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N°73, 1987 : Des critères pour écrire

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Academic year: 2021

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(1)

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Institut National

de

Recherche Pédagogique

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(2)

REPERES

"pourlarénovationdel'enseignement dufrançais"

COMITÉ DE RÉDACTION

ResponsablesdesGroupesdel'UnitédeRecherche Français:

. GilbertDUCANCEL.ENd'Amiens. UniversitéParisV

. ClaudineGARCIA-DEBANC.ENdeMendc

. J.-FrançoisHALTE.ENdeNancv-Maxéville

. BernardLEBRUN.Directeur d'école. Saint-Quentin

. ChristianeMARCELLESI.UniversitédeHaute-Normandie

. MauriceMAS. ENdePrivas

. MaryvonneMASSELOT.UniversitédeFranche-Comté

. FrançoiseSUBLET. UniversitédeToulouse-Le-Mirail

. JacquesTREIGNIER. IDEN.Chartres

. MoniqueYZIOUEL.ENdeQuimper.

Responsable del'UnitédeRecherche Français, de Repères:

. HélèneROMIAN.INRP.

Comité Scientifiquedel'UnitédeRecherche Français:

. MichelBROSSARD. UniversitédeBordeauxII

. MichelFAYOL.UniversitédeDijon . FrédéricFRANCOIS.UniversitédeParisV

. VivianeISAMBERT-JAMATI.UniversitédeParisV

. LouisLEGRAND.UniversitédeStrabourg

. Jean-BaptisteMARCELLESI.UniversitédeHaute-Normandie

. JeanPEYTARD.UniversitédeFranche-Comté. REPERES

"pourlarénovationdel'enseignement dufrançais"

COMITÉ DE RÉDACTION

ResponsablesdesGroupesdel'UnitédeRecherche Français:

. GilbertDUCANCEL.ENd'Amiens. UniversitéParisV

. ClaudineGARCIA-DEBANC.ENdeMendc

. J.-FrançoisHALTE.ENdeNancv-Maxéville

. BernardLEBRUN.Directeur d'école. Saint-Quentin

. ChristianeMARCELLESI.UniversitédeHaute-Normandie

. MauriceMAS. ENdePrivas

. MaryvonneMASSELOT.UniversitédeFranche-Comté

. FrançoiseSUBLET. UniversitédeToulouse-Le-Mirail

. JacquesTREIGNIER. IDEN.Chartres

. MoniqueYZIOUEL.ENdeQuimper.

Responsable del'UnitédeRecherche Français, de Repères:

. HélèneROMIAN.INRP.

Comité Scientifiquedel'UnitédeRecherche Français:

. MichelBROSSARD. UniversitédeBordeauxII

. MichelFAYOL.UniversitédeDijon . FrédéricFRANCOIS.UniversitédeParisV

. VivianeISAMBERT-JAMATI.UniversitédeParisV

. LouisLEGRAND.UniversitédeStrabourg

. Jean-BaptisteMARCELLESI.UniversitédeHaute-Normandie

(3)

BILL

'

-DESCRITERESPOURECRIRE TQ

ELABORATIONET GESTIONDECRITERESD'EVALUATIONCESECRITS 75003

1-^;

_^

SOMMAIRE

Hors descritères, pointdesalut,par MauriceMAS p.1

Une histoire à problèmeou commentun chatemporta unpoisson de 25F.le

kilo

sansdemanderl'addition, parCatherineTAUVERON p.9

Du besoin de critères à l'observation d'écrits sociaux : la

lettre

au MairedeHam, parColette RINGOTet ClaudineGARCIA-DEBANC p.21

"On ne sait pas de qui

tu

parles". Un problème de mise en

texte

:

commentreprendre

et

distinguerlespersonnagesd'un

récit,

par

Catherine TAUVERON P-27

"Y a des écritures...

II faut lire".

Delareconnaissancedes

différents

types d'écrits aux premiers projets d'écriture en maternelle, par

Fadette BA1LLY P-37

Miseen place

et

évolutiondelanotion d'informationduCP au CM1,

par 3anine RECOURCE P-1»5

Des critères, des outils... une gestion tâtonnante, par Francette DELAGE,PierreFLEURYet DosetteGADEAU P-53

Versunessai detypologie,par3ean BEAUTE P-63 Utilisationdescritères: les moments sesuivent

et

neseressemblent pas,parAndré SEGUY,3ackySPORTIetFrançoise MONIER p.69

Engrenages... Engrenages.Enjeux dudiscoursetjeuxdetextes.Gérer descritères d'évaluation: leschoisir, leshiérarchiser, lescombiner... pourpeut-êtrelesmattriser,parPauletteLASSALAS p.77 Le retour de l'auteur sur son texteï bilan provisoire des recherches psycholinguistiques, par MichelFAYOL et3ean-Emile GOMBERT p.85

Coordinationdun°73:Catherine TAUVERON Groupede RechercheINRP "Evaluation"

Composition: N'SSERVICES.

Tousdroits réservés

BILL

'

-DESCRITERESPOURECRIRE TQ

ELABORATIONET GESTIONDECRITERESD'EVALUATIONCESECRITS 75003

1-^;

_^

SOMMAIRE

Hors descritères, pointdesalut,par MauriceMAS p.1

Une histoire à problèmeou commentun chatemporta unpoisson de 25F.le

kilo

sansdemanderl'addition, parCatherineTAUVERON p.9

Du besoin de critères à l'observation d'écrits sociaux : la

lettre

au MairedeHam, parColette RINGOTet ClaudineGARCIA-DEBANC p.21

"On ne sait pas de qui

tu

parles". Un problème de mise en

texte

:

commentreprendre

et

distinguerlespersonnagesd'un

récit,

par

Catherine TAUVERON P-27

"Y a des écritures...

II faut lire".

Delareconnaissancedes

différents

types d'écrits aux premiers projets d'écriture en maternelle, par

Fadette BA1LLY P-37

Miseen place

et

évolutiondelanotion d'informationduCP au CM1,

par 3anine RECOURCE P-1»5

Des critères, des outils... une gestion tâtonnante, par Francette DELAGE,PierreFLEURYet DosetteGADEAU P-53

Versunessai detypologie,par3ean BEAUTE P-63 Utilisationdescritères: les moments sesuivent

et

neseressemblent pas,parAndré SEGUY,3ackySPORTIetFrançoise MONIER p.69

Engrenages... Engrenages.Enjeux dudiscoursetjeuxdetextes.Gérer descritères d'évaluation: leschoisir, leshiérarchiser, lescombiner... pourpeut-êtrelesmattriser,parPauletteLASSALAS p.77 Le retour de l'auteur sur son texteï bilan provisoire des recherches psycholinguistiques, par MichelFAYOL et3ean-Emile GOMBERT p.85

Coordinationdun°73:Catherine TAUVERON Groupede RechercheINRP "Evaluation"

Composition: N'SSERVICES.

(4)

Imp

N- ISSN :0756-8215

Département d'Éducation Spécialisée etd'Adaptation Scolaire

Nicole LANTIER Monique BALLION Catherine MATHEY-PIERRE

JEUNES

ISSUS DE SES ET

D'ENP

IDENTITÉ

ET DEVENIR

Avec la collaborationde:Marie-AnneHUGON AlixSEYDOUX

COLLECTION

RAPPORTS

DE

RECHERCHES -

1987

n°5

Imp

N- ISSN :0756-8215

Département d'Éducation Spécialisée etd'Adaptation Scolaire

Nicole LANTIER Monique BALLION Catherine MATHEY-PIERRE

JEUNES

ISSUS DE SES ET

D'ENP

IDENTITÉ

ET DEVENIR

Avec la collaborationde:Marie-AnneHUGON AlixSEYDOUX

(5)

Maurice MAS Co-responsabledu groupeINRP,"Evaluation" EcoleNormaledePrivas

Qu'on le sache ou non (1), on évalue toujours avec des critères puisque comme le

dit

De Landsheere (2), un

critère

est le "caractère ou propriété d'un objet d'après lequel on porte sur lui un jugement d'appréciation". Des critères serventà

"extraire

les indicesde l'oeuvreà évaluer" (Noizet et Cavemi)(3). Dans lespratiques courantesd'évaluationdesécrits, ilsrestentsouvent implicites et les évaluations, aléatoires. Et, sanscritères,

il

est impossible de mettre enplace une évaluation formative (ce qui ne signifie pas que toute évaluation

critériée

est formative).

