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Le destin scolaire et social des jeunes d'origine agricole : enquêtes en Bretagne

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enquêtes en Bretagne

Guenhaël Jegouzo, Bernard Roze

To cite this version:

Guenhaël Jegouzo, Bernard Roze. Le destin scolaire et social des jeunes d’origine agricole : enquêtes en Bretagne. INRA, 156 p., 1972. �hal-01959635�

(2)

Qt

i

Æt

guenhaël jégouzo

avec la collaboration de bernard roze

Li{.::i.A'.

-

li;'i, :,'!i'i$ .ËcûN oï".5 i Ë r,{u llA[-E

Bl*Llorl-iËÇuE

le

destin

scolaire

et

social

des

jeunes

d'origine

agricole

enquêtes en bretagne

décembre

L972

INSTITUT NATIONAL DE LA BECHERCHE AGRONOMIQUE

Station d' Economie Rurale

65, rue de Saint-

Brieuc

35042 RENNES CEDEX

i I I i I t

(3)
(4)

SOMMAIRE

Résumé

Introductlon. . .

Cornnent se dérouLent Lthistoit,e seoLaire ët profes-sïonnelLe des jeunes nés en agricuLture

Les jeunes

et I'agrj-culture : la répartition

des enfants dragriculteurs

entre

1es secteurs

économiques

-

Quels sont

la

nature

et le

ni-veau de 1réducation reçue pa.r

les

jeunes

d'origine

agricole ?

Detn enquâtee faïtes aupr,ès des faniLles agz,icoles

Pages

VIÏ

I I3 I 6 bretonnes

Comparabillté des

résultats -

Extrapolation

des

résultats à

I'ensemble de

la

Bretagne

Pl.an d.es

résultats

d'enquête

PREMTERE PARTTE - EXCLUSTON T,E LIECOLE ET

RELEGATION SCOLAIRE

chapitre ler - LTEXCLUSIoN DE r.,EcoLE ; LES INEGALITES SELON I,ES FAMILLES

Seetion L - Echee seolaire, éLimination et reLégation $ ter - Ltéchec scolaire à 1récole

pri-maire

S 2è - Elimination et relégation en cours

drétudes secondaires.. .. .... .

Elimination rapide et élimination retardée

selon les départements - Quelques facteurs de lrélimination retardée et de 1a

reléga-tion (cas du Finistère).

17 I7 I8 19

(5)

S 3è

-

Fréquence des formations basses et courtes

lors

de 1'arri-vée srrr 1e rnarché du Notion de catégorl-e de formatl_on scolaire la plus é1evée - Comme la grande rnajorité

des jeunes drI1le-et-Vilaine, 1a grande

majorité des jeunes du Finistère ne possède

qurune formation basse ou courÈe.

Seetion 2 - Les inégalïtés seLon Les famiLles...,...

Les critères de différenciation des farnilles I - Ire catégorie drinégalités : selon Ie

ni-veau culturel des parents

II - cas de 1a réussite à 1'école primaire

12 - cas de 1'éducation la plus éIevée... 2 - 2è catégorle drinêgalités : selon la taille de Ia famille

21 - cas de Ia réussite à l'école

pri-maire

22 - cas de 1'él-imlnation et de 1a relé-gation

3 - 3è catégorie dtinégalilés : selon Ia tallle de 1'exploitation. . . .

3I - cas de 1a réussite à 1téco1e

pri-maire

32 * cas de l'élimination et d.e Ia relé-gation

33 - cas de 1'éducation la plus élevée..

4

-

4è catégorie

drinégalités :

selon la

taille

de

Ia famille et

de

I'exploitation..

4I -

cas de

la réussite à

l'éco1e

pri-maire

42

-

cas de

lrélimination et

de

Ia

re1é-34 37 41 4 4 I I gation 42 43 43 44 44 45 50 53 53 54

5 -

5è catégorie

d'inégalités :

selon 1e

niveau

culturel

des parents

et la taille

de

1'exploitation familiale.

.. . .

5I -

cas de

Ia

réussite à

maire 1'école

pri-52

-

cas de 1'éducation

Ia plus

élevée..

Conclusion du

chapitre I.

. . .

56

56 56 58

(6)

III

DEUXIEME PARTIE - EXCLUSTON DE LIÀ.GRICULTURE

ET RELEGATTON SOCTALE

ChapitTE 2 - LIEXCLUSTON DE LIAGRTCULTURE ; VARIATIONS SEI.oN L IEDUCATION RECUE.

Seetïon 1

-

Variations selon Les départementl dans

Les tau.æ de non-entrée et de sov,tie

Entrée ou non-entrée dans

lragrlculture

lors

du premier emploi exercé

-

Sorties

hors de

ltagriculture

entre 1e début de

Ia vie active et le

moment de l'enquête

-Trois modèles

drorientation

d'emploi.

Seetion 2 - Oxientation d)enrpLoi selon L'édueation

67 67 72 72 80 85 ?eçue .

$ ter - Taux drorientation d'emploi selon 1a nature et le niveau de la formation la

plus

élevée...

Taux d.renlrêe et de non-en

trée

selon Ia catégorie dréilucation - llaux de maintien et de sortie selon Ia catégorie dréducation

- Bilan de Itorientation dremplol selon la formation - Chemi-nement scolaire et

professionnel d'un groupe donné de

généra-tions.

S 2è - Influence conjointe de la formation et drautres facteurs sur Irorientation d'emplol

L'influence de la formation sur lrorienta-tion dtemploi varie selon Ia dimension de

ltexploitation des parents - Autres fac-teurs

Conclusion du chaPiEre 2

ChAPitTE 3 - EXCLUSION RETARDEE OTJ MATNTIEN DEFTNITIF DANS LIAGRICULTURE

Section 1. - L'eæclusïon v'etardée

Durée du retard - Signification de

lrex-clusion retardée.

Seetion 2 - Le maintïen définitif dans LtagrieuLtwe ; La con&Ltion paAsanne eorirne souz'ee d'eæcLusion soeiaLe

et anLtutelLe... .

Maintien définitif et exclusion du ma-riage - Maintien définitif et excâusion

du savoir. Conclusion du chaPitre 3 89 90 94 r02

(7)

chapitre 4 - IÀ RELEGATION SoCIALE HoRs DE LTAGRICULTURE f05

Seetion 7

-

Meeuve de L'anrpLeut de La reLëgation

sociaLe.

Le savolr

scolaire lors

de

lrarrlvée

sur

le

marché du

travait -

La

contrlbution

à

la

reproductlon des cl-asses populaires.

Section 2

-

une neLëgation sans tt'anspLantation

.. '.

'

Ni

émigration

nl

exode

rural

?

-

La

trans-plantation est-elle

seulement retardée ?

-La population agrlcole bretonne

nrest

pas actuellenent un réservoir de main-d toeuvre

pour

Ia

grande

industrle

nationale

-

La irain-d'oèuvre ouvrlère issue de

lragrlcul-ture est plus

souvent emPloyée dans les

activités résldentleltes

locales que dans

les

industries.

Conclusion du chapitre 4... !..

Bilan de Itexclusion de

I'agrlculture

et

de

la relégation

soclale Conclusion généraIe.... Annexes

I

r06 1r5 127 I3r 137

(8)

AVANT

-

PROPOS

Cette étude srinsère dans une recherche généra1e dont le but est de décrire et drexpliquer

1'éducation reçue et les en'plois exercés pur fés

jeunes nés en agrlculture. Il sraqit d'uné recherche

pluridisciplinaire à 1aquelle coliaborent au sein de lrI.N.R.A. des sociologues (équipe de C. GRIGNON

de Paris) et des économistes (équipe de Rennes).

Ce document présente deux enquêtes faites

en Bretagne, 1'une en 1970 par p. DAUCE, G. JEGOUZO

et Y. LAMBERT, lrautre en 1971 par c. JEGOUZO. On

a estimé qu'i1 était utile de faire un compte rendu

général des deux enquêtes pour que les perèonnes

j-ntéressées disposent drune information plus

regrou-pée (I).

Pfusieurs organisrnes nous ont aidés dans

la réalisation des travaux présentés ici :

- les échantillons ont été établis à partir de

docu-ments fourni-s par la Statistique Agricole ;

- le financenent des interviews efiectuées dans le Finistère a été assuré par 1e Service des Structures du Ministère de 1'Agriculture ;

- le dépouillement mécanographique a été facilité par Iraide rnatérie11e reçue de la Caisse

Départe-mentale de Réassurance Mutuelle Agricole

d'tlle-et-Vilaine.

