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Les noms des champs de l'île de Sercq

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Les noms des champs de l’île de Sercq

Patrice Brasseur

To cite this version:

Patrice Brasseur. Les noms des champs de l’île de Sercq. Gérard Taverdet. L’onomastique, témoin

des langues disparues , ABDO, 1982. �hal-01561732�

(2)

Dé DIJON f27.30mai 1981)

PUBLIES PAR Gérard TAVERDêT

L'

ONOMASTIQUE,

TEMOIN

DES LANGUES DISPARUES

ASSOCIATION BOURGUIGNONNê

Dé DIALECTOLOGIE ET D' ONOMASTIOUê

(3)

Les nom

s

d

es c

ha

m

ps

d

e

1

' li

e

d

e Sercq

L'île de Sercq est située à 8 milles des côtes est de Guernesey, soit moins d'une heure de bateau, et à 25 milles au nord-ouest de Jersey. C'est un plateau d'environ ~ kilomètres de long et 2 de large, dans ses plus grandes dimensions. Les terres cultivables

sont situées à environ IOOm au-dessus du niveau de la mer. De presque toutes parcs, 1 'tle est bordée de falaises abruptes pouvant atteindre 30m de haut.

Elle appartient, comme Aurigny, au baillage de Guernesey. Mais sa colonisation

définitive a été réalisée par un jerriais de St-Ouen, Hélier de Carteret, en 1565. A cette épo-que, 1 'île fut divisée en 40 cénements, pour les quarante hommes d'Hélier. Ces ténements sont restés indivisibles jusqu'à nos jours ; d'autre part, l'hérésie du remembrement n'a pas atteint Sercq et les champs de l'île doivent rester à peu près tels qu'ils étaient il y a quatre siècles.

Ces champs sont limités par des clôtures formées de simples levées de terre pouvant atteindre deux mètres de haut sur lesquels poussent quelques arbres rabougris et beau-coup d'ajoncs, comme près de la mer dans le nord du Cotentin. Ils sont fermés par des barrières pe!'ldues à d'énormes piliers de pierre.

Le serquiais est parlé aujourd'hui par moins de soixante personnes, soit en-viron 102 des habitants de 1 'île, très majoritairement exclusivement anglophones. C'est un parler normand très archaÏque. Par exemple, la prononciation de j y est demeurée

ë.:,

ce qu'on n'entendnullepartenNormandie. Le serquiais s'est séparé de la langue mère, le jerriais, au XVIe siècle. Par la force des choses, il a évolué de son côté, tout comme le jerriais du sien; ~ cel point qu'aujourd'hui mère et fille ne se reconnaissent aisément que par leur parenté lexicale.

Ce parler crès difficilement compris des francophones pose parfois quelques problèmes au dialectologue du normand. Hais les Serquiais, qui sont assez peu préoccupés de

(4)

leur originaliti en tan: qu'objet d'itudes, ont laissé aux anglophones le soin d'Editer de savantes études et des cartes de leur île. Dans cette matière, les résultats sont déplora -bles. Car les graphies reprennent les aberrations anciennes ou veulent être des sortes de transcriptions phonétiques se réfirant souvent à des étymologies fantaisistes. On ajoute de-ci de-là quelques bons et solides mots anglais ; mais, bien sûr, on évite d'interroger 1 'autochtone, qui pourrait remettre en questior. des certitudes. Mais ceci n'est pas mon propos.

Les agronymes que nous allons expliquer ont été recueillis au cours de deux séjours dans l'île de Sercq en octobre-novembre 1979 et 1980, de la bouche des témoins dialectophones. Je me suis aidé de la carte à l'échelle de 6 pouces pour mile, soit environ 1/10 OOOe tracée d'après des photographies aériennes prises par la Royal Air Force en 1964 et publile par le Ministère de la Défense du Royaum~-Uni en 1965. Cette carte indique bien les contours des champs de l'ile, avec quelques erreurs essentiellement dues à une mau-vaise appréciation du relief sur la photographie. On y compte, sur l'île principale, au maximum, environ 260 champs. J'ai recueilli le nom de 223 d'encre eux, certains ayant plu-sieurs appellations différences. Sur le petit Sercq, j'ai obtenu un nom pour la quasi tota-Lité des champs, soit 41. De plus, 3 noms m'ont été donnés sans localisation.

