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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Gageure de l'enseignement et de la vulgarisation scientifique

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

GAGEURE JE L

1 E~SEIGNEMENT

ET

DE

L~

VULGARISATION

SCIEHIFIQUE

Présentation:

Claude-Alain RISSET

Faculté des Sciences

Besançon

(2)

21 Cf.

::ette cour\:e int~~e~tion 3. ?our jut je signale: :me :::iffi·:-ulté

:Ul ~C'lS "JaI'::3.Î: ':7ssentielle jans ~::'ute aC"::i'.rité te~àant au '?artaqe :::1"U sav')i~lI, au'il s'3.çisse

jl?!".-seiqne:'!len": JU je ·,r",lgarisaticn. NOt.i.3 commencerc'ns

~ar indiquer la ?!"'a:icue e": ::"e~ :'.':-:)cthèses nous 3.vant c:~nèui:: à ::'a :ié'1lons:raticn que :r.=1.;S vou::"ons :ai:-e,

jérncn5::3.:~~'. qui Si3.P?uiera :;ur l'malys~ de I1jéra'Pages scienti:iques" da.'1.s deux a?pr02!1eS

: ~3. ?résentation de l'3ctivité ~'t'uristiquedans ":tananl

' l'bande dessinée trans~c5ant ::3115

le domaine scienti':ique les phantas:nes de "Super;!1anll~, c'est-à-dire une si tuaticn :~ vulgarisation; l'enseiçne'11ent de la r~lativité:::'aut"re

?art, situaticn ?edaçogi:Tt,le

Il,?ure ll •

1.1 - Notre réflexion épisté~ologiqueet didactique est issue de l'expérience d'enseignement "Physique Intégrée" (1) menée pendant se?t ms 3 la ?3.culté j~s

Sciences de 3esançon, dans laquelle nous avons renoncé à l'apport de cJr~ais5ance

sous forme ~agistrale pour ne laisser à l'intervention de type conférence que des

as-pects de synthèse. Les approndisse~entsexigés par ce jouleversement nous ont conduit

3 une vision de l'acte pédagogique que nous exposons ici rapidement.

1.2 - L'activité scientifique est d'abord un raooort personnel à la connaissan

-~ cette affirmation ne tente pas de cacher la oratique sociale ni de

~ésestime~ la réflexion épistémologiaue, mais rappelle un point de déoart qui nous semble essen-tiel dans l'analyse tant de l'éducation que de la vulgarisation scientificue.

La structuration de cette co~~aissance st~ffectue par l'intermédiaire de

repré-sentations successives (qu'elles soient emboitées, ,)U dénotent des ruptures ~pisté­

mologiques ).

Le but de l'éducation scientifique est de fai~e abandonner d'anciennes ~eo~~ sentations pour des nouvelles (2).

1.3 - Pour nous l'essentiel de l'acte pédagogique est la confrontationc!es c!e=

représentations du maitre et de l'élève. Le piège que nous voyons dans la si~Jation

pédagogique tient 3 la situation elle-même. Le ~aitre a une expérience olus ric~e crue

dans

'i) Sur cette expérience on peut se référer aux artic~es

paruSJU :::uropean Journal of Scie,.,ce 2:ducaticn

,.,0

2f!,

1920

- Encart ?édagogique du bull~tin de la SF? 1981

- :;:evue Française de ? édagogie 2è "':rimes tre 198 1

oarait7~~

(2) Une coupure nette nous semble ~xister entre: '3Dprentissaçe, ion: :a

fi~2-lité ~st un savoir ':aire, et ltenseigne~ent:

et la 'lLlgarisarion ,jon': :a :"'~!1a~ité ~e ~lace sur le 'Jlan de :'a cO!'TlDréhensicn - jien qu'il nous se:rbl·'"

::~"":'2..1re"1e!1t3.UX -::::'n

tisns à la ~od~, que si on peut imaginer d'3cquérir '~ savoir :3ire sans

e!1ri~hi3~e­ ~ent c~nceptuel, il n'y a ?as de ~once?~~alisat:icnsans

~p9ui sur une~J~~ais3anc~ ?ratiqu~ antérieure JU simultanée.