La frappe de ce document a été

Madarne BOUREL et Madame CARDOU de 1,T.N.Rfaite A par (1) f,a première enquête a déjà donné lieu à deux publica-tions :

- La forrnation des enfants dtagriculteuys et Leuy, oyïentation

hors de LtagricuLtuz"e (résultat d'une enquête exploratoire en IIIe-et-Vil-âine), I.N.R.A. (Station d'Economie Rurale de

Rennes), janvier 197I, 94 p.

- Education et mobilité professionnell_e des enfants

d'agri-cul-teurs : premières analyses, Annales dtEconomie et

(9)
(10)

RESL]ME

)bj et de L | étude

Histoyiquement, Les enfants dtagriculteut's font

partie, antec Les enfants des autres cLasses popuLaire,s, de.s

'catégories de jewtes qui sont Le moïns Longternps et Le moins

bïei scoLarisëes, Cette sous-scoLarisation des ieunes

d'ori-gine agr,ïcole ne peut manquer dtâtre rappt'ochée de La

sous-Znstzwbtion non ioins tra&tti.onneLle des tv'auaïLLeurs de La terye, sous-insl;vuction qui est à Ltot'igine dtune faibLe p!1o-duetit:ité et de bas relenus. Conrne Les nouueauæ tt'attaiLLeurs recvwtés par Le seel;eur agt'ïcoLe sont issus Le plus s,ouuent

de La population agr'ïcoLe, Les deut situations pr'ëcédentes,

r'ïsqueni de se perpétuev'. SueLs sont Les faits à cet égard ? Ltaeeès auæ études Longues v'este-t-iL touiours aussi interdit aun ieunes dtor'ïgïne agrïeole ? Nty a-t-iL pae

en ee domaine des inégalités selon Lee faniLLes ? Un

enaei-gnement agrieole secondaire ayant été déueLoppé en Franee

après 1960, queLLe est La pLaee prise pa? ce tgpe

d'eneei-gnement dnns La seoLazïté des enfants d'agrieuLteurs ?

Les études tenwLnées, eonrment se faït La

z'épar'-tition des jeunes entre secteur agrïeoLe et seeteurs non agricoles en fonetion du sauoir aequis à LtéeoLe ? Sï Le

seeteut des. er,pLoïtations agricoLes ne peut oceuper que de

moins en moins de tv,auailleurs au eours du pz'oeeeeue de

eroie-sance économique, en est-iL réduit à v'ecv'uter "ce qui t'eltett,

en nornbt,e et en formation ?

tlne r,éponse pr'éeïse à ces queetione n'étant paa fournïe par Les 'Lnstituts de statistiquei noue auone effeetué

deun enquâtes aupr,ès des fanilles agricoLes bretonnee, Ltune

(11)

RESUME

Champ et por:tée des obseruatïons

Les populations obset'uées sont ceLLes des enfants

dteæpLoitants agz,ïcoLes nés entre Le 1.1.1945 et Le 31.1.2.1955. On a y,econstitué t,étt:ospectiuement La purtie de Leur hïstoire scoLa'iz,e et pz'ofessionnelLe qui ua de La sortie de LtëeoLe

pt'imaiz,e à La date des interuïeas. En fonetion de Leut, âge,

ces jeunes se l;v,ouuent, au moment des enquêtes, à un stade pLus ou moins aoancé de Leut, uie scolaïye et professionneLle.

Si LtéchantiLLon est faibLe en ILLe-et-ViLaine

(785 jeunes), iL Ltest moins dans Le Finïstèr,e (2 075 eas). La sim'LLitude dans Les r,éguLat,ltés obser:uées Les rend plus sût,es. Suant à certaines difféz:ences constat,âes entye Les deuæ dépaz,tements, eLles erpriment une opposition pLus

géné-raLe entz,e Basse-Bretagne et Haute-Bretagne.

R é sul tal; s

LTHISTOIRE SCoLAIRE est celLe de Lteæclusion des études

Lon-gues, ereLusion qui pz,end en partie La forme dtune relégation uers Le cycLe court agricoLe ; ma'is LteæcLusion se r,éuèLe très

lnégaLe seLon Les familles.

1 - La tendance majeuz,e à L'éL'imïrntion et à La relëgation scoLaire s'erprdme au point de dépat,t par La so!'tie tay,dïue

de LtéeoLe primaire, au point dtarriuée par La pz,édomïnanee

des formatïons basses et couy,tes ehez ceun qul ont tey,miné Letæ scoLaz.tté Lot,s des enquêtes, pr'édominance pLus aeeentuée

en ILLe-et-Vilaine (95 % des cas) que dans Le Finistèt,e (80 %),

Les perfoz,mances scoLaiyes du Finistèz,e ne sont pas aussi bv:ilLantes qu'on Le Latsse penseï, parfols. Sl ee département est réputé pour sa forte scoLarisation, celLe-ei eonsdste en

miLieu agr,'Leole dans un plus fot,t aceès aua enseignements

couyts et en paz,ticuLïet, à Ltenseignement teehnique, après un passage en C.E,G, (chap'ttre 1, p..30).

2 - Ltenseignement agricoLe, qui s'est surtout déoeLoppé en

cycLe eourt, a connu un suceès oariabLe (ehapïtre L, p. 24),

A 16 ans, âge auqueL iL est Le pLus éLeoé, Le coeffieient de

scolarLté agrieol,e eouy,te (ou % dtenfants fr,équentant eet enseignement dans Le total des jeunes seolarisée) eet de 20 %

chez Les fïLLes et 27 % ehez Les garçons du Finistère eontne

33 % chez Les garçons et 55 % ehez Les fïLLes d,Ille-et-Vilaine

3 - Les inégaLités selon Les fannLLes d.ans LteæeLuaion de

L'école sont d'ordre démograph'Lque, éconamique et eulktreL

(clnpitre 1, p. 37), ELLes se manifestent dtabord dnna Le

niueau de réussite à LtéeoLe prima'Lz,e. ELLee sont ensuite

(12)

rX

RESUME

du cuv'sus scolaire. PLus on différ,enat,e Les famiLLes en fonc-tïon des trois critè?es p?éeëdents, plus Les ïnégaLités

staccusent. Les jeunes qui ont Le plus de ehances dtaccéder

aur études Longues sont eeu.æ des petïtes faniLLes (1-Z enfants)

établles sur Les pLus grandes erploitations (20 ha et pLus en produetions intensiues) Lorsque Les parents ont reçu une

for-mation secondaiz'e.

Si Le niueau moqen de scoLay,ïté est bas en milieu

agrzeoLe ctest en relatùon atsec La fréquence ewmllée du bas

nioeau cuLtu?el, de La forte féeondité,rles bas yelenus. par tête euæ-mânes Liés à La faibLe l;aïLle de LterpLoitation et

La grande tctïLLe de La famiLle.

Quand La dïmension de LteæpLoitation des parents

augmente,Le tauæ dtéLinination scolaiz,e à un dge donné et

Le tauæ de reLégation dinlnuent, La forrnation agr,ïcoLe couy,te

detsïent plus fr,équente et La formation technlque couyte

di-ninue ; enfin Ltirnportance reLatiue de L,apprentissage sur

Le tas, agrïcoLe oL,t non agricoLe, par r.apport à La fornation

en écoLe décline (cLnpitt,e 1, p. 54).

LfHrsrorRE eRoFESSToNNELLE est ceLle de LteæcLusion, pLus ou

moins rapide, hors de Ltagriculture et de La relégai;ion dans les classes sociales inféz,ieut,es.

7 - Une grande majorit,â de jeunes se détourme de Ltagricul-tut,e. Sut 700 jeunes qui eæexcent un enrploi Lors des enquAtes

(soit entt,e eru)iron 15 et 25 ans) ne sont enrpLoyés dans

LtagtieuLtutle que 18 % des filles du Finistèr,e, 2Z % des

garçons du Flnistèr,e, 32 % des garçons et fiLLes

d,ILLe-et-ViLaine.

2 - Les entrëes dans LtagricuLture Loys du prenier enrpLoi eæercé t,estent cependant z,eLatioement éLeoëes, toul; au mo.tns en lLLe-et-ViLaine. Ctest Le cas dans ce départenent

dtenll-ron 7 jeunes sut 70 conty,e 5 suy 70 dans Le Finïstère et mAme motns chez Les filles. Mais Les fortes entyées ont été sui-uies en Haute-By,etagne dtimportantes sot'ties entre Le d.ébut c\e La uïe actïoe et Le moment de Ltenquâte.

