Pour l'obtention du Grade de
Do teur de l'Université de Poitiers
É ole Nationale Supérieure de Mé anique et d'Aérote hnique
&
Fa ulté des s ien es fondamentales et appliquées
( Diplme national- arrêté du7 août 2006 )
É ole Do torale :S ien esPour l'Ingénieur &Aéronautique
Se teur deRe her he :Énergie, Thermique,Combustion
Présentéepar :
David Lossouarn
*******************************
Étude théorique et expérimentale du
refroidissement diphasique à pompage apillaire
de onvertisseurs de puissan e à haute densité
de ux de haleur pour la tra tion ferroviaire
*******************************
Dire teur de Thèse :Yves Bertin
*******************************
Soutenue le 15 Janvier 2008
*******************************
JURY
Vin ent Platel Maître de Conféren es HDR,UPPA Rapporteur
LounèsTadrist Professeur,Université de Proven e Rapporteur
YvesBertin Maître de Conféren es HDR,LET ENSMA Examinateur
DanielPetit Professeur,LET ENSMA Examinateur
Jo elynBonjour Professeur,INSA de Lyon Examinateur
Mi helMermet-Guyennet ResponsableR&D Alstom,LaboratoirePEARL Examinateur
Alain Alexandre Maître de Conféren es retraité,LET ENSMA Invité
J
e tiens à remer ier toutes les personnes qui ont ontribué dire tement et indire tement
par leur travail ou leur soutien à l'aboutissement de e projet. Je remer ie en premier
la so iété ALSTOM Transport de m'avoir fait onan e lors de ma andidature à e poste
d'ingénieurdo torantsurunsujetnovateur.Mer ienparti ulieràMi helMermet-Guyennet,
responsable R&DALSTOM.
Je tiens à remer ier Daniel Petit de m'avoir a ueilli au sein du Laboratoire d'Études
Thermiques de Poitiers pour ee tuermes travauxde thèse.
Je remer ie haleureusement l'équipe d'en adrement du LET qui a suivie de prêt ou de
loin le heminement de e travail; Cyril Romestant, Vin ent Ayel et Yves Bertin. J'ai
une pensée parti ulière pour Alain Alexandre, initiateurde e projet, qui m'a onvain u
d'y parti iperet a suy insuer tout son dynamisme et ses onnaissan es avant de prendre
sa retraite.
Mer i aussi à toute l'équipe te hnique du laboratoire pour toute l'aide fournie durant
l'élaborationdes dispositifs expérimentaux, durant lesdémar hes administratives ouen ore
les débogages informatiques.
Je remer ie également Leonid Vasiliev du Luikov Heat and Mass Transfer Institute
de Minsk pour son aide on ernant les développements de LHP. Un grand mer i à Olga
Filatovapour lamontagne d'essaisqu'elle aréalisés sur lathématique ux ritique.Mer i
pour sabonnehumeuret lapointede ulture biélorusse qu'elle a pu nous faire dé ouvrir.
Une thèse, 'est bien sûr aussi une grande aventure humaine et parmi es humains, des
thésards. Alors omment passer à la suite sans évoquer eux que j'ai roisé sur le hemin?
Lesmomentsdesolitudeetdedé ouragementontgrâ eàleurs onseilsetleursoutienpermis
de ne jamais abandonner. Les premiers interlo uteurs furent les an êtres néo-do teurs qui
ontribuèrent pour ertains d'entre eux à ma formation d'ingénieur et pour d'autres à ma
formation d'amateur du houblon et des tanins; Stéphanie Derouineau, Ja ques Salat,
Manuel Girault, Julien Robertet Stéphane Gaillot.
Viennentensuiteles olo atairesdebureauquim'ont(etquej'ai)supportéspendantmon
séjour à Poitiers.La galanterie veut queje ommen epar Clef Ahlem, lavigiedu bureau, la
réatri e de pensées, ladynamiquepulsatoire... Jene roispas trahirl'avisde mes ompères
en dé larantquesabonnehumeur,safa ilitéàdis uter etsupporternos rigoladesma histes
a nettement ontribué à la bonne ambian e du bureau. Comment passer à té du grand
sage, le pilier fondateur de notre équipage, dis iple du Maître Manu j'ai nommé Olivier.
Rarement nos divagations et nombreux raquages n'ont réussi à le détourner de sa quête
numériquede rédu tion etd'inversion.Je leféli itepour son ourage etsadéterminationet
bien sûr pour son do torat. Enn ette embar ation n'aurait pas été e qu'elle fut sans le
se ondreprésentantbreton àtendan ejaponisante;Sieur Ronan.Le hâtelainatoujourssu
nous re evoir ommeil sedoit autourd'un apéro ou d'un barbe ue...
L'équipedethésards duLET 'étaitaussiDamian,notre apitaineirlando-toulousainqui
su nousmenerà... de très bons momentspartagésautour du sport. C'étaitaussiAntoine,la
for etranquillequisunousfairerêveraufootball.Sansoublierlesnovi eslan ésdepuispeu
Cette thèse a aussi fait l'objet d'un trop bref (mais intense) passage dans le sud-ouest,
aulaboratoire PEARL. J'en remer ie tout le personnel (do torants etingénieurs) ave une
pensée parti ulière pour les ompagnons de marguerite; Philou, Dudu he et Grand Cla '.
Etpuislesdo torants;Fan h',Tony, Manu,Bertrand,Jean-Lu ,Sylvain, Jérémy etJérémy.
Mais aussi Christophe, Karim, Alberto, Sébastien, Bertrand, José, Céline, Sélim, Pierre,
Manu, Lauren e, Mi hel. Mer i à tous pour ette expérien ehors du ommun!
Enn, je réitère mes remer iements pour mes parents qui m'ont permis de poursuivre
Introdu tion générale 3
Chapitre 1
Contexte et obje tif industriels
1.1 Thermique et tra tionferroviaireéle trique . . . 9
1.1.1 La tra tionéle trique . . . 9
1.1.2 Contrainte thermique . . . 12
1.2 Te hniques a tuelles de refroidissement . . . 14
1.2.1 Les systèmes monophasiques . . . 14
1.2.2 Les systèmes diphasiques . . . 16
1.2.3 Synthèse . . . 19
1.3 Axes de re her he et développements PEARL . . . 20
1.3.1 Le laboratoire . . . 20 1.3.2 La te hnologie a tuelle . . . 20 1.3.3 L'intégration . . . 21 1.3.4 Le refroidissement statique . . . 23 1.4 Con lusions . . . 24 Chapitre 2 Synthèse bibliographique sur les bou les diphasiques 2.1 Prin ipes physiques . . . 29
2.1.2 Changement de phase . . . 32
2.2 Bou les diphasiques apillaires lassiques . . . 34
2.2.1 Bou le à réservoirdé ouplé (CPL). . . 34
2.2.2 Bou le à réservoir ouplé (LHP) . . . 39
2.2.3 La apa ité de transport . . . 41
2.2.4 Lesin ondensables ouNCG (NonCondensable Gaz) . . . 42
2.2.5 Bou les à éléments multiples . . . 43
2.2.6 Bilan omparatifetpremiers essais . . . 44
2.3 Unenouvellebou le :la GCPL . . . 45
2.4 Con lusions . . . 46
Chapitre 3 Transferts diphasiques en milieux poreux soumis à fortes densités de ux 3.1 Constatations . . . 49
3.2 Des riptiondes essais . . . 49
3.2.1 Obje tif . . . 49
3.2.2 Ar hite ture du montage . . . 50
3.2.3 Type de mesures . . . 52
3.2.4 Observations etmesures brutes . . . 56
3.3 Modèle et te hniques inverses . . . 58
3.3.1 Équations de transport . . . 59
3.3.2 Modèle dire t . . . 61
3.3.3 Évaluationdes ouplages . . . 62
3.3.4 Inversion du problème . . . 66
3.4 Analyse des résultats . . . 70
3.4.1 Identi ationde la ondu tivité ee tive (
p0
). . . 703.4.2 Identi ationdes paramètresde hangement de phase (
p1
,p2
,p3
) . . 703.4.3 Dis ussion des résultats . . . 71
3.5 Con lusion etperspe tives . . . 76
Chapitre 4 Présentation des dispositifs expérimentaux de bou les diphasiques 4.1 Présentation du démonstrateur EHPCPLIP1.0 . . . 81
4.1.1 Des ription . . . 81
4.2.1 Des ription générale . . . 84
4.2.2 Des ription détaillée . . . 86
4.2.3 Instrumentation . . . 88
4.3 Campagne d'essais de faisabilité CPLIP1.0 . . . 92
4.3.1 Déroulement des essais . . . 92
4.3.2 Résultats . . . 93
4.3.3 Dis ussion . . . 97
4.4 Con lusion . . . 98