La détermination de critères pour une évaluation formative des écrits des élèvesestau coeur de larecherche denotre groupe. Deux numéros deRepères

(t)

ont rendu compte de ses premiers résultats. Au début de cette troisième publication, consacrée à"des critèrespour écrire", nous tentons une synthèse qui explicitelesavancéesde la rechercheenanalysantï

les enjeux de la détermination des critères : par détermination, nous entendons l'ensemble des procédures que les maîtres et/ou les élèves

utilisent

pourélaborer, expliciter, inventorier,classerdes critères; l'élaborationdes critères: d'unepart lesopérationspsycho-linguistiques par lesquelles se construisent peu à peu en critères d'évaluation des (faisceaux de)

traits

de reconnaissance et/ou de fonctionnement et/ou deproduction des divers types d'écrits, de textes, de discours ; d'autre part les degrés d'explicitation des critères : nous entendonspar là

l'état

de lareprésentation, qui peut se manifesterà différents degrés, que se

fait

l'élève(oule maître)d'un

critère

;

enfin l'évolution,en deuxansderecherche, du conceptde

critère.

I.

-

LESENJEUXDELA DETERMINATIONDESCRITERES

1.1.Lerôledescritèresdans uneévaluation

formative

L'évaluation formative est, pour L.

Allai

(5), un ensemble de "procédures utilisées par le maître afin d'adapter son action pédagogique en fonction des progrès et des problèmes d'apprentissage observés chez ses élèves" et, pour R. Amigues(6), une"évaluation continue et interne qui a pour but de transmettre à

Maurice MAS Co-responsabledu groupeINRP,"Evaluation" EcoleNormaledePrivas

Qu'on le sache ou non (1), on évalue toujours avec des critères puisque comme le

dit

De Landsheere (2), un

critère

est le "caractère ou propriété d'un objet d'après lequel on porte sur lui un jugement d'appréciation". Des critères serventà

"extraire

les indicesde l'oeuvreà évaluer" (Noizet et Cavemi)(3). Dans lespratiques courantesd'évaluationdesécrits, ilsrestentsouvent implicites et les évaluations, aléatoires. Et, sanscritères,

il

est impossible de mettre enplace une évaluation formative (ce qui ne signifie pas que toute évaluation

critériée

est formative).

La détermination de critères pour une évaluation formative des écrits des élèvesestau coeur de larecherche denotre groupe. Deux numéros deRepères

(t)

ont rendu compte de ses premiers résultats. Au début de cette troisième publication, consacrée à"des critèrespour écrire", nous tentons une synthèse qui explicitelesavancéesde la rechercheenanalysantï

les enjeux de la détermination des critères : par détermination, nous entendons l'ensemble des procédures que les maîtres et/ou les élèves

utilisent

pourélaborer, expliciter, inventorier,classerdes critères; l'élaborationdes critères: d'unepart lesopérationspsycho-linguistiques par lesquelles se construisent peu à peu en critères d'évaluation des (faisceaux de)

traits

de reconnaissance et/ou de fonctionnement et/ou deproduction des divers types d'écrits, de textes, de discours ; d'autre part les degrés d'explicitation des critères : nous entendonspar là

l'état

de lareprésentation, qui peut se manifesterà différents degrés, que se

fait

l'élève(oule maître)d'un

critère

;

enfin l'évolution,en deuxansderecherche, du conceptde

critère.

I.

-

LESENJEUXDELA DETERMINATIONDESCRITERES

1.1.Lerôledescritèresdans uneévaluation

formative

L'évaluation formative est, pour L.

Allai

(5), un ensemble de "procédures utilisées par le maître afin d'adapter son action pédagogique en fonction des progrès et des problèmes d'apprentissage observés chez ses élèves" et, pour R. Amigues(6), une"évaluation continue et interne qui a pour but de transmettre à

(6)

-2-J'élèvedes informationsen retourqu'il peut

utiliser

pour optimaliserses stratégies d'apprentissage". La caractéristique essentielle sur laquelle insistent ces théoriciens de l'évaluation formative est la fonction de régulation du dispositif d'apprentissage de la productionécrite, qui peut être schématisé dans letableau I

(les cases pleines représentent les phases de production du texte, les cases en pointillés, leslieuxd'intervention pédagogique).

Cette régulation intervient dans deux boucles complémentaires : l'une

concerne la mise en place et la gestion des situationsde

travail

par l'enseignant, l'autre se rapporte au contrôle métacognitif de l'élève dans la réalisation de l'écriture, la gestionde laréécriture, définie comme systématisationdesrègles de fonctionnement latentesdans

l'état

antérieurdu texte. Ces boucles de rétroaction soulignent combien la démarche d'évaluation formative

affecte

tous les éléments du système, de l'analyse des écrits produits à la mise en place des situations de

production.

Ainsi des critères explicites jouent des rôles divers, à des moments différents du processus d'écriture (cf. plusieurs articles de ce numéro) et contribuentà uneévaluation formative,danslamesure où:

ils aident l'élève à analyser la tâche d'écriture afin de la réguler, à localiser et analyser ses erreurs, à

vérifier

l'adéquation de

l'écrit

au projet deproduction,à repérerses besoinsd'apprentissage...

ils aident le maître à sélectionner dans un

écrit

d'élève des indices pertinents, pour organiser ses interventions pédagogiques, hiérarchiser lesproblèmesà

traiter...

ils établissent une "transparence didactique" entre les objectifs d'enseignement du maître, qui peut expliciter ses attentes, et le projet d'apprentissagede l'élève, quisaitcesur quoi

il

seraévalué.

1.2.Lesrelations entrecritèresd'évaluationet didactiquede

l'écrit

^ Raisonner en termes de critèresconduità poserdesproblèmesdedidactique

de

l'écrit,

concernant par exemple :

les contenus d'enseignement : la production d'écrits met en jeu des facteursdivers(cf. 2.1.). La détermination de critères caractérisant les divers types de textes à produire, qui implique une analyse de ces facteurset leur traductionencontenus d'enseignement, permettraitune meilleure définitiondesobjectifsd'enseignementen ce domaine;

les seuils d'exigence aux différents niveaux de la scolarité : les pratiques courantes en matière de didactique de

l'écrit

ont souvent recours à une "progression" établie sur le

critère

de la longueur des

productions: auCP-CE1, destextescourts, qui peuvent s'allonger au

fil

desannées. Des observations lors desessaisd'innovations,montrent que

-2-J'élèvedes informationsen retourqu'il peut

utiliser

pour optimaliserses stratégies d'apprentissage". La caractéristique essentielle sur laquelle insistent ces théoriciens de l'évaluation formative est la fonction de régulation du dispositif d'apprentissage de la productionécrite, qui peut être schématisé dans letableau I

(les cases pleines représentent les phases de production du texte, les cases en pointillés, leslieuxd'intervention pédagogique).

Cette régulation intervient dans deux boucles complémentaires : l'une

concerne la mise en place et la gestion des situationsde

travail

par l'enseignant, l'autre se rapporte au contrôle métacognitif de l'élève dans la réalisation de l'écriture, la gestionde laréécriture, définie comme systématisationdesrègles de fonctionnement latentesdans

l'état

antérieurdu texte. Ces boucles de rétroaction soulignent combien la démarche d'évaluation formative

affecte

tous les éléments du système, de l'analyse des écrits produits à la mise en place des situations de

production.

Ainsi des critères explicites jouent des rôles divers, à des moments différents du processus d'écriture (cf. plusieurs articles de ce numéro) et contribuentà uneévaluation formative,danslamesure où:

ils aident l'élève à analyser la tâche d'écriture afin de la réguler, à localiser et analyser ses erreurs, à

vérifier

l'adéquation de

l'écrit

au projet deproduction,à repérerses besoinsd'apprentissage...

ils aident le maître à sélectionner dans un

écrit

d'élève des indices pertinents, pour organiser ses interventions pédagogiques, hiérarchiser lesproblèmesà

traiter...

ils établissent une "transparence didactique" entre les objectifs d'enseignement du maître, qui peut expliciter ses attentes, et le projet d'apprentissagede l'élève, quisaitcesur quoi

il

seraévalué.

1.2.Lesrelations entrecritèresd'évaluationet didactiquede

l'écrit

^ Raisonner en termes de critèresconduità poserdesproblèmesdedidactique

de

l'écrit,

concernant par exemple :

les contenus d'enseignement : la production d'écrits met en jeu des facteursdivers(cf. 2.1.). La détermination de critères caractérisant les divers types de textes à produire, qui implique une analyse de ces facteurset leur traductionencontenus d'enseignement, permettraitune meilleure définitiondesobjectifsd'enseignementen ce domaine;

les seuils d'exigence aux différents niveaux de la scolarité : les pratiques courantes en matière de didactique de

l'écrit

ont souvent recours à une "progression" établie sur le

critère

de la longueur des

productions: auCP-CE1, destextescourts, qui peuvent s'allonger au

fil

desannées. Des observations lors desessaisd'innovations,montrent que

(7)

les élèves de CP écrivent des textes de plusieurs lignes et qu'une progression pourrait être établie par rapport à des objectifs d'apprentissage comme : la diversité des types d'écrits, le nombre et la nature des critères d'évaluation privilégiés, des indicateurs

retenus-Un

travail

efficace et différent peut être entrepris dès la maternelle

(cf.

article

deF.Bailly);

les interventions didactiques : si l'on veut compléter des pratiques d'évaluation sommatives, qui permettent un bilan des acquis, par une évaluation formative, qui prépare des interventions sur les écrits des élèves, il faut pouvoir prendre des informations dans des écritsd'élèves et sur les procédures rédactionnelles et ensuite analyser les

effets

des interventions,àcourt termeetdans desopérations de transfert.

