveurs caprins cherchent à sécuriser leur activité.

Une plus grande utilisation de l’herbe et en particulier pâturée, apparaît donc comme une solution d’avenir, peu cher à exploiter, de bonne valeur alimentaire et une bonne image de marque au près du consommateur, tout semble sourire à l’herbe. Cependant, peu de connaissance existe quant à sa conduite du fait d’un abandon généralisé du pâturage au cours du XXe siècle. Afin de permettre le maintien de bons niveaux de production en remettant les chèvre françaises au pâturage, on peut se demander :

Dans quelle mesure les performances individuelles de chèvres laitières sont-elles impactées par les niveaux d'ingestion d'herbe au pâturage ?

Nous répondrons à cette question en reprécisant d’abord le contexte qui entoure mon stage et ma problématique. Puis nous aborderons le dispositif mis en place afin de répondre à cette question. Enfin, nous énoncerons les résultats de l’expérimentation dont on discutera avant de conclure.

1/CONTEXTE

1.1L'INRA et le dispositif Patuchev.

1.1.1 L'INRA à échelle nationale.

L'INRA (Institut Nationale de Recherche Agronomique) est un organisme français public de recherche scientifique né au sortir de la Secondaire Guerre Mondiale en 1946. En effet, la pénurie alimentaire parcourant le pays pousse la France à la création de l'INRA, pour premièrement ; répondre aux besoins en denrées alimentaires, mais également pour rattraper le retard de développement agricole par rapport à d'autres voisins européens.

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Avec les années, les objectifs de l'INRA ont évolués et les recherches sont à présent centrées sur l'aspect de durabilité, les principaux domaines de recherches étant agriculture, alimentation et environnement. De nombreuses recherches se consacrent alors à différents aspects du développement durable, comme la question du changement climatique, l'épuisement des ressources fossiles, ainsi que la gestion du territoire par exemple. En effet, un monde agricole de plus en plus décrié par des consommateurs exigeants quant au bien être animal, à l'impact environnemental ou encore sur la santé humaine nécessite une prise en considération importante de ces éléments ; et donc de nouvelles connaissances, pour la durabilité des filières agricoles françaises.

La finalité de ces études est alors la création et la diffusion de connaissances, de savoir-faire disponibles pour les acteurs publics et privés des domaines concernés par les recherches ; ceci dans l'objectif d'accompagner ces derniers, leur apporter une socle de connaissance solide et véridique pour l'évolution, réhabilitation ou encore création de leurs entreprises et projets.

Pour ce faire, l'INRA compte plus de 8500 employés dont un peu plus de 1800 chercheurs, l'institut est le plus important du genre en Europe et est le numéro deux mondial ; il dénombre 17 centres régionaux et est implanté sur plus de 150 sites à travers la métropole et l'outre-mer.

C'est au sein du centre Nouvelle-Aquitaine Poitiers que j'ai effectué mon stage.

1.1.2/Le centre INRA Nouvelle-Aquitaine Poitiers.

Il se répartit en quatre sites, celui de Lusignan-Rouillé ( 86 ), Magneraud ( 17 ), Saint-Laurent de la Prée ( 17 ) et Chizé ( 79 ).

Dans sa globalité, le centre travail beaucoup sur les prairies semées, les systèmes fourragers et relation agriculture-environnement ainsi que sur les systèmes d'élevages ; dans un but d'amélioration des composantes économiques, environnementales et sociales de l'agriculture.

Quatre dispositifs expérimentaux sont fondés selon une nouvelle approche, une approche à l'échelle du système. L'expérimentation consiste alors en une évaluation globale, et sur long terme, des performances économiques, environnementales et techniques des systèmes d'élevages. C'est dans cette direction que se tourne alors l'unité expérimentale FERLus en comptabilisant deux expérimentations systèmes ; avec la priorité de l'autonomie des système tout en maintenant une production rémunératrice et une considération importante de l'environnement.

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C'est au sein de cette unité, FERLus, (fourrage, environnement, ruminants) sur le site de Lusignan-Rouillé que j'ai été stagiaire.

1.1.3/L'unité FERLus.

Basé sur le site des Verrines de l'INRA de Lusignan-Rouillé, l'unité FERLus mène des travaux de recherches sur les prairies et cultures fourragères, ainsi que sur les élevages laitiers caprins et bovins. Pour ce faire, FERLus dispose de 262 hectares et de cinq programmes expérimentaux

Le but de ces recherches est l'évaluation de systèmes fourragers et d'élevages innovants et durables, dans une volonté d'économiser l'eau, l'énergie, de réduire l'utilisation de produits chimiques, d'augmenter l'autonomie alimentaire des élevages. Tout ces éléments sont ancrés dans la transition aujourd'hui rencontrée dans le monde agricole avec une prise en considération croissante des attentes sociétales ( en effet, la consommation conditionne la production ). L'unité FERLus, de part ses études sur les prairies par exemple ( leurs avantages environnementaux, alimentaires, économiques ), s'ancre parfaitement dans la dynamique globale que suit l'INRA aujourd'hui pour la pérennité des systèmes agricoles selon les piliers du développements durable.

C'est alors au sein de PATUCHEV, une expérimentation système en caprins laitiers, dont le but est « Concevoir et évaluer des systèmes d’élevages caprin utilisateurs de prairies, productifs et durables », que j’ai effectué mon stage.

1.1.4/Le dispositif expérimental Patuchev.

Le dispositif expérimental Patuchev, installé depuis 2012, met en place trois lots de 60 chèvres de race Alpine déjà présentes sur le site avant la création de ce dispositif. Ces trois lots sont gérés indépendamment avec chacun 10 ha de surface attribués, un lot évolue en reproduction saisonnée et au pâturage, un en reproduction dessaisonnée au pâturage et un autre en reproduction dessaisonnée en bâtiment toute l’année.

Patuchev est une expérimentation système qui étudie sur le long terme et dans sa globalité les trois lots expérimentaux. Le dispositif a alors pour but à la fois de concevoir mais également d'évaluer différentes conduites de troupeaux qui doivent être durables. L'on entend par là un impact environnemental réduit, ce qui met donc en jeu la réduction des intrants et de la consommation énergétique par exemple. On souhaite également maintenir de bonnes performances technico-économiques, en recherchant notamment à atteindre un

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maximum d’autonomie alimentaire. Une production de qualité est également attendue, répondant aux attentes du consommateur.