Ces noms on: ét~ recueillis sans référence à 1 'écrit. Je veux dire qu'ils sont vivants aujourd'hui encore pour quelques locuteurs. Ils sont mime parfois utilisés par les nouveaux tenants anglophones, bien qu'alors ils deviennent méconnaissables.

J'aurais pu consulter les actes tenus ·par le greffier de 1 'île. Ils con-tiennent une quanrité de toponymes, mais de localisation difficile. "La société serquiaise", qui n'intéresse que des anglophones, a entrepris elle aussi de recueillir les toponymes de l 'tle, en mêlant les sources orales et écrites. D'autre part, M. Halcom Robson, dans ses relevés de terrain, a noté quelques toponymes et ~. Michael Beaumont détient d'anciens rele-vés cartographiés, malheureusement très fragmentaires. Tous deux m'ont fourni quelques agronymes que j'ai intégrés à ma liste dans une graphie non phonécique. ( 1)

Deux des 281 agronymes relevés sont anglais : "green field" et le "picture window", appelé aussi "le petit clos". "Le picture windo••" est apparu depuis que la mai-son construite dans ce "clos" s'orne d'une grande baie vit!!re. L'emploi de ce terme est peur-être limité à la seule famille du témoin. La compétence des tlmoins étant limitée aux champs qu'ils exploitent ou qui jouxtent leur exploitation, l'appellation plus ancienne "le petit clos" est elle aussi peu répandue. Seuie, importe ici la perdnence de la dlsignation, qu: r.'est qu'une information. Et cette double a?pellation peut sans doute recevoir une explica-tion simple : "le petit clos" (ou le "picture \o/indo,.·") situé au r.< 132 ôe la ca!'te est

pro-1) Je m'en tiens au sens des agronymes et, pour la commodité, j'utilise une grapn1e fran-cisée dans le texte de cet article, pour éviter de longs commentaires phonétiques. Je renvoie le lecteur à 1 'article que j'ai publié dans L-es AnY.~Zel' de .'ioromandie, XXVIII 1, mars 1978 (p.49-64) et XXVIII 3, oct. 1978 (pp.275-306) : "Les princi;:>ales caractéristiques phonéti-ques des parlers normands de Jersey,Sercq, Guernesey et Magneville (canton de Bricquebec, !1anche).

(5)

1

l

l

1

l'Ile de Sercq-109

che è'un autre petit clos', au n• 147. A partir du moment où le même témoin connaît deux

agronymes identiques, il cherche forcément à les différencier en donnant plus de pertinence à 1 'une des désignations. L'usage de 1 'anglais est malheureusement un signe des temps. Mais le "pic ture wind01•" entre dans une catégorie d' agronymes bien représentée, coDDDe nous le

verrons plus loin.

Il en est ainsi des noms d~ champs de 1 'île de Sercq, qui ne vivent que pour quelques locuteurs, souvent moins de dix. Tous les informateurs apportent leur

témoigna-ge, mais l'ensemble n'est connu de personne.

Quelq~ définitions

clos : ISO agronymes sur 281, soit 537., contiennent le mot "clos". C'est en fait le mot du vocabulaire quotidien qui, à Sercq, désigne un talus cultivé ou en herbe, clôturé de talus. closet : 10 attestations. Ce mot est toujours employé seul sans qualificatif. Tout comme en jerriais, il n'existe qu'en toponymie et désigne toujours un "petit "clos" comme on le voit clairement sur la carte n° 1.

clôture 1. attestations. Dans son Di:Jtionnaire jersiais-français ( 1), Franck Le Haiscre écrit à 1 'article cliôtuthe : "les champs ou pièces de terre ainsi désignées auraient été

à 1 'origine nouvellement enclos, servant surtout pour pâturage aux brebis". Ce mot n'existe à Sercq qu'en toponymie. La carte n• 2 montre qu'il y désigne de grandes étendues de terres,

dont trois sur quatre bordent les falaises.

enclos : employé au pluriel ; c'est un hapax, sans doute emprunté au français.

p~ : (n• 13 et 225) : à Jersey, c'est un mot emprunté au français ; à Sercq, on ne le

connaît qu'en toponymie. I l y désigne des terrains en herbe.