(3)

2i5 .

!laire qui ~le

=han~ deT:,iè:-e II~<:!: ?rogrammel

' ?our n~ :Jas aoprci':Jndi.:-' :~S :Joints =-'=5 ?lus

:n":é;es-sants. :3)

La :8n.='i3.n:::e '.;',l~ l'~lève 3. dans i.e 'naitr~1 :::Jn.fiance cui est ::ér:essai:,~ 'Jour

q~~ :'ac:e ?édagogique ?uiss~ intervenir, dérape à ~e ~ome~t là vers une ::::nfianc~

dans une science c:)nstituée (officielle, établie, statique, mor'te ••• ) ~t l'acte

'Jéda-']ogique s .... cransforme ~n une prétendue :nédiaticn de -:.'~~,seignant entre ~1~lè1le ~t: :3.

scrSNCE, ~vacuant d~ l'ens~i91e;nent :e qui est ?ropr~ à l'esprit scientifique

l'aspect :::riti~e et la démarche à retours et imbrications.

1.4 - ~ous ne prétendons pas à l'~riginalité dans ~et!e analys~ : e~le se ~i­

~ue dans la l.i~e des rencontres de Chamonix, ~ais il nous se~ble nécessaire de la

~résenterd'emblée : c'~st elle qui sous tenc le corDs de l'exDosé :

Nous allons montrer C8mment la dissymétrie de la situation entre le sc~~ariste

et le lecteur dans une bande dessinée à prétention éducative ~ des résultats ~t!estant

notre analyse, ~t co~ent ~e genre de difficult~peut intervenir à l'autre ~out de :'~­

ventail éducatif: dans l'enseignement de la relativité. Le choix de ~es sujets, ~D­

;Jrofondi dans la pratique avec les étudiants '~u ~ la suite des intérêts de ~os ~nfantst

'fient je ce que les représentations en cause sont accessibles :3 "1'honnète ~cm.''T\elt 3.U

lieu d'être, ~omrne la plupart du tem?s, du seul domaine des snécialistes.

}AHAN OU LA GENESE DE L'ESPRIT SCIoNTT:ICUE

2.1 - ~ous ne donnerons ici que les points essentiels de l'analyse de l~ ja~de

iessinée l'";{ahan" (4) qu'on peut ~etrouverpar ailleurs (5). Dans la volonté je 1'lontr __ r

3) ~ême s'il ne s'agit pas d'un ?oint =entral dans notre exposé, les ~xigen~es

ju gestionnaire, :'est-à-dire l'intervention sur le ?l~~ ?édagogique d'exigenc~s

?81:-tiques 28ntrôle ?ar le ?ouvoi~ politique de l'activité pédagogiGueJ inte~!ie~ent jans

~~u~e analyse de fonctionnement ?édagogique.

4) '<ahan - oditions "faillant; sc:énario (le ~ecureux, dess:ns ·:le Cheret.

;) 3ulletin de l'Union des ?hysic:iens ~o S20 janvier 31 D. '63 .••

(4)

216.

jess':':lée, ?arc::UF'.le ~ar ::essus l'épau:"e j'enfants. ;.J'o'J.s 3,vons :::icr~'2 :iér.:::'jé -il,,:,~ ~3.:::". u.~e ~t~èe sérieuse 1"...J. ?cint de 'rue scie!'ltifi::ue, ayant ::::~e

:Jb:eç'":if' ie ~e':~:"~ ~:1 ~,~­ 'nièr-e :::~t'te falsifiç:aticn ·ju rap?crt au réel. Celà a ~té

'::eauc:::u? ?1l.4.5 ji=::-::-:.:,~ ~e ncus le pensions, et il 3. fallu anal~:ser'une soixantaine d'~pisodes 'Jour' ,jéc:Ju·~·~:': '.m~

faille sur le plan scientifique, (des confusions sur les ~orces de f~ot~e~e~:i. Seu~e

::e'tte erreur nous a ?ernis de faire une ::ritique qui soi t ccnvaincan~~ - 3.U li~u ~e

~'êt~~ qu'idéologique - et de ~ont~er ~ommentla volonté

1u scénariste je ~r~se~:e~

une si t"'.Jation ~xpéril1entaleet l'utilité d'une vision analytique -1es

f-~:'C:~s e!1 ~r'~se~­ ce pouvait fort ,ien crée~ une réali~é nythique.