Pour répondre à tous ces enjeux, le dispositif Patuchev mise alors, sur une utilisation importante de la prairie multi-espèces, pour ses valeurs nutritives et sa productivité, qu'elle soit pâturée, récoltée, ou les deux (dans le cas des lots pâturant). Ainsi que sur des espèces cultivées en mélange et récoltées en grain pour atteindre une autonomie en concentrés. Patuchev a également fait le choix d’un dispositif de foin séché en grange pour optimiser les valeurs nutritives de ses fourrages.

Les lots pâturant disposent alors de 7 ha de prairies pâturées et fauchées, et 3 ha de céréales et protéagineux. Le lot qui reste en bâtiment, lui, dispose de 6 ha de prairies fauchées et 4 ha de céréales et protéagineux.

Cette expérimentation s'ancre dans la plus grande région caprine de France. Avec la majorité des élevages qui ne pâturent pas, et au vu des attentes des consommateurs en terme de bien être animal, il est alors nécessaire de pouvoir apporter des réponses techniques sur le pâturage pour accompagner tout ces éleveurs caprins, en sortie de crise, vers une transition visant l'autonomie du système, l'image de marque de la filière et le maintien des performances.

C'est dans le cadre d'une expérimentation visant à mesurer et étudier l'ingestion de chèvres au pâturage que mon stage s'est déroulé.

1.2/ Une filière caprine à pérenniser

1.2.1 Caractéristiques d’une filière caprine fragile.

Dans la deuxième moitié du Xxè , le cheptel français à connu une forte augmentation, ainsi qu'une volonté d'amélioration des performances techniques. Ces éléments amenèrent globalement les éleveurs vers des achats important de concentrés et produits déshydratés, avec un abandon presque total du pâturage.

Cependant, cette direction prise, la filière arriva , dans les années 2011-2013, à une importante crise. En effet, l’amélioration des performances et l’augmentation de la taille des cheptels amenèrent une surproduction globale, avec en parallèle une inflation du coût des aliments concentrés ( plus 11 % de charges en 2011 selon LaChèvre ) dont une grande partie des exploitations sont tributaires. Le moindre paiement du lait par les industriels transformateurs et la hausse de la charge alimentaire engendrèrent une cessation d’activité de près de 15 à 20 % des exploitations françaises sur la période de crise. ( La France agricole )

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On peut prendre l’exemple du Grand Ouest français, où le cheptel de l’ancienne région Poitou Charentes a été multiplié par 2,5 entre 1955 et 1980 ( FRESYCA ), pour devenir le plus important et productif de France aujourd’hui. La charge alimentaire de ces exploitations et celles de Pays de Loire s'élève à 30 % des charges totales de l'exploitation. ( Figure 1 )

Figure 1

Source : DRAAF Poitou-Charentes 2012

Avec une consommation de fromages de chèvres en hausse de 6 % en 2015 ( Web-agri ) et une quantité offerte inférieure à la demande, la filière caprine se porte mieux. L'on attend cependant de cette dernière qu’elle se sécurise. Cela passe par la réduction des charges opérationnelles (comprenant l’alimentation) notamment. Le but est en effet d'éviter d'être trop tributaire de l’achat d'aliments, concentrés et déshydratés, dont on observe une tendance globale à la hausse (Figure 2)

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Figure 2 :

On observe également la volonté de certaines AOP d’inscrire le pâturage comme une obligation dans leurs cahiers des charges. Le consommateur ayant pour attentes un produit de qualité avec comme idée que la chèvre pâture ; la filière de transformation incite donc ses producteurs à faire pâturer leurs animaux pour répondre à la demande du consommateur.

1.2.2 Utilisation de la prairie multi-espèce au pâturage pour des performances technico-économiques efficaces.

Contrairement aux éleveurs bovins laitiers chez qui on estime à 88% la part d'autonomie massique globale (Brunschwig, Devun et Rouillé 2014), les éleveurs caprins laitiers ne sont autonomes qu'à 55 % (Bossis et al 2014).

C'est alors que l’utilisation de l'herbe apparaît comme une solution dans la quête de la réduction des charges, et pour tendre vers l'autonomie protéique et/ou massique principalement. En effet, l'exploitation de l'herbe au pâturage est la conduite alimentaire la moins coûteuse, elle est notamment la moins énergivore ; du fait d’une mécanisation réduite par rapport aux chantiers de ramassage et stockage des fourrages récoltés ou distribués en système de zéro pâturage ( Bossis, 2012 ).

En prenant l’exemple d’exploitations bretonnes en vaches laitières, une étude de la chambre d’agriculture, soulève une importante différence quant aux coûts de productions de l’herbe et du maïs. Le coût total moyen de la production d’herbe serait alors de 139€/ha contre

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509€/ha pour une production de maïs. Ce coût moyen comprend les frais de récoltes et de stockages, dans le cas d’une prairie multi-espèce pâturée, ces frais n’ont pas de raisons d’être, tout comme des frais de mécanisation plus faible seraient observé.

Les légumineuses permettant un apport naturel d’azote en le captant dans l’atmosphère, l’utilisation d’intrants serait elle aussi diminuée. La prairie multi-espèce a également pour vocation d’être produite sur plusieurs années là où les concentrés sont issus de cultures annuelles. En définitive elle semble donc moins onéreuse à cultiver et a l’avantage de demander peu de travail mécanique.

Les avantages d'une conduite au pâturage dans le cadre d’une prairie multi-espèce sont aussi notables au niveau de la composition de cet aliment. En effet, l’herbe, de par son équilibre naturel, permet de proposer à des animaux une ration de qualité, naturellement adaptée à leurs organismes de ruminants, et qui ne nécessite pas de quantités très importante de concentrés en plus. L’incorporation de légumineuses dans la prairie permet effectivement d’obtenir un équilibre PDI/UFL comme le montre la figure 3. L’utilisation de l’herbe au pâturage, en prairie multi-espèce cultivée semble donc permettre un niveau d’autonomie alimentaire globale supérieur aux moyennes obtenues sur l’ensemble des systèmes alimentaires; à savoir, 60% pour l’autonomie massique et 41.6% pour l’autonomie protéique ; là où le système pâturage affiche en moyenne une autonomie massique de 76% et une autonomie protéique de 67%. (Tableau 1). On peut également déduire de ce tableau que les systèmes pâturants du réseau d’élevage Inosys distribuent 15.4% de concentrés de moins que ce que distribue en moyenne l’ensemble des systèmes présentés par les études faites sur ce même réseau.