.!?.!!

: 2 attestations. Ce mot désigne couramment en serquiais comme dans la majeure partie de

la Basse-Normandie et dans les îles voisines (cf ALN 23) (2) une prairie humide. En topon)~ie, ce mot n'est utilisê ici que pour deux prairies voisines (n° 173 et 174) qui ne sont pas particulièrement humides. Sans doute faut-il entendre pré et prairie comme des terrains

toujours en herbe, par opposition à clos qui peut être cultivé.

pièche (s pièce) : 23 attestations. Le mot est employé seul 6 fois : "la pièche" ; il

appa-raît comme un synonyme de clos . D'autre part, si 1 'on se refère à la carte 21 de 1 '/..Z,/1, on

note que si pièce signifie pièce de terre en herbe ou en culture dans 17 points de Basse-Nor-mandie et à Jersey et qu'il est inconnu dans 7 points du Nord-Cotentin, il s'est spécialisê partout ailleurs dans 1 'acception de champ de labour. C'est ce sens qu'il devait avoir à Sercq lorsqu'il était employé dans le langage courant. Cette opinion s'appuie sur la défini-tion que donne F. Le Haistre pour Jersey : "partie d'un champ sans bornes, ou champ non e n-clos si ce n'est une division appelée franche raie."

becq~ n'est employé qu'une seule fois en toponymie : "le becquet brûH" (n° 33). Mais le

mot est usuel dans le lexique serquiais pour désigner un petit coin de terre, une partie

1) v~ctionnaire jereiais-:rançais par Franck Le ~aistre avec vocabulaire français-jersiais

par Albert L. Carré, Don Balleine Trust, Jersey 1966.

~) Patrice Brasseur , A;Zas Linguis;-.:que e:- etimograpn::que /J~mnar.à (I.ÏJ:Ii, tome 1, cartes

(6)

d'un chaap où 1 'on fait une culture particulière, par exemple. Le sens est le même à Jersey.

~p (• champ) : 6 attestations, dont 4 au pluriel. Lorsqu'il est employé au singulier le mot s'a;>plique à des clos étroits: "le clos du petit camp" (n" 121), "le vert camp" (n" 228).

Dans i 'A~~a8 tinguistique Normand, 13 points du Nord-Cotentin connaissent ~p au sens de planche de labour (cf !tLb' 20), de 3 à 18 mètres de large environ. Le l>'~ctionnaire jersiais

-:rar.çci3 donne à 1 'article camp "lisière ou portion de terre labourée formant partie d'un ~· Ces ~P! souvent auront été formés autrefois d'après un partage quelconque ... Cepen-dant on emploie souvent le terme camp pour clics".

Aujourd'hui ce mot n'est pas connu à Sercq en dehors de la toponymie.

gardin (• jardin) ; relevé 19 fois. Il s'agit dans le langage quotidien de Sercq du jardin potager ou du verger (cf ALN 31 et 314). Les toponymes qui comprennent cet élément sont en

fait certainement beaucoup plus nombreux, puisque bien des maisons ont un coin de jardin.Mais nous n'avons tenu compte que des parcelles dont les contours sont indiqués sur la carte.

~ : 12 attestations en toponymie. Ce mot, comme à Jersey, désigne un clos assez fortement

en pente, en bordure des falaises.

vallette : 9 attestations. En jerriais, ce mot désigne un vallon. A Sercq, il n'est employé qu'en toponymie. Dans 3 cas, (n• 12,89, 224), la forme vallonnée n'est pas évidente.

vallée : 2 attestations. Ce mot n'est connu à Jersey comme à Sercq qu'en toponymie. 11 est ici synonyme de "vallette" et désigne dans les deux cas un vallon.

pendant : 2 attestations. Bien connu à Jersey et Guernesey, ce mot ne se rencontre à Sercq qu'en toponymie. Au n• 214 il s'agit d'un côtil très pentu ; au n• 239 c'est un clos en pente légère.