2.3 - L'i~?ortant pour nous n'est ?as d'épingle~ ~et~e er~eur scie~t:?~;ue, ~ai3

ie souligner à ~ette occasion la réalité du rapport du lect~urà la oarol~ du

'rulça-risateur. Cette critique ne peut ~tre faite que par le spécialiste et sur jes ~~~~Urs

~ineures. Cont~ai~e~~ntà ~e que nous ?ouvons ?enser ~n tant qu'enseignants la

disvmé-trie de la si~Jation ~t ce qu'~lle ent~ainen'est pas ?ropre à la situation de ~a ~an­

de de5sinéelllà la vulgarisation, 'liais 'lIenac~ toute situation oédaqogicue :cmme nous 3.1-~ons le ~ontrer jans :'3nalyse ies di?ficultés de l'enseigne~ent de :a ~elativ::~.

3.1 - Fidèle à not~e 'lIéthode 1'exnositicn, nous jonne~~ns j'abori èes ij~s ~é­

nérales qui sous t~ndent not1"'e analyse de l'enseigne~e..?'l.t ::'e :a r'e~ativi :~, ,l:l~:": J'Je

pr~t~~dre les d~couvr:r ~ ?artir de l'analyse objective~ Nct:-e vision iu "TIonde est essentiellement statique, et :e

scien~ifi~e ":~n<t~ dans s:.:n analyse d1~limine:r le te~.ps : ~n :nécanique par exem?le, peur;" ~t1,).je d"...:n -ncu-v~m~t, 0n commenc~ ?ar fixer 1.ù..,e t!"a:~r:toi:,~ sur ~aq-uelle l~ teTrps inte!""'v::.ent ::Jr:"Lrn~ par&mètr~, puis, pour ~tudie:' des variations .j~ V'"itess~, ~n fixe un ·~odogr;:.?:--.e )U :.~ temps ne :,éintervi~~L ~~ ~~mme ~ar3mè~~e••• L'idé~ je te~ns unive~se~,

s'::

c~~~~s~c~s à un anthropoc~t~ics~e:ort na~Jrel, nl~st pas ir"~~

: e12~ cor~es~cnG ~ ~~e ~~c:ns­

tn..lctic~ du 'Rond~ dans laquelle la :o~ation scientiFique est peur 'Je3.l.4;::u;;. ~t ~cus

tJ'ouvons t'Juc~anLe :a -::andeur :ies ~nseiçnant:s s'o!tonna."1t aue _

~ot:r ~r,:: ~t"..ld.iants

-~:::ute 'fi':esse JU t8Ut~ 3.cçél~ration soit à oriQri :ons"tante)~

L.e :3.1: .:~ :c:1stat~~ -~~ f~ottement ?ar rap~:)f"':;:-~ 3.U te .... ps absclu '!st j'3.i::':'el.lrs sct.r'"en"t -:onsid~!"'~,

3. "..a sui:~ ':!e la ~ens~ ~iag~tie~~e, ::J~,e ~ar~ue 1':~~at:urit~

(5)

ii:tion e!1i:!"e ~e r~el et le .1lodèl~ de la 7lécaniG:J.e:~3.ssicue.:"a :ieuxiè:ne :'"'~~:cl'..:t:·~;.

avoi.:' ' j '3.c:i:::n 3. jistancel

' ~u':nstantanée •

:ati':)l'!. -: ... soigneu3e:nent Jeccultée dans :a 2.it:érature sur :a relativit~).