Figure 3 :

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Tableau 1

source : Inosys-Réseaux d’Elevage

La plus faible part de concentrés distribués que l’on observe dans le tableau 2 pour le système pâturage par rapport à la majeure partie des autres systèmes d’alimentation devrait donc permettre une économie de charges, en effet les concentrés et déshydratés sont des aliments coûteux et dont les prix ont tendances à augmenter dans le temps. (Figures 4 et 5)

Figure 4 : Figure 5 : (source : Atlantic conseil élevage)

D'un point de vue sociétal, le pâturage colle à l'image de marque que se font les consommateurs de la filière caprine, en effet une étude de FranceAgriMer met en évidence que 98 % des gens questionnés pensent que les chèvres laitières françaises sont tout ou partie de l'année au pâturage. Le pâturage concerne seulement une partie des éleveurs ; de

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nombreux élevages qui font pâturer étant de petite taille, cela implique au final que la majorité du cheptel n'est pas conduit au pâturage. ( Agreste- recensement agricole 2010 ). Avec une agriculture aujourd’hui très médiatisée, presque surveillée, il serait mal venu d’exposer la conduite en zéro pâturage de l’élevage caprin français quand celle-ci ne correspond pas à l’image que le consommateur se fait de l’élevage caprin.

L’herbe ne compose alors en moyenne que 11.3% de la ration des chèvres laitières du réseau Inosys et pas seulement via le pâturage mais également par l’affouragement en vert, ce qui veut dire que la part d’herbe pâturée dans la ration est encore plus faible. (Figure 6)

Figure 6 :

En effet, malgré des avantages certains la conduite au pâturage des chèvres laitières n’est que peu pratiquée. Les éleveurs l’ayant pour beaucoup abandonnés depuis des décennies, en lien avec l'augmentation de la taille des cheptels et une gestion difficile du parasitisme au pâturage, la conduite au pâturage souffre d’un manque de connaissances techniques et peu de recherches s’y sont penchés, encore moins de façon actuelle.

1.2.3 Paramètres de l'ingestion chez la chèvre laitière

Dans l'idée d'optimiser la valorisation de l'herbe dans les élevages caprins, des études quant à son ingestion sont alors nécessaires. En effet, auparavant, l'ingestion des chèvres au pâturage était estimée de façon globale, grâce aux quantités d'herbe d'entrée et de sortie de la parcelle uniquement. L'expérimentation ingestion à Patuchev a pour but, elle, d'estimer

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pour la première fois l'ingestion au niveau individuel et la variabilité entre individus. De nombreux paramètres influent sur l'ingestion, il est nécessaire de connaître ces derniers et de les fixer afin de permettre une étude efficace de la variabilité qu’il peut exister entre les chèvres.

Figure 7 :

Schéma des paramètres influant l'ingestion d'herbe au pâturage :

source: Alexia Charpentier ( thèse en cours )

La figure 7 nous montre les différents paramètres qui conditionnent l'ingestion. On remarque que l'ingestion dépend de nombreuses variables telles que les besoins de la chèvre (en lien avec sa production laitière ainsi que son poids), la qualité des prairies, la complémentation ou encore, la conduite même du pâturage. Les connaissances disponibles sur le comportement alimentaire de la chèvre, par exemple, permettent de proposer une conduite qui va favoriser l'ingestion des chèvres.

Une fois que l'on a fixé les paramètres influant sur l'ingestion, on va pouvoir se demander « Dans quelle mesure les performances individuelles de chèvres laitières sont-elles

impactées par le niveau d'ingestion d'herbe au pâturage ? »

2/ Matériels &Méthodes

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2.1 Les animaux :

Chaque lot expérimental du dispositif Patuchev conduit au pâturage, SP ( saisonné pâturage ) et DP ( désaisonné pâturage ) était initialement composé de 32 chèvres de race alpine, sélectionnées sur test statistique (poids vif, production laitière, note d’état corporelle) afin d’avoir deux lots sans autre différences significative que le stade de lactation. Cependant, une difficulté à faire ingérer le concentré et le marqueur au cours de l’expérimentation chez quatre chèvres du lot DP nous a obligé, au cours de l’analyse des résultats, à écarter ces chèvres de l’étude. Les effectifs ne sont donc pas égaux avec 32 chèvres en SP et seulement 28 en DP. Cependant le chargement sur les parcelles utilisées est resté le même.

Les animaux ont été choisis selon une semaine de recherche, qui s'est déroulé mi mai, 15jours avant le début de l'expérimentation. Au cour de cette semaine, les performances des animaux ( poids vif, note d'état corporel sternal et lombaire, et production laitière ) ont été mesurées. Les animaux ont ensuite été choisis afin que les différences de performances entre lot ne soient pas significative (sauf pour le stade de lactation, et donc par conséquent, la production laitière).

Des tests statistiques ( Fischer et Student ) ont été utilisés afin de pouvoir affirmer avec exactitude si les résultats sont ou non significativement différents d’un lot à l’autre, d’une catégorie à une autre. J’ai considéré une différence significative lors que le risque α est inférieur à 5 %.

2.1.1 stade de lactation et production laitière :

Lors de la semaine de référence, le stade de lactation est de 86 jours en moyenne chez les chèvres saisonnées et de 237 jours chez les chèvres dessaisonnées. Avec des écarts type similaires, d’une dizaine de jours dans chaque lot, la diversité au sein d’un lot ne pourra pas être avancée comme une explication pertinente pour de possible hypothèses à venir.

Cet écart important quant au stade de lactation implique un écart significatif (α=1,04 %) de production laitière journalière entre les deux lots avec en moyenne 2,3 kg brut produit pour les DP et et 2,8 kg brut pour les SP.

Le même constat peut être fait pour le taux protéique, plus élevé et de façon significative (α<0,001 %) chez les chèvres du lot DP ( 34,3 g/kg contre 30,8 g/kg ). Cependant, le taux butyreux lui n’est pas significativement différent que ce soit chez les chèvres du lot SP ou DP avec respectivement 32,3 g/kg et 33,1 g/kg, respectivement.

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2.1.2 Composition des lots, en numéro de lactation :

Au sein de chaque lot expérimental, au moins la moitié des chèvres sont de 1ère ou de 2ème lactation. Malgré un écart entre les deux lots quant au nombre de chèvres en troisième lactation ( 3 fois plus nombreuses dans le lot SP que dans le lot DP ), il n’y a pas de différences significatives entre les deux lots ( Test F et T ), pour un rang de lactation moyen de 2,9.