~ ~ (n" 1) : c'est un hapax pour désigner un champ. Ce terrain, qui a pu être culti-vé, fait contraste avec les étendues rocailleuses et stériles des "éperqueries" (n• 0).

La richesse lexicale ancienne qui se manifeste dans la toponymie serquiai-se, n'est plus qu'un souvenir. Le parler local a en effet éliminé tous les termes spécifiques pour ne conserver que l'essentiel. Malgré un questionnaire très précis et approfondi, les enquêtes de l'AU/ en 1975 et 1976 n'avaient fait apparaître que 5 mots, comme nous l'avons vu. Quant au jerriais, il a généralement mieux résisté à l'usure du temps ; mais le nombre de

ses locuteurs est aussi beaucoup plus important.

Sercq n'est pas un lieu privilégié de 1 'archaÏ.sme en matière lexicale . Il

n'a pas non plus développé de créations spécifiques. Et les emprunts au français sont dus à la profonde empreinte laissée par 1 'enseignement officiel de notre langue jusqu'au début de

ce siècle.

LA DENOMINATIO~ DES CHAMPS A SERCQ 1) selon 1 'appartenance

- à une exploitation :

a : Premier élément signifiant "pièce de terre" • du Fort, de la Ville, de la Rondellerie, de la Rade, du Carrefour, de la Vallette, de \laucreux (c Aval du Creux), de la (des) \lauroc

-ques (2 fois), de la Sablonnerie, de Dixcart (2 fois), de la Vallette de Bas, qui sont des noms de ténements ; "pièce de terre'' • de Beauvoir, de la Seigneurie, de Beauregar~, du

(7)

Ver-1

1

1

)

1

l

)

'

1

l

L'Ile de Sercq- Ill

mandel, du Hanoir (1), qui sont des noms de maisons.

~- La + nom de famille suffixé en -erie. (Le suifixe -erie esr crès commun dans le Coten-tin et les îles de la Manche). Au sud de la ligne Joret, on trouvera dans les mêmes conditions -ière : "la Gaudinerie", "la petite Rondellerie". Notons qu' i 1 s'agit bien dans tous les cas du suffixe -~ et non -ie comme il semblerait. En effet, le r intervocalique, à la suite de

la chute de e sourd, s'assimile ici à la consonne précédente lorsque celle-ci rest ur. k, à,

., Y., s ou z. On a donc pour ces crois mots un n ou un l géminés. - à un propriétaire :

Premier élément signifiant "pièce de terre" • nom du propriétaire :

a-sans préposition François, Ph'lippe, Tom Hotton, Jean Roux (ou Rault, Raoult?), Jean Cook, Huin (ou Ouin ?), Filoche, Gorey, Fisc.

~-avec préposition de (du, de la, des) : juge, grand-mère, chefs (ou Le Cerf au

plu-riel), forgeurs ( • forgerons), Colas, Normand, Lazare, Sarah, Judith, (E)douard, Jack,

Mouchei. {ou Mouquel ?); Hotton, Taupin, Capitaine Prat, Vauvert, Messervy, Vaudin, Rondel,

Bourrel, Hurel.

Y- avec préposition à (ès) la Dame.

Peter, Riki (diminutif d'Edrick), Ph'lippe, Bill, sieurs,

A cette liste il faut peut-être ajouter "le Hourel", dans lequel "clos" est sous-entendu, comme on a le "clos du vert", appelé aussi "le vert".

Quelques noms propres font difficulté : "le clos Fisc" : s'agie-il d'un diminutif

"lès so d wé. lŒ sô d jwë " (noté sur les cartes "Saut à Juan) ; pour ~· G~aef'r~y donne avec une attestation normande de 1280 le sens de 'bois, forêt' et avec une attestation de 1530 le sens de "détroit de mer". le champ donc il s'agit ici a pris le nom du golfe qu'il

surplombe. Quant il jwë , qui est sans doute une variante de due à 1 'environnement phonêti -que, il pourrait s'agir d'un anthroponyme Ouin ou Huin.