Les réponses à ces problèmes passent par la détermination de critères explicites,assortisd'indicateurs repérablesdans lesécritsdesélèves.

II.

-

LEPROCESSUSD'ELABORATIONDESCRITERES

2.1.Ladéterminationdescritèresestuneopérationcomplexe

Elle met en jeu des fondements théoriques relevant de divers champs scientifiques : études linguistiques (typologie des textes, divers aspects de leur fonctionnement,

cf.

l'article

de 3. Beauté), études psycho-linguistiques (construction de la compétence textuelle chez les enfants, description des

processus rédactionnels), références méthodologiques de travaux sur l'évaluation. Mais les critères d'évaluation ne seréduisent pas à une application des résultats de ces divers travaux. Nous avons, au sein du groupe, essayé d'expliciter les mécanismesd'élaborationdes critères, demanière a situer ce concept par rapport à des concepts voisinsou connexes comme "règles de fonctionnement" des textes, "représentations" (des élèves et/ou des maîtres)... Le schéma II tente

d'illustrer

l'articulation entre, d'une part, les champs théoriques concernés (verticalement), d'autrepart, des éléments observables pris en compte dans chacun de ces champs (horizontalement).

les élèves de CP écrivent des textes de plusieurs lignes et qu'une progression pourrait être établie par rapport à des objectifs d'apprentissage comme : la diversité des types d'écrits, le nombre et la nature des critères d'évaluation privilégiés, des indicateurs

retenus-Un

travail

efficace et différent peut être entrepris dès la maternelle

(cf.

article

deF.Bailly);

les interventions didactiques : si l'on veut compléter des pratiques d'évaluation sommatives, qui permettent un bilan des acquis, par une évaluation formative, qui prépare des interventions sur les écrits des élèves, il faut pouvoir prendre des informations dans des écritsd'élèves et sur les procédures rédactionnelles et ensuite analyser les

effets

des interventions,àcourt termeetdans desopérations de transfert.

Les réponses à ces problèmes passent par la détermination de critères explicites,assortisd'indicateurs repérablesdans lesécritsdesélèves.

II.

-

LEPROCESSUSD'ELABORATIONDESCRITERES

2.1.Ladéterminationdescritèresestuneopérationcomplexe

Elle met en jeu des fondements théoriques relevant de divers champs scientifiques : études linguistiques (typologie des textes, divers aspects de leur fonctionnement,

cf.

l'article

de 3. Beauté), études psycho-linguistiques (construction de la compétence textuelle chez les enfants, description des

processus rédactionnels), références méthodologiques de travaux sur l'évaluation. Mais les critères d'évaluation ne seréduisent pas à une application des résultats de ces divers travaux. Nous avons, au sein du groupe, essayé d'expliciter les mécanismesd'élaborationdes critères, demanière a situer ce concept par rapport à des concepts voisinsou connexes comme "règles de fonctionnement" des textes, "représentations" (des élèves et/ou des maîtres)... Le schéma II tente

d'illustrer

l'articulation entre, d'une part, les champs théoriques concernés (verticalement), d'autrepart, des éléments observables pris en compte dans chacun de ces champs (horizontalement).

(8)

u-©

J PROJET D'ECRITUREI

J^CRITERESJ

y~]

REURELES TEX¬

TES PRODUITS DANS LA CLASSE REPERER DES rOHCTIOHN I REECRIRE j j ACTIV ES , il ' I

**

I l Voo» ire , J Orthographe I

®

CHAMP LINGUISTIQUE REGLES DE FONCTIONNEMENT analyse du ^fonctionnement -des textes TRAITS CARACTERISTIQUES

fa---CHAHP PSÏCHO-LIHQUISTICJOE REPRESENTATIONS CHEZ L'ENFANT" DES CONDUITES LANGAGIERES ' y o INDICES DE RECONNAISSANCE DES DIVERS TYPES DETEXTES CHAMP DIDACTIQUE COMPETENCES D' ECRITURE A ACOUERIR

'-3-«doe an oeuvre^ » des critères INDICATEURS DE HAITRISE

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CHAMP LINGUISTIQUE REGLES DE FONCTIONNEMENT analyse du ^fonctionnement -des textes TRAITS CARACTERISTIQUES

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'-3-«doe an oeuvre^ » des critères INDICATEURS DE HAITRISE

(9)

un champ linguistique : les descriptions des linguistes dégagent des "règles de fonctionnement" des différents types de textes, concernant leurs divers aspects (pragmatique, sémantique, morphosyntaxique), manifestées par des

"traits

caractéristiques" (système des temps verbaux, lexique...)etapparaissantsousforme de marques formelles;

un champ psycholinguistique : dans le cadre des représentations qu'ils élaborent progressivement à l'occasion des processus d'acquisition des conduites langagières (pratiques d'écriture,

activités

de lecture et d'observation d'écrits), les enfants ont des "représentations" liées aux textes, qui se manifestent par des faisceaux d'"indices de reconnaissance"desdivers typesdetextes etde leur fonctionnement ;

un champ didactique : il concerne la définition des "compétences d'écriture"qui sont repérables, dans lesproductions écrites, sous forme d'"indicateurs de maîtrise". C'est à ce niveau que se réalise et se manifestece que nous appelons

"critères

d'évaluation".

La détermination de critères d'évaluation utilisables avec/par des élèves, apparaît comme le

fruit

d'une élaboration spiralaire et interactive. Elle résulte d'une construction progressive, régulée par les interventions du maître et les propositions des élèves. Elle intègre, en relation avec des problèmes d'écriture rencontrés et la visée de compétences d'écriture à acquérir, des éléments acquis

au contact des écrits lus (par imprégnation, manipulation, observation, analyse, imitation...). Ainsi conçu, le critère est, non la projection normative d'une règle de fonctionnement linguistique, mais le résultat, à un moment donné, d'une mise en relation par un individu entre les caractéristiques d'un produit à réaliser, l'image qu'ilest capable de s'en faire et la maîtrise qu'il peut en acquérir (cf. par exemple les deux articles deC. Tauveron). Cette perspective estcompatibleavec lesexigences d'uneévaluationformative, puisque l'élaborationdes critères par les élèvesdevientpartie intégrante del'apprentissage.

2.2.Les degrésd'explicitationdescritères

De ce point de vue, lescritères ne sont pas des "produits" achevés,stables,

définitifs.

Nous postulons au contraire que leur

explicifation

se manifeste selon différents degrés. Pour le moment, nos observations nous ont permis d'en distinguer quatre,définis par la capacitéà :

repérer, c'est-à-dire reconnaître

intuitivement

la présence/absenced'un

trait

caractéristiquesanspouvoirle localiser.Ce repérage se manifeste par des jugements, (parexemple,àproposderécits inachevésouplus ou moins incohérents), comme : "On ne comprend pas bien", "Cette histoire, elle estpasbien", "3enetrouve pasde titre".

un champ linguistique : les descriptions des linguistes dégagent des "règles de fonctionnement" des différents types de textes, concernant leurs divers aspects (pragmatique, sémantique, morphosyntaxique), manifestées par des

"traits

caractéristiques" (système des temps verbaux, lexique...)etapparaissantsousforme de marques formelles;

un champ psycholinguistique : dans le cadre des représentations qu'ils élaborent progressivement à l'occasion des processus d'acquisition des conduites langagières (pratiques d'écriture,

activités

de lecture et d'observation d'écrits), les enfants ont des "représentations" liées aux textes, qui se manifestent par des faisceaux d'"indices de reconnaissance"desdivers typesdetextes etde leur fonctionnement ;

un champ didactique : il concerne la définition des "compétences d'écriture"qui sont repérables, dans lesproductions écrites, sous forme d'"indicateurs de maîtrise". C'est à ce niveau que se réalise et se manifestece que nous appelons

"critères

d'évaluation".