Figure 8 : Répartition des chèvres du lot DP selon leur rang de lactation

Figure 9 : Répartition des chèvres du lot SP selon leur rang de lactation

2.1.3Poids vif et état corporel.

8 8 1 5 3 2 1 Rang de lactation 1 2 3 4 5 6 7 9 8 5 3 4 1 2 Rang de lactation 1 2 3 4 5 6 7

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Malgré un lot de dessaisonnées pâturage globalement plus lourd que le lot SP (+4Kg, voir Figure 10), les différences de poids vif ne sont pas considérées comme significative (α<15%). Même constat pour les NEC lombaires et sternales, malgré un lot DP plus en état que le lot SP, la différences n’est pas significative. α=6 % pour la NEC lombaire, de 2,42±0,19 chez les DP et 2,34±0,15 chez les SP, et α<30 % pour la NEC sternale avec 2,75±0,27 chez les DP et 2,70±0,2 chez les SP.

Ces mesures en semaine expérimentales serviront à évaluer la dynamique de chaque animal dans sa prise, ou perte, de poids et d’état.

Figure 10 :

2.1.4 La capacité d’ingestion

La capacité d'ingestion des animaux est calculée à partir de leur poid vif ainsi que leur production laitière standardisée. Le résultat permet de prévoir, de caractériser l'ingestion théorique dont sont capables les animaux en fonction des paramètres cités avant.

CI = 1,3+0,016*(PV-60)+(0,24*PLS)

N’ayant pas servie à la sélection des animaux en semaine de référence, la capacité d’ingestion suivante correspond donc à celle estimée lors du début de l’expérimentation. En moyenne les deux lots expérimentaux ont une CI de 1,8, sans différence significative entre lots ( α=60%). Cependant, on note tout de même un écart significatif entre les primipares des deux lots( +0,2UL pour les primipares DP), avec α=0,27 (voir figure 11) Cet écart s’explique par la croissance plus avancée des primipares du lot DP. Au sein du lot SP, on

m oy en ne m ul ti pr im i m oy en ne m ul ti pr im i DP SP 0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 54,4 58,0 45,1 50,4 55,0 38,5

Poids vif des animaux en semaine de référence

P o id s v if (k g )

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observe un écart type important sur la moyenne, toujours du fait de la faible CI des primipares.

Figure 11 :

2.2 Les prairies :

L'expérimentation ingestion repose sur l'utilisation de deux prairies multi-espèces de 1an de 0,5ha, nommées parcelle 37 et parcelle 39. Toute deux sont divisées en quatre parties A1, A2 et B1 et B2 pour pouvoir mener une rotation courte. La parcelle 37 est pâturée par un lot de chèvres saisonnées et la parcelle 39 par un lot de chèvres dessaisonnées. Le but est que ces deux parcelles soient les plus proches possibles, tant au niveau de leurs valeurs nutritives qu'au niveau de leur productivité.

2.2.1surface/chargement :

Chaque lot expérimental de 32 chèvres se voit attribué une parcelle de 0,5 ha, divisée en quatre blocs de 0,125 ha. Puisqu’une chèvre équivaut à 0,17 UGB, on sait donc que l’on a un chargement de 5,4 UGB sur 0,5ha soit 10,8 UGB par ha. Ce chargement est très important

moyenne multi primi moyenne multi primi

DP SP 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 1,8 1,8 1,7 1,7 1,9 1,4

Capacité d'ingestion selon le lot et la catégorie

CI

Lot et catégorie d'animaux

C a p a ci té d 'in g e s tio n ( U E L )

(21)

mais sur rotation rapide et la durée d’utilisation se fait en fonction de la quantité d’herbe disponible sur la parcelle.

2.2.2Hauteur d’herbe et densité :

Pour estimer la quantité de matière sèche offerte globale, et par individu, on mesure la hauteur d’herbe d’entrée juste avant que les chèvres aillent sur la parcelle. Par multiplication avec la densité, la hauteur d’herbe d’entrée, nous permet de calculer de façon approximative la quantité quotidienne d’herbe offerte par chèvre au dessus de 4cm. On soustrait 4 cm car on considère qu’en dessous de ce seuil l’ingestion des chèvres est très limitée.

Sur chaque parcelle expérimentale, la densité des parcelles est calculée grâce à une série de par coupe à la motofaucheuse. Le 31/05/2017, 3 bandes en A1 et 3 bandes en A2 sont alors fauchées, et le 07/05, 3 bandes en B1 et 3 bandes en B2 de chaque parcelle expérimentale sont fauchées.

Ces prélèvements permettent de déterminer la quantité de matière sèche offerte minimum à l’hectare, en effet les relevés sont réalisés avant les dates de mises à l’herbe, la pousse d’herbe est donc toujours effective; le résultat trouvé est donc le seuil minimum de ce que l’on a offert.

2.2.3MS offerte :

Avec la mesure de la hauteur d'herbe d'entrée sur les parcelles, ainsi que la mesure de la densité de cette herbe offerte on peut, tout en connaissant le chargement des parcelles, déterminer la quantité de MS offerte. Les échantillons prélevés sur les parcelles ont été mis à l’étuve afin de connaître le pourcentage de MS des prairies. On a ainsi pu déterminer que l’on offrait en moyenne 3,2 kg de MS par jour et par chèvre, quelque soit la parcelle considérée.

Au vu d’une capacité d’ingestion moyenne de 1,8 et des valeurs UE du fourrage proche de 1, on peut en déduire que nous ne sommes pas limitant en offrant plus de 3 kg de MS d’herbe par jour et par chèvre.

(22)

Les espèces semées étaient les mêmes, aux mêmes proportions, à savoir ; des légumineuses à 73%, des graminées à 23% et des herbacées à 4% des graines totales semées. Les parcelles qui ont été retenues comme support de l'expérimentation sont composées de légumineuses (luzerne, trèfle blanc et violet), d’herbacée (plantain) et des graminées (brôme et fétuque) qui ont été semées en avril 2016.

Des compositions botaniques réalisées à l’entrée des parcelles ont alors permis d’établir la proportion de chaque famille ( légumineuses, graminées, herbacées ) dans les parcelles expérimentales.