"la vàlèt è syœ " (n• 89) : ~est une forme polie de Mess signifiant "~!onsieur",

enco-re en usage ~ Jersey et Sercq. On attendrait cependant un pluriel syà!r

"( ktoll dë fër " (n.97,98 bis, 99) : fiir se trouve aussi dans ftrplè "chef-plaids". ~ais il peut tout aussi bien provenir de Le Cer!, nom de famille autrefois attesté à Sercç

ct prononcé aujourd'hui encore èr à Jersey. L'orthographe "clos des cerfs" oil cerf

repré-senteraic l'animal me parait fantaisiste.

''1 kto~ d norma ", .. , klo~ dv normo" (n°95) et "1 gàrdë nàrmo La première et la troi-s!ème !orme indiquent qu'il s'agirait de 1 'anthroponyme ~ormand, la seconde de Lenormand.

L'expression de la possession par simple juxtaposition, sans l 'e~ploi d'une

préposition, est très ancienne ; la formation des agronymes de ce type remonte sans douce aux

o:"~

1) le moty esc à Sercq "le Nanoir" et non le meunier qui se dit muni

~) On doit peut-être ajouter "La Conellerie" que nous avons classée sous L). Hais Conel ne semble pas attesté comme nom de famille à Sercq.

(8)

premiers temps de la colonisation de Sercq. Les agronymes qui comportent la préposition à

(tournure archaÏque, mais populaire en français contemporain) sont de formation très récente, pour quatre sur six d'entre eux au moins : Riki, la Dame, Ph' lipp, Bill. En effet, nos témoins pouvaient mettre un patronyme sur les prénoms ; quant à la Dame, il s'agit de Sibyl Hattaway, Dame de Sercq, décédée il y a quelques années.

2) ~elon l'aspect physioue - la surface "le petic clos" n• 18, 30, nlc grand clos" n• 19, 79, "le petit pré" n• 174. "le grand pré" n• 173. .. la grand pièche" n

.

77 nle clos du petit camp" : n

.

"le clos de 5 vergées" ( 1) n 97' 132. 147, 152 bis, 194. 207. 85, 98 bis, 113' 131' 184. 190, 196, 197' 233. 121.

.

189.

11 faut noter qu'il y a Il "grand clos" pour 8 "petit clos". D'autre part, si l'on reporte les données sur la carte n• 3, on remarque que ces appellations ne forment

nettement des paires que dans trois cas où les parcelles sont voisines. C'est que, pour re-prendre l'explication donnée plus haut, bien des"petitsclos" ont perdu leur "grand clos", et vioe versa, au profit de dénominations plus pertinentes. La répartition de ce type de formes dans 1 'espace évite toute confusion. Et chaque fois qu'un doute est permis, on précise. Exemple : "le grand clos de la Vallette de Bas" au n• 85, pour distinguer de "le grand clos"

au n• 79.

- la forme :

"la longue pièche" (3 fois : n• 43, 50, 11.4), "le parfondi" (n• 119), la poêle (2 fois: n• 175, 182), "la petite poêle" (n• 209), "la grand poêle" (n° 208), "le clos du violon" (n°201), "le clos de la pointe" (n°219), "la pointe de haut" (n• 220), "la pointe de bas" (n• 221), "le long clos" (n° 240), "les fosses" (non localisé).

Parfondi, selon Goàefroy V, 765, signifie "creusé, approfondi" du verbe parfondir (sur lat. fundus), bien attesté en moyen français.

Poêle : en serquiais, comme dans beaucoup de points de Normandie, et spécialement en

Basse-~ormandie. Cette appellation privilégiée (4 attestations) demande beaucoup d'imagin

a-tion, car les champs en question n'ont pas réellement cette forme. - la nature du terrain :

"la hure" (139). "le hurel" (192), "les huriaux" (213), "le côtil de fer" (142).

Hure vient àu latin °hura (FE',.' IV 515). Hure, hu rel, hu:-iaux se trouvent dans de nocbreux toponymes jerriais. Notons que F. Le ~!aistre donne à 1 'article huthe de son dictionnaire le sens de "t:errain haut et pierreux, stérile". Le "côtil de fer" tire vraisemblablement son

1) la "vergée" vaut à Sercq, co:nme à Guernesey, 40 perches de 21 pieds carrés, soit environ 1 E, 39 ares.

(9)

L'Ile de Sercq - 113

no~ du minerai qu'on y trouve.