La détermination de critères d'évaluation utilisables avec/par des élèves, apparaît comme le

fruit

d'une élaboration spiralaire et interactive. Elle résulte d'une construction progressive, régulée par les interventions du maître et les propositions des élèves. Elle intègre, en relation avec des problèmes d'écriture rencontrés et la visée de compétences d'écriture à acquérir, des éléments acquis

au contact des écrits lus (par imprégnation, manipulation, observation, analyse, imitation...). Ainsi conçu, le critère est, non la projection normative d'une règle de fonctionnement linguistique, mais le résultat, à un moment donné, d'une mise en relation par un individu entre les caractéristiques d'un produit à réaliser, l'image qu'ilest capable de s'en faire et la maîtrise qu'il peut en acquérir (cf. par exemple les deux articles deC. Tauveron). Cette perspective estcompatibleavec lesexigences d'uneévaluationformative, puisque l'élaborationdes critères par les élèvesdevientpartie intégrante del'apprentissage.

2.2.Les degrésd'explicitationdescritères

De ce point de vue, lescritères ne sont pas des "produits" achevés,stables,

définitifs.

Nous postulons au contraire que leur

explicifation

se manifeste selon différents degrés. Pour le moment, nos observations nous ont permis d'en distinguer quatre,définis par la capacitéà :

repérer, c'est-à-dire reconnaître

intuitivement

la présence/absenced'un

trait

caractéristiquesanspouvoirle localiser.Ce repérage se manifeste par des jugements, (parexemple,àproposderécits inachevésouplus ou moins incohérents), comme : "On ne comprend pas bien", "Cette histoire, elle estpasbien", "3enetrouve pasde titre".

(10)

-6-désigner, c'est-à-dire localiser la cause d'un problème. Par exemple :

"Cette histoire n'est pas bien, parce qu'il ne s'est rien passé : le personnage pourrait faire quelque chose de plus important qu'une omelette" ou "Ce n'est pas une histoire, c'est des phrases". La désignation comporte unpremier degréde

justification,

généraliser, c'est-à-dire référer l'exemple cité à un concept, en utilisant soit le métalangage canonique, soit un terme du métalangage propre à la classe. Par exemple : "C'estune histoire, parce qu'il y a un

titre,

un début et une

fin"

ou "L'histoire n'est pas terminée. Elle n'a toujourspas réponduà laquestionposée audébut".

se référer à des critèresqui aident à larégulationde laproduction. Par exemple : ".Tensuis à développer la troisième épreuve" ou "Là, je crois que jeme suis trompéde tempsverbal".

Il ne s'agit pas de stades par lesquels passerait obligatoirement

l'explicitation.

Selon son expérience de

l'écrit,

ou de tel type d'écrit, l'enfant (ou l'adulte) pourra manifester spontanément un comportement déjà élaboré, sans

jamais avoir manifesté auparavant (parce qu'il n'en a jamais eu l'occasion) des comportements correspondant aux degrés inférieurs. L'élaboration des critères peut se matérialiser par la construction d'outils(ft), qui sonten rapport avec leur degré d'explicitation.

L'article

de 3. Recourcépropose un exemple d'explication du

concept d'information duCP auCMl.

III. - L'EVOLUTION DU CONCEPTDECRITERE

Les premières innovations, en référence aux principes de l'évaluation formative et de la linguistique textuelle, étaient orientées vers la recherche de critères concernant les "produits" de l'écriture (les textes). L'un des résultats en

est l'établissement de listes decritèresspécifiques selon le type detexte (7). Mais ces listes de "critères de réussite" (ainsi désignés parce qu'ils permettent d'apprécier le degré de réussite du produit), même élaborées avec les élèves (cf. par exemple plusieurs articles de ce numéro) s'avèrent insuffisantes par rapport aux exigences fondamentales de l'évaluation formative, dans laquelle, comme le souligne L.

Allai

(5), "on cherchera avant tout à comprendre le fonctionnement

cognitif

de l'élève face à la tâche proposée. Les données d'intérêt

prioritaire

seront celles qui portent sur les représentations de la tâche formulées par l'élève et sur les stratégies ou procédures qu'il utilise pour arriver à un résultat".Or, si

les listes de critères aident le maître et/ou l'élèveà analyser les caractéristiques linguistiques concerant les aspects du fonctionnement des écrits produits, (et en

ce sens il conviendrait de les appeler des "critères textuels") (8), elle ne

renseignent pas le maître sur les stratégies d'écriture des élèves et ne suffisent pas pour apprendre auxélèves lesprocédures à mettre en oeuvre afin de réaliser le produit attendu.

-6-désigner, c'est-à-dire localiser la cause d'un problème. Par exemple :

"Cette histoire n'est pas bien, parce qu'il ne s'est rien passé : le personnage pourrait faire quelque chose de plus important qu'une omelette" ou "Ce n'est pas une histoire, c'est des phrases". La désignation comporte unpremier degréde

justification,

généraliser, c'est-à-dire référer l'exemple cité à un concept, en utilisant soit le métalangage canonique, soit un terme du métalangage propre à la classe. Par exemple : "C'estune histoire, parce qu'il y a un

titre,

un début et une

fin"

ou "L'histoire n'est pas terminée. Elle n'a toujourspas réponduà laquestionposée audébut".

se référer à des critèresqui aident à larégulationde laproduction. Par exemple : ".Tensuis à développer la troisième épreuve" ou "Là, je crois que jeme suis trompéde tempsverbal".

Il ne s'agit pas de stades par lesquels passerait obligatoirement

l'explicitation.

Selon son expérience de

l'écrit,

ou de tel type d'écrit, l'enfant (ou l'adulte) pourra manifester spontanément un comportement déjà élaboré, sans

jamais avoir manifesté auparavant (parce qu'il n'en a jamais eu l'occasion) des comportements correspondant aux degrés inférieurs. L'élaboration des critères peut se matérialiser par la construction d'outils(ft), qui sonten rapport avec leur degré d'explicitation.

L'article

de 3. Recourcépropose un exemple d'explication du

concept d'information duCP auCMl.

III. - L'EVOLUTION DU CONCEPTDECRITERE

Les premières innovations, en référence aux principes de l'évaluation formative et de la linguistique textuelle, étaient orientées vers la recherche de critères concernant les "produits" de l'écriture (les textes). L'un des résultats en

est l'établissement de listes decritèresspécifiques selon le type detexte (7). Mais ces listes de "critères de réussite" (ainsi désignés parce qu'ils permettent d'apprécier le degré de réussite du produit), même élaborées avec les élèves (cf. par exemple plusieurs articles de ce numéro) s'avèrent insuffisantes par rapport aux exigences fondamentales de l'évaluation formative, dans laquelle, comme le souligne L.

Allai

(5), "on cherchera avant tout à comprendre le fonctionnement

cognitif

de l'élève face à la tâche proposée. Les données d'intérêt

prioritaire

seront celles qui portent sur les représentations de la tâche formulées par l'élève et sur les stratégies ou procédures qu'il utilise pour arriver à un résultat".Or, si

les listes de critères aident le maître et/ou l'élèveà analyser les caractéristiques linguistiques concerant les aspects du fonctionnement des écrits produits, (et en

ce sens il conviendrait de les appeler des "critères textuels") (8), elle ne

renseignent pas le maître sur les stratégies d'écriture des élèves et ne suffisent pas pour apprendre auxélèves lesprocédures à mettre en oeuvre afin de réaliser le produit attendu.

(11)

Des travaux de psycholinguistes(9) conduisent à penser qu'une connaissance

des opérations mises en jeu pour produireun

écrit

peutpermettre auscripteur de mieux gérer sa production et à l'enseignant de

définir

de nouvelles modalités d'intervention didactique. Les articlesd'A. Séguy, de P. Lassalas et de F. Delage,

P Fleury, 3. Gadeau explorent ces pistes, tandis que M. Fayol et 3.E. Gombert proposent un "bilan provisoire des recherches psycholinguistique^ sur "le retour de l'auteursur son texte". Notrerecherches'orienteainsivers ladetermination de critères que nous appelons, pour les distinguer des autres, "critères de réalisation". Les formulations des élèves lors d'activités d'élaboration de critères montrent qu'ils ne différencient pas toujours ce que, sur un plan théorique nous venons de distinguer en "critères de réussite" et

"critères

de realisation". Par exemple, comparant divers résultats de prises de notes (10), un eleve de CM1 entreprend laliste de"ce qui est valable" ("je mettais des parentheses, je mettais un

tiret,

je soulignais lesmots importants...") et de"ce qui n'est pas valable" ("je fais de longues phrases au lieu de mettre un mot..."). Les critèresd'ordre formel, repérablesdansleproduit,sontplusfacilement maîtrisés que ceux qui concernent la manière de réaliser la tâche ("je ne note pas de détails", "je sais ajouter une informationàsaplace"). Actuellement,nouspouvonsdireque:

-

une évaluation formative desécritsexige, à côté de critères "textuels" concernant les caractéristiques des

écrits

à produire, des critères "opératoires"

relatifs

àl'explicitation desprocessus rédactionnels;

lesélèvesparaissent maîtriserlespremiers avant lesseconds, mais

il

ne semble pas impossible de les aider à passer d'une liste de critères textuels à un

outil

de travail qui les aide à évaluer le produit en cours

de production età réguler ainsileur propre apprentissage.