On peut distinguer trois modèLes d,oz,ïentation

dternpLoi au sein des populations étudiées :

- Le modèLe des gar,çons et fiLLes dtILle-et-ViLaine, qui se

caractér'ise par de fortes entr,ëes, de faibLes non-entrées, de fortes sorties,

- Le nodèLe des garçons du Fi.nistère : Les non-enty,ées sont

aussi fr,équentes que Les enty,ées et Les soy,ties aussi

fr,é-quentes que Les maintiens,

- Le nodèLe des filles du Finistèt,e : Les non-entyëes sont supér,ieures auæ enty,ées et Les sorties auæ maintiens.

(13)

3 - Lot,s du premler errplol, Le tauæ d'entrée dans

Ltagz,icuL-ttlt,e uarïe beaucoup selon Le tApe et Le niueau de fornation

La plus éLeuée :

- La pLupart des enfants de forrnation primaire et de forma-tion agricoLe couyte (ctest-à-dire essentielLement du niueau

Breoet d'Apprentïssage Agr,ïcole - B.A.A.) enty,ent dans Lta-grïeuLttu,e. Dans ees format'tons, Les tau.æ dtentrëe sont Les plus éLeués dans Les er:pLoitatïons Les plus gtandes et Les

famïLLes Les pLus petites.

- La plupart des enfants agant une autre forrnation (technique,

génér'aLe secondaire et supér'ieute) se détourment de Ll

culture, queLs que soient La taiLle de Lteæploitatïon parents et Le nombre dtenfants dans La fatnille.

agrï-des

Notons que La formation agricoLe Longue ntest pratiquenent pas repr'ésentée dans Les enquâtes,

Si Les taur gLobauæ d'entr'ée sont très éLeués en

Ille-et-Vilaine (cf. point 2), etest en grande partie parce

que La pLupart des enfants obset:ués attaïent seulement une

forrnation pz,inaire ou agricoLe couy,te Loy,s de Leur pz,emier

ernploi.

4 - La pLupat,t des enfants entrës dans LtagticuLture onl; une

fotmation primaire ou agricole cout:l;e ; Les tauæ de soy,tie uav,ient-ils seLon ces deuæ cal;égoy,ies dtédueation ? Assez

peu. Pour chacune de ces formations et pour un d,ge donné,

Les tauæ de sortie augmentent quand La dïmension de Lterploi-tation dïminue ou que La taiLLe de La famïLLe augmente.

5 - FinaLenent, LteæcLuslon de L'agricuLtuy,e bretonne,

ctest-à-dit,e d'une agricuLture qui a tarement des erpLoltations de plus de 50 ha, est totale ou presque en formation supétieure, en formation secondaire Longue, et enseïgnement technique.

Le maintien à. La tey'ye est Le fait de 10 à 20 % des jeunes

dans La formation secondaiye de 7er cycle, dt1/3 en forma-tïon primaire, de La 1/2 (un peu moins chez Les fiLLes) en

formation agr,ïcole couyte.

6 - Si La probabilité génét,ale dtaeeès duz,abLe à

Ltagr'ïcul-ture est faible, eLLe augmente Lorsque La taïLLe de LterpLoi-tatïon- des parents est éLeuée, que Le nombne dtenfants dans La fanille est faible, que La r:éussite à Ltécole primaiz,e est médïocre, et qu'ïL g a fréquentatïon du cycLe court agricole.

Ce faible sat;oit'scoLafue des futuzs paAsans de L'an 2000 ne 'l.aisse pas dtêtre inquiétant. Si

L'eæelusion des saooit,s

sco-Laires éLet;és définit La condïtïon paysanne, ceLLe-cï inrplique

aussi pout: Les gar,çons un yisque éLeué de céLïbat proLongé ou

définitif, Les filles se détournant pLus que Les gar,çons du

secteur agricole, surtout en Basse-Bretagne (chapitre 3 , p. 9s) .

(14)

XI

RESUME

7 - Ceun qui sont à La fois eæcLus du sauoir scoLaire eb de L'agrïcultuve sont' quant à eua, ùoué.s auæ eftipLois infér'ieut's des secteurs non agricoLes' au moins en début de carrière.

Suand eLLe eæïste, La formation post-scolaire ou fonnation

de La seeonde chanee, reste da pLus bas niueau (nioeau V :

outniev, ou empLoyé quaLifié). Même dans Le Finistère" La po-puLation agt:ieoLe contt'ibue essentieLLement à t'eproduire Les blo""n" populaït'es non agricoLes (chapitt'e 4, P.109). Cect)

est une Lllustration du méeanïame géné?aL de notre système social selon LequeL La reproduetïon de Ltordv'e cuLtw'el, qui

erclut de Ltécole Les classes paAsannes' fauot'ise La repro-duction de Ltordre social eæistant, que Le secteu" agrïcole puisse oLt non enrpLoyer Les ieunes nés en agriculture.

Contrairement à une opinion fréquermnent répandue,

Le transfert hors de L'agricuLtru,e se faït sans

transpLanta-tion (ent;iv,on B0 à 90 % des jeunes v,ésident Lov,s des enquêtes

dans Law département dtotigine), Ctest done une cev,taine eLasse popuLaire qu4 esl: t:ept,oduite à partir de La

main-dtoeu-ov,e issue de LtagticuLl:tæe bretonne. IL stagit de La cLasse

popuLaire rurale de Bretagne, pLus précisément, de La

popula-tion ouurière du bâ.timent et des sev'uices pLus souuent (Fi-nistèr,e), ou aussi souttent (ILle-et-Vila'i.ne) lque ceLle des ïndusl;ries, de ceLle des petites usines pLutôt que celLe des

grandes usines.

Le destin soelal, cormne Le destin seolaire, est inégaL chez Les jeunes d'origine agrïeoLe en fonetion du

ni-oeau économ'lque et cuLturel de Leuv, faniLLe et du degr,é de

v:éussite à L'ëcoLe pri.maire. 0n ne peut pas Le montrez. dans

Les enquëtes car Les générations étudiées ne sont pas venduel

à un stade suffisanrnent attancë de Leur eæistence. Mais Les détev,min'ismes dont Les en4uètes mettent en Lumière L'action continue tout au Long du euraus scoLaive et professionnel sont teLs qutlls ne Laïssent pas de doute à cet ëgard.

Ce qui est obserrsé en Bretagne, dans un état donné des struetures des erpLoitations agrieoLee, ntest paa

néeessairement transposabLe aun autree régione de Eranee. La doubLe excLusion de Ltécole et de LtagrianLktre, bien.qu'à

Ltoeuttt,e partout, peut reuâtir une ampleut et dee modnLitéa différentes seLon Les régions. Mais ïL A a de sérieusee

t'a'isons de penser qu'un gztand rombre de noa obsewatione

rela-t'toes au destin seoLaiTe et soeiaL deg jewtes née en

agrieul-tu?e ne sont pas pvoprel aun fanilLes agricoLea b?etonnea dèe

Lors que ee destin est eanaetér,isé partout par La fréquenee de Ltëchec scolaïv,e pr,ëeoee.

(15)
(16)

INTRODTJCTION

. Trop nombreuse et mal formée telles sont

les caractéristiques fondamentales de la population agricole dans de nombreuses régions françaises. La conjonction de cet excès et de cette insuffisance contribue à expliquer en grande partie Ia fréquence

des bas revenus agricoles (f).

Cette situatj-on est-elle en vole de résorp-tion ? Depuis une quinzaine drannées, Ia population

employée en agriculture est entrée dans une phase

de déclin rapide. Mieux connaitre trévolution en cours irnplique de préciser combien de jeunes de cha-que génération entrent et s'installent actuellement

dans lragriculture et de déterminer quelle est leur

formation. Pour répondre correctenent à ces questions

il faut faire 1'hiÀtoire de 1réducation et dé lrorien-tation d'emploi des enfants dragriôulteurs. Dans ce but I1I.N.R.A. a réalisé deux enquêtes en Bretagne.

I.

COMMENT SE DEROULENT L,HISTOIRE SCOLAIRE ET

L,HISToIRE PRoFEsSIoNNELLE DES ENFANTS D,AGRIcULTEURS

Les jeunes et L'agricultut,e

:

La r'épartition des enfants nés

en agricuLtut,e entre Les diuers secteurs éeonomiques

Les nouveaux

travailleurs

recrutés

par

1e

secteur

agricole

sont issus

le

plus souvent de 1a

population

agricole.

Les

varlations

dans

Ie

nombre

et la

formation des

travailleurs

de

Ia terre

sont

donc en

relation

avec lrévo1uÈion de

la

fécondlté

des

familles agricoles,

de 1téducation reçue par

1es enfants

dragriculteurs, enfin,

de

leur

orien-tatlon

dremploi selon 1'éducation reçue.