- la qua l i té

Sous cette rubrique on rangera deux appellations d'un type peu commun

(14.) C), "le clos mou l'hiver" (56),~ signifiant "marécageux".

- 1 'emplacement

"le gardin tr~s bon"

"les rivets" (126) : le rivet est à Sercq la dernière raie de labour près du talus de clôture, dans le labour en ados.

- l'ancienneté du dlfrichement

"le neuf clos" (27, 186), "le vieux clos" (104,165), "le vieux clos de bas" (IOS),"le désert" ( 188).

A Jersey, un disert est une terre nouvellement défrichée. Beaucoup de champs de 1 'île portent

ce nom, selon F. Le Maistre.

3) selon la situation dans l'île.

- l'orientation, la situation par rapport à la ferme : "le clos de l'est" (15), "le clos de l'ouest" (16), "le côtil du nord" (135), "le grand clos du nord" (196), "le clos du

nord" (210, 249), "le côtil du sud" (138), "le grand clos du sud" (197), "le clos du sud" (212), "le clos de devant" (31 ,58,65, 155), "le clos de derrière" (1 JO), "le premier clos"

(55), "le deuxième clos" (56).

Les oppositions nord/sud et surtout devant/derrière ne sont pas systématiques. "nord" et

"devant" sont privilégiés.

- la situation par rapport à d'autres champs :"le gardin du milieu" (8B, 160) ,"le clos du milieu" (20 bis, 156, 251), "les travsains" (14), "le clos d'auprès le côtil" (73),

"le clos en dessus des gardins" (122).

travsain est issu du latin transversus

(

FE"'

Xlll, 222), Il est employé ici comme adjectif substantivé. Godefroy (VIII 27), sous traversain donne le sens de "transversal". Les deux

dernières dénominations sont périphrastiques et ne nous semblent pouvoir fonctionner comme agronymes que dans un espace limité comme l'île de Sercq. lei tout l'espace est connu de

l'ensemble de la communauté et rien n'échappe à la nomenclature. - la situation par rapport à un point de repère voisin

"les éperqueries" (0), "la pi èche de Banquette" (6), "le clos de Banquette" (7), "le clos de

la ruette" (22, 198), "le clos de la Maseline" (84), "le clos de la verte rue" (86), "la chasse Marette'' (lOO), "les clos du moulin" (107), "le clos de la banque" (115), "le clos de la banque

de bas" (124), "le clos de la banque de haut" (125), "le clos des laches" (179), "le clos de

la Coupée" (204), "le blanc creux" (251,).

Les éperqueries : du latin pert ica (F'ë;.' \'Ill 281 a), ~perquerie est attesté dès le XIVe siè-cle â Guernesey. Ce mot désigne dans les îles de la Manche les perches où l'on suspendait le

poisson (le congre à Sercq) pour le faire sécher.

Banquette est un diminutif de banq~ qui signifie "plage". C'est ici un toponyme de la côte.

La ~laseline est le nom d'un des deux ports de Sercq.

Chasse semble être la francisation du mot normand cache (du latin ~ptiare) "cheoin er.tre deux

haies" ou "avenue". Le nom dialectal de l'actuelle "Avenue" où les touristes font leurs achats

'

.

~ ~

est d 1

(10)

Les laches, du latin !!q~ sont en jerriais des poteaux d'amarrage. La Coupée est le nom de l'isthme qui reli~ la petite île à la grande. Le blanc creux est le nom d'un rocher de la côte.

- le relief

Premier éléoent +d'aval (1 fois), de bas (15 fois), du bas (1 fois), de haut (13 fois), du

pendant (1 fois).

Les désignations par le haut et le bas sont particulièrement nombreuses puisqu'~lles regroupent

plus de 10% de l'ensemble des agronymes recueillis.

A Sercq, le haut et le bas désignent respectivement l'est et 1 'ouest quand on parle du vent. Ces notions sont d'ailleurs fluctuantes puisque, dans le bocage virois, le bas désigne le

sud-ouest. Elles sont vraisemblablement en rapport avec la courbe que décrit le soleil. Mais

dans le cas de ces noms de champs, ces désignations sont en rapport avec le relief, comme il est facile de le voir sur le terrain. Nous avons tracé la carte n• G pour rendre compte de la

répartition géographique de "clos de haut" et "clos de bas". Nous pouvons reprendre les

com-mentaires de la carte n• 3 à propos de "petit clos" et "grand clos". Nos observations sont

parallèles.