L'émergence de ces problèmes et les perspectives de recherche qu'ils ouvrent ont conduit le groupe à se donner, par une meilleure connaissance des processus d'acquisition de la compétence textuelle des divers types d'écrits,

telle

que peuvent l'apporter les travaux actuels des psycholinguistes, des outils pour analyser les innnovationset faire avancer,

tant

sur lepian desconcepts concernes que dans la terminologie pour les désigner, notre connaissance des critères pour unemeilleureévaluationformativedesécritsdes élèves.

Des travaux de psycholinguistes(9) conduisent à penser qu'une connaissance

des opérations mises en jeu pour produireun

écrit

peutpermettre auscripteur de mieux gérer sa production et à l'enseignant de

définir

de nouvelles modalités d'intervention didactique. Les articlesd'A. Séguy, de P. Lassalas et de F. Delage,

P Fleury, 3. Gadeau explorent ces pistes, tandis que M. Fayol et 3.E. Gombert proposent un "bilan provisoire des recherches psycholinguistique^ sur "le retour de l'auteursur son texte". Notrerecherches'orienteainsivers ladetermination de critères que nous appelons, pour les distinguer des autres, "critères de réalisation". Les formulations des élèves lors d'activités d'élaboration de critères montrent qu'ils ne différencient pas toujours ce que, sur un plan théorique nous venons de distinguer en "critères de réussite" et

"critères

de realisation". Par exemple, comparant divers résultats de prises de notes (10), un eleve de CM1 entreprend laliste de"ce qui est valable" ("je mettais des parentheses, je mettais un

tiret,

je soulignais lesmots importants...") et de"ce qui n'est pas valable" ("je fais de longues phrases au lieu de mettre un mot..."). Les critèresd'ordre formel, repérablesdansleproduit,sontplusfacilement maîtrisés que ceux qui concernent la manière de réaliser la tâche ("je ne note pas de détails", "je sais ajouter une informationàsaplace"). Actuellement,nouspouvonsdireque:

-

une évaluation formative desécritsexige, à côté de critères "textuels" concernant les caractéristiques des

écrits

à produire, des critères "opératoires"

relatifs

àl'explicitation desprocessus rédactionnels;

lesélèvesparaissent maîtriserlespremiers avant lesseconds, mais

il

ne semble pas impossible de les aider à passer d'une liste de critères textuels à un

outil

de travail qui les aide à évaluer le produit en cours

de production età réguler ainsileur propre apprentissage.

L'émergence de ces problèmes et les perspectives de recherche qu'ils ouvrent ont conduit le groupe à se donner, par une meilleure connaissance des processus d'acquisition de la compétence textuelle des divers types d'écrits,

telle

que peuvent l'apporter les travaux actuels des psycholinguistes, des outils pour analyser les innnovationset faire avancer,

tant

sur lepian desconcepts concernes que dans la terminologie pour les désigner, notre connaissance des critères pour unemeilleureévaluationformativedesécritsdes élèves.

(12)

-

8-NOTES

1. Cet

article

propose une synthèse d'analyseset de documentsproduits par le groupe et présentés, soit au Hlème Colloque International de Didactique du

Français (Namur, septembre 1966, Actes à paraître, Ed. De Boeck, Bruxelles) soit dans le Rapport de Recherche-Innovation de l'Unité de

Recherche (àparaître

fin

1987).

2. DE LANDSHEERE G., Vocabulaire de l'évaluation et de la recherche en éducation, Paris:PUF, 1979.

3. NOIZET G. A CAVERNI 3.P., Agrégation de critères "naturelle- ou

"artificielle"

dans un tâche de jugement évaluatif, in groupe de recherche "Ontogenèse des processus de psychologiques" (Université de Rouen) : "La

pensée naturelle, structure, procédures et logique du sujet". Paris : PUF, 1983.

«». Cf. Repères n°63, Ils écrivent... commentévaluer ? et n°66, Des outils et desprocédurespourévaluerlesécrits, Paris:INRP, 198ft, 1985.

5. ALLAL L., CARDINET 3.,PERRENOUD Ph., L'évaluationformativedansun enseignement

différencié,

Berne:P. Lang, 1979.

6. AMIGUES R. & GUIGNARD-ANDREUCCI, C. "A propos d'une recherchesur l'évaluation formative en situation éducative". In Bulletin de Psychologie, Tome XXXVn°353, 1981.

7. Des exemples de listes pour le compte-rendu (3. RECOURCE et P. SLAMA, équipe de Bonneuil) et la règle de jeu (C. GARCIA-DEBANC, équipe de

Lozère), inRepèresne66, INRP, 1985.

8. Cf. G. TURCO, "Elaboration etutilisationd'un

outil

d'évaluationformative: classer/agir", in Repères n°71,INRP, 1987.

9. Pour des compléments et une bibliographie,

cf.

M. FAYOL : "L'approche cognitivedela rédaction: uneperspective nouvelle", in Repères n°63, et

cf.

n°49dePratiques: "Lesactivités rédactionnelles", 1986.

10. Cf. C. GARCIA-DEBANC, "Comment évaluer la production écrite des

élèves" in "Communiquer, ça s'apprend", Rencontres Pédagoqigues,

n°ll,

INRP, 1986et "La prisedenotes", inPratiques n°48, 1985.

-

8-NOTES

1. Cet

article

propose une synthèse d'analyseset de documentsproduits par le groupe et présentés, soit au Hlème Colloque International de Didactique du

Français (Namur, septembre 1966, Actes à paraître, Ed. De Boeck, Bruxelles) soit dans le Rapport de Recherche-Innovation de l'Unité de

Recherche (àparaître

fin

1987).

2. DE LANDSHEERE G., Vocabulaire de l'évaluation et de la recherche en éducation, Paris:PUF, 1979.

3. NOIZET G. A CAVERNI 3.P., Agrégation de critères "naturelle- ou

"artificielle"

dans un tâche de jugement évaluatif, in groupe de recherche "Ontogenèse des processus de psychologiques" (Université de Rouen) : "La

pensée naturelle, structure, procédures et logique du sujet". Paris : PUF, 1983.

«». Cf. Repères n°63, Ils écrivent... commentévaluer ? et n°66, Des outils et desprocédurespourévaluerlesécrits, Paris:INRP, 198ft, 1985.

5. ALLAL L., CARDINET 3.,PERRENOUD Ph., L'évaluationformativedansun enseignement

différencié,

Berne:P. Lang, 1979.

6. AMIGUES R. & GUIGNARD-ANDREUCCI, C. "A propos d'une recherchesur l'évaluation formative en situation éducative". In Bulletin de Psychologie, Tome XXXVn°353, 1981.

7. Des exemples de listes pour le compte-rendu (3. RECOURCE et P. SLAMA, équipe de Bonneuil) et la règle de jeu (C. GARCIA-DEBANC, équipe de

Lozère), inRepèresne66, INRP, 1985.

8. Cf. G. TURCO, "Elaboration etutilisationd'un

outil

d'évaluationformative: classer/agir", in Repères n°71,INRP, 1987.

9. Pour des compléments et une bibliographie,

cf.

M. FAYOL : "L'approche cognitivedela rédaction: uneperspective nouvelle", in Repères n°63, et

cf.

n°49dePratiques: "Lesactivités rédactionnelles", 1986.

10. Cf. C. GARCIA-DEBANC, "Comment évaluer la production écrite des

élèves" in "Communiquer, ça s'apprend", Rencontres Pédagoqigues,

n°ll,

INRP, 1986et "La prisedenotes", inPratiques n°48, 1985.

(13)

POISSONDE 25F. LE KILOSANSDEMANDERL'ADDITION

Catherine TAUVERON Equipede l'Ecole NormaledeClermont-Ferrand

"Il

ya un chat qui voleun poisson de 25 F. le kilo mais l'homme vu le chat partir avec le poisson mais l'homme parcourut le chat. Le chat trouva une cachette

il

secachaavec le poisson de25F. le kilo".

Comme on peut le voir, l'auteur de ce texte (un enfant de CEI), à qui l'on avaitdemandé de rédigerunproblèmenumérique, n'a passu

faire

lepartage entre

récit

et énoncé de problème. Mêlant dans une production hybride, les caractéristiques de l'un (par ex. passé simple, développement des actions) et de l'autre (présent, donnée chiffrée),

il

ne parvient pasà sonbut (de l'ordre du

faire

faire) : aucune question n'est posée et quand bien même y en

aurait-il

une,

il

manquerait encore desdonnées numériquespoury répondre...