Chapitre 5 Étude expérimentale et modélisation de bou le thermo apillaire 5.1 Mode opératoire. . . 100 5.2 Modèle CPLIP1.1 . . . 100 5.2.1 Stru ture et hypothèses . . . 100 5.2.2 Le réservoir . . . 101 5.2.3 Couplage ÉvaporateurRéservoir . . . 105 5.2.4 Le ondenseur . . . 106 5.2.5 Les onduites . . . 108 5.2.6 Conditions initiales . . . 109
5.3 Mesures expérimentales sur CPLIP1.1. . . 110
5.3.1 Conditionnementdu réservoir . . . 110
5.3.2 Régime transitoire . . . 111
5.3.3 Régime stationnairesimple . . . 114
5.3.4 Régime stationnaire ontraint . . . 125
5.4 Con lusion . . . 129
Con lusion générale 131 Annexes Annexe A Propriétés thermophysiques des uides A.1 Eau . . . 134
A.2 Méthanol . . . 137
Annexe B
Modèle dire t de alodu
B.1 Méthode nodale . . . 142
B.2 Stru ture du modèle . . . 143
Annexe C
Mouillabilité et oxydation himique
C.1 Tests de mouillabilité . . . 148 C.2 Traitementde surfa e . . . 148 Annexe D Instrumentation de CPLIP D.1 Instrumentation de CPLIP1.0 . . . 152 D.2 Instrumentation de CPLIP1.1 . . . 152 Annexe E
Méthode d'étalonnage des paramètres thermosensibles
E.1 Prin ipe . . . 156
E.2 Étalonnage . . . 156
Annexe F
Détails du modèle CPLIP1.1
F.1 Des riptionde laméthode FET . . . 162
F.2 Leréservoir . . . 162
F.3 Détaildes sous-modèles de labou le . . . 165
Bibliographie 169
Table des gures 173
Liste des tableaux 177
A
Se tion de passage ousurfa e d'é hangem
2
cp
Chaleur massiqueà pression onstanteJ.kg
−1
.K
−1
d
Diamètre de grain pour des poreux frittésm
Dh
Diamètre hydrauliquem
e
Épaisseurm
E
Matri e de Fis her−
G
Condu tan e thermiqueW.K
−1
g
A élération de la pesanteurm.s
−2
h
Enthalpie massiqueJ.kg
−1
Coe ient d'é hange thermique
W.m
−2
.K
−1
k
Raideur des ressorts de serrageN.m
−1
J
Fon tionnelle ouobje tifsomme quadratiqueK
2
l
Longueur de onduite oud'é hangem
ℓ
Allongement de ressortm
ℓv
Enthalpie massique de vaporisationJ.kg
−1
M
Masse molairekg.mol
−1
˙
m
Débit massiquekg.s
−1
N
Matri e du HessienK
4
.m
2
.W
−2
p
Ve teur paramètres−
p
PressionPa
˙
Q
Flux de haleurW
˙
Qv
Débit volumiquem
3
.h
−1
˙q
Densité surfa ique de uxde haleurW.m
−2
r
Rayon de ourbure du ménisquem
rg
Constante universelle massiquedes gaz parfaitsJ.kg
−1
.K
−1
R
Constante universelle molairedes gaz parfaitsJ.mol
−1
.K
−1
Re
Nombre de Reynolds−
S
Matri e des sensibilitésK
2
.m.W
−1
t
Tempss
T
TempératureK
W
Quantité de travailJ
x
Titre vapeur−
Positionsur l'axedes abs isses
m
Symboles gre s
α
Coe ient d'évaporation oude ondensation−
Titre vapeur
−
Angle d'in linaison de bou le
−
β
Longueur sous-refroidie au ondenseurm
Coe ient de dilatation
K
−1
ǫ
Ve teurerreur ouvariationinnitésimaleK
Émissivité
−
ε
Porosité−
φ
Flux de haleurdire tionnel sur un n÷udW
η
Longueur diphasique au ondenseurm
κ
Perméabilitém
2
λ
Condu tivité thermiqueW.m
−1
.K
−1
µ
Vis osité dynamiquePa.s
θ
Angle d'a ro hage de ligne triplerad
ρ
Masse volumiquekg.m
−3
Coe ient de pertes de harge
−
σ
Tension super ielleN.m
−1
Ω
Volumem
3
Indi es 0 instant initial amb ambiante b bas (réservoir) ondenseur l onduite liquide r ritique v onduite vapeur f uide h haut (réservoir) l liquide r réservoir sat saturation v vapeur * interfa e de vaporisationL
e hampd'appli ationdel'éle troniquedepuissan es'étend dejourenjourave
l'émer-gen e des haînes de tra tion et a tionneurs dits tout éle triques dans l'automobile ou
l'avionique par exemple. La part de puissan e éle trique embarquée est en onstante
aug-mentation à mesure que nous développons des transports de moins en moins polluants.Or
l'augmentationde puissan e disponiblevané essairementde pair ave ladissipationde
ha-leur au sein de es systèmes. Le transport ferroviaire français a, depuis plusieurs dé ennies
déjà, pris leparti de proterdes avantages de la motorisationéle trique. La haînede
tra -tion i.e. l'ensemble des éléments qui parti ipent à la transformation du signal éle trique
doit être en mesure de fournir un signal variableen amplitude et en fréquen e à tout
ins-tant pour des moteurs de forte puissan e. Ces fortes ontraintes de servi e onduisent à de
fortes ontraintes thermiques; du fait de l'importante miniaturisationdes omposants
éle -troniques,lesdensités de uxde haleurdissipéespeuventdésormais atteindre200 W. m
−2
.
Répartir etéva uer de telles on entrations de haleur représente un enjeu onsidérable.
Cha un est aujourd'huiaufaitdes appli ationsdire tes oertes par leste hnologies
spa-tialestellesquelestélé ommuni ations,lamétéorologieoulanavigationassistéeparsatellite
omme le GPS. Mais les milliardsd'euros investis dans ette onquête ont permis de
déve-lopper des te hnologies toujours plus innovantes beau oup moins onnues du grand publi .
Brendle et al.[BCdT86℄ dé rivent un ensemble de te hnologiesinitialementdéveloppées par
l'ESAquionteu desretombéesoudesadaptationsàd'autresse teurs d'a tivité.C'est
pré i-sément e qui semble se prolerpour lesbou les diphasiques quifont l'objetde e mémoire.
Après une présentation du ontexte industrieletdes enjeux qu'y représentelathermique, le
premier hapitre de e mémoire dresse un panorama des systèmes de refroidissement
utili-sés jusqu'alors dans le ferroviaire,pour on lure sur les raisons quijustientaujourd'huide
ALSTOM Transport est un a teur de longue date du segment de la tra tion éle trique
et ontribue ày apporterde l'innovation. Pour menerà bien ledéveloppement de nouveaux
systèmes de refroidissement,son attention s'est don portée sur une te hnologie diphasique
novatri e. Par le passé, les transferts de haleur par hangement de phase liquide-vapeur
ont déjà fait l'objet d'une exploitation industrielle pour des appli ations de moyenne et
forte puissan e : uve diphasique remplie de uide diéle trique, ou thermosiphons ouplés
méthanol-eau dé rits dans le hapitre 1. Ceux- i présentent en eet l'énorme avantage de
transférer la haleur de façon passive, sans mouvementmé anique oûteux en maintenan e.
Aujourd'hui, ettepassivitéest largementmise en avantpour exploiter e type de systèmes.
Ce hapitrefait égalementl'objetde ladénition du ahierdes harges qui en dé oule.
ALSTOM souhaite ependant aller plus loin en s'aran hissant des eets de la gravité
fortement ontraignants dans la mise en ÷uvre de es te hnologies. Cela est rendu possible
par l'exploitation de bou les diphasiques à pompage apillaire. A la manière d'un simple
alodu , un uide aloporteur pur à l'état de saturation extrait de la haleur d'une sour e
haude lors de son évaporation, puis la restitue à une sour e froide (radiateur) lors de sa
ondensation.Leretourdu ondensatdansun alodu sefaitpar apillaritéougravité.Dans
unebou lethermo apillaire,lesphasesliquideetvapeurévoluentdansdes onduitesséparées
et la présen e de matériau apillaire est limitée à l'évaporateur. La distan e par ourue par
l'é oulementdans e matériauresterelativementfaibleetpermetunerédu tion onsidérable
du rayon des pores sans impa ter les pertes de harge de façon signi ative.C'est pourquoi
le saut de pression apillaire que délivre une bou le peut permettre de lutter ontre la
gravité et de disposer de ongurations relatives évaporateur ondenseur plus souples. Ces
onsidérationssont abordées dans un se ond hapitre bibliographiquequ'est le hapitre2.