Figure 12 : Part en sec des composants de la parcelle 37

Figure13 : Par en sec des composants de la parcelle 39

Les figures 12 et 13 met très clairement en évidence une forte similitude de composition botanique entre les deux parcelles. Des analyses biochimiques viendront confirmer si les prairies sont aussi proches en terme de valeur alimentaires.

51,52 % 21,06 % 24,92 % 2,50 % Légumineuses Graminées Herbacées Adventices Sénescent 48,88 % 21,23 % 27,40 % 0,32 % 2,18 % Légumineuses Graminées Herbacées Adventices Sénescent

(23)

2.2.5analyse biochimique :

Un laboratoire indépendant a mené des analyse biochimique pour établir les valeurs nutritives de chaque parcelle offerte, à partir des échantillons fournis par l’équipe de Patuchev. Le tableau ci-dessous nous montre ainsi la proximité des deux parcelles quand aux valeurs alimentaires de l’herbe offerte.

Tableau 2 : Composition biochimique des parcelles expérimentales 37 et 39 :

2.2.6 conduite du pâturage :

Chaque parcelle est divisée en quatre blocs de superficie équivalente afin de mener une rotation courte. Le chargement très important sur petite surface pendant un court laps de temps permet de limiter les refus et optimiser l’exploitation de la parcelle par le troupeau. La disponibilité en herbe ( saison estivale ) à conditionnée la rotation suivante :

Figure 12 : Organisation standard d'une parcelle expérimentale :

1.5 jours-A1 2 jours-A2 1 joursA 2 jours-B1 2 jours-B2 1 jours-B

Les chèvres accédaient aux pâturage entre les deux traites ( de 9h à 16h ) environ, ainsi que 4h le soir après la dernière traite. Effectivement, il est actuellement à l'étude qu'une sortie au pâturage le soir après la dernière traite de la journée favoriserait l'ingestion.

Parcelle PDIN(g/kg MS) PDIE (g/kg MS ) UFL ( /Kg de MS ) DMO UEL (UE/Kg) MS (%)

37 100 90 0,8 0,7 1,0 24,5%

(24)

Les chèvres du lot SP sont alors restées en moyenne 10H50 quotidiennement sur la parcelle 37 ; les chèvres du lot DP en moyenne 10H46 sur la parcelle 39. Considérant qu’au-delà de 10H de pâturage par jour nous ne sommes pas limitant quant à l’ingestion, on peut affirmer que les deux lots expérimentaux n’ont pas été restreint pour les horaires d’accès au pâturage, de plus très proches l’une lot à l’autre.

2.3 La ration : 2.3.1fourrage :

Les animaux ne reçoivent que de l'herbe fraîche en tant que fourrage. En effet, la litière est adaptée durant le temps de l'expérimentation afin de rendre impossible l'ingestion de fourrages autre que l'herbe. C'est pour cela que l'on installe donc aux chèvres expérimentales une litières en copeaux.

2.3.2 concentré et marqueur indigestible :

En complément du pâturage, les chèvres reçoivent quotidiennement 600gr de concentrés (un mélange 500g de maïs pour 100gr de lupin). Cette quantité est divisée en deux repas distribués aux horaires de traite.

En plus du concentré, les chèvres reçoivent un granulé, contenant un marqueur indigestible, à raison de 0.15gr, ± 0.1gr, par repas soit 0.30gr par jour du 06/06 dès le matin au 16/06 au soir. Pour éviter les refus de marqueur ce dernier sera distribué avant le concentré.

Lors des distributions de concentré et de marqueur, tout refus devra être pesé pour ne pas amener d’erreur dans les calculs de l’ingestion. En effet, une erreur de 1gr pour le marqueur par exemple amène 5% d’erreurs sur les calculs d’ingestion.

Les refus pesés ont servis d’échantillons pour les analyses afin d’établir la composition biochimique et la teneur en matière sèche des aliments distribués aux chèvres.

L’expérimentation étant menée à échelle individuelle sur le troupeau, des chariots ont été fabriqués pour que chaque chèvre reçoive bien une quantité stricte de concentré et de marqueur

2.4

: Estimation de l’ingestion, formule :

La granulé contenant le marqueur indigestible a pour but de se fixer sur l’herbe. En sachant la quantité d’aliment concentré que l’on a donné avec lui, et en connaissant la digestibilité de la matière organique de l'herbe des parcelles, on peut estimer l’ingestion des chèvres au

(25)

pâturage grâce à des prélèvements de fécès dans lesquels on retrouvera une part de ce marqueur.

Formule de l’estimation de l’ingestion :

Alexia Charpentier

Le marqueur était distribué 2 fois par jour (juste après la traite) une semaine avant la semaine de mesures, soit à partir du 6 juin 2017, et ce jusqu'à la fin de l'expérimentation. Les fécès ont été collectés deux fois par jour après les traite pendant la deuxième moitié de l’essai, à savoir, du dimanche 11 juin au soir jusqu’au vendredi 16 juin au matin. Les fécès récoltées par fouille rectale sont placés en barquette d’aluminium ( une par chèvre ), on souhaite récolter environ 15 g par fouille. Les échantillons ont été par la suite séchés pendant 72h, broyés et analysés dans un laboratoire pour déterminer la quantité de marqueur retrouvé.

2.5 Relevés expérimentaux sur les animaux : 2.5.1 production laitière :

Les horaires de traites sont réfléchies pour ne pas limiter l’accès au pâturage. Pour ce faire, la traite du matin des lots expérimentaux aura lieu à 7h30 pour laisser le temps d’effectuer les manipulations et mesures sur les chèvres. La traite du soir sera effectuée elle à 16h30 après la rentrée des chèvres.

La production laitière est quantitativement mesurée pendant 4jours au cours de la deuxième semaine de l’expérimentation (semaine où l'on fait également les relevés de fécès pour déterminer l'ingestion); et ce grâce à des lactocordeurs. En même temps que ces relevés de quantité produite, la qualité du lait sera étudiée, plus particulièrement pour les taux butyreux et protéiques.

(26)

L’ensemble de ces relevés seront effectués deux fois par jour (pendant quatre jours), à chacune des traite .