(1) Pour la. démonstraiion de cette proposition, voir un pro-chain document préparé avec J. L. BFÀNGEON sur la pauvreté

(17)

Si on fait lrhistoire de générations

données, les tralts majeurs de I'orientation

dtem-ploi peuvent être analysés comme suit :

- après I'école, donc tout à fait en début de vie actj-ve, il y a entrée solt dans le secteur agricole soit dans lrun des secteurs non agricoles. Le choix

drun métier non agricole peut être étudié comme une non-entrée dans ltagri-culture ;

- en cours de vie active, les Seunes entrés dans

lragriculture ou bien sry maintiennent en devenant

après quelques années chefs drexploitation (ce sont

Ies successeurs), ou bien sortent de I'agriculture,

après un temps plus ou moins long d'exercice du

métj-er agricole (I), pour storienter vers les

em-plois non agricoles (ce sont les "mutants" agrico-1es).

Lrintérêt

de

entrée

et sortle a

été

dente

(2)

:

T1 semble préférable, à plusieurs égards,

qu'un volume donné de transferts hors de ltagri-culture se réalise plutôt par non-entrée que par

sortie. Drune part, Ia diminution d'une

popula-tion agricole abondante se trouve accélérée. L'accélératic r est plus ou moins grande selon

la durée de présence, dans lragriculture, des

enfants qui entrent et sortent. En outref Ia

non-entrée. ne constitue pas, comme la sortie,

un changement d'emploi proprement dit ;

el1e sera donc moins susceptj-ble dtengendrer des coûts humains. Mais cette proposition

de-vrait être beaucoup nuancée en fonction de 1'âge

de sortie.

A drautres égards, une mobilité par sor-ties échelonnées plutôt que par non-entrées

massives peut paraitre plus souhaitable,

puis-qurelle permet dtassurer plus sûrement la

trans-mj-ssion des valeurs du monde rural, et d'étaler

dans le temps 1es transferts hors de

lragricul-ture en fonction des besoins de main-droeuvre

... dans ou hors de ltagriculture. Un tel

éche-lonnement n'aurait-il pas aussi pour avantage

de dissimuler Ia rigueur des mécanlsmes qul

contraignent 1es enfants de paysans à qultter

(1) Ce qui conduit à distinguer plusieurs types de sortles hors

de 1'agriculture. ef. L'eæode agricoLe (étude eoeio-éeonomlque)

Notes et Etudes Documentaires, no 3928, La Documentatlon

Fran-çaise, Paris, 7972.

(2) article cité en avant-propos, p. 35.

Ia distinction entre

non-Iigné dans une note

(18)

3

la terre, et de transformer un destin collectif en aventures individuelles ?

Aux Pays-Bas, les pouvoirs publics

pour-suivent explicitenent une politique de

non-entrée. En Francê, I'action publique conduite en matière de transferts hors de Itagriculture est une action de "mutation professionnelle", et porte sur ceux qui sont préalablement entrés

dans I'agriculture.

Retenir 1es d-istinctions proposées

con-duit à étudier I'histoire professionnelle des jeunes

issus de 1'agriculture en distlnguant trois grands

types de cursus : la non-entrée dans Itagriculture, I'entrée suivie de sortie, lrentrée suivie de

main-tien. Y correspondent trois flux de main-d'oeuvre,

le dernier assurant Ie recrutement définitif du secteur agricole.

Quantifier ces flux, mais aussi les

carac-tériser du point de vue de Ia formatlon, permettrait d'esquisser le visage futur de la population

pay-sanne. Jusqu'à présent on srest surtout attaché à

sulvre l'évolution quantitative des travailleurs agricoles. Ltévolution sous I'anqle du savoir nous

paraît aussi fondamentale.

Les flux ale répartltion ales jeunes nés en nilieu agricole, entre secteur agxicole et secteurs non agxicoles

POPULATION

ÀGRICOLE

- nataliiré - éducation

orientatlon d'enplo1

selon 1!éducatlon xeçue

SECTEURS NON AGRlCOLES SECTEUR AGRICOLE I) à la sortie de f'école r_ - - - _-l ,l I non-enttée t entrée

2) en cours dê vie active

l**. ;;;

-t

' 1es secteurs I Inonl ]- lsli-..r"-"---l teùrs malntien = nom-bre êt forna-tion iles futurs

(19)

Le savoir est 1 run des critères cle répar_

tition de 1a main-d,oeuvre entre les divers s".ieurc

de 1'activité économique. Le secteur des

exploita-tions agricoles est-i1 réduit à recruter ,'cè qui

reste", en nombre et en formation ? A cet égafd, iI

faut détermlner quels sont pour 1es jeunes à., .itie., agricole, les taux différentiels d'entrée et de non-entrée_9q1" f'agriculture, de sortj-e et de maintien, selon 1téducatj_on reçue. Lrétude de ces questions

conduit à éclairer non seulement l_e recrtiternent, en quantité et en gualité, de main-droeuvre par l'àgri-culture, mals aussi le volume et 1es caté|ories àe transferts de main-dtoeuvre hors de ltagriculture.

Quelles hypothèses faire quant aux liai_

sons entre le savoir et Irorientation vers 1e métier

agricole ? Les deux sui_vantes ont été retenues pour

vérification (f) :

- alors que la formation primaire et la formation

agricole orlentent vers lragriculture, la formation technique et 1es enseignernents généraux secondaires

et supérieurs en détournent. ;

- pour une nature donnée de formation, plus 1e ni_

veau des études et des diplômes est é1evé, plus il est probable qu'iI y aura orientation hors àe I'a-griculture.

Aller au-delà des idées reçues en ces

matières implique de mesurer le rô1e de I'école et

drétablir Ies relatlons gue les mécanisrnes scolaires entretiennent avec 1es autres déterminismes qui pè_ sent sur lrorientation professionnell_e des enfanls d I agriculteurs

.

QueLs sont La nature et Le niueau de Ltéducat.ion yeçue parl

Les dirserses générations d,enfants dtagriculteurs ?

Historiquement, 1es enfants dragriculteurs font partie, avec 1es enfants des autres èlasses

populaires, des catégories de jeunes qui sont Ie

rnoins longtemps et 1e moins bien scolârisées. Cette

"sous-scolarisation" des jeunes droriglr.r"

"griaoi"

ne peut manquer drêtre rapprochée de Ia sorré_tns_

truction non moins traditionnelle des travailleurs de 1a terre, et ce rapprochen,ent suggère une lnter_ relation entre les deux phénomènes ii) .

(1) f,a justification de ces hypothèses, 1'explication de f

in-fluence que 1a nature et .Ie niveau du savoir peuvent exercer

sur le choix entre métier agricole et non agricole, ont été fournies dans les publications citées en avant-propos.

(20)

5

Les enfants nés en agriculture continuent-ils à être exclus des études lonques ? Quelles sont,

au sein des familles agricoles, la nature et Irj-n-tensité des inéga1ités face à 1récole ? Quelle est, de façon très précise, Ia nature et le niveau du

savoir que les jeunes possèdent au moment où ils

stengaqent dans la vi-e professionnelle ?

11 nty a actuellement aucune réponse com-plète à ces 'trois questions, ni pour la France

en-tière ni pour un département quelconque. On ignore

aussi que11e est Ia place prise par 1'enseignement

agricole secondalre dans la formation des enfants

dragriculteurs dtune part, dans 1a fourniture de main-dtoeuvre au secteur agricole dtautre part. Ce

type d'enseigrnernent était très peu développé en

France jusqu'en 1960. Depuis lors sa croissance a

été rapide ; le nombre drélèves est actuellement

drenviron I30 000 garçons et fi1les. L'enseignement

agricole secondaire a pour mission essentlelle de préparer à exercer les métiers du secteur agrj-cole

et ceux des secteurs para-agricoles, crest-à-dire

des secteurs, privés ou publics, dont Itactivité principale consiste à vendre ou à acheter, ou à

fournir à titre gratuit, des biens et services aux

exploitations agricoles. Si cette filière scolaire est ouverte aux enfants de toutes les catégories sociales, elle a un recrutement privilégié au sein

de la population agricole.

Srtuv'ae cles données

Lrenquête faite en I970 par I'I.N.S.E.E.

sur 1a formation et 1a qualification des Français

permet de reconstituer, du moins partiellement, le

passé scolaire et 1e cheminement professionnel des

personnes nées après I9I8 dans la population

agri-cole nationale. Mais iI nrest pas possible

dtana-Iyser séparément les comportenents des dj_verses

générations, ce qui Iimj-te considérablement la por-tée des résultats dans 1'optique qui est ici adoptée

et qui vise à traiter du problème des jeunes.