L'introdu tiond'unepression apillairesous-entend l'utilisationd'un milieuporeux dont
les ara téristiques permettent de gérer la ourbure des ménisques d'une interfa e. Or il a
souvent été montré que milieu poreux etforte densité de ux présentent des
in ompatibili-tés. Le hapitre3s'intéresseàuneétudeapprofondie menéedurant e projet dethèse visant
à investiguer l'inuen e de paramètres tels que la température de saturation du uide ou
la géométrie du milieu poreux sur les densités de ux de haleur qu'il peut transférer. Ce
hapitre fait également l'objet de développements numériques visant à analyser au mieux
les résultatsexpérimentaux. Pour e faire,un modèle nodalsimple simule le omportement
thermique du alodu puis l'appli ation d'une méthode d'inversion permet d'identier des
paramètres essentiels du modèle, tels que la ondu tivité thermique ee tive et des
oe- ients d'é hange. Cette démar he donne a ès à la densité de ux de haleur appliquée sur
lematériau poreux testé lors d'un essai.
Ces éléments d'analyse sont en relation dire te ave le omportement des
démonstra-teurs d'un nouveau type de bou le présentés dans les hapitres 4 et 5.Le premierprésente
tout d'abord les diérentes versions fabriquées en réponse au ahier des harges proposé,
l'instrumentation développée et les premiers essais de faisabilité réalisés. Comme plusieurs
démonstrateurs ontpu voirlejourdurantleprojet, e hapitre4explique en détailquelsen
ont été leur justi ation et met un a ent sur la parti ularité de ha un. L'un d'entre eux
a faitl'objet d'investigations approfondies dans un sou i de ompréhension des phénomènes
diphasiques essentiels au bon déroulement de l'appli ation visée. Le dernier hapitre
distin tssurlagammedepuissan e(05,5kW)oùles ara téristiquesdel'évaporateurjouent
un rle prépondérant. Ces tests montrent également à quel point la puissan e thermique
transférée par le système est indépendante des onditions environnementales de la bou le.
Malgrédes onditionsd'essaisassezsévères,stabilitéetabilitéderégulationentempérature
restentmajoritairementderigueurlàoùl'on s'attendàdes fon tionnementslimitésave des
systèmes lassiques de type CPL ou LHP. Ce dernier hapitre justie don quels sont les
avantages exploités de ha un d'eux pour les asso ier dans e nouveau prin ipe de bou le
Contexte et objectif industriels
L
e 5 juillet 1974, Zébulon atteint 306
km.h
−1
et la Fran e entre ave lui dans l'ère de la
grande vitesse tout éle trique. La te hnologie qui se a he derrière e doux sobriquet
renferme tout de même pour l'époque un ertain nombre d'innovations : les moteurs
éle -triques suspendus pour alléger les bogies, les pantographes à deux étages mieux adaptés à
la grande vitesse ou en ore un nouveau système de freinage. Le TGV001 avait fait mieux
en ore deuxans auparavantave 307
km.h
−1
etmême318
km.h
−1
n 1972, maislatra tion
est alors majoritairement thermique(ave le turbotrain) et l'on estime la onsommationen
arburant d'une rame à 400 grammespar kWh fournipour atteindre es vitesses. De telles
dépenses ne sontpas sérieusement envisageablesalors quele prix du baril de pétrole monte
en è he. Lepremier ho pétrolierimposealorslatra tionéle trique ommeunealternative
satisfaisanteaux besoins de la grandevitesse et leturbotrainest abandonnépour lagrande
vitesse. La te hnologie gardenéanmoins de l'intérêt, àdes vitesses modérées, pour desservir
le réseau se ondaire quin'est pas alimentéen éle tri ité.
Pour de nombreuses raisons environnementales et énergétiques, l'avenir s'ins rit
aujour-d'hui en ore dans la tra tion éle trique, e qui signie obligatoirement la onversion d'un
signal réalisée par de l'éle tronique de puissan e. Son a tivité dissipe né essairement de la
haleur,qui,siellen'estpaséva uée, onduitàunvieillissementprématurévoireàsa
destru -tion. Ce hapitrepropose don d'explorer lesthématiques ette hnologiesde refroidissement
développées majoritairement par l'industrie ferroviaire pour les mettre en relation ave les
besoinsetattentes a tuelsde latra tionéle trique. Cela permetnotammentde omprendre
te hnologies. Celles- i né essitent de repenser en grande partie la on eption des modules
utilisés dans une haîne de tra tion. C'est en réalisant une intégration avan ée que l'on
peut alors réduire lesvolume etmasse des haînes de tra tionpour assurerplus de
modula-rité. En e qui on erne le dispositif de refroidissement, es nouvelles ontraintes mènent à
un nouveau ahierdes harges détailléà lan de e hapitre.
Ce premier hapitre bibliographique, majoritairement axé sur le ontexte de l'étude et
des aspe ts te hnologiques de refroidissement, adopte une position résolument industrielle
du problème. Des études bibliographiques omplémentaires apparaissent dans la suite de
e mémoire lorsque le besoin se ressent de fo aliser l'attention du le teur sur des prin ipes
1.1 Thermique et tra tion ferroviaire éle trique
1.1.1 La tra tion éle trique
Dès 1854 les premières appli ations de la tra tion éle trique font leur apparition hez
Siemens ave le moteur à ourant ontinu. C'est le moteur le mieux adapté aux besoins
du hemin de fer : fort ouple au démarrage et grande plage de vitesse utilisable. Tout
le problème onsiste à l'alimenter ar déjà la produ tion d'énergie s'ee tue sous tension
alternative, impossible à sto ker. C'est dans les années 1970 que les moteurs asyn hrones
puis syn hrones voient leur essor ave l'avènement de l'éle tronique quipermetd'en assurer
une ommande pré ise.
Moinspar souhaitde préservationde l'environnementqueparsou id'é onomies,la
tra -tion éle trique ommen e à être envisagée sérieusement lors du premier ho pétrolier en
1973. C'est alors tout un environnement qui s'en trouve révolutionné, non seulement pour
les usagers mais surtout d'un point de vue te hnique; ette modi ation de motorisation
va rapidement entraîner l'innovation dans toutes les parties du train (le montage des
mo-teurs,latransmission,lefreinage,lespantographes...). Dèsson origine, 'est don latra tion
éle trique etplus pré isément lagrande vitesse qui pousse lemonde ferroviaireà innover.
La grande vitesse
Avant l'arrivée du TGV, te hnologie aujourd'hui répandue à travers le monde, bien des
solutions te hniques furent imaginées, mais à ertaines la han e n'a pas souri omme au
TGV. C'est parexemple le asde l'aérotrain de l'ingénieurJean Bertindontlesvestigesdes
premiersessaisde 1969restenten orevisibles lelongdelalignea tuelleParis-Orléans.Cette
solutiontrès originalerepose sur late hniquedu oussind'air quisupprimele onta t
roue-railetparlamêmeo asionlesfortes ontraintesqu'ilentraîne.Lapropulsionestassuréepar
un turboréa teur situé à l'arrière du véhi ule qui permit d'atteindre 250 km.h
−1
en vitesse
de pointe. Malheureusement la mise en pla e du système né essite une infrastru ture très
lourdelesvoiessontdegigantesquesman honsdebétonetl'utilisationd'unemotorisation
thermique ne onvient pas à la onjon ture du moment.
Uneautre te hnologieinnovantefut elle delasustentation magnétique(ou Maglev pour
Magneti Levitation)qui détient le re ord de vitesse (581 km.h
−1
) pour un engin terrestre
guidé. Des bobines ondu tri es sont pla ées dans le train et des éle tro-aimants sont
pla- és le long de la voie. Ainsi le dépla ement du train induit un ourant dans la voie, dont
la for e de Lapla e fait léviter elui- i, assurant ainsi un mouvement sans onta t dire t.
Cependant e dépla ement rée une traînée éle tromagnétique très forte qui engendre une
lourde onsommationd'énergie. Là en ore ledéveloppement de la te hnologiené essite une
lourde infrastru ture, mais les études sur le sujet sont toujours d'a tualité notamment au
Japon.
LeJaponfutégalementparmi lespremiersàdévelopper letrainà grandevitesse sur rail
ave leShinkansen,qui ir uledepuis1964.Leprin ipeestidentiqueà eluiduTGVfrançais:
des lignes dédiées à la grande vitesse sont onstruites hors des villes mais la te hnologie
roue-rail permet aussi d'emprunter le réseau existant pour a éder aux gares entrales. Ce
détail illustre toute la exibilité du on ept TGV qui va permettre de le démo ratiser très
lients du onstru teur onduit à multiplier les innovations et le TGV reste le leader de
la grande vitesse mondiale sur rail. Le 18 mai 1990, il est le premier à dépasser la barre
symbolique des 500 km.h
−1
ave 515,3 km.h
−1
.