G) Selon ce que contient le champ

- des bâtiments d'habitation ou d'exploitation : "le clos de la maison" (36,235),

"le clos du ménage" (53, JG6, 171), "le gardin de la charretterie" (82), "le côtil des sheds"

(217), "le clos des sheds" (218).

Ménag! désigne en jerriais la ferme, maison d'habitation et bâtiments d'exploitation. Ce mot

est obsolète à Sercq. Un shed est une remise. Ce mot d'origine anglaise est d'un usage courant

et sans concurrent dialectal à Guernesey et à Sercq. Il se prononce d'ailleurs avec un 6 long,

à la différence de l'anglais.

- des bâtiments concernant la coanunauté

"la ladrerie de haut" (69), "la ladrerie de bas" (70), "le clos de la tour (de la cloche)"

(9~), "le clos de la corderie" (98), "le clos de la chapelle" ( 1 09), "le clos du cimetière"

(110), "le clos de la forge" (120), "le clos du moulin" (157). "le clos de la prisor." (162).

L'église est ici nommée par sa tour, c'est-à-dire son clocher.

- des points d'eau :

"le gardin du puits" (SA), "le clos de vivier" (118), "le clos de la fontaine" (91,163), "le

gard in de la fontaine" (327), "le côtil des fontaines" (248).

- des choses notables diverses :

"le clos de la hèche", "le clos à varech", "le clos du degré" (?), "le clos de la motte", "le

clos du pô t", "le platon".

la hèche : issu du moy.néerl. hec, ce nom désigne une barrière.

le clos à varech : cette pièce de terre doit sans doute son nom au fait qu'on y étalait le

varech pour le faire sécher avant de s'en servir comme amendement. Cette technique se

prati-~uait à Jersey, selon F. Le Maistre.

le clos du degré : nous adoptons ici la version d'une source écrite, car la prononciation lo -cale fait difficulté. Elle donne en effet ."clos de grès" ou même plutôt "clos degré". A SercG,

(11)

Î

L'Ile de Sercq - 115

deg!!_ s'emploie au pluriel pour désigne~ l'escalier. Et je n'ai jamais entendu le mot "grès". A Jersey, degré au singulier signifie "escalier" et grès signifie "gravier". L'examen des

lieux po~rrait mener à une interpr~tation exacte.

ootte : "butte de terre".

pôt : "poteau", du latin postis (FE:;.', IX, 248}

p~ : ce mot ne se rencontre pas hors de la toponymie à Sercq. A Jersey, il signifie

"pierre plate".

- des plantes sauvages ou cultivées :

a- "le clos à genêt" (49}, "la touffe d'épine" (52), "le clos à ronces" (57), "le clos à jon" (106,185), "le clos de la jonnière" (154), "la jonnerie" (152), "le peigneux" (167).

j~ "ajonc d'Europe", comme dans d'autres points de Normandie . Mais dja signifie aussi Jean.

La première interprétation est cependant la plus vraisemblable, l'ajonc étant très répandu à

Sercq et présent dans deux autres agronymes.

jonniè'r:e ( dju~Tr jonnerie (djônri

en -aria

désigne un endroit où pousse l'ajonc.

apparaît plutôt comme un nom de lieu formé sur le nom de l'ajonc sufiixé

Peig~ renvoie à p!igne qui n'est rien d'autre que 1 'instrument à Sercq. Mais le lexique de

la flore est aujourd'hui très pauvre dans l'île. Notons qu'en quelques points de Normandie

con-tinentale et à Jersey, peig~ est le nom de la cardère. A Jersey, c'est aussi l'erodium ou bec-de-grue qu'on appelle ainsi.

p-

"green field" (68}, "le c:Jos du vert" ou "le vert" (101), "le vert camp" (228), "la

verte pièche" ~230).

Ces dénominations concernent des pièces de terre toujours en herbe.