Les recensements de population et Ies

en-quêtes de la Statistique Agricole ne fournj_ssent que quelques informations sur cette question (cf. infra). De toute façon comme i1 s'agit seulement de

descriptions à un moment donné, i1 nrest pas possible de suivre à la fois I'histoire scolaire et l_'histoire professionnelle des jeunes en précisant leur origine sociale (I) .

(1) On peut espérer que cette situaÈion se modifiera à I,avenir

puisque la Commission de IrEmploi du 6e Ptan recorunande de

faire en priorité des études et enquêLes sur les liens entre formation et emploi

(21)

Aussi avons-nous été conduits à effectuer

des enquêtes spécifiques par interviews. EIles ont

été réalisées dans une région donnée : la Bretagne,

pour un groupe donné de générations : celles nées

de f945 à 1,955. QueIIe est la portée des résultats de ces enquêtes ?

II,

DEUX ENOUETES FAITES AUPRES

DES FAMILLES AGRICOLES BRETONNES

Une première enquête consistant à lnterro-ger les parents sur la formation reçue et les emplois

exercés par leurs enfants a été fait en

Ille-et-Vilaine au printemps f970. La qualité de I'informa-tion recueillie ayant été jugée satlsfaisante, une

enquête identique a eu lieu dans Ie Finistère, à

lrautomne 1971. La poursuite de 1'étude était

néces-saire car 1es résultats observés en Ille-et-ViIaine ne pouvaient être extrapolés à lrensemble de Ia

Bre-tagne. Ce département a en effet des caractéristiques particulières par rapport aux autres départements

bretons, quril stagisse de 1réducation ou du marché

du travail, comme on le montre ultérieurenent. Faute

de pouvoir financer une étude de I'ensemble de la Bretagne, on a retenu de faire une seconde enquête

dans un seul autre département en choisissant celul

qui avait des caractéristiques de scolarité et

d'em-ploi exactement opposées à cel1es de

1'I1le-et-Vilaine. On voulait ainsi se donner le moyen de com-parer deux sltuations extrêmes et de dégager de cette

comparaison une vue générale pour Ia Bretagne.

Ceci pose le problème de Ia comparabillté

des résultats des deux enquêtes et celui de leur extrapolation à 1'ensemble de 1a région.

CornparabiLil:é des résultats des deun enquâtes

Le rapprochement des observations faltes

en Ille-et-Vilaine et dans 1e Finistère est possl-ble pour trois raisons :

- 1a procédure drenquête est identique. Le détai1

de cette procédure est présenté en annexe. Lrappro-che consiste à remplir pour Ies garçons et les fi1les nés entre 1e I.1.1945 et le 3L.12.1945, dee

fiches individuelles qui retracent, en les datant,

1es évènements scolaires et professlonnels survenug

entre le moment de la sortie de 1'écoLe prlmalre et

le moment des interviews. Des biographles partlellee

sont ainsi établies à ltaide dtinformatlons fournleg rétrospectivement sur lrindividu. De plus

on'carac-térise Ia situation socio-économlque des famllles à

(22)

7

- à lrintérieur des génératlons f945-1955, Ia

r:é-partition est à peu près semblable dans 1es de :x

départements. Si 1es filles du Finistère sont rroins

souvent nées entre 1949 et 1952 que celles

d'Il1e-et-Vilaine (-9 E), e1les appartiennent un peu plus

souvent aussi bien aux générations plus anclennes

de I945-I948 (+4 t) quraux plus récentes de

I953-f955 (+5 t). L'âge moyen est donc peu différent ;

- le décalage dans les dates de réalisation des interviews (printemps 1960, automne I97I) nrest pas

un rée1 obstacle aux comparaisons entre

départe-ments. Sans doute lrhistoj-re reconstituée pour les générations 1945-1955 intègre les résultats de deux

années scolaires de plus dans le Finistère. Mais la

proportlon de jeunes qui, au moment des interviews,

ont cofiunencé à travailler à temps complet est peu

différente aux dates des deux enquêtes : 64 ? des

garçons eL 74 ? des filles en Ille-et-Vilaine

con-tre 58 I et 70 ? dans le Finistère. Par ailleurs, cette fraction est suffisamment élevée dans chaque

cas pour que 1'on puisse appréhender les principaux

comportements non seulement de scolarité mais d'o-rlentation dremploi.

Mais les résultats sont plus détail-Iés et plus sûrs dans 1e Finistère car 1'échantillon y

est plus important : environ un millier de familles (l 006) contre moins de 400 en llle-et-Vilaine

(383) . La représentativité est meilleure pour le

Finistère où 1e nombre de fiches individuelles exploitables est à peu près trois fois plus élevé

(2 075 contre 785) . Aussi les analyses les plus

détaillées ne seront-eIIes faites que pour le Finistère et 1es comparaisons entre départements

ne seront recevables que pour les tendances prin-cipales.

EætrapoLation des résultate à LtensembLe de La Bretagne

Pour savoir si les résultats globaux des

deux enquêtes peuvent être extrapolés à I'ensemble

de la Bretagne i.I faut examiner en quoi 1a situa-tion générale de scolarité et d'emploi est

identl-que ou différente dans 1es départements étudiés par

rapport aux deux autres départerents bretons. Effec-tuer cette vérification implique que les

statisti-ques habituelfes fournissent quelques informations

de base sur Iréducation des enfants d'agriculteurs

et sur lremploi des jeunes en agriculture. Lrexamen

de ces lnformations permettra aussj- de faire

appa-raÎtre ce que l-ton sait et ce que I'on ne sait p1s,

grâce aux statistiques habituelles, sur les thèmes

étudiés, et de mettre en l-umière le supplément de

connaissances qurapportent nos enquêtes en ces

(23)

. Ce que lron sait de Ia scolarité des enfants dragr culteurs à partir des recensements de population.

Le dernier recensement de population

indi-que seulement quel est, selon 1a catégorie sociale

des ménages, le nombre d'enfants scolarisés à temps

complet à un âge donné. Si cet effectif d'élèves et

étudiants peut être rapporté au nombre drenfants de cet âge qui vlvent dans chaque catégorie sociale, le taux de scolarisation ainsi calculé ntest qurun taux

apparent :

- au numérateur ne figurent nl les élèves scolarisés

dans 1e régi-ne alternant de 1'enseignement agricole,

ni pour Ia population agricole, la plupart des étu-diants de ltenseignement supérieur, ces derniers ayant un domicile distinct de celui de leurs parents

- 1e dénominateur ne porte pas sur la tôtalité des

enfants scolarisables nés dans une catégorie sociale

donnée mais sur la fraction de ces enfants qui vit

dans cette catégorie sociale au moment du

recense-ment, fraction de moj-ns en moins grande quand lrâge

s I é1ève .

Par ailleurs, si lton a un taux apparent

de fréquentati-on de 1récole, on ignore la nature et

1e niveau de 1'enseignement suivi (I) ce qul

cons-titue une lacune fondamentale.

Malgré leurs limites, 1es données du

re-censenent de populatlon contribuent à mettre en

lumière 1es disparités géographiques de scolarisa-tion en milieu agricole. Quand on examine guels sont

en Bretagne les taux de scolarisation à I7-I8-19 ans

des génératlons r949-f950-195I, i1 apparait que le Finistère est Ie département le mleux scolarlsé et 1r11le-et-Vilaine celui qui a 1a plus faible scola-risation. Les écarts sont presque du simple au

double. Si 1es deux départements étudiés occupent

les situations extrêmes, les deux autres se trouvent

dans des situations intermédiaires, les taux des

Côtes-du-Nord étant proches de ceux du Finistère,

ceux du Morbihan se rapprochant de ceux

d'Ill_e-et-Vilaine (2) . fa moyenne des taux des départements

(1) Des informations existaient sur ce point au recensement

de population de 1962 et figurent dans le recensement général

de 1'agriculture de 1970-L971. Mais les résultats du R.c.A.

ne sont pas actuellement connus et les catégories prévues manquent de précision ("enseignement général secondaire"...)

(2) Dans chaque département, donc même dans le FLnlstère, la scolarisation est moins intense aux âges é1evés dans Ia

popu-lation agricole que dans lrensemble de Ia population. 11 est difficile de préciser ltampleur des écarts car les taux

(24)

9

étudiés correspond à peu près à 1a moyenne de

I'en-semble de 1a Bretagne ce qui autorise ltextrapola-tion à la région des tendances royennes observées

dans 1es enquêtes

Tableau I - Enfants appartenant aux ménages ai'exploitants agricoles : taux de

scofarisation à 17-18-19 ans des générations 19À9-i950-195t

f it I 48 3'7 34 26 2t 62 52 46 40 3r 1. Finlstère, 2. Côtes-du-Nord...