Plus ré emment, la rame V150 est la première à aller au-delà de 150 m.s
−1
ave 574,8
km.h
−1
le 3 avril 2007. Cette rame parti ulière est omposée en partie d'une motorisation
sous- aisse laissantprésager du futur projet de grandevitesse, l'AGV(Automotri e Grande
Vitesse). Elleest aussi équipée d'une multitudede apteurs quiréalisentdes mesures
essen-tielles à des vitesses jamais atteintes en ore. On le voit, toutes es te hnologies entraînent
des innovations remarquables etsouvent dé isives pour l'avenir de la tra tion.Lasuite
pro-pose de détailler l'ar hite ture lassique d'une haîne de tra tionéle trique qui aujourd'hui
mêmesur des motorisationsthermiques est l'élémentprin ipal de tra tion.
Prin ipes
Lamorphologiede la haîne detra tionéle triqueprésentée engure1.1 reprend
l'ar hi-te tureren ontrée hezlaplupartdes onstru teurs.Ellereposesurplusieurs sous-ensembles
qui ont pour tâ he de onvertir le signal éle trique disponible à la aténaire an de piloter
les moteurs de tra tion. Le premier d'entre eux se ompose du pantographe et du
disjon -teur souvent implantés en toit. Letransformateur adaptele signal haute tensionau voltage
d'entrée du redresseur. Ce dernier fournit à l'onduleur, par l'intermédiaire du bus DC, un
signal ontinu traité par l'onduleur an de générer par Modulationde Largeur d'Impulsion
(MLI)unsignaltriphaséquialimentelaplupartdutempsunmoteurasyn hrone.Leha heur
adapteleniveaudetensiondubus ontinupour onvertir,dans ertainesappli ations,
l'éner-gieéle trique de freinage en haleur dissipée par un rhéostat dans l'environnement.Cha un
de es éléments reposent pour la plupart sur l'utilisation de omposants semi- ondu teurs
dontlerleestdemodulerlesignaléle triqueparunesu essiond'étatspassantsoubloqués.
Lepassage de l'un à l'autresenomme ommutation.Cette fon tionpeut être réaliséepar le
semi- ondu teur leplus simple qu'est la jon tion PN. PSfrag repla ements Captation Prote tion Conversion Conversion éle trique mé anique Pantographe Disjon teur Transformateur Redresseur Onduleur Ha heur Rhéostat Moteur
Figure1.1 Éléments onstitutifsd'une haîne de tra tion
Les matériaux tels le sili ium ou le germanium sont atypiques puisque partiellement
ondu teurs omparés aux métaux lassiques. Une fois dopésen éle trons d'une part (Zone
attribué. Le dopage rée un hamp éle trostatique
E0
dirigé de N vers P; une barrière de potentiel empê he alors le matériau de onduire le ourant [SBL04℄. Si l'on applique unetension positiveà ses bornes dans lesens PN, le hamp réé
e
s'oppose àE0
et favorise la diusion des harges entre NetP:le ourant s'établitaux bornesdu diple.L'inversiondespolaritésdu générateur ampliele hamp
E0
etbloquelepassage du ourant.L'assemblage desdeuxzoness'appelleunejon tionPN.Lorsqu'elleest onne téeendire telleestpassanteave une très faible résistan e, en inverse elleest bloquante ave une très grande résistan e
interne: 'est une diode.
Les états bloqué oupassant de et élément très simple sont ependant onditionnés par
le sensdu ourantqui lestraverse. Lesappli ations omplexesde l'éle troniqueexigent plus
de exibilité et surtout une ommutation moins dépendante du ourant. C'est pourquoi
les développements de semi- ondu teurs se sont rapidement orientés vers des omposants
ommandés.Ainsi,endiversiantlesdopages etlesjon tions,ilestpossibled'allerplus loin.
Le thyristor, par exemple,est un omposantà 3jon tions :PNNPPN. Commeladiode il
est omposé d'une anode, d'une athode et est asymétrique en tension. Sa parti ularitéest
in arnéeparune ommandelagâ hette.Sonfon tionnementestniplusnimoins eluid'une
diode ommandée. Pour qu'il soit passant il faut réunir simultanément les deux onditions
suivantes :
Une tension
Vak
positive entre anode et athode; Une impulsionde ourant dans la gâ hette.Il devient bloquant dès lorsque le ourant le traversant s'annule. Par rapport à une diode,
l'instantoù ildevient passant peut ainsi être retardé.
Prenonsl'exempled'unpontredresseursimple onstituédedeuxthyristorsetdeuxdiodes
illustré en gure 1.2. Son obje tif est de hangerla valeur moyenne d'un signal monophasé.
Dans le as oùl'on ommande le dé len hementdes thyristors par l'intermédiairede l'angle
α
nomméretardàl'amorçage,lagestionde la ommutationpermetde maîtriserlavaleurde la tension de sortie. Durant l'alternan e positive du signalv
, le ourant est onduit par les omposants Th1
et D2
; le signal en sortie est transmis tel quel au détail près que pendant la portionα
durant laquelle le thyristor Th1
est bloqué, la tensionu
reste nulle. Entre les instantsT /2
etT
, le signal d'entrée est négatif; le ourant est alors onduit par Th2
et D1
. Du point de vue de la hargeu
, le signal transmis est positif et identique à elui de l'alternan epré édente. De ettefaçon latensionmoyenneu0
que reçoit elle- iest modulée parα
selon l'équation (1.1). Cette tension peut, par exemple, piloter la vitesse de rotation d'un moteur à ourant ontinu.u0
=
vm
π
(1 + cos α)
(1.1)Cet exemple simple permet de omprendre omment la ommande de la ommutation
d'un omposant permet de moduler l'amplitude d'un signal. Ave des omposants et
mon-tages plus omplexes, il est également possible d'en hanger la fréquen e. C'est le as de la
MLI (ModulationàLargeurd'Impulsion) qui,àpartird'unsignal ontinu,peut générer une
su ession d'impulsionspermettant de onstituer un signalalternatif quasisinusoïdal.
Thyristors GTO, transistors bipolaires et MOSFET onstituent d'autres nuan es
d'em-pilage de semi- ondu teurs que Séguier et al. [SBL04℄ dé rivent en détail. Dans les années
1980,apparaîtl'InsulatedGate BipolarTransistor (IGBT)qui onstitueuneévolutionparmi
les transistors bipolaires [Fer05℄. D'un point de vue fon tionnel très général, on peut
PSfragrepla ements a k g Th
1
Th2
D1
D2
v
u
3.14
T (r d)
6.28
9.42
V
U
ω
PSfrag repla ements a k g Th Th D Dα
α
Figure 1.2 Pont redresseur omposé de deux thyristors et deux diodes (a) anode, (k)
athode, (g) grille
des onduleurs et redresseurs de systèmes de tra tion est aujourd'hui essentiellement assurée
par des IGBT ommandés en tension à l'ouverture et à la fermeture. L'IGBT est toujours
asso ié à une diode dite de roue libre en antiparallèle de façon à réaliser un interrupteur
bidire tionnel en ourant. En eet, lorsque l'IGBT est bloqué, il tient la tension négative
appliquéeentre olle teuretémetteur maisau un ourantne letraverse. Dansun organede
puissan e,ladiodepermetdegarderune ontinuitédu ourantdanslesbobinagesdumoteur
lorsque l'IGBT qu'elle protègeest bloqué. Sans ette fon tion, lesdis ontinuités engendrées
pourraient détériorer lemoteur.
Les omposants éle troniques modernes sont toujours réalisés à partir de millions de
ellules élémentaires en parallèle omme l'illustre la gure 1.3 [Ber00℄. Une pu e IGBT
onstituée de deux millionsde ellules en parallèle s'étend aumaximum sur 2 m
2
. Cette
surfa e onstitue en eet un optimum entre les possibilités de miniaturisation qu'ore la
te hnologieetlaquantité de pu esextraites d'unwafer.Cettelimitationsurfa iqueimpose,
dansuneappli ationdepuissan e,derépartirle ourantentreplusieurspu esenlesdisposant
en parallèlesur les modules. Par exemple, une pu e IGBT de 3,3 kV est limitée à 50 A; la
réalisationd'un omposant de 1,2 kA né essite la mise en parallèlede 24pu es.
Lors de son fon tionnement,un omposantdissipede la haleursous plusieurs formes.A
l'étatpassant,s'ilesttraverséparun ourant,le omposantgénèredespertesohmiquesquelle
quesoitsa onstitution.Ildissipeégalementdela haleurlorsdela ommutation; esontles
pertesdynamiques.Letravaildel'éle troni iendepuissan e onsisteentreautreàdéterminer
larépartition de es pertes en fon tiondu omposant etdu régimede fon tionnement. Pour
un omposantCMOS omposantutilisé enmi ro-éle tronique ilest établique70%à90
%des pertestotales proviennent de la ommutation [Rem01℄. Pour un IGBT implantédans
un onduleur, ette proportion hute à 50%.