Le texte estéchangé avec laclasse voisine: leCEI de Suzanne Marcadella (Ecole NestorPerret,Clermont-Ferrand).

I.

-

HISTOIRE OUPROBLEME?L'HISTOIRE DUPROBLEME

1.1.Le savoir antérieur

Par la procédure du

tri

de textes, les enfants sont déjà parvenus à dégager quatregrandes classesdetextes: les poèmes, les histoires, les"textes pour

faire"

(injonctifs), les "textes pour apprendre"(explicatifs),assorties chacune decritères de reconnaissance compilés surune fiche aide-mémoire. Par d'autres procédures, (observation/comparaison/transformation de récits divers), les critères de reconnaissance de la classe "Histoires" , sur laquelle est focalisé le

travail

de l'équipe, se sont par ailleurs affinés. Au moment où parvient l'histoire/problème qui

fait

l'objet de cet

article

(début 2ème trimestre), la

liste

de ces critères se présente ainsi :

Dans une histoire :

- il y a oes personnages qui parlent <"...">; - le nom de l'auteur,

- le titre qui va svec le texte,

- des Images (pour faire Joli et pour mieux comprendre), - un début qui présente les personnages et les lieux, - un problème et des aventures qui doivent résoudre le problème

- une fin (elle marche avec le début),

- quelquefois, les histoires commencent par "Il était une fols...".

POISSONDE 25F. LE KILOSANSDEMANDERL'ADDITION

Catherine TAUVERON Equipede l'Ecole NormaledeClermont-Ferrand

"Il

ya un chat qui voleun poisson de 25 F. le kilo mais l'homme vu le chat partir avec le poisson mais l'homme parcourut le chat. Le chat trouva une cachette

il

secachaavec le poisson de25F. le kilo".

Comme on peut le voir, l'auteur de ce texte (un enfant de CEI), à qui l'on avaitdemandé de rédigerunproblèmenumérique, n'a passu

faire

lepartage entre

récit

et énoncé de problème. Mêlant dans une production hybride, les caractéristiques de l'un (par ex. passé simple, développement des actions) et de l'autre (présent, donnée chiffrée),

il

ne parvient pasà sonbut (de l'ordre du

faire

faire) : aucune question n'est posée et quand bien même y en

aurait-il

une,

il

manquerait encore desdonnées numériquespoury répondre...

Le texte estéchangé avec laclasse voisine: leCEI de Suzanne Marcadella (Ecole NestorPerret,Clermont-Ferrand).

I.

-

HISTOIRE OUPROBLEME?L'HISTOIRE DUPROBLEME

1.1.Le savoir antérieur

Par la procédure du

tri

de textes, les enfants sont déjà parvenus à dégager quatregrandes classesdetextes: les poèmes, les histoires, les"textes pour

faire"

(injonctifs), les "textes pour apprendre"(explicatifs),assorties chacune decritères de reconnaissance compilés surune fiche aide-mémoire. Par d'autres procédures, (observation/comparaison/transformation de récits divers), les critères de reconnaissance de la classe "Histoires" , sur laquelle est focalisé le

travail

de l'équipe, se sont par ailleurs affinés. Au moment où parvient l'histoire/problème qui

fait

l'objet de cet

article

(début 2ème trimestre), la

liste

de ces critères se présente ainsi :

Dans une histoire :

- il y a oes personnages qui parlent <"...">; - le nom de l'auteur,

- le titre qui va svec le texte,

- des Images (pour faire Joli et pour mieux comprendre), - un début qui présente les personnages et les lieux, - un problème et des aventures qui doivent résoudre le problème

- une fin (elle marche avec le début),

- quelquefois, les histoires commencent par "Il était une fols...".

(14)

- 10.

1.2.Mobilisationdecritèrespourdéterminerlanaturedutexte

Un

tri

de textes ayant préalablement été

fait

sur le thème despoissons, la maîtressedemande aux enfants avec quelsautres textes ils mettraient celui qu'ils ontsousles yeux:

E-C'estunehistoire, çacornencepar'Il yi' et IIj idespoints l -C'estunecolline parcequ'elleest courteetunehistoire c'est

unpeupluslong

E-C'estunehistoirewispascorrecte parcequ'il ra'parcourut lechaf

E-C'estunehistoireparcequ'ilradespersonnageset quelquefois

onditcortlençacoûte

E-C'est ledébut d'unehistoire :on neprésenteque lespersonnages'

H- Etque(audrait-ll pourqu'ilyaitunehistoireentière7

-E- Il faut unproblème. Il yest : le >oldupoisson, l'honeveut ~

attraperlechat. Hais aussiuneaventureet puisil fautquele

problèmesoitrésolu.,v

Defait. Il existedesecnptines qui racontentdes

histoires. L'enfantnéglige lesautresparatétres

(rlws, rrthaes,disposition)pourneretenir

quela longueur : lepressionjuste«is non

rattachée4sacause que cequ'il lit n'estqu'un

réaaéd'histoireetnon unehistoirevéritable. lesenfants ontduul :

-ajustifier pertinementleursIrpressions -trassnbler les indicateursperçusen

faisceaux convergents.

Unindicateurpertinent trouvé, insuffisant

cependant, l'enfantensertieconscient quitient

unraisonnaient M icitedutypei 'c'estune

histoirepuisqu'il radespersonnages cependant

ontrouve aussides donnéeschiffrées.Cen'est

pas unecaractéristiquedel'histoire.Toutefois.."

Dobillsationdescritèresantérieurement degiges.

L'impression dominante en ce point est donc qu'il s'agit d'une "histoire pas correcte", lorsque,tout-à-coup, unautre enfant déclareî

E -"On

voit

desprix danslesproblèmes.C'estpeut-êtreunproblème". S'engage alors un va-et-vient entre les deux hypothèses au cours duquel plusieurs procéduresdevalidationseront envisagées.

- 10.

1.2.Mobilisationdecritèrespourdéterminerlanaturedutexte

Un

tri

de textes ayant préalablement été

fait

sur le thème despoissons, la maîtressedemande aux enfants avec quelsautres textes ils mettraient celui qu'ils ontsousles yeux:

E-C'estunehistoire, çacornencepar'Il yi' et IIj idespoints l -C'estunecolline parcequ'elleest courteetunehistoire c'est

unpeupluslong

E-C'estunehistoirewispascorrecte parcequ'il ra'parcourut lechaf

E-C'estunehistoireparcequ'ilradespersonnageset quelquefois

onditcortlençacoûte

E-C'est ledébut d'unehistoire :on neprésenteque lespersonnages'

H- Etque(audrait-ll pourqu'ilyaitunehistoireentière7

-E- Il faut unproblème. Il yest : le >oldupoisson, l'honeveut ~

attraperlechat. Hais aussiuneaventureet puisil fautquele

problèmesoitrésolu.,v

Defait. Il existedesecnptines qui racontentdes

histoires. L'enfantnéglige lesautresparatétres

(rlws, rrthaes,disposition)pourneretenir

quela longueur : lepressionjuste«is non

rattachée4sacause que cequ'il lit n'estqu'un

réaaéd'histoireetnon unehistoirevéritable. lesenfants ontduul :

-ajustifier pertinementleursIrpressions -trassnbler les indicateursperçusen

faisceaux convergents.

Unindicateurpertinent trouvé, insuffisant

cependant, l'enfantensertieconscient quitient

unraisonnaient M icitedutypei 'c'estune

histoirepuisqu'il radespersonnages cependant

ontrouve aussides donnéeschiffrées.Cen'est

pas unecaractéristiquedel'histoire.Toutefois.."

Dobillsationdescritèresantérieurement degiges.

L'impression dominante en ce point est donc qu'il s'agit d'une "histoire pas correcte", lorsque,tout-à-coup, unautre enfant déclareî

E -"On

voit

desprix danslesproblèmes.C'estpeut-êtreunproblème". S'engage alors un va-et-vient entre les deux hypothèses au cours duquel plusieurs procéduresdevalidationseront envisagées.

(15)

1.2.1.Recoursauxconnaissancesantérieurementacquises

(connaissancesgénéralessur cestypesd'écrits)

E

-

"C'estpeut-êtreunproblème parcequ'ily apasde

titre"

(etdans unehistoire

il

ya toujoursun

titre)

E

-

"Mais alors unemoitié de problèmeparce que sinon, à la

fin,

il

y aurait une question."

E

-

"C'estunproblèmepasterminé".

1.2.2. Recours à la comparaison avec d'autres histoires, d'autres problèmes déjà traités, pour "voir si c'est pareil". Elaboration d'une fiche"Problème''

*

Observation deproblèmesnumériques divers

E-Ondemandetoujourscombiençafait.

E-Il fauttoujoursunequestion.