2.5.2Pesée et évaluation des animaux :

Les chèvres ont été pesées en semaine de référence, mais également notées sur leur état corporel sternal et lombaire, et à la fin de l’expérimentation. La pesée et notation de début d’expérimentation n’ont pas été pris en compte car nous considérons qu’il est difficile d’observer une dynamique notable quant à la reprise de poids ou d’état en seulement deux semaines. Entre la semaine de référence et la fin fin de l’étude, 1 mois s’est écoulé, cela permet de donner plus de poids aux résultats avancés. On se permet de considérer les NEC et poids des animaux en semaine de référence car entre cette semaine et le début de l’expérimentation les animaux avaient la même ration que pendant les semaines d’expérimentation de juin. De plus, les chèvres étaient conduites de manière identique au pâturage et on sait également que les prairies de Patuchev sont conçues pour toujours offrir aux chèvres une quantité d’herbe constante avec de bonne valeurs alimentaires, comme c’était le cas pendant l’expé ingestion.

3-Résultats

3.1Qu'elle-est la quantité de MS Ingérée d'herbe

?

3.1.1 Par lot et par catégories au sein d'un lot :

Figure 13 : MSI d'herbe (kg/j) en fonction du lot et de la catégorie

25 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 1,6 1,7 1,4 1,9 2,1 1,3 0,6 0,6 0,5 0,7 0,7 0,3 MSI ET M S I d 'h e rb e ( kg /j)

(27)

Comme nous le montre le graphique ci dessus, l’ingestion d’herbe est supérieure mais pas significativement différente (α=6,9 %) de 300 g/jour chez le lot SP, et ce en lien avec le niveau de production laitière plus élevé. Cependant, la différence est beaucoup plus marquée entre les multipares celle-ci est significative (α=2 ,7 %) avec une consommation d’herbe supérieure de 400 g/jour, alors que cela n’est pas significatif entre les primipares (1,36 kg de MS/jour en moyenne).

3.1.2 Par numéro de lactation au sein d'un lot Figure 14 :

Contrairement à ce que l’on observe au sein du lot SP (+300g ingéré par rapport aux L2 et +900g par rapport aux L1), les chèvres de plus de trois lactations en lot DP ne sont pas celles qui ingèrent le plus ( -200kg ingéré que les L2 ). Malheureusement, en raison de l’élimination de certaines chèvres, le lot DP compte tune seule chèvre de troisième lactation alors qu’il y en avait 5 dans le lot SP. En sachant que des chèvres en troisième lactation sont en général les plus productives,, on peut penser que la moindre présence de ces chèvres dans le lot DP amène cette moindre ingestion des L3 et plus. On note en effet un écart type plus élevé chez les L3et plus du lot SP ( 700g ) que les les L3 et plus du lot DP ( 440g )

L1 L2 L3 et plus L1 L2 L3 et plus SP DP 0 0,5 1 1,5 2 2,5 1,3 1,9 2,2 1,4 1,9 1,7

MS d'herbe ingérée selon le rang de lactation

MS d'herbe ingérée M S d' he rb e in e ( k g/ j )

(28)

3.2 Influence de la quantité MSI d'herbe sur...

3.2.1 La production laitière standardisée :

La production laitière standardisée prend compte des taux dans son calcul. En effet, la PLS en caprin correspond à la production laitière si les taux étaient fixés à 35 de TB et 31 de TP. En étudiant l'influence de la MSI d'herbe sur la PLS on s’affranchit d'une étude individuelle sur les taux.

La graphique présenté ci-dessous met en évidence une production laitière plus élevée (+ 0,3 kg/chèvre/jour) chez les chèvres primipares du lot DP par rapport à la production des chèvres multipares de ce même lot (voir figure 15). Les chèvres multipares produisent donc 2,1L (±0,6L) et les primipares du même lot 2,4L (±0,5L) sans pour autant qu'il y ai de différence significative entre les deux catégorie (α>22%).

Figure 15 :

On observe une corrélation positive entre la MSI d’herbe et la production laitière des animaux. C’est cependant beaucoup plus marqué (R2=+ 0,55) chez les chèvres du lot SP que

chez les chèvres du lot DP ( R²=+0,33). (voir figure 16)

On observe pour les taux une corrélation quasiment inexistante avec la matière sèche ingérée d’herbe (voir Annexe 1 et 2). En effet, on sait, grâce à la figure 16, que la PLS est influencée de façon importante par l’ingestion d'herbe. En sachant que les taux sont dilués dans une X quantité de lait, et en sachant que l’ingestion d’herbe fait augmentée la production laitière à taux fixe, on comprend qu'une haute ingestion d’herbe n'implique pas

moyenne multi primi moyenne multi primi

DP SP 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 2,2 2,1 2,4 2,5 2,7 2,0 PLS en semaine expé P L S ( L )

(29)

de haut taux butyreux et protéiques (plus la quantité de lait est importante, plus les taux sont bas).

Figure 16 :

3.2.3 la variation de poids vif :

Malgré un troupeau globalement en reprise de poids (+900g sur la période considéré) (voir figure 20) on observe de grosses disparités entre les deux lots. Le lot DP est alors en reprise de poids (+2,1kg en moyenne) alors que le lot SP, lui, est globalement en perte de poids (-100g), tout cela dû à leur stade de lactation et donc, leur niveau de production laitière (qu'on sait plus élevé chez les chèvre du lot SP).

500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 f(x) = 0x + 1,07 R² = 0,33 f(x) = 0x + 1,18 R² = 0,55

PLS en fonction de la MSI d'herbe ingérée

SP

Matière sèche d'herbe ingérée ( g/j )

Pr od uc tio n la iti èr e st an da rd isé e ( L / j)

(30)

Figure 20 :

On observe, pour les variations de poids vif, la même tendance qu’avec la relation entre la MSI et la PLS, mais de façon moins marqué. La corrélation entre MSI ingérée d’herbe existe, mais elle est quasiment inexistante chez les DP ( R²=1%), et faible chez les SP (R²=14%). Du fait du fort niveau de production moyen chez les SP, et donc de la forte proportion de la nourriture qui passe pour la production laitière, il semble logique que les chèvres qui parviennent à reprendre du poids, en plus de leur production de lait, soit celles qui mangent le plus.