1.1.2 Contrainte thermique
Letermedetempératuredejon tionestun on eptgénériquequirestesouventsujetà
dé-bat.Eneet,le on eptdejon tionenglobel'ensembledesempilementsdusemi- ondu teur;
lagure 1.3 montre qu'ilspeuvent être très nombreux. Dans e as, latempératurede
jon -tionreprésente-t-ellelemaximumlo ald'unde esempilements?Ou bienexprime-t-elleune
dévelop-Figure 1.3 Mise en parallèle de ellules élémentaires pour la réalisation de omposants
semi- ondu teurs (Sour e Bernot [Ber00℄)
pés par les éle troni ienspermettent de se faire une idée du omportement thermique d'un
omposantpour déduirede son ar hite ture ommentest dissipée la haleur.
Quel que soit le omposant, ette haleur doit être éva uée du module de façon e a e
anderégulersatempérature.Latempératuremaximaledejon tion,tellequ'onlaren ontre
dans les spé i ations, n'est pas en soi une limite de fon tionnement de la pu e, mais une
garantiedu onstru teur que son omposantaura une ertaine durée de viesi tous les
para-mètres requis sont réunis. L'évaluation de ette température ne se fait pas sans fondement
mais relèved'uneréellepréo upation.L'obje tifest eneetd'assureràl'utilisateuruntaux
de disponibilitéélevé etune durée de vie satisfaisante au produit pour un prol de mission
donné. Lesproduits de l'industrie ferroviaireprésentent en outre des prols de mission bien
dénisquipermettentdespé ieret ara tériserdefaçon pré iseles omposantsen fon tion
de leur appli ation.
Cependant, en dépit d'une bonne prédi tibilité des types d'utilisation de es systèmes,
les dimensionnements a tuels ne prennent pas en ompte les impa ts sur le vieillissement
des u tuations de types environnementales. Ainsi, lors de son exploitation, un module de
tra tion est soumis àdes y les de températuredi tés par les y les suivants [MG07℄ :
Cy les saisonniers;
Cy les journaliers;
Cy les de tra tion-freinage(0,01 à1 Hz);
Cy les statoriques (0,1 à 10Hz);
Cy les de ommutation (30 Hz àqq kHz).
Aujourd'hui,la on eptiondes systèmesde tra tionnesebasequesur les y lesdutroisième
type.Personne ne sait déterminersi lesautres y les ontun impa t sur levieillissementdes
omposants. Le y le tra tionfreinage a ertes l'impa t le plus dire t sur l'éle tronique,
mais les y les saisonniers qui relèvent d'une tout autre é helle temporelle en ont aussi un
sur les matériaux d'en apsulation par exemple. Cette onsidération soulève le problème de
l'étudemulti-é hellequiestune thématiquedere her heetdedéveloppementen pleinessor.
des omportementsmi ros opiques ouauxé hellesde temps trèspetitessans engendrerune
explosion du oût de al ul?
S'il est aujourd'hui di ilede dénirpré isémentl'origine des y lages imposés à
l'éle -tronique, on sait depuis toujours qu'il est indispensabled'en extraire les alories. Le risque
en ouruen asd'absen eoudedéfaillan edusystèmederefroidissementestd'abord eluidu
dépassement de latempératuremaximalede jon tionre ommandée par le onstru teur. Au
delà,lematériauetlesbrasures peuventaussi atteindreleurslimitesde fusionetdes
é hauf-fements trop élevés mènent alors à la destru tion du omposant ou de son environnement
dire t.
1.2 Te hniques a tuelles de refroidissement
Outre la te hnologie de pu e utilisée, le système de refroidissement implanté dans un
module dépend fortement de l'appli ation nale, 'est-à-dire du y le tra tion-freinage qui
lui sera imposé. Ainsi le prol de mission d'un train grande vitesse ne ressemble en rien
à elui ren ontré dans une installation de type métro. Cela onduit à repenser le système
de refroidissement dès lors que elui- i est utilisé pour un nouveau type de y lage. C'est
pourquoi l'historiquedes systèmesde refroidissementavusesu éder touteunediversitéde
prin ipes.
1.2.1 Les systèmes monophasiques
Les systèmes se s
Apparu en même temps que l'éle tronique, le refroidissement par onve tion naturelle
ave l'air a permis d'extraire les quelques alories dissipées par les premiers omposants.
Rapidement,ilafallumettre etairen mouvement pour assurerde meilleuresperforman es
ave la onve tion for ée puis, par la suite, greer à l'éle tronique des ailettes orant une
plus grande surfa e de onta t ave l'environnement extérieur. Bien qu'il soit très répandu
en mi ro-éle tronique,leprin ipeest toujoursd'usageenéle tronique depuissan e pourune
faible proportion des appli ations. Il né essite en eet un fort en ombrement en
onsé-quen e, une masse élevée par rapport aux performan es réduites qu'il peut orir. En
onve tion naturelle,onpeut espérer des oe ientsd'é hange allantde 5à15W.m
−2
.K
−1
,
en onve tion for ée il peut aller jusqu'à 500 W.m
−2
.K
−1
.
Le panneau à ailettes représente don le système de refroidissement le plus simple et le
moinsonéreuxquel'on puisse on evoir.Pourl'éle troniquede puissan e,lesdimensionsdes
panneaux ailetéssont proportionnellesaux apa ités des modules.Cela onduit à on evoir
des ailettes jusqu'à 100 mm de longueur pour des épaisseurs de 5 mm. Les alories sont
extraites par une ir ulation d'air imposée par un ventilateur ou plus simplement par la
vitesse d'avan ement du train. Plus que les performan es en onve tion ave l'air, es
sys-tèmes sont rendus intéressants par l'inertie thermique qu'ilspro urent au module pour des
appli ationsde faiblepuissan e ara tériséespar de fortsrégimestransitoiresdus aux y les
de tra tionfreinage;le meilleurexemple en est lemétro.
Ce prin ipe est don moyennement adapté à un refroidissement dire t de l'éle tronique
la te hnologie de refroidissement mise en ÷uvre, la onve tion de l'air s'é oulant dans des
ailettes onstitue toujours ledernier maillonde la haîne. Ce sontalors lesperforman es de
transportdu système hoisi quipermettentdedéporter e puitsde haleuràun endroitplus
approprié. La onve tion de l'air dans des ailettes prend alors toute sa dimension en n de
haînede refroidissement,en elaqu'elle permet de répartir,par augmentation de lasurfa e
d'é hange, lesdensités de ux de haleur initialementélevées.
Refroidisseurs à eau
La haleur spé ique de l'eau, environ quatre fois supérieure à elle de l'air, ainsi que
sa masse volumique multipliée par mille, permettent d'imaginer des systèmes à onve tion
plus performants. L'établissement d'une ou he limite à proximité de l'éle tronique met à
prot ette propriété du uide en é oulement pour transférer la haleur vers le point froid
du système.
Un premier exemple de système met en ÷uvre e type de transferts dans des onduites
ylindriques.Cette te hnologie orrespond àl'é oulementd'unmélanged'eau et
d'éthylène-gly oldoséà40%dansquatreperçages ylindriquesusinésdansunblo de uivre( f.gure
1.4(a)). Dans es trous, sont brasés des tubes en éramique assurant l'isolement éle trique
entre l'é oulement et l'éle tronique. Ainsi le blo diuseur de uivre est au potentiel du
omposantrefroidi et isolé du reste du module par la paroi de éramique. L'eau établit une
ou he limiteturbulentesur lesparoisinternesdu tubeen étantbrasséeaupréalable parun
turbulateur.Lesextrémitésdes tubesde éramiquesontréuniesdansdes olle teursen a ier
inoxydable, protégéspar unenrobage sili one.Deux exiblesena ierinoxydablepermettent
de ra order hydrauliquementle refroidisseur.
0
0
0
0
1
1
1
1
00
00
00
00
11
11
11
11
00
00
00
11
11
11
PSfrag repla ements Colle teurs a ier Tubesde éramique Entrée du uide Sortiedu uide Empla ementéle tronique Blo de uivre(a) Refroidisseurélémentaire
PSfrag repla ements
Blo s
refroidisseurs
Dispositif
de serrage
(b) Moduleàeau Six refroidisseurs
Figure1.4 S héma de prin ipedu refroidissement à eau
Ces refroidisseurs à eau sont très répandus pour le refroidissement de press-pa ks GTO
aupa kaging de85mmde diamètrede pastille(soit un en ombrementde pa kde 120 mm).
Ils peuvent assurer un refroidissement bifa e pour une puissan e totale de 2 kW par blo .
Un module est onstitué d'un empilage de plusieurs refroidisseurs inter alés entre les
om-posants éle troniques, l'ensemble est maintenu en pression, assurant ainsi les bons onta ts
mo-duleintégréillustréen gure1.4(b),qui ontientl'ensembledes onnexions depuissan e, les
onduites hydrauliques et la apa ité éle trique.