H- Vérifieisi c'esttoujoursunequestion.

E-Pastoujours.Dansceproblème, on pose quelque chose«al»il »'yapas depointd'Interrogation.Ondit:'Calcule le«ortrtdiclients' ou "Trouvelasame'.

E-Entoutcas, onmusdemandetoujoursdefairequelquechose.

E-C'estuntexte 'pourfaire'.

£- Il y adesnôtres

fl-Etquisontécrits cotent'?

E- Ecritsenchiffresetdansleshistoiresonles trouveécritsen lettres.

fl-Est-ce-qu'on peutécrire n'Inertequel tartredansunprobléw?

E- Il fautqueçasoitpossible.Dansleshistoires,onpeutinventerce

qu'onveut.

E- Il yad'aborduatexteet puis laquestionendessous.

E-Onretourneala lignepour pasBélanger la questionavecletexte.

E-Oui,ni jepense quec'étaitbien ledébutd'unprobléne.

E-ParfoisIIyaundessin.

Fl-Est-ce l^ortantetpourquoi?

E-Ilnous donnedesrenseignements.

E-Desfois,sansle dessin,onpourraitpasrésoudrele problème.

E-Etdansleshistoires?

E-C'estsimplementpourfaireJoli.

E-Dansles problèmes, quelquefoisledessin,c'estunoutilquinousaide

arésoudrele problème.

E-Etpuis lespersonnagessontdifférents.

E-Dansunproblème,on neditpasquic'estlespersonnages:on ne les présentepas.

E-C'estpareilpourleslieux,çan'apas beaucoupd'ircortancedans un problème:*

Absence demétalangageapproprié pour désignerlephénomèneobservé. Fonction pragmatiqueInjunctive nettement Isolée.

Leproblème,typed'écrit particulier

estramené, endépitcesesmarques desurfaceptopres, etdeparsa

fonction,1untypegénéraldetexte.

Accorddesdonnéesnumériques avec

lesconnaissancesdu mondedansle problème.

Ladispositionsurlapagecomme

signedel'organisationgénérale

dutexte.

Cetenlatt,qui neperdpas detue laquestion premièreposée, exprime

touthautlecheminementdesa pensée.

Rôlecomplémentaire dutexteetdu

schémadans lesproblèmes.

Simplejuxtapositiondansleshistoires

Personnagesetlieuxprétextes

dansles problèmes.

1.2.1.Recoursauxconnaissancesantérieurementacquises

(connaissancesgénéralessur cestypesd'écrits)

E

-

"C'estpeut-êtreunproblème parcequ'ily apasde

titre"

(etdans unehistoire

il

ya toujoursun

titre)

E

-

"Mais alors unemoitié de problèmeparce que sinon, à la

fin,

il

y aurait une question."

E

-

"C'estunproblèmepasterminé".

1.2.2. Recours à la comparaison avec d'autres histoires, d'autres problèmes déjà traités, pour "voir si c'est pareil". Elaboration d'une fiche"Problème''

*

Observation deproblèmesnumériques divers

E-Ondemandetoujourscombiençafait.

E-Il fauttoujoursunequestion.

H- Vérifieisi c'esttoujoursunequestion.

E-Pastoujours.Dansceproblème, on pose quelque chose«al»il »'yapas depointd'Interrogation.Ondit:'Calcule le«ortrtdiclients' ou "Trouvelasame'.

E-Entoutcas, onmusdemandetoujoursdefairequelquechose.

E-C'estuntexte 'pourfaire'.

£- Il y adesnôtres

fl-Etquisontécrits cotent'?

E- Ecritsenchiffresetdansleshistoiresonles trouveécritsen lettres.

fl-Est-ce-qu'on peutécrire n'Inertequel tartredansunprobléw?

E- Il fautqueçasoitpossible.Dansleshistoires,onpeutinventerce

qu'onveut.

E- Il yad'aborduatexteet puis laquestionendessous.

E-Onretourneala lignepour pasBélanger la questionavecletexte.

E-Oui,ni jepense quec'étaitbien ledébutd'unprobléne.

E-ParfoisIIyaundessin.

Fl-Est-ce l^ortantetpourquoi?

E-Ilnous donnedesrenseignements.

E-Desfois,sansle dessin,onpourraitpasrésoudrele problème.

E-Etdansleshistoires?

E-C'estsimplementpourfaireJoli.

E-Dansles problèmes, quelquefoisledessin,c'estunoutilquinousaide

arésoudrele problème.

E-Etpuis lespersonnagessontdifférents.

E-Dansunproblème,on neditpasquic'estlespersonnages:on ne les présentepas.

E-C'estpareilpourleslieux,çan'apas beaucoupd'ircortancedans un problème:*

Absence demétalangageapproprié pour désignerlephénomèneobservé. Fonction pragmatiqueInjunctive nettement Isolée.

Leproblème,typed'écrit particulier

estramené, endépitcesesmarques desurfaceptopres, etdeparsa

fonction,1untypegénéraldetexte.

Accorddesdonnéesnumériques avec

lesconnaissancesdu mondedansle problème.

Ladispositionsurlapagecomme

signedel'organisationgénérale

dutexte.

Cetenlatt,qui neperdpas detue laquestion premièreposée, exprime

touthautlecheminementdesa pensée.

Rôlecomplémentaire dutexteetdu

schémadans lesproblèmes.

Simplejuxtapositiondansleshistoires

Personnagesetlieuxprétextes

(16)

12-«Elaboration d'une fiche "Problème" (à la demande des enfants "pour se

souvenir comment c'est

fait",

"pour nous aider à écrire et à réécrire les problèmes")

Dans un problème:

- Il y a des nombres écrits en chiffres,

- il y a des questions ou bien on nous demande de faire quelque chose (le lecteur devra répondre à la question),

- 1I ne faut pas mélanger la question au texte, qui nous

informe,

- il n'y a pas le nom de l'auteur, - Il n'y a pas de titre,

- on ne présente pas les lieux et les personnages,

- il y a parfois des dessins qu) donnent des renseignements .

1.2.3. Recours,pour

finir,

(et seulementsurdemande de la maîtresse !)

àlarésolutionmême

«-'liaiscementpourrait-on faireencorepoursavoir s'il s'agit vraiment d'un problème?

I-Ben, on vaessayerde le faire!1

Et comme 11 n'y a rien à faire...

E-Moi, je l'ai pasrésoluparcequ'il n'yapas dequestions.

E- H faut demandercombien lechatdoitaumarchand.

E- J'ai essayédefaireuneadditionmaisII n'yapasasse:dechiffres.

E-Onpourrait lecontinuerenmettantd'autreargent : yaque25 f, il

faut encorequelquechose*

Ouelquesjalonspouruneréécriture Sic!

Nécessiténonencoreclairement

explicitéed'au moinsdeuxdonnées

qui sera ajoutée ultérieurement 1la fiche.

Conclusion:Cetexteest "unmélanged'histoireetdeproblème"

Une histoire à problème, en somme, ou un problème à histoire, comme l'on voudra, qu'il faut "absolument" réécrire (la demande est insistante, elle est entendue).

12-«Elaboration d'une fiche "Problème" (à la demande des enfants "pour se

souvenir comment c'est

fait",

"pour nous aider à écrire et à réécrire les problèmes")

Dans un problème:

- Il y a des nombres écrits en chiffres,

- il y a des questions ou bien on nous demande de faire quelque chose (le lecteur devra répondre à la question),

- 1I ne faut pas mélanger la question au texte, qui nous

informe,

- il n'y a pas le nom de l'auteur, - Il n'y a pas de titre,

- on ne présente pas les lieux et les personnages,

- il y a parfois des dessins qu) donnent des renseignements .

1.2.3. Recours,pour

finir,

(et seulementsurdemande de la maîtresse !)

àlarésolutionmême

«-'liaiscementpourrait-on faireencorepoursavoir s'il s'agit vraiment d'un problème?

I-Ben, on vaessayerde le faire!1

Et comme 11 n'y a rien à faire...

E-Moi, je l'ai pasrésoluparcequ'il n'yapas dequestions.

E- H faut demandercombien lechatdoitaumarchand.

E- J'ai essayédefaireuneadditionmaisII n'yapasasse:dechiffres.

E-Onpourrait lecontinuerenmettantd'autreargent : yaque25 f, il

faut encorequelquechose*

Ouelquesjalonspouruneréécriture Sic!

Nécessiténonencoreclairement

explicitéed'au moinsdeuxdonnées

qui sera ajoutée ultérieurement 1la fiche.

Conclusion:Cetexteest "unmélanged'histoireetdeproblème"

Une histoire à problème, en somme, ou un problème à histoire, comme l'on voudra, qu'il faut "absolument" réécrire (la demande est insistante, elle est entendue).