Au sein du lot SP, on observe une corrélation beaucoup plus importante pour les primipares (R²=60%) que pour les multipares (R²=20%) (Annexe 3) celles ci sont en effet dans une dynamique de reprise de poids contrairement à des multipares en perte. En sachant que ces primipares en début de lactation n'ont pas encore achevées leur croissance, cette différence est tout à fait cohérente.

m oy en ne m ul ti pr im i m oy en ne m ul ti pr im i m oy en ne DP SP Troupeau -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 2,1 2,1 2,1 -0,1 -0,2 0,1 0,9

Variation de poids vif entre la semaine de référence et la fin de l'expérimentation

Va ri a tio n d e p o id s v if (k g )

(31)

Figure 21 :

3.2.4 la variation de NEC ( lombaires et sternales ) :

Le graphique ci-dessous nous montre une dynamique de reprise d’état chez les chèvres du lot DP (+ 0,04 de la note lombaire et + 0,05 de la note sternale). En sachant que ces chèvres en fin de lactation produisent moins de lait, on pourrait penser que l’herbe ingérée favoriserait la reprise d’état. ( voir Figure 22 )

Cependant, les graphiques ci-dessous nous montre que la quantité de matière sèche d’herbe ingérée n’impacte pas le niveau de reprise d’état. On note par exemple une corrélation nulle, R²=0 % pour l'influence de la MSI d'herbe sur la variation de NEC lombraire, quelque soit le lot considéré.

Pour ce qui est de la reprise d'état au sternal, la corrélation est faible mais existante ( R²=5 % chez les DP )

La perte d’état global des chèvres du lot SP (-0,05 en note lombaire et -0,01 en note sternale ),qui est cohérente par rapport à leur stade de lactation, n'est pas non plus bien corrélé à l'ingestion d'herbe ( R²=0 % pour la note lombaire et R²=2 % pour la note sternale ).

0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 f(x) = 0,3x + 1,61 R² = 0,01 f(x) = 1,03x - 2,12 R² = 0,14

Evolution du poids vif selon l'ingestion d'herbe

SP Linéaire (SP) DP Linéaire (DP) MSI d'herbe (kg/j) Va ria tio n de p oi ds v if su r p ér io de e xp ér im en ta le ( kg )

(32)

L’on pourrait donc avancer qu’une chèvre qui mange plus au pâturage ne reprend pas nécessairement plus d’état, toutefois, on note une corrélation plus importante entre l'ingestion d'herbe et la reprise d'état, au niveau sternal, pour les chèvres en fin de lactation. On sait en effet que le reprise d'état se fait d'abord au niveau sternal, et intervient surtout en fin de lactation. Figure 22 : m oy en ne m ul ti pr im i m oy en ne m ul ti pr im i DP SP -0,10 -0,08 -0,06 -0,04 -0,020,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,04 0,04 0,03 -0,05 -0,04 -0,08 0,05 0,06 0,03 -0,01 0,01 -0,06

Variation des NEC entre la semRef et la finExpé

Variation Nec lombaire Variation Nec sternale

Va ri a tio n d e s N E C s te rn a le s e t l o m b a ir e s

(33)

Figure 23 : Figure 24 : 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 -0,3 -0,2 -0,1 0 0,1 0,2 0,3 f(x) = 0,06x - 0,01 R² = 0,05 f(x) = - 0,02x + 0,16 R² = 0,02

Variation de la NEC sternale en fonction de l'ingestion d'herbe

SP Linéaire (SP) DP Linéaire (DP) MSI d'herbe (kg/j) Va ria tio n de la N EC st er na le 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 -0,3 -0,2 -0,1 0 0,1 0,2 0,3 f(x) = 0x + 0,1 R² = 0 f(x) = 0,01x - 0,08 R² = 0

Variation de la NEC lombaire en fonction de la MSI d'herbe (kg/j)

SP Linéaire (SP) DP Linéaire (DP) MSI d'herbe (kg/j) Va ria tio n N EC lo m ba ire

(34)

4/Discussion

L’expérimentation de mesure de l’ingestion d’herbe sur le dispositif expérimental Patuchev aura permis pour la première fois l’estimation individuelle des niveaux d’ingestion d’herbe au pâturage chez les chèvres laitières. Cette nouveauté permet alors de travailler de façon plus précise afin de comprendre la valorisation que font les animaux du pâturage. On a ainsi pu mettre en évidence une ingestion d’herbe d’en moyenne de 1,8±0,6 kg de MS, par jour et par chèvre, et ce sans différence significative entre les lot SP et DP. Ce niveau d’ingestion est fortement lié au niveau de production laitière standardisée des animaux, il a aussi un impact moindre mais existant sur les variations de poids vif de ces derniers. On observe cependant d’important écarts quant à l’importance de l’impact de cette ingestion en fonction du stade de lactation et le rang de lactation des animaux au sein d’un lot. Ainsi, c’est sur les performances de chèvres en début de lactation que le niveau d’ingestion d’herbe impacte le plus, ainsi que sur les performances des chèvres en première lactation.

Cependant, l’expérimentation à aussi ses limites et les résultats sont à considérer avec du recul.

4.1 Évaluation de l’ingestion et valorisation du concentré :

Le fait que l’ingestion ne soit qu’une estimation laisse donc place à de l’incertitude, et ainsi, tout les résultats énoncés précédemment doivent être considérés avec recul. Par exemple, la quantité d’herbe ingérée, en lien avec les valeurs de cette herbe et les valeurs du concentré ont servis à l’élaboration de rations. Ces rations renseignent sur les performances théoriques que ces aliments devraient permettre aux chèvres de chaque catégorie. Cependant, des différences ont été observées entre les performances attendues et les performances finalement obtenues. Les chèvres multipares du lot DP, par exemple, produisent dans la réalité moins que ce qu’on pouvait espérer. Cet écart peut tenir du fait de la quantité d’herbe que l’on a considéré comme ingérée est une estimation, dans la réalité, l’ingestion était potentiellement plus faible que ce qu’on l’on a estimé.

Mais cette ration permet de mettre en évidence une autre source de questionnement qui est, peut-être, la moindre valorisation du concentré par les chèvres, ce qui pourrait expliquer ces écarts entre performances attendues et obtenues. En effet, les 600 g brut de maÏs et lupin distribués chaque jour ont-ils vraiment été valorisés ? En effet, ces céréales sont distribuées en grain entier et des études complémentaires seraient alors nécessaires pour évaluer la valorisation du concentré en fonction de son type ( aplati, grain entier, concassé ) dans un contexte de pâturage. En effet, l’herbe n’est pas un fourrage grossier, et ne favorise

(35)

donc pas la rumination, ainsi que le temps de séjour des concentrés autant qu’un foin par exemple.