EDsenble ale la Bretagne

3. Morbihan.

4. Ille-et-Vi]âine...

Sôurce : RecensemenÈ de PoEroIation de 1968, sondagre âu I,/4

A lrintérieur de chaque départernent, i1 existe d'importantes différences géographiques dans

la fréquentation de 1técole post-àffigaloiie. Ceci

est mis en lumière par 1a carte qui donne pour les

garçons des communes rurales (1), les taux

canto-naux de fréquentation de 1'école en 1962, à 15-16

ans, dans 1es générations 1946-I947. S'il y a une

grande dispersion des taux cantonaux dans chaque

département, il existe surtout une opposition

d'en-semble entre 1a Basse-Bretagne mieux scolarisée (à

1'ouest d'une ligne joignant StBrieuc pontivy

-Vannes) et la Haute-Bretagne où la

sous-scolarisa-tion est 1a plus répandue. Les trois meilleurs

cantons drf11e-et-Vilaine rejoignent seulernent la

situation des cantons du Finistère où la scolarité est 1a plus faibJ-e. Retenons pour Ia suite de

ltana-lyse quren matière d'éducation, le Finistère

repré-sente (en un peu mieux) 1a situation moyenne de.1a Basse-Bretagne et 1'I11e-et-Vilaine (en un peu moj_ns

bien) la situation moyenne de la Haute-Bretagne.

. Ce que lron sait de I'emploi des jeunes dans

1'agriculture et de Ia formation des nouveaux

actifs agricoles.

on sait combien de jeunes des générations

f944-I948 et I949-I953 sont employés dans les

ex-ploitations agricoles en 1968, à 1'âge de 20-24 ans

et 15-19 ans. Ces jeunes sont entrés dans 1,agrlcul*

ture et s'y trouvent encore lor.s du recensement.

Mais on ignore non seulement leur origine sociale,

mais ce qu'i1s représentent par rapport aux jeunes

des générations concernées qui ne sont pas entrées

dans I'agrriculture bien qutils y soient nés, ou aux

jeunes qui sont entrés puis sortis.

(1) i,e renseignement n'est pas connu pour 1es seuls enfants des ménages agricoles.

(25)

(sexe masculin) Réqion-programe Bretagne.

Ell<zs,o lâss,s a es,g

EJ 2s,O à 34,9 ffi 65,0 à 74,9

lltm 35,0 à 44,e J >7s,0

calte extraite d'une étuile

en cours dê P. DÀUCE, I.N.R.À

-l

(26)

On ignore aussi quelle est la formation

sco-laire des jeunes qui sont actifs agricoles lors du

recensement. Celui-ci fournit les diplômes

d'ensei-gnement généraI et professionnel possédés par les

membres des ménages agricol-es âgés de 15 à 24 ans.

Mais à cet âge, les membres des ménages agricoles sont presque aussl souvent des actifs non agricoles

que des actifs agricoles (cf. chapitre 4). Quant

aux enquêtes de 1a statistique agricole, elles ne

salsissent que la formation des chefs d'exploita-tion.

. Ceci étant, on peut seulement se faire une opinion approchée des variations, selon les

dépar-temenLs, dâns la désaffection des jeunes à 1régard

du métier agricole. L'indice comparatlf retenu est

1e rapport en 1968 du nombre des actifs agricoles

de 15 à 24 ans au nombre des enfânts des ménages

agricoles âgés de 0 à 14 ans. Qu'il s'agisse des

garçons ou des fil1es, f indice est 1e plus élevé

en ll]^e-et-Vj-1aine (32 eL 27) et le plus faible

dans Ie Finistère (29 eL 15). La situation moyenne

des deux départements étudiés correspond à 1a

si-tuatj-on moyenne de Ia Bretagne, ce qui est un

argu-ment en faveur de Irextrapolation des observations

faites dans nos enquêtes quant à lrorientation

d'em-ploi des jeunes d'origine agricole.

Tablêau 2 - rndlces comparatifs selon res alépaltenents du choix du nétier agricole

par les enfants dragriculteurs

garçons fil1es l. Ille-et-Vitaine.... -2. Côtes-du-Nord... Ensenble de la Bretagne 3. l4orblhan. 4. Finlstère-32 27 26 l9 2'1 20 2I 20 r5 Souxcè ales données I Recensement de 1968

Les écarts selon le5 départements dans

les "taux dremploi agricolett sont beaucoup plus faibles gue les écarts dans les taux de scolarlsa-tion. Crest que lrorientation dremploi est en rela-tion non seulement avec le niveau des diplômes mals

avec 1!offre dremplois agricoles et non agricoles.

Quel1e est cette offre, localement ?

Dans tous les départements bretons la

(27)

Ia proportion élevée d'actifs agricoles dans 1a

population active totale et 1a fréquence des exploi-tations de petite surface (1).

Les perspectives des gains dans 1'agricul-ture sont donc souvent médiocres, de même que les

perspectives d'emploi. Les petites unités de

produc-tion tendent à disparaltre au profit des exploita-tions de 20 ha et plus ; il n'y a donc plus de place

dans I'agrlculture pour les jeunes issus des petites

exploitations. Nos enquêtes voht permettre de

quan-tifier le phénomène.

Le déclin de lroffre d'emplois agricoles est-il.eompensé par une création d!emplois non agri-coles dans le cadre régional ? Entre 1962 et 1968

il y a eu augmentation nette des emplois non agri-coles dans les quatre départements. Ltaccroissement

a été 1e plus important en llle-et-Vilaine, le

mou-vement récent de décentrallsation industrielle ayant

surtout bénéficié à

emplois créés dans

et commerciaux, qui

entre f.954 et I968 ,

département. La moitié des

établissemênts industriels sont implantés en Bretagne

ont été en Ille-et-Vilaine ce

les se

1t

contre 20 t dans 1e Morbihan, L6 B dans 1e FLnistère

et 14 t dans les Côtes-du-Nord (2). Entre 1962 eL

1968, le solde migratoire de 1a population totale

est resté négatif dans les Côtes-du-Nord, le Finis-tère et le Morbihan alors qu I il est devenu positif

en Ille-et-Vilaine ; il nrétait plus positif dans

ce département depuls au rnoins 1866.

(1) t d'actifs agricoles masculins dans Ia population active masculine totale t des exploitations , de moins . de moinl de 10 ha de de 20 ha surface utilisée Côtes-du-Nord.... Finistère. IIle-et-Vilaine.. . Morbihan. Bretagne. France 3B z0 )a 30 30 15 I 46 48 44 46 45 45 1A 80 76 79 1a 69 Source : RGP de 1 968 source RGA de r970-t97 r (2) Echelon Régional de I'Emploi de Rennes, BiLan des

créa-tions et fernetures d'établissements oecupant pLus de 1'0 sa-Lariés dans La r,égion de Bretagne, oct. 1969,

p.

17.

(28)

r3

En résumé, le contexte général

d'éduca-tion et dremploi est Ie suivant en Bretagne. Il y

a une opposition généraIe entre I'ouest et I'est, entre 1a Basse-Bretagne et Ia Haute-Bretagne. A

lrest Ies taux de scolarisati_on prolongée sont les plus bas et 1es taux drorientation vers

lragricul-ture sont les plus élevés malgré 1a récente créa-tion locale dtindustries. Dans ce contexte général,

comment srest déroulée I'histoire des générations

nées de 1945 à 1955 ?

PLart des r'ésuLtats

L'histolre scolaire puis lthistolre pro-fessj-onnelIe des générations étudiées seront pré-sentées successivement. Ltune et ltautre sont domi-nées par des phénomènes dtexclusion : exclusj_on

souvent rapide de I'école, puis éIirnination plus ou

moins rapide de I'agrlculture, élimination

accompa-gnée de relégation sociale ce qui est Ie prolongément

inévitable de la relégation scolaire. On s'attaèhera à montrer dans quelle mesure les modèles de

compor-tement observés dans le Finistère et 1 t

I11e-et-Vilaine diffèrent ou se ressemblent, et quel est

dans chaque cas 1e sens de l'évolution dans 1e temps.

. Lrhistoire des générations étudiées est à restituerdans lrhisÈoire de i'agriculture et des

populations agricoles bretonnes. ùe ce point de vue,

si 1a moyenne des situations analysées dans 1es deux

enquêtes représente à un moment donné la situation

moyenne de lrensemble de 1a Bretagne, le Finlstère

paraît en avance sur I'11le-et-Viiaine, quril sra-gisse de ltaccès aux formations secondaires courtes ou de Iraccès aux emplois non agricoles.