Y- "le clos à avoine" (74), "le gardin à blé" (134), "les orgeries" (143), "la vallette à froment" (244), "le clos de vin" (102). "le clos à vin" (168), "le gardin à groseilles" (141), "le clos à pois" (238).

blé "orge" . Voir ALN 99. froment "blé". Voir ALN 92.

le clos à vin selon la tradition, ce champ doit son nom au fait qu'il a été"donné pour une botte de vin" (Une botte est une sorte de tonneau). Je pense plutôt que cet agronyme, comme

"le clos de vin" est en rapport avec la culture de la vigne. - des animaux

"le clos des vaques" (234), "le clos à génisses" (87), "le côtil de brebis" (137), "la pièche ès agneaux" (191, 243), "la piiche à poules" (129), "le clos à conils" (218), ''la conellerie"

( 1 7).

Conil provient d'une source écrite

comme à Jersey.

5) En souvenir d'un événement

il signifie lapin sauvage. Il est hors d'usage à Sercq

"le bécquet 1:-rûlé" (33), "le clos du sermon" (43), "le clos de la princesse" (44), "la maison

brûl~e" (223).

(12)

morale. En effet, cette bande de terre devrait son nom

a

1 'acte d'un fermier qui mit le feu à

sa récolte par paresse de la moissonner. Ces commentaires sont profondément ancrés dans lamé

-moire collective, car ils m'ont été donnés par plusieurs témoins sans que je les aie sollicités.

le clos du sermon borde la rue du même nom sur cou te sa longueur.

le clos de la princesse est sans doute lié

a une

visite royale dans l'ile. Mais je ne peux pas

dor.ner de précisions à ce sujet.

6) Dénominations obscures

k!ë~

du gàtœ

(39) : le

œ

ne peut, en principe, représenter -!!dans la phonétique

locale. Galet semble donc exclu. Il s'agit donc vraisemblablement d'un anthroponyme, Le Gallais

par exemple.

gàrd~ fràJdëin (133) : le n étant souvent prononcé en finale absolue en serquiais, on peut transcrire Fredain ou Fredaine, qui pourraient être des anthroponymes.

1

k!èi~

du

mâr- - - - (148) :mar a deux acceptions en serquinis : "le mois de mars" et "le

marc de pommes". En outre, F. Le Maistre nous apprend que le marc de Rouen, qui était un poids de 8 onces, était encore en usage à Jersey au début de ce siècle. 11 semble que la seconde

acception puisse être retenue ; en effet, le marc de pommes était souvent entreposé dans la

"chaintre" d'un champ.

"oom:ne de chien" (164) : cet agronyme provient de source écrite ; c'est aussi le nom d'un

ténement. Les quelques prononciations locales recueillies reprennent la forme française qui

est probable.ment corrompue. Une enquête ap!>rofondie serait nécessaire.

"Le clos à la becquée'' (180) : il s'agit ici encore d'une corruption de la forme initiale, par

correction abusive. En effet, la becquée ne signifie rien en serquiais. 11 faut sans doute rap -procher cette forme de bèkè ou bwèkè (substantif masculin) "petit coin de champ", dont

nous avons déjà parlé

.

.

.

tëz ëpwizi (187) : on pourrait cranscrire les épuiseries. Une étymologie sur _!p~ suppose une forme française ; car on accendraic ici _!pucher.

râtig

(non localisé).

(13)

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L'Ile de Sercq- 117

LISTE DES AGRO~YHES RECUEILLIS A SERCQ

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I)Les toponymes donnés par des témoins anglophon~s ne sont pas notés phonétiquement.lls

proviennent de sources écrites. Celui-ci m'a étt fourni par M. Malcom Robson.

2) Le Clos de Canada, selon M. Rooson.

3) Ce toponyme donné par un témoin serquiais a pu être francisé. En patois on attendrait

1 h!JrŒ.

4) Nous pensons qu'il y a pu y avoir interversion dans la dénomination des champs

figurant sous les numéros 74 et 76.

5) Selon M. Micael Beaumont.

6) Selon M. Malcom Robson.

7) Variantes phonétiques.

8) Par plaisanterie depuis que la maison qui y est construite s'orne d'une grande

baie vi trée.

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