Plaques à eau
Le refroidissement monophasique à eau se dé line sous diverses formes qui dièrent les
unesdes autresparla ongurationdel'é oulement.Dans e systèmel'é oulementannulaire
des refroidisseurs à eau est rempla é par un é oulementen lame min equi serpente sur une
surfa e plane. Le système est métallique et ore à l'eau une se tion de passage
re tangu-laire. Sa faibleépaisseur (17 mm) et l'utilisationde lames transversales permetde favoriser
la turbulen e pour améliorer les transferts thermiques. Le uide est un mélange d'eau et
d'éthylène-gly ol entre 40et 50%, subissant une hute de pression entre l'entrée et la sortie
qui peut aller jusqu'à 0,9 bar.
Une plaque est onçue pour a ueillir six pa ks IGBT sur une seule fa e. Cette
te hno-logie n'assure pas l'isolation éle trique qui est reportée en amont dans le pa k IGBT par
l'intermédiaire du DBC ( f. paragraphe1.3). La plaque de diusion en uivre appliquéesur
lerefroidisseur n'estdon pasaupotentieldes omposants;lesinterfa esave lerefroidisseur
sont simpliées et le uide utilisé ne né essite pas de dé-ionisation, mais la omplexité de
gestion des interfa es est déportée sur lepa k.
1.2.2 Les systèmes diphasiques
Pourallerau-delàdesperforman esmonophasiquesdesuidesusuels,ilestpossible
d'uti-liser une autre ara téristiquethermophysiquedes uides;la haleurlatentede hangement
d'état.Eneet,le hangementdephased'unuideestunphénomènefortementénergétique;
il est expliqué en détail au hapitre 2. Ce prin ipe physique est depuis longtemps exploité
sous diérentes formes parfois très originales ommedans lessystèmes présentés i-après.
Le refroidissement immergé
Le système de refroidissement a pour but premier d'extraire la haleur des omposants.
Il peut arriver que leur ar hite ture in lut une isolation éle trique par l'utilisation d'un
matériau diéle trique le moins pénalisant possible d'un point de vue thermique; 'est le
as des refroidisseurs à eau du paragraphe pré édent. Le refroidissement immergé l'assure
aussi, mais ette fois- i par l'intermédiaire du uide qui regroupe es deux propriétés. Lors
de sa on eption, le hoix de e uide fut don relativement omplexe sa hant que elui- i
devait on ilieruneforte haleurlatentepourlesperforman esthermiques,unefaibletension
super iellepourmouillerlesradiateursetune rigiditédiéle triquepourlatenueen tension.
Le uidenal fut don le fréonR113 aujourd'hui rempla é par du FC72.
En s'appuyant surla gure1.5, onpeut en dé rireleprin ipede fon tionnement:
l'éle -tronique,au onta tdire tdediuseursailetés,permetde réerlasur hauelo alesusante
à provoquer la nu léation et le développement de bulles de vapeur. Ces bulles migrent par
poussée d'Ar himède vers les parois internes de la uve ylindrique. Ces parois sont
re ou-vertes d'ailettesaugmentantlasurfa e de ondensationetlesé hanges ave laparoi externe
elle-même onstituée d'ailettes en onta t ave l'environnement extérieur. La ondensation
ondensat ré-alimente ensuite le bain de uide. La onstitution en empilement permet
no-tamment de réduire ladimension des onnexions de puissan e entre les omposants.
PSfrag repla ements Ailettes internes Ailettes externes Fluidediéle trique Pu es immergées Cuve étan he
Figure1.5 S héma de prin ipedu refroidissement immergé
Lepremierprototype estréalisé en 1978pour aboutirà unesérie en 1981.Ainsien 1985,
1000 uvesde etypesontenexploitationjusqu'àatteindreles9000 uvesenservi een1991.
Leursu èsreposedéjààl'époquesurlapassivitédusystèmedufaitdel'absen edepompage
mé anique dans lepro essus de refroidissement.Lapuissan e thermique éva uéevarie entre
3à10kWen onve tionfor ée, 1à3kWen onve tion naturelle.Cettete hnologies'ins rit
déjà à son époque dans un sou i de diminution de masse et de re her he de ompa ité; la
masse d'une uve peut allerde 70kgpourlesplus ompa tes à170kg pour ellesexploitées
en onve tion naturelle.
L'un des avantages misen avant par les on epteurs on erne l'inertie du système selon
qu'il est refroidi par onve tion naturelle ou for ée, e qui lui permet don de s'adapter à
des y les urbains ou grande ligne. La densité de ux maximale qu'a epte l'évaporateur
s'élève à environ 15-25W. m
−2
. Enrevan he ette te hnique très pointue exige des normes
de propreté très ontraignantes lors de la moindre intervention à l'intérieur de la uve, qui
doitsedéroulerensalleblan hepourévitertoute ontaminationdes omposantsetduuide.
Le système modulaire uide
A l'image des systèmes monophasiques il paraît intéressant de pouvoir rendre distant
le point haud du point froid dans un système diphasique. Cela est rendu possible par
une utilisation plus poussée de la gravité ave des systèmes dans lesquels la vapeur réée
est éva uée par une onduite as endante, puis restituée par ruissellement dans une autre.
Apparaissentalorslepoint haudd'unepart,nomméévaporateur etlepointfroiddel'autre,
le ondenseur.
LeSystèmeModulaireFluide(SMF)est probablementl'undespremierssystèmes
dipha-siques introduits dans une haîne de tra tion ferroviaire.Son ar hite ture reprend elle des
refroidisseurs à eau et repose sur l'utilisation de la haleur latente du fréon R113 dans une
bou legravitaire. Le ondenseur, situé en extérieur du ore éle tronique, est par ouru par
un uxd'air verti al.Il est isolééle triquementde lapartie évaporateuraupotentielpar les
propriétés diéle triques du uide etpar des bagues en éramiquede liaison installéessur les
onduites vapeur etliquide.
Cettete hnologies'adapte àdes omposantsde type press-pa ks enar hite ture ha heur
de serragepour fa iliter lagestiondes interfa es thermiques.L'exploitation des for es
gravi-tairesimposentunepositionhautedu ondenseurqui ontraintfortementsonen ombrement
ommelemontrelagure1.6(a).Lesystèmefutinstallésurdesappli ationsallantdu métro
au TGV ouvrant une gamme de puissan e allantde 875 W à 3900 W par module répartie
sur 2 à 6évaporateurs. PSfragrepla ements Dispositif de serrage Condenseur Évaporateurs (a) ModuleSMF PSfrag repla ements Évaporateur Calodu Condenseur (b) Calodu gravitaire
Figure 1.6 Systèmes diphasiques gravitaires
Le alodu gravitaire
Le SMF est un pro édé judi ieux mais on peut aller en ore plus loin, en simpliant la
te hnique. Le alodu est un simple tube hermétique dans lequel est introduit un uide
à l'état de saturation. La vapeur réée à l'évaporateur est ondensée en partie haute puis
ruissellele long des paroisdu tube pour ré-alimenter lapartie basseen phaseliquide. Ainsi,
les phasesvapeur etliquide sont regroupées dans le même tube.
Cette te hnologietrès répandue dans lessystèmes roulantsrepose sur le ouplage en
pa-rallèle de plusieurs alodu s fon tionnant en mode thermosiphon dont diérentes versions
ont pu se su éder au ours du temps. Quelle qu'en soit la version, la morphologie d'un
tel module répond toujours à la même implantation : un diuseur global en aluminium
re-froidiparquatorze alodu sgravitairesremplisalternativementparduméthanoloude l'eau.
Les alodu s sont toujours disposés à la verti ale et l'é oulement d'air dans les ailettes est
horizontal.Untelsystèmeestéquipédequatre pa ks IGBTdontilassurelerefroidissement.
Outrelapassivitéde e système,l'exploitationde lagravitépourleretourliquidedansla
zoned'évaporation ontraintfortement l'ar hite ture dumoduleetréduitladistan e
l'évaporateurlui onfèreuneimportanteinertiequipermetde s'adapteraux y lagesrapides
ren ontrés dans lesappli ations de tramways ou de trains inter-urbains.
Contrairement auSMF, leuide utilisé n'est pas diéle trique et n'assure pas d'isolation
des semi- ondu teurs. Les tubes ne sont pas isolés éle triquement; ette fon tion est là
en- ore assurée par le pa k IGBT représenté en gure 1.7. Cette parti ularité permet bien sûr
d'obtenir de meilleures performan es de la part du système de refroidissement puisque le
uide utilisé présente alors de meilleures qualités au hangement de phase. En revan he, la
problématique est identiqueà elle des plaques àeau où ledéport de l'isolationdiéle trique
provoque l'apparition d'interfa e supplémentaires qui sont pénalisantes d'un point de vue
stri tement thermique. Le onta t thermique entre le pa k isolé et le module de
refroidisse-ment se faità l'aide d'une graisse thermique auxperforman es dis utables avantet surtout
après vieillissement.