(29)
(30)

PREMIERE PARTIE

EXCLUSION

DE

L'ECOLE

ET

RE

LEGAT

ION

SCOLAI

RE

(31)
(32)

CHÊP I TRE T

Lexclusion

de

1'école;

les

inégalites

selon

les

familles

, Le schéma général d'exclus.ion de lrécole

qui a été observé dans la France entière pour les jeunes d'origine agricole (I) , srapplique-t-i1 en

Bretagne aux générations 1945-f955 ? Les enquêtes

1e confirment et font apparaitre que 1a

sous-sco-larisation est seulement moins accentuée dans Ie

Finistère qu'en Ille-et-Vilaine. Mais il y a des

inégalités selon les familles.

Comme d'importants travaux ont été

consa-crés en France à lranalyse des inégalités sociales d'accès à 1réco1e, i1 convlent maintenant de mettre 1'accent sur 1es inéga1ités qui existent au sein

d'un milieu social donné. Les recensements de

popu-lation révèlent que les taux de scolarisation post-obligatoire sont différents selon les réglons, les

départements èt même 1es cantons. Les disparltés

géographiques, utiles à déceler, masquent d'autres

inégalités entre familles d'une même zone.

SECTION I ECHEC SCOLAIRE, ELIMINATION ET RELEGATION Echec scolaire dès 1'éco1e primaire,

é11-mlnation totale dès la fin de 1a scolarité obliga-toire ou relégatlon vers Ies enseignements profes-sionnels courts, agrlcole et technique, rareté de Itaccès aux études secondaires longues, poursulte exceptionnelle des études supérieures : tels sont

1es traits généraux de lrhistoire scolaire des jeu-nes nés en agriculture. Notre objectif est de

mesu-rer ces phénomènes en Bretagne, de préciser

lten-(1) c. cRrcNON, Les jeunes ruraux et l'école, Eeonomie RuraLe,

(33)

chaînement des processus, de montrer comment le

résultat final s'inscrit dans la nature et le

ni-veau de Itinstruction possédée au moment de

lrarri-vée sur le marché du travai-l.

Pour bien mettre en évidence Ia

spécifi-cité du cursus scolaire des jeunes nés en agricul-ture, i1 aurait fallu dlsposer de données

compara-tives sur d'autres groupes sociaux de mêrnes

généra-tions. Ces données n'existent pas.

on a fourni en annexe un schérna de ltor-ganisation de 1'enseignement agricole dans le but

de faciliter éventuell-ernent Ia lecture de ce qui suit.

$ ler - L'EcHEc scotÀIRE A L'EcoLE PRIMAIRE

Il est saisi dans les enquêtes par 1'âge

élevé de sorti-e de 1'école primaire. En fait c'est l'âge au CM 2 et non pas l'âge de fin tl'études pri-maires qui est le meilleur critère du degré de réussite dans 1'enseignement du ler degré. Rappelons

à ce sujet qu'à réussite scolaire égale en CM 2,

les enfants de paysans restaient Proportionnellement

plus souvent à 1técole primaire, avant que lrentrée en 6è ne soit devenue obtigatoire. Mais se

mainte-nir tardivement à l'écol-e primaire crest comme stil y avait eu échec. En outre,le critère retenu a une

signification pour bs générations étudiées car la plupart de celles-ci ont relevé du régime de scola-rité obligatoire jusqu'à 14 ans ; quant aux jeunes

nés de f953 à 1955, i-Is ont souvent'fréquenté les classes de fin dtétudes primaj-res.

L'échec scolaire à l'écoIe primaire est surtout accentué en I11e-et-Vilaine. I'a majorité des

Finistériens quittent l-récole primaire avant 13 ans (60 t des garçons et 63 B des filles) . La situation est inverse en Il1e-et-Vilaine où 1'âge Ie plus

fré-quent de sortle est 14 ans et plus (59 3 des garçons

eL 62 * des filles) . Dans chaque cas, les différence entre garçons et fi1les sont faibles.

A f intérieur du Finistère 1es résultats varient significativement (r) selon 1es "grandes

régions agricoles". La réussite scolaire est Ia plus

(1) r,e test de 12uti1isé est celui de Ia méthode dite de Ia table de contingence. L'hypoÈhèse d'indépendance est rejetée

quand la probabilité de dépasser la valeur du X2 est

infé-rieure à 2 p. 100. Le test ne fournit pas de conclusion for-melle quand cette probabililé est supérieure à 2 p. 100 mais

(34)

r9

fréquente dans lrArmor-Sud (73 * avant 13 ans) et

1a molns courante dans le Bassi-n de Chateaulin (44 *

à 13 ans et plus). Mais ces constatations nront

gurune portée limitée car Ie découpage géographique

que permet lrenquête conduit sans doute à

consti-tuer des zones peu hornogènes au regard de la

sco-Iarité comme Ie lalssent supposer les données

can-tonales de scolarisation précédenrnent fournies.

Tableau 3 - Àgê de sortie ale frécole.prinaire

tota 1

s 2 - ELIMTI,IATTON ET RELEGATION EN COURS D'ETUDES SECONDATRES

1 - Elimination rapïde et éLimination retardée, seLon Les départements

La rapidité de 1'exclusion de I'école, après 1'âge de scolarité obligatoire, varie selon

1es d.éparlements. Les taux apparents de

scolarisa-tion fournis par 1e recensement démographique le montraient déjà. Les taux réels des enquêtes

permet-tent de préciser la signification de ces différences. (n=r 013 t00 (n=38r) 100 (n=?81) 100 (n=45r) r00

11 - La fin des études primaires a été pour 1es générations étudiées Ia première étape essentielle de 1'élimination totale de I,école ou du rejet vers

les enseignements professionnels courts (I).

Ltex-clusion joue avec une particulière ampleur en flle-et-Vilaine où moi.ns d,u l/4 des garçons et filles

nés de 1945 à 1952 entrent dahs le-premler cycle

d'enseignement généra1. par contre, 1es 2/3 énvLron

des jeunes finistériens de ces qénérations ont accès r00 (n=392) r00 (n=3 91 ) 100 (n=I 0 r00

(1) oans 1e tableau 4, on n'a pas pu distlnguer entre lrarrêt total des études et Itorientation vers 1es enseignements

professionnels parce que les jeunes qui se sont dlrigés après

1'école prinaire vers I'enseignement agricole à tenpÀ purii"l ont été classés danÉ Ia catégorie ',arrêt des études" en llle_

et-vilaine et en 'ren enseignement agricore" dans 1e Finistère

62

moins de

ll âns ll ans 12 ans 13 ans 14 ans 15 ans plus et

I lIe-et-Vi laine garçons. . f illes. . . Flnistè re garçons. . f i1les. , . Àrmor-Noral. . Àrcoat-Nord, Centre...,.. Àrmor-Sual. . . 6 6 2 6 5 ,9 28 29 33 26 23 34 26 2a 26 26 28 II 1t l0 I1 I2 I2 20 23 22 25 23 t2 I I 2 I 2 9 3 7 9 4 I3 59 62 r6 17

(35)

à lrenseignement secondaire généra1 après le pri-maire. Ltaccès aux études secondaires est très loin d'être généralisé, surtout en IIle-et-Vi1aine, dans les générations 1953-f955 bien qu'elIes soient

sou-mises à la scolarité obligatoire jusqurà 16 ans.

Le nodèIe scolaire du Finistère se

carac-térisant par une fréquentation rel-ativement

impor-tante du ler cycle secondaire, L'enquête de ee départe-nent présente Ltintév,ât pantlculier: de nous fournir des ense'ignements su! ce qui se passe en miLieu agricoLe Lorsque L?enLt,ée en 6è se génétaLise coftme e'est Le cas actueLlement,

Tâbleau 4 - Le non-accès au Ier cycle d'enseignenent généraI secondaire, après

1récofe primairê (effectifs en t)

Fini.stère.,,... IlIe-et-Vilaine

génêrations 1945-1952 générations 1953-1955 garçons filles qarcons filles

34 78 36 76 30 48 28 34

12 - Quand on exarnine les taux de poursuite des

études post-obligatoires, on a lrimpression qu'i1

convient de ne parler dtexclusion de l'éco1e qutà

propos de I'Il1e-et-Vi1aine. Par exenple, à Ia fin

de la l-6è année (I), les garçons du Finistère sont déux fois plus souvent en cours dtétudes gue ceux

d'Ille-et-Vilaine ; 1'écart est de 63 3 pour 1es filles. A cet âge ,et bien que 1'on prenne en compte

J-'enseiqnernent agricole à ternps partiel, il n'y a plus

à l'école que 34 ? des garçons et 49 * des filles en

Ille-et-Vilaine contre 66 ts et 80 I dans le Finistère.