4.2 Variation de poids vif et de NEC :

Il a été présente précédemment que la variation du poids vif et la variation des NEC a été évaluée sur une durée de un mois. L’ingestion, elle, a été estimée durant la dernière semaine de ce mois. Pour évaluer efficacement l’influence de l’ingestion d’herbe sur la reprise de poids et, ou, d’état, il serait intéressant d’estimer cette ingestion sur la même durée que celle sur laquelle on évalue les variations de poids et d’état. De plus, il serait également intéressant, et pertinent, d’évaluer ces variations de poids sur plus long terme que un mois, en effet ce laps de temps paraît court pour évaluer des variations notables et représentatives sur les animaux. Cependant, le coût et la lourdeur des mesures d’une telle expérimentation nécessite de conduire l’étude sur un temps plus restreint.

4.3 La « haute production » des primipares du lot DP :

Ces chèvres produisent plus qu’elles ne le devraient au vu de la ration qu’on leur offre et d leur stade. Pourtant leur niveau d’ingestion d’herbe est bien inférieur aux multipares du même lot, tout en produisant plus que ces dernières, tout en étant encore en croissance. Cette anomalie est difficile à expliquer par les performances des animaux puisque ces primipares ne perdent pas d’état mais en reprenne. Le faible nombre de primipares (8 chèvres) peut éventuellement biaiser la moyenne pour cette catégorie. Ceci pourrait éventuellement expliquer pourquoi la corrélation entre la MSI d’herbe et la PLS est moins élevée chez les chèvres DP que chez les chèvres SP ( parce que les primipares du lot DP produisent « beaucoup » en mangeant moins que les autres, ce qui abaisse la corrélation entre ces deux éléments).

Conclusion

Dans ce contexte expérimental, il semblerait que le niveau d’ingestion d’herbe au pâturage est très lié aux variations de poids vif et au niveau de la production laitière standardisée qui, constituent les facteurs de variation de la formule de la capacité d’ingestion des chèvres. Par contre, cette étude n’a pas permis de mettre en évidence un lien marqué entre le niveau d’ingestion d’herbe et les variations d’état des animaux.

(36)

L’ingestion d’herbe au pâturage n’impacte cependant pas la PLS et les variations de poids vif de la même façon pour tous les animaux. On relève effectivement une corrélation toujours plus importante entre la MSI d’herbe et ces deux performances quand nous sommes avec des chèvres en début de lactation. De plus, au sein d’un même lot, l’ingestion d’herbe impacte également plus les performances des chèvres en première lactation que celles des chèvres multipares.

Des études sont cependant encore à mener afin d’étudier la valorisation de céréales distribuées en graine entière dans un contexte d’herbe pâturée comme unique fourrage. En effet, l’expérimentation a permis, en raison de la production laitière relativement faible au regard de la qualité de la prairie, de soulever le doute quant à la bonne valorisation de céréales graines entière quand les chèvres ne consomment que de l’herbe pâturée comme fourrage. Dans une volonté d’autonomie au niveau de l’alimentation, est-ce alors vraiment intéressant de distribuer du concentré en graine entière si une partie de celles-ci ne sont pas valorisées ? L’herbe pâturée comme seul fourrage offert a-t-elle vraiment un effet négatif notable sur la valorisation de ce type de céréales ? De nouvelles recherches semblent donc nécessaires pour optimiser la conduite d’un troupeau de chèvres laitière au pâturage.

Glossaire

NEC: Note d’état corporel MSI : Matière sèche ingérée

PLS : Poruction laitière standardisée TB : Taux butyreux TP : Taux protéique PV : Poids vif SP : Saisonné pâturage DP : dessaisonné pâturage CI : Capacité d’ingestion MS : Matière sèche

PDIN : Protéines digestibles intestinales, permises part l’azote PDIE : Protéines digestibles intestinales, permises par l’énergie UFL : Unité fourrage laitière

(37)

UEL : Unité d’encombrement laitière

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* http://idele.fr/domaines-techniques/produire-et-transformer-de-la-viande/conduite- du-troupeau/publication/idelesolr/recommends/observatoire-de-lalimentation-des-chevres-laitieres-francaises.html *http://www.agriculteurs56.com/ca1/PJ.nsf/TECHPJPARCLEF/14669/$File/Valeur %20de%20l'herbe,%20plus%20c'est%20feuillu,%20meilleur%20c'est.pdf? OpenElement * http://saperfel.com/wp-content/uploads/2013/12/SUIVI-CONCENTRE-CAPRIN-4-PAGES-2014.pdf *http://www.agriculteurs35.com/ca1/PJ.nsf/TECHPJPARCLEF/15035/$File/HD %20TERRA277_030.pdf?OpenElement https://chevre.reussir.fr/actualites/en-2011-grand-ecart-entre-prix-du-lait-et-prix-des-charges:M30U8PDB.html

Annexes :

Annexe 1 : 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 f(x) = - 0,72x + 34,34 R² = 0,02 f(x) = 0,24x + 30,15 R² = 0

Taux protéique en fonction de l'ingestion d'herbe

SP Linéaire (SP) DP Linéaire (DP) MSI d'herbe (kg/j) Ta ux p ro iq ue

(39)

Annexe 2 : Annexe 3 : 500 750 1000 1250 1500 1750 2000 2250 2500 2750 3000 3250 3500 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 f(x) = 0x + 1,85 R² = 0 f(x) = 0x + 0,94 R² = 0,05 f(x) = 0x - 3,18 R² = 0,2 f(x) = 0x - 4,57 R² = 0,58

Variation de poids vif en fonction de la MSI d'herbe, par catégorie et par lot

Primi SP Linéaire (Primi SP) Multi SP Linéaire (Multi SP) Primi DP Linéaire (Primi DP) Multi DP Linéaire (Multi DP) MSI d'herbe ( g/j ) va ri a tio n d e p o id s v if ( kg ) 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 15 20 25 30 35 40 45 50 f(x) = - 2,17x + 38,09 R² = 0,06 f(x) = 0,1x + 31,11 R² = 0

Taux butyreux en fonction de l'ingestion d'herbe

SP

Linéaire (SP) DP

Linéaire (DP)

MSI d'herbe (en kg/j)

Ta ux B ut yr eu x

(40)

Figure

Figure 4 :                                                                                   Figure 5 : (source : Atlantic conseil élevage)
Figure 8 : Répartition des chèvres du lot DP selon leur rang de lactation
Figure 12 : Part en sec des composants de la parcelle 37
Tableau 2 : Composition biochimique des parcelles expérimentales 37 et 39 :
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