Le alodu gravitaireprésentedesur roîtun ertainnombrededésavantages.D'unepart,
il est fortement ontraint par le fait qu'il utilise la gravité pour assurer le retour du uide
à l'évaporateur. Son utilisation se fait don obligatoirement à la verti ale, évaporateur en
position basse. Une grande partie des é hanges se produisent par ébullitiondans la réserve
de liquide, e qui a pour onséquen e de limiter les oe ients de transfert par rapport à
une onditiond'évaporationenlm, parexemple.Pourlamêmeraison,ilest très ompliqué
de ontrler les phénomènes transitoires et don leurs onséquen es sur la régulation en
températurede l'éle tronique.
1.2.3 Synthèse
Ce panoramamet àjour unegrande diversité de types de refroidissement pour les
appli- ations ferroviaires. Cette variété vient probablement du fait que les gammes et onditions
d'utilisation des produits du ferroviairesont elles-mêmetrès étendues. Le proposn'est don
pas de réaliser un lassement de es systèmes suivant leurs performan es mais plus
exa te-ment de mettre en avantleurs parti ularités.
En eet, ha un d'entre eux est bien souvent adapté à un type de prol de mission et
rarement multidis iplinaire.Certains fournissent une isolationdiéle trique en plus d'assurer
lerefroidissement,d'autres a hent degrandes apa itésde transfertmaissontpeuadaptés
aux y les ourts. Les prin ipales informations sur es systèmes sont regroupées dans le
tableau 1.1.
Puissan e Puissan e Masse du Volume Mise en
Te hnologie nominale(kW) maximale (kW) module(kg) total (L) servi e 1 Panneau àair 17,6 85 90 Ref. àeau 12,0 105 1982 Plaque à eau 6,0 17,4 5,5 1992 SMF 0,875 - 2,0 3,9 61 - 110 120 - 280 1970 Ref. immergé 1,0 - 10,0 67,5 -170 82 -227 1981 Calodu 5,0 - 7,5 10,4 50 25 1995
Tableau 1.1 Cara téristiques et performan es des systèmes de refroidissement
1
1.3 Axes de re her he et développements PEARL
1.3.1 Le laboratoire
Initialement mandaté par l'industrie ferroviaire pour nalement s'ouvrir aujourd'hui à
l'aéronautique,la laboratoirePEARL est en harge de lare her he et lavalidationde
te h-nologies de base pour l'intégration avan ée des onvertisseurs de puissan e embarqués. La
onversion des ux d'énergie éle trique au sein de es systèmes relève de la gestion d'un
environnement thermique, mé anique, éle trique et éle tromagnétique soumis à de fortes
ontraintes. L'obje tif premier de es te hnologies est de réduire la masse, l'en ombrement
etle oût des futurs produitsde onversion tout en a hant desperforman eségales à eux
existants.Pour l'industrie aéronautique, ela vamême au-delà puisqu'il s'agit de substituer
aux a tionneurshydrauliques lassiques des a tionneurséle triques.
Le laboratoire fon tionne en fédérant universitaires et industriels autour de es
théma-tiques an de développer des systèmes ompétitifs et innovants. Ainsi lors de son premier
exer i e 2001 - 2004 PEARL a développé un démonstrateur nomméDémonstrateur-NT
ré-volutionnantlemondede l'éle troniquede puissan eenintroduisantletransitdu ouranten
3D danslesmodules de puissan e.Ce prin ipeest dé ritdans lebrevetdéposé par
Mermet-Guyennet et S haeer [MGS05℄et illustré en gure 1.8.
1.3.2 La te hnologie a tuelle
Un IGBT est aujourd'hui assemblé sous forme de pa k tel que dé rit en gure 1.7. La
pu e1 onstituele ÷urdusystème; elle- iestbraséesurunDBC(Dire tBoundedCopper)
assembléàpartird'uneépaisseurde éramiqueàlaquellesonta olées,departetd'autre,des
métallisationsen uivre.Ellespermettent deréaliserles brasures3et4 lorsde l'assemblage.
Les onne tiques de puissan e 11 alimentent les pu es en ourant par leur base ( olle teur)
qui le restituent en émetteur aux ls de bonding 2. Le signal de sortie transite enn par
des onne tions de puissan e de type 11. Le boîtier 10 est rempli de gel sili oné visant à
assurerletenue entensiondes omposants.La haleurdissipée parlespu esest éva uéepar
lediuseur 5 pour être transmise ausystème de refroidissement.
Le lassique pa k IGBT tel qu'il est onçu dans nombre d'appli ations de tra tion
pré-senteplusieurs pointsfaibles. D'une part, lamultipli itédes matériauxutilisés onduit àde
fortes ontraintes thermo-mé aniques qui sont souvent la sour e d'un vieillissement
préma-turé [MG06℄.D'autre part, lenombre etla omplexitédes onta ts thermiques onduitàde
médio res performan es en refroidissement et limite de fait les densités de ourant
admis-siblesàunevaleurtrès inférieureauxvaleursintrinsèques a eptablesparlespu es.L'aspe t
thermiquereprésente don l'obsta le majeur à larobustesse de es pa ks.
Il présente ependant l'avantagede on ilierisolationéle triqueetéva uationthermique.
Ainsi,les DBC orentune bonnetenue en tensionalliée à une forte ondu tivité thermique
assurée par la présen e de la éramique. Ses performan es en tant que telles sont don
a eptables, mais ilreste à l'intégrer dans un système omplet.
00000000
00000000
11111111
11111111
0000
0000
1111
1111
0000
0000
1111
1111
0000000000000000000000000000000000
0000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111
1111111111111111111111111111111111
00000000
00000000
11111111
11111111
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11Figure1.7 Pa k IGBTALSTOM :1 Pu e IGBT oudiode,2 Filde bonding,3Brasure de
pu e, 4 Brasure DBC, 5 Diuseur de uivre, 6 Graissethermique, 7 Système de
refroidisse-ment,8 Substrat Dire t Bonded Copper, 9 Gelsili one,10 Boîtierplastique,11 Bus bar de
puissan e (dessin par P. Lasserre/ sour e [MG06℄)
1.3.3 L'intégration
L'intégration de puissan e onsiste à regrouper un maximum de fon tionnalités dans
un minimum de volume. Elle relève d'un assemblage de ompéten es approfondies;
utilisa-tion des semi- ondu teursdepuissan e, ar hite turedes systèmeséle troniques, abilitédes
matériaux, thermiqueet phénomènes ouplés (thermomé anique, éle trothermique,
éle tro-dynamique...).
Le prin ipal défaut de on eption des modules de puissan e existants vient du fait que
l'ar hite ture et les omposants éle troniques sont pensés indépendamment de la partie
re-froidisseur.Orpour des questionsde abilité,il estessentielde suivreune appro he système
si l'on souhaiteprendre en ompte l'ensemble des ontraintes dès le début du projet. Cette
né essité d'é hange interdis iplinaire orrespond exa tement à la démar he suivie pour la
on eptiondu Démonstrateur-NT. Pluttquede on evoirlesystèmepar unevoie lassique
verti aleoù haque ompéten eintervient l'une après l'autre,le partifut pris de fairepeser
le mêmepoids à haque dis iplinedans un sou i de robustesse de on eption.
En prenant en ompte es onsidérations, une première génération de onvertisseurs
in-tégrés aété développée selon les on epts suivants pour aboutir àl'interrupteur élémentaire
illustré en gure 1.8 :
1. Améliorationdurefroidissementparunrappro hementdurefroidisseurdes omposants
et, par onséquent, une diminution du nombre d'interfa es;
2. Rédu tion des onne tions de puissan e et de faible voltage : rempla ement de ls
d'aluminium (bonding) par des sphères de uivre (bumping);
3. Intégration de l'ensemble d'une phasedans un matériaupolymèreave une étan héité
PSfrag repla ements DBC Inférieur DBC Inférieur DBCSupérieur Bille oubump Pu e PSfrag repla ements DBC Inférieur DBC Supérieur Billeou bump Pu e
Figure 1.8 Dessins de on eption d'un interrupteur élémentaire et d'une phase du
Démonstrateur-NT (dessinpar P. Lasserre)
Lavuedétailléedelagure1.8montreles onne tiquesde puissan eréaliséesparbumps,
quipermetau ourant éle triquede transiterpar les ir uitsde uivre du DBC supérieur se
substituantaux lsde bonding du pa k IGBT.
Cette nouvelle génération d'interrupteurs de puissan e s'est a ompagnée d'une forte
intégration de l'ensemble du module. En eet, il a fallu on evoir un pa kaging ainsi qu'un
refroidissement adaptés : une ir ulation d'eau est réalisée dans une enveloppe étan he de
polyetherimide (PEI). Des études en amont ont permis de valider l'assemblage d'un tel
matériautouten garantissantperforman esetlongévitéadaptées auxexigen esdesmodules
de tra tion.Lesystèmede refroidissementfaitalorspartieintégrantedu moduleenassurant
un refroidissement bifa e de l'interrupteur élémentaire. La gure 1.9 illustre une vue en
oupe de la lame d'eau qui s'établitde part et d'autredes omposants éle troniques.