Tableau 5 - Jeunes nés de 1945 à 1952 : taux de scolarisation à Ia fin de la

14è année et de Ia 16è année

! rnlstere IIle-et-vllatne garçon s filles ga!çons filles

à 14 ans à 16 ans 88 66 96 80 55 10 49 34

y conprls I'enseignemênt agricole à tenps partiel, non comp!is lrapprentissage

avec ou sans contrat

(1) Situation scolaire "à un âge donné" signifie dans nos

enquêtes "à la fin de l'année au cours de laquelle 1'enfant a atteint cet âge révolu".

(36)

2l

l'lais quand on examine dans quelles f il"ières scolaires les Finistériens poursuivent ainsi leurs études, iI apparait que La pLus forte scolarisatïon 4u Finïstèy,e consiste surtout drtns un plus foz,t accès auæ er..sei-gnements coul'ts , et en particulier aux enseignerner ts professionnels.

En fLLe-et-VïLaïne, non seulement les taux

globaux de scolarisation sont bas nais les filières

scolaires suivie-s sont surtout les filières de

re1é-gation. Lrenseignement général secondaire est rare.

Chez les garçons qui préparent une formation tech-nique non agricole, ltapprentissage sur le tas est plus fréquent que lrapprentissage en école. Enfj-n,

si très peu drenfants se trouvent dans

I,enseigne-ment agricole à temps plein, nombreux sont ceux c.,ti

suivent un enseignement agrlcole par alternance (sur-tout parmi les fil1es) sj-non seulement des cours

post-scolaires agrj-co1es (surtout parmi 1es garçons). Dans le fu)nïstèy,e aussi, les garçons sont

plus souvent, ou aussi souvent, apprentié snr le tas

que scolarisés quand i1s suivent une formatlon tech-nique. En outre, guand prolongation des études 11 y

a, el1e se réalise dans une proportl.on beaucoup plus

é1evée dans 1es filières courtes (agricole court, technique court, premier cycle du général) (f) que

dans les filières longues (agricole long, technlque

1ong, 2è cycle du généra1, études supérieures). Si

on considère non plus 1e taux global de scolarisa-tion à 16 ans et au-delà mals 1es taux partlels de scolarité courte et de scolarité longue, les pre-miers sont nettement supérieurs à 16 ans et sont

encore à peu près aussi élevés à 18 ans :

taux ale scolarisatiôn

courte taux de scolaÈ

à 16 ans à l? an6 à Lg ans 9arçons filles. garçons ftlles. 9ùçons filles. 43 58 26 33 9 13 24 24 26 26 13 I6

(l) f,e 1er cycle drenseignement général secondaire nrest pas

en principe une filière courte. Si nous I'avons considéré

ccvmme tel quand les élèves ont 16 ans, crest parce qu,â

pat-tir de cet âge la probabilité d'accéder aux fllières longues

(37)

Tableau 6 - Tabte de scolarité ales enfants d'agriculteurs du Finistère total r00 (n=1062) r00 (n=I 0 I3 ) r00 (n=10 62 ) r00 (n=10I2) r00 ( n=985 ) r00 (n=927 ) r00 (n=892) 100 (n=84 5) r00 (n=793 ) 1,00 (n=749) {a) apprentis qui guivênt des cours post-scolaires agrLcoles'

(b) engeignenent à temps conplet ou à temPs partj,el.

ig enseig

court long supé-ieures

3 II 3 5 e 10 e 15 I I1 I 5 I 1I 15 I8 I8 Ig t7 L2 8 3 2 I 5 15 l0 20 t4 27 T2 6 I1 60 6t 43 I1 74 2 3 e t I t0 l4 r8 l3 t7 9 9 4 2 Ê 5 I 6 3 2 4 1 2 I I IO L4 30 36 60 63 7 5 6 3 3 Ê 7 6 I 3 4 I 2 5 6 4 I 3 3 7 ET III apprenÈis non ag:ri-coles

non I école lapprentis

scolar i séslprinaire lagricoles

I I {e)

t

{

i

9arçon s fiIles. garçons f illes 9arçons fillês 9arçons filIes 9arçotrs filles à 14 ans à 15 ans à 16 ans à l7 ans à I8 ans

(38)

Tableau 7 - Tabte de scolariÈé cles enfants dragrlcutteurs d'Ille-et-Vilaine à14ansI àrsansI à 16 ans -{ à17ans{ areans{ 9arçons f i lIes 9arçons lrlIes 9arçons fillês garçons filles 9arçons fi llês

(a) apprent.is qui .prennent

total r00 (n=3 94 ) r00 (n=3 9I ) r00 (n=3 58 ) r00 (n=3 67 ) r00 (n=3 I8 ) r00 (n=342 ) r00 (n=287 ) 100 (n=306) r00 (n=254) r00 supé-:tutles enseig. I général del eDseig, général il. Iong court et TTT les cyc TT. 3nsel.q. aqricole cycre r tb) apprentis non agri-cô1 es éco1e primairê non l5 33 t6 I1 2:8 6 ia .1 26 2A I5 2L 4 7 1 .I 2 2 7 6 6 5 5 4 15 N

(39)

Chez 1es garçons, à l5-I7 et 18 ans, les écarts entre départements sont aussi accenÈués en

formation agricole courte qu'en formation généra1e

de 2è cycle et sont beaucoup plus importants en formation technique courte. On peut encore relever

que chez les filles du Finistère, lrenseignement

technique court est la filière scolaire la plus

fré-quentée à 16 ans, 17 ans et mêne l8 ans.

13 - Compte tenu des fonctions accordées à

l'en-seignement agricole et tout en relevant 1a place

que tient le cycle agricole court comme mode de relé-gation scolalre, précisons quel esL Le taun de

seo-Lar.isatïon agticoLe des enfants dtagriculteurs (r) .

- Taux pour 1'ensemble des génératj-ons 1945-I955

Les cycles moyen et long ont été peu fré-quentés (au plus quelques pourcent de jeunes), surtout chez 1es fil1es. Le taux est seulement un

peu moins faible dans le Finistère, pour les

gar-çons (7 I à I7 ans).

Ce sont 1es fi11es d'Ille-et-Vilaine gui fréquentent le plus 1'enselgnement agricole court

(l sur 3 à 14.et 15 ans). Le taux est- au plus de

15 à 20 ? chez 1es autres jeunes. La place prise en

Ille-et-Vilalne par l'enseignemeht agricole féminin de cycle cour! est encore plus soullgnée quand on

examine le coefficient de scolarité agricole courte

(ou I drenfants fréquentânt cet enseignement dans

I e total des jeunes scolarisés) :

à 14 ans à l5 ans à l6 âns à l7 ans f i1Iês tl' Ille-et-Vilatne. garçons d' IIle-êÈ-vilaine garçonE du Finistère... fllles du Finistère... 44 24 I2 t5 51 35 zz I9 55 33 27 20 49 25 23 L4

Les filles du Finistère s'orientent pro-portionnellement beaucoup plus vers l tenseignement technique court. Mais crest assez souvent pour

ac-quérir une formation ménagère qui est peu différente de celle fournie par 1es centres ménagers agricoles.

(1) II ne faudrait en principe fournir ce taux quren distin-guant entre générations. Survenu après 1960, le développement

de 1'appareil scolaire agricole a concerné I'ensemble des

gé-nérations étudiées. Mais après 1960 l,offre de scolarité

agri-cole a varié dans le temps, ce qui a pu influèncer 1e taux de

fréquentation des diverses générations nées entre 1945 et

1955. En fait, on ne peut opérer toutes les distinctions

Figure

Tableau I  -  Enfants  appartenant  aux  ménages  ai'exploitants  agricoles  :  taux  de scofarisation  à  17-18-19  ans  des générations  19À9-i950-195t
Tableau 6 -  Tabte de  scolarité  ales  enfants  d'agriculteurs  du  Finistère total r00 (n=1062) (n=I  r00 0  I3  ) r00 (n=10  62  ) (n=10I2)r00 r00 (  n=985  ) (n=927 r00 ) (n=892)r00 100 (n=84  5) (n=793 r00 ) (n=749)1,00
Tableau  7 -  Tabte de scolariÈé  cles  enfants  dragrlcutteurs  d'Ille-et-Vilaine à14ansI àrsansI à  16  ans  -{ à17ans{ areans{ 9arçonsf i lIes 9arçonslrlIes9arçonsfillêsgarçonsfilles9arçons fi  llês
Tableau 9  -  Enseignenent  agFlcole  couit  en  Brètagne  :  nombre.de  centles  et effectifs  des  éIèves de  ltEnselgnement  Diocésain et  deÊ  Maisons Feiliales  (fin  r970) qarçons f 11Ie  E nonbrè de hônbrê  d  ré1  Àvês noirbrede nôilhre  d'élÀvêê-
+7

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