3.3 - Les ?hysiciens du 19ème siècle ont bien compris ce Eait e! 8tt che:~~é3

~etarder à ~~ que l'on pourrait nommer, ?our ~tr~ à la mode, l'~ffondre~ent j'un

~ar~-1igme :ondamental : Il s'agit :le la résistance de la théorie de Il __ ther qui 3.::uri~u­ se~ent disparu de la ~émoir~ scientifique. Nous affi~ons que :a dissimulat~8nde

:'é-:roulemen~ ~e l'idée de repère privil~gié, et de l'impossibilité \ que le rôle central soi t celui de Dieu ou du Scientifique) de percevoir le ,"onde de façon totale et

Ul'li-que est une constance dans la pensée scientifiaue du vingtième siècle.

Et nous affirmons que seul le glissement de la signification de l'acte pédagogicue a permis la perennité de cette dissimulation.

3.4 - La nlace nous manaue pour raire autre chose qu'étayer ces affirmations ~ar

des pistes et des ébauches :

La présentation de la remise en =ause du temps absolu s'appuie toujours sur une

~eprésentationimpliquant l'existence d'un te~ps absolu (on utilise l'image 1e :'avion

qu'~n entend là ou il n'est plus - puisqu'on le voit ailleurs) et ce ;lissement ~Iest

~as anodin: la relativité interdit le recours à la simultanéité.

Les résistances à l'introduction de l'enseignement de la relativité sont tr~s

fortes dans le monde scientifique: sans revenir à l'exemple de Bouasse jien connu oar

les physiciens, il n'est qu'à voir l'énervement des scientifiques devant l'intérêt du

~ublic en face de la relativité, mis en regard de sen intérêt devant la ~écanique ouan-tique (et leurs places relatives dans l'enseignement).

Les victoires de la relativité se font quand elle s'introduit sans ~eurt, oar

les calculs: tout l'intérêt qu'ont de nouvelles orésentations, celle par les ;rouoes

de symétrie p.e.,ne doit pas occulter ce fait. Nous avons renc~ntréun astronome

tra-vaillant ~idemment avec les équations de Lorent:, c'est-à-dire dont tout le ·rav~il

je ~echerche s'appuyait sur l'utilisation de la théorie de la relativité ~estrelnte,

Qui affirnai t ne pouvoir accepter la remise en ,::ause du temps absolu que représente :"e

?ovageur de Langevin.

3.5 - :1ous 3.urions Jeaucou~ à dire sur :.e t:--avail que nous avons :ai<:1 =e ';'.J·e~ ~vec :es ~tudia~ts, sur nos difficultés ?ersonnelles à éli~iner ja~s :e~ ~nseigr.e~e~L

~es effets de représentations :ue ~ous ?ensions ~bandor~ées, sur :es =~r~es de ~~sis­

(6)

jis~-218.

têe :ibre~ent au lieu d';t~e im?osée par 'xn ~cte d'autorité de l'ensei~ant :J~:U:sar.t

à :es ~ef0uler, ~ais ~ussi sur les naîvetés

Je: résistan~es à ce~taines idées ~~nà3­ ~entales~ue n~us avons ~encontrées c~e: des scie~ti~ique5 ~onfir~és et assi- :ans ~~ hiérarchie scientifique il s'agit là de ?relcnge~entstrop fournis

peur trouve~ :e~~ ~~ace ici. Lê te~ps ?r~.~ pour ~'inte~Jenticn ~Iy aurait pas suffi, e:

il s'3çi+ jt~~ Dralonge~entdont le statut est jifficile à

préciser: s'agit-il de didactique, je

oé-jagogie de sociologie au d'anthroDologie des familiers je la cité scientifique C

4. - Pourquoi cette interJention ? Parce que, à partir d'un point d'at~aque qui

est celui de cette rencontre sur enseignement et vulgarisation, ~lle nous se~ble ~en­ traIe dans la problématique qui est celle des rencontres je Chamonix'l'appropriatian

du savoir scientifique. Le problème n'est pas celui de la Science, ni celui des

af-frontements Science et société, mais celui de la réappropriation du rapport au savoir.

Il nous parait évident au'il s'agit là d'un problème crucial à notre époGue, que nous

rencontrons chaque fois qu'il y a partage du savoir,et que notre société ignore ou

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