Celle- i s'é oule dans des ailettes de uivre brasées sur le DBC inférieur, qui reçoit les pu es
sur sa fa e intérieure. Puisque le bumping présente un intérêt thermique, une partie de la
haleurdissipée parlespu espeuttransiteren fa esupérieure.C'estpourquoiune partiede
l'é oulements'établitégalementenfa esupérieureduswit h.Le heminthermiqueemprunté
pour a éder à la partie supérieure est plus ontraignant que elui de la partie inférieure;
les al uls de on eption établissent que 70 % de la haleur dissipée est transférée en fa e
inférieure ontre 30% en fa e supérieure à onditions auxlimites égales.
Grâ e à l'utilisation de matériaux nouveaux et le développement d'interrupteurs
inno-vants,l'allègementdesmodulesest ee tif,sans pourautantsa rierses performan es.Mais
qu'en est-il de la pompe qui assure la ir ulation du liquide de refroidissement? Peut-on
en réduire la masse sans inuer sur sa durée de vie? Le plus simple reste peut-être de la
PSfrag repla ements Entrée uide Sortie uide PSfrag repla ements Entrée uide Sortie uide Lame inférieure Lame supérieure Ailettes Interrupteur
Figure 1.9 Vue en oupede l'é oulement liquide du DemoNT
1.3.4 Le refroidissement statique
Présentation du projet
On saitque la majeure partie des défaillan es d'un module provient de la thermique et
en parti ulierdes problèmes liésaux interfa es. Sur sadurée de vie,la abilitéd'un module
est aussi largement tributaire de la pompe qui met le uide aloporteur en mouvement. Si
l'on arrive à on evoir un système plus robuste qui s'en aran hit, on peut espérer un fort
gainenmaintenan e,voireen duréedevie.Lessystèmesdiphasiquesexistantspermettentde
satisfaireà esexigen esmaisilsrestenttrèsdépendantsdelagravitéquilimitesouventleurs
possibilités.De plus, ertainsrestentpeu ablesàl'image desmodulesà alodu s gravitaire
dé rits pré édemment.
Le laboratoire PEARL a don ressenti la né essité d'avan er dans ette dire tion en
re her hantun systèmeinnovant apablede fournirlemeilleurdesé hangesthermiquesave
hangement de phase. Ce projet nommé refroidissement statique propose don de on evoir
un système de refroidissementqui réponde auxexigen es suivantes :
Suppression de piè es mobiles pour la mise en mouvement du uide;
Autonomietotale ourelative d'apports énergétiques liésàla régulation;
Possibilité de sto kage du système auxtempératures négatives.
Le hapitre2abordedansunebibliographiedétailléelessolutionsenvisageables omptetenu
de esobje tifs.L'étudeproposée onsisteà ara tériserle hampdessolutionspossiblespour
ette appli ation,puis d'en ee tuerlestests né essaires àvaliderouéliminerlate hnologie
en question.L'obje tifde es essaisestde prouverquelasolution hoisieest ompatibleave
les ontraintes apportées par l'éle tronique de puissan e et que l'on peut envisager qu'elle
fasse un jour partie intégranted'une haînede tra tion.
Obje tifs
Il est, en premier lieu, imposé par le fabri ant des omposants éle troniques implantés
dans lesinterrupteurs élémentaires.Leur durée de vieest assurée par laplupartdes
fournis-seurs pour une température de jon tion maintenue inférieure à 125°C. ALSTOM y ajoute
une marge de sé urité inhérente aux appli ations qui en sont faites. Ainsi le système de
Letransfertde fortespuissan es thermiquesdissipées parlespu es,lepi de puissan e
de l'a élération est fortement dissipateur (
≈
650 W par interrupteur);Ladiusionde fortesdensités deuxde haleurlo aliséessous lespu es,quipeutaller
jusqu'à 120 W. m
−2
;
Le maintien d'une températurede jon tion inférieure à115°C;
La limitationde l'os illationde températureentre
Tmax
etTmin
inférieure à45°C. Con rètement, un y le de tra tionsemanifeste ommeillustré en gure 1.10où sesu - èdent les phases d'a élération, de roisièreet de freinage : 'est le y le Z2N5. Ce présent
y le représente la puissan e dissipée par un interrupteur élémentaire lors du déroulement
transitoire le plus ontraignant. La onstitution d'une phase regroupe huit de es
interrup-teurs, qui totalisent ainsi, au plus fort de l'a élération, une puissan e globale de 5,2 kW
pendant quelquesdizainesde se ondes. Lerefroidissement hoisi doitdon assurerlerespe t
des onditionslistéesplushautpourl'éle troniqueettransférer ettequantitéde haleurvers
l'environnement. L'amorçage du système est don primordialet doit s'ee tuer au premier
démarragemaiségalementaprès haquearrêtenstationoùl'éle troniquen'aplusd'a tivité.
0
100
200
300
400
500
600
700
0
50
100
150
200
250
300
Diode
IGBT
Switch
P
u
is
s
a
n
c
e
(
W
)
Temps (s)
Figure1.10 Cy le de tra tionZ2N5
1.4 Con lusions
La tra tion éle trique ferroviaire fait état d'une grande diversité de systèmes de
refroi-dissement, souvent très spé iques et adaptés à une, voire deux appli ations. S'ils orent
de bonnes performan es, ertains d'entre eux présentent des dysfon tionnements très
péna-lisantsdansleur mise en ÷uvre.Il est don né essaire d'envisager de nouveaux systèmes qui
puissent a roître la abilitédes haînesde tra tion.
Le hamp des possibilitéssemble vaste mais l'éle tronique de puissan e onstitue un
en-vironnement très parti ulier en terme de puissan e thermique etde ontraintediéle trique.
Les onditions liées au domaine ferroviaire représentent également un impératif sévère,
solutions utilisant l'eau pure. La solution n'est don pas immédiate et mérite que l'on s'y
pen he sérieusement.
Le hapitre2proposeuneétudebibliographiquequipermetd'introduireles on epts
fon-damentauxliés auxbou lesdiphasiques à pompage apillaire,solution qui semble répondre
Synth`
ese bibliographique sur les boucles diphasiques
S
i lessystèmesderefroidissementdes appli ationsferroviairesexistentsousdesformestrès
diversiées, ilsrestent ependant perfe tibles etsourent parfois de quelques gros
désa-vantages pour répondre à l'intégration avan ée. En eet, les systèmes diphasiques détaillés
aux pagespré édentes orentune bonne autonomie, maissont biensouvent trop tributaires
de la gravité. Les systèmes monophasiques le sont moins mais l'utilisationsystématique du
pompagemé anique yreprésenteun in onvénient majeur.Il semble en faitque l'intégration
des haînes de tra tion terrestres modernes repose aujourd'hui sur des problématiques
ren- ontrées à l'époque de son essor dans l'industrie spatialeen termede rédu tion de masse et
de gainen abilité.Orlesingénieursdu mondespatialutilisentunete hnologiequiallieaux
avantages du hangement de phase une te hnique orantune relativeexibilité en termede
distan e entre sour es haude et froide. Cette te hnologie, 'est la bou le diphasique à
pompage apillaire.
Lespionniers en lamatièrefurent en eetles manufa turiersdu spatial, quilespremiers
lan èrentdessatellitesarti ielsautourdelaTerre.C'esten1957que ommen e etteépopée
ave Spoutniketparlamêmeo asionla ourseàlarédu tiondelamasseutilemiseenorbite.
Pour un système dont la durée de vie doit atteindre trente ans, sans au une intervention
humaine,ilestné essairededévelopperdesdispositifsderefroidissementsusammentables
et légers pour assurer son intégrité thermique.
Ce système a fait l'objet d'un très grand nombre d'études qui on ernent des transferts
de haleur modérés par rapport aux niveaux de puissan e du ferroviaire et des onditions
misesen orbitevontrarementau-delàde quelques entainesde watts. Pour l'éle troniquede
puissan e appliquée à la tra tion ferroviaire, ela représente un minimum ( f. hapitre 1).
Les onditions extrêmes imposéespar l'environnement spatialen termes de mi ro-gravitéet
de niveau de températureajoutentàlaforte ontraintequesubissent essystèmes. Cela
im-pliquel'utilisationde matériauxspé iquesauxfaiblesmassesvolumiqueset, le asé héant,
de uides aux ara téristiques thermophysiques adaptées à la gammede températures [200
K; 350 K℄ pour lagestion des instruments de mesure et de l'éle tronique. Lorsqu'elles sont
inférieures,ilfautavoirre oursàla ryogéniepourassurerdes performan es dans es
ondi-tions.
Pour se familiariser ave la te hnologie, e hapitre aborde les prin ipes fondamentaux
quiinterviennentdansunebou lediphasique.Enn,uneétudedétailléedes deuxprin ipaux
systèmesexistantsmet enrelationleursavantagesetin onvénientspouraboutiràlaréponse