(17)

II. - DOUBLE REECRITURE OUSETERMINENTLESAVENTURES DUPOISSON DE25F. LEKILO

Pour réécrire le texte en l'homogénéisant, deux possibilités sont donc offertes :

oubienenfaire unehistoire,

oubien enfaire unproblème.

Dans les deux cas de figure, le recours aux fiches-outils sera utile. Toutefois,quelle quesoitl'optionchoisie, il faudraaussi:

harmoniser le système temporel (le "mélange du présent et du passé", perçu tardivement, est un autre lieu problématique largement dependant de l'hétérogénéité pragmatique

/

textuelle de l'ensemble), c'est-à-dire choisir le présent pour le problème, les temps du passépourle récit,

régulerlaponctuation,

. corrigerleserreurs lexicales("parcourut" > poursuivit"), . corrigerlesterminaisonsverbales("vu"

> "voit"

ou

"vit").

2.1.Premièreréécriture

Les consignes strictes de réécriture que se sont données les enfants permettent à lamajoritédeproduiredes énoncés textuellement homogènes, et tel

était l'objectif.

Unexemple:

Unehistoire :"Le chat voleur"

vVII étaitune fois unchat qui volaitdes poissons.

Il

étaitmalin et s'emparait facilement des

poissons. Naisun jour il futsurprispar le poissonnier qui l'observait depuisun bon moment caché derrière sa chaise.

- Si je l'attrape je l'étrangle- , dit lepoissonnier. Pendant ce temps la lechat silencieux came

un ressort qui sautechoisissait sonpoisson et c'est à cenonent-là que lepoissonnier surgit de

derrièresa chaise etsauta sur lechat et l'attrapapar laqueue. Et le chat termina sa vie à la fourriéreT

Unénoncé deproblème:

'SurTaplace Te poissonnier vend257 lekilodepoissons. Dansunkilo

il

Yadix poissons. Le chat

arrive sur la place,

il

va versle narchandde poissons, prenddeux poissonset s'en va.

Combien reste-t-il de poissonsdans lekilo?"

II. - DOUBLE REECRITURE OUSETERMINENTLESAVENTURES DUPOISSON DE25F. LEKILO

Pour réécrire le texte en l'homogénéisant, deux possibilités sont donc offertes :

oubienenfaire unehistoire,

oubien enfaire unproblème.

Dans les deux cas de figure, le recours aux fiches-outils sera utile. Toutefois,quelle quesoitl'optionchoisie, il faudraaussi:

harmoniser le système temporel (le "mélange du présent et du passé", perçu tardivement, est un autre lieu problématique largement dependant de l'hétérogénéité pragmatique

/

textuelle de l'ensemble), c'est-à-dire choisir le présent pour le problème, les temps du passépourle récit,

régulerlaponctuation,

. corrigerleserreurs lexicales("parcourut" > poursuivit"), . corrigerlesterminaisonsverbales("vu"

> "voit"

ou

"vit").

2.1.Premièreréécriture

Les consignes strictes de réécriture que se sont données les enfants permettent à lamajoritédeproduiredes énoncés textuellement homogènes, et tel

était l'objectif.

Unexemple:

Unehistoire :"Le chat voleur"

vVII étaitune fois unchat qui volaitdes poissons.

Il

étaitmalin et s'emparait facilement des

poissons. Naisun jour il futsurprispar le poissonnier qui l'observait depuisun bon moment caché derrière sa chaise.

- Si je l'attrape je l'étrangle- , dit lepoissonnier. Pendant ce temps la lechat silencieux came

un ressort qui sautechoisissait sonpoisson et c'est à cenonent-là que lepoissonnier surgit de

derrièresa chaise etsauta sur lechat et l'attrapapar laqueue. Et le chat termina sa vie à la fourriéreT

Unénoncé deproblème:

'SurTaplace Te poissonnier vend257 lekilodepoissons. Dansunkilo

il

Yadix poissons. Le chat

arrive sur la place,

il

va versle narchandde poissons, prenddeux poissonset s'en va.

(18)

\tt-La construction de l'histoire n'appelle aucuncommentaire particulier (bonne

utilisation

de l'opposition Imp/PS, clôture narrative, articulation nette des phases

du

récit...)

L'énoncé de problème est formellement correct même si le prix indiqué est unedonnée numériquequi n'apas àêtreutilisée dans la résolution (elle ne pouvait d'ailleurs pas

l'être

quoiqu'il en soit dans la mesureoù d'une façon oud'une autre elle impliquaitle recours à la notiondeproportionnalité, non encore abordée) et si

le kilo a, pour l'enfant, uneexistence autonome, indépendante des élémentsqui la composent. Il pose en outre une questionà laquelle il est possible de répondre, si

l'on veutbien négliger lesrestrictionsqui précèdent.

Or cettedonnéefondamentalen'apasété priseen compte par la classe dans

la recherche des indicateurs. Si les énoncés produits sont dans l'ensemble conformes au modèle textuel dégagé (présent ou PC, réduction de la phase narrative au

strict

nécessaire, données numériques mises en relation dans une question finale séparée par un alinéa), si, à une exception près, récit et problème n'interfèrent plus, il n'en reste pas moins que les problèmes proposés sont pour moitié insolubles faute d'avoir songé d'abord à les résoudre... La fonction injonctive d'un

tel

type d'écrit

-

"un texte pour

faire-faire"

ont dit les enfants -impliquait certes une adresse à l'autre (la question) mais aussi dans le même temps, la possibilité d'une réponse, qu'il convenait de tester préalablement. Un exempled'échec...et d'humourinvolontaire:

,xtechat deaa voisine avolé un poissona 25F le kiU. Le aarchandessaiede rattraper le chat mais

le chat se cache derrière les buissons. L'honne trouve unepierre a59 F le kilopour écraser lechat

et reprenore le poisson.

Quel est leplus lourd?"

Pourqu'une réponsesoitpossible, il

fallait

ques

laquestion soiten relationavec les donnéesdu texte,

et que ces données soient exhaustives (l'appréhension de l'exhaustivité suppose ici la maîtrise de savoirs autres que linguistiques, en d'autres termes, le problème dans tous les sens du terme dépasse largement le

strict

domaine de la compétence textuelle et le cadre des activités de

français).

2.2.Seconderéécriture

*La

maîtressesélectionne troisproblèmesqu'elle soumetà l'appréciationde

laclasse. Un exempled'énoncérepris etles.réactions qu'il asuscitées:

\tt-La construction de l'histoire n'appelle aucuncommentaire particulier (bonne

utilisation

de l'opposition Imp/PS, clôture narrative, articulation nette des phases

du

récit...)

L'énoncé de problème est formellement correct même si le prix indiqué est unedonnée numériquequi n'apas àêtreutilisée dans la résolution (elle ne pouvait d'ailleurs pas

l'être

quoiqu'il en soit dans la mesureoù d'une façon oud'une autre elle impliquaitle recours à la notiondeproportionnalité, non encore abordée) et si

le kilo a, pour l'enfant, uneexistence autonome, indépendante des élémentsqui la composent. Il pose en outre une questionà laquelle il est possible de répondre, si

l'on veutbien négliger lesrestrictionsqui précèdent.

Or cettedonnéefondamentalen'apasété priseen compte par la classe dans

la recherche des indicateurs. Si les énoncés produits sont dans l'ensemble conformes au modèle textuel dégagé (présent ou PC, réduction de la phase narrative au

strict

nécessaire, données numériques mises en relation dans une question finale séparée par un alinéa), si, à une exception près, récit et problème n'interfèrent plus, il n'en reste pas moins que les problèmes proposés sont pour moitié insolubles faute d'avoir songé d'abord à les résoudre... La fonction injonctive d'un

tel

type d'écrit

-

"un texte pour

faire-faire"

ont dit les enfants -impliquait certes une adresse à l'autre (la question) mais aussi dans le même temps, la possibilité d'une réponse, qu'il convenait de tester préalablement. Un exempled'échec...et d'humourinvolontaire:

,xtechat deaa voisine avolé un poissona 25F le kiU. Le aarchandessaiede rattraper le chat mais

le chat se cache derrière les buissons. L'honne trouve unepierre a59 F le kilopour écraser lechat

et reprenore le poisson.

Quel est leplus lourd?"

Pourqu'une réponsesoitpossible, il

fallait

ques

laquestion soiten relationavec les donnéesdu texte,

et que ces données soient exhaustives (l'appréhension de l'exhaustivité suppose ici la maîtrise de savoirs autres que linguistiques, en d'autres termes, le problème dans tous les sens du terme dépasse largement le

strict

domaine de la compétence textuelle et le cadre des activités de

français).

2.2.Seconderéécriture

*La

maîtressesélectionne troisproblèmesqu'elle soumetà l'appréciationde

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